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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 23:50
En Centrafrique, un ballet pour retrouver l'unité nationale perdue
En Centrafrique, un ballet pour retrouver l'unité nationale perdue
En Centrafrique, un ballet pour retrouver l'unité nationale perdue

 

 

 

Florent VERGNES

 

Le son des percussions jaillit d'une ruelle en latérite asséchée par l'écrasant soleil de Bangui: quelques badauds s'arrêtent, attirés par le rythme entraînant de musiciens du Ballet national de la République centrafricaine (RCA).

 

Ici, pas d'ethnie ni de religion et la guerre qui ravage ce pays semble bien lointaine. Dans le centre-ville de Bangui, la passion commune des cultures centrafricaines réunit chaque lundi et jeudi après-midi une trentaine d'artistes professionnels, danseurs et musiciens.

 

"C'est pour tous les Centrafricains, même si c'est un chrétien, même si c'est un musulman", s'enthousiasme Kevin Bemon, 37 ans, directeur technique de la troupe, tout en enfilant son costume d'aparât. Même un étranger, "on peut le former et ça nous plaît", dit-il.

 

Le discours est surprenant tant les antagonismes sont forts entre les différentes communautés centrafricaines depuis le début de la crise en 2013.

 

A côté de lui, les musiciens-danseurs abandonnent leur tenue de ville pour revêtir des tenues traditionnelles faites de couronnes de plumes, de perles ou de coquillages, de peaux de bêtes, de jupes de poils.

 

Puis la troupe s'élance, suivant d'un pas chaloupé les variations polyphoniques des cornes de linga, une essence de bois présente en Centrafrique.

 

Les corps se couvrent de sueur, les visages rayonnent: oubliées, les galères du quotidien et les milices armées qui rôdent à quelques kilomètres de la capitale.

 

Comme les costumes, les danses et les musiques sont un mélange des cultures issues des seize préfectures centrafricaines, aujourd'hui déchirées par dix-huit groupes armés contrôlant les deux-tiers du pays.

 

Malgré l'unité affichée, le Ballet national ne compte pas de danseurs ou musiciens originaires de l'extrême-nord de la Centrafrique, zone à majorité musulmane.

 

C'est de cette région qu'était partie la rébellion de la Séléka, à l'origine du coup d'Etat de 2013 qui a plongé le pays dans un cycle de violences intercommunautaires dont il n'est toujours pas sorti.

 

Aujourd'hui, même si les membres de la troupe sont presque tous de Bangui, ils assurent que ni l'ethnie ni la religion ne comptent.

 

"Je n'ai pas de danseurs qui viennent de la Vakaga (région du nord frontalière du Tchad et du Soudan du sud), mais j'aimerais en avoir", reconnaît Dieudonné Koumba, 59 ans, directeur du ballet qui vante néanmoins la "représentativité solide" du pays dans la troupe.

 

Création de Bokassa

 

Créé en 1969 par l'ex-président Jean-Bedel Bokassa, le ballet national a sillonné de nombreux pays.

 

"C'est un symbole de l'unité du pays. Ici, il n'y a pas de différences, pas de divisions, c'est comme au football", affirme Maurice Souanenbgi, 77 ans, conseiller du ballet et balafoniste depuis 32 ans.

 

Mémoire vivante du ballet, il se souvient avoir dansé en Côte d'Ivoire, au Maroc devant le roi Mohammed VI, en Libye devant l'ex-leader Mouammar Kadhafi, en Algérie, en France, et même en Chine.

 

Malgré les difficultés, la troupe continue à voyager une ou deux fois par an à l'invitation de différents festivals.

 

Dernier voyage en date: Douala, au Cameroun, où la troupe s'est produite lors du festival Ti-î, en décembre. "L'objectif était de favoriser la cohésion sociale en faisant la fête avec les réfugiés centrafricains de Douala", explique Dieudonné Koumba.

 

En plus des performances musicales et chorégraphiques, il aimerait monter des représentations théâtrales. Des ambitions pour l'instant contrariées par un manque de moyens: "nous avons une ligne budgétaire prévue par l'Etat, malheureusement nous n'avons pas encore été payé".

 

Le directeur du ballet explique avoir récemment monté un dossier à l'attention du Ministre des Arts, du Tourisme, de la Culture et de la Francophonie, dans l'espoir que sa demande pourra aboutir et lui permettre de mener ses projets à bien.

 

06/03/2018 18:05:09 -          Bangui (AFP) -          © 2018 AFP

 

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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 23:34
Centrafrique : une responsable européenne s'élève contre les agressions contre les humanitaires

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 07-03-2018

 

 

Androulla Kaminara, directrice de l'agence d'aide humanitaire de l'Union européenne ECHO, s'est élevée contre la récurrence des agressions contre les travailleurs humanitaires en République centrafricaine (RCA).

 

"Je trouve inacceptable que les humanitaires fassent l'objet d'attaques", a-t-elle souligné dans une déclaration à la presse dont Xinhua a obtenu une copie mardi, faisant allusion au récent événement dans la ville centrafricaine de Markounda (nord-ouest) où trois enseignants et trois humanitaires en mission d'évaluation dans la région ont été exterminés par des groupes armés incontrôlés.

 

Mme Kaminara a appelé le gouvernement et la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA à assurer la protection des travailleurs humanitaires, rappelant que la moitié des services en RCA est financée par les ONG internationales, avec l'argent des bailleurs de fonds internationaux.

 

S'il n'en est pas le cas, les humanitaires, les ONG internationales et les bailleurs de fonds internationaux "n'accepteront pas de continuer à perdre leur collègues", a averti la responsable européenne.

 

Avec le déclenchement de la crise en RCA, de nombreux humanitaires, y compris des casques bleus, ont perdu la vie. En octobre dernier, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, faisait déjà le même constat lorsque le nombre des humanitaires ayant perdu la vie durant leur mission était de 13.

 

A cause des menaces directes pour leur vie ou des attaques de leur siège, caractérisées par des scènes de pillages, de nombreux humanitaires préfèrent mettre les clefs sous le paillasson, au détriment des populations qui ont tant besoin de leur assistance. Fin

 

Source: Agence de presse Xinhua

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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 18:26
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Regain de braquage dans le 2e arrondissement de Bangui

 

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 6 MARS 2018

 

BANGUI, le 6 Mars 2018(RJDH)—Un homme a été victime d’un braquage organisé au quartier Bruxelles dans le 2e arrondissement de Bangui dans la nuit du 5 au 6 mars. La police ouvre une enquête pour rechercher les commanditaires.

 

Selon la victime qui témoigne les faits, elle revenait d’une visite familiale aux environs de 22h lorsqu’un jeune s’est rapproché de lui pour demander 500F, courtois, il leur a dit qu’il n’en avait pas. Alors ce dernier s’est retiré en y mettant la main dans le sac. En constatant le comportement bizarre, j’ai pris sur moi ce courage-là de fuir en roulant plus vite après avoir écouté des coups de feu a relaté la victime.

 

Un officier de police du 2e arrondissement présent sur les lieux parle « nous sommes sur le terrain pour constater les dégâts causés, pour l’instant nous ne pouvons pas parler d’enquête, mais cela va se faire naturellement par un autre service. Ce qui nous préoccupe c’est d’établir les faits et voir comment l’assurance peut rembourser à la victime les dégâts » a indiqué l’officier de police.

 

Du constat du RJDH, plusieurs impacts de balle sont  visibles sur le véhicule et les habitants du quartier interrogés parlent d’un fait rare qui malheureusement à de l’impact sur la réputation du quartier.

 

Ce braquage intervient dans un contexte où le DDRR pouvant désarmer les ex combattants n’est pas opérationnel nonobstant le pré-DDR déjà finalisé à Bangui et dans l’intérieur du pays.

 

 

Centrafrique : Le gouvernement rend hommage aux enseignants tués à Markounda

 

PAR VIANNEY INGASSO LE 6 MARS 2018

 

BANGUI, 06 mars 2018 (RJDH)—La délégation gouvernementale centrafricaine a été  conduite ce matin par Simplice Matthieu Sarandji, le Premier Ministre, pour rendre un dernier hommage aux enseignants assassinés le 25 février dernier sur l’axe Bonganagone-Markounda. La cérémonie a eu lieu au Building administratif en présence des diplomates et responsables des organismes internationaux.

 

Six enseignants dont un inspecteur ont été froidement abattus, leurs biens pillés et le véhicule brulé le 25 février 2018 par des ex Séléka, alors que ces derniers allaient pour former les enseignants. C’est dans ce contexte qu’une journée sans enseignement a été organisée par le gouvernement avec la signature du livre de condoléance.

 

En prenant la parole lors de cette cérémonie de signature du livre de condoléances, le Premier Ministre, Simplice Matthieu Sarandji, a exprimé son émotion doublée de colère pour condamner cet acte qu’il qualifie d’ignoble. «Véritable compassion pour nous qui sommes aussi enseignants. L’école est la clé de développement d’un pays. S’en prendre aux enseignants, est un crime contre l’éducation de nos enfants », a-t-il dit larmes aux yeux.

 

Le Premier ministre ne décolère pas et promet que les auteurs de ces crimes seront poursuivis pour être traduits devant la justice, «Je tiens à dire que la justice fera son travail vaille que vaille. Cet acte criminel lâche ne saurait rester impuni» a-t-il promis.

 

Cette journée sans l’enseignement est aussi observée dans plusieurs villes du pays.

 

La mort de ces enseignants dans cette partie du pays touchée par les violences armées met à nu le réel problème d’insécurité qui est un obstacle aujourd’hui au redéploiement de l’administration tant voulu par les autorités centrafricaines et la communauté internationale.

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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 00:46

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 06-03-2018

 

Les délégués des militaires qui seront partis à la retraite sont ressortis apaisés lundi du bureau du ministre centrafricain des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra, qui a promis de leur verser leurs arriérés de décembre 2013, a appris Xinhua de source proche du dossier.

 

Une vive tension couvait au sein des militaires appelés à faire valoir leurs droits à la retraite en République centrafricaine. Non seulement ils ont été surpris par la nouvelle de la retraite, mais en plus, des rumeurs du non-paiement des arriérés de décembre 2013 devenaient de plus en plus sérieuses. Redoutant un soulèvement provenant de cette catégorie sociale, M. Dondra dit avoir été instruit par le chef de l'Etat Faustin-Archange Touadéra pour "déclencher le processus de paiement desdits arriérés", a expliqué la source sous couvert d'anonymat.

 

Des fonctionnaires et agents de l'Etat, y compris les militaires, ont tous enregistré deux mois d'arriérés de salaire sous l'ancien régime de la Séléka, chassée du pouvoir en 2013. Ces arriérés ont régulièrement gêné les rapports entre le pouvoir et les syndicats.

 

Au nom de la continuité de l'Etat, le président Touadéra avait promis d'éponger ces arriérés, mais en tenant compte des consignes des partenaires financiers du pays, qui redoutaient une inflation voire une hyperinflation. Raison pour laquelle, ces arriérés ont été évacués, chez les civils, entre décembre 2017 et février 2018.

 

Les militaires inscrits sur la dernière liste du départ à la retraite sont au nombre de 800. Cette démarche s'inscrit, d'après la ministre de la Défense nationale et de la Reconstruction de l'armée, Marie-Noëlle Koyara, dans une dynamique du "renouvellement voire du rajeunissement et de la modernisation des Forces armés centrafricaine (FACA)".

 

En dépit d'un embargo sur les armes en direction de la République centrafricaine, une mission de l'Union européenne (EUTEM/RCA) s'est employée à assurer la formation des militaires centrafricains. Ajoutés à ceux-là quelques sections formées dans des pays amis, notamment l'Angola, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, l'Afrique du Sud et le Soudan. Le déploiement dans la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest) de deux sections a été un test pour la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA d'apprécier la régénérescence de l'armée centrafricaine. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : le ministre des Finances promet de payer à des militaires retraités leurs arriérés de décembre 2013
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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 00:42
Centrafrique : à Bangui étudier est un chemin semé d'embûches

 

 

 

https://afrique.tv5monde.com  05 MARS 2018 à 21:24par Julien Muntzer

 

 

En Centrafrique, les tensions inter-religieuses restent vives, Alabira en est le témoin tous les jours. Ce jeune étudiant en économie a fui le pays fin 2013 aux prémices de la crise. De retour depuis pour reprendre les cours, le chemin des études est pour lui semé d'embûches.

 

Tous les matins Alabira, un jeune étudiant musulman de PK5 doit se rendre en cours à l'université de Bangui.  Une routine qu'il accompli la peur au ventre car il doit traverser différents quartiers chrétiens comme Miskine, Bazanga ou Castors, la plupart hostile à sa communauté.


Lorsqu'il se met en chemin Alabira sait que la moindre étincelle, le moindre regain de tension dans Bangui,  si un chrétien se fait lyncher par des musulmans ou un musulman assassiné par des chrétiensson trajet peut se transformer en un enfer.
 

 Ces derniers temps il n’y a pas eu d’affrontements ça fait qu’on est tranquille on peut aller à l’université et revenir à n’importe quelle heure. Alabira Louqmane, étudiant en Master en sciences de gestion à l’université de Bangui

 

Alabira a fui pour le Tchad fin 2013, à cause des massacres perpetrés par les milices anti-balaka. Rentré en 2016,  il accepte maintenant de prendre le risque de traverser la ville pour pouvoir finir ses études. Mais à PK5 la situation et la présence des groupes armés inquiètent les habitants.  Les autorités ont conscience de la situation mais se retrouve impuissante face au problème.

 

Les étudiants partent d’ici pour aller à l’université mais Dieu seul sait combien ils partent avec la peur au ventre. Parce qu’on pas d’une minute à l’autre ce qui peut se passer. Ils partent parfois en se déguisant. ça veut dire qu’ils ne sont pas encore totalement libres et c’est ce que nous dénonçons (...)Si les chrétiens peuvent venir par exemple au marché Sambo acheter des sacs d’oignons, ya pas de raison que les musulmans ne peuvent pas quitter ici aller par exemple à Ouango et acheter du poisson.


Lazare Ndjadder, douanier et chrétien habitant le pk5

 

A l'université Alabira doit affronter d'autres problèmes. Sur les milliers d'étudiants que compte le campus, ils ne sont qu'une cinquantaine de musulmans. Et même sur les bancs d'étude les discriminations sont courantes. Des étudiants sont traités par d'autres de "Séléka" parce qu'ils sont musulmans. Des propos blessants qui attisent les tensions


 

 C’est surtout l’amalgame entre musulmans et Seleka. Les gens aussi considèrent que si tu viens du KM5 tu es un criminel. Des choses comme ça ne manquent pas. Un jour lors de la photo de famille pour la fin d’année, j’étais en train de filmer les collègues, même le délégué était là, les collègues ont dit que “non lui là c’est un musulman donc il va prendre votre photo pour amener au KM5”. Et du coup je me suis énervé j’ai dit mais qu’est-ce que votre photo va chercher au niveau du KM5. Il ne faut pas tenir de tels propos.
Alabira Louqmane, étudiant en Master en sciences de gestion à l’université de Bangui

 

La fin des cours venu, Alabira doit à nouveau traverser Bangui. Entre habitants, groupes armés et Minusca le calme reste encore précaire dans la capitale. Dans son quartier de PK5 aussi la peur est toujours là, moins d'une semaine après des affrontements entre deux groupes rivaux d'autodéfense du quartier.

 

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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 00:29
Bref séjour du président centrafricain à Libreville

 

 

 

http://www.gabonactu.com

 

Libreville, 5 mars (Gabonactu.com) – Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera a effectué lundi un bref séjour à Libreville où il a eu un tête à tête avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba au palais présidentiel du bord de mer.

 

Les questions sécuritaires en Afrique centrale et surtout le retour de la paix en Centrafrique ont dominé ce tête à tête. Faustin Archange Touadera a affirmé avoir demandé à son homologue gabonais en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de présenter le cas centrafricain dans toutes les grandes rencontres internationales.

 

Le Gabon est l’un des principaux pays contributeurs de la MINUSCA, la mission de paix de l’ONU en Centrafrique.

 

Carl Nsitou

 

 

 

Les questions sécuritaires au coeur du tête-à-tête entre les présidents gabonais et centrafricain à Libreville

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 06-03-2018

 

Le chef de l'Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra a effectué lundi un bref séjour à Libreville où il a eu un tête-à-tête avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba.

 

Les questions sécuritaires ont dominé les discussions qui ont eu lieu au palais du bord de mer. Le président centrafricain a affirmé avoir demandé à son homologue gabonais en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) de présenter le cas centrafricain dans toutes les grandes rencontres internationales.

 

A l'occasion de cette première visite de travail et d'amitié au Gabon, le président centrafricain et son homologue gabonais ont décidé de renforcer leur coopération bilatérale. Ils réuniront très prochainement la grande commission mixte Gabon-Centrafrique.

 

Le président Touadera a regagné son pays au terme de ce tête-à-tête. F

 

 

 

RCA : Faustin-Archange Touadéra confiant

 

http://gabonreview.com  lundi 05 mars 2018 à 18:17 / 

 

En visite de travail et d’amitié en gabonaise, le 5 mars 2018, le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra, après son tête-à-tête avec le président Ali Bongo, s’est entretenu avec la presse, assurant qu’ils sont confiants quant à l’avenir de son pays.

 

Quel a été le contenu de la rencontre avec votre homologue gabonais ?

 

Faustin-Archange Touadéra : Nous avons passé en revue l’ensemble de notre coopération. La République centrafricaine et le Gabon entretiennent de bonnes relations ; des relations de fraternité. Comme vous le savez, le président Ali Bongo est le président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui est notre organisation. Il y a beaucoup de points sur lesquels nous devrions échanger. Aujourd’hui, il y a des questions de sécurité. Il y a beaucoup de problèmes au niveau de la sous région, en RCA. C’était pour nous l’occasion de pouvoir partager ces informations surtout sur la situation en RCA où nous sommes en quête de réconciliation et de paix. Le président devait donc échanger sur ces points, afin d’avoir une bonne connaissance du dossier, dans ses récentes évolutions. Cela est fondamental pour le président en exercice car, il donnera les bonnes informations à ses contacts, afin que lors des prochaines rencontres, on puisse prendre ces informations en compte. Cette rencontre nous a également permis de faire le point des questions au niveau de la sous région sur le plan sécuritaire. Et comme vous le savez, il y a également eu la tenue de la réunion du Conseil des ministres de la CEEAC, ici à Libreville. On a eu l’occasion de passer en revue ces points. Sur le plan bilatéral, il s’agissait de voir dans quelle mesure renforcer davantage les relations entre la RCA et le Gabon qui sont déjà à un très bon niveau.

 

Deux ans après votre arrivée à la tête de la Centrafrique, comment se porte votre pays aujourd’hui pour ce qui ne connaît pas ce pays?

 

Aujourd’hui, la République centrafricaine, comme vous le savez, depuis 2013, a traversé un moment difficile de son histoire. Il y a eu le retour à l’ordre constitutionnel où nous avons été élus président de la République. Aujourd’hui, il y a eu des avancés ; beaucoup d’avancées dans différents domaines. Mais, il y a encore des défis et parmi eux, il y a des questions sécuritaires sur lesquelles nous travaillons à l’exemple de la restructuration des nos forces de défense et de sécurité. Il y a des urgences humanitaires sur lesquelles nous travaillons, mais nous pensons qu’aujourd’hui, nous avons déjà une bonne stratégie, le Plan de relèvement et de consolidation de la paix.

 

On a pu mobiliser, il y a un an, des ressources au niveau de Bruxelles. Nous sommes donc en train de mettre en œuvre ce plan. C’est vrai, aujourd’hui encore, les groupes armés continuent d’être actifs sur le terrain et malheureusement, les troubles, la violence persistent au niveau de la population. Mais, nous y travaillons. Il y a, avec la CEEAC et l’Union africaine (UA) une feuille de route où il y a le panel de facilitateurs qui travaillent. Ce panel est à sa deuxième tournée avec les groupes armés pour la réconciliation. Je pense que toutes ces actions vont converger vers un plan de relèvement. Nous sommes confiants.

Bref séjour du président centrafricain à Libreville
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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 18:09
Décisions de nominations auprès du Président du MLPC

 

 

DECISION N°01/MLPC/BP/P.018

 

Portant nomination du Directeur de Cabinet politique

du Président du Parti ;

 

Le Président du Parti,

(/u les Statuts,

(/u le Règlement Intérieur,

DECIDE

Article 1er :  Le Camarade Christophe NDOUBA, Membre du Bureau politique est nommé Conseiller Spécial, en charge des affaires politiques et administratives au Cabinet du Président du Parti, cumulativement avec ses fonctions de Coordonateur adjoint de l’Ecole du Parti.

Article 2 :    Un texte organique précisera ultérieurement l’organisation et la mission ainsi que les attributions du responsable.

Article 3 :    La présente décision qui prend effet à compter de la date de sa signature sera enregistrée et publiée partout où besoin sera.

 

 

Fait à Bangui, le 3 Mars 2018

 

 

 

 

       Martin ZIGUELE

 

       Président du Parti

 

 

 

DECISION N°02/MLPC/BP/P.018

 

Portant nomination d’un Chargé de mission

auprès du Président du Parti ;

 

Le Président du Parti,

(/u les Statuts,

(/u le Règlement Intérieur,

DECIDE

Article 1er :  Le camarade Simon EREGUERO, Premier Vice-Président de la Sous-Fédération de Bimbo 3 est nommé Chargé de mission auprès du Président du Parti.                                                .

Article 2 :    Les termes de référence préciseront, ultérieurement, sa mission ainsi que ses attributions.

Article 3 :    La présente décision qui prend effet à compter de la date de sa signature sera enregistrée et publiée partout où besoin sera.

 

 

Fait à Bangui, le 3 Mars 2018

 

 

 

 

 

   Martin ZIGUELE

     Président du Parti

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 17:50
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent

 

 

Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Simon Pierre ETOUNDI | 02-03-2018 07:40

 

La situation sécuritaire reste précaire en République centrafricaine (RCA). Plusieurs régions du pays échappent au contrôle des autorités centrales. Le nord de la RCA est particulièrement instable.

 

Dimanche 25 février dernier, six travailleurs humanitaires, dont un du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont été tués dans le nord-ouest, selon la  mission de l’ONU dans le pays.

 

L’attaque n’a pas été revendiquée et à ce jour, il n’est toujours pas possible d’indiquer l’identité des agresseurs. Une chose est constante, c’est que depuis de nombreuses années, des groupes armés s’affrontent pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans le pays.

 

Cette situation s’est aggravée à partir de 2013 avec la chute du régime de l’ex président François Bozizé qui a conduit à une quasi guerre civile.  Depuis lors, la Centrafrique vit dans une instabilité permanente.

 

En quelques années, les groupes armés n’ont  cessé de gagner du terrain.  Longtemps confinés dans le nord, ils sont désormais actifs un peu partout sur le territoire et ont même chassé dans certaines provinces, les représentants de l’Etat (préfets et sous-préfets).

 

Pire, l’action des groupes armés a mis en relief des clivages ethniques et des luttes d’intérêt économiques sans une grande coordination, avec pour conséquences des exactions incontrôlées.

 

Ainsi, plusieurs rapports relèvent qu’au cours de l’année 2017,  les luttes territoriales entre factions de l’ex-Seleka qui a fait tomber François Bozizé, ont notamment suscité l’expansion du mouvement anti-balaka qui se pose en « groupes d’autodéfense » des populations.

 

De fait, la situation humanitaire s’est considérablement dégradée, parce que les différents groupes pour préserver leurs intérêts ou positions, se montrent particulièrement violents. Le désarroi des populations civiles est tel qu’en 2017, on a atteint le chiffre record de 1,1 million de personnes déplacées et réfugiées.

 

Dans ces conditions, les besoins humanitaires ont explosé, alors que dans le même temps, les financements diminuent. Pour ne pas arranger les choses, les groupes rebelles tirent dans le tas et même les humanitaires sont de plus en plus victimes du conflit.

 

En 2017, treize d’entre eux ont ainsi été tués. Et à maintes reprises, les ONG ont été contraintes de suspendre leurs activités sur le terrain pour des raisons de sécurité.

 

Pourtant, les Nations unies ont jusqu’ici déployé en Centrafrique plus de 10 000 casques bleus et envisagent d’en recevoir 900 de plus. Mais visiblement, leur présence ne dissuade pas beaucoup les milices qui n’hésitent pas à prendre pour cibles les troupes onusiennes.

 

Ainsi en mai, la Minusca a perdu des casques bleus lors d’une embuscade des miliciens anti-balaka. Le Secrétaire général de l’ONU qui a visité la Centrafrique en 2017, a effet insisté sur un « dialogue politique  renforcé » Les Nations unies n’ont à l’évidence pas de solution à proposer pour sortir la Centrafrique du marasme.

 

En tout état de cause, si la tentation de la résignation est grande, il faut éviter qu’elle ne s’installe dans les esprits. La crise centrafricaine n’est pas une fatalité. Un réel espoir de changement est bien né après les élections de 2016.

 

Avec les moyens du bord, le président Faustin Archange Touadéra et son gouvernement ont essayé de sensibiliser leurs compatriotes de toutes les obédiences de la nécessité de faire la paix. Mais il faudrait que les Centrafricains  prennent eux-mêmes le destin de leur pays en main.

 

Il est impératif d’éviter que s’installent durablement un système de conflits (entre groupes armés, entre communautés, entre groupes d’intérêts) et des rapports de forces militaro-économiques.

 

L’exemple de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est la preuve que la logique de la guerre ne profite à personne et prolonge indéfiniment les souffrances du peuple.

 

 

Ces groupes armés qui sèment le désordre

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Sainclair MEZING | 02-03-2018 07:22

 

Les différents mouvements rebelles font la loi sur une bonne partie du territoire centrafricain.

 

Depuis la chute de François Bozize en mars 2013, renversé par la Séléka («Coalition» en sango, langue locale) dirigée par Michel Djotodia, la République centrafricaine est comparable à une sorte de «Somali land», partagé entre groupes armés. Ces différentes factions rebelles sont issues de l’éclatement de la Séléka en septembre 2013.

 

En dehors de Bangui et de quelques localités alentours, le reste du pays est disséqué tel un gâteau partagé entre les seigneurs de guerre. A l’image des anciens «com-zones» du temps de la guerre civile en Côte d’Ivoire, chaque chef rebelle administre, prélève les taxes, fait la pluie et le beau temps sur le territoire qu’il contrôle.

 

Pas moins de quatorze groupes armés en activité font ainsi parler d’eux en termes de pillage des ressources, d’enlèvements, de viols et d’abus de toutes sortent.

 

Parmi les plus représentatifs figurent en bonne place le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) placé sous les ordres de Noureddine Adam bien implanté à Kaga-Bandoro. Ce groupe armé issu de l’ex-Séléka est régulièrement en conflit avec l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) pour le contrôle de Paoua, Bria et Batangafo.

 

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) est conduit par Al-Kathim, plus connu sous le pseudonyme de «président», et a pour zone d’influence une grande partie du nord du pays, limitrophe au Tchad.

 

Le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) dirigé par Martin Koumtamadji, plus connu sous le pseudonyme d’Abdoulaye Miskine, règne à l’ouest du pays, le long de la frontière avec le Cameroun.

 

Mais ces différents groupes à majorité musulmane ne sont pas les seuls à dicter leur loi en République centrafricaine. En face, les milices anti-Balaka («anti-machette»).

 

Formés en 2009, ces groupes d’autodéfense étaient destinés à lutter contre les «Zaraguinas », des bandits de grand chemin et des coupeurs de routes, actifs au nord et à l'ouest de la Centrafrique. Les combattants de ces milices s'affirment ainsi comme étant invulnérables aux machettes et aux sabres.

 

La presse locale fait savoir que les colliers et les gris-gris appelés « anti-balles AK» qu’ils portent, les protégeraient contre les balles des fusils AK-47. Ils sont majoritairement animistes, mais bon nombre sont également chrétiens ou musulmans. Principalement de l’ethnie Gbaya, ils affrontent régulièrement les ex-Séléka.

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 17:43
CAMEROUN:  LE PORT AUTONOME DE DOUALA S’INSTALLE À BANGUI

 

 

Ce déploiement du Port autonome de Douala vise à reconquérir la Centrafrique.


 
Après Ndjamena au Tchad en décembre 2017, le Port autonome de Douala a inauguré sa représentation à Bangui mardi dernier. C'était au cours d'une cérémonie présidée par le directeur général adjoint, Charles Michaux Moukoko Njoh. Le PAD est ainsi déterminé à reconquérir et fidéliser les pays de son hinterland. Les statistiques de la douane camerounaise datant de 2013 révèlent qu'environ 55 milliards de FCfa de marchandises centrafricaines transitent, chaque année, par le Port de Douala.

 

En effet, si l’attractivité d’un port se mesure à sa desserte maritime (nombre de ports reliés, fréquence des services) et sa capacité à accueillir les grandes compagnies maritimes, elle se mesure également par sa capacité à massifier et fluidifier les flux de marchandises à terre dans son hinterland, que ce soit par voie fluviale, par la route ou par le rail. La bataille des ports se joue aussi à terre !

 

L'ouverture des représentations du PAD à Ndjamena et à Bangui constitue en effet une nouvelle offensive pour reconquérir les parts de marché menacées et fidéliser ses clients. Il s'agit de la matérialisation du 1er Forum tripartite Tchad-RCA-Cameroun. Et l'ouverture de la représentation de Bangui intervient quelques semaines seulement après le 2ème forum du genre sur les questions portuaires, tenu en début décembre 2017, à N’djamena, la capitale tchadienne, au cours de laquelle, Cyrus Ngo'o a inauguré la représentation du PAD à N’d'jamena.

 

Cette rencontre, qui a regroupé la communauté portuaire et les opérateurs économiques des trois pays, a été ponctuée par l’installation officielle du représentant du Port autonome de Douala (PAD) à Ndjamena. Un représentant à Bangui de l’entreprise publique camerounaise, chargée de la gestion du port de la capitale économique, la plus importante plateforme portuaire du pays, a également été désigné. Selon les responsables du PAD, la désignation des représentants dans ces deux pays, participe d’une stratégie de reconquête des marchés tchadien et centrafricain, pour lesquels le port de Douala sert de plateforme de transit des marchandises.

 

Face aux nombreuses difficultés rencontrées par les opérateurs économiques centrafricains et tchadiens au port de Douala, ainsi que les tracasseries sur les corridors Douala-Ndjamena et Douala- Bangui, les importateurs et exportateurs de la RCA et du Tchad, se tournaient peu à peu vers les ports du Soudan et de Cotonou (Bénin), pour le transit de leurs marchandises. Cette situation, prise au sérieux par l'autorité portuaire de Douala a fait perdre au port de Douala 50% du marché tchadien, et un peu moins pour le marché centrafricain. Il est donc question, à travers la mise en place des représentations du PAD à Ndjamena et à Bangui, de repositionner le port de Douala sur les marchés tchadien et  centrafricain.

 

«Les représentations devront mettre en place un système de veille, pour relever en temps réel, toute difficulté, ou dysfonctionnement dans le fonctionnement des corridors et les relayer rapidement à qui de droit», explique Charles Michaux Moukoko Ndjoh, le directeur général adjoint du PAD. La représentation du PAD inaugurée en présence de l'ambassadeur du Cameroun en République centrafricaine, son Excellence Nicolas Nzoyoum, est dirigée par Edwin Zibi Ebanga.

 

© Source : L'OEIL DU SAHEL : D. O

 

 

Centrafrique, introduction du Bordereau électronique de suivi de cargaisons

 

NGUEYAP ROMUALD / Publié le : 05 mars 2018

 

La Centrafrique entend renforcer le contrôle et la traçabilité du commerce et du trafic des marchandises au départ du pays. Le Ministère des Finances vient de prendre une circulaire qui exige désormais la délivrance préalable d’un Bordereau électronique de suivi de cargaisons (BESC) pour toute exportation.

 

C’est par la Note circulaire nº 0355/18/MFB/DIR-CAB/DGDDI du jeudi 1er mars 2018 que le Ministre des Finances et du Budget, Henri Marie Dondra, a donné l’instruction gouvernementale fixant les modalités d’exportation.

 

Désormais, tout flux de marchandises sortant du territoire centrafricain est soumis à l’exigence de la délivrance préalable d’un Bordereau électronique de suivi de cargaisons (BESC).

 

« Il est porté à la connaissance des exportateurs, commissionnaires en douane agrées et usagers, qu’à compter de la date de signature de la présente, toute exportation au départ de la République centrafricaine est subordonnée à la délivrance du Bordereau électronique de suivi de cargaisons (BESC), conformément aux clauses du contrat signé entre le Gouvernement centrafricain et ANTASER BVBA », peut-on lire dans la Note.

 

Délivré exclusivement par l’entreprise ANTASER BVBA, le BESC se présente sous forme de feuillets comprenant des informations liées au nom du navire et de l'armateur; la désignation de la marchandise; le pays d'origine de la marchandise ; le pays de destination de la marchandise; le port d'embarquement; le port de débarquement; le nom et l'adresse de l'expéditeur; le nom et l'adresse du destinataire; le volume/poids de la marchandise; les unités payantes et le coût du transport.

 

À la suite de cette mesure à effet immédiat, toute cargaison non accompagnée du Bordereau de suivi des cargaisons validé constitue, dès lors, une infraction à la réglementation en vigueur en Centrafrique. Des pénalités sont, par conséquent, systématiquement appliquées à destination, indique-t-on au service de la Douane.

 

D'après les responsables de ce département, l’introduction du BESC sont une grande avancée, car il servira aux « besoins statistiques, de la valeur de la marchandise, d'identification, de contrôle des coûts de transports et de sûreté des marchandises au départ de la République de Centrafrique ».



https://www.afrique-sur7.fr/387421-centrafrique-le-gouvernement-remet-de-lordre-dans-les-procedures-dexportation-des-cargaisons  

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 17:18

 

 

 

PAR RJDH LE 3 MARS 2018

 

BANGUI, 03 mars 2018 (RJDH)—L’Amnesty International a dans son rapport annuel 2017-2018 documenté plusieurs cas des violations des droits de l’Homme avec au moins 577 personnes tuées, selon les données officielles comptabilisées après toutes les attaques. Des Ex-Séléka et Anti-Balaka, en passant par la LRA, la RJ, 3R et l’attaque à la grenade dans un Bar à Bangui, ces attaques ont contraint la population à vivre dans une situation sécuritaire et humanitaire très chaotique.

 

(RESUME DU RAPPORT).L’État n’avait que peu de pouvoir hors de la capitale, Bangui. Des groupes armés ont continué à combattre pour contrôler le territoire, prenant pour cible des civils, des travailleurs humanitaires et des membres des forces de maintien de la paix. L’impunité généralisée a exacerbé l’instabilité et le conflit. Le nombre de personnes réfugiées dans les pays voisins ou déplacées à l’intérieur du pays, qui vivaient dans des conditions déplorables, a augmenté. Au moins 2,4 millions de personnes dépendaient de l’aide humanitaire et 1,4 million souffraient toujours d’insécurité alimentaire.

 

Contexte

 

Le pays a connu un regain de violences, principalement dans les préfectures de l’Ouaka, de la Basse-Kotto et de la Haute-Kotto, et aux alentours. Des groupes armés ex-Séléka et anti-balaka avaient la mainmise sur une grande partie du territoire.

 

Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a été reconduit jusqu’au 15 novembre 2018. Les forces de la MINUSCA ont été renforcées à la suite de critiques portant sur sa capacité à protéger les civils et à réagir aux attaques. En juin, l’ONU a décidé d’opérer une coupe de 18,8 millions de dollars des États-Unis dans le budget de la MINUSCA et de réduire aussi celui de 14 missions de maintien de la paix.

 

Les militaires américains et ougandais déployés sous la bannière de la Force régionale d’intervention dirigée par l’Union africaine (FRI/UA), chargée de lutter contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), se sont retirés entre avril et mai.

 

En mai, l’Assemblée nationale a présenté au gouvernement un plan de paix, qui préconisait la création d’un comité national des victimes et excluait toute amnistie en cas de crimes de guerre.

 

En juin, l’État et 13 des 14 groupes armés ont signé un accord de paix qui prévoyait un cessez-le-feu immédiat, une représentation de ces groupes au niveau politique et la mise en place d’une commission vérité et réconciliation, ainsi que d’éventuelles mesures de grâce.

 

En juillet, l’Union africaine a établi la Feuille de route pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, qui a inauguré une médiation conjointe.

 

Exactions perpétrées par des groupes armés et crimes de droit international

 

Des groupes armés se sont rendus coupables d’homicides, d’actes de torture et d’autres mauvais traitements, d’agressions sexuelles, d’enlèvements, d’arrestations, d’extorsions et de pillages. Ils ont également recruté et exploité des enfants, attaqué du personnel et des locaux d’organisations humanitaires, et entravé l’accès à l’aide humanitaire.

Selon l’International NGO Safety Organisation (INSO), plus de 390 atteintes à la sécurité des organisations humanitaires ont été recensées, et au moins 15 travailleurs humanitaires centrafricains ont été tués.

 

Entre les 20 et 21 mars, au moins 20 personnes, y compris des civils, ont été tuées dans des affrontements entre l’ex-Séléka et les anti-balaka à Bakouma et à Nzako (préfecture de Mbomou).

 

En avril, 11 civils ont perdu la vie lors de combats opposant des combattants anti-balaka et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), forte d’une alliance informelle avec des bergers, sur l’axe Bangassou-Rafaï.

 

Le 2 mai, le groupe armé Retour, réclamation et réhabilitation (3R) a tué 12 personnes à Niem-Yéléwa et a occupé la commune pendant 12 jours.

 

Les attaques lancées par l’UPC entre les 7 et 25 mai ont fait des centaines de morts parmi les civils et entraîné le déplacement de milliers de personnes dans le sud-est du pays, notamment à Alindao, Nzangba et Mobaye. Au moins 130 civils sont décédés à Alindao et les femmes ont été violées de manière systématique.

 

Entre les 12 et 13 mai, des combattants anti-balaka ont attaqué le quartier à majorité musulmane de Tokoyo, à Bangassou (préfecture de Mbomou), et la base de la MINUSCA. Selon les estimations de l’ONU, au moins 72 personnes ont été tuées, 76 blessées et 4 400 déplacées. La Croix-Rouge centrafricaine a quant à elle évalué le nombre de décès à 115.

 

Entre les 16 et 18 mai, au moins 17 civils ont trouvé la mort dans des affrontements entre l’ex-Séléka et les anti-balaka à Bria, et quelque 15 000 personnes ont été déplacées.

 

Le 6 juin, au moins 18 civils ont été tués lorsque des éléments du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont mené une offensive contre les positions anti-balaka à Nzako.

 

Entre les 20 et 23 juin, plus de 80 civils sont morts lors de combats entre des anti-balaka et le FPRC à Bria.

 

Entre les 27 et 30 juin, des anti-balaka ont attaqué les quartiers musulmans de Zémio et les habitants ont riposté ; au moins 22 personnes ont été tuées.

 

Le 1er juillet, au moins 10 personnes ont trouvé la mort lors de combats entre le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et des anti-balaka à Kaga-Bandoro (préfecture de la Nana-Grébizi).

 

Entre le 29 juillet et le 1er août, des heurts opposant l’ex-Séléka et des anti-balaka à Batangafo ont fait au moins 14 morts parmi les civils et ont entraîné le déplacement de plus de 24 000 personnes.

 

En août, au moins 36 civils, dont six employés locaux de la Croix-Rouge, ont été tués dans des combats entre des anti-balaka et l’UPC à Gambo, près de Bangassou.

 

En septembre, des affrontements entre factions rivales du FPRC ont causé la mort de 10 personnes à Bria.

 

Des centaines de musulmans sont rentrés chez eux, dans le sud-ouest, où ils ont continué à être persécutés. Par crainte des attaques, ils ont été contraints de limiter leurs déplacements et, parfois, de cacher leur appartenance religieuse.

 

Dans le sud-est, des ONG internationales ont fait état de 113 attaques de la LRA et d’au moins 12 victimes civiles et 362 enlèvements.

 

Le 10 octobre, au moins 25 personnes ont été tuées dans une mosquée lors d’une attaque menée par les anti-balaka contre la ville de Kembé (préfecture de la Basse-Kotto). Le 18 octobre, des affrontements opposant des combattants anti-balaka et de l’UPC à Pombolo (préfecture de Mbomou) ont fait 26 morts, peut-être plus.

 

En novembre, quatre personnes ont trouvé la mort lors d’un concert organisé à Bangui, quand des agresseurs non identifiés ont lancé une grenade.

 

Violations commises par les forces de maintien de la paix

 

Des actes d’exploitation et d’atteintes sexuelles commis par les forces de maintien de la paix sous mandat de l’ONU ont encore été signalés. En janvier, le secrétaire général de l’ONU a annoncé la création d’une équipe spéciale chargée de lutter contre ces violences et de les prévenir. Malgré cela, l’ONU a enregistré 21 cas de ce type imputables à des casques bleus ; six des victimes étaient des enfants. En juin, la République du Congo a retiré près de 650 soldats à la suite d’allégations d’atteintes sexuelles et de mauvaise conduite.

 

Le 30 septembre, un casque bleu mauritanien, agissant seul ou en réunion, aurait drogué et violé une femme à Bambari. La MINUSCA a dépêché rapidement des enquêteurs et s’est engagée à faire la lumière sur cette affaire.

 

Plusieurs plaintes pour exploitation et atteintes sexuelles impliquant les forces françaises, déployées dans le cadre de l’opération Sangaris, ont été classées sans suite après enquête. En mars, le parquet de Paris a requis un non-lieu dans une affaire de viol pour des faits qui se seraient produits entre 2013 et 2014 au camp pour personnes déplacées de M’Poko, à Bangui. Au moins 14 militaires de Sangaris et cinq de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine sous conduite africaine (MISCA), ainsi que des soldats de l’Union africaine et des casques bleus étaient, semble-t-il, impliqués. Le procureur a estimé que les témoignages des victimes ne permettaient pas d’établir les faits de manière suffisamment solide.

 

Personnes réfugiées ou déplacées

 

Le nombre de personnes réfugiées dans les pays voisins a augmenté du fait de l’escalade des violences en avril et en mai. À la fin de l’année, au moins 538 000 personnes avaient fui la République centrafricaine pour trouver refuge dans les pays voisins – le Tchad, le Cameroun, la RDC et le Congo. On recensait également 601 000 déplacés à l’intérieur du pays, qui vivaient dans des camps de fortune, où les conditions étaient déplorables, et qui avaient difficilement accès à la nourriture, à l’eau, aux soins médicaux et aux installations sanitaires.

 

Impunité

 

Rares étaient les enquêtes et les procès visant les auteurs présumés d’atteintes aux droits humains, y compris les membres de groupes armés et des forces de sécurité. L’effondrement du système judiciaire et la lenteur de sa reconstruction n’ont fait que renforcer l’impunité.

 

Le 26 février, la MINUSCA a arrêté six membres du FPRC et du MPC. Les autorités centrafricaines les ont placés en détention le 1er mars et ont ouvert des enquêtes. Aucun suspect n’avait été jugé à la fin de l’année.

 

Entre novembre et décembre, dans quatre affaires distinctes, huit membres des milices anti-balaka ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement par un tribunal siégeant à Bouar, une ville de l’ouest du pays. Ils avaient notamment été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, de détention illégale d’armes artisanales, de meurtre et de vol. D’autres accusés ont été condamnés par contumace.

 

Les pouvoirs publics n’ont pas appliqué le gel des avoirs imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU et prorogé le 27 janvier jusqu’au 31 janvier 2018, au même titre que l’embargo sur les armes et l’interdiction de voyager. Plusieurs des personnes désignées ont continué à percevoir leur rémunération versée par l’État.

 

Entre avril et décembre, les États-Unis ont infligé des sanctions financières à plusieurs personnes, dont Abdoulaye Hissène, un membre dirigeant du FPRC, et Maxime Mokom, un dirigeant anti-balaka. En juin, le Tchad a annoncé le gel des avoirs d’Abdoulaye Hissène et l’interdiction pour celui-ci de franchir ses frontières.

 

Justice internationale

 

Des avancées ont été constatées dans la mise en place de la Cour pénale spéciale, compétente pour juger les auteurs présumés de graves violations des droits humains et de crimes de droit international commis depuis 2003. Le procureur spécial a pris ses fonctions en mai, à la suite de quoi cinq magistrats nationaux et deux magistrats étrangers ont été nommés. Un comité de sélection des officiers de police judiciaire a été créé.

 

La CPI a poursuivi son enquête « Situation en République centrafricaine II » mais n’a décerné aucun mandat d’arrêt. En mars, elle a alourdi la peine de Jean-Pierre Gombo, la faisant passer de 18 à 19 ans de réclusion, après que cet homme et son équipe juridique eurent été déclarés coupables d’avoir tenté de soudoyer des témoins en 2016.

 

Ressources naturelles

 

Le 20 juillet, le Tribunal de l’UE a confirmé le gel des avoirs du Bureau d’achat de diamant en Centrafrique (BADICA) et de sa société sœur en Belgique, KARDIAM, qui ont vendu des diamants en provenance de République centrafricaine malgré l’interdiction.

 

Droit à un niveau de vie suffisant

 

Selon l’ONU, 2,4 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, avaient besoin d’une aide humanitaire et 1,4 million vivaient dans l’insécurité alimentaire.

Le conflit a provoqué l’effondrement du système de santé, et les organisations humanitaires étaient pratiquement seules à offrir à la population des services de base. L’escalade des violences a amené ces organisations à rappeler temporairement leur personnel présent dans un certain nombre de villes et de villages.

Toujours selon l’ONU, environ un tiers de la population avait accès à l’eau potable et à des installations sanitaires appropriées.

 

Amnesty International

 

Centrafrique : Amnesty International documente plusieurs cas de violation des droits de l’Homme et plus de 500 personnes tuées en 2017
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