Centrafrique : 20 gendarmes et policiers formés pour la sécurité des autorités et des Ambassades
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 17 FÉVRIER 2018
BANGUI, 17 Février 2018 (RJDH) – Ces 20 gendarmes et policiers ont été formés par les experts anti terroristes américains du 12 au 16 février à Bangui. Ils sont détachés et remis au service de l’Etat américain pour trois ans.
La formation de ces agents intervient dans un contexte où l’insécurité est préoccupante en Centrafrique. A titre d’exemple, les autorités déployées à l’intérieur du pays sont encore restées à Bangui suite à la persistance de l’insécurité dans certaines régions.
Le Ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité Publique, Henri Wanzet-Linguissara, a relevé que les 20 gendarmes et policiers sont formés pour la protection des leaders et des édifices, «après la réception de leur parchemin, ces gendarmes et policiers sont détachés pour le compte de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique pour trois ans. Ils sont déployés pour la sécurisation des autorités nationales et internationales. Ils vont mettre en pratique les notions de la discipline et les techniques acquises pendant cette formation», a précisé le ministre.
Le Chargé d’Affaires par intérim à l’Ambassade des USA, Neal Kringel, a relevé que cette formation intervient d’abord dans le cadre la relation bilatérale existant entre le gouvernement Centrafricain et les USA, «cette relation diplomatique nous permet de former ces forces en matière de sécurité des dignitaires. C’est une expérience et il en aura une autre dans le futur pour développer les compétences des gendarmes et des policiers », a précisé le Chargé d’Affaires par intérim.
Lydie Laurence Namkmoïna de la gendarmerie et Eloi Guédoka, brigadier de police ont témoigné avoir acquis de nouvelles techniques, «nous venons d’ajouter à nos connaissances traditionnelles de nouvelles compétences. Nous nous réservons de dévoiler d’autres techniques qui sont appropriées. Nous sommes désormais aptes à protéger les dignitaires et avons bénéficié d’une formation sur les techniques du secourisme de base », a témoigné Lydie.
La formation des gendarmes et policiers centrafricains par les experts américains est une première en son genre. Une série de formations est prévue dans le futur.
Centrafrique : Ouverture à Bangui de la 3è réunion de Panel de facilitation de l’UA pour la paix en RCA
PAR JUDICAEL YONGO LE 17 FÉVRIER 2018
BANGUI, le 17 février 2018 (RJDH) —Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine, des experts de Panel de facilitation se sont réunis ce 16 février à Bangui pour la troisième session d’expertise. Ils prévoient après cette session, des rencontres avec les groupes armés à l’intérieur du pays.
La troisième réunion de Panel de facilitation de la mise en œuvre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine, intervient après la première tenue en septembre 2017 et dans un contexte de crise sécuritaire dans certaines régions du pays. Une rencontre avec les groupes armés selon les membres du panel a suscité un grand espoir et les experts se félicitent du processus.
Moussa Bedializoun Nebie, Président du Panel, représentant spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine appelle les groupes armés à la consolidation des acquis pour la résolution de la crise centrafricaine.
«Les premières tournées auprès des groupes armés et les acteurs locaux de la vie civile et politique dans les préfectures a suscité un grand espoir. Le peuple centrafricain est à notre écoute, le monde entier observe le processus politique de paix que nous avons engagé depuis quelques mois. C’est pourquoi je lance un vibrant appel aux groupes armés afin que les acquis soient consolidés en vue d’entamer la préparation d’un dialogue franc et sincère avec le gouvernement pour une résolution de la crise centrafricaine par des voies pacifiques et cela par des voies pacifiques», a-t-il lancé.
Le Président de Panel a aussi exhorté l’ensemble du peuple centrafricain, la classe politique, les forces vives de la nation ainsi que les acteurs de la société civile à adhérer à ce processus, «en vue d’un sursaut patriotique pour un vivre ensemble fraternel et pour le relèvement de la Centrafrique».
Le Panel des Facilitateurs est constitué des Représentants de la RCA, de l’UA, de la CEEAC, de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL), de l’Angola, de la République du Congo, du Gabon et du Tchad. L’objectif des discussions est de sensibiliser les groupes armés sur l’initiative et obtenir leur adhésion au processus de la paix.
Centrafrique : Retour spontané des réfugiés dans les villes de l’ouest du pays
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 17 FÉVRIER 2018
BANGUI, 17 février 2018 (RJDH)-Plusieurs familles sont retournées de leur exil dans les villes de l’Ouest de la Centrafrique. L’UNHCR a constaté le retour de plus de 50 ménages depuis le début du mois de février vers Bouar et les communes environnantes.
L’accalmie constatée dans plusieurs villes de l’Ouest incite les réfugiés à retourner au bercail. Ce retour est constaté alors que les acteurs humanitaires viennent de lancer le Plan de Réponse Humanitaire qui inclut les réfugiés et les retournés, dont le coût en faveur des réfugiés s’élève à plus de 15,6 millions de dollars américains.
Selon l’UNHCR, dans la Commune de Besson, près de Bouar, 55 ménages de rapatriés spontanés, soit 275 individus, ont été enregistrés. «Originaires de Baboua, Niem et Besson même, ces ménages ont été essentiellement hébergés dans des familles d’accueil, tandis que le maire leur a également attribué un site sur lequel des abris ont été construits», confie-t-il dans un bulletin hebdomadaire d’information.
Le Plan de Réponse Humanitaire 2018 relève que «concernant les rapatriés, ceux d’entre eux qui reviennent en RCA par le biais de mouvements de retour facilités, continueront à percevoir un viatique au départ de leur pays d’asile, tout comme les rapatriés spontanés pourront recevoir à leur retour en RCA une assistance sous forme d’articles domestiques».
Ce Plan souligne aussi que «Si certains, en matière de besoin, pourront bénéficier des programmes d’assistance au recouvrement de leurs terres, biens et autres propriétés, tous, en plus des populations hôtes, seront intégrés comme bénéficiaires, dans les plans de redressement tendant à améliorer l’accès aux services sociaux de base»
Même si le retour volontaire des réfugiés est enregistré dans plusieurs villes, la Centrafrique compte encore environ 538.432 réfugiés dans six pays et plus de 601.642 déplacés dont 31% vivent dans les sites et le reste dans des familles d’accueil.