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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 00:36
Minusca : Le retour du contingent gabonais reporté au 30 septembre

 

 

 

http://gabonreview.com  par Loic Ntoutoume  lundi 28 mai 2018 à 13:05

 

Annoncé pour juin 2018, le retrait du contingent gabonais de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) a été reporté au 30 septembre, selon une source onusienne.

 

Les 450 soldats gabonais en mission de maintien de paix en République centrafricaine, impatients de regagner le bercail devront encore patienter jusqu’au 30 septembre prochaine. Selon une source onusienne, citée par le média en ligne la «Libre Afrique», leur présence parmi les 12050 soldats qui participent actuellement à la mission de l’ONU en RCA, a été prorogée de quatre mois supplémentaires. Le temps de la poursuite des négociations «pour» ou «contre» leur retrait de la Minusca.

 

Si les autorités gabonaises parviennent à obtenir le retrait de leur troupe, l’ONU pourrait se retrouver dès le mois de septembre avec un déficit d’un peu plus d’un millier de casques bleus. Le Conseil de sécurité avait effectivement voté, en novembre dernier, pour un renforcement de la Minusca de 900 hommes, mais à ce jour, aucun pays n’aurait annoncé de nouvelle contribution.

 

«Comme beaucoup de missions onusiennes, la Minusca présente plusieurs faiblesses majeures. Elle est d’abord sous-dimensionnée et sous-équipée. Face à la multiplication des points chauds, la mission est complètement débordée», indiquait dans son dernier rapport paru fin 2017 International Crisis Group (ICG).

 

Officiellement, Libreville justifie le retrait de ses troupes par les progrès réalisés vers la paix en Centrafrique. Les troupes gabonaises ont été impliquées dans une série de scandales sexuels, et de vente de munitions à une milice armée depuis le déploiement de la Minusca, en 2014.

 

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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 00:31
Ebola : la Centrafrique s’organise pour traquer le virus à sa frontière avec la RDC (OCHA)
Ebola : la Centrafrique s’organise pour traquer le virus à sa frontière avec la RDC (OCHA)

 

 

 

https://www.radiookapi.net   lun, 28/05/2018 - 18:37

 

Dès que l’épidémie d’Ebola a été officiellement déclarée en République démocratique du Congo le 8 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a placé la République du Congo (Brazzaville) et la République centrafricaine, sur la liste des pays à risque.

 

La province congolaise de l’Equateur où la dernière épidémie d’Ebola a été déclarée est frontalière des deux pays.

 

A Bangui, la menace est prise très au sérieux. Les organismes humanitaires sont en état d’alerte et des équipes ont été déployées à la frontière congolo-centrafricaine pour traquer le virus.


«Au cas où il y a un cas suspect, des organisation non gouvernementales partenaires ont déjà mis en place des équipes qui sont prêtes à intervenir», a déclaré Joseph Inganji, le chef du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Centrafrique.

 

La communautaire humanitaire a pris des mesures pour mener une surveillance épidémiologique au niveau des frontières du Congo et de la RCA « afin d’éradiquer cette maladie », a ajouté Joseph Inganji, lors d’un entretien accordé à ONU Info.

 

« Des équipes sont déployées partout », d’autant que Mbandaka, tout proche de l’épicentre de l’épidémie d’Ebola en RDC, est seulement à 350 km de la première frontière centrafricaine. « Il faut reconnaître que les frontières sont poreuses, mais la surveillance montre que jusque-là, il n’y a pas de cas d’Ebola en RCA », a précisé le chef du Bureau d’OCHA à Bangui.

 

Dès la confirmation des notifications de cas d’Ebola, l’OMS avait insisté sur la proximité de la zone touchée en RDC avec le fleuve Congo, qui passe par la République du Congo et la République centrafricaine et sur l’augmentation du risque de nouveaux cas dans ces pays limitrophes.

 

Le 14 mai dernier, l’OMS avait souligné que le risque pour la santé publique était élevé au niveau de la RDC, modéré au niveau régional et faible au niveau international.
 

Avec ONU Info

 

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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 00:20
« La Centrafrique connait toujours une crise humanitaire de grande envergure », Najat Rochdi

 

 

« La Centrafrique connait toujours une crise humanitaire de grande envergure », selon la Coordonnatrice humanitaire

 

PAR RJDH LE 28 MAI 2018

 

BANGUI, 28 mai 2018 (RJDH)– La Centrafrique fait face à une crise humanitaire de grande envergure, a annoncé ce 28 mai à Genève la Coordonnatrice humanitaire, Najat Rochdi, lors d’une session d’information aux Etats membres des Nations-Unies.

 

La crise humanitaire que la République centrafricaine traverse depuis cinq ans continue à s’intensifier sur presque toute l’étendue du territoire. Le regain de violence affecte des régions antérieurement relativement stables et où des projets pilotes de relèvement post-conflit commençaient à être développés surtout dans le nord et le centre du pays. La crise perdure, les besoins augmentent et le financement de l’action humanitaire est depuis quelques années très en deçà des attentes.

 

« Aujourd’hui, le niveau de financement du Plan de réponse humanitaire ne nous permet pas de couvrir les besoins que nous avions identifiés pour 1,9 million de Centrafricains et qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Seul 13% du Plan de 2018 est financé, soit 66,7 millions des 515,6 millions requis. La situation requiert plus que jamais votre attention, votre générosité et notre action collective» a déclaré Najat Rochdi dans un communiqué de presse

 

Pour la coordonnatrice humanitaire, « les ressources dont nous disposons ne permettent plus d’apporter une assistance humanitaire en quantité et qualité suffisantes. Dans certains cas les rations alimentaires sont réduites d’un tiers et couvrent des périodes plus courtes » a-t-elle indiqué  avant de faire un plaidoyer en ces termes : « Si nous n’arrivons pas à mobiliser les ressources nécessaires, l’assistance sera réduite à une portion congrue et n’arrivera plus à sauver des vies. Des générations entières verraient leur avenir gâché après des années successives sans accès à l’éducation, des milliers d’enfants continueraient à mourir dans leurs premières cinq années de leur vie et une autre génération de Centrafricaines et de Centrafricains seraient sacrifiés » a insisté Mme Rochdi.

 

A présent, un nombre croissant de civils se réfugie dans des lieux de plus en plus reculés, inaccessibles aux humanitaires accroissant davantage le défi de l’accès aux plus vulnérables. En avril 2018, le nombre de personnes déplacées est presque 670 000 et le nombre des réfugiés est également resté important, 582 000, ça fait que plus d’1,2 millions de Centrafricains soit plus qu’une personne sur quatre est toujours déplacée interne ou réfugiée dans les pays voisins.

 

 

Centrafrique-La Cour pénale spéciale à pied d'oeuvre

 

    GENEVE, 28 mai (Reuters) - La Cour pénale spéciale chargée de juger les crimes les plus graves commis en République centrafricaine entamera ses investigations la semaine prochaine, a annoncé lundi Najat Rochdi, coordonnatrice humanitaire de l'Onu sur place.

 

    La Centrafrique a basculé dans la violence en mars 2013 avec l'arrivée au pouvoir des rebelles musulmans de la Séléka et la contre-offensive des milices chrétiennes anti-balaka.

 

    L'intervention de la France en décembre 2013, dans le cadre de l'opération Sangaris, puis le déploiement des casques bleus ont permis d'enrayer l'escalade meurtrière, mais la situation reste tendue.

 

    Vingt-six personnes ont trouvé la mort au début du mois dans l'attaque d'une église de Bangui. 

 

    "Le seul moyen d'enrayer ce cycle de vengeances est de créer un système judiciaire crédible, qui soit légitime et qui fonctionne, d'où cette Cour pénale spéciale", a déclaré Najat Rochdi, lors d'une conférence de presse à Genève.

 

    "La bonne nouvelle, c'est que cette Cour pénale spéciale sera opérationnelle la semaine prochaine", a-t-elle poursuivi.

 

    L'instance, qui siègera à Bangui, est composée de juges centrafricains et étrangers. Deux mille policiers des Nations Unies aident les autorités locales à appréhender les suspects, a poursuivi Najat Rochdi, ajoutant sans plus de détails que des arrestations étaient "en cours".

 

    La Cour pénale internationale (CPI) enquête également sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité qui auraient été commis en RCA depuis 2012.  

 

 (Stephanie Nebehay, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

 

« La Centrafrique connait toujours une crise humanitaire de grande envergure », Najat Rochdi
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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 00:00
RCA – Boxe : Un grand champion s’en est allé
RCA – Boxe : Un grand champion s’en est allé
RCA – Boxe : Un grand champion s’en est allé
RCA – Boxe : Un grand champion s’en est allé
RCA – Boxe : Un grand champion s’en est allé
RCA – Boxe : Un grand champion s’en est allé

 

 

 

Jean Claude LEKAMATEMAKO alias Tyson l’ancien boxeur international centrafricain s’en est allé la semaine dernière sans grand tambour ni trompettes. Celui-là même qui a fait la fierté et l’honneur de notre pays en participant à deux reprises aux jeux olympiques dans la catégorie mi-lourd (80 kg) et à plusieurs compétitions internationales au niveau africain au Cameroun, au Gabon, Congo Brazza, en France, à l’île Maurice, en Afrique du sud, au Maroc, en Guinée équatoriale et au Canada a tiré sa révérence des suites d’une courte maladie à seulement l’âge de 40 ans. Son palmarès est de 28 combats internationaux gagnés dont 22 par KO.

 

Il était vice-président du Boxing club Riviera Academy, vice-président de la fédération centrafricaine de boxe ainsi que vice-président de l'Académie centrafricaine de Boxe.

 

Jean Claude LEKAMATEMAKO était un homme affable et gentil. Il laisse orphelins, 05 (cinq) enfants, la Fédération centrafricaine de boxe ainsi que de nombreux amis dont M. Laurent FOUCHER, le grand mécène de ladite Fédération qui l’appréciait beaucoup et avait une grande estime personnelle pour l’illustre champion disparu. Il a été porté en terre jeudi dernier. Repose en paix Jean-Claude !

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:48
Lu pour vous : Retour de la Russie en RCA : entre intérêts multiples et lutte d’influence
Lu pour vous : Retour de la Russie en RCA : entre intérêts multiples et lutte d’influence

 

 

 

http://les-yeux-du-monde.fr  Clément LOBEZ 27/05/2017

 

Depuis une rencontre en octobre 2017 à Sotchi entre le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, et le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, la Russie renforce son soutien militaire au régime de Bangui. La présence de « russophones » est de plus en plus marquée dans le pays et reste bien perçue par la population. Cependant, en parallèle, la Russie n’hésite pas à passer des arrangements controversés avec des groupes armés « rebelles » afin de satisfaire ses intérêts économiques. Dans le cadre d’une stratégie globale visant à remettre les pieds sur le continent africain, le Kremlin accroit progressivement son influence en République centrafricaine (RCA) et semble affaiblir celle d’autres puissances, telles que la France.  

 

Appui militaire au gouvernement et bonne perception par les populations

 

Suite à la signature d’un accord -resté confidentiel- à Sotchi sous l’impulsion du directeur de cabinet du président centrafricain, Firmin Ngrabada [1]Moscou a fortement renforcé sa présence militaire en RCA. Tout d’abord, la Russie livre depuis mi-janvier de considérables dons d’armes à Bangui dans le but d’équiper les Forces armées centrafricaines (FACA). Conjointement, entre 200 et 300 conseillers militaires ont également été déployés à Bangui pour former les FACA. Pour certains, ces instructeurs seraient des « spetnasz » -forces spéciales russes-, pour d’autres il s’agirait de « mercenaires » employés par les sociétés militaires privées russes Lobaye Ltd et Sewa security Services [2]. Les instructeurs, dont le nombre excède considérablement celui qui avait été convenu tacitement avec les Nations unies, ont installé leur base dans l’ancienne propriété de l’empereur Bokassa à Bérengo. La résidence, qui s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares, se situe près d’une ancienne piste d’atterrissage qui serait en train d’être agrandie [3].

 

Plusieurs accords de coopération ont été signés à Sotchi entre la Russie et la RCA.

 

Par ailleurs, depuis le 30 mars, une quarantaine de « spetnasz », menés Valeri Zakarovont été placés à la tête du dispositif de protection rapprochée du président Touadéra. Ces derniers ont marginalisé les Casques bleus rwandais de la MINUSCA qui la composaient quasi-intégralement jusque-là. Le président Touadéra, qui craint un hypothétique coup d’état orchestré par les Occidentaux suite à son rapprochement avec la Russie [4], pourrait rapidement augmenter le nombre de « russophones » dans la garde présidentielle.

 

Cette implantation militaire russe est légitimée par une situation sécuritaire très critique [5]. Alors que la réforme du système de sécurité (RSS) centrafricain menée par l’Union européenne prend du temps, les 13 000 Casques bleus de la MINUSCA se sont montrés incapables de protéger efficacement les populations civiles depuis le retrait de l’opération française Sangaris en 2016. Les dernières manœuvres de l’opération de paix contre les « criminels » du MK5 ont ravivé les tensions entre les groupes armés dans un pays où l’autorité étatique reste toujours quasi insignifiante. En avril 2018, alors que le président Touadéra a appelé à augmenter les effectifs de l’opération onusienne, une source diplomatique russe a d’ailleurs indiqué que son pays n’excluait pas la possibilité d’envoyer des Casques bleus sur le terrain [6].

 

Enfin il est intéressant de constater que malgré la barrière des langues, les soldats russophones bénéficient d’une bonne image au sein de la population centrafricaine. D’une part, la levée partielle de l’embargo a été très bien perçue par les Centrafricains. D’autre part, selon plusieurs habitants de Bangui, la Russie est aujourd’hui la seule puissance capable de les protéger. Moscou mène en outre des opérations humanitaires pour s’assurer la sympathie des populations [7]. Pour sa part, l’image de la France semble fortement détériorée dans le pays. Elle est accusée de néocolonialisme, d’être responsable de la situation actuelle de la RCA en raison de sa « mauvaise gouvernance » [8], voire même de pactiser avec les groupes de l’ex-Séléka.

 

La Russie ne ferme la porte à aucun acteur afin de satisfaire ses intérêts économiques

 

Si la Russie est fortement impliquée dans un soutien au gouvernement, elle ne ferme pas pour autant le dialogue avec certains groupes armés de l’ex-Séléka. Le Kremlin utilise comme intermédiaire le russophone et ex-leader de la Séléka, Michel Djotodia, aujourd’hui réfugié au Bénin [9]. Cependant, la présence de plusieurs médiateurs russes à Kaga-Bandoro début mai [10] ou dans le quartier musulman du Pk5 [11] montrent que Moscou négocie aussi directement sur le terrain. Si certains groupes armés semblent pour l’instant exclus des négociations -MPC- ou réticents à tout accord -UPC-, le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Nourredine Adam a déjà trouvé un terrain d’entente avec Moscou [12]. Afin de faciliter les négociations, l’ex-numéro 2 de la Séléka aurait touché d’importantes sommes d’argents, ainsi que quelques biens immobiliers au Tchad.

 

L’ouverture de discussions de la part des Russes avec ces groupes « rebelles » s’expliquerait principalement par la volonté de satisfaire des intérêts économiques. L’intérêt russe pour les ressources minières de la RCA n’est un secret pour personne et lors de l’entretien de Sotchi, le « potentiel significatif d’un partenariat en matière d’exploitation minière » avait été constaté par les deux parties. Or, le FPRC contrôle de riches zones minières (diamants, or, platine …) et quelques gisements de pétrole dans le nord du pays. Depuis fin avril, plusieurs dizaines de camions russes sont arrivés dans la région de Ndélé et de Birao depuis le Soudan, officiellement pour rénover des hôpitaux. Selon certaines sources, Nourredine Adam permettrait aux camions russes de prospecter librement le sous-sol de son territoire, à condition que Moscou lui fournisse des armes lourdes et qu’elle lui verse un taux de 30% sur les revenus liés à l’exploitation des ressources premières [13]. Les Russes ont pu profiter du retrait des entreprises chinoises à la fin de l’année 2017, alors qu’elles étaient présentes dans le nord du pays depuis 2003. Ces dernières ont été chassées de la région par Nourredine Adam, en raison d’une prise de position trop marquée de la Chine envers le gouvernement de Bangui [14].

 

Moscou s’affirme au milieu une lutte d’influence entre grandes puissances

 

En renforçant ses positions en RCA, la Russie marque des points dans un pays où plusieurs grandes puissances semblent se mener une lutte d’influence [15]. Selon Thierry Vircoulon, la RCA serait « un Etat à genoux et à vendre » et des puissances émergentes ou « revanchardes » -telles que la Chine et la Russie- sont accueillies à bras ouvert par Touadéra.

 

Tout d’abord, la Russie dépoussière son image de puissance anti-impérialiste et tente de réactiver les solides relations qu’avaient entretenu les deux pays de 1960 à 1980, en plein contexte de guerre froide. Au-delà de sa volonté de renforcer ses intérêts économiques et sa coopération sécuritaire, la Russie est tout à fait consciente que la RCA, située sur un carrefour en plein cœur de l’Afrique subsaharienne, offre une position bien plus stratégique que le Soudan. Le chercheur de l’IRIS Arnaud Dubien [16] explique que cette implantation en RCA n’est pas un cas isolé puisqu’elle s’inscrit dans une large stratégie à l’échelle continentale lancée par Moscou depuis quelques années.

 

De surcroît, la Chine souhaite également renforcer sa coopération avec le pays. Principalement intéressée par les matières premières du pays, elle veut également renforcer ses intérêts en matière de coopération militaire. Tout comme la Russie, le refus d’ingérence de la Chine sur des questions politiquesa toujours été bien perçu par le régime centrafricain. Pékin a effectué plusieurs gestes amicaux envers Bangui ces dernières années, dont le dernier en date est l’exemption partielle de dettes équivalentes à 17 milliards de franc CFA -soit 26 millions d’euros- en janvier 2018 [17].

 

A contrario, l’influence des pays occidentaux semble légèrement sur le reculoirLa France, qui a mené sept interventions militaires en RCA depuis l’indépendance du pays, semble avoir de plus en plus de difficultés à dialoguer avec F.A. Touadéra. Le renouvellement de personnel au sein son ambassade à Bangui depuis mars 2018 témoigne de cette problématique. Contrairement aux Russes, Paris ne dispose sur place que de 81 formateurs militaires et de quelques drones. La France se serait en outre fait doubler par Moscou sur l’importante livraison d’armes adressée aux FACA. Enfin, des spécialistes russes de la désinformation seraient également arrivés dans le pays 18] afin de détériorer encore davantage l’image de l’ex-colonisateur. Néanmoins, cette perte d’influence reste relative et le « show of force » de Mirage 2000 au-dessus de Kaga-Bandoro mi-mai a montré que Paris avait encore son mot à dire.

 

Enfin, s’ils restent inquiets pas rapport à la mise en place progressive d’un axe Angola-Soudan par Moscou, les Etats-Unis de Donald Trump semblent porter peu d’intérêt pour l’Afrique centrale. Les Etats-Unis feraient pour l’instant confiance à la France sur ce dossier, qui se déroule dans ce qu’ils considèrent comme son « arrière-cour ». A noter qu’en réaction au don d’armes attribué par Moscou aux FACA, les Etats-Unis ont tout de même fait un don de 12,6 milliards de dollars destiné aux programmes de formation et d’équipement de l’armée centrafricaine.

 

En somme, l’accord signé à Sotchi en octobre 2017 a permis à la Russie de renforcer sa coopération militaire avec Bangui. Cette dernière se traduit par un soutien militaire de plus en plus important, officiellement dans le but soutenir le régime de Touadéra contre des groupes armés qui contrôlent 80% du territoire. Derrière cette généreuse aide militaire, Moscou espère potentiellement créer une base militaire sur une position géostratégique hors pair mais aussi se servir du cas centrafricain pour créer de nouveaux partenariats de défense avec d’autres acteurs continentaux -notamment pour vendre son matériel de défense. Moscou travaille également son image auprès des populations, dont le lien de confiance avec la MINUSCA semble quasiment rompu. Néanmoins, en parallèle, la Russie dresse son propre plan d’action qui diffère largement de celui des Nations-Unies. Afin de satisfaire ses intérêts économiques, le Kremlin n’hésite pas à passer secrètement des accords controversés avec des groupes armés afin d’exploiter le riche sous-sol centrafricain. L’influence montante de la Russie en RCA, mais aussi sur l’ensemble du continent africain, semble se faire au détriment de celle des grandes puissances occidentales. Si ces dernières ont encore une bonne longueur d’avance sur le continent, Moscou exploiterait néanmoins les opportunités qu’offrent leur dynamique de désengagement, caractérisée par un recentrage de leurs priorités stratégiques sur des questions migratoires et stricto-sécuritaires.

 

[1] Pacôme Pabandji , « Centrafrique : qui est Firmin Ngrebada, l’homme du rapprochement Moscou-Bangui ? », Jeune Afrique, 3 mai 2018.

[2] Rémy Ourdan, « Soldats, mercenaires et conseillers russes se multiplient dans la capitale centrafricaine », Le Monde, 23 avril 2018.

[3] Nicolas Beau,« Poutine s’installe en Centrafrique », Mondafrique, 4 mai 2018.

[4] Pacôme Pabandji, « Centrafrique : la garde rapprochée russe du président Touadéra », Jeune Afrique, 16 avril 2018.

[5] François Soudan, « Russafrique », Jeune Afrique, 22 mai 2018.

[6] Laurent Lagneau, « La Russie cherche à étendre son influence en Centrafrique », Opex 360, 27 avril 2018.

[7] « Centrafrique : La population de Ndélé dans la psychose suite à la présence russe », RJDH, 12 mai 2018.

[8] « [Reportage] RCA: à Berengo, la présence des militaires russes fait l’unanimité », RFI, 12 mars 2018.

[9]  « Centrafrique : Moscou sollicite l’ex-Séléka via Michel Djotodia », Jeune Afrique, 5 avril 2018.

[10] « RCA: une médiation russe à Kaga-Bandoro », RFI, 1er mai 2018.

[11]  « [Info RFI] Centrafrique : l’opération séduction des Russes au PK5 », RFI, 26 avril 2018.

[12] Pierrot Namsene, « L’ex-Séléka divisée sur la question russe », C.P.I, 17 mai 2018.

[13] Pierrot Namsene, « Nouredine Adam brade nos richesses », C.P.I, 14 mai 2018.

[14] “China, Russia rise in C. Africa as Western influence shrinks”, AFP, 24 mai 2018.

[15] « La Centrafrique terrain d’une lutte d’influence diplomatique et sécuritaire », AFP, 19 mai 2018.

[16] Arnaud Dubien, « La Russie s’intéresse également à la nouvelle Afrique« , Le Point, 30 octobre 2017.

[17] Cyrille Yapendé, « Centrafrique : l’exemption partielle des dettes, la Chine vient de signer un protocole d’accord avec la RCA », CNC, 10 janvier 2018.

[18] Nicolas Beau, « La France muette face à Poutine », Mondafrique, 9 mai 2018.

 

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:47
Centrafrique : le chaos règne à nouveau après le départ des militaires français

 

 

 

JT 20H - Les lynchages intercommunautaires ont repris un an et demi après le départ des forces françaises du Centrafrique.

 

https://www.lci.fr  26 mai 20:20 –

 

Un an et demi après le départ des militaires français, la situation en Centrafrique est redevenue dramatique. Ces derniers jours, des lynchages ont eu lieu entre chrétiens et musulmans. Le spectre des massacres intercommunautaires de 2013 semble planer de nouveau sur le pays. Par ailleurs, la France est peut-être en train de perdre son influence en Centrafrique au profit d'une autre grande puissance étrangère, la Russie.

Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 20H du 26/05/2018 présenté par Anne-Claire Coudray sur TF1. Vous retrouverez au programme du JT de 20H du 26 mai 2018 des reportages sur l’actualité politique économique, internationale et culturelle, des analyses et rebonds sur les principaux thèmes du jour, des sujets en régions ainsi que des enquêtes sur les sujets qui concernent le quotidien des Français.

 

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:43
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : La plate-forme des confessions religieuses engage le gouvernement à clarifier les relations du pays avec la Russie

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 26 MAI 2018

 

BANGUI, le 26 Mai 2018(RJDH)—La plate-forme des confessions religieuses a  dans un mémorandum remis aux autorités du pays exigé du gouvernement la clarification de sa coopération avec la Russie et le parlement de jouer son rôle conformément à l’article 60 de la Constitution relatif aux conventions et accords avec les Etats et les entreprises. Position exprimée ce 25 Mai à Bangui.

 

Alors que le président centrafricain Faustin Archange Touadera se trouve à Saint Petersburg en Russie où il prend part au forum économique, l’occasion pour la plate-forme décidément touchée par les violences armées contre la paroisse Notre Dame de Fatima et le combat de la semaine dernière à Bambari de recommander au pouvoir public de démocratiser la coopération avec le pays de Vladimir Poutine. Plus loin, cette plate-forme appelle l’Assemblée nationale à jouer son rôle. La Russie est autorisée par la résolution de l’ONU à équiper les forces armées du pays, une autorisation qui consacre le retour de la diplomatie russe devant la scène politique dans le pays depuis l’ère Bokassa.

 

Plusieurs points font l’objet de ce mémorandum remis au Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji entre autre la clarification de la coopération bilatérale entre la République Centrafricaine « il est temps que les autorités du pays clarifient et expliquent aux Centrafricains les en dessous de la coopération avec la Russie, nous exhortons aussi l’Assemblée nationale à jouer son rôle en interpellant le gouvernement pour plus d’éclaircissement à la population sur ce sujet » a lâché Mme  Izamo porte-parole de cette plate-forme avant de demander aux croyants de se mobiliser dans la prière.

 

Le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji a salué l’initiative de la plate-forme «la plate-forme est dans son rôle, nous ne pouvons qu’apprécier cette initiative ; tout ce qui concourt à la paix dans ce pays est la bienvenue pour nous », a indiqué le Premier ministre centrafricain.

 

Le dossier russe est suivi de près à tous les niveaux. L’Ambassadeur de France, Christian Bader a appelé à la transparence dans cette coopération alors que la classe politique reste, quant à elle, divisée sur la question. L’Opposant Crépin Mboli-Goumba voit en cela un pari risqué, alors que Martin Ziguélé voit positivement cette présence en se fondant sur la Résolution de l’ONU qui a autorisé les russes à former les forces armées du pays.

 

 

Centrafrique : Le CICR suspend temporairement ses activités à Bambari après le braquage de l’une de ses résidences

 

PAR RJDH LE 26 MAI 2018

 

BANGUI, 26 mai 2018 (RJDH)—Les activités du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a Bambari, au centre du pays, sont suspendues après un braquage de l’une de ses résidences.

 

Le braquage de l’une des résidences du CICR à Bambari a été confirmé par Jessica Bary, coordonnatrice-communication à la représentation de Bangui, «il y a l’une de nos résidences qui effectivement a subi ce braquage», nous a-t-elle confirmé.

 

Une source bien informée jointe depuis Bambari parle d’une opération bien préparée et exécutée avec minutie, «les assaillants ont brisé les murs pour entrer dans la maison où résidaient les cadres du CICR. Ces derniers ont du se cacher dans la salle réservée pour ces genres de situation. C’est là que les assaillants qui étaient armés, sont entrés dans chacune des chambres pour piller. Je crois qu’ils ont emporté beaucoup de choses», confie-t-elle.

 

En réaction, le CICR a suspendu temporairement ses activités sans vouloir renoncer à travailler à Bambari, «il y a une enquête qui est ouverte pour situer les responsabilités mais, pour le moment et de manière temporaire, le CICR a suspendu ses activités à Bambari », confie Jessica Bary.

 

Alors que certaines sources proches de l’organisation parlent d’évacuation de Bambari du personnel expatrié, la coordonnatrice-communication du CICR évoque la relocalisation, «je ne peux parler d’évacuation mais, nous avons fait une relocalisation du personnel », explique-t-elle sans aucune forme de détail.

 

Bambari est l’une des villes centrafricaines où les humanitaires sont fréquemment inquiétés. Cette situation est liée à la présence de plusieurs groupes armés avec de multiples commandements qui sont difficiles à contrôler par les principaux responsables desdits groupes armés.

 

 

Centrafrique : L’Institut Universitaire Paramédical de la Croix Rouge Centrafricaine retrouve un nouveau souffle

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 26 MAI 2018

 

BANGUI, 26 Mai 2018 (RJDH)… L’Institut Universitaire Paramédical de la Croix Rouge Centrafricaine (IUFP-CRCA) a retrouvé un nouveau souffle grâce à l’appui technique de la Croix Rouge Française. Le nouveau site délocalisé dans le 2ème Arrondissement a reçu la visite ce 25 mai des différents partenaires ainsi que des autorités locales du 2ème Arrondissement de Bangui.

 

L’Institut Universitaire Paramédical de la Croix Rouge Centrafricaine (IUFP-CRCA)  a vu le jour en 2010 à la suite d’un partenariat conclu entre la Croix Rouge Française et celle de la Centrafrique. Il avait bénéficié du financement de l’Agence Française de Développement (AFD) pour la construction de ses bâtiments dans le 3ème arrondissement.

 

Antoine Mbao Bogo, président de la Société Nationale de la Croix Rouge, a expliqué que « les récents remous sociaux ayant créé l’insécurité ont conduit à envisager sa délocalisation et son implantation sur le nouveau site provisoirement basé depuis le 19 Mars 2018 à l’ex-école UNESCO située au bord du fleuve Oubangui, ceci grâce à l’appui technique de la Croix Rouge Française avec l’important financement du Ministère français des affaires étrangères à travers le fonds ‘’initiative 5% ‘’ géré par «Expertise France».

 

Les motivations de ce nouvel appui sont justifiables, «nous n’avons jamais cessé de dispenser les cours malgré l’insécurité qui plane sur le pays. Premièrement nous avons été délocalisés et relogés au niveau de l’Université de Bangui mais l’espace était insuffisant pour nos étudiants. C’est cette raison qui a incité nos partenaires à nous appuyer et leur appui a fait que nous avons obtenu les locaux de l’Ecole UNESCO sis dans le 2ème arrondissement, avec l’autorisation du Ministère de l’éducation nationale », a justifié Sylvie Ngoadakpa, Directrice de l’institut.

 

L’appui du gouvernement français vise à soutenir le domaine sanitaire dans le pays selon David Germain Robin, Conseiller à la coopération et à l’action culturelle près l’Ambassade de France à Bangui, «la promotion de la santé et des actions sociales vise à assurer un développement humain durable au profit de la population en général et en particulier des plus vulnérables durement affectées par la crise. Et donc cette formation fait partie des priorités de la coopération française en Centrafrique» a-t-il souligné.

 

L’Institut Universitaire de Formation Paramédicale de la Croix Rouge a été reconnu par le Ministère de la santé publique en 2010. Il a pour but de former des cadres dans le secteur de la santé, des diplômés niveau licence/Master en soins infirmiers et des assistants de santé.

 

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:39
Centrafrique : le casse-tête des contingents de l’ONU
Centrafrique : le casse-tête des contingents de l’ONU
Centrafrique : le casse-tête des contingents de l’ONU
Centrafrique : le casse-tête des contingents de l’ONU

 

 

 

  Par Jeune Afrique avec AFP

 

L'ONU peine à trouver des Casques bleus à envoyer en Centrafrique, pays en conflit depuis 2013 où les violences restent quasi-quotidiennes et où plus d'un quart de la population a dû fuir son domicile.

 

Sur le terrain, la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) tente bon gré mal gré depuis 2014 de prévenir les violences dans des provinces majoritairement contrôlées par les groupes armés, qui se battent pour contrôler les ressources et asseoir leur influence.

 

En octobre 2017, « conscient des difficultés d’une opération de maintien de la paix avec des ressources limitées », le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait demandé un renforcement de la Minusca.

 

Mi-novembre, le Conseil de sécurité avait approuvé l’envoi de 900 Casques bleus supplémentaires pour une mission qui en compte déjà 10.000.

 

Mais six mois plus tard, seuls 400 des 900 Casques bleus promis sont arrivés.

 

Parmi ces « soldats de la paix » supplémentaires, 600 doivent venir du Népal et le reste du Rwanda, selon une source onusienne, qui indique « qu’ils devraient tous être là avant le renouvellement du mandat de la mission » fin 2018.

 

Ces arrivées doivent mettre fin à six mois de pourparlers acharnés pour convaincre des pays membres de l’ONU d’envoyer des troupes en Centrafrique: successivement, ont été contactés le Brésil, le Canada, la Colombie, la Côte d’Ivoire et l’Uruguay. Mais aucune de ces pistes n’a abouti.

 

« Faiblesses majeures »

 

En avril, Abidjan avait bien annoncé une contribution de 450 soldats à la Minusca, mais l’information a été démentie à l’AFP par des sources onusiennes.

 

« Ce n’est pas que personne ne veut aller dans le bourbier centrafricain, c’est que c’est un bourbier qui ne sert à rien », affirme à l’AFP Thierry Vircoulon, spécialiste de la Centrafrique à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

 

De son côté, Libreville avait indiqué en mars avoir décidé de retirer ses 444 soldats de la Minusca, à la suite de « problèmes d’équipement et d’abus sexuels », selon un responsable de l’ONU à l’époque. Mais des négociations sont en cours pour que les Gabonais restent. « Leur départ prévu en juin a été reporté au 30 septembre », selon une source onusienne.

 

Elle ajoute que le ministre gabonais de la Défense, Etienne Massard, doit prochainement se rendre au siège de l’ONU à ce sujet. Interrogées par l’AFP, les autorités gabonaises n’ont ni confirmé ni infirmé l’information.

 

En parallèle, des enquêtes ont été lancées au Gabon et à l’ONU concernant les accusations d’abus sexuels ou de vente de munitions à une milice armée.

 

« Comme beaucoup de missions onusiennes, la Minusca présente plusieurs faiblesses majeures. Elle est d’abord sous-dimensionnée et sous-équipée. Face à la multiplication des +points chauds+, la mission est complètement débordée », indiquait dans son dernier rapport paru fin 2017 International Crisis Group (ICG).

 

« Révision de la stratégie »

 

« Le problème fondamental des contingents de Casques bleus (en Centrafrique) n’est pas leur quantité mais leur qualité », estime M. Vircoulon.

Fin 2017, une enquête interne de l’ONU a ainsi recommandé une « révision de la stratégie de protection des civils pour s’assurer que sa réponse opérationnelle soit mieux adaptée ».

 

De nombreuses critiques fusent sur les contingents présents en RCA, ses détracteurs les accusant de « passivité » quand ce n’est pas de « collusion » avec certains groupes armés.

 

Depuis mi 2017, différentes enquêtes internes ont été ouvertes sur des violences avec morts de civils impliquant des soldats des contingents marocain, rwandais, mauritanien.

 

Un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé en juin 2017 après des accusations d’agressions sexuelles et divers trafics. En 2016, 120 Casques bleus congolais avaient déjà été renvoyés pour les mêmes motifs.

 

Près d’un tiers des cas d’abus sexuels recensés par l’ONU en 2017 au sein de ses 15 missions de paix dans le monde concernait la Minusca.

 

Présente depuis 2014 dans le pays, la mission onusienne – qui a perdu trois soldats tués en opération depuis janvier – a pour principal objectif la protection des civils en Centrafrique.

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:36
Centrafrique: au moins un mort dans de nouvelles violences à Bangui
Centrafrique: au moins un mort dans de nouvelles violences à Bangui

 

 

 

26.05.2018 à 15:00  AFP 

 

Au moins une personne a été tuée et plusieurs blessées dans de nouvelles violences qui ont éclaté vendredi soir et se sont poursuivies pendant la nuit dans le quartier à majorité musulmane du PK5 à Bangui, a appris samedi l'AFP de sources officielles.

 

Vendredi en fin de journée, des membres de l'une des milices dites "d'autodéfense" de ce quartier commerçant ont attaqué le domicile du maire du 3ème arrondissement où se trouve le PK5, Atahirou Balla dodo, selon le ministère centrafricain de l'Intérieur.

 

"J’étais tranquillement dans ma maison, en train de rompre le jeûne (du ramadan) et la grenade est arrivée. La police m’a dit qu’une enquête venait d’être ouverte", a déclaré le maire à l'AFP.

 

Des représailles ont alors immédiatement suivi, faisant un mort et des blessés, selon un responsable de la mosquée Ali Babolo du PK5.

 

Plusieurs des blessés ont été évacués vers le centre de santé Henri Dunant de la Croix-Rouge Centrafricaine situé dans le quartier. Quatre ont ensuite été transférés dans l'hôpital géré par Médecins sans frontières (MSF), dans un autre secteur de Bangui, selon cette organisation.

 

Des échanges de tirs ont été entendus dans le PK5 tout au long le la nuit de vendredi à samedi, selon des habitants du quartier.

 

Samedi matin, les rues du PK5 étaient désertes et les boutiques fermées.

 

Ces nouvelles violences interviennent après celles de mercredi qui, consécutives à l'explosion d'une grenade, avaient fait 12 morts.

 

Un calme relatif était pourtant revenu peu à peu au PK5 depuis quelques jours après des semaines de tension qui avaient bloqué toute activité de ce quartier, poumon économique de la capitale centrafricaine.

 

En avril, une opération de démantèlement des bases des milices du quartier par l'ONU accompagnée des forces de sécurité centrafricaines avait entraîné des combats qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le quartier.

 

Les violences s'étaient ensuite propagées à proximité du PK5, avec en particulier des combats autour d’une église catholique le 1er mai qui avaient fait au moins 24 morts et 170 blessés.

 

Des barricades de fortune avaient dans la foulée été érigées dans plusieurs quartiers de la capitale.

 

Plusieurs marches et des journées "ville morte" ont été organisées en protestation contre les violences à Bangui.

 

La Centrafrique a basculé dans la violence et le chaos en 2013 après le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka pro-musulmane, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétiennes.

 

© 2018 AFP

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:17
Centrafrique : 133 jeunes ex-combattants intègrent les rangs de l'armée nationale

 

 

 

 

French.xinhuanet.com   2018-05-26 01:25:11

 

BANGUI, 25 mai (Xinhua) -- Cent trente trois jeunes ex-combattants ont effectivement intégré les rangs des Forces armées centrafricaines (FACA) ce vendredi après quatre mois de formation dispensée par la mission européenne de formation des militaires centrafricains (EUTM/RCA), a appris Xinhua auprès de l'unité d'exécution de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).

 

Ces 133 nouveaux soldats, constituant la seconde et dernière vague des ex-combattants ayant opté pour les rangs, sont la résultante du projet pilote DDR lancé par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra le 30 août 2017.

 

Lors de la présentation de ces nouvelles recrues ce vendredi au camp militaire de Kasaï à Bangui, le chef d'état-major général des armées, Ludovic Ngaïféï, a rappelé le message du Président de la République lors de la fin de formation de la première génération : "vous n'appartenez plus aux groupes armés et ne devez plus obéir aux ordres des leaders desdits groupes, vous êtes des soldats appelés à défendre le territoire et le peuple centrafricain".

 

Il a aussi prévenu que quiconque tenterait de déroger au règlement militaire, fondé sur l'ordre et la discipliné, sera purement et simplement rayé du contrôle de l'armée. Il a insisté sur le rôle de déclic qu'a joué l'armée dans le processus de réconciliation au Rwanda après le génocide de 1994 et a suggéré que cet exemple peut être suivi en République centrafricaine.

 

Avec cette nouvelle vague de recrues, l'EUTM/RCA aura déjà, au-delà des bataillons réguliers, 240 soldats issus des rangs des groupes armés grâce au projet pilote DDR d'août dernier. Le même projet a également prévu l'insertion socioéconomique de 240 autres ex-combattants, à travers diverses activités génératrices de revenus.

 

Pour les ex-combattants de la deuxième catégorie, huit sites (localités) ont été retenus pour les réinsertions socioéconomiques. Il s'agit de Bouar et Koui (ouest), Paoua (extrême nord-ouest), Kaga Bandoro, Bambari et Bria (centre), Ndélé (nord) et Birao (extrême nord-est). De nombreuses ONG humanitaires sont disposées à accompagner le processus.

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