Centrafrique : La situation sécuritaire toujours volatile à Rafaï et Bangassou au sud-est du pays
PAR JUDICAEL YONGO LE 13 MARS 2018
BANGASSOU, le 13 Mars 2018(RJDH) —-Les villes de Rafaï et Bangassou dans le Mbomou au sud-est de la République Centrafricaine restent toujours instables après les attaques des peulhs armés et les Anti-Balaka à Rafaï. Les Députés de ces deux circonscriptions, parlent de situation sécuritaire très précaire et plusieurs personnes seraient dans les sites, d’autres vers la RDC.
L’instabilité sur le plan sécuritaire à Rafaï et Bangassou intervient quelques jours après l’attaque le 2 mars dernier entre les peulhs venus du Soudan et les Anti-Balaka. Plusieurs personnes selon le Député de Rafaï Benjamin Zanga-Berou ont regagné les sites de fortune, tandis que d’autres à Bangassou et dans la brousse vers la République Démocratique du Congo.
La vie semble très difficile pour les populations de Rafaï, souligne le Député de Rafaï car, « les activités sont bloquées en ce moment et les habitants ni les autorités administratives ne peuvent pas vaquer librement à leurs occupations. A cela s’ajoute la situation humanitaire très critique» a confié l’élu de la nation de Rafaï.
A Bangassou, des personnes fuyant les combats à Rafaï font face à d’énormes défis sécuritaires, comme le dit un habitant de Bangassou contacté par le RJDH.
« Les populations de Bakouma, de Rafaï, étaient redescendues à Bangassou pour chercher la protection, malheureusement avec les rumeurs à Bangassou les gens commencent à traverser la rive en RDC pour éviter le pire » ajoute l’honorable suppléant de Bangassou Paul Daguiyama avant de souligner que des personnes déplacées sur le site à Bangassou ont été blessées lors d’une manifestation.
Plusieurs humanitaires à Bangassou et à Rafaï ont quitté les villes la semaine dernière. Les rumeurs d’attaques entre ces groupes d’autodéfense et les peulhs seraient à l’origine de ce retrait.
Le 07 mars dernier, des milliers de femmes ont manifesté à Bangassou pour exiger du gouvernement et la Minusca le rétablissement de la paix. Un convoi d’hommes armés a quitté Bria pour Bakouma afin de renforcer les ex-Séléka dans la région.
Centrafrique : L’OIF favorable à la stabilisation des institutions et au redressement du pays
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 13 MARS 2018
BANGUI, le 13 Mars 2018(RJDH)— L’apport de la Francophonie se justifie dans le renforcement du processus démocratique depuis 2003, selon le ministre délégué à la francophonie Chancel Sékodé. Propos exprimés lors d’un point de presse du comité préparatoire de la retraite interinstitutionnelle que la ville de Bangui abritera du 17 au 19 mars.
La retraite de haut niveau porte sur le thème retenu notamment «la stabilité des institutions et le redressement national de la RCA». Cette retraite qui, selon le ministre Sékodé, mobilisera 150 participants nationaux issus du gouvernement, de l’Assemblée nationale, de la Présidence de la République et d’autres institutions en sus des personnalités tels Laurent Fabius, Moustapha Nias et d’autres venues d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
Le ministre Chancel Sékodé salue la contribution de la francophonie dans le pays en ces termes: «Dans le contexte de la crise que notre pays a connue, les institutions de la République bénéficient d’un soutien particulier de l’OIF. Les objectifs généraux sont de réunir tous les Centrafricains et cela s’inscrit dans la continuité des actions de l’OIF dans le pays».
Plusieurs personnalités passeront à la tribune pour situer les participants à cette retraite sur la collaboration entre les institutions du pays. Selon des sources du RJDH, Martin Ziguélé, président de la Commission Finance de l’Assemblée nationale présentera un exposé sur les relations entre l’exécutif et le parlement.
La retraite de haut niveau intervient 11 mois après le passage à Bangui de la Secrétaire de l’OIF Michaëlle Jean. L’OIF appuie le pays dans plusieurs domaines dont la démocratie et la culture.
Centrafrique : La Société Civile réorganisée en Plate –Forme dénommée ZO KWE ZO pour le monitoring des droits de l’homme
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 13 MARS 2018
BANGUI, 13 Mars 2018 (RJDH) – La Plate-Forme Zo Kwé Zo organise du 12 au 15 mars sa première visite dans les centres de détention pour effectuer la surveillance des violations des droits de l’homme. L’objectif de cette descente est de dénoncer certaines violations constatées, relever les conditions dans lesquelles les agents de la police et de la gendarmerie travaillent.
Une vingtaine d’organisations de la société civile (OSC) se sont restructurées en Plate-Forme dénommée Zo Kwé Zo. Cette structure nationale s’est fixé comme objectif, la lutte contre les violations des droits de l’homme en organisant des visites régulières de monitoring dans tous les centres de détention de la ville Bangui et Bimbo.
Sandrine Logne, présidente de la Plate-Forme Zo Kwé Zo, a relevé que les moniteurs ont le devoir d’établir des rapports réguliers après chaque descente dans les centres de détention, « des rapports dûment établis seront envoyés au PNUD et à la Minusca. Ces documents feront l’objet de plaidoyer auprès des instances compétentes. L’objectif de toutes les activités est d’améliorer les conditions des détenus, réduire les violations des droits de l’homme et faciliter la redynamisation des services des policiers et les gendarmes, selon les besoins », a-t-elle expliqué.
Selon la présidente de cette plate-forme, les agents de la police rencontrés ont souligné certain manquement dans les cellules, « nous avons constaté le manque literie dans certains centres de détention. Ce fait a été confirmé par certains Officiers de Police Judiciaire (OPJ). Nous réservons de citer d’autres violations constatées pour des raisons de principe », a dit Sandrine Logne.
La première vague de la surveillance des violations des droits de l’homme dans les centres de détentions de la ville de Bangui qui a démarré le 12 prendra fin le 15 mars. La suite du monitoring de violations de droits de l’homme est prévue du 19 au 22 mars 2018, dans les centres de détention de Bangui et de Bimbo.