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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 02:50
Lu pour vous : Le projet de remplir le lac Tchad refait surface

 

 

 

http://mobile.lemonde.fr  24.02.2018 à 09h33 Par LAURENCE CARAMEL, JOAN TILOUINE

 

L’avenir de cet espace sahélien qui fait vivre près de 40 millions de personnes est devenu un enjeu politique.

 

 

Le lac Tchad est de ces espaces que nul n’a jamais vraiment pu cartographier ni maîtriser. Cette immense oasis, liant le Sahel et l’Afrique centrale, préserve ses mystères depuis sa découverte au XIXe siècle par des explorateurs européens.

 

Aujourd’hui, ce sont les chefs d’Etat du bassin du lac Tchad (Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun) qui se prennent à rêver d’un méga projet incertain et controversé. « Le transfert des eaux du fleuve Oubangui vers le lac via un canal créé pour l’occasion, se réjouit le président nigérien, Mahamadou IssoufouCela va coûter très cher, mais c’est indispensable. » Il espère que la conférence internationale consacrée au « sauvetage du lac Tchad » qui réunit ces dirigeants dans la capitale du Nigeria, Abuja, du 26 au 28 février lancera une bonne fois pour toutes ce vieux projet.

 

L’entrée en scène, il y a un an, de la société chinoise Power China, connue pour avoir participé à la construction du barrage des Trois-Gorges, au cœur de la Chine, a relancé les spéculations. Jusqu’à présent, aucune information n’a fuité sur le scénario chinois, mais Abuja ne devrait pas être le lieu des révélations. « Power China n’a pas terminé les études de faisabilité », coupe court Abdoulaye Ibbo Daddy, le directeur de la communication de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), signataire de l’accord avec le groupe asiatique.

 

Série d’assassinats

 

C’est l’histoire d’une vieille utopie ravivée dans un contexte de guerre contre Boko Haram. Le groupe djihadiste, désormais divisé, a vu sa branche affiliée à l’organisation Etat islamique (EI) s’implanter sur le lac Tchad, son dernier sanctuaire. Ses cadres y bénéficient du soutien de la communauté de pêcheurs, délaissée par les Etats, et ont infiltré les circuits économiques transfrontaliers.

 

Du côté tchadien du lac, la levée de l’interdiction de la pêche en août 2017 a été suivie d’une série d’assassinats sur les îles et sur les rives. « La sécurité s’améliore, mais la guerre n’est pas finie. Toute la région est bouleversée sur le plan économique et les effets du changement climatique inquiètent », confie Adoum Forteye Amadou, le gouverneur tchadien du lac. Mais les Etats ne peuvent plus assurer la sécurité sur les routes et de nombreux villages se sont vidés de leur population.

 

Le lac fait normalement vivre près de 40 millions de personnes. Mais la violence de Boko Haram a plongé la région dans une grave crise humanitaire. Onze millions de personnes ont besoin d’assistance, selon les Nations unies (ONU). Depuis 2009, le conflit a causé la mort de plus de 20 000 personnes, contraint 2,2 millions d’habitants à fuir et ravagé l’activité agropastorale, autrefois si dynamique.

 

Lui-même visé par des attentats, l’émir de Kano, la grande ville du nord du Nigeria, pense néanmoins détenir la solution. « Pour moi, la priorité, c’est de faire revenir l’eau dans le lac Tchad pour relancer l’agriculture et la production électrique », dit Lamido Sanusi Lamido, chef traditionnel et économiste de renom.

 

L’élite dirigeante reste hantée par le spectre d’un assèchement du lac Tchad, accéléré par le changement climatique. Une crainte qui remonte au début des années 1970, marquées par les grandes sécheresses et des famines. A ce moment-là, la surface des eaux se rétracte. Le grand lac Tchad devient le « petit lac », marécageux et peu profond. Il se scinde en deux : une cuvette nord désormais peu alimentée en eau, et la cuvette sud, directement nourrie par le fleuve Chari et la rivière Logone.

 

Utopies coloniales

 

« La configuration actuelle en “petit lac” a permis de découvrir de vastes étendues de terres fertiles et rend plus de services qu’à l’époque humide aux populations qui savent en tirer profit, constate Christian Seignobos, directeur de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Le remplissage [du lac] briserait cet équilibre. Pour les populations, ce serait un désastre. »

 

L’idée d’un méga-ouvrage qui canaliserait de vastes quantités d’eau, prélevées depuis la zone tropicale humide du bassin du Congo vers un Sahel assoiffé, est pourtant ancienne.

 

Jacques Lemoalle, chercheur émérite à l’IRD, fait remonter cette chimère à 1932. L’architecte allemand Herman Sörgel imagine alors « Atlantropa ». « Ce projet prévoyait de drainer l’eau du fleuve Congo vers les chotts [vastes étendues d’eau salées] du Sud tunisien et algérien pour y développer une agriculture irriguée, raconte l’hydrologue français. Le lac Tchad n’était alors qu’une étape intermédiaire. » Une idée restée sur les étagères des utopies coloniales. Mais l’ambition de valorisation puis de sauvegarde du lac n’a pas pour autant été abandonnée.

 

Au début des années 1980, la société italienne Bonifica perpétue le mythe de grandes infrastructures avec, cette fois, une proposition de transfert des eaux turbides du fleuve Congo d’abord. Puis de l’Oubangui ensuite. Ce projet, dénommé Transaqua, prévoit la construction d’un canal de 2 400 km reliant cette rivière, qui forme la frontière naturelle entre la République démocratique du Congo (RDC) et la Centrafrique, au Chari, le principal tributaire du lac Tchad. Kinshasa ne veut pas en entendre parler, et les experts s’interrogent sur les impacts sociaux et environnementaux.

 

Mais le projet continue de fasciner. En 2010, la CBLT se tourne vers un cabinet canadien qui réalise une étude – jamais publiée – sur un scénario plus « modeste » d’un transfert de 6 km³ d’eau par an, contre 100 puis 40 km3 par an pour Transaqua. La facture reste exorbitante : 14 milliards de dollars (11 milliards d’euros) pour des bénéfices incertains.

 

POUR LES SCIENTIFIQUES, LE LAC TCHAD NE DISPARAÎT PAS. IL EST EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION

 

La défense du lac Tchad est entre-temps devenue médiatique avec le documentaire Une vérité qui dérange (2006) de l’ancien vice-président américain Al Gore. La NASA diffuse des images satellites alarmantes, contestées depuis, montrant qu’en l’espace de moins de quarante ans l’étendue lacustre aurait perdu 90 % de sa superficie. A ce rythme, elle disparaîtrait d’ici à vingt ans.

 

Les meilleurs spécialistes de la zone ne donnent pourtant que peu de crédit à cette prédiction. Faute de données fiables de terrain où les instruments de mesure sont obsolètes, ces scénarios alarmistes continuent d’avoir cours. Le géographe français Géraud Magrin, lui, dénonce un « mythe » ou un « objet hydropolitique » destiné à assouvir les rêves de grandeur de chefs d’Etat.

 

Pour ces scientifiques, le lac Tchad ne disparaît pas. Il est en perpétuelle évolution. « La variation des niveaux des eaux dépend des pluies et nul ne sait comment elles évolueront, affirme l’hydrologue Abou Amani, de l’Unesco. Les modèles climatiques se contredisent et on navigue à vue. » Il n’existe en effet aucun réseau de suivi des variations du lac Tchad, et le fleuve Chari n’est plus jaugé depuis bien longtemps. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) n’exclut pas une hausse importante des précipitations sur le Sahel d’ici à la fin du siècle.

 

« Discours des années 1960 »

 

« Il s’agit pour les chefs d’Etat de faire un choix de développement », ajoute M. Amani. La question, longtemps taboue, de la croissance démographique, reste déterminante dans la région, où la population devrait doubler d’ici à 2050.

 

Plus que le changement climatique, elle interroge la capacité de ce « petit lac », dont la surface varie entre 2 000 et 14 000 km2 selon les crues, à assurer les besoins des habitants. Deux milliards de dollars seront nécessaires cette année pour répondre à la crise humanitaire dans la région, selon l’ONU.

 

Fragilisés sur le plan sécuritaire, les présidents du lac exhument aujourd’hui ce méga-projet de réapprovisionnement en eaux, dont le coût pourrait atteindre des milliards de dollars. L’historien Vincent Hiribarren, de King’s College de Londres, y voit une façon d’échapper à la réalité présente en renouant avec « un discours développementaliste des années 1960 ». Une manière, pensent-ils, d’attirer les investisseurs, les bailleurs de fonds, et ainsi de relancer une économie exsangue dans l’espoir de conjurer la menace terroriste.

 

Par LAURENCE CARAMEL, JOAN TILOUINE

 

Publié Le 24.02.2018 à 09h33

 

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 02:25
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La personnalité d’Abdoulaye Hissene au cœur du procès d’une dizaine d’ex Séléka

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 26 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, 26 février 2018 (RJDH)– -Le procès des quatorze éléments Séléka en cours devant la cour criminelle tourne autour de la personne de Abdoulaye Hissene, accusé mais absent à l’audience.

 

Douze éléments Séléka comparaissent depuis le 14 février devant la Cour criminelle. C’est autour de la personne de Abdoulaye Hissene, accusé mais absent que se joue ce procès. Le président de la Cour, le procureur général et les avocats de la défense ont tout mis en œuvre pour établir les relations entre Abdoulaye Hissene et chacun des douze accusés présents à l’audience.

 

Alors que certains accusés présentent Abdoulaye Hissene comme leur chef, responsable de mouvement politico-militaire (CPJP) auquel ils appartiennent, d’autres jouent sur la fibre ethnique comme Adam Sallé, «Abdoulaye Hissene est mon oncle et c’est pour cela que je le suis. J’habitais chez lui jusqu’à ce qu’il me propose de me ramener au village», explique-t-il.

 

Ismaël Issa, un autre accusé avance le leadership du principal accusé, « Abdoulaye Hissene est le chef de la CPJP et c’est lui qui m’a amené à Bangui après le coup d’Etat de la Séléka », explique l’accusé devant la barre.

 

Depuis le début de ce procès, les débats ont aussi porté sur l’existence ou non d’un ordre de mission qui aurait été délivré à Abdoulaye Hissène par le président Faustin Archange Touadéra. Les accusés interrogés ce jour ont affirmé avoir vu ce document qui, selon l’accusé Adam Sallé «a permis de franchir les barrières de PK12, Nguerengou à 35 km de Bangui avant de faire face à la résistance à Damara où j’ai été blessé par balle alors que nous étions en train de changer une des roues d’un véhicule», a-t-il expliqué à la barre.

 

Le procureur général a tout fait pour décrédibiliser les témoignages des accusés sur la question d’ordre de mission signé par le chef de l’Etat, histoire d’éviter que le nom du président de la République soit mêlé à ce procès, «ce que ces accusés disent est contradictoire et n’a aucune valeur parce que tous affirment avoir vu l’ordre de mission sans savoir ce qui y était écrit. Tout ceci ne tient pas la route et personne ne peut en tenir compte ici », relève le procureur général, très ferme sur ce point.

 

Abdoulaye Hissene, principal accusé dans ce procès, est jugé par contumace. Cette affaire remonte au mois d’aout 2016 lorsqu’à la tête d’un convoi armé, Abdoulaye Hissene a tenté de rejoindre la ville de Kaga Bandoro. Stoppé à 30 km de Sibut, le leader de la CPJP a réussi à échapper à la Minusca mais plusieurs de ses éléments ont été interceptés et transférés à Bangui.Ce sont ces éléments qui comparaissent devant la Cour criminelle. Abdoulaye Hissene est cependant signalé depuis quelques semaines à Ndélé après des passages à Kaga Bandoro, Ippy et Bria où il a initié des accords de cessation des hostilités avec des Antibalaka, accords qui n’ont jamais produit les effets escomptés.

 

 

Centrafrique : Les Anti-Balaka (aile Ngaïssona) se rangent sur la démarche de l’UA visant la recherche de la paix dans le pays

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 26 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, le 26 Février 2018(RJDH)— Le panel des experts de l’Union Africaine sur l’initiative de la paix dans le pays et les Anti-Balaka de l’aile Ngaïssona se sont félicités des points d’accord trouvés après discussions ce 24 février à Bangui. Un pas décisif vient d’être franchi avant le dialogue avec le gouvernement.

 

L’initiative africaine continue d’enregistrer du succès dans son approche dans le pays. Après avoir discuté avec le MPC, la Séléka rénovée et bien d’autres groupes armés à l’intérieur du pays, c’est au tour des Anti-Balaka aile Ngaïssona de s’adhérer à l’initiative africaine. Cette initiative lancée depuis plusieurs jours a déjà produit quelques effets positifs sur le terrain parallèlement au processus DDRR qui fait son chemin et qui constitue des points de discussions entre les experts du panel et les groupes armés.

 

Moussa Bedializoun Nebie, président  du panel s’est montré confiant à l’issue des discussions avec les Anti-Balaka et du prochain dialogue avec le gouvernement «notre deuxième tournée vise à renforcer la confiance établie avec les groupes armés et à les préparer davantage à l’organisation et les informer des efforts qui sont faits pour rétablir la paix et la réconciliation dans le pays et également enregistrer les revendications qui étaient prévues lors du premier tour. Nous avons souhaité que les Centrafricaines et les Centrafricains acceptent de dialoguer, de se parler les uns aux autres et qu’à l’issue du processus politique en cours et par des moyens non violents, nous puissions adopter un document qui sortira des discussions et qui sera un document de consensus» a-t-il indiqué.

 

Béranger Ludovic Igor Lamaka, porte-parole des Anti-Balaka s’est réjoui de cet accord et appelle les autres groupes armés à s’aligner «cela a été pour nous des discussions très riches et c’est un rendez-vous du donner et du recevoir. Quoi de plus normal pour le retour de la paix en République Centrafricaine et j’engage tous les groupes à adhérer à cette initiative pour la paix» a-t-il exhorté.

 

L’Union Africaine s’est impliquée aux côtés des Centrafricains dans la résolution de la crise depuis plusieurs années. Sa feuille de route pour la paix est une étape parmi tant d’autres et intervient après la résolution ayant autorisé l’envoi des troupes africaines de la MISCA dans le pays. Lesquelles troupes ont été remplacées par la Minusca.

 

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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 02:40
Décès en France de Me Henri POUZERE

 

 

LES FAMILLES POUZÈRE, KOUTÉLÉ, DAMENGO, SIPITANGA, DIKOUMBO, SINANGO ET PASSÉMA ONT L'IMMENSE DOULEUR DE VOUS ANNONCER LE DÉCÈS DE MAÎTRE POUZÈRE HENRI SURVENU CE JOUR LE 25 FÉVRIER 2018 À SAINT DENIS. LES DISPOSITIONS RELATIVES AUX CÉRÉMONIES SERONT COMMUNIQUÉES ULTÉRIEUREMENT

 

La rédaction de CENTRAFRIQUE-PRESSE présente à sa famille et ses proches ses condoléances les plus attristées

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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 02:20
RCA : la Banque mondiale finance la réinsertion de 5000 ex combattants

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - février 25, 2018 à 11:12 - Un projet de réinsertion de 5000 ex-combattants issus des groupes qui sévissent en RCA a été lancé samedi à Bangui grâce à un financement de 30 millions de dollars consentis par la Banque mondiale.

 

Ce projet qui entre dans le cadre du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ouvre des opportunités de formation professionnelle mais aussi d’acquisition de moyens de subsistance aux bénéficiaires.

 

Les communautés d’accueil, grâce à ce programme, bénéficieront d’infrastructures socio-économiques de base. Ce financement appuiera le bon fonctionnement de l’unité chargée de la mise en œuvre du programme (DDR) en Centrafrique.

 

En dehors de la Banque mondiale, d’autres pays comme la France, les Etats Unis d’Amérique, ceux de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC), la mission onusienne en RCA (MINUSCA) participent à la mobilisation des fonds pour la réalisation de l’intégration des ex combattants centrafricains.

 

Un projet pilote du DDR a permis l’incorporation de 240 ex combattants dans les Forces armées centrafricaines en 2017.

 

Ce projet d’insertion socioprofessionnelle des ex combattants durera trois mois.

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 12:00
Centrafrique : 12 morts dans un accident de la route au corridor Bangui-Douala
Centrafrique : 12 morts dans un accident de la route au corridor Bangui-Douala
Centrafrique : 12 morts dans un accident de la route au corridor Bangui-Douala

 

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 24-02-2018

 

Le bilan du dernier accident de la route, survenu au niveau du corridor Bangui-Douala dans la banlieue ouest de la capitale centrafricaine de Bangui, s'est élevé à douze morts et quatre blessés, a appris Xinhua samedi d'une source locale.

 

Jeudi après-midi, une semi-remorque transportant des sacs de ciment et de nombreux passagers, s'est renversée dans un ravin au moment d'amorcer la longue et très dangereuse descente du mont Kassango, à la sortie est de la ville de Boali, à 76 kilomètres à l'ouest de la capitale.

 

Une défaillance technique du conduit d'air serait à l'origine de cet accident, a fait savoir la source.

 

Les victimes de l'accident ont d'abord été transportées à l'hôpital de Boali avant d'être acheminées dans les grands hôpitaux de la capitale.

 

Faute d'autocars et de bus appropriés, les habitants locaux ont coutume d'emprunter des camions de marchandises. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas fait de déclaration.

 

Le mont Kassango, théâtre de nombreux accidents de la route, reste un passage obligé sur le corridor Bangui-Douala, où passent les produits destinés à l'exportation et les marchandises de toute nature en provenance du port de Douala.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 11:56
La RDC et la Centrafrique procèdent à un échange de prisonniers

 

 

 

Par RFI Publié le 24-02-2018 Modifié le 24-02-2018 à 11:59

 

C’est un échange de bons procédés entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine (RCA). Kinshasa a accepté d'extrader, jeudi 22 février, un chef anti-balaka du sud-est centrafricain, Romaric, ainsi qu’un de ses lieutenants qui avaient fui au Congo, en décembre. En échange, Bangui a remis, au Congo, deux hommes accusés, par Kinshasa, d'être des rebelles proches de John Tshibangu, ancien colonel arrêté fin janvier en Tanzanie et extradé vers Kinshasa.

 

L'avion, en provenance de Kinshasa, a atterri, jeudi matin, à Bangui. A son bord, Romaric et un autre anti-balaka recherché par la RCA. Romaric est l'un des leaders anti-balaka qui mettent en coupe réglée Bangassou et le sud-est de la Centrafrique, depuis mai 2017. A son palmarès notamment l'attaque sanglante de Bema, en août dernier.

 

En raison de luttes de pouvoir entre chefs anti-balaka locaux, Romaric avait fui de l'autre côté de la frontière, en RDC, en décembre dernier. Selon des informations RFI, il a été arrêté par les renseignements congolais à Dungu, à environ 200 km  de la frontière vers le sud-est, le 3 janvier dernier, avec trois autres personnes.

 

L'avion congolais n'est pas reparti à vide jeudi soir pour Kinshasa mais avec deux ressortissants congolais à savoir Roger Bulenda Kachunga et Danny Lukoo Mwinda, tous deux soupçonnés d'être proches du mouvement rebelle de John Tshibangu, lui-même arrêté, fin janvier, en Tanzanie.

 

Après cette arrestation, ces deux hommes auraient quitté Nairobi pour Bangui. Ils auraient ensuite tenté de rallier Bangassou pour passer clandestinement en RDC mais leur route s'est arrêtée à Damara, à une cinquantaine de km de Bangui.

 

Cet échange témoigne, en tout cas, d'un réchauffement des relations entre les deux voisins, en matière de coopération judiciaire. Les relations entre les deux pays s’étaient refroidies quand Bangui, pendant six mois, s'est refusé en vertu du droit humanitaire, à extrader deux autres rebelles congolais, Freddy Libeba et Alexandre Mitshiabu. Ces derniers se sont finalement évadés, suscitant colère et agacement à Kinshasa.

 

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 11:51
Centrafrique : des forces de sécurité déployées dans le quartier musulman de Bangui

 

 

COMPTE RENDU

 

Centrafrique : des forces de sécurité déployées dans le quartier musulman de Bangui

 

Le Monde.fr avec AFP Le 24.02.2018 à 16h21

 

Le PK5 a souvent été au cœur des tensions à Bangui, alors que la situation sécuritaire se détériore à nouveau dans toute la capitale centrafricaine depuis un an.

 

Le gouvernement centrafricain et la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) ont déployé samedi 24 février des forces de sécurité pour « ramener la paix » dans le quartier musulman de Bangui, le PK5, où trois personnes ont récemment été tuées et au moins sept blessées dans des affrontements.

 

La situation sécuritaire dans la capitale centrafricaine, îlot de relative stabilité depuis de nombreux mois dans un pays ravagé par les violences des groupes armés, s’est tendue fin 2017. Devenu zone de retranchement des dernières populations musulmanes de la ville, le PK5 a souvent été au cœur des tensions.

 

Le ministre de la sécurité, le général Henri Wanzet Linguissara, qui s’est retrouvé pris dans un échange de coups de feu entre deux factions vendredi, a demandé à la population du PK5 « de se tenir debout derrière sa gendarmerie et sa police en appui de la Minusca, pour éradiquer ces bandits qui ne veulent pas la paix, qui veulent toujours que les armes crépitent »dans le quartier.

 

La Minusca critiquée

 

Quand la coalition promusulmane de la Séléka a été chassée du pouvoir en 2014 après l’avoir pris de force en 2013, tous les musulmans se sont enfuis de Bangui ou réfugiés au PK5. Pris à parti et attaqués par les milices anti-balaka – prétendant défendre les chrétiens –, les musulmans du PK5 ont alors financé des groupes d’« autodéfense », en grande partie composés d’ex-Séléka, pour protéger le quartier.

 

Avec le temps, ces groupes ont progressivement laissé place à d’autres bandes, mafieuses et désorganisées. A ceux-ci, les commerçants versent une « taxe » comprise entre 5 000 et 10 000 CFA (entre 10 et 15 euros) par boutique et par mois. Chaque camion de marchandises chargé ou déchargé s’acquittait également d’un impôt variant entre 25 000 et 50 000 CFA (entre 40 et 90 euros).

 

L’association des commerçants du PK5 (ACK), qui a décidé, le 18 janvier, d’arrêter de payer les groupes armés, a lancé un ultimatum à la Minusca pour qu’elle démantèle ces groupes. Les commerçants du PK5 estiment que la Minusca – qui a déjà renforcé sa présence dans le quartier – n’agit pas assez contre les groupes armés présents.

Cette dernière avertit, dans son dernier rapport :

« La rhétorique incendiaire, la stigmatisation ethnique et les manipulations religieuses ont continué d’enflammer les passions politiques et les médias du pays, créant un climat marqué par un fort risque de conflits interethniques. »

 

Depuis un an, la République centrafricaine est de nouveau le théâtre d’un regain de violences exercées par des groupes armés. « Issus de l’ex-rébellion Séléka qui avait renversé le pouvoir en avril 2013, ou des groupes d’autodéfense anti-balaka constitués pour les combattre, ces groupes continuent de contrôler une large partie du territoire centrafricain, et de commettre des violations graves des droits humains », s’inquiète la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme.

 

 

Centrafrique sept morts dans des affrontements des bandes armées dans la capitale

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 25-02-2018

 

 

Sept personnes ont trouvé la mort vendredi à Kilomètre 5, quartier musulman et également centre commercial de la capitale centrafricaine Bangui, dans des affrontements entre des groupes dits d'autodéfense, a appris Xinhua samedi de sources locales.

 

Des témoins ont fait mention d'utilisation d'armes lourdes et automatiques ainsi que des grenades au moment des heurts par les éléments des bandes armées rivales. Des fidèles en train de prier dans une mosquée ont été attaqués, a indiqué une source, ce qui a aggravé le bilan des affrontements.

 

Pour calmer la situation, le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, a fait déployer dans le secteur des sections de militaires, de gendarmes ainsi que de policiers. Des casques bleus ont été mis à contribution.

 

En plus des rivalités entre les groupes d'autodéfense, le Kilomètre 5 est fréquemment perturbé par des tirs nourris d'armes automatiques au moment de certaines festivités familiales. Les mariages, le baptême, les cérémonies de circoncision sont autant d'occasions d'"ouvrir le feu à volonté", témoignent les habitants. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 11:20

 

 

 

Lorsque la crise centrafricaine a atteint son apogée, la communauté internationale et les partenaires au développement qui se sont précipités au chevet d’un État agonisant, sous perfusion ont conjugué leurs efforts en vue de l’organisation d’une élection couplée quand bien même bâclée mais acceptée par la classe politique centrafricaine. La trentaine de candidatures à la magistrature suprême démontre et justifie à suffisance l’intérêt des centrafricains à recouvrir la paix à n’importe quel prix. Nous supposons avec une certaine conviction que chacun des candidats avait un programme de société qui converge ou diverge sur certains points. Au lendemain du premier tour du scrutin, des alliances massives ont été nouées, parfois contre nature en faveur du candidat en ballotage favorable.

 

D’emblée, cette union sacrée a suscité l’espoir et la liesse de tout un peuple...même les groupes armés non conventionnels ont joué le jeu en autorisant malgré eux la tenue des élections sur les territoires occupés. Nous imaginons avec sérénité que la somme de ces différents projets de société, déduction faite des convergences et divergences, aboutirait à des idées innovantes, émergentes capables d’apporter des éléments de réponse à cette crise qui émiette et ébranle notre chère nation. À l’orée de la deuxième année de gouvernance, le citoyen lambda fait une auto-évaluation amère de la situation socio-politique de la crise et constate géométriquement que cette dernière a dépassé le seuil de la tolérance avec un risque de soulèvement populaire, de désobéissance civile et enfin se projette en s’interrogeant : Que s’est-il passé entre temps pour qu’on puisse en arriver à ce stade ?

 

Les multiples alliances sans échéance n’ont-ils pas produit les résultats escomptés ? Nos autorités n’ont-elles pas su tirer les leçons des évènements du passé ? Celui qui jadis s’auto-proclamait Président des pauvres est-il devenu par la force des choses Président des riches et imbibé dans des affaires multiformes ? L’hypocrisie, la malhonnêteté politique et la trahison se sont-elles invitées dans les clauses de la célèbre alliance ? Le président de la république n’a t-il pas respecté les termes de référence de l’alliance ? Les choix de personnes et les méthodes de travail du président de la république n’étaient-ils pas adaptés ? Pourquoi certains alliés de première heure et de calibre se sont mués ultérieurement en opposants ? Pensez-vous que l’immobilisme politique et sécuritaire actuel est-il exclusivement imputable au President de la République ?

 

Au lieu de s’éterniser dans l’opposition radicale infructueuse et en dehors de tous calculs politiciens, quels sont les apports des soi-disant hommes politiques ou opposants à la reconstruction nationale ? La société civile avait jadis osé avec l’organisation réussie des journées « villes mortes » puis muselée par des menaces de représailles...pourquoi cette puissante et redoutable société civile a t-elle démissionné devant l’histoire ? Les élus de la nation qui sont appelés à protéger les intérêts de leurs électeurs ont-ils aidé le président de la république dans la recherche de solutions à la crise ? Généralement dans un pays qui peine à se relever de ses cendres, la paix et la cohésion sociale sont étroitement liées à la justice...mais pourquoi la justice nationale a t-elle démissionné au profit de la Cour pénale spéciale qui a un mécanisme trop lourd ? Il est avéré que la posture de critiquer négativement est excitante, mais quelle est la valeur ajoutée de tous ceux ou celles qui se réclament centrafricains pour contribuer à la reconstruction de l’édifice nationale ?

 

En dehors de querelles intestines et reconventionnelles, quelle est l’appréciation du pouvoir sur la désignation d’un compatriote comme chef de mission d’observation électorale de l’Union Africaine à Djibouti ?  S’agissant de notre parlement monocaméral, les élus de la nation ont érigé la maison du peuple en un gouvernement parallèle assorti des nominations claniques, fantaisistes avec un relent de moqueries sarcastiques au détriment des intérêts de leurs électeurs. Tout ce méli-mélo n’est-il pas de nature à fragiliser le pouvoir central au plan national et international ? Le peuple souverain sera témoin et arbitre en 2021. En outre, il est notoire que pour la grande majorité de parlementaires, le trébuchement, le tâtonnement et l’enlisement du pouvoir constituent leurs fonds de commerce au mépris des intérêts du peuple.

 

Pour finir, nous sommes unanimes que le pouvoir est caractérisé par une médiocrité due à une lecture biaisée des réalités socio-politiques mais cela ne justifie, ni ne légitime une indifférence de ceux ou celles qui se réclament démocrates. Les priorités du peuple sont claires et limpides : la sécurité et la paix...chut, aux dernières nouvelles, un nouveau gouvernement piloté par l’opposition s’impose avec le slogan de la dernière chance : sauver le soldat Touadera. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.                             

 

Paris le 23 février 2018.   

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.  

CENTRAFRIQUE : L’IMMOBILISME POLITIQUE ET SÉCURITAIRE ACTUEL EST-IL EXCLUSIVEMENT IMPUTABLE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ?  par Bernard Selemby Doudou
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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 11:02
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique La France octroie de matériels militaires aux FACA

 

 

PAR VIANNEY INGASSO LE 23 FÉVRIER 2018

 

 

BANGUI, 23 février 2018 (RJDH)—L’Ambassade de France a, dans une note à la presse, annoncé la remise d’un don en matériels militaires au bataillon amphibie de l’armée Centrafricaine lors d’une cérémonie le 20 février 2018. Ce don traduit dans les faits l’engagement de la France aux côtés de la Communauté internationale à s’impliquer dans la formation des FACA et à les doter en équipements.

 

La reconstruction de l’armée Centrafricaine est aujourd’hui au centre des préoccupations de la Communauté internationale qui veut voir cette armée professionnelle et opérationnelle. C’est dans cette optique que ce don en matériels militaires a été fait par le gouvernement français au bataillon amphibie des FACA.

 

«A l’occasion de la visite en RCA du Commandant des éléments français basés au Gabon, le Général de brigade De Kersabiec, le mardi 20 février 2018, une cérémonie de cession de matériels (2 containers, 151 casques et 353 gilets pare-éclats) a eu lieu sur le site du bataillon amphibie en présence du Chef d’état-major des armées, du Chargé d’affaires et de l’attaché de défense de l’ambassade de France. Cette cérémonie a été l’occasion de faire le point avec le Chef de corps de l’effort entrepris depuis un an par la coopération militaire du poste de défense de Bangui au profit du bataillon amphibie, unité emblématique des Forces Armées Centrafricaines. Cet effort va se poursuivre en 2018», peut-on lire dans ce document.

 

Le même document évoque des formations qui ont déjà été assurées tout au long de l’année 2017 pour recycler plus de 250 personnels du bataillon, soit l’équivalent de 2 compagnies. Elles concernent les missions tactiques élémentaires d’infanterie, l’instruction du tir aux armes légères, le  secourisme au combat et les  techniques de combat corps à corps. Ce cycle vertueux de formation a déjà recommencé en 2018 et devrait permettre d’ici la fin de l’année de toucher la totalité des effectifs du bataillon. Cette nouvelle  cession de matériels complète un premier projet de réhabilitation des embarcations existantes et de fabrication d’un ponton, de 4 pirogues et d’une baleinière, réalisé en 2017.

 

Il est prévu au début du 2e semestre 2018 une prochaine cession gratuite de plusieurs embarcations semi-rigides et moteurs hors-bord et tout un lot d’accastillage (pour un montant de 300 000 €). Cette cession permettra de concrétiser l’objectif de rendre de nouveau opérationnel «ce bataillon chargé, entre autres, d’assurer la surveillance du fleuve Oubangui en appui aux forces de sécurité intérieure (gendarmerie, police et douanes) et d’apporter une assistance aux populations. » Conclut le document.

 

Cette cession de matériels militaires par la France vient s’ajouter au don en matériels de la Chine et aux armes russes pour l’équipement des FACA, une armée en reconstruction.

 

 

Centrafrique : Les Etats-Unis s’accordent à prendre en charge les 800 prochains retraités des Forces Armées Centrafricaines

 

PAR MARLY PALA LE 24 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, le 24 février 2018(RJDH) — Les Etats-Unis  et le gouvernement centrafricain se sont accordés sur la prise en charge des prochains militaires appelés à faire valoir leur droit à la retraite. Cette initiative permet le renouvellement et la modernisation de ces forces armées qui ont terminé leur service et de recevoir les avantages qui leurs sont dus. L’annonce en a été faite hier vendredi 23 février, lors d’une conférence de presse à l’Ambassade des Etats-Unis à Bangui.

 

Plusieurs militaires centrafricains seront bientôt appelés à faire valoir leur droit à la retraite, ceci dans un contexte où le gouvernement compte rajeunir ce secteur en réhabilitant l’armée centrafricaine frappée par l’embargo du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette annonce intervient au moment où le gouvernement procède au recrutement des ex-combattants pour leur insertion dans l’armée, suite au programme pilote Désarmement Démobilisation Réinsertion (Pré-DDR).

 

Selon Neal Kringel, Chargé des Affaires par intérim à l’Ambassade des Etats-Unis, son pays paiera la pension de la plupart des militaires admis à la retraite, «les Etats-Unis sont heureux d’accéder à la demande d’assistance du gouvernement centrafricain pour soutenir les éléments des FACA qui ont rendu un long service à leur pays. Le gouvernement américain fournit plus de 3 millions de dollars en soutien», a-t-il déclaré.

 

«Je suis moi-même un ancien militaire, j’ai servi mon pays pendant 25 ans et je suis maintenant passé à une nouvelle étape de travail, permettant ainsi à la prochaine génération de servir», a-t-il déclaré à titre d’exemple.

 

Un soulagement pour le ministère de la défense qui voit son souci  pris en compte, «nous remercions les Etats-Unis d’Amérique d’être venus à notre chevet. C’est une charge que nous devons supporter. Mais si un pays ami vient nous alléger ce fardeau, c’est une très bonne chose.», a affirmé le Colonel Denis Dambourou, Directeur Général des Ressources Humaines au ministère de la défense.

 

L’accord y relatif a été signé le 16 février dernier au Palais de la Renaissance à Bangui. Il vient après des dotations en matériels faites aux forces armées centrafricaines par les Etats-Unis.

 

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 00:07
« La reconstruction va être très longue en Centrafrique »

 

 

 

 

https://afrique.lalibre.be  22 février 2018 Véronique Leblanc

 

 

Véronique Leblanc, correspondante à Strasbourg

 

Parade militaire sur la Place Broglie ce jeudi à Strasbourg où une cérémonie était organisée à l’occasion du retour des soldats de l’Eurocorps engagés dans des missions de l’Union européenne au Mali et en Centrafrique.

 

Des missions estampillées « EUTM », sigle qui désigne une mission de formation de l’Union européenne (European Union Training Mission) décidée dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune.

 

Au Mali et en Centrafrique

 

La première décidée en 2013 prendra fin en mai prochain, la seconde a été initiée en 2016. Elle va également se poursuivre mais l’implication du corps européen basé à Strasbourg a pris fin, pour l’une comme pour l’autre.

 

Tout comme huit autre Belges – sur 170 militaires de l’Eurocorps – le major Xavier Salmon a fait partie de la troisième et dernière rotation de six mois partie de Strasbourg en juillet et rentrée de Centrafrique en janvier dernier.

 

Chèvrerie, porcherie, poulailler et pisciculture

 

« Ma mission là-bas était très spécifique, précise-t-il. Outre mes responsabilités en tant que senior national représentant du détachement belge auprès du général Garcia Blàzquez, commandant la mission, je devais mener des projets agro-pastoraux ». Concrètement, le major Salmon avait en charge le développement d’une chèvrerie, d’une porcherie et d’un poulailler ainsi que celui d’une pisciculture financée à hauteur de 63 000 euros par la cellule de coordination au développement du ministère des affaires étrangères belge.

 

Coopération civilo-militaire

 

Des projets plus humanitaires que militaires au premier abord et cependant menés auprès par des soldats de l’Eurocorps à destination de l’armée centrafricaine. Quel en était le sens ?

 

« A terme, il s’agissait de leur permettre d’assurer leur autonomie logistique et alimentaire lorsqu’ils se déploieront à l’intérieur de ce pays toujours aux prises avec différents groupes armés », répond le major Salmon qui évoque parallèlement des« projets de coopération civilo-militaire mené, eux, au profit de la population, en l’occurrence la réhabilitation d’une école et l’adduction d’eau dans une maternité ».

 

A Bangui, une pauvreté jamais vue

 

Né à Kolwezi où il a vécu jusqu’à ses 18 ans, ce militaire a été en mission à Kinshasa en 2004 et Bujumbura en 2005. Sa connaissance de l’Afrique est donc réelle mais il avoue « n’avoir jamais rencontré une telle pauvreté dans les rues et dans les rangs militaires » qu’à Bangui dont il revient après y avoir passé six mois. « La reconstruction va être très longue et ne pourra se concrétiser que sur base d’une stabilité politique », dit-il en évoquant les terribles conflits de 2015.

 

Deux bataillons réorganisés

 

Il acte cependant des « résultats concrets »« Nous avons réussi à redonner une organisation à deux bataillons intégrés territoriaux, d’à peu près 350 hommes chacun », dit-il en rappelant les « trois piliers » d’une mission EUTM : le conseil stratégique dont ses projets étaient partie prenante au niveau du ministère de la Défense, la formation et l’entraînement opérationnel et tactique des forces armées centrafricaines, la formation d’officiers, de sous-officiers et de spécialistes.

 

« C’est désormais au Portugal de prendre le relais », conclut-il, convaincu de l’utilité de l’engagement de l’Union européenne en Afrique.

 

Garder le contact

 

Lui va reprendre sa vie militaire « classique » au sein de l’Eurocorps mais « garde le contact avec ses alter ego à Bangui » ainsi qu’avec un religieux qui fait des aller-retour entre Strasbourg et la République centrafricaine où il distribue le résultat de collectes organisées par la troupe scoute dont est membre la fille du major Salmon.

 

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