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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 00:24
Lu pour vous : Le Drian snobe les autorités gabonaises

 

 

 

Par La rédaction de Mondafrique  5 mars 2018

 

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a effectué une escale technique imprévue à Libreville, le 1er mars 2018, en revenant de sa mission officielle à Luanda. Un problème technique de son avion gouvernemental l’a obligé de rester plusieurs heures à l’aéroport international Léon Mba, en attendant de prendre le vol régulier Air France vers Paris. Le ministre a refusé l’hospitalité gabonaise dans le salon d’honneur du pavillon présidentiel de l’aéroport pour rester en zone internationale dans le salon VIP. Si le ministre a reçu la visite de l’ambassadeur de France et de plusieurs opérateurs économiques français, en revanche, il n’a pas souhaité avoir des contacts avec des personnalités gabonaises.

 

Des relations refroidies:

 

Depuis la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba, en août 2016, les relations entre la France et le Gabon ne sont plus aussi confiantes. La  récente rupture, avec réquisition sans préavis, de la concession d’eau et électricité avec la société Veolia  peut aussi expliquer la mauvaise humeur du ministre envers les autorités gabonaises.

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 00:12
CEREMONIE DE RECUEILLEMENT DEVANT LA DEPOUILLE DE   MAITRE HENRI POUZERE

 

 

 

UNE CEREMONIE DE RECUEILLEMENT DEVANT LA DEPOUILLE DE

 

MAITRE HENRI POUZERE AURA LIEU LE VENDREDI 9 MARS 2018

 

DE 15H00 A 17H00 A LA MAISON FUNERAIRE DE PARIS MENILMONTANT

 

7, BOULEVARD MENILMONTANT 75011 PARIS. METRO (LIGNE 2) PHILIPPE AUGUSTE.


 

CONTACT : F. PASSEMA +336 85 65 61 19 / +337 86 49 88 79

 

 

Madame POUZERE Rosalie et ses enfants Marcelle, Sylvain, Paco-Lydie, Nina, Henri et Lynda-Nadi prient parents, amis et connaissance d’assister à la messe de requiem qui sera dite le dimanche 11 mars 2018 à la mémoire de leur époux et père Maître HENRI POUZERE.

 

 

Programme :

 

 

Lieu : Eglise Saint Vincent de Paul

          5, rue de Belzunce - 75010 PARIS

 

          Métro : gare du Nord

 

14h00 : début de la messe

 

15h30 : fin de la messe.

 

Une petite collation sera servie à l’issue de la cérémonie.

 

Contact : F. PASSEMA +336 85 65 61 19       / +337 86 49 88 79 

 

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 23:18
Lu pour vous : Centrafrique : l'agonie des hôpitaux
Lu pour vous : Centrafrique : l'agonie des hôpitaux

 

 

 

https://information.tv5monde.com

 

En Centrafrique, l'hémorragie dans les hôpitaux où rien ne va plus, le matériel est vétuste, les médicaments manquent. A l'hôpital de l'amitié, à Bangui 240 patients sont hospitalisés. Les équipes médicales se sentent abandonnées par l'Etat.

 

Des couloirs bondés, des malades qui patientent par fois des jours entiers, c'est une scène quotidienne à l'hôpital de l'amitié.



Ici comme dans les autres hôpitaux de Bangui ont manqué de tout.
Claudia Adam est cheffe du service des urgences, elle n'a même pas de gants pour ausculter ses patients. La médecin traite pourtant régulièrement des cas de paludisme, de tuberculose ou encore des hémorragies.


 

C'est très difficile, En général c'est très difficile parce qu'on n'a pas de kits disponibles pour prendre en charge ces urgences-là, eux-mêmes ils achètent leur propre médicament à leurs propres frais et souvent on est confrontés à des problèmes parce qu'ils n'ont pas assez de moyens pour faire face aux ordonnances qu'on délivre. Il y a des fois où ils peuvent s'en sortir, des fois où on déplore des cas de décès

 

.Claudia Adam, cheffe du service des urgences médicales


Désargenté, l'hôpital ne peut même pas  fournir de médicaments
Mais A 5 000 francs CFA la consultation soit 8 euros
c'est plus que ce que la plupart des gens gagnent ici en une journée


Beaucoup préfèrent  repartir sans se soigner

 

 Nous sommes venus de province et c'est très difficile ici pour nous. Mon père n'est pas guéri mais nous allons devoir partir parce que nous n'avons plus d'argent alors qu'il y a beaucoup de médicaments à acheter

 


 Georgine Wilibozoumna, parent d'un patient

 

 

Le directeur de l'hôpital s'inquiète du manque de moyens. Il n'a que 12 médecins titulaires qui doivent travailler près de 20 heures par jour dans des services où plus rien ne fonctionne.

 

Nous avons un service de radiologie qui malheureusement n'existe que de nom car nous n'avons même pas un appareil radiologique en dehors de l'échographie que nous réalisons. Tous les appareils sont tombés en panne il y a longtemps.

 

Pascal Mbelesso, Directeur de l'hôpital amitié

 

Accaparé par les problèmes de sécurités dans le pays, le gouvernement laisse à l'abandon des hôpitaux qui ressemblent de plus en plus à des mouroirs.

 

Julien Muntzer

 

Mise à jour 07.03.2018 à 21:18

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 23:11

 

 

 

07/03/2018 (AFP)

 

 

Le groupe armé Mouvement patriotique pour la Centrafrique vient d'instaurer des mesures contre le "vagabondage sexuel", demandant aux couples musulmans-chrétiens d'officialiser leur union devant un imam, ont annoncé à l'AFP des responsables du MPC.



"La Minusca (la mission de l'ONU en RCA) a un dispositif contre les abus sexuels. Nous avons également mis en place notre dispositif. Dans le Coran, le concubinage est considéré comme un adultère. On demande aux couples de respecter ces conditions", a expliqué à l'AFP Amadama Chaïbou, vice-président du groupe armé.


Ce dispositif, mis en place mi-février, implique que les couples mixtes musulmans-chrétiens devront officialiser leur union devant un imam, après la conversion de la personne chrétienne, a-t-il indiqué.



Le MPC, groupe armé proche de l'ancienne rébellion pro-musulmane de l'ex-Séléka et basé à Kaga Bandoro (nord) est opposé "aux vagabondages sexuels", selon son porte-parole Aboulkassim Algoni Tidjani.


Il a procédé à des arrestations début mars d'hommes armés "qui prenaient des femmes par la force", a-t-il assuré, sans qu'il soit possible de vérifier de source indépendante ses propos.



Ces pratiques sont "sectaires" et consistent à "imposer certains préceptes librement inspirés de la Shari'a", a réagi le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) mercredi dans son communiqué hebdomadaire. Depuis la mise en place de ces mesures par le MPC, le HCR dit avoir constaté "des violations graves des droits humains et des mouvements de populations en direction des principaux sites de déplacés".

La Minusca juge "inacceptable" la mise en place par le MPC d'un "système de justice parallèle", a déclaré son porte-parole, Vladimir Monteiro, en conférence de presse mercredi.

 

La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'État n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail, dans ce pays qui est l'un des plus miséreux au monde.

Centrafrique: un groupe armé demande aux couples musulmans-chrétiens de passer devant un imam
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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 22:59
Centrafrique: même décimée, la LRA de Kony continue d'inquiéter
Centrafrique: même décimée, la LRA de Kony continue d'inquiéter

 

 

 

07/03/18 (AFP)

 

Comme chaque matin, Joseph, un paysan centrafricain, enfourche sa moto pour rejoindre son champ de manioc niché dans la brousse luxuriante encerclant la ville d'Obo, à l’extrême sud-est de la Centrafrique.

 

Sa journée commence pleine de menaces: les derniers membres de ce qui reste de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), le redouté groupe armé ougandais de Joseph Kony, rôdent toujours dans la zone, selon des témoignages recueillis par l'AFP.

 

Créée vers 1986 avec l'objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni, la LRA est considérée comme une des rébellions les plus sanglantes au monde. Selon l'ONU, elle a fait plus de 100.000 morts et enlevé plus de 60.000 enfants en Ouganda, au Soudan du Sud, dans le nord-est de la République démocratique du Congo et en Centrafrique. En 2005, Kony a été inculpé par la Cour pénale internationale.

 

Au bout d'un semblant de piste qui serpente entre les herbes hautes jaunies par le soleil incandescent, la végétation s'ouvre sur un petit campement, bordé par un champ de manioc, le gagne-pain de Joseph.

 

"Nous sommes dans l’inquiétude par rapport aux attaques de la LRA. Récemment, ils ont attaqué des chasseurs à 15km d'ici", lâche-t-il avant de se mettre au travail, résigné.

 

A Obo, la présence de la LRA est sur toutes les lèvres et les témoignages d'enlèvements se multiplient. Ceux-ci sont la spécialité du groupe qui utilise des adultes pour transporter des biens pillés et force des enfants à devenir des combattants.
 

- "La LRA nous a braqués" –

 

"Le 9 février, j’étais avec 9 chasseurs, à 100km à l'ouest d'Obo. La LRA nous a braqués, ils ont pris la farine de manioc, le poisson fumé, la viande et les cartouches", raconte Brice, un déplacé de la ville de Mboki (sud-est) vivant à Obo. C'est la troisième fois qu'il se fait dépouiller par la LRA.

 

François Apoyo, autre déplacé de Mboki, a lui été braqué le 24 novembre, à 35 km d'Obo: "ils nous ont retenus pendant une semaine, on portait leurs affaires", raconte-il.

 

Tout deux décrivent des petits groupes de combattants mobiles parlant acholi (langue d'une minorité ethnique ougandaise), portant des tenues militaires, des bottes, armés de fusils mitrailleurs, équipés de panneaux solaires et de téléphones satellitaires.

 

- Femmes et enfants enlevés-

 

Dans chaque témoignage, il est question de femmes et d'enfants kidnappés au gré des escarmouches.

Béatrice (prénom modifié) en a fait l'expérience: "J'étais en train de marcher près de Mboki, quand un homme a tiré en l'air et m'a demandé de ramasser mes poulets et de le suivre. Nous avons beaucoup marché. Un jour j'ai essayé de fuir, et il m'a tabassé avec un bâton", raconte-elle.

 

"Il a été chassé de la LRA car il avait fait des bêtises. Il voulait faire de moi sa femme" dit-elle pudiquement, pour ne pas évoquer ses viols. Elle s'est échappée le 7 novembre 2017, après 21 jours de captivité.

 

Plusieurs victimes de la LRA évoquent également des alliances avec les éleveurs de bétails transhumants, qui circulent entre le Soudan et la Centrafrique, souvent armés pour défendre leurs troupeaux.

 

"Il peut y avoir des connections à but lucratif entre eux", reconnaît Laurent Wastelain, précisant que la LRA se déplace souvent par les couloirs de transhumance en forêt.

 

Difficile de savoir si cette alliance va plus loin, faute de source crédible. Difficile également d'attribuer clairement toutes les attaques en brousse à la LRA, devenue le faux-nez de tous les bandits de la région.

 

Le pasteur François peut en attester: le 14 février, il s'est fait braquer avec 13 autres personnes par 5 éleveurs de bétail. "Ils voulaient nous égorger et dire que c'était la LRA", raconte-il. "Mais on s'est échappés".


- Economie de subsistance –

 

Traquée depuis 2011 par 2.000 soldats ougandais appuyés par une centaine de conseillers militaires américains basés à Obo, la guérilla, qui voulait instaurer en Ouganda un régime basé sur les Dix commandements, n'est plus que l'ombre d'elle même.

 

Désormais divisée en trois groupes, elle ne compterait plus que 200 membres, femmes et enfants compris, contre des milliers avant 2011, selon Laurent Wastelain, représentant de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) à Obo.

"Ils sont passés, dit-il, d'une économie de profit à une économie de subsistance, faite de pillage et de trafic".

 

Les Ougandais et les Américains repartis en 2017, le champ semble de nouveau libre pour la guérilla dans la zone.

 

En Centrafrique, la lutte contre la LRA ne rentre pas dans le mandat onusien et l'absence d'Etat est criante dans les régions voisines du nord de la RDC et de l'ouest du Soudan du Sud.

 

Depuis le 19 avril 2017, date du début du retrait progressif des troupes ougandaises, la LRA a ainsi frappé 34 fois en Centrafrique, tuant 9 civils et en enlevant 129, selon CrisisTracker, un site géré par une ONG qui en recense les attaques.

 

 

Patrick Kidega, ancien rebelle de la LRA témoigne sur son passé de milicien

 

07/03/18 (AFP )

 

Avachi sur une chaise près de la gendarmerie d'Obo, dans l'extrême sud-est de la Centrafrique, Patrick Kidega a le regard vide: ce solide gaillard confie à l'AFP avoir été kidnappé à 15 ans en Ouganda par des miliciens de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), une des guérillas les plus sanglantes du monde.

 

"Un soir, en Ouganda, je suis revenu à la maison après l'école et, juste en arrivant, les hommes de la LRA sont sortis de la brousse, ils ont pris tous les gens du village, mes parents étaient ligotés aussi. Ils ont emmené tout le monde en brousse, mais ils n'ont gardé que les enfants", raconte-il aujourd'hui, vêtu d'un maillot du FC Barcelone.

 

Au total, il aura passé 15 ans en brousse, à circuler à pied entre les frontières de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan, dans les rangs de ce groupe armé créé en 1986 par Joseph Kony qui voulait renverser le président ougandais Yoweri Museveni et instaurer en Ouganda un régime basé sur les Dix commandements.

 

Selon l'ONU, la rébellion a fait plus de 100.000 morts et enlevé plus de 60.000 enfants en Ouganda, au Soudan du Sud, en RDC et en Centrafrique.

Les enlèvements sont sa spécialité. Les adultes sont retenus quelques jours pour transporter les biens pillés, quand les enfants enlevés deviennent des combattants.

Aujourd'hui, Patrick qui a fait défection fin 2017 et s'est rendu, attend son jugement à Obo, dernière ville centrafricaine de l'est du pays.

Comme lui, de nombreux combattants ont fui la LRA, suite à la traque menée, entre 2011 et 2017, par 2.000 soldats ougandais appuyés par une centaine de conseillers militaires américains basés à Obo.

 

Résultat, la guérilla n'est plus que l'ombre d'elle même et ne compterait plus que 200 membres, selon l'ONU.

 

- 'Sylvie' -

 

Patrick décrit son quotidien en quelques phrases pour résumer ses années passées au sein du groupe sanguinaire.

"Ma mission était de protéger notre chef en brousse. Parfois, on sortait dans un village, on prenait des gens et des vivres et on les ramenait en brousse. On devait seulement prendre les petits enfants", explique-t-il.

 

Il prétend que son chef s'appelait Joseph Agwé, et affirme n'avoir rencontré Joseph Kony qu'une seule fois, mais il a donné des versions différentes à des enquêteurs de plusieurs organisations venus l'interroger.

 

Une chose est sûre: la raison de sa défection s'appelle Sylvie.

 

"C'est à cause de cette femme que je suis sorti, et je lui ai sauvé la vie. Mais on nous a séparés", dit-il. Sylvie a été enlevée par la LRA à Nzako, dans l'est de la Centrafrique, en 2012 et Patrick l'a prise pour femme. "J'ai eu un enfant avec elle, je les ai sortis tous les deux" des mains de la guérilla, poursuit-il.

 

Chaque jour, Sylvie quitte l'ONG Invisible Children qui l'a prise en charge, avec son enfant, pour venir voir Patrick dans sa résidence surveillée.

 

"Aujourd'hui, je ne sais pas si je vais pouvoir rester avec eux", ajoute Patrick, en bougeant nerveusement sur sa chaise.

 

"La procédure s'oriente plutôt vers une extradition en Ouganda", explique Claude Gérard Pacifique Kouzou, procureur de la région du Haut-Mboumou (sud-est). "Cela encouragerait les Ougandais de la LRA à faire défection", ajoute-t-il.

 

Centrafrique: même décimée, la LRA de Kony continue d'inquiéter
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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 22:58

 

 

 

Par Le360 (avec MAP) le 07/03/2018 à 12h00 (mise à jour le 07/03/2018 à 15h19)

 

Lieutenant-colonel Khadija Koudamra est le chef de cellule de coordination civilo-militaire à la MINUSCA. Portrait d'une femme que les échos des combats féroces de Bouar en Centrafrique ne semblent pas déstabiliser.

Les échos des combats féroces de Bouar en Centrafrique, qui donnent la chair de poule au plus intrépide des hommes, ne semblent pas déstabiliser ou décourager le lieutenant-colonel Khadija Koudamra, qui vient d'être nommée chef de cellule de coordination civilo-militaire à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centre-Afrique (MINUSCA) à l'État-Major du secteur ouest, situé dans cette ville du nord-ouest de la capitale Bangui.

 

"Je suis à l’aise. C’est une mission qui s’inscrit dans mes fonctions sociales et c’est un travail qui ne m’est pas étrange", a confié Khadija Koudamra à la MAP avec une confiance inégalée et une foi qui déplace les montagnes.

 

"Je ne pense plus aux risques, mais plutôt à la mission, aux perspectives et aux opportunités", a dit la seule femme militaire marocaine déployée en Centrafrique, qui se veut une fierté pour un pays dont une autre femme, Najat Rochdi, a été nommée, des mois auparavant, Représentante spéciale adjointe pour la MINUSCA.

 

Croyant en sa destinée d’ange gardien et armée par la passion et l’amour qu’elle voue à son métier ainsi que par son humanisme inné, cette militaire sereine a préféré faire une formation pour savoir ce qui se passe en Centrafrique, refusant ainsi les idées préconçues.

 

Une formation militaire rigoureuse

 

Pour mériter ce poste hasardeux, Lieutenant-colonel Koudamra a suivi une formation militaire rigoureuse et polyvalente et peut s’enorgueillir d’un parcours parsemé de défis et de réalisations.

 

Contrairement à des paires, hommes et femmes, qui cherchent la facilité, cette native de Marrakech a juré, depuis le début, d’écarter la sécurité des chemins battus et des vérités toutes faites et décidé d’apporter la vie et de semer l’espoir là où elle se trouve.

 

Ainsi, après avoir décroché un baccalauréat en lettres en 1988, elle a passé avec succès le concours d'admission aux services sociaux des Forces Armées Royales (FAR) qui lui a permis d’accéder à l'Institut National de l'Action Sociale (INAS) de Tanger.

 

En août 1990, elle a regagné le Centre d'Instruction des Services Sociaux (CISS) des FAR à Rabat où elle a commencé son instruction militaire avant de partir en France pour effectuer un stage d'application aux services sociaux sous les drapeaux de l'armée française au sud de l'Hexagone, à la caserne Dagobert. La formation et le stage ont été couronnés par sa nomination au grade de sous-lieutenant.

 

"J’ai toujours adoré ce métier (…) et mes parents étaient compréhensifs", raconte Khadija avec un sourire bienveillant et un ton énergique.

 

Les risques ne lui font pas peur

 

Interrogée sur les risques du métier, elle répond avec insistance : "Il n y a pas de carrière où il n y a pas de contraintes ou de risques (…). Mon amour pour le métier et pour ce que je fais dépasse largement ces risques".

 

Sa première affectation était prononcée à la Délégation des Services Sociaux des FAR à Benslimane. Puis, elle a été chargée d'une mission de liquidation des dossiers des pensions militaires pendant trois mois au sein de la Division des Pensions et Réformes jusqu'au mois de décembre 1992.

 

Elle a aussi occupé, en 1994, le poste de chef d'antenne sociale des Services Sociaux des FAR à Khémisset. En 1998, elle a réussi son stage d'application militaire au CISS à Rabat après une formation de dix mois et décroché son diplôme militaire de perfectionnement en 2001 à l'issue d'un stage qui a duré dix mois au même centre.

 

En 2002, elle a été désignée pour remplir une mission de huit mois dans le cadre du contingent marocain avec le détachement social. De septembre 2004 à juin 2005, elle a suivi le stage militaire de Cours des Capitaines au CISS Rabat.

 

En outre, elle a occupé le poste de déléguée générale de la Fondation Hassan II pour les Œuvres Sociales des Anciens Militaires et Anciens Combattants de Khémisset, fonction qu’elle a assurée jusqu'au 27 décembre 2017, date de sa nomination officielle à la MINUSCA.

 

Aidée par la formation juridique, économique, psychologique et en communication qu’elle a reçue, cette dame débordante d’énergie et dotée d’un sens de détails remarquable a veillé, durant ce dernier mandat, à assurer le soutien moral, financier et médical aux personnes vulnérables et à superviser des projets sociaux dont un complexe médico-social et éducatif.

 

Outre ces stages et nominations, Khadija Koudamra a participé, le mois d'août 2003, à l'opération" Marhaba", une opération humanitaire qui consiste à accompagner le déplacement des Marocains résidant à l’étranger entre leur pays d’accueil et leur pays d’origine et ce, sous les auspices de la Fondation Mohammed V pour la solidarité.

 

Elle est aussi partie en mission onusienne en Somalie jusqu'au mois de décembre 1994 au Détachement social afférent au contingent marocain.

 

"C’était une aventure extraordinaire (…). J’ai assisté aux moindres détails et j’ai vu de près les difficultés rencontrées par la population somalienne", confie cette dame qui croit en l’humain et en son bien-être.

 

La mission du détachement social dans cette zone de conflit consistait à faire des études ethniques sur la population pour définir ses besoins, déterminer les causes du conflit et proposer les actions à entreprendre, explique-t-elle.

 

"Nous avons distribué des kits et vêtements adaptés à la culture locale (pagnes), offert des prestations médicales dans le cadre de l’hôpital de campagne, trié les cas et assuré assistance aux enfants démunis et orphelins", raconte Khadija qui a été appelée, en 2004, à faire partie du contingent marocain au Kosovo avec le détachement social.

 

Décorée d’une médaille onusienne en Somalie, de la médaille non-article 5, d’une seconde médaille de l'OTAN au Kosovo et d’une commémorative française, lieutenant-colonel Koudamra ne cesse d’approfondir ses connaissances dans tous les domaines en dévorant des livres dans toutes les spécialités.

 

Tout en se réjouissant de la place qu’occupe la femme actuellement dans l’armée marocaine, elle appelle les jeunes filles qui veulent devenir des militaires à choisir la spécialité qui correspond à leur vocation "parce que l’armée marocaine est professionnelle et offre beaucoup de choix".

 

Outre la lecture, Khadija, qui aurait pu être une journaliste dans un autre monde, aime faire du sport, surtout le tennis et l’aérobic, et est douée en art culinaire.

 

En ce qui concerne ses couleurs préférées, cette dame adore le mauve, couleur spirituelle qui symbolise la connaissance, le savoir et la foi, le blanc, couleur de l’équilibre, de la perfection, la paix et de la pureté de l’âme et le vieux rose qui représente l’humanisme, l’affection et l’optimisme.

 

Et Lalla Khadija continue son chemin en faveur des causes humanitaires. Ses perceptions de ce qui l’attend en Centrafrique et dans la vie sont colorées de ses croyances, de ses expériences de vie et de sa sagesse.

 

© Copyright : DR

 

Par Le360 (avec MAP)

Lu pour vous : LIEUTENANT-COLONEL KHADIJA KOUDAMRA, LA GUERRIÈRE AMBASSADEUR DE LA PAIX EN CENTRAFRIQUE
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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 22:56
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

 

POSITION DE LA MINUSCA SUR UN ARTICLE DE PRESSE A PROPOS D’ALLEGATIONS D'EXPLOITATION ET D'ABUS SEXUELS A BANGASSOU

 

 

Bangui, 7 mars 2018 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) prend très au sérieux les allégations d'abus sexuels commis par ses troupes, qui ont été faites par l'évêque de Bangassou, Monseigneur Aguire, dans un journal espagnol.

 

Les rumeurs de ces allégations ont été portées à l'attention des Nations Unies depuis quelques mois et ont été examinées par le biais d'une mission de recherche d’information menée avec l'aide de sources locales, notamment des institutions non-gouvernementales apportant assistance aux personnes déplacées présentes dans le site de l’évêché et qui sont souvent les premières à signaler ce type d’allégations. Par ailleurs, les enquêteurs de la Force, le chef du bureau de la Mission à Bangassou et les officiers des Droits de l’homme basés dans cette localité ont aussi été mis à contribution. La mission a conclu qu'aucun élément tangible ne pouvait étayer ces allégations. Néanmoins, la MINUSCA a également maintenu des contacts avec les acteurs locaux, afin de veiller à ce que de plus amples informations sur toute allégation nouvelle ou passée soient communiquées dès que possible.

 

La Mission reste déterminée à assurer que toute nouvelle allégation d'exploitation et d'abus sexuels fasse l'objet d'une enquête et que les auteurs dont la culpabilité aurait été établie par une enquête, soient dument sanctionnés, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général.

 

Dans ce contexte, la MINUSCA travaille à élargir son réseau communautaire de signalement de l'exploitation et des abus sexuels, y compris à Bangassou. Plus d'une centaine de membres de ces réseaux ont été formés et équipés par la MINUSCA à Bangui, Bambari, Dekoa, Kaga Bandoro et Sibut afin de signaler en toute sécurité et en toute confidentialité les allégations d'exploitation et d'abus sexuels rapportées par des victimes, des témoins ou d'autres membres de la communauté, soit de manière directe, ou par le biais du numéro vert de la Mission, le 4044.

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

 

 

LES RÉFUGIÉS DU SÉMINAIRE DE BANGASSOU: DES JEUNES FILLES MUSULMANES ONT ÉTÉ ABUSÉES PAR CERTAINS CASQUES BLEUS QUI ONT PROFITÉ DE LEUR VULNÉRABILITÉ

 

MADRID 04/03/2018 02:02h

 

"les casques bleus ont abusé et laissé enceinte beaucoup de mineurs"


L'évêque espagnol Juan José Aguirre dénonce la situation qui vit en République centrafricaine. Il protège à Bangassou 1.500 Musulmans, parmi lesquels il y a des filles qui subissent des viols


 

"C' est la vie, comme nous l' avons fait", déplore Juan José Aguirre, évêque espagnol basé en République Centrafricaine depuis 38 ans. Avec plus d'air de dénonciation que de résignation ce godobé de 63 ans raconte la terrible situation qui vit à Bangassou, ville située dans le sud-est de Centrafrique sur la rive de la rivière Mbomu et face à la République démocratique du Congo.

 

A 100 mètres de la cathédrale de Bangassou, il y a un séminaire où "Juanjo" a accueilli 2.000 musulmans pour leur sauver la vie. Les grands-parents, les femmes et les enfants sont attaqués par des machettes, abattus de sang-froid ou décapités par la milice "Anti-Balaka", Qu'ils appellent à tort chrétienne. L'évêque dit que, même, "on leur arrache le coeur ou on leur ouvre le corps pour qu' ils sortent leurs tripes parce qu' ils disent que c' est ainsi qu' ils volent leur âme". pour éviter ces atrocités, L'ONU a créé autour du séminaire un périmètre avec des sacs de La Terre. Là-bas, les musulmans ont de l'eau, mais la nourriture n'arrive pas et devant le désespoir, les femmes vendent leur corps aux casques bleus. " elles sont désespérées, elles meurent de faim et souvent elles insistent pour se vendre pour pouvoir manger ". certaines sont mineures : " elles ont abusé et laissé enceintes beaucoup d'entre elles. J'ai demandé aux mères ce qui s'était passé et pencher la tête ".

 

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, est arrivé au diocèse de bangassou. "je lui ai dit qu' il y avait des femmes violées, certaines mineures, et que c' était un crime contre l' humanité". à partir de ce moment, une enquête a été ouverte, mais rien n'a changé. Et ce n'est pas la première fois que les soldats de l'ONU sont en train de regarder dans le pays. En 2015, un groupe de casques bleus congolais a été expulsé pour avoir offert des boîtes de lentilles en échange de sexe. "ces soldats n' étaient pas censés livrer les boîtes de lentilles", l'évêque se plaint, mais ils l'utilisaient comme monnaie d'échange. Et les affaires ne s'arrêtaient pas là. Quand le repas se terminait, les boîtes vides arrivaient à un libanais qui leur donnait 1.000 francs pour chacune et avec ça ils gagnaient assez pour pouvoir acheter des vivres.

 

Menacé de mort


Les cas d'abus ne représentent qu'une partie du jour le jour de ce cordobés qui a dû retourner en Espagne temporairement parce qu'il est menacé de mort. " les anti-Balaka me traitent de traître pour protéger les musulmans. On m'a mis une mitrailleuse sur la tête. Je me souviens que j'avais les yeux vitreux à cause de la drogue. J'étais dans ma voiture et, lentement, j'ai commencé à monter la musique pour qu'elle arrête de crier et se calme ". " Juanjo " raconte ce vécu avec une étonnante tempérance, même avec compréhension même quand les attaques viennent des musulmans eux-mêmes qui couverture sur Le Diocèse. " ils sont dans un petit espace et se sentent coincés. Il y en a une centaine qui se sont radicalisé, nous ont tout volé, ont détruit des installations, aussi la statue de la vierge... Ils cherchent un bouc émissaire parce qu'ils ont tout perdu ".

 

"Juanjo" N'hésite pas quand on lui demande s'il reviendra. " comment vais-je laisser les gens là-bas ? Ils vont mourir. L'Église catholique est la dernière à éteindre la lumière. Nous ne pouvons pas partir ". Cet évêque qui, par sa force et son courage, semble " Superman ", est aussi en train de vaciller. " je ne dors pas bien, j'ai beaucoup de stress. Chaque fois que je priais, j'écoutais des bombes et des mitrailleuses. J'ai eu des moments de fragilité psychologique et c'est pour ça que je suis de retour. Verbaliser l'aide à sortir du choc ".

 

Le conflit entre musulmans et non-Musulmans ne s'arrête pas ici. Bangassou est encerclée par d'autres guérillas au nord, est et ouest. Il y a cinq mois, un groupe de musulmans radicaux armés, les "Zandjawid". ont attaqué un groupe de nonnes à rafai, à 150 kilomètres de Bangassou. Ils sont actuellement à Zémio, à 300 kilomètres à l'est de Bangassou et où Aguirre a l'intention d'aller à la semaine sainte. " Oui, je vais aussi me mettre dans ce nid de frelons. Il y a deux prêtres là-bas avec 2.000 élèves, et je veux leur donner du courage. Si nous soutenons les enseignants, les écoles seront toujours sur pied et, si elles fonctionnent, des enfants musulmans et non musulmanes coexisteront dans les classes et les parents évitent de se battre ".

 

La ville de "Juanjo" est également entourée par les séléka, un autre groupe violent de type djihadiste qui est arrivé dans le pays en 2013 filleul par le Tchad et les pays du Golfe. Ils sont dans le nord, à Nzako, à 200 km de Bangassou et à l'ouest, à Pombolo, à 120. Après un coup d'état ils se sont mis à la tête du gouvernement mais ils ont été expulsés de la capitale et maintenant ils sont à Bangassou, où ils luttent contre les anti-Balaka.

 

Cette guerre "à faible intensité", telle qu'elle la définit, n'est pas le fruit d'un conflit religieux mais d'intérêts économiques. " il y a un grand intérêt à transformer une partie de la République centrofricana en un état indépendant musulman. Ainsi, l'Arabie saoudite obtiendrait une frontière de 1.000 kilomètres qui lui permettrait d'atteindre le Congo, pays apprécié par tous pour sa richesse en coltan, manganèse ou cuivre ".

 

Malgré tout, Aguirre espère que la situation sera inversée : " si l'on perd l'espoir, il faut être inventársela. Si un jour fini le aparheid, cela peut aussi finir ". pour prendre des forces, prie : " Je plonge mes yeux dans les yeux du Seigneur pour prendre force et énergie. Je cherche le silence du corps et de l'esprit pour laisser seul ouvert les yeux et l'esprit, et ainsi couler mes yeux dans les yeux du Seigneur ".

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 22:53
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Des humanitaires se retirent de la ville de Bangassou suite aux rumeurs d’attaque armée

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 7 MARS 2018

 

BANGUI, 7 Mars 2018 (RJDH)—Des acteurs humanitaires de la ville de Bangassou se sont retirés de Bangassou suite aux rumeurs d’attaque armée de la ville. Informations confirmées ce jour au RJDH par des sources locales et religieuses.

 

L’insécurité dans la préfecture du Mbomou et la ville de Bangassou inquiète les acteurs humanitaires. Plusieurs ONG ont quitté la ville dans un contexte de combat à Rafaï et Gambo, villes proches de la ville de Bangassou et des rumeurs d’attaque de la ville. Ceci intervient quelques jours après le braquage du véhicule de l’ONG Jupedec par les groupes autodéfenses et le jour même de la marche de protestation des femmes contre les violences dans la préfecture.

 

Selon une source religieuse, deux raisons ont motivé le départ de ces humanitaires, « les rumeurs d’attaque de la ville par les groupes armés, notamment l’UPC de Ali Darras. Ils ont planifié prendre Rafaï et Gambo avant d’attaquer Bangassou. La deuxième raison c’est le braquage des humanitaires dans la ville par les autodéfenses », a rapporté ce religieux.

 

« Les autodéfenses de Bangassou ont appuyé ceux de Rafaï pour déloger les ex-Séléka de Rafaï. Ils les pourchassent dans la brousse. Mais nous n’avons pas de bilan de cet affrontement », a ajouté la source.

 

Une autorité locale jointe par le RJDH a aussi confirmé les faits avant d’exprimer les inquiétudes de la population, « on aimerait avoir ces humanitaires à nos côtés. Mais la situation est d’autant plus critique. C’est pourquoi les femmes dans leur marche ont demandé le retour de ces ONG et le départ du chef de Bureau de la Minusca et du contingent marocain qui ne disent pas la vérité sur ce qui se passe dans la région à leurs chefs », a-t-elle relaté.

 

Des informations du RJDH indiquent que la population serait remontée contre tous les groupes armés ainsi que la Minusca qu’elle accuse de « passivité » face aux menaces et harcèlement. Contacté sur ces rumeurs d’attaque de la ville, le porte-parole de la Minusca a nié même l’attaque de la ville de Rafaï. Pour Vladimir Monteiro, aucune attaque n’est menée à Rafaï, par ailleurs, les casques bleus ont riposté à une attaque contre leur poste militaire avancé de Agoumar près de Rafaï.

 

La partie sud du pays théâtre des violences dans les mois antérieurs est sous la menace qui risque de fragiliser l’élan de sécurité et du vivre ensemble dans la région.

 

 

Centrafrique : L’évacuation des malades et des blessés, véritable dilemme pour le centre de santé secondaire de Boali

 

PAR BIENVENU MATONGO LE 7 MARS 2018

 

BOALI, le 07 Mars 2018 (RJDH)…. Selon le Médecin, Chef du centre de santé secondaire de Boali, ce centre rencontre d’énormes difficultés pour évacuer les malades et les blessés des accidents de la Colline Kassango, dans les centres de référence à Bangui faute d’ambulance.

 

La non opérationnalité de l’ambulance du centre de santé de Boali intervient dans un contexte où le besoin du référencement sur Bangui devient de plus en plus pressant pour des malades et des blessés des accidents récurrent de Kassango.

 

Le Médecin, Chef du centre de santé secondaire de Boali, Docteur Eloi Nicaise Mboufoungou, clarifie les difficultés que rencontre son hôpital sans l’ambulance  «Le Centre de Santé de Boali a un sérieux problème sur le plan logistique et du ravitaillement en médicaments depuis le mois de Janvier jusqu’à ce jour. Il y a eu beaucoup de cas d’accidents de la circulation routière. Si j’ai bonne mémoire, nous avons enregistré au niveau de notre Centre de Santé plus de 56 cas dont 18 décès»  a-t-il indiqué.

 

Il revient sur le problème de référencement « On a un sérieux problème de référencement sur les Centres bien équipés tel celui de Bangui puisque nous ne disposons pas de moyens logistiques. Cela pose beaucoup de problèmes. Nous faisons parfois recours au transporteurs publics pour l’évacuation des malades et blessés sur Bangui », a soutenu Docteur Eloi Nicaise Mboufoungou, Médecin Chef du Centre de Santé de Boali.

 

Certains hôpitaux comme le Centre de Santé Secondaire de Boali, compte tenu de sa position géographique mériteraient une attention particulière des autorités sanitaires en particulier et du gouvernement en général.

 

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 00:17

 

 

 

Par Jeune Afrique

 

Le négociant français Rougier, qui emploie 3 000 personnes dont 97 % en Afrique, où le groupe contrôle sept usines, a déposé le bilan. Le chiffre d’affaires du groupe avait très fortement baissé, notamment en raison de « l’engorgement chronique du port de Douala ».

 

L’entreprise française, basée à Niort, dans le sud-ouest de la France, a déposé le bilan devant le tribunal administratif de Poitiers. « Confronté à une situation difficile persistante au Cameroun, le groupe Rougier voit son chiffre d’affaires 2017 se replier de 7,5% par rapport à l’exercice précédent », expliquait l’entreprise dans un communiqué publié le 14 février.

 

Les raisons de la chute

 

En cause, selon le négociant français, « l’engorgement chronique du port conventionnel de Douala [qui] perturbe profondément le fonctionnement des filiales camerounaise, congolaise et centrafricaine » du groupe installé depuis 1969 au Cameroun, qui a démarré ses activités sur le continent en 1952, en décrochant son premier permis d’exploitation forestière au Gabon.

 

Autre facteur qui a pu accélérer les pertes :  le retard des remboursements des crédits de TVA des filiales opérationnelles dans les pays dans lesquels le groupe a ses activités.

 

Enfin, Rougier a fortement été touché par la législation camerounaise sur le tonnage maximal des camions grumiers. La loi portant protection du patrimoine routier national a en effet ramené le poids maximal des transports de 45 à 27 tonnes, ce qui a eu un effet immédiat sur le coût du transport des grumes.

 

La direction de Rougier, qui explique que ces difficultés ont pesé sur l’activité du groupe pendant plusieurs mois, souligne également une accélération des pertes suite à « la récente congestion du terminal à containers [qui] a conduit son opérateur à en limiter l’accès, puis temporairement le fermer. »

 

Dès la mi-février, le groupe avait annoncé que la filiale camerounaise était en état de chômage technique et que « des cessions d’actifs sont en cours de négociation ».

 

Près de 3 000 emplois en jeu

 

Le 27 février, Euronext annonçait la suspension de la cotation du groupe français. Une suspension décidée « à la demande de la société dans l’attente d’un communiqué et jusqu’à nouvel avis », précisait la principale bourse de la Zone euro.

 

Le groupe Rougier, présent dans quatre pays en Afrique (Cameroun, Congo, Gabon et Centrafrique), affiche « plus de 2 millions d’hectares de concessions forestières certifiées ». Le groupe, via Rougier Afrique International et ses filiales Rougier Gabon, SFID et Mokabi est présent sur l’ensemble de la chaîne de production, des concessions forestières aux importateurs et industriels.

 

Le groupe compte sept sites de production sur le continent : quatre au Gabon – une usine de placage à Owendo, et des scieries à Mevang, Ivindo et Mbouma ; deux au Cameroun – les scieries de Mbang et Djoum ; et un au Congo-Brazzaville – la scierie de Moualé. Il est également actif sur les ports camerounais de Douala et Kribi et sur le port gabonais de Libreville.

 

Selon le rapport d’activité 2016, « le groupe comptait 2 989 salariés, dont 97% en Afrique centrale ».

 

 

Rougier, l’exploitant historique du bois tropical, dépose le bilan

 

Par RFI Publié le 06-03-2018 Modifié le 06-03-2018 à 17:57

 

Rougier, acteur historique des bois tropicaux est en dépôt de bilan. En Afrique centrale, le groupe Rougier est une institution. Trois mille employés, six usines de sciages au Gabon, au Cameroun et en RCA. Le tribunal de commerce de Poitiers doit examiner d'ici une semaine l'avenir du groupe français enlisé dans des problèmes de trésorerie.

 

Redressement judiciaire ou liquidation pure et simple, les juges du tribunal de commerce de Poitiers doivent décider d'ici le 13 mars prochain de l'avenir d'un groupe devenu emblématique en Afrique centrale.

 

Rougier, commerçant et exploitant de bois tropicaux, c'est une aventure commencée en 1923 par une famille de bûcherons de la région de Niort, partie tenter l'aventure en Afrique. Mais depuis 2016, les comptes sont dans le rouge. Le chiffre d'affaires d'environ 150 millions d'euros est en baisse. Le groupe invoque l'engorgement chronique du port de Douala qui perturbe le fonctionnement des filiales camerounaises, gabonaises et centrafricaines.

 

A cela s'ajoute les problèmes administratifs au Cameroun et au Gabon qui tardent à rembourser les avances de TVA payées par Rougier. Ce dépôt de bilan a surpris beaucoup de monde, alors que le groupe venait de rappeler l'un de ses dirigeants historiques pour redresser ses comptes. Par ailleurs, Rougier venait d'acheter de nouveaux permis d’exploitation doublant ainsi ses surfaces exploitées. Ce que les observateurs considéraient comme une volonté d'expansion et un signe de vitalité. 3 000 emplois en Afrique sont désormais menacés.

Lu pour vous : Filière bois : Rougier dépose le bilan et accuse « l’engorgement du port de Douala » d’avoir causé sa chute
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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 00:05

 

 

 

  06 mars 2018 à 15h42 — Mis à jour le 06 mars 2018 à 15h47 Par Jules Crétois

 

Au nom d'accords de défense liant Bangui et Paris, le 6 mars 2007, des parachutistes français sont envoyés à Birao. Une fois de plus, ils viennent en aide à François Bozizé qui fait face à une rébellion qui préfigure la Séléka.

 

Les opérations aéroportées françaises en Afrique ne sont plus si fréquentes lorsque plusieurs parachutistes français sautent sur Birao, dans le nord-est centrafricain, non loin des frontières tchadienne et soudanaise, ce 6 mars 2007. La dernière remonte à 1978, quand des « paras » sont lâchés au-dessus de Kolwezi, au Katanga.

 

« Les Français ont sauvé Bozizé »

 

Mais ce mois de mars 2007, les Français ont décidé d’agir. Sur le site du ministère de la Défense, on trouve toujours la raison officielle de l’opération : « Dimanche 4 mars, les rebelles centrafricains ont délibérément attaqué nos militaires présents à Birao, où ils mènent depuis décembre des actions d’instruction et de conseil au profit des FACA (Forces armées centrafricaines, NDLR). (…) Le groupe de commandos parachutistes du 17ème RGP a riposté, appuyé par des Mirage F1 français opérant depuis N’Djamena. »

 

Depuis l’indépendance de la Centrafrique, des accords de défense lient la France à la Centrafrique. « On peut dire qu’en 2007, les opérations françaises ont sauvé le président François Bozizé », explique Yanis Thomas, membre de l’association Survie et auteur de Centrafrique : un destin volé. Bozizé est alors confronté à un vaste mouvement de rébellion qui préfigure largement la Séléka.

 

L’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), déjà dirigée par Michel Djotodia, est appuyée par des ex-libérateurs qui ont soutenu Bozizé quelques années plus tôt et des anciens de la garde personnelle d’Ange-Félix Patassé.

 

À Birao, ville de 15 000 habitants environ, dont seuls les bombardements français ont permis d’interdire l’entrée aux rebelles en novembre et décembre 2006, dix-huit soldats français tiennent un détachement. Dans la nuit du 3 au 4 mars, ils sont attaqués par des « technicals », ces pick-up sur lesquels sont montés des mitrailleuses. Selon plusieurs sources, notamment au sein de l’ex-Séléka, c’est alors Damane Zakaria, appelé à devenir un cadre de la Séléka, qui mène les opérations du côté rebelle.

 

Contexte politique français

 

Le contexte de l’opération est particulier. En France, jacques Chirac est encore à l’Élysée, mais l’élection présidentielle est proche. L’article 35 de la Constitution n’a pas encore été modifié. Il ne le sera qu’en 2008, afin d’accroître le contrôle démocratique sur les opérations militaires extérieures via l’instauration d’une procédure d’information et de contrôle du Parlement sur les opérations extérieures.

 

Tout se joue donc du côté de l’exécutif. C’est aussi en mars 2007 que le géant français Areva décide d’acheter 5% d’Uramin, qui possède le gisement d’uranium de Bakouma. Cette dernière localité est certes éloignée de Birao par des heures de route, mais sur le terrain, chacun sait que Birao est un verrou. Le faire sauter, c’est s’ouvrir la voie pour Ouadda, puis pour Bangui ou Bakouma.

 

Et le 4 mars, l’UFDR assiège Birao avec une efficacité certaine. Le 6, entre cinquante et soixante militaires français sautent donc en parachute. Une compagnie de soldats du 3ème RPIMa est de son côté déposée en C-160 Transall.

 

Si les sauts sont efficaces en terme de communication auprès du public, et parfois nécessaires pour des raisons opérationnelles, les risques sont toutefois très élevés. L’option d’un débarquement sur l’aérodrome à quelques kilomètres de là est préférée au largage.

 

Le bilan humain de l’opération est toujours difficile à établir. Si aucun français ne décède, le chiffre de six décès dans les rangs des FACA est souvent avancé. Côté rebelle, un ancien de la Séléka affirme à Jeune Afrique que « des dizaines sont morts ».

Exactions sur les civils

 

La conduite des FACA, alliées des Français, n’est, selon plusieurs sources, pas exempte de critique. « On sait d’ailleurs aujourd’hui que plus d’un militaire français a désavoué la conduite des FACA sur le terrain », relève Yanis Thomas.

 

L’association Human Rights Watch publie un rapport dès 2007 : « Selon les estimations préliminaires de l’ONU, quelque 70% des maisons de Birao, une localité de 14 000 habitants, ont été incendiées pendant cette période, principalement par des soldats des FACA mais aussi par des rebelles de l’UFDR… »

Dans la foulée du départ des rebelles, des Gulas, soupçonnés de leur être favorables, sont attaqués. Le quartier gula de la ville est détruit. Sur le terrain, un responsable onusien compare le décor à la ville tchétchène de Grozny après son siège.

 

Questions sur une intervention

 

Dans la foulée de l’intervention, des voix s’élèvent en Centrafrique : certains se demandent pourquoi la France a laissé Ange-Félix Patassé tomber. À Libération, en mars 2007, l’actuel parlementaire Martin Ziguélé, ancien Premier ministre centrafricain assure qu’il avait demandé le soutien de Paris alors que Bozizé assiégeait Bangui avec ses libérateurs.

 

« Paris a refusé. On m’a dit qu’il fallait recourir au dialogue politique pour résoudre la crise. (…) Je ne critique pas l’intervention de la France à Birao, je dis qu’on applique les accords de défense à la tête du client », dit-il alors au journal français.

 

Sur le site du Sénat français, on trouve encore des éléments de réponse : « Après les indépendances, la France a signé des accords de coopération militaire et de défense avec une quinzaine d’États africains. Elle est, aujourd’hui, liée à ce titre par vingt-six engagements dans le domaine de la défense. La terminologie de ces accords est variable, les « accords de défense », impliquent une garantie française en cas d’agression. Trois types de mise en oeuvre peuvent être envisagés : le rétablissement de la situation interne, la résistance aux mouvements de rébellion soutenus de l’extérieur ou la défense contre un agresseur étatique. Lors de son audition (…) le chef d’état-major des armées, le général Henri Bentégeat a souligné que la mise en oeuvre de ces accords n’avait pas un caractère automatique et restait, dans tous les cas, soumise à l’appréciation de la France. »

Lu pour vous : Ce jour-là : le 6 mars 2007, des parachutistes français sautent sur la Centrafrique pour « sauver Bozizé »
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