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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 00:37
Lu pour vous ; République centrafricaine a-t-elle un nom aussi barbant?

 

 

 

http://www.slateafrique.com 14 mars 

 

La République centrafricaine était autrefois une colonie française. C'est donc la faute des Français.

 

Un groupe de défense des droits de l’Homme, basé à San Diego aux Etats-Unis, vient de diffuser une vidéo sur les atrocités commises par Joseph Kony, le chef d'une faction rebelle ougandaise terré en République centrafricaine et responsable de la mort de plusieurs personnes.

 

Maintenant que la République centrafricaine a attiré notre attention, il est nécessaire de poser cette question: comment ce pays s'est-il retrouvé avec un nom aussi barbant?  

 

Des bureaucrates français s'en sont mêlés. La République centrafricaine était autrefois une colonie française connue sous le nom d'Oubangui-Chari, car le territoire s'étalait entre les bassins de deux rivières, l'Oubangui et le Chari. Au milieu du XXème siècle, le chef du mouvement indépendantiste local, Barthélemy Boganda, avait de grands projets pour l'Afrique centrale post-impérialiste. Il voulait associer l'Oubangui-Chari avec neuf autres pays de la région parlant des langues romanes et former les «États-Unis de l'Afrique latine». Mais les dirigeants voisins ne l'entendaient pas de cette oreille. Quand ils refusèrent de rejoindre son union, Boganda dut renoncer à la grandiloquence.

 

Le nom soufflé par les Français

 

A un moment donné, l'administrateur colonial alors sur le départ, le Français Pierre Kalck, conseilla à Boganda d'adopter le nom de République Centrafricaine pour désigner une version allégée de son projet d'union, incluant simplement l'Oubangui-Chari, le Congo-Brazzaville (aujourd'hui République du Congo), le Tchad et le Cameroun.  Quand ces partenaires refusèrent aussi l'idée d'une coalition, Boganda décida, pour ce qui était devenu un Oubangui-Chari libre et indépendant, de garder le nom soufflé par les Français.

 

Boganda n'a pas expliqué pourquoi il avait abandonné le nom d'Oubangui-Chari, mais il espérait peut-être que ses voisins finissent par comprendre l'intérêt de l'unité et rejoignent la République centrafricaine. Boganda avait avec les autorités coloniales des relations bien plus cordiales que d'autres nationalistes africains, comme Jomo Kenyatta et Patrice Lumumba, il eut donc peut-être moins de scrupules à accepter un nom proposé par l'administrateur français sortant. Et ce n'est pas comme s'il s'était débarrassé de siècles de traditions: Oubangui et Chari ont beau être des noms indigènes, la région ne s'appelait pas l'Oubangui-Chari avant que les Français ne s'y installent.

 

Pays au nom curieux

 

Dans les années qui suivirent, la République centrafricaine fit l'objet d'un important changement de nom. Le deuxième président du pays, le mégalomane Jean-Bédel Bokassa, s'autoproclama Empereur Bokassa Ier en 1976 et, l'année suivante, se mit à appeler son domaine «Empire centrafricain». Le prédécesseur de l'empereur, David Dacko, reprit le pouvoir en 1979 et revint au nom d'origine. (Boganda n'a jamais été président du pays qui lui doit tant. Il mourut dans des circonstances étranges en 1959, un an avant que la république ne gagne sa pleine indépendance).

 

La République centrafricaine fait partie de ces nombreux pays d'Afrique aux noms curieux. Le Ghana et le Mali portent le nom d'empires pré-coloniaux qui n'avaient pas les mêmes frontières que leurs homonymes contemporains. Le Cameroun tire son nom d'un terme portugais voulant dire crevette, que les Européens pêchaient en nombre dans la région. Et l'Afrique du Sud et le Sahara occidental en sont aussi réduits à d'insipides signifiants géographiques.

 

Je remercie Richard Bradshaw, du Centre College et co-auteur de la prochaine et quatrième édition de l'Historical Dictionary of the Central African Republic (dictionnaire historique de la République centrafricaine), Pierre Englebert du Pomona College, Terry Lynn Karl de Stanford, Kairn Klieman de l'Université de Houston, et Daniel Lincoln de l'Université du Massachusetts.

 

Brian Palmer [Traduit par Peggy Sastre]

Foreign Policy

 

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 00:36
Centrafrique : Les FACA seront redéployées aux cotés des Casques bleus à Bangassou
Centrafrique : Les FACA seront redéployées aux cotés des Casques bleus à Bangassou

 

 

 

PAR FLEURY AGOU LE 14 MARS 2018

 

BANGUI, 14 mars 2018 (RJDH)–Bangassou, Chef-lieu du Mbomou et les villes périphériques sont confrontées à la recrudescence de violence entre les groupes armés. Face aux brutalités dont sont victimes les populations civiles, des Députés du Mbomou et du Haut-Mbomou (Sud-Est) ont échangé le lundi 12 mars 2018 sur le retour de la sécurité avec le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga A l’issue de ces échanges il ressort que l’Armée Centrafricaine sera redéployée dans la région.

 

Le Sud–Est centrafricain connaît un regain de violence entre les groupes armés qui écument la République Centrafricaine. Bangassou, Chef-lieu de la préfecture du Mbomou qui est au centre des appétits des fractions rivales risquerait de s’embraser une seconde fois si aucune mesure n’est prise. Pour prévenir l’incendie susceptible de renaître, des Députés du Mbomou et du Haut-Mbomou ont été reçus par le Chef de la Minusca, Parfait Onanga-Anyanga. Après les échanges, promesse a été faite par le Représentant spécial que «Bangassou est et sera protégée», a rapporté le Député de Bangassou 1, Serge Singha Bengba dont ses propos ont été relayés sur le site de la Minusca.

 

Sur la question du redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) en appui aux soldats onusiens dans leurs missions au Sud-Est, Parfait Onanga-Anyanga a répondu favorablement.  «Nous nous sommes rendus compte que toutes nos préoccupations ont été prises en compte par la MINUSCA qui nous a aussi garanti que, très prochainement, avec le concours du gouvernement, des FACA seront déployées aux cotés des Casques bleus», a soutenu le Député de Bangassou 1.

 

Même son de cloche du Commandant de la Force de la Minusca, le Général Balla Keita, qui a confirmé la déclaration du Député sur l’envoi de soldats centrafricains à Bangassou : «nous allons déployer des troupes nécessaires, en liaison avec les autorités centrafricaines. Les FACA sont en train de se préparer pour nous accompagner comme ils l’ont fait sur d’autres théâtres d’opérations comme Bocaranga ou encore Paoua».

 

Les FACA auront-elles les moyens de leurs actions ? « Déjà déployées à Paoua conjointement avec les soldats onusiens, les FACA y sont présentes. Sous embargo, l’ordre d’opération des FACA relève de la Minusca », a commenté une source militaire à Bangui.

 

A Bangassou, les Casques Bleus boudés et accusés d’abus sexuels

 

Présents dans le Mbomou et le Haut-Mbomou, les Casques bleus de l’Onu sont accusés par l’Evêque de Bangassou, Monseigneur Aguirre d’«abus sexuels» sur les femmes et les filles déplacées du séminaire de Bangassou en échange de  la nourriture pour leur survie. Le séminaire est situé à 100 mètres de la cathédrale et héberge environ 2000 musulmans.

 

Face à ces accusions qui ternissent son image, la Minusca a indiqué le 7 mars 2018 qu’elle a pris «très au sérieux les allégations d’abus sexuels commis par ses troupes». Cependant, elle a souligné «qu’aucun élément tangible ne permet d’étayer ces allégations» après investigation.

 

Depuis le 13 mai 2017, la ville de Bangassou où sont déployés les contingents gabonais et marocains  est contrôlée par les Anti-Balaka. Le Gabon a décidé de retirer son contingent. Le Maroc envisagerait d’évaluer les capacités de ses soldats en Centrafrique.

 

Dans cette même ville, les femmes ont récemment manifesté publiquement la semaine dernière leur mécontentement pour dénoncer la passivité de la Minusca quant à la protection des populations civiles.

 

 

Centrafrique : Le Conseil Economique et Social renouvelle son bureau pour un an

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 14 MARS 2018

 

BANGUI, le 14 Mars 2018(RJDH) —Les Conseillers économiques et sociaux conformément au Règlement Intérieur de cette institution, ont renouvelé ce mardi 13 mars leur bureau composé du Vice-président, du Questeur et des Rapporteurs pour une durée d’un an. Le Président du Conseil Economique et Social, Alfred Poloko, se félicite de l’élection des nouveaux membres, et profite de cette occasion pour rappeler aux membres le sens du travail.

 

Le nouvellement du bureau du Conseil Economique et Social(CES) intervient un an après la mise en place des membres de cette institution républicaine. Selon le Règlement Intérieur du CES, les membres du bureau sont élus tous les ans, sauf le président.

 

Ce mardi 13 mars, les Conseillers économiques et sociaux ont procédé au renouvellement des postes de la première vice-présidence qui revient à madame Joséphine Dejean. Alfred Gbangoukete élu au poste de 2ème vice-président. Le Questeur revient au Conseiller Serge Mayeur, le 1er Rapporteur est Sanga-Mbongo Barbara et le Conseiller Clément De-Bouté-Mbamba hérite du poste de 2ème rapporteur.

 

Le Président du Conseil Economique et Social, Alfred Poloko, a tenu à rappeler aux nouveaux membres le sens de la responsabilité qui leur incombe car, les enjeux sont énormes, «je voudrai simplement, que ce bureau se mette au travail, parce que les enjeux et les défis sont énormes et multiples », a lancé le Président du CES.

 

Me Abraham Pierre Mbokani, l’un des Conseillers se félicite du renouvellement du bureau de cette institution car, dit-il, «la loi organique stipule que le Conseil Economique et Social à un très grand rôle à jouer dans l’analyse et le projet de loi afin de faciliter les tâches au Parlement ».

 

La loi portant organisation et fonctionnement du Conseil Economique et Social a été signée le 15 février 2017.

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 23:56
Le siège de la CEMAC quitte Bangui pour Malabo

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 14/03/18 – La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a de nouveau déménagé le siège de sa commission de Bangui à Malabo en Guinée Equatoriale, suite à une décision prise le 19 février dernier par Idriss Deby Itno, président en exercice de la CEMAC, mais qui n’a été rendue publique que ce mercredi dans la capitale centrafricaine.

 

Il y a quatre mois. le siège de l’organisation régionale avait fait son retour à Bangui, la capitale centrafricaine.

 

Selon la présidence de la CEMAC, le retour du siège à Bangui était conditionné à la réhabilitation préalable des infrastructures et équipements endommagés durant la crise. Ainsi, l’organisation régionale avait exhorté le gouvernement centrafricain à mettre des logements de fonction à la disposition des fonctionnaires de la commission.

 

La RCA s’était exécutée en versant près de 200.000.000 FCFA pour la taxe communautaire d’intégration, permettant ainsi au président et au vice-président de la CEMAC d’avoir leurs logements de fonction à Bangui, signale le trésor public centrafricain.

 

Cinquante cadres de la communauté sont même actuellement logés dans différents hôtels de la place au frais du trésor public centrafricain, en attendant qu’on leur trouve des maisons d’habitations décentes.

 

Pas encore sue par tout le monde, la nouvelle délocalisation du siège de la CEMAC va à coup créer une vraie frustration au sein de la population centrafricaine. Même si les commissaires de la CEMAC soulignent qu’ils se sentent mieux et ont des meilleures conditions de travail à Malabo en Guinée Équatoriale.

 

Statutairement, le siège de la CEMAC est à Bangui, mais le défaut de sécurité avait occasionné sa délocalisation à Malabo en Guinée Équatoriale depuis 2013.

 

 

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 23:52
En Centrafrique, les déplacés du fleuve Oubangui

 

 

 

14 MAR 2018 Mise à jour 14.03.2018 à 12:00  Par Charles BOUESSEL  AFP 

 

 

En saison sèche, le fleuve Oubangui, qui borde le sud de la Centrafrique, se tarit, dévoilant son vaste lit où émerge un réseau d’îles éphémères, habituellement désertes.

 

Mais en cette fin février, sur plusieurs kilomètres, ces ilots sont coiffés de dizaines de huttes en paille et de bâches tendues: des centaines de pêcheurs s'y sont installés, fuyant les milices anti-balaka qui les harcèlent 300 km en amont du fleuve, dans la sous-préfecture de Satema, dans le sud-est du pays.

 

"J'habitais dans le village de Libanga. Je suis venu ici en décembre, car quand les autodéfenses (milices antibalaka) sont arrivés, le mal est revenu" explique Matthias Kongba, délégué des pêcheurs déplacés dans ce village, en réparant les mailles de son filet de pêche.

 

Il s'explique: "les antibalaka faisaient les braquages, la torture, le crime chez nous à Satema. Nous avons fui au Congo, en catastrophe".

 

Matthias, qui a laissé en République démocratique du Congo (RDC) sa femme et ses neuf enfants, est retourné pêcher sur le fleuve, au niveau de son village, avant de se résoudre à descendre en aval.

 

Comme lui, ils sont près de 500 à s'être installés sur ce seul et même ilot qui fait face au village de Bagobolong 2. Ils ont dû fuir des antibalaka emmenés par leur chef Joseph Korogo, qui vivent en grande partie de pillages et qui considéraient les pêcheurs comme une ressource en vivres, mais aussi en hommes.

 

"Ils sont venus progressivement, entre décembre et janvier. Ils se sont installés entre ici et Zawara", détaille François Kokayeke, chef du village de Bagobolong 2, à 80 km à l'est de Bangui.

 

C'est la première fois qu'il voit des pêcheurs s'installer sur l'île en face de son village.

 

- Vaccinés pour le combat -

 

"Les antibalaka attrapent les pirogues. Ils veulent nous +vacciner+, quand tu refuses, ils +vaccinent+ de force" raconte Matthias, la voix gonflée de colère.

Pour les antibalaka de la région de Satema, la "vaccination" consiste à scarifier plusieurs parties du corps au cours d'une cérémonie, censée rendre la personne invincible aux balles.

 

"Si on va à la pêche, les antibalaka nous prennent les poissons, nous fouettent et nous obligent à nous vacciner. C'est pour nous forcer à combattre avec eux!", abonde Aran Bambindo, un autre pêcheur déplacé sur l'île en face de Bagobolong 2.

 

Lui aussi a dû fuir, après que les antibalaka eurent pillé et brulé les maisons de son village, Satema.

 

"Avant la +vaccination+, on t'attache, on te donne du chanvre. Ça dure trois heures. Parfois certains acceptent de combattre avec eux après. Ceux là +vaccinent+ aussi leurs enfants", détaille Aran.

 

"D'autres refusent et fuient" ajoute-t-il, en désignant du doigt son neveu, qui garde le silence, les yeux baissés. Lui ne dira rien. Les dizaines de cicatrices qui strient ses bras, son torse et son dos racontent mieux son calvaire que n'importe quel mot.

 

- Mauvaise pêche -

 

Sur la berge en face de l'île, le chef du village de Bagobolong 2, vient de rentrer de la pêche, le regard sage, l'allure fière, mais le filet presque vide.

"La pêche n'est pas bonne car il y a beaucoup trop de pêcheurs maintenant. Certains utilisent les filets à petites mailles qui attrapent les petits poissons, donc ça diminue encore les réserves", explique-t-il calmement.

 

"Mais c'est à cause de la pauvreté!", rétorque Matthias. "On ne peut pas bien manger, on a n'a pas d'eau potable, pas de soin, pas assez de matériel de pêche", ajoute-t-il.

 

De fait, aucune ONG ne vient en aide à ces pêcheurs qui se sont fait voler leurs filets aux postes des groupes armés installés le long du fleuve.

 

L'association des pêcheurs de Bagobolong 2 a bien tenté de distribuer ses filets inutilisés, mais les nouveaux arrivants sont trop nombreux, selon l'association.

Incapables de pêcher, certains attendent, au pied de leur hutte, sans savoir où ils iront quand les îlots disparaitront sous le fleuve, en mai, lors du retour de la saison des pluies.

 

En attendant, les déplacés de l'Oubangui s'ajoutent aux quelque 694.000 déplacés en Centrafrique, selon un décompte de l'ONU en 2017.

 

© 2018 AFP

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 23:50

 

 

 

http://www.adiac-congo.com  Mercredi 14 Mars 2018 - 15:45

 

Le gouvernement centrafricain et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) préparent l'opération. Une mission conjointe s’est rendue fin février dans la région de Mongoumba, au sud du pays.

 

Au regard de la stabilité constatée dans les régions de l’ouest, du sud du pays et à Bangui, plusieurs réfugiés centrafricains décident de rentrer au bercail alors que les acteurs humanitaires viennent de lancer le Plan de réponse humanitaire. Chiffré à plus de 15,6 millions de dollars américains, ce plan  inclut les réfugiés et les retournés. La Centrafrique compte encore environ 538 432 réfugiés dans six pays : Congo, RDC, Cameroun, Tchad, Soudan et Soudan du Sud. Selon les données officielles, 50 028 réfugiés centrafricains vivent en République du Congo.  Ils se trouvent pour la plupart dans le camp des réfugiés de Bétou, près de la sous-préfecture de Mongoumba.

 

Selon le bulletin d’information du HCR Centrafrique, une mission conjointe a été effectuée fin février à Mongoumba afin de suivre les activités préparatoires au retour des réfugiés vivant au Congo. Elle visait à sensibiliser les autorités locales et la population à l’accueil des rapatriés et de s’assurer de l’état d’avancement de la réhabilitation du centre de transit.

 

Les travaux de réhabilitation du centre de transit sont en cours avec l’appui du HCR et de ses partenaires. Le directeur du cabinet du ministre de l’Intérieur en charge de la sécurité, Jean Sosthène Dengbe, s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux de ce centre qui, pour lui, pourrait être cédé à la commune à la fin du rapatriement. Il indique, par ailleurs, que « ce centre de transit devra constituer aussi une opportunité pour asseoir la cohésion sociale en dehors des activités de rapatriement, et permettre ainsi aux jeunes et aux femmes de se retrouver pour mener des activités en faveur du vivre ensemble ».

 

Le Plan de réponse humanitaire 2018 relève que « concernant les rapatriés, ceux d’entre eux qui reviennent en RCA par le biais de mouvements de retour facilités continueront à percevoir un viatique au départ de leur pays d’asile, tout comme les rapatriés spontanés qui pourront recevoir à leur retour en RCA une assistance sous forme d’articles domestiques ».

 

Fortuné Ibara

Immigration : six cent cinquante réfugiés centrafricains au Congo seront bientôt rapatriés
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 23:46
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

 

PLUSIEURS DEVELOPPEMENTS POSITIFS DANS LE RENFORCEMENT DE LA POLITIQUE DES DROITS DE L’HOMME EN CENTRAFRIQUE

 

 

Bangui, le 14 mars 2018 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) se félicite de plusieurs développements positifs dans le renforcement de la politique nationale des droits de l’Homme. « L’adoption par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme d’un décret y relatif ; la lutte contre l’incitation à la haine et à la violence, la récente décision du Conseil constitutionnel sur la parité ; la nomination des membres du comité de pilotage Commission Vérité Justice Réparation et Réconciliation (CVJRR) et la vérification en cours des antécédents de droits de l’Homme pour 3200 (après les 500 candidats) éléments des Forces de sécurité intérieure (FSI) », sont autant de progrès notés par le Directeur- adjoint de la Division de Droits de l’Homme de la Mission, Cherifou Gassama, au cours de la conférence de presse hebdomadaire mercredi à Bangui. 

 

« La MINUSCA réaffirme son engagement à continuer la vérification et la documentation des abus et violations de droits de l’homme en République centrafricaine, pour soutenir les efforts d’enquête et de poursuite au niveau national ou international», a dit Cherifou Gassama dans ses propos liminaires. Le Directeur adjoint de la Division de Droits de l’Homme a également salué l’arrestation d’une dizaine de criminels à Bangassou dans le cadre des mesures temporaires d'urgence comme indiqué dans le mandat de la MINUSCA. « Ceci est en train d'être fait en collaboration étroite avec le gouvernement centrafricain qui a la responsabilité première en matière judiciaire pour poursuivre et réprimer toutes les violations est en train de documenter », a-t-il souligné, illustrant son propos par la récente extradition de criminels de la République Démocratique du Congo. « Que ceux qui soutiennent des actes criminels sachent qu’ils contribuent à une infraction grave au regard de droit international humanitaire et peuvent être appréhendés et réprimés. »

 

Sur la situation des droits de l’Homme à Bangassou, Cherifou Gassama a indiqué qu’il s’agit « d’actes planifiés, pensés et intentionnellement dirigés contre la MINUSCA, contre les travailleurs humanitaires et contre la minorité des personnes déplacées qui se trouvent à l'intérieur de la concession de l'église ». Aussi, a-t-il dénoncé cette instrumentalisation ethnico-religieuse de la situation par une partie de la population pour perpétrer des attitudes qui n'apportent aucun intérêt à la communauté de Bangassou.« Je qualifie ces activités de criminelles qu'il faut appréhender comme tel, tout en sachant que tous les moyens sont déployés par la MINUSCA en coopération avec les communautés et acteurs clefs pour le retour de la paix social, avec les dans le Mbomou ». 

 

Le Directeur adjoint a, enfin, appelé les forces vives de Bangassou à travailler ensemble pour le retour des populations dans la ville, indicateur de paix et de stabilité.  « Le droit de retour est consacrée par la convention des Nations Unies sur les refugies et la convention de l'Union Africaine sur les personnes déplacées et refugies. Il faut que nous travaillions tous pour le retour de ces personnes déplacés ». 

 

Durant la semaine écoulée, la MINUSCA a pu recenser, vérifier, documenter, et intégrer dans la base des donnes 55 incidents de violations de droits de l'homme : 27 perpétrés par les agents de l’État et 28 par les groupes armés. 

 

De son côté, le directeur de la Division de Communication stratégique et d’information publique de la MINUSCA, Hervé Verhoosel, a fermement condamné le regain de violence armée dans le Sud-est du pays, notamment à Bangassou et à Rafai. « S’attaquer aux humanitaires qui viennent aider une population dans le besoin est inacceptable. Tout comme s’attaquer à des troupes de maintien de la paix venue protéger cette population […] Ces groupes armés et ceux qui les dirigent ou conseillent y compris depuis Bangui, seront démasqués […] La priorité de tous doit être le bien commun de la population et non les intérêts personnels ou la recherche de pouvoir de certains. » 

 

À propos du retrait des troupes gabonaises de la MINUSCA, Verhoosel a indiqué que les Nations Unies prennent acte et respectent cette décision du gouvernement gabonais, informant par la même occasion que des discussions ont été engagées dans le but de convenir d’un calendrier.

 

La MINUSCA rappelle que l’engagement des États membres dans le maintien de la paix et la mise à disposition de troupes à l’ONU est un exercice volontaire. Le Gabon a été engagé à nos côtes en RCA depuis 2014 et ses contributions aux efforts de paix et de stabilité ont été très appréciées.

 

Pour terminer, le directeur de la Division de Communication stratégique et d’information publique a annoncé le démarrage, le 12 mars, de la formation des 500 recrues de la Police et de la Gendarmerie centrafricaines, avec l’appui de la composante Police de la MINUSCA.

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 02:00
Sept mois de formation des nouveaux policiers et gendarmes centrafricains

 

 

 

APA-Bangui(Centrafrique) mars 13, 2018 à 11:30 - Les 500 policiers et gendarmes nouvellement recrutés, ont débuté lundi à Bangui, une formation de sept mois aux écoles de police et de gendarmerie, avec l’appui de la Minusca.

 

«La Centrafrique aura 250 gendarmes et 250 policiers prêts à servir pour le pays, mais aussi en international si le besoin se fait sentir », a expliqué, le Directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique, Sosthène Déngbé, président du comité de recrutement. 

 

Lançant la formation, Sosthène Déngbé, s’est félicité de la réouverture des écoles de police et de gendarmerie. «Cela a été un parcours de combattants, une année de difficultés, mais Dieu merci que c’est devenu une réalité. Toutes ces deux écoles sont déjà rouvertes», a déclaré M. Déngbé.

 

De son côté, Issa Mohamed, représentant de la MINUSCA,  s’est dit satisfait « de la collaboration entre la MINUSCA et le gouvernement centrafricain. Chacun à son côté a apporté sa part de contribution pour la réussite de ce recrutement».

 

Les nouvelles recrues de la police et de la gendarmerie entrent dans le cadre des réformes du secteur de sécurité en RCA. Elles doivent permettre de doter le pays d’une première force de défense intérieure post conflit.

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 01:49

 

 

 

Le Président Faustin Archange Touadéra échange avec le Pr Daniel Ona Ondo

 

Le Président de la République Centrafricaine, S.E. Faustin Archange Touadéra a reçu en audience le Pr Daniel Ona Ondo, Président de la Commission de la CEMAC, ce lundi 12 mars 2018 à Bruxelles.

 

En marge de sa mission à Bruxelles où il doit rencontrer les responsables de l'Union Européenne, le Président de la Commission de la CEMAC a rendu une visite de courtoisie au numéro un centrafricain également en visite de travail en Belgique.

 

Au menu de cette rencontre, la question des négociations avec l'Union Européenne (UE) qui figure en bonne place sur la feuille de route de la nouvelle gouvernance de la Commission. En effet, la problématique des Accords de Partenariat Économique (APE) entre l'UE et les pays de la CEMAC, jusque-là suspendue par la partie européenne, est un dossier important. Aussi, la reprise des négociations avec l'UE figure au rang une priorité du mandat du Président de la Commission afin de booster la coopération entre les deux entités.

 

Par ailleurs, la question de l'errance de la Commission et celle de la rationalisation des deux Communautés Économiques Régionales (CER) de l'Afrique Centrale ont également été abordé au cours de ce tête à tête

Bruxelles: le Président Touadera a reçu le Président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 01:27
UNE « LIGNE ROUGE » AUTOUR DE BANGASSOU POUR LA SÉCURISER
UNE « LIGNE ROUGE » AUTOUR DE BANGASSOU POUR LA SÉCURISER
UNE « LIGNE ROUGE » AUTOUR DE BANGASSOU POUR LA SÉCURISER

 

 

BANGASSOU ET RAFAI : DANS UNE SITUATION AUSSI DIFFICILE, IL FAUT ÉVITER LES MANIPULATIONS, DIT LE COMMANDANT DE LA FORCE

 

13 mar2018

 

Dans une interview accordée à Guira FM, ce lundi 12 mars 2018, le commandant de la Force de la MINUSCA, le Général Balla Keita, fait le point de la situation sécuritaire qui prévaut dans le Sud-Est de la Centrafrique, notamment dans les préfectures de Mbomou et Haut-Mbomou (Sud-est) qui sont en proie à un regain de violence. Il aborde aussi le départ annoncé des Casques bleus gabonais de la Mission, précisant le caractère volontaire que revêt la participation des pays au maintien de la paix de l’ONU.

 

Depuis un certain temps, beaucoup de rumeurs circulent sur la situation sécuritaire à Rafai, faisant état d’attaques ou de prises de cette ville… que peut dire la MINUSCA à propos de la situation qui prévaut dans cette localité ?

 

 Le pays est dans une situation sécuritaire difficile. Pendant que l’on admet qu’il y a des problèmes, il ne faut pas qu’il y ait, dans le même temps, des manipulations. Il y a effectivement eu des violences à Rafai, mais l’on ne peut pas dire que « Rafai est tombée », comme on a pu le lire ou l’entendre çà et là. En fait, notre base opérationnelle temporaire est située à Agoumar, et non à Rafai. Entre ces deux localités, il y a un fleuve. L’opérateur du bac n’étant plus à Rafai, il a fallu héliporter des éléments du génie afin qu’ils ramènent le bac de Rafai pour  permettre aux troupes de traverser le fleuve et contrôler la situation à Rafai. Mais la situation est tout à fait maîtrisée au niveau de cette localité. Il s’agissait d’éléments qui étaient venus pour des raisons que l’on ignore pour l’instant et qui sont entrés en confrontation avec les groupes d’autodéfense qui étaient sur place. Ces éléments sont partis depuis lors. La situation est sous contrôle. Personne n’a pris Rafai. Les populations qui ont quitté la ville peuvent y retourner tranquillement.

Nous avons donné une mission supplémentaire à nos troupes, à savoir être beaucoup plus vigilantes par rapport à toute action qui partirait de l’Est en direction de Bangassou.

 

Au fait, que se passe-t-il exactement à Bangassou ?

 

Cela fait plus d’un an qu’une situation difficile a été créée à Bangassou, aussi bien pour la MINUSCA (rappelez-vous que nous y avons perdu plus de 12 casques bleus), que pour les humanitaires, les populations civiles et même les autorités locales. Il y a un problème avec ces éléments dénommés « groupes d’autodéfense » au niveau de Bangassou. Il faut qu’on ait l’honnêteté de comprendre cela et de travailler avec l’ensemble des autorités centrafricaines pour régler ce problème.

 

L’impression que l’on a, en effet, est que la situation à Rafai a eu une conséquence négative sur la performance de la Mission à Bangassou : les populations se soulèvent, il y a un mécontentement général… Pouvez-vous nous éclairer sur l’action des Casques bleus pour répondre aux attentes des populations ?

 

Il ne faut pas, dans une situation qui est déjà compliquée, que l’on s’adonne de la manipulation de l’opinion pour des intentions inavouées. Cela fait un an qu’il y a un problème à Bangassou. Cela n’a rien à avoir avec Rafai. Lorsque les tueries de Yongofongo ont été perpétrées, Rafai était tranquille. Il ne faut pas faire de propagande. A Bangassou, il y a des gens qui veulent à tout prix tuer sur une base ethnique ou religieuse Et cela est un crime contre l’humanité. La communauté internationale a dit que le nettoyage ethnique ou religieux est un crime. On ne l’a accepté nulle part dans le monde, on ne le fera pas ici parce que c’est contraire aux règles humanitaires. Il faut qu’on trouve la solution dans un monde civilisé où l’on règle les problèmes sans s’entretuer. Maintenant ceux qui veulent tuer coûte que coûte, il faut qu’ils soient neutralisés. Nous allons déployer des troupes nécessaires, en liaison avec les autorités centrafricaines. Les FACA sont en train de se préparer pour nous accompagner comme ils l’ont fait sur d’autres théâtres d’opérations comme Bocaranga ou encore Paoua. Nous irons ensemble en progressant pour que revienne la vie normale qui existait avant le conflit à Bangassou.

 

Au moment où surviennent ces différentes crises en RCA, l’on apprend que le Gabon veut retirer ses troupes de la MINUSCA. Quel commentaire en faites-vous ?

 

Cela complique, certes, la situation, mais comme vous le savez, il en est toujours ainsi dans toute activité humaine : il y a des hauts et des bas. Nous sommes organisés en tant que communauté internationale pour intégrer toutes ces dimensions. Le Gabon a pris une décision murie et légitime. Personne ne les a forcés à venir, aussi, personne ne peut les forcer à rester. Selon les raisons qu’ils ont données, ils ont fait comprendre qu’ils ont mouillé le maillot suffisamment et que maintenant, quelqu’un d’autre devrait peut-être venir les remplacer. Nous allons travailler avec les autorités gabonaises pour que ce retrait se fasse sans pour autant impacter le travail que nous sommes en train de faire sur le terrain. Ce, notamment, en attendant que leurs troupes soient remplacées par un autre pays et qu’ils repartent tranquillement chez eux. Cela ne nous effraie pas, parce qu’il y a toujours des difficultés pour lesquelles il faut simplement que nous nous organisions.

 

Justement, la MINUSCA attend des troupes additionnelles…

 

Exactement, nous attendons des troupes additionnelles. Comme vous le savez, le maintien de la paix n’est pas chose facile. Les pays se décident à venir aider. Ce ne sont pas des mercenaires, car on ne les paie pas. Ils apportent leur aide à leur rythme et on ne peut pas leur imposer des choses. Il faut qu’on le comprenne. Les autorités à New-York sont en train de tout faire pour que ces troupes puissent venir très rapidement, ce qui va nous permettre de stabiliser les situations de crise qui se développent dans certaines parties de la Centrafrique. Parce que, qu’on le veuille ou non, il va falloir avoir du monde. L’on ne peut faire de la sécurisation sans troupes. Nous avons essayé de faire notre maximum, et nous avons atteint notre limite. Le Conseil de sécurité de l’ONU a accepté ce fait, et décidé de nous renforcer. Nous attendons donc ces renforts pour que nous puissions faire ce que nous avons planifié. Je pense que cela ne devrait plus tarder.

 

 

12 mar 2018

 

Le regain de violence armée qui prévaut depuis quelques jours à Bangassou et ses alentours Sud-Est du pays a été au centre d’une importante rencontre, ce lundi 12 mars 2018, entre le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, et un groupe de parlementaires des régions du Mbomou et Haut-Mbomou (Sud-Est).

 

« Il était important pour nous de venir vers la MINUSCA pour discuter, échanger et surtout savoir quel était le projet de la Mission pour ramener la paix dans cette région et à Bangassou en particulier », a indiqué le député de Bangassou 1, Serge Singha Bengba, au nom de ses pairs.

 

Lors des discussions, « le Représentant spécial nous a garanti que Bangassou est et sera protégée. Comme à Bambari, où la MINUSCA avait tracé une ligne rouge qu’il ne fallait pas traverser, la Mission a également tracé autour de Bangassou une ligne similaire que personne ne pourra plus franchir pour attaquer la ville », a révélé l’honorable Singha Bengba au sortir des échanges qui se sont déroulés à huis-clos.

 

Les députés ont, entre autres préoccupations, soulevé la question du redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) dans leurs préfectures, conjointement avec la Force de la MINUSCA en poste dans la zone depuis quatre ans. « Nous nous sommes rendus compte que toutes nos préoccupations ont été prises en compte par la MINUSCA qui nous a aussi garanti que, très prochainement, avec le concours du gouvernement, des FACA seront déployées aux cotés des Casques bleus », qui contribuera à rassurer la population, a fait savoir le porte-parole des parlementaires.

 

Le Commandant de la Force, le Général Balla Keita, a, pour sa part, indiqué que « nous prenons tout au sérieux, et nous faisons notre possible pour gérer les problèmes à leur dimension réelle. » C’est la raison pour laquelle « nous allons déployer des troupes nécessaires, en liaison avec les autorités centrafricaines. Les FACA sont en train de se préparer pour nous accompagner comme ils l’ont fait sur d’autres théâtres d’opérations comme Bocaranga ou encore Paoua », a confirmé le chef de la Force de la MINUSCA.

 

Les défis sécuritaires à Bangassou ont été aussi au cœur des préoccupations lors d’une rencontre, ce lundi, entre le Chef de la MINUSCA et des responsables religieux, notamment le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, puis l’Imam Layama  Kobine. Des rencontres qui, toutes, répondent à l’impérieuse nécessité d’explorer avec différents acteurs les voies pour que soient restaurées la paix et la cohésion sociale dans le Sud-Est du pays.

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Centrafrique-Presse.com
14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 01:07
Le Cameroun relève le niveau d'alerte sécuritaire à sa frontière avec la Centrafrique

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 14-03-2018

 

Les forces de défense et de sécurité camerounaises ont relevé leur niveau d'alerte à la frontière avec la Centrafrique dans la région de l'Est, que des groupes armés venus du pays voisin franchissent régulièrement pour mener des incursions parfois meurtrières suivies d'enlèvements de personnes, pour la plupart des civils, a-t-on appris mardi de sources locales.

 

Cette mesure est la conséquence d'un mouvement de réorganisation opéré au sein de ces forces récemment par le président camerounais, Paul Biya, un acte marqué par la nomination de nouveaux dirigeants militaires à la tête de plusieurs unités opérationnelles dans le pays, dont celles chargées de veiller à la surveillance et à la sécurisation du territoire dans la région de l'Est, selon les mêmes sources.

 

A la tête de la 12e brigade d'infanterie motorisée, mise en place dans cette région, le général de brigade Joseph Nouma, nommé lors de cette réorganisation du commandement militaire intervenue le 22 février après avoir été promu à son nouveau grade, a reçu l'instruction lors de son installation lundi de mener une lutte acharnée contre les groupes armés qui y sévissent.

 

Riche en pierres précieuses au premier rang desquelles l'or, objet d'une extraction artisanale et semi-industrielle relativement importante, en essences de bois rares, la région de l'est du Cameroun attire des bandes de trafiquants et de braconniers originaires d'autres pays pour l'exploitation illicite de ces ressources, déplorent les autorités camerounaises.

 

Depuis les violences survenues en Centrafrique en 2003, le climat sécuritaire dans cette partie du Cameroun enregistre une dégradation préoccupante, ont fait remarquer des observateurs locaux, rappelant qu'une longue frontière réputée poreuse sépare les deux pays voisins.

 

Avec les troupes sous leur responsabilité, le général Joseph Nouma et d'autres responsables militaires nommés ont la mission d'œuvrer en vue d'y garantir la sécurité et la stabilité mises à mal par des groupes armés dans leur zone de commandement de l'Est, selon la recommandation de Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense.

 

Cette recommandation prend une résonance singulière à un moment où le Cameroun se prépare à organiser un important cycle électoral, qui débute le 25 mars par la tenue des élections sénatoriales et suivies quelques mois plus tard des législatives et des municipales, pour se clôturer par un scrutin présidentiel. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

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