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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 14:36
Tchad: IDI campe à Baga Sola pour en découdre avec Boko Haram.

 

Lu pour vous

 

Tchad: IDI campe à Baga Sola pour en découdre avec Boko Haram. 

 

Idriss Déby Itno a repris son bâton de commandement de Général d’Armée, habillé en treillis militaire, casquette sur la tête et ses cinq étoiles estampillées sur la poitrine. Il a établi son QG opérationnel à Baga Sola dans la region du Lac Tchad pour diriger lui-même la riposte contre le groupe Boko Haram qui vient d’infliger, dans une attaque surprise, de lourdes pertes en hommes et matériels au Tchad. Au moins 98 soldats sont tombés  à Boma et plusieurs autres sont blessés et évacués à l’Hôpital Militaire d’Instruction à N’Djaména. Le camp de l’unité tchadienne sur l’ile a été complètement détruit lors de l’attaque sur la base des images vidéo diffusées par la télévision tchadienne. Et pourtant, il n’y a pas très longtemps, le même Général Déby Itno annonçait victorieusement avoir éliminé le même groupe. Que s’est-il passé? Boko Haram & Abubakar Shekau avaient-ils réellement été neutralisés comme annoncé il y à plusieurs mois ou était-ce juste du bluff ? Le Général d’Armée IDI réussira-t-il enfin, cette fois-ci, a décapiter Boko Haram? Ca ne sera pas facile avec cet ennemi connu pour être très mobile, très furtif et aguerri à la guerre asymétrique. 

 

Et parlant de l’attaque de l’île de Bohoma, quel est le bilan côté ennemi? Combien de terroristes ont été tués, blessés...? Aucun bilan des pertes de l’ennemi n’a été fourni par l’Etat-Major Tchadien jusque là. 

 

Enfin, comment se fait-il que cette unité “avancée” de l’armée tchadienne, censée être bien équipée, sur ces gardes à tout moment dans cette zone, a été pris complètement de court et malmenée? En outre, pour combien de temps IDI compte camper sous cette tente  à Baga Sola pour diriger les actions de représailles dans le cadre de l’opération dite “colère de Bohoma”? Et si l’ennemi se trouve à juste 5 km comme l’annonce la page Facebook du site de la Présidence du Tchad, pourquoi l’ANT ne peut pas simplement aller le “cueillir” dans son cachot? Et si le Tchad ne peut pas le faire seul, ne peut-il pas le faire en coordination avec les autres pays impliqués dans cette affaire comme le Niger, le Nigeria, le Cameroun…? Avec les appuis multiformes que tous ces pays reçoivent des partenaires extérieurs qui ont des drones, des bases militaires, des forces spéciales et autres contingents partout dans la région il est difficile de comprendre que Boko Haram continue à exister et à donner du fil à retordre à tout le monde. Qu’est-ce qui bloque l’élimination Shekau et sa secte? Tout cela ne fait pas beaucoup de sense. A moins que ceux et celles qui prétendent lutter contre le terrorisme continuent à jouer un double jeu de vilain.  Il y a vraiment anguille sous roche et beaucoup de choses de louches dans cette affaire. 

 

Malheureusement, tous ces hommes et femmes qui se font tailler en pièces ad infinitum sont des frères, des soeurs, des papas, des mamans, des oncles, des tantes, cousin(e)s,…Tous ce sang, toutes ces larmes, toutes ces pertes valent-elles vraiment la peine? 

 

Il y a clairement beaucoup de questions qui restent et resteront peut-être sans réponses satisfaisantes mais qui méritent quand-même d’être posées. Nous avons besoin de savoir la vérité sur ce qui se passe et sur le bien fonde de tous ces sacrifices qui n’en finissent pas.

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 13:28
Parc national de Dzanga-Sangha (Centrafrique)

 

Dans un sanctuaire centrafricain, chercheurs et pygmées s'allient pour sauver le pangolin

 

AFP 11:00 - 31/03/2020

 

On distingue à peine sa silhouette préhistorique tandis qu'il progresse lentement dans les arbres de la forêt équatoriale centrafricaine. Mais les pisteurs n'ont qu'à écouter le frou-frou de ses écailles caressant les feuillages pour le repérer.

 

Contre les prédateurs, le maladroit pangolin à longue queue ne peut compter que sur son camouflage d'écailles brunes et sur sa petite taille. Un maigre arsenal.

Mammifère le plus braconné au monde, le pangolin est victime d'un trafic intense sur le continent africain. Selon une étude internationale publiée en 2017 par la revue Conservation letters, entre 400.000 et 2,7 millions pangolins sont chassés chaque année dans les forêts d’Afrique centrale.

Comble de malheur pour lui, le mammifère est aussi soupçonné par une équipe de chercheurs chinois d'avoir transmis le nouveau coronavirus à l'Homme, sur un marché de gibier à Wuhan, en Chine. Une théorie contestée par nombre d'experts, mais qui aurait dû cependant rendre sa chair ou ses écailles moins prisées en Afrique comme en Chine. Hélas...

Ecaille à prix d'or

Le spécimen du jour est chanceux: les forêts du parc national de Dzanga-Sangha, dans l'extrême sud-ouest de la Centrafrique, sont le dernier sanctuaire de vie animale dans un pays ravagé par la guerre civile. Et l'un des rares refuges au monde pour ce mammifère menacé d'extinction.

Quant aux pisteurs, ce sont des scientifiques qui n'en ont ni après sa chair - réputée pour son goût -, ni après ses écailles, que la médecine traditionnelle chinoise s'arrache à prix d'or pour des vertus thérapeutiques non prouvées et fortement contestées.

L'équipe emmenée par la vétérinaire Maja Gudehus est à Dzanga-Sangha pour mener à bien un projet de recherche unique sur le continent: étudier les pangolins dans leur milieu naturel, afin de mieux les comprendre et de mieux les protéger.

Car malgré la notoriété qui lui vaut tous ses malheurs, le pangolin est particulièrement méconnu des scientifiques.

Longévité, territoire, alimentation, habitudes de vie, de reproduction… "Il n'existe quasiment aucune donnée sur le pangolin à longue queue, et à peine davantage sur les autre espèces africaines", explique Maja Gudehus, en observant son protégé évoluer dans les hauteurs.

Difficile à étudier

L'animal, qui s'immobilise et se roule en boule à l'approche du danger, est particulièrement facile à capturer. Mais c'est un des animaux les plus difficiles à étudier en captivité.

"On ne peut pas les garder plus de quelques jours. Ils ne prennent pas de nourriture, meurent de stress, de gastrites et d'autres problèmes qu'on ne connaît pas encore", déplore Maja Gudehus.

L'unique solution consiste donc à "monitorer" au jour le jour quelques spécimens bien identifiés, avec l'aide des pygmées de la région. La science des Baaka, fins connaisseurs de la forêt, est essentielle pour pister ces animaux fragiles et craintifs.

Sur les trois spécimens étudiés récemment, un premier s'est volatilisé, et un deuxième a été victime d'un parasite jusqu'alors inconnu.

"D'habitude, on peut sentir quand un animal va mal. Mais les pangolins, eux, peuvent mourir en une demi-heure sans qu'on n'ait le temps de s'en apercevoir", explique Maja Gudehus.

Cette vétérinaire suisse doit faire avec les moyens du bord pour prodiguer les soins nécessaires. Son laboratoire est aussi sa maison: une minuscule case assiégée par la forêt, où s'amoncellent ouvrages scientifiques et boîtes de matériel médical, entre le lit de camp et le microscope.

Pas de quoi entamer le moral de cette scientifique passionnée: "tout reste à découvrir ! Les principales références scientifiques, ce sont les ouvrages d'Elizabeth Page, écrits en 1940. C'est vraiment extraordinaire que si peu ait été recherché jusqu'à maintenant. Il faut qu'on se dépêche !", s'enthousiasme-t-elle.

Informateurs

"Avant, on voyait beaucoup de pangolins", assure Didon, un des meilleurs pisteurs Baaka de la région. "Aujourd'hui, c'est devenu rare".

Même si les quatre espèces présentes en Centrafrique sont protégées, la loi est bien difficile à faire respecter: les deux tiers du territoire sont aux mains de groupes armés rebelles.

"Contrairement aux éléphants, les pangolins sont très difficiles à suivre, et c'est rare de pouvoir arrêter les braconniers pendant la chasse", explique Luis Arranz, en charge du parc national pour le Fonds mondial pour la nature (WWF). "On doit s'en remettre aux saisies sur la route et à nos informateurs".

Quelque part dans les bureaux du parc, il faut pousser une porte de métal pour avoir un aperçu de l'ampleur du trafic: des caisses sur des étagères débordent d'écailles qui étaient destinées au marché chinois. Un butin estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros.

"Ici, beaucoup de gens font ça", assure un chasseur de la région sous couvert de l'anonymat. "Un pot d'écailles de pangolin, ça se vend environ 30.000 francs CFA (45 euros). S'il y avait du travail ici, les gens ne chasseraient pas", assène-t-il.

 

Parc national de Dzanga-Sangha (Centrafrique)
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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 03:10
Discours bilan de quatre années de gestion du Président TOUADERA (suite et fin)

 

Mes Chers Compatriotes,


En passant en revue les quelques acquis de cette 4ème année, je voudrais aborder avec vous le volet social, notamment la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement.
Je dois mentionner d’emblée que dans un souci de rajeunissement de l’Administration et de résorption du chômage des jeunes, nous avons intégré 1300 jeunes dans la Fonction Publique, en plus des 3000 intégrés au cours des trois années précédentes.
En ce qui concerne la santé, les principales réalisations s’inscrivent dans une vision de protection de la population et de développement du capital humain sain, pouvant soutenir un développement socio-économique cohérent, harmonieux et productif en lien avec les objectifs du développement durable et la couverture santé universelle.

C’est dans ce contexte que les dix (10) domaines d’impulsions présidentielles ont été édictés pour servir de cadre de référence à l’action gouvernementale en mettant l’accent sur la réduction accélérée de la mortalité maternelle et infantile et l’amélioration de la qualité des soins.
Dans cette optique, les réalisations majeures peuvent être résumées comme suit :

Dans le domaine des ressources humaines, près de 1000 agents de santé, toutes catégories confondues, ont été soit intégrés dans la Fonction publique soit recrutés comme contractuels et affectés dans les différentes formations sanitaires à l’intérieur de pays, y compris dans des zones difficiles.

La réforme de la gouvernance du secteur pharmaceutique a été engagée par l’élaboration et l’adoption de la loi sur les médicaments et autres produits de santé et sur l’exercice de la pharmacie en RCA, premier texte du genre depuis l’indépendance.

En outre, un mécanisme d’approvisionnement en médicaments a été mis en place afin de doter toutes les formations sanitaires du pays en médicaments essentiels.

Ces deux mesures constituent des jalons majeurs vers la résolution définitive de la carence en médicaments à laquelle notre pays a été confronté suite à la faillite de l’Unité de Cession des Médicaments.

Les investissements dans le secteur de santé ont été considérablement accrus. Outre l’augmentation de la proportion du budget national alloué à la santé qui est passée de 5% en 2018 à 8,1% en 2019, l’Etat a pu mobiliser auprès de ses partenaires extérieures plus de 200 milliards de FCFA pour ce seul secteur, soit l’équivalent de 80% du budget national.

Pour la première fois, la RCA s’est inscrite comme contributeur au Fonds Mondial contre le paludisme, la tuberculose et le SIDA, ce qui a permis à notre pays de voir sa nouvelle subvention atteindre le double de la subvention précédente.

Les infrastructures sanitaires ont été renforcées en quantité et en qualité. Plus de 300 formations sanitaires ayant des maternités ont été réhabilitées ou construites. La proportion des formations sanitaires fonctionnelles est passée de 50% en 2016 à environ 80% en 2019.

En outre, de nouvelles infrastructures spécialisées ont été construites, notamment le Centre nutritionnel du Complexe Pédiatrique de Bangui, le Centre d’Imagerie médicale et le Centre d’hémodialyse. Les deux dernières qui seront bientôt opérationnelles permettront à la fois de réduire considérablement les délais d’accès aux soins de qualité et les coûts d’évacuations sanitaires à l’étranger.
Un Système d’Information Sanitaire unique, robuste, capable de détecter tout évènement de santé publique a été mis en place pour orienter les prises de décisions et mesurer les résultats des interventions.

La lutte contre les grands fléaux à travers la mise en œuvre des programmes prioritaires a été un des axes majeurs de l’action gouvernementale.

Le renforcement de la prévention par la vaccination chez les enfants de zéro à 11 mois s’est traduit par une amélioration sans précédent de la couverture vaccinale, comme en témoigne l’augmentation du taux de couverture vaccinale chez les enfants de zéro à 11 mois par l’antigène traceur Penta 3 qui est passé de de 47% en 2016 à 81% en 2019 ainsi que le taux de couverture vaccinale au BCG qui est passé de 56% en 2016 à 80% en 2019.

S’agissant de la lutte contre le VIH, le nombre de personnes vivant avec le VIH mises sous traitement ARV est passé de 36.499 en 2017 à 44.909 en 2019.

Pour assurer l’équité dans l’accès aux soins aux mères et aux enfants, j’ai pris un décret assurant la gratuité ciblée à l’endroit des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes/allaitantes et des femmes victimes de violences basées sur le genre.

La riposte aux épidémies et aux catastrophes naturelles demeure une priorité constante du Gouvernement dont les actions ont permis de faire face à de nombreuses épidémies ou menaces d’épidémie telles que la rougeole, la poliomyélite, la rage et l’épidémie à virus Ebola qui a été évitée grâce au système d’alerte précoce et à base communautaire le long des frontières terrestres, aériennes et fluviales.

Dans cette dynamique, des mesures fortes ont été adoptées et mises en œuvre pour barrer la route à la pandémie du Covid-19.

Dans le domaine de l’éducation nationale, notamment de l’enseignement primaire, secondaire et technique, plus de 280 salles de classe ont été construites ou réhabilitées dans l’Ouham, l’Ouham Pendé, la Nana-Mambéré, la Lobaye, la Nana-Gribizi, la Ouaka et au lycée de Miskine à Bangui en plus de 1.050 autres salles de classe réalisées dans 8 Préfectures et à Bangui.
Aussi, plus de 14 000 tables-bancs ont été fabriqués sur le budget national afin d’améliorer les conditions d’apprentissage de nos enfants.
Nous avons édité 260 630 manuels scolaires dans les domaines de mathématiques, de langage et d’éducation à la citoyenneté.
Le personnel a été renforcé par l’intégration dans la fonction publique de 240 enseignants.
Je ne pourrais conclure sur ce secteur sans évoquer les projets majeurs au nombre desquels le Projet d’Urgence de Soutien à l’Education de Base (PUSEB), financés par la Banque Mondiale à hauteur de 25 millions de dollars américains, soit environ 13 milliards de FCFA.
S’agissant de la gouvernance du Secteur, il convient de noter l’amélioration du taux d’achèvement du primaire au-dessus de 50%, le taux brut de scolarisation à 91% au niveau du Fondamental 1, et l’indice de parité fille/garçon à 75% au Fondamental 1, contre 50% au secondaire, grâce à la restauration du Système d’Information et de Gestion du Secteur à Partenariat Mondial pour l’Education, d’une valeur initiale égale à 31 millions 600 mille dollars, soit environ 16 milliards de FCFA.
Au niveau de l’enseignement supérieur, notre pays a accueilli en juillet 2019 la 41ème session des Conseils Consultatifs Interafricains. A cette occasion, le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) a consacré les travaux de dix (10) enseignants et chercheurs de l’Université de Bangui, promus à des grades supérieurs, parmi lesquels six (6) enseignants chercheurs qui ont reçu des distinctions prestigieuses, marquant ainsi une reconnaissance de nos efforts.

Abordant le secteur de l’eau et l’assainissement, je vous informe que pour rattraper le retard accumulé depuis 1984 où des investissements substantiels étaient prévus par le plan directeur d’alimentation en eau potable chaque décennie, et qui n’ont pas été réalisés, le Gouvernement a fait le pari de travailler concomitamment sur l’hydraulique en milieu urbain et rural.
Cette dynamique enclenchée dans le secteur, respectivement à travers les deux entreprises que sont la SODECA et l’ANEA nous a permis d’améliorer les conditions d’accès à l’eau potable de la population. Ainsi, nous pouvons noter :
• la construction de 50 forages dans la Ville de Bangui et ses périphériques sur le budget national ;
• l’acquisition de 9 électropompes sur 13 ;
• l’achat de produits chimiques de traitement d’eau et des matériels pour les 3.400 branchements sociaux dans le cadre du Projet d’Alimentation des Services de l’Eau et de l’électricité (PASEEL) sur financement de la Banque Mondiale à hauteur de 9 millions de dollars américains, soit environ 5 milliards de FCFA pour les villes de Bangui, Bambari et Berberati ;
• la finalisation du processus d’attribution du marché de remplacement de tout le système d’alimentation en eau de la ville de Bangui, financée par le Fonds Saoudien pour un montant total de 9 millions de dollars américains, soit environ 5 milliards de FCFA.
En milieu rural nous avons réalisé :
• 49 forages équipés de pompe à motricité humaine dans les périphéries de Bangui et les Préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouahan-Pendé, l’Ombella-M’Poko et Bamingui-Bongoran ;
• 19 forages équipés de pompe à motricité humaine et des latrines au niveau des communautés, dans les écoles et les formations sanitaires des Préfectures des Régions N°1, 2, 3 et de l’hôpital de l’Amitié de Bangui ;
• 105 villages certifiés dans le cadre du développement de l’approche Assainissement total piloté dans les Préfectures de la Lobaye, Ombella-M’Poko, Nana-Mambéré, Mambéré-Kadeï et Sangha-Mbaéré ; ce qui a permis à 42.000 ménages de disposer des latrines afin de réduire les maladies de péril fécal ;
• 10 forages équipés à de pompe à motricité humaine dans les Préfectures de l’Ombélla M’Poko, Lobaye et Kémo dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement des Capacités des Communautés de Base (PARCB) financé par la BAD ;
• 108 forages et 13 sources d’eau potable ont été aménagés sur l’ensemble du territoire par les ONG.
Comme vous pouvez le constater, ces différents investissements ont permis à plus de 600.000 personnes tant en milieu urbain que rural d’avoir accès à l’eau potable et aux installations d’assainissement, portant ainsi le taux de couverture à plus de 36%.
Mes Chers Compatriotes,
Je voudrais vous assurer qu’au cours de cette 4ème année de mon mandat, un accent particulier a été mis sur la gouvernance politique et administrative.
Je me réjouis des efforts du Gouvernement ayant abouti à l’adoption par l’Assemblée Nationale de deux importants textes, notamment la Loi sur le Statut des anciens Chefs d’État et celle relative aux Collectivités territoriales, qui suivent la procédure de promulgation.
Au plan de la politique extérieure, les actions menées par le Gouvernement s’inscrivent dans la poursuite de la mobilisation de la Communauté Internationale en faveur de notre pays, pour sa stabilisation, sa sécurisation et son relèvement économique.
Vous retiendrez avec moi les mémorables visites du Président Rwandais Monsieur Paul KAGAME et du Président de la République Démocratique du Congo, Monsieur Félix Antoine TCHISEKEDI TSCHILOMBO, au cours de l’année 2019.
Je n’oublierai pas aussi l’accueil qui m’a été réservé par le Président de la République Française, Emmanuel MACRON, au cours d’une visite de travail à l’Élysée où nous avons passé en revue tous les sujets d’intérêt commun entre nos deux États.
J’ai aussi participé à plusieurs foras dont le Sommet Russie-Afrique et la TICAD ainsi qu’aux réunions, Conférences ou Sommets des Chefs d’État et de Gouvernement, à l’Union Africaine, en Chine, en Europe, en Russie, aux Etats Unis, en Afrique qui ont permis de ramener notre pays dans le concert des Nations.

Mes Chers Compatriotes,

Il serait prétentieux de vous dire que tout a été fait au cours de cette quatrième année de mon quinquennat. Je dois plutôt dire que beaucoup reste à faire pour rattraper le retard causé par plusieurs années d’errements politiques.
Les espoirs socio-économiques en vue sont menacés par l’instabilité politique qu’annoncent les professionnels de crises, de chaos, de déstabilisation à l’approche des échéances électorales ainsi que l’avènement du COVID-19.
Mais cela ne doit en aucun cas nous décourager ou réduire nos aspirations pour un Centrafrique meilleur.
J’appelle à nouveau tout le peuple centrafricain à se serrer les coudes, à agir avec la prudence et la retenue les plus complètes, à s’abstenir de tout acte de provocation et à faire tous les efforts pour maintenir le calme nécessaire à l’organisation des élections que nous souhaitons libres, transparentes et apaisées.
Je demande aux groupes armés signataires de l’APPR-RCA de respecter leurs engagements et d’arrêter sans condition, le conflit ethnique qu’ils mènent depuis quelques mois au Nord-Est du pays et qui expose à nouveau nos concitoyens de la région à des souffrances indicibles.
Dans le cadre de l’encrage démocratique, j’ai recommandé au Gouvernement de ne pas se détourner de vos opinions, en faisant l’effort d’expliquer l’action qu’il mène au quotidien, pour répondre à vos attentes et vous donner l’espoir de vivre dans un pays enfin apaisé et prospère.
Je réaffirme ma détermination à tout mettre en œuvre pour rétablir la paix et la sécurité sur le territoire national.
Nous devons travailler davantage à consolider l’unité nationale, à retrouver le vivre ensemble et la cohésion sociale.
Le chantier est immense. Nous avons au cours de cette année semé d’abondantes graines. La récolte sera abondante si nous aimons la paix, si nous recherchons la paix et si nous nous réconcilions entre nous-mêmes.
J’ai donc besoin de vos soutiens, de vos conseils, de votre mobilisation pour relever les défis qui se posent à nous avec acuité. Le pays est en marche, il est fréquentable, mais nous devons tenir le cap.
Comme je vous l’ai dit, une moindre rechute sera fatale pour nous. J’en appelle à votre sens de patriotisme pour préserver les acquis.
Je ne saurais terminer mon propos en ce jour anniversaire de mon mandat sans remercier l’ensemble des partenaires qui appuient le relèvement et la consolidation de la paix dans notre pays.

Je lance à nouveau un appel à l’unité nationale, surtout face à la pandémie de COVID-19 contre laquelle je demande à notre Dieu l’immunité totale pour nos populations.

Vous pouvez compter sur moi pour conduire le bateau Centrafrique vers le bon port, car j’ai foi en l’avenir de ce pays que nous aimons tant et pour lequel je m’investis chaque jour. Je suis heureux de continuer à vous servir.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple !
Je vous remercie.

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 02:56
Discours bilan de quatre années de gestion du Président TOUADERA

 

DISCOURS DE SON EXCELLENCE PR. FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, A L’OCCASION DU QUATRIÈME ANNIVERSAIRE DE SON INVESTITURE A LA MAGISTRATURE SUPRÊME DE L’ÉTAT

BANGUI, 30 MARS 2020

• Centrafricaines ;
• Centrafricains ;
• Mes Chers Compatriotes,

Il y a quatre ans, vous m’avez confié la destinée de notre pays, à l’issue des élections libres, transparentes, démocratiques et inclusives, saluées par l’ensemble de la communauté internationale.
Le contexte socio-politique et économique était marqué par des crises récurrentes et paralysantes : présence massive des groupes armés sur l’ensemble du territoire, échec du processus de réconciliation et de désarmement, déplacement forcé des populations, avec pour corolaire une atmosphère d’angoisse et d’insécurité généralisée.
Votre courage nous a permis de sortir de ce traumatisme sans précèdent et de revenir à la légalité constitutionnelle, en affrontant sans passion cette épreuve électorale qui s’est déroulée dans un environnement apaisé et un esprit patriotique exceptionnel.
Laissez-moi vous remercier une fois de plus de cette marque de confiance et de sympathie, à laquelle je reste très sensible.
Laissez-moi également dire toute ma gratitude à tous ceux et à toutes celles qui, à mes côtés, ont partagé ou partagent encore de lourdes responsabilités de l’Etat, le plus souvent dans des conditions difficiles, propres à un pays post conflit, mais aussi dans un océan d’incompréhensions, souvent alimentées par la haine et la méchanceté, générées par la crise.
Mes Chers Compatriotes ;
Comme en 2017, 2018 et 2019, c’est avec le même enthousiasme que je me présente devant vous, en serviteur dévoué, pour vous entretenir sur l’état de notre Nation, à l’occasion du quatrième anniversaire de ma prise de fonction.
Comme vous l’aurez constaté, seul l’intérêt général a accompagné et accompagnera tout mon mandat. C’est donc au nom de cet intérêt général qui exige la reddition des comptes à tout détenteur de mandat, que je reviens devant vous pour satisfaire à ce rite républicain, désormais ancré dans notre tradition démocratique.
Je ne vais pas m’étaler sur les acquis de la quatrième année et sur tout ce que nous avons fait ensemble, les résultats sont visibles, palpables.
Néanmoins, permettez-moi de rappeler, dans un esprit ouvert et direct et dans l’ordre de priorités défini dans ma Profession de foi, les quelques acquis, défis et perspectives de mon action à la tête de l’Etat.
Mes Chers Compatriotes,
Les exigences de relèvement et de la consolidation de la paix dans notre pays, m’amènent à mesurer avec vous tout d’abord les efforts enregistrés en faveur de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale, après cette période longue et douloureuse de notre histoire.
A cet effet, la quatrième année qui s’achève a eu le mérite de poursuivre l’application strict du DDRR et de la RSS, inclus dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation, la reconstruction des forces de défense et de sécurité, l’action humanitaire et la réconciliation nationale, le renforcement de la justice, la promotion des Droits de l’Homme et de l’Etat de droit pour endiguer l’injustice et l’impunité chroniques, qui sont des gangrènes dans notre course vers la paix.
Dans le cadre du DDRR, j’ai continué à exhorter les groupes armés à renoncer volontairement et consciemment à la violence comme mode de revendication politique, à adhérer au programme DDRR et à s’engager solennellement, puis à œuvrer désormais pour le retour définitif de la paix dans notre pays.
C’est en parfaite cohérence avec cet impératif qu’un Programme National de DDRR a été réalisé.
Hier, le DDRR, à travers le projet pilote, a démontré devant les groupes armés, devant le peuple centrafricain et devant la Communauté Internationale notre bonne volonté d’aller vers la paix.
Aujourd’hui, après Paoua, l’Unité d’Exécution du Programme National DDRR contribue pour beaucoup à la stabilisation de la région Ouest de notre pays et ses environs.
La perspective actuelle est d’aller très rapidement vers les autres régions, surtout après la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 au sein duquel le DDRR est inscrit parmi les priorités.
En outre, la Commission Nationale de lutte contre la prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre (COMNAT-ALPC) est quant à elle, en charge de la collecte des armes auprès des civils.
Certes, des efforts ont été accomplis en matière de DDRR à l’Ouest, de restauration progressive de l’autorité de l’Etat, du lancement des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité, USMS.
Les premières USMS ont vu le jour à Bouar grâce à l’appui de l’Union Européenne que je tiens particulièrement à saluer ici.
C’est une expérience qui est en bonne voie et crée une cohésion et une fraternité entre les éléments des forces dirigés par l’Etat-major Général de l’Armée centrafricaine.
Dans le cadre de la RSS, nous avons poursuivi la mise en œuvre des actions contenues dans la Stratégie Nationale de Réforme du Secteur de Sécurité validés le 10 mars 2017 par le Comité Stratégique DDRR/RSS/RN.
J’ai noté des avancées majeures dans le renforcement des capacités opérationnelles en matière de formation, d’équipement et de réhabilitation de certaines infrastructures de nos Forces de Défense et de Sécurité Intérieure.
Grâce à cette réforme, notre pays bénéficie des appuis divers des Partenaires tels que la France, les Etats-Unis d’Amérique, la Russie, la Chine, l’Union Européenne à travers l’EUTM, et nous continuons un plaidoyer actif pour la levée totale de l’embargo qui pénalise nos Forces.
Les appuis actuels ont déjà permis la poursuite du redimensionnement et du redéploiement de nos Forces de Défense et de Sécurité dans certaines villes du pays, et ces efforts vont se poursuivre et s’amplifier.
Des documents relatifs à la stratégie d’intégration et de l’harmonisation des grades sont élaborés et en phase d’opérationnalisation pour la prise en compte de certains éléments des groupés armés éligibles dans le programme DDRR.
Par ailleurs, d’autres documents relatifs à l’intégration dans les Forces de Défense et de Sécurité de certains éléments des groupes armés éligibles au DDRR sont finalisés et n’attendent que la phase du Désarmement, Démobilisation pour la sélection des candidats selon les critères définis.
Tout ce processus prend en compte l’intégration du genre. A cet effet, un répertoire du personnel féminin est en cours d’élaboration et sera bientôt publié.
Le développement d’un plan de communication approprié permettra une large diffusion de ce processus auprès du grand public.
En matière de reconstruction des FACA, ma vision connue et à laquelle tout le peuple centrafricain adhère totalement est de bâtir une armée de garnison et de reconstruire une armée républicaine, pluriethnique et professionnelle, capable de défendre l’ensemble du territoire et de protéger les frontières de notre pays.
Dans ce secteur, l’essentiel de nos efforts s’est concentré sur l’assainissement de la gouvernance. Désormais, les lois relatives à la programmation et aux juridictions militaires ainsi que le Plan national de Défense ont été promulguées.
Les formations, les carrières, les postes à pourvoir, les contrôles et la gestion sont bien règlementés et le fichier solde fiabilisé.
Avec le plan de dotation en armement disponible et le statut général des militaires en attente d’adoption par l’Assemblée Nationale, nous pouvons noter avec fierté que le bon fonctionnement de notre système de défense est amorcé.
La chaîne de commandement n’est pas en reste. Les commandants des zones de défense Nord-Ouest, Nord-Est et Sud-Est et d’une partie de leur Etat-Major sont nommés.
Le processus de reconversion de la hiérarchie militaire et des hommes de rang a été lancé et 1.473 jeunes citoyens ont été recrutés sur l’ensemble du territoire.
Ainsi, les objectifs de rajeunissement de l’armée et de la réduction du déficit après le départ à la retraite de certains éléments, sont atteints.
L’équipement progressif en armement, habillement, moyens logistiques et les constructions et réhabilitations des infrastructures de nos forces se poursuivent tant à Bangui que dans les villes de provinces.
Bien entendu, tous ces efforts ont été faits grâce au budget national revu à la hausse pour répondre aux exigences de l’armée de garnison, avec les appuis nécessaires des Partenaires Techniques et Financiers.
Abordant la problématique de la capacité opérationnelle des FACA, je tiens à rappeler que nous poursuivons la formation des militaires à travers l’EUTM-RCA et les Experts Russes sur l’emploi des armes et par l’UMAS pour la réduction des risques sur les restes des explosifs de guerre.
Ainsi, six (6) Bataillons d’Infanterie Territoriale, un Bataillon amphibie et l’armée de l’air ont été formés.
Dans le cadre de nos bonnes relations de coopération, la formation dans divers domaines de nos Forces Armées est en cours dans certains pays frères d’Afrique, en Europe et en Chine.
Grâce à une bonne coordination des échanges, nos Forces Armées ont pu bénéficier d’un appui substantiel en équipements non létaux dans le cadre de l’appui logistique et de la dotation en équipements aux unités à déployer.
En effet, la France a doté notre outil de défense en matériels de navigation fluviale, en véhicules tactiques et en armement.
La Chine de son côté nous a livré des engins de travaux de génie. La Fédération de la Russie a effectué la dernière tranche de livraison d’armement.
Je tiens à adresser notre entière gratitude à ces pays amis dont les appuis ont aussi permis l’assouplissement de l’embargo.
Nous continuons notre plaidoyer auprès des pays amis et des institutions internationales pour la levée totale de l’embargo.
Enfin, pour réussir la modernisation et la transition vers une armée de garnison, un accent particulier a été mis sur la réhabilitation progressive et la construction des infrastructures militaires.
Ainsi à Bouar, des logements et bâtiments administratifs sont réhabilités et des dépôts d’armes construits grâce à l’appui financier de l’Union Européenne.
Au Camp Kassaï, des infrastructures de formation professionnelle et de reconversion, d’instruction et d’entraînement sont réalisées ainsi que la construction d’une base logistique.
Pour la première fois depuis sa création, notre Armée disposera d’une base logistique, au PK22, route de Damara, dont les travaux de construction sont très avancés.

En ce qui concerne l’emploi des forces, il faut noter qu’environ 1.600 éléments des FACA ont été déployés conjointement avec la MINUSCA dans les seize localités jadis sous l’influence des groupes armés, notamment à Bria, Paoua, Bambari, Bouar, Bangassou, Kaga-Bandoro, Dékoa, Sibut, Boali, Alindao, Mongouba, Obo, Am-Dafock, Berberati, Nola, Bocaranga et Birao, pour des missions immédiates de sécurisation sur le terrain.

Ces efforts se poursuivent et s’amplifient sans oublier la reprise progressive des traditionnelles missions de contrôle fluvial sur l’Oubangui.
Pour la première fois, notre pays a amorcé le processus de recrutement massif de 2.600 jeunes dans les FACA, sur l’ensemble du territoire.
En dépit des contraintes qui s’imposent à nous, et qui sont essentiellement d’ordre financier, une grande partie des priorités sont réalisées et nous avons espoir que notre Armée sera rebâtie conformément à l’attente de la population.
Dans ce chapitre, je voudrais vous entretenir sur la sécurité publique, qui est l’un des volets sur lequel j’ai toujours porté une attention toute particulière.
Ma vision est de permettre à nos forces de sécurité de lutter efficacement contre la criminalité transfrontière, la prolifération des armes de petits calibres ainsi que le trafic illicite de drogue et de stupéfiants.
Sur le plan national, je note avec satisfaction la pacification progressive du 3eme Arrondissement de Bangui, avec la réouverture du Commissariat de cet Arrondissement
Par ailleurs, la mobilisation des forces de sécurité intérieure à travers les patrouilles de jour comme de nuit a permis la libre circulation des personnes et des biens et ramené la quiétude dans la capitale Bangui, à la satisfaction de tous.
J’ai noté avec satisfaction la contribution de nos forces de défense et de sécurité à la sécurisation efficace des recettes publiques sur l’ensemble du territoire, notamment sur le corridor Bangui-Beloko et la réouverture des axes routiers Koui-Ngaoundaye.
Grâce à nos forces de défense et de sécurité, la ville de Bambari a été pacifiée, ce qui a permis l’organisation de la Journée Mondiale de l’Alimentation et la Journée des Femmes Rurales.
Sur le plan institutionnel, nous avons procédé à l’extension des Ecoles de Gendarmerie de Kolongo et à la construction d’un centre de formation à Bouar.
Aujourd’hui, 500 élèves Policiers et 500 élèves Gendarmes sont en cours de formation à Bangui, après les 1000 autres recrutés l’année dernière et qui sont déjà opérationnels. En outre, 200 auxiliaires de la fanfare de Police nouvellement intégrés suivent leur formation initiale.
Le Gouvernement étudie la possibilité de recrutement de 455 auxiliaires de la Police dans les corps en tenue, selon les critères d’aptitude définis par le Comité mis en place à cet effet.
Il convient de mentionner que certains éléments des forces de sécurité intérieure sont en formation actuellement en France, aux Etats Unis, en Russie, en République Populaire de Chine, en Guinée Equatoriale, au Maroc, en Egypte et au Congo-Brazzaville.

Dans le domaine de l’action humanitaire et la réconciliation nationale, vous le savez, j’ai toujours été préoccupé par la situation humanitaire de nos Compatriotes déplacés internes et réfugiés dans les pays voisins.
J’ai donc instruit le Gouvernement d’assurer leur prise en charge et de créer les conditions idoines de leur retour chez eux.
Toutes ces conditions réunies, ajoutées à la signature de l’Accord Politique pour la Paix, ont favorisé le retour du pays de nombreux de nos Compatriotes réfugiés et exilés.
Aujourd’hui, plus de 5.000 ménages soit environ 25.000 personnes ont bénéficié des rapatriements facilités et plus de 100.000 retours spontanés en provenance du Cameroun, du Congo, de la République Démocratique du Congo, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso, du Bénin pour ne citer que ceux-là, ont été enregistrés.
Avec l’appui des partenaires humanitaires internationaux et nationaux, une assistance de toute nature a été apportée à plus d’un million de personnes, précisément à Zemio, Bangassou, Bria, Batangafo, Kaga-Bandoro, Paoua, Mobaye, Mongoumba et Damara.
Grâce à l’appui de la Banque Mondiale, un mécanisme de protection sociale à travers le projet PACARD, d’un montant de seize (16) milliards de FCFA, est en cours de réalisation à Bambari, Paoua, Bangassou, Kaga-Bandoro et dans les 3eme et 5eme Arrondissements. Plusieurs infrastructures socio-économiques sont également réalisées.
La réconciliation nationale, mes chers Compatriotes, est un combat de chaque instant que nous devons gagner ensemble.
C’est dans cette optique que quarante un (41) Comités Locaux de Paix et de Réconciliation ont été mis en place et sont opérationnels dans les sept (7) régions du pays.
La célébration de la 4ème édition de la journée nationale du 11 mai dédiée à la mémoire des victimes des conflits politico-militaires en Centrafrique marque une fois de plus mon refus de l’impunité et traduit, si besoin en était, ma détermination à placer les victimes au cœur du processus de consolidation de la paix et du vivre ensemble.
A ce sujet, la Loi portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation est adoptée par l’Assemblée Nationale et suit la procédure de promulgation.
Sur le plan institutionnel et politique, il n’est pas vain de rappeler que le Gouvernement pour sa part, a procédé à l’exécution des engagements au nombre de 21 contenus dans l’article 4 et les annexes 1 et 2 de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en Centrafrique.
Après avoir créé et rendu opérationnel le mécanisme de mise en œuvre de l’APPR, un Gouvernement inclusif a été mis en place et les représentants des groupes armés nommés aux postes de haute responsabilité dans les Cabinets de la Présidence de la République et de la Primature.
Les lois réclamées par l’Accord, notamment celles sur la Décentralisation, le Statut des anciens Chefs d’Etat et celle régissant les partis et groupements politiques sont adoptées par l’Assemblée Nationale et seront bientôt promulguées.
La mise en œuvre de l’Accord a commencé à produire des résultats probants, tels que l’accalmie observée dans certaines régions et le changement d’attitude de certains anciens groupes armés.
Tous les espoirs d’une paix possible reposent sur cet Accord Politique.
Abordant la passionnante question de la Justice, je dois réaffirmer ma ferme volonté de lutter contre l’injustice sociale et l’impunité. J’ai la conviction que la justice bâtit une nation, mais l’impunité est la honte des peuples. C’est pourquoi, la justice, garante des libertés individuelles et de la quiétude sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, a toujours été pour moi la base de toute vraie réconciliation.

Ma préoccupation quotidienne est qu’elle dise le droit en toute impartialité, en toute indépendance dans le respect des procédures.
Cette justice doit garantir la sécurité des biens et des personnes, l’une des voies par excellence de l’enracinement de la démocratie, de la paix, de la réconciliation.
A ce sujet, je n’ai cessé d’exhorter, à l’occasion des cérémonies de rentrée solennelles des Cours et Tribunaux, tous les acteurs judiciaires, surtout les Magistrats, à préserver l’indépendance de la justice par leur courage, le sens élevé de leur mission, avec une grande probité morale.
Dans le cadre de la lutte contre l’impunité, j’ai promulgué la Loi portant organisation de l’aide légale. Cette loi vise à renforcer le cadre juridique en matière d’assistance judiciaire tant en matière pénale que civile, longtemps régie par un Arrêté de 1962 devenu obsolète, et même tombé en désuétude.
Cette loi présente l’avantage de mettre à la disposition des Compatriotes démunis et ne pouvant s’offrir les services des Avocats, des services d’aide judiciaire en matière de conseil, d’orientation et de règlement des conflits par la médiation. Il s’agit, je dois le préciser, d’une grande avancée dans la lutte contre l’impunité.
Dans cette optique, plusieurs sessions criminelles ont été organisées par les Cours d’Appel de Bangui et de Bouar en plus des audiences correctionnelles dans les Tribunaux de Grande Instance qui se déroulent normalement, à l’exception des juridictions des zones occupées par certains groupes armés.
La Cour Pénale Spéciale est aussi à pied d’œuvre.
Au cours de cette 4ème année, l’accent a été également mis sur la réhabilitation des infrastructures. Ainsi, les Tribunaux de Grande Instance de Mbaïki et de Bangassou ont été rénovés et redevenus opérationnels. Il en est aussi des maisons d’arrêt de Bambari, de Bangassou, de Bossangoa et de Paoua.
Un accent a été mis sur la démilitarisation des prisons. En effet, la stratégie nationale et le plan d’action induit ont été validés et le déploiement du personnel civil a démarré avec l’aide logistique de la MINUSCA et du PNUD.
Un financement d’un (1) million de dollars, soit environ 600 millions de FCFA a été mobilisé auprès du Gouvernement américain pour le recrutement de 300 agents pénitenciers.
Un autre financement de 28 millions 144 mille dollars, soit environ 17 milliards de FCFA a été mobilisé auprès de la MINUSCA pour la réinsertion des détenus et des établissements pénitentiaires.
En matière de Droits de l’Homme, j’ai noté l’opérationnalisation progressive des Tribunaux militaires ayant pour vocation d’asseoir au sein des Forces de défense et de sécurité, les principes du respect des droits humains et surtout dissuader ceux qui auraient des velléités criminelles.
En concluant sur ce volet, je voudrais dire que depuis ma prise de fonction, j’ai toujours œuvré pour une justice indépendante, équitable, véritable, garantie pour tous les citoyens quel que soit leur statut.
Je poursuivrai sans relâche cette œuvre qui, pour moi, est le socle d’une vraie paix, d’une vraie sécurité et d’une vraie réconciliation.
Dans le domaine de protection de l’Enfant, j’ai engagé le Gouvernement à renforcer les mesures de prévention et de protection de l’enfant contre le mariage précoce, les mutilations génitales féminines, l’enrôlement des enfants et la protection des femmes contre les violences basées sur le genre et la lutte contre la traite des personnes.
Ainsi, en 2019, j’ai parrainé au mois de mai, la campagne de lutte contre l’enrôlement des enfants dans les groupes armés.
J’ai le plaisir de vous informer que le Code de protection de l’enfant et le plan annuel de lutte contre la traite des personnes viennent d’être adoptés.
Les différents documents de stratégies pour la mise en œuvre de la loi sur la parité, la protection des femmes contre les violences, l’autonomisation socio-économique des femmes, le développement de leur leadership et leur participation aux instances de prise de décision et à la gestion des affaires publiques, ont été réalisés.
L’adoption d’un Code électoral sensible au genre, la mise en place du réseau des femmes pour la transformation de l’Afrique et la mise en place du Réseau d’alerte pour la protection des jeunes filles au sein des établissements scolaires à Bangui et dans l’arrière-pays, figurent au rang des actions entreprises.
Aussi, le renforcement du cadre d’intervention de l’Unité Mixte d’Intervention et de Répression Rapide des Violences faites aux femmes et aux filles (UMIRR) ainsi que la construction de la Maison de l’espoir pour l’accueil temporaire des victimes de violences basées sur le genre et la traite des personnes contribuent à la protection de la femme et de l’enfant.
Dans les semaines à venir, sera adoptée la loi portant prévention, répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en milieu scolaire, universitaire et du travail.
Le Gouvernement procédera ensuite au lancement des projets de lutte contre les violences basées sur le genre et l’autonomisation socio-économique des femmes et groupes vulnérables (veuves, personnes du 3ème âge et vivant avec handicap) à Sibut, et d’autres villes de la RCA.
Il sera également procédé au lancement du projet pilote de résilience et d’adaptation des femmes rurales de Bérengo et de Bambari aux changements climatiques et pour la paix, sur financement respectifs de l’Union Européenne, de la France et de l’ONU-femme.
Mes Chers Compatriotes,

L’assainissement des finances publiques et la relance des secteurs productifs constituent l’une de mes priorités, car nécessaires à la mobilisation des ressources financières pour la reconstruction de notre pays.
L’une des principales priorités concerne la mise en œuvre rigoureuse du RCPCA et l’amélioration des chiffres clés de l’économie centrafricaine.
Ainsi, le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix est entré dans la 3ème année de sa mise en œuvre. Comme vous le savez, le coût estimé des besoins, lors de la conférence internationale de Bruxelles de 2016, s’élevaient à 3 milliards 500 millions de dollars américains sur cinq ans.
Le financement approuvé est de l’ordre de 2 milliards 655 millions de dollars américains, soit un taux de mobilisation de ressources de 76%.
Cette bonne performance en termes de mobilisation des ressources est toutefois dépendante des ressources extérieures à 90%.
Pour l’année 2019, le Gouvernement a favorisé l’augmentation des recettes dans les secteurs productifs et commerciaux pour améliorer la proportion des investissements internes et diminuer progressivement cette dépendance extérieure.
Ainsi, le taux de décaissement enregistré au 31 décembre 2019 au niveau du Système de Gestion de l’Information sur les Investissements (SG2i) a atteint plus de 74,78 %. Cela témoigne d’un très bon niveau de disponibilité des ressources financières.
C’est pourquoi, j’ai instruit le Gouvernement de continuer à améliorer l’utilisation et l’absorption de ces ressources axées sur les résultats du RCPCA.

Par ailleurs, la mise en œuvre des engagements du Cadre d’Engagement Mutuel, considéré comme le cadre de référence politique pour la stabilisation et la paix en RCA, a globalement enregistré en fin 2019 des avancées significatives, notamment dans le domaine de la sécurité, la gouvernance et la réconciliation nationale.
A la faveur de l’Accord de Paix du 6 février 2019, des réalisations ont porté sur la recherche de la paix, la résilience des communautés et les réformes socio-économiques avec la création des conditions d'un désarmement complet des groupes armés, le renforcement de l'autorité de l'Etat et la préservation de l'unité et l'intégrité du pays.
Au vu des acquis qui sont importants et méritent d’être résolument renforcés en 2020 et au-delà, nous devons accélérer la mise en œuvre du RCPCA en renforçant sa capacité de planification, de programmation et d’exécution de la stratégie appropriée.
En ce qui concerne l’assainissement des finances publiques, mon objectif demeure l’amélioration de la stabilité du cadre macroéconomique, l’accroissement de la mobilisation des recettes domestiques et la transparence budgétaire.
C’st ainsi que sur la base du plan de développement élaboré en 2016, j’ai fait signer le 20 juillet 2016, un accord triennal 2016-2019 avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit, véritable gage du réengagement de tous les partenaires techniques et financiers au chevet de l’économie nationale.
L’exécution de ce programme que j’ai fortement recommandé a permis d’obtenir des résultats très encourageants.
Ainsi, sur le plan de la coopération économique et budgétaire, le Gouvernement a organisé successivement, avec satisfaction et sans dérapage, les six (6) revues prévues dans le cadre du programme. La sixième revue qui s’est déroulée en 2019 a donné lieu au dernier décaissement convenu avec le partenaire.
Avec mon implication personnelle dans les négociations d’un nouveau programme de 2ème génération à Washington, le FMI a approuvé, le 20 décembre 2019, notre programme de développement économique et financier soutenu une fois de plus par une Facilitée Elargie de Crédit durant la période de 2020-2022.
Ce nouveau programme qui classe la RCA parmi les bons élèves du FMI, visera, entre autres, le volet gouvernance dans la gestion des finances publiques avec l’implication de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance qui veillera à la mise en œuvre des actions qui seront identifiées dans ce cadre.
Il y a lieu de noter qu’un accent particulier a été mis sur la politique de la parafiscalité avec la promulgation de la loi régissant les entreprises et établissements publics.
Dans ce sens, le Gouvernement a décidé de la suppression, à travers la loi des finances rectificative de 2019 et la loi des finances 2020, des entreprises et établissements publics qui ne sont pas économiquement justifiés.
Vous vous rappellerez qu’il y a quelques mois, j’ai lancé le projet de digitalisation qui consiste en la dématérialisation des paiements des impôts et taxes dans l’optique d’accroître leur mobilisation, et au paiement mobile de salaires dont la phase expérimentale démarrera en janvier prochain.
Afin de renforcer la capacité opérationnelle du cadre d’exécution de ce projet, j’ai recommandé et procédé à la pose de la première pierre de l’hôtel des Impôts dans lequel toutes les opérations à caractère fiscal seront centralisées.
Dans le cadre de la dynamique sous-régionale, le Gouvernement a bouclé la transposition des directives de la gestion harmonisée des finances publiques de la CEMAC dans le corpus juridique national.
Désormais, l’exécution budgétaire en mode programme permet une mise en œuvre budgétaire et comptable axée sur la performance des administrations centrafricaines, avec l’accord du PNUD, Pôle Dakar, du FMI et de la CEMAC, pour l’accompagner dans cette tâche.
En lien avec les objectifs de développement fixés par le Gouvernement, la loi sur le partenariat public-privé a été promulguée.
Sur le plan de l’exécution budgétaire, le Gouvernement a bénéficié des appuis budgétaires consentis par la Banque Mondiale, l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement.
Sur le plan interne, la prudence qui a caractérisé la gestion des finances publiques a permis d’accroître les recettes intérieures à hauteur de 117 milliards 700 millions de FCFA contre 93 milliards 500 millions de FCFA deux ans plus tôt, soit 8,7% du PIB en 2019 contre 7,8% en 2017.
Cet accroissement s’est fait en dépit des perturbations que les forces nuisibles font peser sur les administrations fiscales et douanières.
Pour maintenir le cap de la mobilisation des ressources domestiques, la transformation du poste de Mongoumba en bureau de recettes douanières est faite et les services déployés.
L’informatisation de ce bureau ainsi que celle de Gamboula et la construction d’un port sec à Douala et à Kribi au Cameroun, au PK 26, route de Boali, permettront d’accroître sensiblement la mobilisation des recettes douanières.
Au cours de l’année 2019, nous avons poursuivi le paiement régulier des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, des pensions et des bourses d’études, parallèlement avec l’apurement des arriérés intérieurs, y compris les arriérés dus aux bénéficiaires de DVA et au personnel d’Air Afrique.
Je mentionne que pour les dépenses en capital, il y a eu un décaissement total de 96 milliards 700 millions de FCA correspondant à une augmentation d’environ 80% par rapport à l’année précédente.
Ainsi, l’utilisation des moyens modernes nous permettra de sécuriser davantage les recettes publiques.
Le Gouvernement a entamé l’opérationnalisation de la gestion informatisée des pensions aussitôt après la promulgation de la loi portant mensualisation du paiement des pensions.
Tout cela est le fruit d’une gouvernance économique et financière saine, marquée par une stabilité des indicateurs macroéconomiques, une amélioration constante de l’environnement des affaires et un bon niveau de mise en œuvre du RCPCA.
En perspective, sont pris en compte, la modernisation des institutions, le développement du capital humain et du bien-être social, la transformation structurelle de l’économie, le développement des infrastructures harmonieusement réparties sur le territoire, la préservation de l’environnement, l’intégration régionale et la coopération internationale.
J’ai le plaisir de vous informer que notre économie a retrouvé le chemin de la croissance. Le taux du PIB qui était de – 36% en 2016 est passé à 5% en 2019 avec une pression fiscale de 10%.
Nous devons poursuivre les efforts d’assainissement des finances publiques et de rigueur dans la gestion budgétaire, notamment en luttant contre la corruption et la gabegie.

Mes Chers Compatriotes ;

Comme je l’ai rappelé, l’une de mes priorités était la relance des secteurs productifs, notamment l’agriculture, l’élevage, l’énergie, les mines, les eaux et forêts, les infrastructures, le commerce, les télécommunications, la communication et les médias.
En abordant le domaine de l’Agriculture et de l’Elevage, je voudrais mentionner que plusieurs projets ont été exécutés ou sont en cours d’exécution, au nombres desquels la relance de la production agropastorale dans les savanes (PREPAS) qui couvre les Sous-préfectures de Bouar, Baoro, Bossemptélé et Yaloké pour un coût total de 29 Millions de dollars américain soit environ 15 milliards de FCFA sur une période de six (6) ans, financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA).

Pour encourager la relance de la culture du coton, nous avons, en février dernier, payé tous les arriérés dus aux producteurs du coton pour un montant d’un (1) milliard 931 millions de FCFA.
Il me plait également d’évoquer dans le sillage de l’agro-business, le développement de la filière maïs avec en 2019, plus de 1400 agriculteurs mobilisés par la société SH HUSACA à travers 80 groupements et coopératives agricoles dans l’Ombella M’Poko.
L’appui technique de l’ACDA à ces groupements a permis la culture de 400 hectares de maïs dans cette zone avec 960 tonnes collectées pour un chiffre d’affaires de 80 Millions de FCFA.

S’agissant de l’Elevage, plusieurs efforts ont été déployés en collaboration avec les partenaires pour offrir à nos Compatriotes éleveurs des conditions favorables à l’exercice de leurs activités.
Nous avons en effet mis l’accent sur les infrastructures modernes pour une meilleure production, notamment par la construction du marché terminal moderne à bétail de Bangui au village Bouboui, PK 45, route de Boali sur financement de la BAD ; la construction et l’équipement du nouveau laboratoire central vétérinaire (LACEVET) à Bangui sur financement de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique.
Avec l’appui du CICR, 220.136 bovins ont été vaccinés contre le PPCB et 31 caprins vaccinés contre le PPR.

Soucieux de la santé de la population, le Gouvernement a mis à la disposition des secteurs de Sibut, Dékoa et Kaga-Bandoro, 6.000 doses de vaccins antirabiques pour le contrôle de la rage et 46.263 animaux de toutes espèces ont été vaccinés.
En ce qui concerne les mines, le Gouvernement a organisé, en février dernier, le premier Salon International des Mines, des carrières et du pétrole (SEMICA).
Ce forum qui a réuni plus de plus de 1000 participants venant de différents horizons, vise à donner un nouvel élan à notre secteur minier en relevant les potentialités géologiques de notre pays et les opportunités qu’offre le cadre juridique pour l’attraction d’investissements directs étrangers.
Dans le domaine du pétrole, le Gouvernement a poursuivi l’exécution des obligations sociétales des sociétés PTIAS et PTIAL au profit des populations riveraines.
Ainsi, pour la Vakaga, 23 forages équipés de pompes à motricité humaine ; 1 collège d’Enseignement Général ; 1 Centre de Santé et une école primaire, pour un montant total de 464.000.000 de FCFA ont été réalisés, en dépit des conditions sécuritaires difficiles.

Pour la Bamingui-Bangoran, 8 forages équipés de pompes à motricité humaine et 2 écoles primaires ont été construits, pour un montant total de 122.000.000 de FCFA.
Grâce au financement des partenaires du secteur, un nouvel immeuble moderne de trois étages devant abriter les services du Ministère des Mines et de la Géologie a été construit.
S’agissant de l’Énergie, nous nous sommes employés à construire de nouvelles unités et à réhabiliter les anciennes.
Compte tenu de l’importance de ce secteur, je voudrais noter avec vous les efforts consentis par le Gouvernement portant sur:
• la remise en service de 8 centres secondaires dans les villes de Mbaïki, Bambari, Carnot, Paoua, Bouar, Bozoum, Moungoumba et Berberati par l’ENERCA ;
• le dédoublement de la capacité installée de l’usine de Boali II dans le cadre du projet d’interconnexion des Réseaux Electriques entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, financé par la BAD à hauteur de 23 milliards 500 millions de FCFA permettra d’obtenir 10 mégawats au quatrième trimestre de cette année ;
• la construction d’un champ solaire de 15 mégawatts à Sakai sur financement de la République Populaire de Chine dont le démarrage des travaux est prévu pour le mois d’avril de cette année;
• le renforcement de la centrale thermique de Bangui de 10 mégawatts supplémentaires et l’éclairage public par des lampadaires solaires de 35 avenues de Bangui, sur financement du Fonds Saoudien à hauteur de 7 Milliards 500 millions de FCFA dont les travaux ont été lancés le 2 mars dernier ;
• la construction d’un champ solaire de 25 Mégawatts à Danzi, au PK 20 route de Boali sur financement de la Banque Mondiale à hauteur de 32 milliards 500 millions de FCFA dont le processus de recrutement du maître d’œuvre est déjà enclenché.
Je voudrais dire ici que mon ambition est d’apporter une solution durable au déficit de l’offre d’électricité qui sape depuis plusieurs années les efforts du Gouvernement pour le développement de notre pays.
S’agissant du sous-secteur hydrocarbures, des efforts ont été déployés par le Gouvernement pour accroître notre capacité de stockage et de distribution. On pourrait noter, entre autres :
• la construction du 15ème Bac de stockage d’une capacité de 5.500m3;
• la construction de nouvelles Stations par la société TRADEX CENTRAFRIQUE ;
• la remise en service de plusieurs autres stations-services dans les villes de Mbaïki, Berberati, Bossembelé, Sibut, Bossangoa et Damara.
En abordant la problématique de l’environnement, et notamment la lutte contre les changements climatiques, un accent particulier a été mis sur l’élaboration du programme-pays pour l’accès aux financements du fonds verts climat.
En ce qui concerne les acquis dans le domaine des eaux et forêts, le Gouvernement a poursuivi la gestion de ce secteur dans le strict respect de nos engagements internationaux en faveur du climat et de la biodiversité.
C’est ainsi qu’un document national de politique forestière pour la période 2019-2035 et un projet de Loi d’organisation forestière pour la bonne gouvernance du secteur ont été élaborés.
Aussi, la signature de la convention de partenariat entre le Gouvernement et la Société Générale de Surveillance dans le cadre de la production mensuelle des données des cours de bois sur le marché international servant de base aux travaux de révision des valeurs mercuriales et FOT permettra d’augmenter les recettes publiques.
Dans le domaine des transports, je voudrais vous dire qu’en dépit des difficultés conjoncturelles, des réalisations pertinentes ont ponctué nos actions pendant l’année écoulée.
Sans être exhaustif, nous pouvons noter qu’en vue d’assurer le contrôle des différentes activités dans le transport routier, le Gouvernement a procédé à l’opérationnalisation de l’édition des titres sécurisés et plaques d’immatriculation.
Dans ce même registre, un guichet offrant des facilités fiscales et douanières a été ouvert au profit des Mototaxis aux fins de ramener dans le secteur formel cette activité en pleine expansion sur toute l‘étendue du territoire.
Il convient également de noter que dans un volet bilatéral, notre pays a signé une convention de transport de surface avec la République du Congo.
Dans le domaine aérien, nous avons lancé plusieurs travaux au niveau de l’Aéroport Bangui M’Poko afin de répondre aux exigences internationales en matière de la navigation aérienne. Nous pourrions noter :
• les travaux de construction de la nouvelle Tour de Contrôle et du Bloc technique de Bangui, sur financement de l’ASECNA ;
• les travaux de renforcement de la piste d’atterrissage grâce à l’appui financier de l’AFD et de la BDEAC ;
• les travaux de réhabilitation des équipements électriques et du balisage lumineux totalement vandalisé lors de l’occupation du site de l’aéroport par des déplacés en 2013.
A termes, ces travaux permettront la reprise de vol de nuit au niveau de notre aéroport.
Il importe de noter que le Gouvernement a pu bénéficier de l’appui financier de la BAD dans le cadre de l’étude de faisabilité de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents Oubangui et Sangha, du Corridor n°13 et de la route Ouesso-Bangui-Ndjamena sous l’égide de la CEEAC.
Comme chacun peut l’observer, l’Etat a déployé beaucoup d’efforts pour l’améliorer ce secteur stratégique.
Dans le domaine des infrastructures routières, nous avons entamé un vaste programme de construction et de réhabilitation de voiries à Bangui et sur l’ensemble du territoire.
Sur le budget national, le Gouvernement a financé les travaux de voiries urbaines bitumées à Bangui dont le coût total est de 2 milliards 400 millions de FCFA ; des travaux de routes en terre rebâtie pour un coût total de 530 millions de FCFA et de pistes rurales pour 2 milliards 826 millions de FCFA dont les travaux sont réalisés à 75% ainsi que des ponts consolidés pour 100 millions de FCFA.
Il convient de mentionner les travaux de bitumage de la route Ngaragba-Camp Kasaï et la réhabilitation de la route Kassaï – Boy Rabe.
Le Gouvernement a obtenu un financement extérieur d’un montant de 81 milliards 681 millions de FCFA pour réaliser des travaux de réhabilitation de routes en dehors de Bangui, y compris le pont de Bamingui, l’axe Baoro-Bouar et les travaux de connectivité.
Dans le domaine des communications électroniques et de la poste, nous avons lancé, le 4 octobre 2019 à Berberati, le grand projet de la dorsale à fibre optique Afrique Centrale grâce au co-financement de la BAD et de l’Union Européenne.
Les grands travaux d’infrastructures concernent 1.100Km de tranchées Bangui-Berberati et permettront l’emploi de plus de 5000 jeunes dans les villes traversées.
L’objectif est de remédier au désenclavement numérique des zones rurales et de contribuer de ce fait à améliorer les recettes fiscales tout en réduisant le coût des transactions économiques et sociales.
Par ailleurs, les réformes du secteur ont eu pour objectif de renforcer l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) en lui donnant non seulement la possibilité de procéder à l’extension des réseaux de communication pour assurer la desserte de l’ensemble du territoire, mais aussi de la doter des outils de contrôle des flux de communications afin de garantir une bonne tarification qui réduirait les énormes pertes financières au détriment de l’Etat.
En matière de communication et des médias, j’ai proposé, en raison de la carence constatée dans la presse, l’adoption d’une loi qui fait non seulement la promotion de la liberté de la presse, mais également lutte contre les calomnies, les rumeurs, la vulgarisation des messages et discours de haine, puis renforce les capacités en matière de communication de crise et de couverture médiatique responsable. Ce texte a été déjà adopté en Conseil des Ministres.
Je note également avec satisfaction la rénovation de la Radio et de la Télévision Centrafricaines dont les studios et équipements sont désormais rendus modernes.
Je voudrais ici saluer l’extension progressive de la Radio et de la Télévision à l’intérieur du pays.
Je constate néanmoins que la presse a besoin de plus de moyens pour sa professionnalisation. C’est pourquoi, j’ai instruit le Gouvernement de payer la subvention due aux organes de presse.

A suivre.....

 

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 02:47
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA
LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE BARTHELEMY BOGANDA

 

 

LA RCA CÉLÈBRE LE 61è ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DU PRÉSIDENT BARTHELEMY BOGANDA DANS LE STRICT RESPECT DES MESURES DE LUTTE CONTRE LA PANDEMIE A CORONAVIRUS


Les centrafricains célèbrent aujourd'hui dimanche 29 mars 2020, le 61è anniversaire du décès du Président Barthélemy BOGANDA.
 

La commémoration de la disparition de cet illustre personnage
s'est déroulée ce matin au monument Barthélémy Boganda, dans le Premier arrondissement de Bangui et au village Bobangui, dans la Lobaye en présence du Président de la République, Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA.

 

Engagées dans la lutte contre la pandémie à coronavirus qui fait des ravages dans le monde, les autorités centrafricaines ont renoncé aux traditionnelles activités marquant la commémoration de l'anniversaire du décès de Barthélémy BOGANDA, père fondateur de la République centrafricaine.


Accompagné de El Hadj Moussa Laurent GON BABA, président de l'Assemblée nationale et de Firmin NGREBADA, premier ministre Chef du Gouvernement, le Président Faustin Archange TOUADERA a déposé une gerbe de fleurs au monument Boganda de Bangui avant de se rendre en cortège unique à Bobangui ( 90 Km) au sud de Bangui.


A Bobangui dans la Lobaye, le Chef de l'Etat a passé les troupes en revue avant de raviver la flamme de Barthélémy Boganda et de déposer à nouveau une gerbe de fleurs devant sa tombe.


Respect des mesures de lutte contre le coronavirus oblige, le traditionnel défilé a été annulé cette année.


Habitué aux bains de foule, le Président TOUADERA n'a pas non plus goûté à cette occasion de communion et de fraternité entre lui et son peuple.
Patriote engagé, le père fondateur de la RCA est décédé le 29 mars dans un accident d'avion alors qu'il venait de planter le drapeau symbolisant la nouvelle République à Berbérati.


Source : Palais Renaissance

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 02:29
Lac Tchad - Boko Haram : Déby lance l'opération "colère de Bomo"
Lac Tchad - Boko Haram : Déby lance l'opération "colère de Bomo"

 

Lu pour vous

 

Lac Tchad - Boko Haram : Déby lance l'opération "colère de Bomo"

 

Alwihda Info | Par Info Alwihda - 29 Mars 2020

 

Le chef de l'Etat Idriss Déby annonce le lancement à compter de ce dimanche matin de l'opération "Colère de Bomo" contre Boko Haram.

"Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix", a déclaré Idriss Déby.

Selon lui, "c'est tout le sens du combat que mènent nos vaillants soldats contre les illuminés de Boko Haram".

"Le moral est très haut, les préparations sont très avancées"

"Tout est prêt, fin prêt pour lancer l'opération. D'ici deux heures, le premier engagement va avoir lieu. L'aviation va venir soutenir le secteur n°2. Les autres s'engageront au fur à mesure. Les cinq secteurs sont là. Nous allons en finir avec Boko Haram dans cette zone-là. Le moral est très haut, les préparations sont très avancées. Il ne reste plus qu'à se lancer contre Boko Haram, l'attraper et le détruire",
a souligné le chef de l'Etat.

Le président Déby, également chef suprême des armées, apparaît désormais en tenue militaire, arborant son grade de général d’armées. Il a décidé de coordonner personnellement les opérations militaires qui vont suivre.

Un déplacement dans les postes avancés

Au cours de la journée de dimanche, Déby a effectué une visite de supervision des postes avancés des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac-Tchad. 
 
En treillis militaire, il a tenu une réunion de guerre à Kaïga-Kindjiria, zone située à 5 km de la position ennemie, sous une case en paille.

Après la zone de Kaïga-Kindjiria, le président de la République, s'est rendu à Nguiguini où les mêmes instructions et plan de guerre ont été fournis aux chefs militaires tchadiens.

Le lancement de cette opération intervient après l'attaque lundi par des insurgés de Boko Haram, de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac. L'attaque a fait 98 morts et 47 blessés au sein de l'armée tchadienne.

 

Etat d'urgence et zone de guerre 


En prévision des offensives à venir, le chef de l'Etat Idriss Déby a placé deux départements de la province du Lac (Foulli et Kaya) sous état d'urgence et en zone de guerre. 


"Nous partons à la guerre contre Boko Haram. Il y aura des morts, il y aura des blessés. Mais c'est à ce prix que nous pourrons nous protéger et préserver notre stabilité", a déclaré vendredi le chef de l'Etat Idriss Déby depuis son nouveau centre d'opérations militaires dans la province du Lac.  

"Nous avons foi en l'avenir et nous devions tout faire pour débarrasser cette secte Boko Haram de notre pays", a ajouté le chef de l'Etat, exprimant le souhait "de tout coeur" que le peuple tchadien "soutienne cette action".  

Il a expliqué que toutes les populations situées à la frontière vers le Niger et le Nigeria seront déplacées vers l'intérieur du territoire tchadien, dans un lieu qui sera déterminé par le Gouvernement. 

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 00:59
Chloroquine, le formidable retard à l’allumage
Chloroquine, le formidable retard à l’allumage

Lu pour vous

 

 https://mondafrique.com/ Nicolas Beau  28 mars 2020

 

Un arrêté du 13 janvier 2020 devait classer sur les listes des substances vénéneuses une substance proche du chloroquine, alors qu’ à cette date il fallait au minimum prendre au sérieux ce possible remède contre le coronavirus. Une incompréhensible erreur d’appréciation alors qu’à Marseille un nouveau protocole clinique semble montrer son efficacité sur 80 malades? Le débat est ouvert

Trop longtemps, Pasteur qui découvrait le vaccin contre la rage fut mis au ban de la communauté scientifique, avant d’être reconnu à sa juste place. En aurait-il été de même pour le professeur Didier Raoult, reconnu par les sommités de la médecine mondiale et qui prône l’utilisation de la chloroquine dans la lutte contre le coronavirus. Ce grand spécialiste aurait-il, comme Pasteur, été victime de la bien-pensante médicale?

 https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/31881-Qui-vraiment-Didier-Raoult-l-homme-veut-combattre-Covid-19-chloroquine

Une piste prometteuse ignorée?

La question se pose alors qu’on découvre que cette molécule, largement utilisée sous la forme de la nivaquine dans la lutte contre le paludisme par des dizaines de milliers de voyageurs en Afrique, a fait l’objet, au début de janvier 2020, d’un classement comme substance vénéneuse., du moins sous la forme d’hydroxychloroquine. Sa cousine, la chloroquine, figure sur cette liste « sous forme injectable et orale » depuis un arrêté de 1999.

Cet arrêté, dont le principe est décidé en novembre 2019, fut pris à l’époque sous pression de l’ancien directeur de l’Inserm jusqu’en janvier 2019, Yves Levy, le mari d’Agnès Buzyn, alors ministre des solidarités et de la Santé du gouvernement d’Edouard Philippe. Lequel Yves Levy menait en coulisses un combat personnel contre Didier Raoult.

La chloroquine avait été jugée possiblement efficace par des médecins chinois dont les études partielles commençaient à parvenir en France en janvier 2020 au moment où l’arrêté fut publié au JO. .

Des résultats troublants

Autre circonstance troublante, ce médicament a été administré à Marseille, ces derniers jours, à de nombreux malades atteints par le coronavirus, dont plusieurs personnalités politiques comme Christian Estrosi, maire de Nice. Des résultats cliniques pour l’instant limités ont semblé montré que le remède pourrait être efficace, sous réserve d’autres essais thérapeutiques qui viennent d’être engagés au niveau européen.

Pourquoi si tard? Et pourquoi avec de telles réserves relayées par l’establishment médial lié au ministère de la Santé ou à l’Inserm?http://www.geopolintel.fr/article2196.html

Si la molécule contestée se révélait effectivement efficace contre le coronavirus, Agnès Buzyn et son mari devraient répondre des retards qui ont été constatés dans l’exploration médicale d’une piste prometteuse.

 

VOICI L’ARRETE PRIS PAR LE MINISTRE DES SOLIDARITES, AGNES BUZYN, LE 13 JANVIER 2020


La ministre des solidarités et de la santé,
Vu le code de la santé publique, notamment les articles L. 5132-1, L. 5132-6, L. 5132-7 et R. 5132-1 ;
Vu l’arrêté du 22 février 1990 modifié portant inscription sur les listes I et II des substances vénéneuses définies à l’article L. 5132-6 du code de la santé publique ;
Vu l’avis du directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail en date du 12 novembre 2019 ;
Sur proposition du directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé en date du 13 décembre 2019,
Arrête :Article 1


Est classée sur la liste II des substances vénéneuses l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes.Article 2


Le directeur général de la santé et le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait le 13 janvier 2020.


Pour la ministre et par délégation :

Le directeur général de la santé,

J. Salomon

 

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 00:50
Centrafrique, un dramatique conflit interethnique
Centrafrique, un dramatique conflit interethnique

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ Aza Boukhris 28 mars 2020

 

La situation dans l’extrême-est de la République centrafricaine, particulièrement dramatique, échappe largement aux radars médiatiques internationaux, tant ce conflit interethnique est difficile à décrypter. 

Voici la chronique d’Aza Boukhris sur la réalité des combats dans l’extrême-est de la Centrafrique

 

Les communiqués officiels de l’ONU, de sa Représentation à Bangui et du gouvernement centrafricain font état de combats violents entre factions du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). En revanche, les nombreux témoignages de journalistes et de notables relatent des combats entre le FPRC et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) et de ses alliés, qui sont le Parti pour le rassemblement de la nation centrafricaine (PRNC) et le Rassemblement patriotique  pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC).

On peut s’étonner de la mansuétude des autorités nationales et internationales envers le MLJC et ses alliés.

Le FPRC devenu indésirable 

Alors que le FPRC du leader historique Nourredine Adam et du chef militaire Abdoulaye Hissène ont joué un rôle important dans les pourparlers de Khartoum, on peut se demander aujourd’hui, si ce mouvement n’est pas devenu un obstacle à l’application de l’Accord de paix et de réconciliation du 6 février 2019 (APR-RCA).

Manifestement à Birao, Ndélé, Bria, la Minusca multiplie les actions contre le FPRC et semble ménager étrangement les combattants du MLCJ, du PRNC et du RPRC.

En ce qui concerne la présidence et le gouvernement de Bangui, on n’a aucune peine à concevoir que le président Touadera veut sa revanche contre les deux chefs de guerre du FPRC qui ont été le fer de lance de l’ex-Seleka. Nourredine Adam et Abdoulaye Hissène sont aussi sous sanctions pour leur passé qui aurait dû les amener à la Cour pénale internationale de La Haye.

Les combats fratricides dans la Vakaga opposent clairement, d’une part, le FPRC, héritier de la CPJP de feu Charles Massi, composée très majoritairement de Rounga avec leur fief de Ndélé et, d’autre part, la coalition menée par le MLCJ, composée en grande majorité par des Kara et Goula, originaires de la région de Birao.

La montée en puissance du MLCJ

Le MLCJ, créé par le fantasque Abakar Sabone, était une des branches de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) qui constitua le catalyseur de l’ex-Seleka, sous la férule de Michel Djotodia Am-Nondroko. Le MLCJ reprit vite son autonomie et, vu sa faible implantation, ne joua pas un grand rôle dans la crise de 2012-2013, contrairement au FPRC.

La Centrafrique est le pays des situations invraisemblables. Ainsi, par exemple,  l’actuel responsable politique du MLCJ, Gilbert Toumou Deya, proche des Kara, est aussi le ministre-conseiller chargé des relations avec les groupes armés. On devine ses relations avec le FPRC et ses rapports orientés au gouvernement et à la Minusca. Signataire de l’Accord de paix et de réconciliation du 6 février 2019, le chef du MLCJ est en guerre à Birao, ministre à Bangui et interface avec les garants de l’Accord pour rétablir la paix et la réconciliation nationale….

La rapide montée en puissance du MLCJ est venue peu après l’Accord du 6 février 2019. Manifestement renforcé par des mercenaires soudanais et tchadiens, vétérans des crises centrafricaines et du Darfour, et par des moyens militaires venant des deux Soudan, le MLCJ n’a rien eu à craindre du président Touadera et de son gouvernement. De même, les mercenaires russes, bien implantés dans la région, ont semblé bienveillants à leur égard. Quant à la Minusca, éloignée de plus de 1000 km de ses quartiers banguissois, elle essaie de protéger les civils et porte surtout son attention sur le FPRC.

Les Goula mieux représentés à Bangui

L’ancien putschiste Michel Djotodia Am-Nondroko, Goula de Gordil, s’est récemment rapproché du Président Touadera, alors que François Bozizé maintient une opposition frontale. L’ancien consul de Centrafrique à Nyala (Soudan), ayant vécu 14 ans en Russie, est russophone. On peut imaginer qu’il est plutôt apprécié des conseillers russes du Palais de la Renaissance.

Dans le conflit actuel, Michel Djotodia Am-Nondroko ne doit pas être indifférent au combat du MLCJ et de ses alliés. Son influence peut aussi être relayée par son neveu, Herbert Gontran Djono-Ahaba, ministre de l’énergie et ressources hydrauliques, fondateur du RPRC, dirigé par le « général » goula Zakaria Damane, ainsi que par son frère cadet Arnaud Djoubaye Abazene, ministre des transports. Le PRNC est dirigé par Nour Gregaza avec Issa Issaka Aubin, ancien responsable de la sécurité de Michel Djotodia Am-Nondroko.

Le FPRC obtient certes trois ministères – Eaux et forêts, Travaux publics, PME- mais de moindre importance et totalement marginalisés.

La résurgence des conflits ancestraux

Comme dans de nombreux Etats africains, l’effondrement de l’Etat-Nation, en difficile construction depuis les indépendances, a fait ressurgir des conflits immémoriaux. On le constate notamment aujourd’hui au Mali, au Cameroun, en Guinée, en RDC, au Burkina Faso et bien évidemment en Centrafrique.

Le nord-est de la République centrafricaine, aux confins du Darfour, du Bahr-el-Ghazal et du Tchad, a toujours été une zone troublée par des affrontements entre les Rouga, les Goula, les Kara, les Arabes tchadiens, les Sara, les Haoussas, les Djandjawids….les alliances entre ces groupes armés opportunistes se font et se défont au gré des événements et des perspectives de pillages. Aujourd’hui, les Goula avec les Kara combattent les Rounga et Sara.

Demain, ils pourraient de nouveau se coaliser, comme en 2012 avec la Seleka… 

 

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 00:17
Adios Manu !
Adios Manu !
Adios Manu !
Adios Manu !
Adios Manu !

 

Lu pour vous

 

 https://mondafrique.com/    24 mars 2020 La rédaction de Mondafrique

 

Emmanuel N’Djoké Dibango, dit Manu Dibango figure emblématique de l’afro-jazz est décédé ce mardi 23 mars 2020 des suites du Covid-19 à l’âge de 86 ans dans un hôpital de la région parisienne. L’artiste franco-camerounais est le premier artiste de renommée mondiale à être victime du Coronavirus.

L’auteur du mythique « Soul Makossa » (1972) qui a fait danser la planète entière de Douala à Harlem, incarnait l’universalisme musical. Lui qui incarnait la mondialisation heureuse, aura eu une mort symbolique. Alors qu’il était en pleine tournée marquant ses 60 ans de carrière, Manu Dibango a contracté le virus mortel.

Un mois après Hervé Bourges, cet ami de l’Algérie et de l’Afrique, le saxophoniste Manu Dibango, dit Papy Grouve, atteint de l’épidémie de coronavirus, s’en est allé en ce 24 mars 2020. 

 

Manu Dibango, était une star planétaire, une des rares venues du continent noir. Né à Douala, au Cameroun le 12 décembre 1933, ce fils unique élevé dans une famille protestante arrive par bateau en France en 1949 alors qu’il a peine 15 ans, envoyé par son père pour faire des études. Dans ses bagages, il y a trois kilos de café qui paieront son premier mois de pension à sa famille d’accueil installée à Saint-Calais (Sarthe)-il le racontera  plus tard dans sa première autobiographie, écrite en collaboration avec Danielle Rouard, Trois kilos de café (Lieu Commun, 1989). 

Les années Lycée à Chartres seront les temps de l’amour, de l’amitié et des passions musicales placées sous le signe du jazz américain qui fait swinguait la France de l’immédiat après-guerre.  Sur des airs de Duke Ellington et de Louis Amnstrong Manu Dibango va s’initier au piano puis au saxophone qui deviendra son instrument fétiche. A la fin de ses études, il s’installe à Bruxelles où la diaspora africaine danse aux rythmes de la rumba congolaise et autres musiques swinguantes des indépendances africaines. C’est d’ailleurs à partir de Bruxelles, où il va rencontrer Coco la femme de sa vie, ainsi que l’immense musicien-compositeur Joseph Kabasélé Tshamala, dit Grand Kalle (1930-1982), que Manu Dibango va trouver son style: un jazz joyeux qui assume ses racines africaines.

Kinshasa, le premier night-club

 Les premiers disques de Manu Dibango enregistrés au début des années 60 font danser tous les zazous et les yéyés de l’Afrique. Manu Dibango est reçu en roi à Kinshasa où il ouvre le premier night-club pas seulement pour y jouer sa musique mais aussi pour faire danser les jeunes sur des faits twist et rock’n’roll. En 1967, Manu Dibango revient en France accompagné Dick Rivers ou Nino Ferrer, mais aussi pour écrire, composer et produire ses propres disques. 

En 1972, il reste 4 mois d’affilée en Algérie où il joue dans les clubs de la côte algéroise. C’est dans ce pays qu’il va enregistrer outre « Nights In Zéralda », en hommage à la station balnéaire algéroise où il résida, mais aussi le fameux « Soul Makossa »et son gimmick« Mama-koo Mama-sa Maku-Maku-sa »  qui sera utilisé sans vergogne et sans autorisation par Michael Jackson alors au top de sa carrière sur « Wanna be Starting Something ». Tout le monde se souvient que Manu Dibango avait dû intenter un procès au Dieu de la pop des années 80-90 pour plagiat. Un accord financier avait finalement été trouvé entre Michael Jackson et Manu Dibango. L’histoire de ce titre devenu légendaire est incroyable. Ce morceau n’était au départ que la face B d’un 45 tours dédié à l’équipe de foot du Cameroun à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations. Repris par des DJs new-yorkais, le morceau « Soul Makossa » connaîtra plusieurs versions, plusieurs remixes et autant de vies, et consacrera Manu Dibango comme premier disque d’or africain aux Etats-Unis. 

Direction: la Jamaïque

Manu Dibango qui a marqué le monde entier n’a jamais rompu avec son continent d’origine. En 1975, il accepte de diriger jusqu’en 1979 l’Orchestre de la Radio-Télévision ivoirienne. Ensuite avant tout le monde, il s’envole en Jamaïque où il mêlera son jazz africain au reggae  de Sly Dunbar. Le père des musiques modernes africaines, accepte d’enregistrer au début des années 90 l’album « Wakafrica avec Youssou N’Dour, Salif Keita, Papa Wemba, Angélique Kidjo, Peter Gabriel, Manu Katché…pour reprendre les plus grands tubes africains du 20 ème siècle. 

Pappy Groove. Comme s’il pouvait vivre plusieurs vies à la fois, Manu Dibango a aussi composé quelques musiques de films dont celle Kirikou et les bêtes sauvages en 2005. Celui qu’on appelait affectueusement Pappy Groove était en tournée depuis l’été 2019 pour fêter les 60 ans de sa riche carrière, en mêlant sur scène son orchestre à des formations classiques. De Douala à Harlem, de Paris à Pékin, d’Alger à Kingstone, personne n’oubliera l’oeuvre de Manu Dibango , comment il vécut et comment il nous a quitté au petit matin de ce funeste 23 mars 2020

Le saxophoniste franco-camerounais (86 ans), Manu Dibango, était plus qu’un musicien. Par sa modestie, sa générosité, son humanisme, son intelligence, Manu était un sage, un phare.

Une renommée mondiale

L’immortel auteur du Soul Makossa fut,  dès 1972, d’abord aux Etats-Unis d’Amérique puis en France et Belgique, l’un des premiers artistes africains de renommée mondiale.

Manu est le premier artiste mondial à être victime du Coronavirus. Condoléances émues à sa famille et au peuple camerounais qui perd le plus illustre de ses citoyens.

 

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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 02:51
COVID 19 : les chercheurs questionnent la pertinence des mesures pour l'Afrique

 

Coronavirus: les chercheurs questionnent la pertinence des mesures pour l'Afrique

 

22/03/2020 - 03:35 RFI

 

Alors que l’épidémie gagne du terrain sur le continent, avec la multiplication de cas endogènes, se pose de plus en plus la pertinence des mesures annoncées par les gouvernements, avec des mises en quarantaines plus ou moins respectées, la suspension des vols des pays réputés comme infectés, mais pas de fermeture des frontières. Et cela inquiète les acteurs de terrain comme les chercheurs. 

Le docteur Olivier Kana est médecin chez MSF, de retour dans son pays, la RDC après une mission à l’étranger, il s’inquiète du retard et de la faiblesse des mesures annoncées sur le continent. Avec son ONG Gardiens de vie, il a commencé la sensibilisation. Car en cas de propagation massive, les services de santé, eux, ne sauront pas faire face.

« En dehors des capacités techniques qui sont déjà limitées, on a pas d'oxygène pour soigner les malades. Parce que parmi les grandes complications qui arrivent concernant le coronavirus, ce sont les complications respiratoires. Et en dehors de cela, il y a des complications polyviscérales. On ne pourra pas être aujourd'hui à même de soigner ces gens-là. Les défis de santé en Afrique restent les mêmes pour tous les pays et c'est très difficile. »

Pour le docteur Kana, il est urgent de limiter tous les déplacements non nécessaires, notamment pour éviter la propagation du virus en province. Le professeur Francis Akindes est lui un sociologue ivoirien. Il s’inquiète d’autant plus que les mesures appliquées aujourd’hui en Europe ou en Asie pour limiter le nombre de morts ne pourront pas l’être en Afrique.

« Le système de santé est déficitaire, la capacité de réponse des pouvoirs publics est très incertaine, et il est encore plus difficile d'avoir la discipline des populations parce que la promiscuité, la pauvreté, la vie sociale rendent très compliquées les mesures de confinement. »

Pour le professeur Akindes, ce sont bien les couches des populations africaines les plus pauvres qui vont le plus pâtir de cette pandémie, elles qui doivent sortir tous les jours pour trouver de quoi se nourrir.

C'est notamment le cas en Afrique du Sud, où les mesures annoncées par le président Cyril Ramaphosa, vont sans doute être compliquées à mettre en place dans certaines zones du pays, pointe notre correspondant à JohannesburgClaire Bargelès

Règles d'hygiène impossibles

Dans les quartiers les plus défavorisés par exemple, il n’est pas rare qu’une famille de 5 ou 6 personnes vive entassée dans une même pièce. L’eau courante est rare, et les toilettes sont souvent communes aux habitants des alentours. Difficile dans ces conditions d’appliquer les règles d’hygiène répétées en boucle par les autorités ou les mesures de distanciation sociale. Les experts craignent donc que ces populations soient les plus à risque. 

Par ailleurs, pour protéger les plus vulnérables, plusieurs associations sud-africaines appellent le gouvernement à suspendre toute expulsion de logements. 

Enfin, une des mesures consiste à imposer la fermeture à partir de 18h des bars et des restaurants qui vendent de l’alcool. Si les zones touristiques sont facilement contrôlables, dans les townships du pays, de nombreux shebeens, ces petits bars locaux, peuvent pour l’instant facilement échapper à la vigilance des policiers. 

Difficile aussi d’éviter de sortir, alors que les plus hauts responsables ne donnent pas l’exemple, comme la ministre du Développement social, Lindiwe Zulu, filmée ce week-end dans la rue entrain d’expliquer qu’elle n’arrivait pas à rester chez elle. Elle s’est finalement excusée pour ces propos.  

 

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