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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 03:33
Centrafrique: renaissance de la filière coton

 

http://www.rfi.fr/ 17/03/2020 - 23:35 Charlotte Cosset

 

En juillet 2019, l’Assemblée nationale centrafricaine a voté une loi mettant en place l’Office national du coton pour relancer la filière qui s’est écroulée avec la crise militaro-politique qui a secoué le pays. La production a drastiquement chuté mais les autorités font des efforts pour restructurer le secteur et l’envie des cultivateurs sur le terrain est bien présente.

Depuis Bossangoa, sur la route qui mène à Nana Bakassa, de grandes panières remplies de coton blanc attendent d’être ramassés dans les villages. Elles bordent la route comme de petits nuages.

« Je suis le meilleur cultivateur de coton du village ! »

Charles Delawane, assis sur le marché de Nana Bakassa devant sa petite échoppe est très fier de parler de sa production de coton.
 

« Moi j’ai beaucoup profité de l’avantage du coton. J’ai quitté jeune l’école pour cultiver le coton. Et maintenant j’ai construit cinq maisons en tôles dans le village grâce à cet argent. Même le bâtiment où nous sommes assis actuellement est à moi. »

Célestin Youfegan est le secrétaire général de la mairie de Nana Bakassa. Il confirme la motivation dans la région à produire.
 

« Le coton nous donne un peu de la richesse. Ça rapporte. Je pense que cette année on va progresser encore pour doubler ça. »

Aujourd’hui l’État a récupéré la gestion de la filière. Ce qui n’est pas toujours simple dans l’organisation quotidienne explique Célestin Youfegan
 

« Nous préférons que la société revienne ici pour acheter notre coton. La société elle paie rapidement par rapport au gouvernement. Le gouvernement donne les graines, les engrais, les intrants, mais ce sont les retards de paiement qui font défaut. »

Les difficultés d’accès au crédit font que l’Office national paye les cultivateurs lorsque le coton a été vendu sur le marché international. Mais le gouvernement a récemment payé des années d’arriérés. 1,4 milliard de francs CFA. Pour le ministre de l’Agriculture Honoré Feizoure, il est primordial pour l’économie centrafricaine que le secteur soit de nouveau sur les rails.

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17 mars 2020 2 17 /03 /mars /2020 00:49
RCA : paiement des fonctionnaires en mobile money en phase test bien accueilli

 

Centrafrique: paiement des fonctionnaires en mobile money en phase test bien accueilli

 

16/03/2020 - 23:59  Charlotte Cosset RFI

 

En début d’année, les autorités ont décidé de lancer un nouveau programme dans plusieurs grandes villes de provinces (Bossangoa, Berberati, Bouar…) pour payer les fonctionnaires : Patapaye. En coopération avec Orange et Ecobank, la phase test du paiement des salaires des fonctionnaires par mobile money a débuté.

À Bossangoa, pas de structures bancaires. Le bâtiment d’une succursale qui a existé ici est à l’abandon dévoré par les herbes hautes. Impossible donc pour les fonctionnaires de retirer leur paie. Pierre Denamguere, le maire de Bossangoa:
« Pour le moment chaque fin du mois les personnels vont à Bangui et ça traine pendant deux ou trois mois pour qu’ils perçoivent leur salaire. Quand l’Orange money est venu. Tout le monde est content. Les personnels vont pouvoir rester sur place et percevoir leur argent. »

Le système mis en place nécessite une coordination entre Orange et les comptes bancaires des fonctionnaires qui demandent un gros travail de vérification des identités. Audrey Serefio est chef du département Orange money en Centrafrique.

« La solution qui est mise en place nous on l’appelle en général le Bank Wallet ça permet au fonctionnaire d’interconnecter leurs comptes mobile money et à partir de là de faire des virements de là où ils sont et de toucher leur argent. C’est beaucoup plus pratique parce qu’en région il n’y a pas d’institution financière en tant que telle par contre les télécommunications ont pu développer des réseaux de distribution et ils ont une très bonne traçabilité. »

Le maréchal Delogis Wakamba vient d’être muté à Bossangoa, il est déjà un adepte du Orange Money…

« J’ai commencé à utiliser Orange money depuis presque deux ans. Cela m’a même permis de faire le transfert d’un montant supérieur à un million. Cela m’a donné l’occasion d’aller avec toutes les garanties possibles, pour ne pas risquer d’être volé, de perdre mon argent. Ça m’a permis de faire mes démarches dans la beauté. J’avais effectué le transfert comme ça parce que je voulais me rendre de l’autre côté du Cameroun pour mes petites affaires. Ça m’a permis de quitter Bangui avec un peu de chance pour le manger seulement et le capital était sur le Orange money. Une fois la frontière traversée j’ai retiré mon argent et ça m’a permis de faire mes affaires. »

Aujourd’hui, le maréchal Delogis Wakamba attend avec impatience de pouvoir souscrire à Patapaye.

« Avec ce nouveau système, je souhaite être dans le mécanisme. Je suis en train de voir avec Orange Money si mon compte en banque peut passer directement sur mon compte Orange money. Comme ça partout où je passe dans les provinces je peux avoir accès à mon salaire. »

Le système Patapaye est encore testé à petite envergure. Une centaine de fonctionnaires sur l’ensemble du territoire.

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17 mars 2020 2 17 /03 /mars /2020 00:37
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

LA MINUSCA MAINTIENT LES MESURES DE SECURISATION ET DE PROTECTION DES POPULATIONS A NDELE

 

Bangui, 16 mars 2020 - La MINUSCA poursuit les patrouilles dans la ville de Ndélé (centre-nord de la République centrafricaine) et ses environs, notamment en coordination avec la gendarmerie centrafricaine, dans le cadre des mesures de protection de la population et de prévention de nouveaux affrontements entre éléments armés du FPRC. Lors d’une patrouille menée dimanche après-midi à 10 km à l’est de la ville, sur l’axe Ndélé-Birao, les casques bleus sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes lourdement armés qui ont ouvert le feu sur le convoi de la MINUSCA.

 

Conformément aux dispositions contenues dans la résolution 2499, les casques bleus ont riposté, obligeant les assaillants à prendre la fuite dans la brousse. Lors de l’incident, un casque bleu pakistanais a été blessé tandis que deux assaillants sont morts. La MINUSCA reste en alerte et a intensifié les patrouilles dans la zone avec des gendarmes centrafricains.

 

La MINUSCA rappelle aux groupes armés actifs dans cette région notamment toutes les factions du FPRC, leurs engagements en tant que signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA) à renoncer au recours aux armes et à la violence et leurs obligations en vertu du Droit International Humanitaire de s’abstenir de toute attaque contre les civils, les acteurs humanitaires et les Nations unies et de maintenir paix et sécurité dans les zones où ils sont présents. Il revient au leadership du FPRC de contrôler tous ses éléments sous peine d’engager sa responsabilité hiérarchique pour manquement au Droit International Humanitaire, de nature à constituer un crime relevant des juridictions nationales et internationales compétentes.

 

La MINUSCA relève son mandat de protection des civiles et rappelle que l’APPR-RCA garantit la libre circulation des forces onusiennes et des forces de défense et sécurité centrafricaines sur tout le territoire et, par conséquent, le leadership des groupes armés et les auteurs d’attaques contre la Mission et d’atteinte à la vie des soldats de la paix seront tenus solidairement et/ou individuellement responsables.

 

 

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 00:57
UN CASQUE BLEU DE LA MINUSCA TUE A GRIMARI
UN CASQUE BLEU DE LA MINUSCA TUE A GRIMARI

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

UN CASQUE BLEU DE LA MINUSCA MORT LORS D’UNE ATTAQUE D’ANTI-BALAKAS A GRIMARI

 

Bangui, le 15 mars 2020 - Un casque bleu du contingent burundais de la MINUSCA a été tué dimanche après-midi à Grimari, préfecture de la Ouaka (centre de la République centrafricaine), alors que lui et ses collègues tentaient de stopper une attaque lancée sur la ville par les éléments armés Anti-Balaka sous le commandement direct du dénommé Dimitri Ayoloma.

L’incident a eu lieu après l’entrée dans cette ville située à l’ouest de Bambari, d’éléments armés Anti-Balaka, qui ont immédiatement ouvert le feu sur les domiciles du sous-préfet et du maire, semant la panique au sein de la population. Conformément au mandat de protection des civils de la MINUSCA, les casques bleus du poste militaire avancé de la Mission sont immédiatement intervenus pour mettre fin à l’attaque. L’un d’entre eux a été mortellement touché par les Anti-Balaka, qui ont délibérément ouvert le feu sur les soldats de la paix.

Le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, condamne avec fermeté cet acte odieux ayant coûté la vie à l’un des soldats de la paix. « Cette attaque contre la ville de Grimari et les casques bleus est inadmissible et constitue un crime grave relevant de la compétence des juridictions nationales et internationales. Le leader de ces éléments armés, Dimitri Ayoloma, ainsi que tous les auteurs et complices de l’attaque devront répondre de leurs actes devant la justice », a précisé Mankeur Ndiaye, rappelant que toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre et passible de poursuites par la justice nationale ou internationale.

Le Représentant spécial et tout le personnel de la MINUSCA présentent leurs condoléances attristées à la famille du casque bleu ainsi qu’au peuple et au Gouvernement du Burundi. 

La Force de la MINUSCA a renforcé les patrouilles à Grimari pour sécuriser les populations et prévenir d’autres incidents.

 

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 00:48
Coronavirus: un premier cas déclaré en République centrafricaine

 

 

http://www.rfi.fr/ De notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset 15/03/2020 - 04:38

 

Le ministre de la Santé a tenu ce samedi une grande conférence de presse à la suite de l’annonce officielle d’un cas positif de coronavirus dans le pays. Des mesures avaient déjà été annoncées, notamment le renforcement des dispositifs d’hygiène dans les lieux publics, ou encore la fermeture des boîtes de nuit pendant un mois.

Des dispositifs de contrôle ont été implantés à l’aéroport Bangui Mpoko, mais les avions atterrissent toujours. « Les mesures récemment édictées par le gouvernement seront revues au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie, a déclaré le ministre de la Santé Pierre Somsé. Les restrictions des vols peuvent être une possibilité. »

Les humanitaires comptent parmi les populations les plus mobiles sur le territoire centrafricain. « On est conscients que la communauté des ONG représente une communauté très mobile et potentiellement exposée, reconnaît Severin Xylander, le représentant de l’OMS en Centrafrique. On a déjà fait des séances d’information, notamment dans le cadre de l’équipe humanitaire pays. Il est prévu qu’il y ait des réunions avec le comité de coordination des ONG internationales pour discuter de ce point. »

Autre communauté étrangère sur le territoire : celle des Nations unies, avec 15 000 personnels Minusca et environ 1 000 personnels dans les agences des Nations unies. « Les directives du ministère de la Santé et de l’OMS seront bien évidemment et sont déjà bien respectées par les Nations unies, a déclaré Denise Brown, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies. Il n’y a pas un système parallèle, il n’y a pas d’immunité diplomatique. Le virus ne fait pas de distinction entre un diplomate et un Centrafricain. Donc les mêmes règles pour tout le monde. Les civils des Nations unies passent par les procédures établies à l’aéroport. L’instruction a été donnée. Les troupes sont contrôlées depuis quelques semaines, mais du côté militaire de l’aéroport. »

Parmi les mesures mises en place par le ministère, la mise en quarantaine de tout voyageur ayant séjourné dans un pays avec transmission locale du coronavirus dans les 14 jours précédant l’arrivée en RCA.

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 00:41
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

Centrafrique: afflux massif de populations vers le Soudan fuyant les violences

 

Par  Yann |   French.china.org.cn | Mis à jour le 15-03-2020

 

Dans le contexte de la persistance de l'insécurité dans la corne nord-est de la République centrafricaine (RCA), plusieurs milliers de habitants se sont rendus vers la frontière avec le Soudan pour s'établir dans ce pays voisin, a-t-on appris samedi de sources locales concordantes.

La migration massive est notamment visible dans la ville centrafricaine de Birao (nord-est), à dos d'âne, à bord de motos à trois roues ou d'automobiles, en direction de la ville d'Amdafock, frontalière avec le Soudan. La plupart de ces migrants ont perdu leur logement dans des incendies causés par de récentes violences inter-ethniques et ne mangent plus à leur faim.

Depuis septembre 2019, des affrontements ont opposé deux fractions rivales du groupe armé le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l'une appartenant à l'ethnie Rounga, et l'autre au peuple Goula. Ces conflits très dévastateurs ont embrasé trois préfectures du nord-est de la RCA, la Vakaga, le Bamingui-Bangoran, et la Haute-Kotto, dont les chefs-lieux respectifs sont Birao, Ndélé et Bria.

A Ndélé, une vingtaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées mercredi dernier dans les dernières violences entre Goulas et Roungas du FPRC, de nombreuses maisons ont été également incendiées. La paix est pour l'instant revenue à Ndélé après l'intervention des casques bleus.

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

(COVID-19) Le Centrafrique enregistre son premier cas (ministre)

 

Par  Yann |   French.china.org.cn | Mis à jour le 15-03-2020

 

Un premier cas d'infection due au nouveau coronavirus a été confirmé samedi soir par le ministre centrafricain de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, à travers les médias nationaux.

Il s'agit d'un sujet italien de sexe masculin âgé de 74 ans qui avait séjourné à Milan. Il a débarqué dans la capitale centrafricaine Bangui le 8 mars à bord d'un vol de Royal Air Maroc.

La détection a été faite ce samedi par l'Institut Pasteur de Bangui. Le patient est actuellement pris en charge, et les autorités sanitaires sont en train de suivre les personnes qui ont eu des contacts avec le patient.

La déclaration du premier cas intervient le lendemain de la prise d'une panoplie de mesures par le gouvernement pour contenir la pandémie. Celles-ci comprennent, entre autres, l'interdiction de rassemblements et mouvements de masse, la fermeture des boîtes de nuit, l'installation systématique d'un dispositif de lavage des mains dans les lieux publics.

Les membres du gouvernement et d'autres fonctionnaires et agents publics ne sont plus autorisés à voyager vers des pays où subsistent les risques de contamination.

Les compagnies aériennes sont appelées à collaborer avec les autorités sanitaires centrafricaines pour la mise en oeuvre des mesures de quarantaine.

Un numéro vert, 1212, a été établi dans le but d'alerter les autorités sanitaires en ce qui concerne les cas suspects. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique: lancement d'une campagne nationale de vaccination contre la rougeole

 

BANGUI, 14 mars (Xinhua) -- Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) a lancé samedi une campagne nationale de vaccination contre la rougeole au profit des enfants âgés de six mois à dix ans.

D'après le ministère centrafricain de la Santé et de la Population, cette campagne, fortement soutenue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), durera cinq jours et visera quelque 162.000 enfants vivant sur l'ensemble du territoire centrafricain.

Le ministère conseille ainsi aux parents de se rendre dans les centres de santé les plus proches ou dans les sites temporairement établis dans le but de faire vacciner gratuitement leurs enfants.

Le 24 janvier dernier, le gouvernement centrafricain avait déclaré en RCA une épidémie de rougeole.

 

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 00:37
RCA : le comité de suivi du processus électoral contesté par l'opposition
RCA : le comité de suivi du processus électoral contesté par l'opposition

Lu pour vous

 

RCA : le comité de suivi du processus électoral contesté par l'opposition

 

https://www.dw.com/ 06.12.2019

 

A un an des échéances électorales en Centrafrique, un comité stratégique d’appui au processus électoral a été créé par le gouvernement et cela malgré l’existence de l’Autorité nationale des élections (ANE).

Composé de 27 personnalités, dont six membres du gouvernement, des représentants des institutions de la République et des représentations diplomatiques en Centrafrique, le comité qui vient d’être mis en place a pour mission d’assurer le suivi régulier de chaque étape importante du processus électoral. Or son existence inspire des doutes aux opposants.

Face aux interpellations, le gouvernement se défend. “Je ne comprends pas sur quelle base les gens dénoncent cette initiative. C’est un processus de facilitation. Ce qui est derrière, c’est de dire qu'il s'agirait de fraude, mais si on regarde historiquement toutes les stratégies de fraude, est-ce que ça peut faire partie de cela ?", s'interroge Ange-Maxime Kazagui, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement et membre de ce comité.

Selon M. Kazagui "quand on met le ministre de la Communication dans ce genre de comité, c’est pour s’assurer que la communication sera bien faite, que l’étendue du territoire sera couverte, et chaque responsable qui est là devra s’en assurer parce que l’ANE a un travail plus technique à faire”.

L'opposition dénonce le comité de suivi

Un argument qui ne convainc pas les partis politiques et organisations de la société civile qui dénoncent le caractère illégal de ce comité. 

Selon eux, ni la Constitution, ni le code électoral n’a prévu la mise en place d’une telle structure parallèle à l’ANE, l'Autorité nationale des élections. L’opposition démocratique y voit déjà des risques de fraudes.

“Dès l’instant où il y a une structure appelée Autorité nationale des élections chargée de conduire le processus électoral, je ne vois pas les raisons d’un Comité stratégique dont la composition pose problème", explique  André Nalké Dorogo, second vice-président de l’URCA.  Il d'ajouter : " n’est-ce pas dévoiler la nature des inquiétudes des uns et des autres par rapport au contenu des scrutins que nous voulons justes. Je ne pense pas que ce soit de la responsabilité de l’exécutif de s’approprier une partie du travail de l’ANE”.

Le comité est en effet présidé par le premier ministre, Firmin Ngrebada. Le premier tour des élections présidentielle et législatives en Centrafrique est prévu en décembre 2020.

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15 mars 2020 7 15 /03 /mars /2020 23:56
Nouvelles nationales sur RFI
Nouvelles nationales sur RFI
Nouvelles nationales sur RFI

 

Centrafrique: l'Autorité nationale des élections ciblée par les critiques

 

http://www.rfi.fr/ De notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset 15/03/2020 - 04:38

 

La Centrafrique doit aller aux élections à la fin de l’année. Mais des voix s’élèvent contre le processus pré-électoral qui a débuté. Plusieurs sujets sont mis sur la table par l’opposition et par l’Observatoire national des élections, notamment sur la mise en place qui a lieu en ce moment des démembrements de l’Autorité nationale des élections (ANE). Ces représentations de l’ANE seront sur le terrain pendant l’élection.

Martin Ziguele, premier candidat déclaré à l’élection présidentielle, et à la tête du parti MLPC, se plaint de la mise en place des organes représentatifs de l’ANE en région.

« J’ai reçu des réclamations de Berberati où celui qui est dans le démembrement local de l’ANE n’est pas mandaté par le MLPC. Comment se fait-il que sans mandat du bureau politique, quelqu’un se présente là-bas au nom du MLPC, avec quel mandat ? Et la même chose continue à se passer dans plusieurs villes de province. Donc c’est une démarche à mon avis concertée et nous ne pouvons pas accepter, parce que c’est le premier pas du processus électoral. »

Des plaintes similaires se lèvent du côté de la plateforme de l’opposition COD 2020. Elle accuse l’ANE de se placer dans une logique d’exclusion. L’Observatoire national des élections s’est exprimé également pour émettre plusieurs critiques.

« Il y a une crise électorale aujourd’hui entre les partis politiques, notamment de la majorité présidentielle, et l’opposition qui demande l’annulation. Il est donc important que l’ANE qui n’est qu’un organe exécutant reprenne les opérations de mise en place de ces démembrements en vue de trouver un consensus entre les acteurs et participe pleinement à l’organisation d’une élection qui ne sera pas contestée à la fin », explique Origine Bekoundi, secrétaire général de l’ONE.

En 2015, le premier tour des élections législatives avait dû être annulé. Plus de 200 000 procès-verbaux avaient été considérés comme inexploitables.

■ François Bozizé, toujours populaire en son pays

L’ancien chef d’État François Bozizé est sorti pour la première fois de Bangui depuis son retour d’exil en fin d’année. Il a choisi Bouar pour son déplacement où il y a tenu un meeting. Dans son fief historique à Bossangoa, l’ancien président originaire de la région y est toujours très apprécié notamment par les jeunes qui aimeraient sa visite.

Parfait est un jeune étudiant, il flâne au marché, il apprécie beaucoup François Bozizé. « Bozizé c’est notre ancien président. On ne sait pas s’il va se présenter aux élections ou pas. Mais Bozizé c’est notre président qu’on aime beaucoup parce qu’il fait ce qui est bon pour nous les Centrafricains. Bozizé est un président qui va sortir la RCA de la crise. Bozizé était notre président, on l’aime beaucoup. Il faudrait qu’il vienne à Bossangoa pour qu’on le voit, est-ce qu’il est en bonne santé, en bon état, en forme, c’est ça qu’on veut savoir. Mais depuis il est à Bangui on ne le voit pas. »

Lorsqu’on rappelle la prise de pouvoir par la force et la crise qui a éclaté pendant sa présidence, beaucoup balayent ces arguments comme Cédric : « Je suis content, c’est un ancien président qui a dirigé le pays pendant dix ans et il a bien fait. Donc c’est bien. »

La crise sous Bozizé, il l'élude : « Lorsque Bozizé était président, il y avait la paix. Nous n’avions pas de problèmes. On va où l’on veut, et puis on marche sans problème, on fait notre business, on va à l’école, très bien. Mais vous voyez actuellement dans les arrières-pays il n’y a pas des élèves qui vont à l’école. Il y a trop de problèmes en RCA. Donc on veut le Bozizé pour postuler à l’élection. »

Une dame à côté de nous vend du café. Elle est plus nuancée, et s’interroge sur les motivations de l’ancien président.

 

 

RCA: épidémie de rougeole, l'hôpital de Bossangoa ne désemplit pas

 

http://www.rfi.fr/ 14/03/2020 - 00:18 De notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

 

Fin janvier, le ministre de la Santé a déclaré l’épidémie nationale de rougeole en Centrafrique. La zone de Bossangoa est particulièrement touchée. L’hôpital régional ne désemplit pas. Depuis la mi-janvier c’est plus de 1 600 cas qui ont été pris en charge dans le centre hospitalier soutenu par MSF, (7 cas de décès ont été recensés dans la structure). Les complications de la rougeole obligent dans certains cas à l’hospitalisation. Reportage à l’hôpital général de Bossangoa.

À l’accueil, des femmes assises en rang attendent un diagnostic. Flavie vient avec son fils Azaf. Il a 4 ans, il est faible, il peine à ouvrir ses yeux tout pleurants : « Ça a commencé depuis trois jours. C’est à cause des boutons qu’il a sur la peau que je l’ai amené à l’hôpital pour vérifier si ce n’était pas la rougeole. Il y a eu un communiqué à la radio, si les enfants ont de la fièvre comme ça, il faut venir à l’hôpital. J’ai deux enfants. L’autre aussi est malade. Il a la conjonctivite et j’ai envoyé quelqu’un le chercher. »

La rougeole est une maladie très contagieuse, et les cas ne cessent d’affluer, c’est pourquoi à l’hôpital il a fallu créer un secteur consacré. Hilaire Doutoumbaye travaille pour MSF. Il est l’assistant coordinateur médical à l’hôpital de Bossangoa : « Le bâtiment c’était pour la malnutrition, mais par rapport à la situation, par rapport aux nombres de cas qu’on a reçus, on a déplacé les services de la nutrition pour un autre bâtiment et on a laissé ce bâtiment-là exclusivement. Et hormis le bâtiment, on a encore monté trois tentes pour ces patients. »

Une crise épidémique importante

Le Dr Sabé Sosthène, le médecin directeur adjoint de l’hôpital, explique les difficultés des autorités sanitaires : « La région de Bossangoa, de l'Ouham en général, est sortie d'une crise. Et après la crise, vous savez que les institutions sanitaires publiques ne fonctionnent pas vraiment, ce qui fait que la couverture vaccinale ne peut pas atteindre les coins reculés. Et quand vous voyez l'histoire du début de l'épidémie, le foyer de l'épidémie était dans un village qui est au fin fond. Je pense que c'est un problème de couverture vaccinale qui a fait que l'on est arrivé à ce niveau. »

La rougeole amène différentes complications notamment respiratoires, dans une pièce les cas les plus critiques. Apoline regarde son fils de 1 an dormir. Il est branché sur une machine pour l’aider à respirer : « À l’hôpital de Benzembe, on m’a envoyée ici parce que le cas était très grave, il est fatigué. Il a beaucoup de petits boutons sur le corps, c’est pour ça que je l’ai amené ici. Ça va un peu mieux, même s’il n’arrive toujours pas à manger et à boire de l’eau. »

Les enfants sont les plus touchés, mais des adultes sont aussi contaminés. Malgré les difficultés logistiques et sécuritaires, la vaccination a débuté dans la préfecture.

 

 

RCA: la qualité de l’eau de l’Ouham trouble les activités de la population

 

http://www.rfi.fr/ 13/03/2020 - 00:18 De notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

 

Cet été avait éclaté un scandale entourant l’exploitation minière chinoise dans la zone de Bozoum. Le père Aurelio y avait dénoncé les conséquences environnementales de l’exploitation intensive de l’or dans cette zone, sur le cours d’eau de l’Ouham. Malgré les interdictions d’exploitation des autorités, l’eau de l’Ouham en aval, à Bossangoa, est toujours très troublée. Ce qui inquiète beaucoup les populations.

Nicole et d’autres femmes font la lessive dans l’Ouham. L’eau est marron, de nombreuses particules flottent dans la rivière. Cette maman n’est pas rassurée : « Je suis vraiment très inquiète parce qu’avant l’eau était très claire, ici, tu pouvais voir le fond de la rivière. Mais maintenant, vraiment, ça ne va pas. On s’inquiète beaucoup d’avoir des maladies de peau ou des maladies dans notre corps, on ne sait pas. Mais comme c’est déjà la saison sèche, il n’y a pas beaucoup d’eau en ville, donc on n’a pas le choix que de venir ici. Ce qui est plus inquiétant encore, c’est que l’on doit utiliser cette eau pour le ménage à la maison. On s’inquiète de possibles problèmes de santé. »

► À lire aussi : RCA: un «désastre écologique» dans la zone de Bozoum

Les femmes se plaignent de démangeaisons et de l’apparition de boutons. Elles décrivent aussi la fuite des hippopotames de cette zone et la rareté du poisson sans doute asphyxié dans l’eau troublée.

Sur les étals du marché, le poisson se fait rare. Julienne est la présidente de l’Association des femmes vendeuses de poisson : « Les Chinois ont détruit la qualité de l’eau, c’est difficile de trouver du poisson aujourd’hui. Normalement, à cette période de l’année, le poisson est en quantité abondante, mais avec la mauvaise qualité de l’eau le poisson est devenu rare. Regardez, je n’ai même pas trouvé de marchandises encore pour aujourd’hui. Avant, on faisait des bénéfices de plus de 2 500 - 3 000 francs par jour, mais en ce moment c’est vraiment difficile c’est 100 francs, 500 francs que l’on peut gagner, parce qu’il n’y a pas de poisson. »

► Sur France 24 : En Centrafrique, une « rivière en ruines » à cause d’entreprises minières chinoises

Cette situation incommode les habitants de cette ville d’environ 57 000 habitants. La quinzaine de forages ne suffit pas pour ravitailler tout le monde. Face à cela, le maire de la ville a alerté Bangui, Pierre Denamguere : « On a alerté le gouvernement, les députés sont venus ici et se plaignaient. Et le gouvernement a pris une décision de ne pas recommencer à exploiter, mais jusqu’à présent les Chinois continuent à exploiter. Et ça ne va pas. L’eau est vraiment... C’est de la bouillie. On ne peut pas utiliser l’eau, même pour se laver. »

Le maire a appelé les populations à ne pas utiliser l’eau de la rivière. Un rapport concernant la zone de Bozoum en juillet dernier alertait déjà sur la pollution de ce cours d’eau. Le ministre des Mines assure qu’une nouvelle mission d’évaluation est actuellement en cours.

 

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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 00:47

 

DECLARATION DU MLPC SUR LA GRAVE SITUATION A NDELE

Le MLPC et Martin ZIGUELE condamnent fermement les massacres de Ndélé
Le MLPC et Martin ZIGUELE condamnent fermement les massacres de Ndélé
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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 00:43
Un cartel de «style mafieux» dirige l'Union africaine, selon le personnel
Un cartel de «style mafieux» dirige l'Union africaine, selon le personnel

 

Lu pour vous

 

Exclusif: un cartel de «style mafieux» dirige l'Union africaine, selon le personnel

 

https://mg.co.za/article/2020-03-12-exclusive-a-mafia-style-cartel-is-running-the-african-union-claim-staff/  

 

Simon Allison 12 mars 2020

 

Le personnel de l'Union africaine a accusé leur patron de corruption, de copinage et d'effondrement total du leadership. Ils disent que le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, est impliqué dans un cartel de «style mafieux» qui opère en toute impunité aux plus hauts niveaux de l'institution.

Les allégations ont été faites dans un mémorandum inter-bureaux qui a été divulgué par plusieurs sources au Mail & Guardian. Le mémorandum, daté du 6 mars 2020, a été adressé au président Faki et signé par Sabelo Mbokazi, chef de l'Association du personnel de l'UA, au nom de l'association.

La note a été écrite à la suite d'une réunion extraordinaire de l'Association du personnel de l'UA, qui s'est tenue le 28 février. La réunion a été convoquée pour discuter des griefs de longue date concernant les conditions de travail du personnel de la Commission de l'UA, qui fonctionne comme un secrétariat. pour le corps continental.

En particulier, le personnel s'est dit préoccupé par le fait que les nominations aux postes de haut niveau se font régulièrement sans suivre les règles de procédure. Ils affirment que la récente confirmation de Hamza Sahal à la tête de la gestion des ressources humaines était illégale. «Dans l'ensemble, cette nomination est considérée par le personnel comme la manifestation d'un copinage flagrant et de l'effondrement total de la direction que les États membres continuent de souligner», indique le mémo.


Le M&G a contacté Sahal - un ressortissant soudanais qui avait auparavant travaillé en tant que directeur des ressources humaines pour Merlin International, Plan International et Save the Children, selon son profil LinkedIn - pour obtenir des commentaires, mais n'a pas reçu de réponse au moment de la publication. «Le chaos règne» La note a ensuite décrit les problèmes plus généraux de la direction de Moussa Faki. «Alors que vous êtes aux commandes de cette organisation, les règles ont été bafouées sans discernement et le chaos règne à la fois au siège et dans les bureaux régionaux. Le personnel a indiqué que la fibre morale s'est dégradée sous votre surveillance. » Il a ajouté que «la confirmation de« copains »sans qualifications, sans entretiens et sans suivre les procédures de recrutement» a transformé la Commission de l'UA en «un repaire sans règles, caractérisé par des décisions administratives arbitraires et l'impunité, qui est manipulée par des personnages mafieux». "Le personnel ne peut pas s'asseoir et regarder [quelques] individus détruire et paralyser la commision", indique le mémo. Moussa Faki a refusé de répondre aux questions spécifiques du M&G. Son porte-parole, Ebba Kalondo, a déclaré: «Le président s'est toujours engagé sur les questions d'organisation. En fait, c'est lui qui a institué l'audit médico-légal en cours dans l'organisation, au milieu d'autres actions. » En septembre 2019, un appel d'offres a été lancé pour qu'un cabinet de conseil entreprenne un «audit médico-légal et de performance» de la Commission de l'UA.

Le M&G a demandé des commentaires à un porte-parole du président Cyril Ramaphosa, qui occupe actuellement la présidence tournante de l'UA. Ramaphosa n'a pas répondu.

Accusations antérieures

Ce n'est pas la première fois que des proches de Faki l'accusent, ainsi que d'autres hauts responsables, de corruption. Dans une lettre de novembre 2018 au président ghanéen - également divulguée au M&G - son adjoint, Thomas Kwesi-Quartey, a accusé Faki de népotisme pour avoir nommé un "vieux copain" à un poste d'ambassadeur somptueux. Ce n'était «pas une bonne gouvernance», a déclaré Kwesi-Qartey.

En février 2018, un membre du conseil consultatif de l'UA sur la corruption a démissionné, affirmant qu'aucun effort n'était fait pour lutter contre la corruption au sein de l'organisation.

Fin 2018, un panel d'enquête a été créé par l'UA pour enquêter sur les allégations de harcèlement sexuel au sein de l'organisation (ces allégations ont été révélées pour la première fois lors d'une enquête M&G). Le panel a constaté que le harcèlement sexuel sévissait au sein de l'organisation, mais ses conclusions sont allées beaucoup plus loin: il a nommé au moins 40 personnes impliquées dans de graves allégations de fraude, corruption, népotisme, agression sexuelle et harcèlement sexuel.

Ni le texte intégral du rapport, ni l'identité des personnes nommées, n'ont été rendus publics. Le M&G a confirmé que la commissaire à la paix et à la sécurité, Smail Chergui, figurait parmi les personnes nommées, bien qu'il ne soit pas clair de quelle infraction. Dans un article du M&G du 17 mai de l'année dernière, il a nié tout acte répréhensible. La Commission de l'UA a été accusée d'avoir dissimulé le contenu du rapport.

 

traduction de l'Anglais par la rédaction de C.A.P

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