Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 17:25
Coronavirus : l’offensive de charme de la Chine en Afrique

Lu pour vous

 

https://www.lemonde.fr/ Par Frédéric Bobin et Joan Tilouine, avec nos correspondants à Johannesburg, Alger, Tunis, Abidjan, Bangui et Ouagadougou 

2 avril 2020 à 18h00

 

Pékin multiplie les dons d’équipements médicaux aux pays africains dans l’espoir de conforter son ancrage stratégique sur le continent.

Il est le visage bienveillant de la Chine au chevet de l’Afrique en ces temps d’adversité. Jack Ma, 54 ans, milliardaire philanthrope, mobilise ses ressources et ses réseaux pour aider les Africains à enrayer l’épidémie du Covid-19 sur un continent de plus en plus exposé, puisque le nombre de cas – 6 213 recensés jeudi 2 avril – y a été multiplié par 2,3 en une semaine.

Le fondateur du géant chinois de la vente en ligne Alibaba, classé vingtième fortune mondiale, est le prototype de l’icône humanitaire que Pékin aime à mettre en scène pour projeter l’image d’une Chine généreuse assistant les plus démunis.

De fait, Jack Ma a des moyens. Dimanche 22 mars, des avions-cargos d’Ethiopian Airlines, seule compagnie à continuer de faire la navette entre l’Afrique et la Chine, ont acheminé à Addis-Abeba 5,4 millions de masques, 1,08 million de kits de test diagnostique et 40 000 combinaisons de protection.

Les dons ont été réceptionnés par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC en acronyme anglais), bras sanitaire de l’Union africaine (UA), en attendant d’être redistribués auprès des cinquante-quatre pays africains.

Une « diplomatie sanitaire »

Bien en évidence sous les flashs de Xinhua, l’agence officielle chinoise, le matériel déchargé affiche la double estampille Jack Ma Foundation et Alibaba Foundation, deux organisations caritatives créées par le tycoon chinois sur le modèle des fondations privées occidentales. Il empruntera les canaux logistiques d’Electronic World Trade Platform (eWTP), la plate-forme d’Alibaba déjà implantée sur le continent en Ethiopie et au Rwanda.

Une autre compagnie chinoise, Huawei, géant des télécoms, signe également des chèques ou fournit de l’équipement (contrôleurs thermiques, systèmes de visioconférence) à des pays comme la Tunisie, l’Afrique du sud, la Zambie ou le Kenya. Simultanément, les officiels de la santé de la République populaire de Chine, à la fois foyer de l’épidémie et premier pays où celle-ci a été endiguée, ont organisé des visioconférences avec des experts d’Afrique subsaharienne (18 mars), d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (26 mars) afin de « partager leur expérience » dans la lutte contre le Covid 19.

L’Afrique du Sud, pays du continent où l’impact de la pandémie devrait être le plus meurtrier, est en train d’affiner sa stratégie. Dans cette période qu’il qualifie de « calme avant la tempête destructrice », le ministre de la santé, Zweli Mkhize, mettra vendredi 3 avril toute l’équipe impliquée à divers échelons dans la lutte contre la pandémie, en téléconférence avec des experts chinois « pour en savoir plus sur leur approche ».

L’Afrique du Sud dit compter en ces heures cruciales sur deux pays : la Chine, en raison de son « approche victorieuse », selon Zweli Mkhize, et Cuba, le pays précurseur de la « diplomatie sanitaire », dont les médecins sont déjà très présents dans le système de santé sud-africainCela tombe bien : Pékin ne demande qu’à partager cette nouvelle expertise.

Gestes appréciés dans les capitales africaines

Alors que le continent « doit se préparer au pire », selon la formule de John Nkengasong, directeur de l’Africa CDC, interrogé par Le Monde Afrique, ces gestes chinois sont appréciés dans les capitales. « La Chine est parfaitement mobilisée, se félicite M. Nkengasong. Ce soutien de la Chine est crucial et salvateur. » Il n’est surtout pas anodin. La manière dont Pékin utilise le Covid-19 pour se poser en partenaire attentionné de l’Afrique s’inscrit dans une stratégie globale d’implantation déjà bien établie où le « soft power » a toute son importance pour accompagner le dessein stratégique de l’accès aux ressources, voire de contestation des zones d’influence occidentale.

En Afrique comme ailleurs, la santé publique est désormais associée aux fameuses « nouvelles routes de la soie » que Pékin cherche à dérouler à travers le monde. De ce point de vue, la crise de fièvre hémorragique Ebola (quelque 11 000 morts de 2013 à 2016), où 1 200 techniciens chinois de la santé avaient été déployés sur le terrain – Guinée, Liberia et Sierra-Leone –, avait constitué une sorte de répétition. L’événement avait « marqué la montée en puissance de l’engagement chinois » dans cette diplomatie sanitaire d’un nouveau type, relève Antoine Bondaz, dans une note publiée le 26 mars par la Fondation pour la recherche stratégique (« Route de la soie de la santé » : comment la Chine entend profiter de la pandémie pour promouvoir sa diplomatie sanitaire).

L’essor de la Chinafrique sur les quinze dernières années (2003-2018), qui a vu le commerce bilatéral multiplié par 11 (atteignant 185 milliards de dollars) et les investissements chinois en Afrique multipliés par 7 (5,4 milliards de dollars), a aussi intensifié les liens humains et donc exposé les populations à des aléas épidémiques nouveaux. Alors que près d’un million de Chinois vivent en Afrique, le flux inverse s’est aussi densifié avec 50 000 étudiants africains inscrits dans des universités en Chine (soit vingt-cinq fois plus qu’en 2003).

Dédramatiser, restaurer une réputation

Les nouveaux enjeux sanitaires entourant cette circulation des personnes ont dominé la première phase de la crise du Covid-19, séquence où la Chine était aux prises avec son propre foyer infectieux qui jetait une ombre sur son image internationale. Il s’agissait alors pour les diplomates chinois en poste en Afrique de dédramatiserde restaurer une réputation brouillée. A Tunis, l’ambassadeur s’invitait dans les studios de télévision et de radio pour rassurer chacun sur la « rigueur de la Chine ».

A l’évidence, la consigne était de ne pas laisser s’instiller le moindre doute sur un éventuel risque chinois, politique ou humain. Dès qu’une suspicion affleure dans l’opinion publique sur la diaspora chinoise, les diplomates de Pékin montent au créneau. Ainsi de l’ambassadeur chinois en Côte d’Ivoire qui dénonce dans les médias locaux des « accusations mensongères [visant des Chinois] et la stigmatisation » qui sont à ses yeux « un virus aussi dangereux » que le Covid-19 lui-même. Et le diplomate de se faire l’écho des « inquiétudes » de ses compatriotes vivant en Afrique quant à leur « sécurité ».

Le message a semble-t-il fini par être entendu. A mesure que la Chine résorbait son foyer de contamination de Wuhan, la défiance antichinoise s’est estompée en Afrique, désormais relayée par une phobie visant plutôt des Européens suspectés à leur tour d’importer le nouveau coronavirus au point d’être souvent interpellés sous le sobriquet de « corona ». Le tournant dans la perception a permis à ces représentants de Pékin de passer d’une posture défensive à une attitude offensive, plus politique, centrée sur la promotion d’un modèle présenté comme porteur de leçons pour le reste de la planète.

Désarmer les suspicions

Ainsi l’ambassadeur à Bamako déclare-t-il au journal malien L’Indépendant que la Chine a « fait preuve d’humanisme et de solidarité » dans sa manière de partager les informations sur sa lutte victorieuse contre sur le Covid-19. « La force de la Chine, ajoute-t-il, c’est la direction forte du parti et du gouvernement, le sens de la discipline et du sacrifice de la population. »

Au fil des entretiens qu’ils accordent à la presse africaine, les diplomates chinois distillent une petite musique lancinante : la Chine est critiquée en Occident car l’efficience de son modèle dérange. « Avec le développement chinois, le monde voit un autre modèle, un autre système social, souligne ainsi l’ambassadeur chinois au Tchad dans un entretien à Electron TV. Cela menace un courant en Europe qui cherche toutes les opportunités pour dénigrer la Chine. »

Pékin reste toutefois assez prudent dans sa communication, comme s’il s’agissait de désarmer les suspicions en déléguant parfois à d’autres la promotion de son image, au risque de créer une certaine confusion. Déjà, la mise en avant de Jack Ma est en soi assez éloquente, signe d’une volonté d’abriter le Parti communiste chinois (PCC) derrière une étoile du néocapitalisme chinois. La même observation vaut pour certains acteurs africains.

Ainsi du rôle pivot confié à l’Ethiopie dans la distribution de l’assistance chinoise au reste de l’Afrique. Non seulement Ethiopian Airlines est la seule compagnie à assurer cet insolite pont aérien intra-africain (à l’exception d’Air Algérie qui acheminé les dons chinois à Alger), mais les diplomates d’Ethiopie, l’un des principaux partenaires stratégiques de Pékin en Afrique, sont en première ligne, y compris hors de leurs frontières. Mardi 31 mars, l’ambassadeur éthiopien en Côte d’Ivoire a été l’autorité qui, à l’aéroport d’Abidjan, a remis les dons de Jack Ma à la directrice ivoirienne de l’Institut Pasteur. La procédure protocolaire était pour le moins inédite.

Soulager les maux du continent

Une autre scène confirme le caractère occasionnellement baroque de ce jeu chinois en Afrique. Jeudi 19 mars, quelques heures avant l’établissement en Afrique du Sud de mesures de confinement auxquelles les Forces armées nationales sud-africaines (SANDF) allaient être associées, une petite cérémonie était organisée à Pretoria, la capitale économique, autour d’un don de la Chine à l’armée sud-africaine de protections pour ses éléments qui allaient être déployés sur le terrain.

Le chef des armées, le général Solly Shoke, était présent. Des cartons de matériels déballés, on sortait des échantillons du don (2 000 lunettes de protection, 3 000 masques), en présence d’un général chinois qui ne donnait pas son nom et de responsables en civil de l’ambassade de Pékin. Ces derniers, interrogés, dirigeaient les questions vers un homme sud-africain, Mick Toth, responsable d’une petite société d’import-export de matériel de protection, Pioneer Safety.

L’homme d’affaires disait opérer ce don en son nom mais aussi, curieusement, « au nom de la République populaire de Chine ». Dans la confusion, cela ressemblait plus à un coup de publicité qu’à un geste d’Etat à Etat. Un peu embarrassé, le général Shoke confiait : « On accepte toutes les bonnes volontés mais, dans l’immédiat, il n’y a que la Chine qui est là à nos côtés. »

La multiplication de ces cérémonies de dons installe ainsi l’idée que la Chine s’active pour soulager les maux de l’Afrique, tandis que les mises en cause de la responsabilité initiale de Pékin, et notamment de la fiabilité contestable des informations officielles fournies sur la genèse de la crise, rencontrent à ce stade peu d’échos sur le continent. « Quand tu as besoin d’aide, en tant que pays du tiers-monde, ce sont toujours les mêmes qui sont là : les Chinois, les Russes et les Cubains », commente Abdelhafid, un habitant d’Alger. Au-delà des cérémonies officielles, la qualité de l’équipement chinois permettra de conforter ou non cette perception positive.

Reconfiguration géopolitique

Or, la découverte de produits défectueux une fois les cartons déballés, la difficulté de rendre opératoires les tests diagnostiques ainsi que le risque de détournement de l’aide par les élites locales commencent à nourrir des interrogations. En outre, il restera aux Chinois à imposer une présence réelle au-delà de l’emphase de la communication officielle. « Il y a un décalage entre la mise en scène médiatique et leur relative absence du terrain », minimise une source internationale au Cameroun.

Quoi qu’il en soit, l’activisme de la diplomatie sanitaire chinoise porte en germe une reconfiguration des lignes de force géopolitiques en Afrique. Faut-il s’attendre à la crispation d’une rivalité déjà sourdement engagée sur le continent avec les puissances occidentales ? La présence de l’ambassadeur français en République centrafricaine (RCA) lors d’une cérémonie de dons chinois à Bangui semble a priori infirmer le scénario. Mais la tension qui s’était cristallisée – avant l’émergence de la crise du Covid-19 – autour de l’Africa CDC basée à Addis-Abeba sonne comme une alarme.

Créée en 2017, l’institution est financée par les cinquante-cinq membres de l’UA, avec un soutien des Etats-Unis, de la Chine, de la Banque mondiale notamment. En 2016, Washington avait signé un accord avec Pékin pour que les deux puissances appuient de concert l’Africa CDC. Or, en février, les Etats-Unis se sont dits particulièrement préoccupés par le projet de construction par la Chine d’un bâtiment pour le CDC à Addis-Abeba (projet de 80 millions de dollars), en invoquant le risque d’espionnage chinois. Un signe avant-coureur ?

Frédéric Bobin et Joan Tilouine, avec nos correspondants à Johannesburg, Alger, Tunis, Abidjan, Bangui et Ouagadougou

 

NDLR : La RCA a reçu aussi sa part du don de Jack Ma constitué de masques, gants, blouses, test de dépistage et autres destinés au personnel de santé, via un vol spécial d'Ethiopian.

(voir photos déchargement sur le tarmac de l'aéroport Bangui Mpoko ci-jointes)

Coronavirus : l’offensive de charme de la Chine en Afrique
Coronavirus : l’offensive de charme de la Chine en Afrique
Coronavirus : l’offensive de charme de la Chine en Afrique
Coronavirus : l’offensive de charme de la Chine en Afrique
Coronavirus : l’offensive de charme de la Chine en Afrique
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 16:30
Covid-19: Monsieur Guterres: Halte à vos mensonges ! par Adama Gaye
Covid-19: Monsieur Guterres: Halte à vos mensonges ! par Adama Gaye

Lu pour vous

 

Covid-19: Monsieur Guterres: Halte à vos mensonges ! Par Adama Gaye

 

Il est urgent de déconstruire et démentir la déclaration de Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui, ajoutant à la psychose générale, prédit des millions de morts en Afrique du fait de la pandémie provoquée par le coronavirus.
Vous mentez, Guterres


Vous n’avez fait cette déclaration que pour que le monde donne de l’argent, par milliards de dollars, qu’il lui refuse, à l’organisation moribonde que vous dirigez.
Nous ne vous laisserons pas faire. Car, en parlant, comme vous l’avez fait, vous nous manquez de respect. 

Désolé, votre projet est de profiter du malheur planétaire actuel pour capturer le sort de l’Afrique afin d’en faire un instrument de propagande destiné en vérité à sauver l’ONU. 
 
Je constate que vous avez choisi de vous exprimer sur France 24 probablement à l’émission “Entretien”, animée par mon ami et cadet, Marc Perelman, que j’ai aidé à connaître l’Afrique en l’y invitant en Mai 1999 au Nigeria lors de la transition de ce pays d’un régime militaire vers un régime civil. J’en étais chargé de la communication. 

Je vous demande, Guterres, pourquoi ne vous êtes-vous pas adressé à des africains, via des médias africains, et en rapport avec les principaux concernés, les leaders et peuples africains. Même, malgré son inutilité, à l’union africaine qui représente le continent ?
Ce n’est pas parce que l’ONU ne parvient plus à convaincre de sa pertinence ni à mobiliser ses budgets à force de n’avoir servi à rien, d’être obsolète, qu’une fois encore, profitant de l’apathie de ceux qui doivent parler en son nom, que vous avez le droit de vous enrober du malheur de l’Afrique pour attendrir les cœurs des bailleurs privés et privés sur son dos. 


Votre seul objectif, calculette à la place du cœur, est de vous servir encore sur la bête afin de continuer le train de vie folle et dépensière qui a déconnecté votre organisation des attentes d’un monde pressé, exigeant et conscient qu’elle était désormais plus dans l’esbroufe que le concret


Je vous l’ai écrit d’ailleurs, par lettre, en octobre dernier, peu après ma sortie d’une détention illégale de prison et je l’ai dit vertement à votre représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, Docteur Mohamed Ibn Chambas. Vous ne servez à rien !
Quand les droits de l’homme sont violés, quand des constitutions sont torpillées, des élections braquées, l’ONU est nulle part.

Ses missions de maintien de la paix sont devenues des prétextes pour s’enrichir et s’incruster dans des pays où elles prolongent, ne règlent pas, les crises locales. Ses opérations au Mali, au Congo ou en Rca, lamentables et coûteux échecs, l’attestent.

Depuis sa création en 1945 à San Franscisco, par le Traité éponyme, l’ONU n’a certes eu de cesse de chercher sa voie. Elle a peut-être aidé dans certains domaines, via ses agences sectorielles, à l’avènement de normes universelles utiles, comme le Codius alimentarius de la FAO, le droit de la mer de Montego Bay de 1982, ou encore les coordinations sur les politiques d’éducation, de santé et d’enfance.

Mais, en gros, après avoir longtemps été paralysée par la guerre froide, rendant inopératoire son principal organe de décision, le conseil de sécurité, on avait cru qu’une nouvelle ONU naîtrait des cendres de la plus longue guerre idéologique planétaire. Seulement, à force de ruser avec ses irréfléchies opérations de maintien de la paix, ses objectifs illimités pour résoudre les défis économiques de l’humanité (objectifs du millénaire et objectifs du développement durable), qu’elle n’avait pas les moyens financiers, logistiques et humains de résorber, elle est frappée du syndrome de l’overstrecht -en voulant faire plus qu’elle ne peut. 


Pire: elle n’a cessé de se fourvoyer. Au point de devoir chercher à vivre par des expédients, ou à se montrer en des circonstances ou son rôle est suspect, comme lorsque Mar Dieye du Pnud fait de l’activisme pendant les groupes consultatifs du Sénégal s’il ne lance le projet corruptogène du PUDC chez nous...

Et donc vous voici, Gutteres, cynique en diable, déterminé à faire de notre continent, notre œuvre Afrique, votre carte pour vous faire entendre. Et vous le faites d’une manière qui nous déshonore: passer par le coronavirus pour renflouer les caisses de l’ONU et vous repositionner en instance tutélaire, en un mot pour faire de l’ONU une force néocolonisatrice de l’Afrique. 

 
Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, je connais trop bien vos accents alarmistes rimant avec opportunisme. Souvenez-vous : en juin 2016, l’un et l’autre nous avions participé à la conférence de Londres où vous étiez venu faire campagne pour votre élection. Je vous rappelle que ce jour-là je m’étais levé pour dire à une salle ébahie qui dissertait sur la victoire presque inévitable de Hillary Clinton en novembre 2016 qu’elle pouvait être battue par son adversaire, Donald Trump. Mon intervention avait changé le cours des débats. 


Je vous vois depuis votre élection gigoter dans tous les sens pour vous faire remarquer. Et chaque crise humanitaire est l’occasion d’une montée d’adrénaline dans votre voix. Est-ce parce que vous n’avez pas encore pu vous débarrasser de votre manteau d’ancien patron de l’organisation onusienne chargée des réfugiés et donc qui vous fait un champion toutes catégories de l’alarmisme larmoyant ?

Forcément, dans ces conditions, la crise du coronavirus tombe à point nommé pour que vous tentiez de vous faire entendre par un monde qui ne vous écoutait plus.

De la à dire qu’il y aura des millions de morts en Afrique du fait du coronavirus, il n’y avait qu’un pas. Que vous avez allègrement franchi dans un moment de mensonge digne de figurer dans les annales d’une ONU qui a intérêt à se remettre en question, à réduire son train de vie, à cesser de frimer, par certains de ses officiels, avec des discours sur les génocides du passé, ou à ne pas comprendre qu’il lui faut réduire sa voilure et sa présence chères à New York dans le quartier de Manhattan.

C’est ce changement en profondeur que vous êtes sommé de faire. C’est de cesser de vous coltiner avec des leaders, chefs d’état ayant violé les normes universelles ou internes, que vous devez apprendre à faire pour redevenir utile aux yeux des peuples du monde.


De grâce, sachez-le, que le coronavirus soit une dangereuse pandémie est un fait mais pas au point de tuer des millions d’africains.


Monsieur Guterres, vous avez froidement menti en vous servant de l’Afrique pour sauver votre décadente institution. Trouvez autre chose ! L’Afrique, coronavirus ou pas, ne sera pas la terre de la réinvention d’une organisation ayant perdu ses repères, inutile !
Monsieur Guterres, vous avez intérêt à vous renseigner sur le Professeur Raoult de Marseille: sans effet de manches, en aidant le monde à trouver le remède pour empêcher les morts que vous prédisez, il peut s’attendre à voir des milliards de dollars affluer vers son modeste laboratoire.

Il a convaincu.

Vous avez été pris dans votre mensonge et abattu en plein vol !
Vous auriez dû avoir le courage de dire plutôt que les effets de la gouvernance kleptocratique des dirigeants que vous aimez tant fréquenter et célébrer sont les causes du malheur que vous voyez s’abattre sur le continent.


Le coronavirus, sauf pour ceux qui prospèrent de l’occurrence de cette épidémie, sera vaincu plus vite que votre stratégie de la peur n’aura le temps de réussir.
Taisez-vous, Guterres


Adama Gaye, Le Caire, 28 mars 2020.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 15:43
Arrestation de près d'une vingtaine d'ex Anti-balaka chez un ministre

 

RCA : Arrestation de près d'une vingtaine d'ex Anti-balaka, le parquet ouvre une enquête

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 2 avril 2020 13:54

 

Les forces de sécurité ont procédé le samedi 28 mars 2020 à Bangui à l'arrestation de 16 personnes issues de l'ancienne milice Anti-balaka. Interpellées alors qu'elles tenaient une réunion au domicile du ministre des Art, de la Culture et du Tourisme, Dieudonné Ndomaté, ces hommes sont accusés par les autorités d'avoir tenu une réunion non-autorisée et clandestine. Le parquet de Bangui, dans un communiqué, brise le silence et annonce l'ouverture d'une enquête.

Quatre jours après l’arrestation de ces ex-éléments Anti-balaka par les forces de sécurité et les services secrets, les autorités réagissent. Dans un communiqué diffusé le mars 31 mars 2020 sur les ondes de la radio nationale, le 1er substitut de base du procureur de la République, Tiburce Bilongo, confirme l’arrestation de 16 personnes dont onze militaires, un gendarme, un ex militaire et quatre civils.

Les autorités reprochent à ces derniers d'avoir tenu une réunion non-autorisée et clandestine pouvant troubler l'ordre public. Au cours de leur interpellation,  des objets compromettants ont également été saisis. On note, un pistolet automatique, des téléphones et des clés UBS ainsi qu'une liste de 613 personnes. Selon le communiqué du parquet, les auditions de ces personnes arrêtées se poursuivent à la Section des Recherches et d'Investigations (SRI) à Bangui. Cependant, pour des raisons de sécurité, ces éléments sont provisoirement détenus à la maison d'arrêt et au camp de Roux.

"Cette réunion non-autorisée et clandestine est susceptible de tombée sous le coup des dispositions des articles 411, 412 et 286 du code pénal qui sanctionnent les faits d'association de malfaiteurs et de complots." a prévenu le 1er substitut de base du procureur avant d'annoncer que "Le parquet de la République, saisi de ces faits a ordonné l'ouverture d'une enquête et l'a confiée à la Section des recherches et d'investigations et la garde à vue des personnes appréhendées a été décidée".

Face aux multiples interprétations de l'opération ayant ciblé le domicile du ministre Dieudonné Ndomaté et conduit à l'arrestation de toutes ces personnes, le parquet de Bangui appelle au calme et demande à la population de faire confiance à la justice.    

"Pour des raisons évidentes de sécurité, ces gardés à vue sont placés provisoirement à la maison d'arrêt de Ngaragba et au camp de Roux. Les différentes auditions sont en cours. Le ministère public demande à la population de garder son calme et de faire confiance à la justice de son pays" a lancé le 1er substitut de base du procureur de la République .

Pendant que le ministère public appelle au calme, les voix s'élèvent pour condamner ces arrestations. C'est le cas du porte-parole du mouvement Anti-balaka, qui dans un entretien avec Radio Ndeke Luka, dénonce ces arrestations et ajoute que les personnes interpellées sont soupçonnées par les autorités de Bangui de conspiration contre le pouvoir de l'Etat. Ce qui pour lui, n'est pas justifiée.

Le collectif des épouses de personnes arrêtées dénonce, pour sa part, "un coup monté" et demande la libération de leurs maris. "Nous sommes des parents pauvres, nos maris n'ont pas encore touché leurs salaires. Ils ne préparaient pas un coup d'Etat vu qu'ils n'étaient pas armés" a fait savoir une des épouses.

Au début du  mois de mars 2020, l'Etat-major des Armées avait, dans un communiqué, mis en garde contre la participation des militaires à des réunions à caractère politique et/ou visant à troubler l'ordre public.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 15:30
RCA : L'inquiétude monte avec la confirmation de nouveaux cas locaux

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 2 avril 2020 11:54

 

Le gouvernement a annoncé ce mercredi 1er avril 2020 deux nouveaux cas de contamination locale au Covid-19. Les porteurs du virus sont de sexe masculin et féminin, âgés respectivement de 32 ans et 29 ans. Ils résident tous à Bangui.

La confirmation de ces deux nouveaux cas porte officiellement à huit (8) le nombre de personnes infectées en RCA. Il s'agit d'un tournant dans cette crise sanitaire, car le pays passe désormais des cas importés à la transmission locale du virus.

"Ces deux nouveaux cas et les deux précédents confirment l'existence d'une transmission locale" a indiqué le communiqué du gouvernement avant de remercier les personnes déclarées positives au Covid-19 pour leur coopération en vue de détecter des contacts susceptibles d'être contaminés.

Ces deux nouveaux cas sont enregistrés alors que les autorités ont durci les mesures de prévention contre cette contagion, notamment en fermant les écoles, universités, lieux de culte ainsi que d'autres lieux considérés comme foyers à risque.

Face à la détection de ces deux nouveaux cas au niveau local, l'inquiétude monte dans la capitale centrafricaine, jusque-là, principal foyer de contamination dans le pays. Pour faire respecter certaines mesures édictées visant à limiter la propagation du virus, les forces de sécurité sont déployées dans les rues de Bangui pour contraindre les transports en commun (taxis, bus et motos taxis) à s'y conformer.

Depuis la confirmation du 1er cas positif au Covid-19 le 14 mars 2020 à Bangui, le pays tourne au ralenti et l'inquiétude monte au sein de la population. A ce jour, trois (3) malade du Covid-19 sont officiellement déclarés guéris après avoir été pris en charge au service d'urgence installé dans l'enceinte de l'Hôpital de l'Amitié. Près de 1000 contacts suspects sont toujours recherchés.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 15:15
 RCA : Le gouvernement vers un plan Marshall pour soutenir l'économie

 

Centrafrique : Le gouvernement vers un plan Marshall pour soutenir l'économie

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 2 avril 2020 11:57

 

Le ministre centrafricain du Plan et de l'économie a salué ce mercredi 1er avril 2020, l'apport de la Banque Centrale pour soutenir l'économie des pays de la sous-région face à la crise sanitaire du Coronavirus. Ceci au sortir d'une réunion avec les partenaires de lutte contre le Covid-19 à Bangui.

L'économie mondiale est en pleine récession et les banques à travers le monde injectent de l'argent dans l'économie. C'est dans ce contexte que les ministres en charge de l'économie de la sous-région d'Afrique centrale se sont retrouvés le samedi 28 mars 2020 à Brazzaville où la Banque Centrale a décidé d'injecter des milliards de francs pour soutenir l'économie des pays membres en proie à ces difficultés.

Un travail d'évaluation est en cours pour faire face à la chute de l'économie. "Nous sommes bien conscients de la situation de l'heure, mais je puis vous dire que nos experts travaillent en ce moment pour évaluer l'impact du coronavirus sur l'économie nationale. Mais d'ores et déjà, nous avons envoyé nos besoins pour prétendre à un financement de la communauté financière internationale" a indiqué Félix Moloua, ministre du Plan et de l'économie.

Alors que le pays est dans une dynamique de relèvement, Félix Moloua craint l'effet des restrictions sur les chantiers en cours du RCPCA mais aussi des effets d'annonce sur les prix.

"Avec les mesures de prévention, cela aura certes de l'impact sur les entreprises qui ne peuvent pas réunir autant de personnes pour travailler sur ces chantiers. Aussi nous notons en Centrafrique comme dans d'autres pays, l'augmentation des prix des marchandises. J'insiste ici en disant que la fermeture des frontières ne concerne aucunement pas les marchandises et les commerçants doivent comprendre pour ne pas asphyxier les compatriotes en augmentant les prix sur le marché" a-t-il martelé.

Une mesure protectionniste est à noter cependant au PK5 de Bangui considéré comme poumon économique du pays. " Nous voulons mettre en œuvre les dispositions préconisées par le chef de l'Etat en engageant avec la Minusca le dialogue avec les jeunes et les couches sociales du km5 en installant des points d'eau pour permettre à la population d'y avoir accès et prévenir le coronavirus" a fait savoir le ministre Félix Moloua.

Avec une prévision de 4,5% de croissance, le pays doit revoir ses ambitions en tenant compte de la nouvelle donne imposée par la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus qui affecte l'économie du monde.  

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 14:47
LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE, M. VLADIMIR TITORENKO
LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE, M. VLADIMIR TITORENKO

 

sources : Palais Renaissance

 

LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE, M. VLADIMIR TITORENKO, AMBASSADEUR DE LA FEDERATION DE LA RUSSIE EN CENTRAFRIQUE

 

Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a accordé en audience en fin d'après-midi, l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Fédération de la Russie en RCA, Vladimir TITORENKO.

Le diplomate russe, Vladimir TITORENKO est venu discuter avec le Chef de l’Etat, Faustin Archange TOUADERA, du renforcement de la coopération bilatérale entre son pays et la RCA dans des domaines de l’économique, de la santé et de la sécurité.

Le Président de la République et son hôte ont échangé sur des projets d’investissement, notamment dans le domaine d’extraction des ressources minières, du pétrole, de la construction du chemin de fer, et de l’agriculture.

Au sujet de la sécurité, M. Vladimir TITORENKO a déclaré que la Fédération de la Russie attend la fin de la pandémie à coronavirus, pour signer une convention de coopération avec la République Centrafricaine. Il a aussi annoncé la poursuite de la coopération militaire et la livraison des armes russes aux FACA, sans oublier la formation des Forces de sécurité Intérieures (FSI).

Enfin, la Russie attend la Résolution du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, pour procéder à la livraison des blindés aux Forces Armées centrafricaines (FACA).

Quant à l’ouverture du bureau militaire russe, l’Ambassadeur Vladimir TITORENKO, a affirmé que cela se fera entre le mois de mai et juin. « Tout est fin prêt au niveau de la Fédération de la Russie, mais c’est la pandémie coronavirus qui empêche l’exécution de ce projet ».

Au sujet de la santé, le diplomate russe Vladimir TITORENKO a informé le Président de la République, de l’arrivée dans une semaine à Bangui d’un avion d’aide médicale à titre de contribution de la Russie dans le cadre de la prévention du coronavirus.

Il a en outre proposé au Chef de l’Etat la mise à disposition du ministère de la santé publique, des virologues et des médecins spécialistes russes.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 14:46
"La Centrafrique a l’un des systèmes de santé les plus vulnérables au monde"

 

 

Severin von Xylander : "La Centrafrique a l’un des systèmes de santé les plus vulnérables au monde"

 

https://www.bbc.com/ 2 avril 2020

La Centrafrique, un pays fragilisé par la guerre, doit faire face aujourd'hui à l'épidémie du coronavirus.

Comment s'organise la riposte de la République centrafricaine en ce sens?

 

On fait le point avec Severin Von Xylander, représentant de l'organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le pays.

Il est l'invité de BBC Afrique et répond aux questions de Raliou Hamed-Assaleh.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 14:43
Léger remaniement du gouvernement centrafricain

 

 

Par : LIANG Chen  French.china.org.cn  le 02-04-2020

 

La République centrafricaine a procédé mercredi à un léger remaniement du gouvernement, selon un décret présidentiel publié mercredi.

L'ancien chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo devient ainsi ministre de la Modernisation de l'administration et de l'Innovation du service public, en lieu et place d'un autre chef rebelle, Martin Koumtamadji, qui a renoncé à ce poste.

Le ministre de l'Elevage et de la santé animale, Amidou Bi Aliou, cède sa place à Hassan Bouba Ali. Ces deux personnalités sont toutes deux membres du mouvement rebelle Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

Le ministre délégué auprès du ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, Issa Bi Amadou, qui est proche du groupe armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), est remplacé par Baba Amazoda Tala. Le colonel Koagou Achille Ismaël est nommé ministre délégué au ministre du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : Réaménagement technique du gouvernement à quelques mois des élections

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 2 avril 2020 11:50

 

Le gouvernement du Premier ministre Firmin Ngrebada vient de subir un réaménagement technique. Le décret y relatif a été lu ce mercredi 1er avril sur les ondes de la station nationale.

Armel Sayo, patron du mouvement Révolution Justice, le premier mouvement a désarmé ses hommes depuis le lancement du processus le 17 décembre 2019 à Paoua devient ministre de la Modernisation de l'Administration. Il était jusque-là, ministre délégué à la Jeunesse Pionnière Nationale. Il remplace donc, Abdoulaye Miskine du FDPC, nommé au sortir des discussions d'Addis-Abeba en 2019, poste qu'il n'a jamais occupé jusqu'à son arrestation en octobre 2019 au Tchad.

Le ministère de l'Elevage a un nouveau locataire, il s'agit de Hassan Bouba Ali qui succède à Amadou Bi Aliou, tous deux, cadres de l'UPC d'Ali Darassa. En outre, le ministre délégué à l'Administration du territoire, ancien ministre conseiller du président de la République, Issa Bi Amadou quitte ses fonctions au profit de Baba Amazouda Tala issu des 3R.

Le président de la République a aussi renforcé le gouvernement en nommant un militaire au ministère délégué au Désarmement. Il s'agit du Colonel Kouagou qui occupe le poste vacant depuis le départ du gouvernement du colonel Bienvenu Noël Selesson.

Ce réaménagement technique intervient à quelques mois des élections groupées et dans un contexte où certains membres du gouvernement sont secoués par des affaires présumés de faux passeports et conspiration d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat.

Le gouvernement réaménagé a plusieurs défis dont la gestion de la crise sanitaire, notamment la pandémie du Coronavirus, l'organisation des prochaines élections et la pacification du pays par le processus DDRR.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 14:42
RCA : violent accrochage entre les différents éléments coalisés du FPRC à Ndélé

 

RCA : violent accrochage entre les différents éléments coalisés du FPRC à Ndélé.

 

Par Corbeaunews

 

Ndélé ( République centrafricaine ) –2 avril 2020 L’accrochage a eu lieu mercredi 1er avril, au quartier Bornou, au centre ouest de la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran. Aussitôt, des voix s’élèvent au sein du FPRC ( Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ) pour exiger la démission de leur chef d’État major, le général autoproclamé Moctar Adam, et des pourparlers sont en cours avec les belligérants.

 Considérés comme de véritables pilleurs et voleurs, les combattants arabes du FPRC, qui avaient semé le désordre à Kaga-Bandoro, ont été appelés au renfort par l’État major du FPRC à Ndélé la semaine passée  pour faire face aux attaques répétées des Goula du RPRC contre leurs positions à Ndélé. Mais là où le bât blesse, ces combattants arabes sont souvent considérés comme de véritables voleurs et pilleurs.

Même s’ils sont souvent très aguerris  sur le théâtre de l’opération militaire, ils n’hésitent pas à vider complètement les habitations abandonnées par la population. Dans le cas contraire, ils se plongent dans des activités de braquages des particuliers, même en plein jour.

C’est ainsi que dans la journée du mercredi 1er avril, aux environs de 14 heures, à Ndélé, un commerçant du quartier Bornou a été pris pour cible par ces combattants arabes du FPRC. Il a été complètement dépouillé de ses biens. Ce qui n’a pas plu aux autres combattants du FPRC, en l’occurrence ceux de  l’ethnie Rounga qui ont pris leur courage pour affronter vivement les assaillants. L’affrontement a duré plusieurs minutes, faisant des graves blessés dans les deux camps. Mais les combattants arabes, de leur côté, n’ont pas apprécié la manière dont les Rounga sont intervenus lors de ce braquage. Ils parlent d’une provocation, et demandent à ce que le chef d’État major du FPRC, le général autoproclamé Moctar Adam, soit remplacé pour son incompétence.

Rappelons que les combattants arabes du FPRC, soupçonnés d’être à l’origine du braquage de véhicule de la mission catholique à Kaga-Bandoro, puis celui du préfet de Bamingui-Bangoran, seraient à l’origine de l’assassinat du général Goula du FPRC, la semaine dernière, à la frontière avec le Soudan.

Par ailleurs, le préfet de Bamingui-Bangoran, porté disparu lors des derniers affrontements sanglants entre le RPRC et le FPRC à Ndélé, et dont les rumeurs font état de son décès, est finalement arrivé hier à Bangui  après être passé par la ville de Bamingui.

 

Moïse Banafio Envoyé spécial du CNC à Ndélé

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 14:35
Zama Javon Papa le griot, rappelé à l’ordre par l’Assemblée nationale.

Lu pour vous

 

RCA : Zama Javon Papa, le griot du pouvoir rappelé à l’ordre par l’Assemblée nationale.

Par  Corbeaunews

 -

Bangui (République centrafricaine) 1 avril 2020 – Ce n’est qu’un début, selon des sources parlementaires. Le griot du pouvoir de Bangui, le sulfureux Zama Javon Papa, est désormais dans la ligne de mire du bureau de l’Assemblée nationale. Un rappel à l’ordre lui avait été envoyé, mais l’homme court le risque d’une sanction disciplinaire, ou tout simplement un licenciement.

 

Quelques jours après son retour de la République démocratique du Congo où il avait passé quatre ans d’exil, monsieur Zama Javon Papa  avait été embauché à l’Assemblée nationale en 2017 comme chef de service à la commission éducation, santé, affaire sociale, art et culture par l’honorable Abdoul Karim Meckassoua, l’ex-Président de l’Assemblée nationale.

Mais très vite, l’homme se fraye un chemin au cœur du pouvoir de Touadera, et abandonne son poste qu’il a tant négocié auprès de l’ex-Président de l’Assemblée nationale. Il crée sa propre association politique, et devient le griot du pouvoir, un poste qu’il avait occupé à l’époque du régime de l’ancien Président François Bozizé. Désormais allié au pouvoir de Touadera, monsieur Zama Javon Papa n’épargne plus non seulement son ex-patron François Bozizé, mais aussi les hommes politiques de l’opposition, sans oublier certains alliés du pouvoir, à l’exemple de l’honorable Martin Ziguélé,  Président du parti MLPC. Ce qui a énormément choqué certains élus de la nation qui ont immédiatement saisi le bureau de l’Assemblée nationale.

Pour les députés, monsieur Zama Javon Papa, étant chef de service d’une commission de l’Assemblée nationale, ne doit se permettre, en aucun cas,  d’insulter publiquement les députés de la République qui sont ses chefs hiérarchiques.

C’est dans ce contexte que le bureau de l’Assemblée nationale a été saisi, et une note de rappel à l’ordre lui a été envoyée.

Dans cette note, signée par le Président de l’Assemblée nationale, il est demandé incessamment à Zama Javon Papa de reprendre immédiatement son poste de chef de service à la commission  éducation, santé, affaire sociale, art et culture qu’il a abandonné depuis plusieurs mois. Faute de quoi, il sera licencié.

Or, Zama Javon Papa, désormais coordinateur du Mouvement Centrafrique debout (MCD), allié du pouvoir, ne compte pas se laisser influencer. Il multiplie des missions à l’intérieur du pays, pour le compte du parti au pouvoir, le MCU. Avec un ordre de mission établi par le ministre en charge du secrétariat du gouvernement, monsieur Zama Javon Papa encaisse sans cesse des frais de missions versés par le trésor public, en plus de son salaire de chef de service à l’Assemblée nationale, sans oublier des fonds qui sont versés régulièrement sur son compte bancaire dans le cadre de ses activités du griot.

Contacté par CNC, monsieur Zama Javon Papa n’a pas répondu à nos appels téléphoniques. Cependant, à l’Assemblée nationale, personne ne veut commenter cette affaire.

Copyright2020CNC.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com