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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 13:47
Le calvaire des réfugiés centrafricains à Gaoui

 

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8 oct. 2019 15:43

 

Un projet pour leur insertion sociale a été initié par les organisations humanitaires mais il a échoué.


Installés en 2013 sur le site de Gaoui, un quartier à la périphérie de N’Djamena, les réfugiés et retournés centrafricains font partie de plus de 6.000 réfugiés urbains vivant dans et aux alentours de la capitale tchadienne.
Cette frange de la population désœuvrée semble être abandonnée par les autorités de N’Djamena et les organisations humanitaires et les services sociaux de base sont quasi inexistants.


Même si la plupart des huttes de fortunes construites à l’aide des bâches sont tombées en lambeau et que les latrines semi-modernes ne fonctionnent plus, quelques personnes affirment à VOA Afrique qu’ils ont été bien traités. Toutefois ils se sont sentis délaissés les trois dernières années.
 

Il n’y a pas de centre de santé, et peu à manger, ont-ils confié. D’autres affirment qu’ils n’ont pas envie de rester dans ce camp à cause des serpents et autres reptiles qui les dérangent.


Compte tenu des conditions de vie très difficiles, les jeunes filles se livrent à la prostitution pour assurer leur pitance quotidienne. Et par manque de moyens, les enfants ne peuvent pas s’inscrire à l’école.
Pour aider ces personnes vulnérables à se prendre en charge, un projet de résilience pour la réinsertion sociale a été piloté par ACTED, une ONG partenaire du HCR en 2017.


L’ONG a payé six mois de loyers pour certains ménages identifiés avec un petit fonds pour les activités génératrices de revenus. Malheureusement, c’est un échec.
Une fois les six mois écoulés, les bénéficiaires n’ont plus de moyens et ils sont tous revenu sur le site.
Fatimé Adawaï, présidente des femmes retournées de la Centrafrique, à N’Djamena, Tchad, le 2 octobre 2019. (VOA/André Kodmadjingar)


Pour Fatimé Adawaï, présidente des femmes retournées de la Centrafrique, l’ONG a donné entre 70 et 75.000 francs CFA à chaque famille.
“Avec 75.000, on paie l’école et les fournitures scolaires pour nos enfants et comment on peut vivre avec le reste ?”, s’interroge dame Fatimé.


Pour l’administrateur principal chargé de la protection du HCR au Tchad, Kinyanjui Boniface Macharia, si le système d’assistance mis en place pour insérer ces personnes vulnérables ne règlent pas le problème, le HCR sera obligé de les déplacer dans un autre camp à l’intérieur du pays.
Kinyanjui Boniface Macharia, administrateur principal chargé de la protection du HCR au Tchad, le 2 octobre 2019. (VOA/André Kodmadjingar)


“Le but de ce projet était d’insérer les réfugiés et les retournés tchadiens dans la ville de N’Djamena. À travers ces activés économiques, ils devaient logiquement se prendre en charge. Mais si cela n’a pas réussi, mon institution va les transférer dans l’un des 14 camps au Tchad et dans les camps, il y a toujours des services disponibles”, a-t-il dit.


Le camp de Gaoui qui abrite environ 4.000 réfugiés, devrait être fermé dans les jours à venir.

Avec AFP/VOA

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 13:36

 

Obsèques en France du regretté Francis BEKAIE DETOL 

NECROLOGIE : PROGRAMME DES FUNERAILLES DU Dr Francis BEKAIE - DETOL
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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 13:31
Tchad – RCA : Idriss Déby nomme enfin un nouvel ambassadeur en Centrafrique

 

 

9 octobre 2019

 

Le Général Noh Tamour Aldjidey a remplacé Daoud Yaya Brahim au poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Tchad auprès de la République Centrafricaine, avec résidence à Bangui.

 Le Général Noh Tamour Aldjidey était militaire à l’Ambassade du Tchad auprès des États-Unis d’Amérique.

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 13:24
Centrafrique : Idée de nouvelle transition refusée par la communauté internationale

 

 

https://afriquepanorama.com  9 octobre 2019

 

La situation s’avance pour établir la stabilité politique en Centrafrique, même si les partis opposants tentent toujours de créer des obstacles pour tous les efforts menés avec toutes les entités.

La mission tripartite, les Nations-Unies, l’Union Africaine et l’Union Européenne sont en mission à Bangui le 4 au 7 octobre 2019 pour évaluer de près la situation en Centrafrique et de trouver une solution abordable et équitable suite à la signature de l’accord de paix le 6 février dernier.

Devant les idées des oppositions pour la mise en place de la transition dans le pays et le report des élections, l’UA, l’ONU, et l’UE ont unis leur voix de rejeter ces propositions qui mèneront le pays dans un grand trou noir. Dans une conférence de presse le dimanche dernier, le Commissaire à la paix et sécurité de l’Union Africaine, Smail Chergui a déclaré que « parler d’une nouvelle transition est irresponsable et inadmissible ».

Malgré certaines inquiétudes des partis politiques sur les élections du premier tour le 27 décembre 2020, et le deuxième tour le 14 février 2021, la communauté internationale a évoqué que cette décision est déjà prise avec des précautions appropriées sur la situation du pays. Mr Smail Chergui a affirmé en tant qu’ambassadeur et représentant de l’UA que la situation d’insécurité dans certaines régions est vrai, mais il y a des mesures à prendre au moment venu, la MINUSCA sortira un budget pour permettre à tous les candidats qui doivent se déplacer dans les régions pour battre campagne ou défendre leurs programmes politiques. D’une manière ou autres, ils seront soutenus d’une manière équitable.

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 13:03
Crash récurrent d’hélico de l’Armée : Faut-il rester muet face à la Grande Muette ?

 

Lu pour vous

 

https://senegal7.com  9 oct

 

Au Sénégal, y a-t-il un secteur de la vie nationale qui soit inamovible au point de ne jamais faire l’objet d’introspection en cas de pépin ? En effet la réponse ne saurait couler de source car les zones d’ombre qui entourent cette affaire, et le mutisme béat des plus hautes autorités du pays laisse à penser que la grande Muette serait intouchable à tout point de vue. Mais devrait-on pour ce faire rester muet face à une Grande Muette aux hélicos meurtriers ?


La Grande Muette réputée professionnelle et dont la devise est “sauver où périr” élève la nation Sénégalaise au summum de son intégrité territoriale. Nos Jambars assurent non seulement la sécurité de nos frontières mais aussi ne cessent de monnayer leur expertise dans les grands foyers de tension de la géostratégie mondiale. Que ce soit sous la bannière des Nations Unies ou de l’Union Africaine ou autres, nos Jambars sont presque présents partout dans les grands foyers de tension du monde. Mais cette consécration grandeur nature ne doit point occulter les travers qui minent ce secteur stratégique de la vie nationale. Un hélicoptère de l’armée s’est écrasé en mars 2018 aux larges de Missirah dans une zone de mangroves. Le bilan fait état de 6 morts et 14 blessés. Moins d’un an et 8 mois , un autre hélico de l’armée s’est encore écrasé en Centrafrique dans le cadre d’une mission Onusienne. Ce qui relance avec acuité le mode d’acquisition de notre flotte au sein de la Grande Muette.

Car, en l’espace d’un an, plus de10 personnes en majorité militaires sont mortes par crash d’hélico. Et pourtant, aucune autorité de la République n’a daigné s’attaquer à cette nébuleuse qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes pour nos Jambars. On ne peut rester muet face à une Grande Muette qui opte pour le mutisme dans un contexte où tout devrait s’éclairer d’un jour nouveau. Et pourtant ,il suffit d’un peu pour que les ces mêmes autorités planchent sur le sort de certains opposants. Demain pour sûr, il fera jour. Diantre !


Assane SEYE-Senegal7

 
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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 12:42
L’hypothétique zone de libre-échange africaine

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com  By Aza Boukhris 8 octobre 2019

 

Jamais depuis les indépendances, les frontières politiques n’ont été à ce point source d’un repli sur soi même si un accord sur une zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECA).

 

En Afrique, l’écart entre les discours, voire les décisions, concernant la liberté de circulation des biens et des personnes et les dures réalités de terrain n’a jamais été aussi grand. L’apparente unanimité sur la nécessité d’abolir les barrières douanières et de créer un marché unique se heurte à la géopolitique.

La liberté des échanges compromise

 

Lors du dernier sommet de l’Union africaine, à Niamey le 7 juillet 2019,  beaucoup de responsables africains ont célébré les décisions tendant à l’élimination des obstacles à l’intégration économique, en prônant notamment l’ouverture des frontières afin de faciliter la libre circulation des biens et des personnes. L’accord sur une zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECA), conçu en 2012, est entré en vigueur, le 30 mai 2019, avec la ratification du seuil de plus de 24 États. Avec la signature du Nigeria, longtemps réticent, il y a désormais une quasi unanimité continentale pour cette zone de libre-échange dont seule l’Érythrée est exclue.

Le marché unique africain concerne 1,2 milliard de personnes pour un espace de 30 millions de km2. Le démantèlement tarifaire nécessitera évidemment d’importants accommodements juridiques, politiques et économiques et des ajustements tarifaires dans chacun des États membres. La ZLECA devrait stimuler le commerce, l’industrialisation, la croissance économique, une intégration à la mondialisation et elle pourrait devenir un moteur pour le développement. Encore faudra-t-il renforcer les capacités dans les domaines douanier, judiciaire et macro économique, harmoniser les législations, développer les infrastructures routières, aéroportuaires et ferroviaires, lutter contre la corruption endémique, s’attaquer aux barrières non tarifaires et surtout avoir une politique commune consensuelle.

Les frontières de plus en plus en question

Les difficultés voire l’échec du Nouveau partenariat économique pour l’Afrique ( Nepad), qui est devenu en 2018 l’Agence de développement de l’Union africaine, doivent être médités, d’autant que le terrorisme transnational progresse aussi bien au Sahel qu’en Afrique centrale et que les relations de bon voisinage sont impactées par une insécurité grandissante. 


La plupart des frontières du continent africain ont été tracées jadis par les puissances coloniales, loin des intérêts des populations, dont les communautés éthniques, linguistiques et leurs activités économiques se trouvent encore souvent séparées par cette ligne imaginaire, qu’est la frontière. Ces limites territoriales artificielles constituent néanmoins un dogme de l’Union africaine avec le principe de l’intangibilité des frontières, même si l’Érythrée et le Soudan du sud ont brisé ce principe et que le statut du Sahara occidental attend encore une solution définitive. Ces dernières années, plusieurs États ont implosé à la suite de guerres civiles, comme la Somalie, la Libye et le Soudan, d’autres ne souscrivent plus aux conditions juridiques de l’existence d’un État, avec l’aveuglement de l’ONU et de l’Union africaine, comme la Centrafrique et le Mali, pays largement contrôlés par des groupes armés et où l’état de droit a disparu, enfin plusieurs États connaissent des fractures mortifères où même le vouloir-vivre collectif est remis en cause comme au Cameroun, en Éthiopie, au Tchad et au Soudan. Dans ce contexte, la question transversale peule, allant du fleuve Sénégal au Nil, et les mouvements se réclamant du djihadisme et de sectes pseudo religieuses comme Boko Haram, les Shebabs et l’Armée de Résistance du Seigneur, s’attaquent aux derniers fondements étatiques au Sahel, en Afrique centrale et en Afrique australe.

La fermeture des frontières est surtout politique

La porosité des frontières en Afrique est le simple reflet de la faiblesse des États. Comment contrôler une frontière, alors que les moyens humains et financiers pour le faire sont dérisoires ?
Lorsque les tensions entre deux États voisins deviennent assez fortes, l’un ou l’autre décréte la fermeture de la frontière terrestre. La circulation des biens et des personnes s’en trouve évidemment très affectée, mais les trafiquants et les groupes rebelles ont des parades à ces actes qui sont plus juridiques qu’opérationnels. Ces derniers mois, on assiste à une multiplication de ces actes de défiance, peu compatible avec la ZLECA. On peut citer la fermeture de facto de la  frontière entre le Cameroun et le Nigeria, entre le Maroc et l’Algérie, les fermetures de frontières officielles entre l’Ouganda et le Rwanda, entre le Soudan avec la Libye et la Centrafrique, entre le Tchad et la Centrafrique, entre le Nigeria et le Bénin, entre le Nigeria et le Niger.


La Guinée-Équatoriale érige un mur, à la frontière avec le Cameroun entre Campos et Ebeyin, pour stopper le flux des migrants ouest-africains musulmans tandis que la Mauritanie réactive un mur de sable au nord de Zouérate, afin d’arrêter les mouvements de trafiquants Sahrouis venant de Tindouf, en Algérie.

Dans ce contexte de multiples tensions interétatiques, de progression alarmante de l’insécurité transnationale au Sahel, de la multiplication de sanctuaires de groupes armés chez les voisins et de la crise de l’État, accélérée par l’incurie de dirigeants corrompus, on ne peut que s’interroger sur l’opérationalité de cette ZLECA et, même au-delà, sur l’avenir du continent qui pourrait surtout exporter des migrants et étendre les trafics transnationaux.

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 12:29

 

 

Par RFI Publié le 08-10-2019 Modifié le 08-10-2019 à 11:16

 

L’ONG Invisible Children dénonce plus de 300 attaques contre des civils dans le nord-est de la RDC et dans l’est de la Centrafrique depuis le début de l’année. Entre janvier et septembre 2019, selon son dernier rapport, 72 civils ont été tués et 265 autres enlevés.

Plusieurs groupes armés sont responsables de ces exactions selon Invisible Children. Les hommes de l’Armée de résistance du seigneur, la LRA de Joseph Kony, seraient particulièrement actifs dans le Haut et le Bas-Uélé côté congolais avec 4 500 enlèvements en plus de dix ans, explique l’ONG dans son dernier rapport. Près de 172 personnes auraient été kidnappées entre janvier et juin 2019, plus que sur la même période l’an dernier.

Enfants enrôlés de force

Les adultes sont utilisés comme porteurs et relâchés, les enfants seraient eux enrôlés de force. Invisible Children, qui a été créé à l’origine pour mobiliser contre les crimes commis par ce groupe armé ougandais, demande aujourd’hui à la communauté internationale de revoir son approche de non-intervention actuelle.

Absence d'autorité étatique

Dans la Haute-Kotto, côté Centrafrique, ce sont les groupes armés Seleka et anti-balaka qui commettent le plus d’exactions contre les femmes et les enfants. Et ce malgré la signature d’un accord de paix avec le gouvernement en février 2019. D’ailleurs, l’ONG note que dans le mois qui a suivi cette signature, il y a eu là-bas au moins 98 attaques contre des civils. En cause, la quasi-absence de l’autorité de l’État la présence humanitaire réduite. Du coup, les enfants qui parviendraient à s’échapper de ces groupes armés n’auraient personne pour les prendre en charge.

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 11:48
VERBATIM DE LA CONFERENCE DE PRESSE DE LA MISSION CONJOINTE UA UE ONU

 

VERBATIM DE LA CONFERENCE DE PRESSE DE LA MISSION CONJOINTE UNION AFRICAINE (UA), 
UNION EUROPEENNE (UE), NATIONS UNIES

Bangui, le 06 octobre 2019

 

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, en charge des Opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix

 

Bonjour et bienvenue à tous. Après notre visite en avril, Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Ambassadeur Smail Chergui, Le Directeur Général - Afrique du Service européen pour l'action extérieure de l'Union Européenne et moi-même, nous remercions d’abord les autorités centrafricaines au premier rang duquel, le Président de la République, le Premier ministre, les membres du Gouvernement, et tous ceux que nous avons rencontré au cours de cette visite ; les membres, représentants de la société civile, leaders d’associations, d’organisations ainsi que les représentants des formations politiques et bien sûr, je voudrais remercier nos collègues sur le terrain de l’Union européenne, de l’Union Africaine et de la MINUSCA.

 

Avant de continuer, je voudrais rendre hommage aux quatre soldats, officiers, sous-officiers sénégalais, qui ont perdu la vie lors de l’accident de leur hélicoptère d’attaque il y a quelques jours dans le nord-ouest du pays alors qu’ils conduisaient une opération de soutien aérien aux effectifs de la MINUSCA engagés contre un groupe armé.

 

Je crois que cette visite nous conforte dans l’idée qu’il faut redoubler les efforts. Il y a une dynamique de l’Accord qui a des progrès qu’il faut souligner, parce qu’ils sont trop souvent passés sous silence, il y a des progrès depuis la signature de l’Accord. Et je voudrais citer quelques chiffres très concrets : il y avait eu entre juin et octobre de l’année dernière, 597 incidents répertoriés, 1077 victimes, incidents au titre d’attaques, au titre d’exactions, d’actes hostiles, notamment de la part des groupes armés. 1077 victimes, donc entre juin et octobre 2018. Pour la même période de cette année, il y a moins moitié moins d’incident et moitié moins de victimes, 304 incidents et 494 victimes.

 

Aujourd’hui, les FACA se redéployent, il y a désormais 1346 éléments des FACA qui sont déployés dans 17 lieux, y compris Kaga-Bandoro, Bria, Birao et je ne compte pas ceux qui sont déployés à Bangui. Il y a aussi 1400 membres des Forces de sécurité intérieure déployés en dehors de Bangui. Il y a la plupart des préfets et sous-préfets qui sont déployés, donc l’Etat revient, même si cette tendance doit se poursuivre et que les moyens de l’Etat doivent être renforcés, notamment par les administrations qui sont susceptibles à fournir des services de base à la population. Et, il y a aussi la mise en œuvre des comités et organismes de suivi de l’Accord : Comités de mise en œuvre préfectoraux, comités techniques de sécurité en plus du comité exécutif de suivi au niveau national.

 

Je cite tout cela pour souligner quand même qu’il y a des progrès qui sont clairs. Est-ce ça suffit ? Evidemment non ! D’abord il y a les violences dans certaines zones du pays, notamment l’altercation récente à Birao. Et je relève qu’il y a eu 15.000 personnes déplacées à Birao, et c’est très désolant et au même temps aucune victime grâce à l’action de la MINUSCA, alors que les combats ont été violents. Je vais rendre hommage à la MINUSCA et tous ceux qui portent concours à notre action. Il y a eu des incidents tout aussi inacceptables au nord-ouest et la MINUSCA a aussi pris ses responsabilités au prix malheureusement de sacrifice de quatre de nos soldats. Mais tout ça pour vous dire que la MINUSCA s’est fait aussi preuve de fermeté lorsqu’il le peut, utiliser la force.

 

Je crois qu’il ne faut pas se tromper. La solution ce n’est pas, pour faire avancer l’Accord privilégier la force. La force et la pression sont utiles, mais nous avons eu l’occasion de dire que pour ceux qui refuseraient de jouer le jeu de l’Accord, quels qu’ils soient d’ailleurs, qu’ils soient membres des groupes armés, qu’ils soient signataires ou pas signataires, il y a les sanctions qui sont prévus dans l’article 35 de l’Accord et ils s’exposeraient à des sanctions. Et pour ceux des groupes persisteraient dans une attitude de refus de l’Accord et de poursuite des exactions, il y a le recours à des mesures robustes par la MINUSCA.

 

Mais ce qui compte avant tout c’est le dialogue. Et le dialogue c’est d’abord la responsabilité des Centrafricains eux-mêmes. Tous doivent être parties à ce dialogue. L’Accord est la propriété des Centrafricains et c’est des Centrafricains qui doivent le faire vivre : les autorités, les signataires, la société civile, tout le peuple centrafricain. Et, nous sommes déterminés à aider, pour que les conditions de ce dialogue soient préservées et créer, là où c’est encore difficile, il y a beaucoup à faire, pour sensibiliser toute la population à l’Accord, et pour faire comprendre à tous que ceux qui choisiraient la violence seraient non seulement exposés à des mesures de fermeté mais in fine, ces violences détruiraient n’amèneraient à rien.

 

Maintenant pour la suite, nous nous sommes d’abord déterminés à continuer à la mise en œuvre des arrangements sécuritaires, notamment les USMS et nous avons d’une seule voix, les USMS sont un élément indispensables, d’une première étape dans la restauration d’une présence de sécurité là où il n’y a pas la présence de sécurité légitime et il y s’agit de faire travailler ensemble pour protéger les populations, ceux qui viennent des groupes armés et les FACA, et c’est aussi une première étape vers le DDR, là où le DDR ne peut pas être réalisé immédiatement.

 

Et, il y a de notre part un soutien concret pour la mise en place de ces USMS. Le premier de ces soutiens est pour la mise en place des unités, à Bouar, dans les tous prochains jours, et il faut que ces mouvements poursuivent le plus rapidement possibles ailleurs et notamment à l’est. La deuxième chose, c’est que le retour de l’Etat doit se poursuivre, la poursuite du déploiement des FACA, des Forces de sécurité, le retour des services de base indispensables à la population pour lesquelles, le soutien de l’Union africaine, de l’Union européenne, les Nations unies, les ONG aussi sont indispensables. Et nous encourageons tous, à faire avancer les projets humanitaires, les projets de développement qui sont nombreux, dont la plupart sont prêts à être financés et qui seront de nature à aménager la situation, les conditions de la population dans plus grands nombres de zones précises.

 

Enfin, il y a un certain nombre de textes de loi importants qui sont en cours d’examen ou qui sont en cours de préparation et qui sont indispensables pour la bonne et pleine mise en œuvre de l’Accord. Je pense notamment aux premières lois sur les partis politiques, aux projets de loi sur la décentralisation ou encore sur les conditions de l’organisation des élections, puis que la bonne tenue des élections est également quelque chose d’essentiel, dans les délais prévus par la Constitution et nous avons souligné à tous nos interlocuteurs que nous sommes prêts à soutenir la tenue des élections, mais qu’il était exclu d’envisager qu’elles ne tiennent pas et que les idées qu’on aurait pu entendre d’ici et là, de nouvelle transition étaient inacceptables et étaient potentiellement de nature à profondément déstabiliser le pays de faire retourner en arrière et mettre sérieusement en danger l’Accord de paix. Donc nous sommes déterminés à soutenir les élections aux délais prévus et dans des conditions et dans des conditions libres, équitables et la totalité du pays.

 

Voilà quelques considérations, que j’ai la certitude que mon frère Smail Chergui aura beaucoup à dire ainsi que Koen Vervaeke, je vais donc tourner le micro vers les deux, et je vous remercie de votre attention.

 

Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, l’Ambassadeur Smail Chergui

Merci infiniment, mon cher Jean-Pierre, comme ces éléments qui seraient moins importants, et qui d’ailleurs sont partagés par les trois délégations ici présentes, j’aimerais à mon tour saluer et souhaité la bienvenue à nos amis des médias et leur dire que cette deuxième visite après celle qu’on a entrepris en avril est le témoignage de notre volonté commune d’accompagner de plus près, le peuple centrafricain, dans la mise en œuvre de cet Accord de paix. Et je voudrais dire ici, réaffirmer que cet Accord appartient au peuple, c’est un acquis du peuple centrafricain. Et je crois qu’il appartient à vous tous, non seulement de le protéger, le sanctuariser, mais surtout de le mettre en œuvre, parce que la première responsabilité est celle des Centrafricaines, des Centrafricains, de tous les acteurs politiques et ceux de la société civile.

 

Dans cet exercice, je voudrais vous dire que nous sommes très réconfortés par les entretiens que nous avons eu dans cette même salle avec les partis politiques, les organisations de la Société civile, les ONG, les organisations des femmes et le corps diplomatique présent dans cette capitale. Nous avons convenu d’un certain nombre de questions qui sont essentielles. Je crois que l’une d’elles, la première, c’est que, certes il n’y a pas d’accord parfait normalement. Mais c’est un accord qui permet à ce pays des avancées réelles. Jean Pierre Lacroix vient de décrire ces avancées et ces améliorations, même si nous déplorons évidemment, nous condamnons de manière très ferme toutes les violations qui ont été portées à cet Accord.

 

Nous restons résolus, à vous accompagner dans la mise en œuvre de l’Accord, mais aussi à user et utiliser l’Article 35 de l’Accord, s’agissant des sanctions. Ceux qui croient qu’ils peuvent violer l’Accord, ou perturber sa mise en œuvre, je pense qu’ils trouveront la Communauté internationale en face d’eux. Et nous nous disons ça pour les signataires et ceux qui n’ont pas signé, quels qu’ils soient, parce que nous sommes convaincus que c’est un grand acquis pour ce pays et qu’on ne peut pas avoir à chaque fois un plan B pour un autre Accord de paix, après 8 passés. Donc, le moment est venu. Après la rencontre de New York, en marge de l’Assemblée générale, nous avons senti, que la Communauté internationale est vraiment prête à vous accompagner. Saisissons cette occasion, éloignons toutes ces idées, quelque part irresponsables de nouvelle transition ou de report des élections, parce qu’il faut respecter la Constitution. Et, je crois que la Communauté internationale est prête à mettre les moyens, pour que ces élections aient lieu à terme. Donc il y a un petit gap pour le financement de ces élections et je crois que nous y travaillons pour le combler.

 

Ensuite, non seulement, dans la mise en œuvre de cet Accord, les USMS sont un élément clé, au-delà de ce que Jean-Pierre Lacroix vous a déjà développé, au fait c’est un investissement, dans l’intégration et l’harmonie sociale dans ce pays. C’est-à-dire : voilà ceux qui se combattaient hier, retrouver un cadre légal où peuvent seulement cette fois ci, toutes les énergies, s’orienter vers la protection les institutions du pays et préserver les vies humaines et les biens des citoyens. Je crois que c’est un élément qui a bien fonctionné ailleurs, il n’y a pas des raisons pour qu’ici ça ne fonctionne pas, ça va rapprocher, ça va désarmer les cœurs, ça va vous permettre réellement de reconstituer le tissu social qui a toujours caractérisé ce peuple, qui était de tolérance, de coopération, de fraternité. Vous n’êtes pas moins valeureux que les autres peuples, donc nous comptons vraiment sur vous pour que ce message passe et passe bien.

 

L’autre élément dans cette mise en œuvre c’est au-delà de ce qui est demandé aux groupes armés pour adhérer au DDR. Il s’agissait de la ligne de l’Accord que vous avez signé, nous avons demandé aussi au gouvernement de hâter la mise en œuvre des articles qui le concernent en particulier, ceux qui concernent, l’application et l’adoption des projets de textes qui sont relatifs à la décentralisation, à la justice transitionnelle, aux partis politiques, au statut des anciens Chefs d’Etat. Je crois que ce sont autant d’éléments, qui vont nous permettre d’asseoir, notre démarche, sur une base légale, transparente, mais aussi partagée par tout le monde, par toute la société. C’est à ce prix là que nous pourrons réellement nous dire que voilà, le pays est maintenant sur une nouvelle trajectoire. De part et d’autre, nous avons appelé toutes les parties à l’Accord, à réellement activer leur démarche et leur contribution pour la mise en œuvre de l’Accord.

 

Mais, mes chers amis, il y aussi un investissement important à apporter. Il faut que les dividendes de la paix soient visibles aux citoyens en matière d’écoles, d’hôpitaux, d’emplois que les gens puissent évoluer dans la dignité. Dignité envers leur famille, leur milieu et ça, ça ne peut possible que par la mise en œuvre immédiate des projets économiques dont les financements existent. Il y a trois jours, le Président a inauguré avec l’Union européenne un projet relatif à la fibre optique, qui donne immédiatement 5.000 emplois. La Banque mondiale a des projets qui concernent les jeunes, un qui donnera 12.000 emplois, l’autre qui va les sortir de la précarité. Donc nous avons besoin aussi d’activer d’approche qui va accompagner et renforcer cette démarche que nous voulons inclusive, constructive à tout point de vue, à la fois d’ordre politique, économie, social et j’en passe.

 

Voilà un peu, je ne voudrais pas m’étendre ce que déjà mon frère et ami Jean-Pierre Lacroix a déjà développé. Voilà un peu le sens de cette visite. Je pense que nous partirons encouragés, mais déterminés, non seulement à continuer ce travail d’accompagnement, mais aussi déterminés à assurer notre responsabilité par rapport à cet Accord, aux échéances électorales conformément à la Constitution. Déterminés à promouvoir aussi la dimension économique et sociale de cette approche, de telle manière que réellement, nous permettons à ce pays qui a potentialité reconnues et fabuleuses à s’en saisir et à promouvoir son propre développement et demain, voire même à aider les autres. Je pense que dans votre approche, ce pays peut être un pole de développement, non seulement national mais régional.

 

D’ici avec Jean-Pierre Lacroix nous allons au Soudan. Nous allons aussi renforcer ce message avec vos voisins. Parce que sans vos voisins, sans des relations de confiance, de protection mutuelle, je crois que ce processus sera toujours en phase de défis, très grande, surtout sécuritaire. Donc je me félicite de la commission mixte avec le Cameroun, avec le Congo, je crois que bientôt celle avec le Tchad va être organiser au début novembre. Donc c’est des indices très positifs et je crois qu’avec la nouvelle donne au Soudan, ça devait être le cas, il n’y aucun doute, et également avec les autres pays, puis que nous avons un nouveau Président en RDC, qui est très sur la coopération avec tous ses voisins. Donc comptez sur nous aussi pour promouvoir et faire avancer cette relation avec vos voisins.

 

Je vous remercie.

 

Le Directeur Général - Afrique du Service européen pour l'action extérieure de l'UE, M. Koen Vervaeke

Bon après midi à tous et merci d’être venus. L’Europe est ici, vous le savez, dans tous les domaines, on soutient l’action humanitaire, on est donateur d’aide au développement, nous sommes ensembles avec l’Union africaine et les Nations unies, très présentes au niveau politique pour pousser l’Accord de paix et également dans le domaine de la sécurité.

 

Donc notre message est un message de mobilisation totale en soutien de l’Accord, en soutien du peuple centrafricain, mais aussi un message de fermeté, il n’y a plus de feuille de route, celle de l’Europe c’est la mise en œuvre de l’Accord de paix, c’est également l’organisation des élections, comme il a été dit. Les calendriers doivent être respectés et également, des élections crédibles, transparentes pour lesquelles l’Europe se mobilise déjà. Nous avons promis 17 millions d’Euros pour soutenir les élections, ce n’est pas assez, donc vous pouvez ajouter dans vos articles que la Communauté internationale, en plus de ce que la MINUSCA fait déjà, doit aussi se mobiliser.

 

On a parlé de dividende de la paix, cette fois-ci je ne vais pas donner des chiffres financiers, par ce que c’est assez relatif, mais je vais essayer de vous donner une impression de ce qui qui bouge sur le terrain. Au niveau de sécurité vous savez que nous avons 200 militaires ici, qui sont en train de former les nouveaux FACA, la nouvelle armée centrafricaine. Cette mission a déjà formé 4000 soldats des FACA, et surtout elle a donné la formation aux 1000 nouvelles recrues des FACA donc c’est une nouvelle armée qui est inclusive et républicaine et nous allons poursuivre ce travail et vous voyez que ceci se poursuit et les 4000 que nous avons déjà formés sont en train d’être déployés à l’intérieur du pays.

 

En ce qui concerne quelques autres projets, les projets fibre optique a été mentionné, c’est un investissement de long terme, ça veut dire que nous croyons à l’avenir de ce pays, ainsi ça va vous connecter, internet et autres avec les autres régions d’Afrique, et c’est 5.000 emplois cette année, là où les tranchées seront exécutées pour mettre ce câble.

 

L’éducation a été mentionné, l’Europe avec UNICEF donc les Nations unies, nous assurons que 200.000 enfants centrafricains sont scolarisés. Nous avons formé les enseignants, nous avons réhabilité 226 écoles c’est du concret surtout à l’intérieur du pays, c’est toujours aussi un effort qui essaie toujours de ramener les ex-combattants dans la société. Par exemple un effort a été fait pour réinsérer des enfants des ex-combattants dans des écoles. En ce qui concerne la santé, 3 millions de bénéficiaires surtout à l’intérieur du pays y ont accès à la santé aux hôpitaux ruraux. Par exemple on a parlé de Birao. Après les graves incidents qui se sont produits, les déplacés ont accès à l’hôpital de Birao, parce que nous avons ensemble avec l’ONU, réhabilité cet hôpital.

 

Au niveau de l’emploi, au niveau du secteur socio-économique, nous avons formés 1500 acteurs économiques. A Bangui, à Bouar des micro entrepreneurs surtout les femmes, 600 groupements des femmes, des entrepreneurs ont été soutenus et donc tout ça c’est 8000 bénéficiaires qui n’ont pas uniquement la formation mais aussi des emplois, pour réinsertion dans leur société. Et nous allons continuer. Je ne vais pas énumérer tout le sud-ouest mais aussi sud-est, par ce qu’évidement concentré là ou on pouvait se déployer.

 

Maintenant avec l’Accord de paix au sud, nous avons développé un nouveau programme qui va au sud-est, qui va toucher un million de bénéficiaires, 20% de la population dans les préfectures qui sont sensibles mais qui sont maintenant ouvertes. Ce sont quelques exemples pour dire que ça change sur le terrain, ce n’est pas assez, c’est vrai on a parlé des défis mais la dynamique est là, et nous souhaitons vraiment qu’elle se renforce, c’est aux mains des Centrafricains mais l’Union européenne et les autres organisations sont là pour les accompagner et les soutenir. Merci

 

Question des journalistes

Merci beaucoup, je suis Pascal Isidore Boutene du ‘’Réseau des journalistes francophones’’. Ma première question va à destination de Monsieur Lacroix. Vous avez dit que le dialogue est la responsabilité de tout le monde. Dans ce pays, nous avons déjà connu 8 dialogues et Accords de paix, est-ce que la Communauté internationale à conscience de cela ?

Je reviens de Kaga-Bandoro pour un voyage de presse avec la MINUSCA et nous nous sommes rendu compte que là où il y a le déploiement des FACA, comme à Kaga-Bandoro, il y a le calme. Pourquoi la Communauté internationale ne continue pas ce déploiement dans d’autres villes où la situation n’est pas normale ?

 

Je suis Fiacre Salabe de ‘’Radio Sewa’’. J’ai trois petites préoccupations. Vous avez dit tout à l’heure, je cite « ceux qui violent cet Accord, auront la Communauté internationale en face ». Il y a des sanctions qui sont prévues dans l’Article 35, de cet Accord. Cet Accord dans son Article 35 n’a pas défini des mesures coercitives claires à l’égard de ceux qui violent cet Accord, quelles mesures pourriez-vous prendre à l’égard de ceux qui violent cet Accord ?

La seconde question est que, vous avez dit que la Communauté internationale est prête à soutenir la tenue des élections sur toute l’étendue du territoire, pourtant, 80% du territoire centrafricain sont toujours entre les mains des groupes armés, nonobstant qu’ils sont signataires de cet Accord de paix et qu’ils ont des engagements, mais ils continuent à violer l’Accord en faisant des violences. Est-ce que vous pensez ces élections vont se tenir sur l’ensemble du territoire ?

 

Je suis Rodrigue Le Roi Benga de ‘’Radio Ndeke Luka’’, lors de la dernière réunion d’évaluation de l’Accord, il a été dit que des discussions pour définir les contours des sanctions étaient en cours, je veux savoir où en sommes-nous aujourd’hui avec cela ?

 

Je suis Vianney Ingasso du ‘’Réseau des journalistes pour les Droits de l’Homme’’, ma question s’articule autour des élections, vous-même l’aviez, il y a certaines idées autour d’une probable transition et nous constatons que l’organe en charge de l’organisation des élections a enregistré de retard dans les préparatifs, la cartographie, le démembrement, la révision des listes, mais la Communauté internationale tient à ce que ces élections aient lieu. C’est un processus, mais à cela s’ajoute, les défis sécuritaires, les problèmes des routes, mais vous voulez des élections justes et équitables, pensez-vous que c’est tenable ?

 

Merci beaucoup, je suis Georges Vernier Kpinzongo de ‘’Radio Centrafrique’’.

Nous saluons l’engagement de la Communauté internationale aux Cotés de la Centrafrique pour la résolution de cette crise. Mais je dis que la Communauté internationale ne s’est pas attaquée à la racine même de ce problème. Puis que si vous n’attaquez pas à la racine, le problème va rester tel. La racine, ce sont ces étrangers à la tête de ces groupes armés, ce sont ceux-là, qui sont en train de causer la désolation, cette boucherie humaine au sein de la population. Je citerai le cas de Birao et bien d’autres. Qu’est-ce que la Communauté internationale que vous représentez peut engager dans la recherche de solution à cette crise ? Que faire à ceux-là, que je peux qualifier de bandits ? La République centrafricaine est victime des exactions des bandits.

 

Réponses du Secrétaire général adjoint des Nations unies, en charge des Opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix

Merci pour toutes ces questions. Je voudrais d’abord commencer par la question sur le dialogue. Je crois qu’il faut d’abord partir du dialogue. Il y a un Accord qui a été signé par le Gouvernement et les groupes armés. Et tout le monde le sait, un accord c’est un début. Ce n’est pas un Accord parfait, qui, miraculeusement amène la paix en quelques semaines. L’Accord c’est le début d’un processus, qui nécessite que chacun remplisse ses engagements. Et les engagements, il y en a pour les groupes signataires et il y en aussi pour les autorités et au-delà de ça, il y a aussi de toutes les villes et de toutes les Communautés, toutes les préfectures et toutes les campagnes, un travail de réconciliation à faire.

 

Il y a un projet important dont on m’a parlé qui est le projet relatif à la justice, réconciliation et réparation. Ici, il n’y a pas cet effort qui est fait à la fois entre les parties de l’Accord de dialoguer pour travailler ensemble à mettre en œuvre les engagements. Ici il n’y a pas parallèlement ce travail qui est fait promouvoir la réconciliation. On voit que la paix n’est pas avancée. Tous les pays africains et au-delà qui ont réussi à ramener la paix, ont privilégié le dialogue et la réconciliation. Est-ce que tout le monde est prêt au dialogue ? Non, c’est clair. Je crois que ce qui a été dit tout à l’heure par Koen, par Smail et par moi-même, sur le fait que si ces attitudes persistent, on va faire recours à la fermeté, c’est tout à fait valide. La fermeté ça peut être des sanctions mais la question est que si elles ont été définies ou pas, c’est une question subsidiaire, par ce que chacune de nos organisations prend un certain nombre de mesures. Il peut s’agir des interdictions de voyager, gel des avoirs…

 

Si nous constatons que l’espace du dialogue est fermé, s’il y a un refus manifeste et avéré de tel ou tel, s’il y a un obstacle mis à la mise en œuvre de l’Accord, à ce moment-là, nous travaillerons ensemble pour appliquer les sanctions. Mais il ne faut pas tout parquer sur la force. Certaines doléances des uns et des autres doivent être écoutées. Donc la mise en œuvre de l’Accord c’est une combinaison. Il faut associer un cadre de dialogue, associer la fermeté comme c’est nécessaire, et associer surtout un effort concret de la mise en œuvre sur le terrain. Si on sous-entend que tout va être régler par la force, c’est une impasse.

 

Il est vrai que là où sont déployées les éléments de sécurité, on les aide beaucoup à rassurer les populations, à ramener le calme. Et, ils bénéficient totalement du soutien de l’Union européenne qui les forme, la MINUSCA, sans ces soutiens, le déploiement serait impossible, il faut le dire. L’objectif est que demain, ils puissent être autonomes, pour faire leur travail. Et qu’elles aient aussi action, responsabilité et qu’elles soient vraiment efficaces, qu’elles soient respectueuses des Droits de l’Homme, d’interaction avec les populations.

 

Moi je ne sais pas si 80% du territoire est sous contrôle des groupes armés, je dirais qu’il faut regarder de manière positive cette situation. Je veux simplement vous inviter à une analyse positive, parce qu’il y a des zones qui sont atteintes par l’Etat où la MINUSCA est présente. Pour ce qui est de l’organisation des élections, nous avons dit qu’elles doivent se tenir dans le respect de la Constitution. Si les élections ne se tiennent pas dans le respect de la Constitution, on aura un vide institutionnel, c’est le retour en arrière, c’est l’annulation de tous progrès enregistrés jusqu’à présent, ces progrès qui sont réels et c’est une ouverture vers l’inconnu. Donc je crois que c’est clair. Et vous avez dit que la Communauté internationale souhaite qu’il y ait des élections. Non, c’est l’intérêt de la Centrafrique. Nous disons non seulement, c’est un délai prévu par la Constitution, mais nous faisons au maximum pour que ces élections se tiennent sur l’ensemble, dire 100% du territoire je ne peux pas le garantir, mais sur la grande partie du territoire national.

 

Réponses du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, l’Ambassadeur Smail Chergui

Sur la question qui a été posée sur les sanctions, c’est une question pertinente. Et vous savez les trois organisations disposent d’un processus, d’un comité qui est assis et qui décide d’imposer des sanctions que ce soit sur des individus ou des organisations. Nous l’avons fait ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies également le fait souvent. Donc, ces gens-là aussi, peuvent être concernés par la justice nationale ou la justice régionale. Donc, soyez certains que ces dispositions n’ont pas été mises comme ça à la légère.

 

Nous avons tous les outils à notre disposition. Mais ce que nous voulons, là je m’en tiens à une question qui a été posée sur Birao, c’est d’abord de tendre la main pour que nous puissions construire une situation durable, parce que, aller tout de suite à la violence, qui appelle une autre violence à l’utilisation de la force qui pouvait mettre un garrot, à une hémorragie. Mais à terme il nous faut, une opération de reconstitution des tissus. Est-ce le régime de l’apartheid n’a pas commis les crimes plus horribles ? Et pourtant les Sud-Africains se sont parlés, ils ont trouvé une voix, sans pour autant occulter le droit de justice. Dans l’Accord il est dit qu’il n’y a pas d’impunité, donc nous ne toléreront pas l’impunité. Donc il s’agit de conjuguer tous ces éléments.

 

Les élections, si on ne les tient pas à temps, ça veut dire, qu’on aura un vide, qui a ses conséquences. Ça veut dire qu’après, on remet en cause les institutions, la légitimité du pays, et ça c’est vraiment une glissade très dangereuse pour un pays qui est déjà très fragile. Comme on l’a dit, il faut nous orienter vers des démarches qui soient responsables, qui soient adaptées à la situation et qui soient conformes à vos valeurs. Le peuple centrafricain a des valeurs, et je pense que dans ces trois éléments on peut trouver ensemble une réponse à cette situation.

 

Question des journalistes

 

Merci, je suis Fernand Nathan du journal ‘’L’Arbre qui parle’’. Quelque part dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, on a parlé de la dissolution des groupes armés. Malheureusement aujourd’hui, les groupes armés ne sont pas dissouts et ils sont là en train de faire leurs activités. A quand la dissolution de ces groupes armés ?

Sur les élections, nous nous souvenons qu’en 2015, la Communauté internationale a demandé aux Centrafricains d’aller aux élections, malgré que les groupes armés aient encore les armes en main, cette même Communauté internationale va aider au désarmement des groupes armés. Les Centrafricains sont allés aux élections et trois ans et quelques mois, cette Communauté internationale n’a pas désarmé les groupes armés. Un adage dit, les mêmes faits produisent les mêmes effets. Quel candidat peut aller aujourd’hui battre campagne avec ces groupes armés, armes en main ?

J’ai entendu Monsieur Lacroix parler de la solution à la crise centrafricaine qui n’est pas militaire, mais le dialogue. Le dialogue oui, mais avec les Centrafricains. Les groupes armés dont les chefs sont des Centrafricains ont respecté leurs engagements et n’ont pas violé l’Accord de paix. Ce sont les groupes dont les chefs sont des étrangers qui brillent avec les violences. Si la Communauté internationale peut aider la Centrafrique, à chasser ces étrangers.

 

Je suis Hippolyte Marboua, Correspondant de ‘’BBC Afrique’’ et ‘’Deutsche Welle’’. L’objectif de la Communauté internationale aujourd’hui est d’aller aux élections afin d’éviter une probable transition, d’éviter le vide constitutionnel, sans le DDR. Est-ce que dans cette ambiance, certains candidats qui dénoncent l’attitude des groupes armés, peuvent se rendre sur le terrain pour battre campagne dans leur zone ? Je vous remercie.

 

Réponse du Directeur Général - Afrique du Service européen pour l'action extérieure de l'UE, M. Koen Vervaeke

Ce n’est pas la Communauté internationale qui va ramener la paix en ici, ce sont les Centrafricains. Peut-être que vous sous-estimez mais les élections de 2015 étaient vues par nous, par l’Europe, par la Communauté internationale, comme un succès incroyable, parce que nul ne s’attendait à avoir les élections qui se sont déroulées correctement, relativement dans le calme et qui ont donné une légitimité aux institutions ici en République centrafricaine. Et donc il faut continuer sur cette lancée, on ne veut pas vite aller aux élections, non, on veut le respect de la Constitution et de la procédure normale. Vous êtes en train de devenir un pays normal, et vous devez le montrer aussi dans le respect de votre démocratie et les institutions issues de votre Constitution. Donc c’est vraiment important.

 

Et je vous ai, dans mes propos liminaires, montré qu’il avait plus d’espace maintenant pour travailler à l’intérieur du pays avec nos projets. Ça veut dire qu’il y a plus d’espaces maintenant aussi pour ceux vont faire campagne, je vois le président de la République hier à Berberati, il était à Bouar. Il y a un moyen, du reste le problème des routes et autres, des problèmes d’insécurité, mais il y a aussi des avancées notables. Et je crois qu’il est important que vous y croyiez, vous respectiez le cadre légal de votre pays.

 

Au niveau des sanctions, je voudrais simplement soutenir tout ce qui a été dit, c’est important quand on va dans cette direction le moment venu, et c’est prévu dans l’Accord et nous travaillons ensemble, nous écoutons toujours au niveau de l’Union européenne, attentivement l’Union africaine va décider ou va proposer, nous apporterons nos poids, nos poids politiques, des sanctions européennes si nécessaires le moment venu. Donc cette coopération c’est vraiment très important. N’attendez pas la Communauté internationale, nous sommes là pour vous accompagner, pour vous soutenir, et nous travaillons tous ensemble avec la fermeté nécessaire, mais aussi avec la mobilisation de toutes les forces positives de ce pays. Merci

 

 

Réponses du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, l’Ambassadeur Smail Chergui

J’aimerais ajouter sur cette question de l’élection. C’est vrai qu’il y a une situation d’insécurité dans certaines régions, c’est évident vous avez raison. Mais, je crois que d’abord contrairement à ce que vous avez dit, le DDRR avance, n’avance pas à la vitesse requise, mais il avance. Deuxièmement, des mesures seront prises au moment venu, pour non seulement là où il n’y a pas de routes, la MINUSCA est en train de dégager un budget pour ça, pour permettre à tous ceux qui doivent se déplacer dans les régions pour battre campagne, pour défendre leur programme, d’une manière ou d’une autre, ils seront soutenus et de manière équitable, ce n’est pas que le parti au pouvoir qui aura le privilège de tous les soutiens et les autres, non. Quand les listes seront définitivement arrêtées, il aura un programme de soutien et d’accompagnement de tous les candidats, au même titre, çà c’est un élément. Deuxième élément, si nous espérons que d’ici les élections les choses vont continuer à avancer, parce que c’est pour cela que nous avons de tout corpus, l’Accord est le document juridique qui va nous permettre d’agir sur beaucoup de choses.

 

Donc sachez que nous sommes conscients des défis que cela pose. Mais nous pensons ne ce n’est pas opportun de faire courir au pays un risque plus grand que ce que nous avons, en créant l’esprit de report et d’aller dans une autre ambition. Vous savez ce que ça veut dire. C’est l’incertitude, vous pouvez bloquer le pays pour de longues années. Ce pays a trop souffert, il faut forcer la marche. Et Koen a raison, nous sommes là pour vous accompagner, c’est à vous de prendre réellement l’initiative qu’il faut et ma foi, la montée en puissance des FACA, c’est quoi ? Si elles se déploient partout, elle va remplir ses responsabilités premières qui lui incombent, y compris la protection de vos frontières qui sont totalement poreuses aujourd’hui.

 

Donc c’est un effort qui peut être long, mais qui est certain et je crois qu’on nous a donné le chiffre de combien d’agents de forces de sécurité et de défense ont été déployés et l’effort continue. Si vous voulez le chiffre on vous les redonne. Donc il y a 1300 éléments et 1045 qui ont été déployés dans 17 lieux en dehors de Bangui, y compris Kaga-Bandoro, Bria, Birao etc. Ils vont aller faire quoi ces gens-là ? Si ce n’est pas pour sécuriser les élections et ne pas permettre que l’insécurité qui régnait par le passé puisse passer, qu’ils démantèlent toutes ces barrières, ces taxes illégales, alors c’est quoi leur mandat si ce n’est pas cela ? Donc il vous appartient aussi de voir dans vos institutions. Si tout le temps vous doutez, c’est normal, à ce moment-là vous dites non la Communauté internationale doit tout faire, mais jusqu’à quand ?

 

Le moment est venu pour prendre votre responsabilité et la force internationale est là pour vous accompagner. Donc il y a un investissement dans les institutions du pays pour les renforcer, pour leur permettre d’occuper le terrain, ma foi vous avez tous les préfets qui sont aujourd’hui sur le terrain et nous avons 66 sur 71 sous-préfets qui sont déjà déployés. Donc nous attendons d’eux un retour légitime. Donc mes chers amis, ça dépend de quelle manière il faut voir, soit le verre est à moitié vide ou moitié plein. Je crois qu’aujourd’hui il faut s’exprimer dans une logique optimiste parce que nous autres africains nous sommes optimistes. Et je pense que le pays est sur la bonne voie, pourvu que ses enfants y croient d’abord, si vous y croyez, si vous vous mettez chacun ne serait-ce qu’un mot gentil vis-à-vis du voisin, si nous éliminons de notre langage ces discours haineux, c’est vraiment ça qui va nous amener à nous assurer que ce que nous faisons, nous le faisons cette fois-ci sur des bases solides. C’est un véritable investissement pour ce pays, pour non seulement se relever, mais être un acteur important dans la vie.

 

Donc c’est un travail de tous les jours, de tous les instants. La manière dont vous saluez votre collègue, pour lui demander une cigarette, de vous prêter un stylo, c’est toute une différence. On peut lui arracher le stylo, ou on peut lui dire « cher ami, cher frère, peux-tu me prêter ? » C’est l’approche. Donc nous voulons surtout croire, nous prenons notre temps à discuter avec vous, êtes le lien essentiel à ce que nous faisons. Nous dépendons de vous, nous acceptons que vous nous critiquiez, et vous nous dites qu’attention la dernière fois on a dit tel ou telle chose, mais c’est avéré, nous acceptons.

 

Mais aussi aidez-nous à conter une chose qui marche, on vous donne les faits, au moins d’en faire le témoignage. Parce que si vous avez un journal, vous ouvrez et vous n’avez que de mauvaises nouvelles, mais les gens sont démoralisés, et ce n’est pas l’objectif d’un journaliste ! Ce n’est pas à moi de vous dire, montrer ce que c’est qu’un métier du journaliste, c’est aussi l’éducation, donc cette responsabilité est très importante. Je vous remercie !

 

Strategic Communication & Public Information Division

 

 


 

 

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Centrafrique-Presse.com
7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 17:49

 

 

 

L’Union africaine, Les Nations Unies, et l’Union européenne réitèrent leur appui à la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), unique voie pour le retour à une paix durable en RCA.

 

Du 4 au 7 octobre 2019, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Ambassadeur Smail Chergui, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, et le Directeur Général - Afrique du Service européen pour l'action extérieure de l'Union européenne, M. Koen Vervaeke, ont effectué une mission conjointe en République centrafricaine.  Cette mission, qui fait suite à celle d’avril 2019, s’inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine signé le 6 février 2019. Elle avait ainsi pour but de faire le point sur les progrès accomplis, d’identifier les défis relatifs à la mise en œuvre de l’Accord de paix et d’échanger avec les différents acteurs concernés sur les solutions adéquates pour en accélérer l’exécution.

 

La mission conjointe a été reçue en audience par le Président de la République, Son Excellence le Professeur Faustin Archange Touadéra et le Premier Ministre, Son Excellence M. Firmin Ngrebada. Elle a aussi mené une série d’entretiens avec des membres du Gouvernement, des leaders de partis politiques et de la société civile, ainsi que des représentants des missions diplomatiques et d’organisations régionales et internationales. Elle a eu une séance de travail par vidéoconférence avec l’ensemble des responsables civils et militaires des Bureaux de terrain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

 

Au terme de cette visite, la mission conjointe salue les efforts déployés par le Président de la République et son Gouvernement, ainsi que par les acteurs qui travaillent pour la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix. Elle se félicite des progrès réalisés dans la restauration de l’autorité de l’État, notamment avec l’installation de tous les Préfets dans les 16 préfectures, de la majorité des sous-préfets, des Comités techniques de sécurité (CTS), des Comités de mise en œuvre préfectoraux (CMOP), ainsi que du déploiement progressif des Forces de défense et de sécurité.

 

La mission conjointe, tout en prenant note des progrès réalisés à ce jour avec une baisse sensible des violences depuis la signature de l’Accord de paix, a exprimé sa préoccupation face aux actes hostiles qui continuent d’être perpétrés dans le pays. Elle a fermement condamné, d’une part, les affrontements entre les groupes armés à Birao et ayant entrainé le déplacement de plus de 15 000 personnes, et, d’autre part, la persistance des violations de l’Accord de paix et des droits de l’homme dans les autres régions du pays, notamment au nord-ouest dans la période récente. 

 

La mission en appelle à toutes les parties prenantes à respecter scrupuleusement leurs engagements pris au titre de l’Accord et exhorte tous les groupes armés à déposer immédiatement les armes, à mettre un terme aux violences visant la population civile, à démanteler les barrières illégales et à privilégier le dialogue et la concertation, ainsi que les mécanismes de règlement de différends prévus dans l’Accord. Elle engage toutes les parties à garantir l’opérationnalisation rapide des mesures de sécurité transitoires, notamment les Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) ainsi que le désarmement et la démobilisation des groupes armés. Elle encourage également l’adoption rapide des projets de lois essentielles à la pleine mise en œuvre de l’Accord et à la tenue des prochaines élections.

                                

Elle encourage par ailleurs la population centrafricaine, y compris les parties signataires et non signataires, les acteurs politiques, la société civile et les associations de femmes et de jeunes, à continuer de soutenir la mise en œuvre de l’Accord qui reste l’unique voie pour le retour à une paix durable sur l'ensemble du territoire. Elle réaffirme la détermination de la communauté internationale à s’opposer à toute remise en cause de l’Accord dans lequel le peuple centrafricain a tant investi et qui répond à ses aspirations en matière de paix, de sécurité, de justice, et de réconciliation nationale. Elle rappelle que toute entrave a la mise de l’Accord expose ses auteurs à des sanctions.

 

La mission en appelle à l’ensemble de la communauté internationale à continuer à apporter une réponse urgente et appropriée aux besoins humanitaires et de développement, essentiels pour permettre à la population de bénéficier des dividendes de la paix qui commencent à se concrétiser sur le terrain.

                      

La mission conjointe se félicite de l’accompagnement continu de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), garants de l’Accord de paix, des pays de la sous-région, ainsi que celui de la MINUSCA, de l’Union européenne, et des autres partenaires internationaux, qui revêt une grande importance dans la stabilisation et le relèvement de la République centrafricaine et les invite à poursuivre leurs efforts concertés afin d’accroitre leur appui à la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de paix.

 

La mission conjointe réaffirme que le processus électoral constitue une étape indispensable et prioritaire pour la consolidation des acquis démocratiques et la stabilité du pays. Elle exhorte donc les acteurs centrafricains au respect des prochaines échéances électorales de 2020/2021, dans les délais constitutionnels, et s’assurer que celles-ci soient libres, transparentes et pacifiques. Elle appelle la communauté internationale à appuyer ce processus électoral à travers la mobilisation des fonds nécessaires à son bon déroulement.

 

La mission conjointe réitère sa volonté de continuer à soutenir les efforts de l’ensemble des institutions centrafricaines et de la population dans la mise en œuvre de l’Accord de paix, la bonne conduite des élections à venir et la stabilisation de la République centrafricaine.

 

La mission conjointe remercie le Gouvernement et le peuple centrafricains pour l’accueil chaleureux et se réjouit de la disponibilité de tous les acteurs tout au long de son séjour.

 

Fait à Bangui, le 6 octobre 2019

 

 

Strategic Communication & Public Information Division

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BP : 3338, Bangui, Central African Republic

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 17:33

 

 

DROIT DE REPONSE DE TELECEL CENTRAFRIQUE

 

En référence au contentieux judiciaire qui oppose la Société TELECEL CENTRAFRIQUE à la Société PCCW GLOBAL LIMITED, des commentaires alarmistes ont paru ces derniers jours dans les médias faisant état de menaces de saisie immobilière voire de fermeture définitive concernant TELECEL CENTRAFRIQUE. 

 La Direction Générale de TELECEL CENTRAFRIQUE estime être de son devoir de rétablir la vérité des faits.

 La Société TELECEL CENTRAFRIQUE tient à rassurer sa fidèle Clientèle, ses Partenaires et la Population qu’elle n’est pas du tout menacée d’une quelconque fermeture définitive.

 La vente de ses actions mise en œuvre par l’Etude d’un Huissier de Justice dont il est prétendument question, constitue une procédure abusive, vexatoire et illégale.

 Aussi, la Société TELECEL CENTRAFRIQUE est - elle décidée à engager toutes actions judiciaires appropriées à l’encontre des auteurs et complices de cette initiative de vente inique en vue de défendre ses droits et de sauvegarder ses intérêts.

 En tout état de cause, TELECEL CENTRAFRIQUE est et demeure une Société citoyenne qui a toujours œuvré, en toutes circonstances, dans l’intérêt du Peuple centrafricain, et entend poursuivre dans cette direction. Les actions malveillantes dont elle est victime dernièrement ne sauraient en aucun cas constituer un obstacle à son développement harmonieux ni à ses actions citoyennes.

Fait à Bangui le 07 octobre

 

La  Direction Générale

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