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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 18:13
LUKOIL Signe un Protocole D'entente avec la Guinée Equatoriale
LUKOIL Signe un Protocole D'entente avec la Guinée Equatoriale
LUKOIL Signe un Protocole D'entente avec la Guinée Equatoriale

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

LUKOIL Signe un Protocole D'entente avec la Guinée Equatoriale

 

Le protocole jette les bases de la participation potentielle de LUKOIL à des projets d’exploration et de production d’hydrocarbures en Guinée équatoriale

 

SOCHI, Russie, 23 octobre 2019/ -- Le président de LUKOIL, Vagit Alekperov, et le ministre des Mines et des Hydrocarbures de la République de Guinée équatoriale, Gabriel Mbaga Obiang Lima, ont signé aujourd'hui un protocole d'accord lors du sommet Russia-Afrique de Sochi.


Le protocole jette les bases de la participation potentielle de LUKOIL à des projets d’exploration et de production d’hydrocarbures en Guinée équatoriale.

Actif en Afrique depuis 1995, LUKOIL développe des projets principalement dans les pays d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale – Ghana, Cameroun, République démocratique du Congo et Nigéria.

Distribué par APO Group pour African Energy Chamber.

 

SOURCE : African Energy Chamber

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 17:34
A Sotchi, Poutine inaugure la Russafrique

 

Lu pour vous 

 

ANALYSE

 

A Sotchi, Poutine inaugure la Russafrique

 

Par Célian Macé — 

 

Face aux dirigeants africains conviés jusqu’à jeudi sur les bords de la mer Noire à un sommet mêlant business et politique, le président russe met en scène ses ambitions sur le continent. Loin de tout  «soft power».

 

Pour attirer des chefs d’Etat et de gouvernement africains mercredi et jeudi dans les palaces de la station balnéaire de Sotchi, sur les bords de la mer Noire, Vladimir Poutine a quelques arguments historiques. La Russie, elle, n’a pas participé au découpage colonial du continent à la conférence de Berlin en 1885. Au contraire, en son temps, l’URSS a soutenu les mouvements de libération au nom de la lutte contre l’impérialisme, tissant tout au long de la guerre froide des liens avec plusieurs «pays frères». Après une période de retrait, Moscou est aujourd’hui de retour, clame le Kremlin. Preuve en est ce premier sommet Russie-Afrique, inauguré en majesté par Vladimir Poutine et l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine.

Cette ambition continentale renouvelée, certes incontestable, tient aussi du mythe, préviennent plusieurs experts. «Le retour de la Russie est beaucoup moins spectaculaire que ne le laisse penser sa couverture médiatique récente, nuance le chercheur Arnaud Kalika, dans une note de l’Ifri parue en avril. Il n’est que le produit des difficultés économiques intérieures du pays, où les entreprises ont un besoin vital d’exporter vers des zones épargnées par les sanctions. Nain économique du continent, Moscou a finalement plus besoin de l’Afrique que l’Afrique n’a besoin de la Russie.» Bien qu’en progression, le volume de leurs échanges commerciaux (17 milliards de dollars en 2017, dont 5 milliards seulement pour l’Afrique subsaharienne) reste très inférieur à ceux entre l’Afrique et l’UE (275 milliards) ou la Chine (200 milliards). Le seul secteur où Moscou reste prédominant est celui de l’armement. Mais la Russie lorgne aussi désormais du côté des mines et de l’énergie.

 

Centrafrique

 

Sa conquête des marchés repose sur une stratégie à la fois opportuniste et «bon marché» : «Son approche combinant coopération militaire et influence médiatique ne lui coûte pas très cher et permet d’avoir un maximum d’impact en engageant un minimum de moyens, analyse la consultante Poline Tchoubar, dans une étude publiée par la Fondation pour la recherche stratégiqueLa Russie arrive sur de nouveaux terrains en s’engouffrant dans le vide laissé par le désengagement d’une puissance occidentale (comme en Centrafrique après le départ des troupes françaises de l’opération Sangaris en 2016). Par rapport aux pays occidentaux, la Russie, tout comme la Chine, a aussi moins de contraintes de gouvernance interne susceptibles de la dissuader d’entrer dans des relations corrompues avec le pouvoir pour l’obtention de contrats publics.»

La fulgurante percée russe en Centrafrique depuis deux ans a alimenté le discours du Kremlin sur la renaissance de la Russie comme puissance globale en même temps que les inquiétudes des Occidentaux, France en tête. Moscou a commencé par livrer des armes à Bangui à la fin de l’année 2017. Quelques mois plus tard, le président Faustin-Archange Touadéra recrutait le Russe Valery Zakharov comme conseiller personnel à la sécurité, tandis que des dizaines de mercenaires de la société privée Wagner (déjà active en Ukraine et en Syrie) débarquaient sur le sol centrafricain, officiellement pour former les soldats de l’armée nationale et sécuriser des activités minières. En particulier celles de la compagnie russe Lobaye Invest, qui s’est vu attribuer des permis d’exploitation d’or et de diamants quelques jours après une visite de Touadéra chez Poutine à Saint-Pétersbourg.

Un homme est considéré comme le maître d’œuvre de cette irruption soudaine sur la scène centrafricaine : Evgueni Prigojine. « Dans la nouvelle stratégie de Moscou en Afrique subsaharienne, ses entreprises occupent une place prépondérante : en plus du rôle joué par la société Wagner, ses entreprises minières obtiennent des contrats en Centrafrique, à Madagascar et au Soudan, rappelle Poline Tchoubar. Il semble bénéficier d’une certaine carte blanche en Afrique.» Trois journalistes russes indépendants qui enquêtaient sur ces affaires ont été assassinés en 2018 en Centrafrique dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées.

 

Khodorkovski

 

Un document confidentiel obtenu par le Dossier Center, une unité d’investigation londonienne financée par l’ex-oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski, et publié par le quotidien The Guardian cet été, a révélé l’étendue des opérations de Prigojine en Afrique. La Centrafrique, Madagascar et le Soudan y sont présentés comme des cibles prioritaires, notées «5» (le maximum) sur l’échelle de la coopération. Juste derrière, au niveau 4, arrivent le Zimbabwe, la Libye (au côté du général rebelle Khalifa Haftar) et l’Afrique du Sud.

Depuis 2017, la Russie a signé des accords de coopération militaire avec 20 pays d’Afrique subsaharienne. Notamment dans le sillage de la tournée de Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, en Angola, en Namibie, au Mozambique, au Zimbabwe et en Ethiopie, en mars 2018. «A l’inverse de la Chine qui a fait pendant plus de deux décennies fonctionner à plein son soft power et a cultivé pendant des années l’image d’un partenariat infrapolitique, la Russie met plutôt en avant son hard power», décrivait le spécialiste de l’Afrique Roland Marchal dans une note en février. Le Kremlin n’en fait pas mystère : il offre aux dirigeants africains - en particulier les plus contestés - une protection. En échange, les invités de Poutine à Sotchi sont fermement priés d’ouvrir leur marché aux compagnies russes, et de «bien voter» lors des consultations onusiennes.

 

Célian Macé

 

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 17:17
La Centrafrique demande à la Russie de renforcer son aide militaire
La Centrafrique demande à la Russie de renforcer son aide militaire
La Centrafrique demande à la Russie de renforcer son aide militaire
La Centrafrique demande à la Russie de renforcer son aide militaire
La Centrafrique demande à la Russie de renforcer son aide militaire

 

 

Sotchi (Russie) (AFP)Publié le 23/10/2019 à 16h27

 

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a demandé mercredi à son homologue russe Vladimir Poutine de renforcer l'aide militaire russe à la Centrafrique, avec notamment des livraisons d'"armes plus lourdes".

"La Russie fournit une aide énorme à la Centrafrique", a assuré M. Touadéra, lors d'une rencontre avec M. Poutine dans le cadre du premier sommet Russie-Afrique à Sotchi, station balnéaire russe sur les rives de la mer Noire.

Les Russes, qui assurent notamment la formation des militaires et des gendarmes centrafricains et aident le pays à moderniser ses forces armées, ont récemment livré une "deuxième tranche d'armes" à la Centrafrique, en lui permettant ainsi de couvrir "tous ses besoins en armes légères", selon le président centrafricain.

"Mais des armes plus lourdes sont nécessaires pour créer des forces efficaces", a-t-il estimé.

"Nous croyons que les partenaires russes nous livreront aussi des moyens létaux (...), des véhicules de combat, des mortiers et d'autres (pièces) d'artillerie nous permettant de faire monter en puissance nos forces de défense et de sécurité", a affirmé M. Touadéra.

Depuis le début d'une guerre civile en 2013 en Centrafrique, l'embargo sur les armes était total pour le pays même s'il a bénéficié depuis 2017 de quelques exemptions accordées par l'ONU, notamment à la Russie et à la France, pour équiper des unités de l'armée centrafricaine en voie de reconstitution.

Le 14 septembre, l'embargo a été nettement assoupli, le Conseil de sécurité des Nations unies ayant voté à l'unanimité pour autoriser à nouveau la livraison d'armes d'un calibre inférieur ou égal à 14,5 mm aux forces centrafricaines.

Selon M. Touadéra, les groupes armés actifs en Centrafrique "reçoivent des armes lourdes illégalement, en contournant l'embargo".

"C'est pourquoi nous ne pouvons pas reprendre le contrôle sur l'ensemble du territoire du pays", a-t-il déploré, en demandant "l'intervention" de la Russie pour que l'embargo de l'ONU soit levé.

Pour sa part, Vladimir Poutine a qualifié la Centrafrique de "partenaire prometteur".

La Centrafrique, l'un des pays les plus pauvres du continent, est ravagé par une guerre civile depuis que la Séléka, une coalition de groupes armés, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013.

Le 6 février 2019, le gouvernement et 14 groupes armés ont signé un accord de paix, censé mettre un terme aux combats opposant les rebelles aux forces loyalistes mais aussi entre ces groupes armés rivaux, qui contrôlent 70% du territoire.

Les deux dirigeants ont également évoqué l'enquête en cours sur le meurtre de trois journalistes russes - le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le caméraman Kirill Radtchenko - en Centrafrique en juillet 2018, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.

MM. Poutine et Touadéra ont souligné l'"engagement des deux pays à poursuivre l'enquête afin de trouver les coupables", a-t-il précisé.

Selon une enquête de MBK Media, une organisation de l'ex-oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski, les trois journalistes assassinés enquêtaient sur la présence de mercenaires russes en Centrafrique.

 

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 17:01
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU SE PENCHE SUR LA SITUATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 

 

Bangui, le 23 octobre 2019 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a annoncé mercredi au cours du point de presse hebdomadaire que la situation en RCA fera l’objet d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU le vendredi 25 octobre au siège de l’organisation, à New York. « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, s’adressera au Conseil », a indiqué le porte-parole, Vladimir Monteiro.

 

Le porte-parole a également annoncé une rencontre, cette semaine dans l’ouest de la RCA, entre une mission conjointe Gouvernement-Union Africaine-CEEAC-MINUSCA et Sidiki, le leader de 3R. « La délégation devrait réaffirmer son appel à Sidiki pour qu’il adhère sans conditions au DDR, respecte ses engagements dans le cadre de l’APPR-RCA et coopère avec les autorités judiciaires dans le cadre des enquêtes sur les crimes de Koundjili, Lemouna et Bohond », a précisé le porte-parole, ajoutant que la MINUSCA sera représentée par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Kenneth Gluck.

 

Lors de la conférence de presse, la MINUSCA a été interpellée par plusieurs organes de presse sur la situation à Bambouti, suite au déploiement d’éléments armés de l’UPC dans cette localité à l’est d’Obo, près de la frontière   avec le Sud-Soudan. Tout en soulignant que la MINUSCA accompagne la situation de près, le porte-parole a condamné la démarche de l’UPC qui viole l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA) et précisé que les ruses et autres manœuvres ne seront pas tolérées.

 

Le porte-parole s’est réjoui de la reprise des opérations de désarmement et de démobilisation dans l’ouest du pays, avec l’appui de la MINUSCA, qui ont permis de désarmer et démobiliser 92 ex-combattants, rappelant qu’elles « se poursuivront encore à Bouar et concerneront le reste des combattants Anti-Balaka, MPC, FDPC et UFR-F tandis qu’à Bozoum, elles vont concerner les combattants de RJ-Sayo et les Anti-Balaka ».

 

Pour sa part, le porte-parole de la Force, Commandant Mohamed Benamer, a fait part d’une situation sécuritaire relativement calme mais imprévisible sur l’ensemble du territoire, soulignant que « la Force continue son effort en poursuivant ses opérations de protection et pour assurer la liberté de mouvement des civils en collaboration avec les FACA ». La Force a mené 3434 patrouilles dont 1143 nocturnes et a fourni 403 escortes durant la semaine écoulée.

 

De son côté, le porte-parole de la Police, Capitaine Franck Gnapié, a indiqué que la situation sécuritaire à Batangafo et ses environs, s’est fortement améliorée depuis l'arrivée, début septembre, d’un contingent de la Police de la MINUSCA, tandis qu’à Birao, UNPOL continue d’apporter son appui aux 28 FSI nouvellement déployées. « Des patrouilles pédestres conjointes sont régulièrement effectuées à l’intérieur comme à l’extérieur du site des déplacés. La Police de la MINUSCA travaille par ailleurs sur les possibilités d’une augmentation de policiers et gendarmes centrafricains dans la ville », a-t-il conclu.

 

Strategic Communication & Public Information Division

MINUSCA HQ, PK4 Avenue B. Boganda

BP : 3338, Bangui, Central African Republic

Mail : publicinformation-minusca@un.org

Website: https://minusca.unmissions.org │

Facebook https://www.facebook.com/minusca.unmissions

Twitterhttps://twitter.com/@UN_CAR

Flickr https://www.flickr.com/photos/unminusca/

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 16:58
Centrafrique : échos lointains d’une crise oubliée
Centrafrique : échos lointains d’une crise oubliée
Centrafrique : échos lointains d’une crise oubliée
Centrafrique : échos lointains d’une crise oubliée

 

Lu pour vous 

 

http://theconversation.com October 22, 2019 7.42pm 

 

Depuis la fin de la mission militaire française Sangaris en 2016, la République centrafricaine (RCA) a largement disparu des médias français. Pourtant, la situation centrafricaine mérite qu’on s’intéresse encore à elle pour ce qu’elle nous dit de la France, de l’Afrique et du monde.

Une paix relative, une gouvernance catastrophique

 

Un accord de paix, dit « accord de Khartoum », qui consacre l’impunité des seigneurs de guerre et leur confère des postes gouvernementaux, a été signé en février dernier sous l’égide de l’Union africaine, avec la bénédiction de l’ONU et grâce à l’intermédiation secrète de la Russie. Depuis, il règne en RCA une de ces situations de « ni paix ni guerre » qui peuvent durer des années. En échange d’une trêve relative, les groupes armés, qui font officiellement partie du gouvernement institué en mars par le président Faustin-Archange Touadéra, conservent leur mainmise territoriale et économique sur une grande partie du pays, et marchandent pas à pas la mise en œuvre de l’accord de paix. Seul ce dernier point intéresse les acteurs internationaux impliqués dans la gestion du conflit (l’ONU, l’Union africaine, l’UE, la France, les États-Unis et, plus récemment, la Russie), qui font mine d’ignorer la gouvernance catastrophique du pays comme si conflit et gouvernance n’étaient pas étroitement liés.

Les démons habituels de la mauvaise gouvernance sont vite revenus en force. Les anciens membres de l’élite qui ont une certaine rectitude se sont éloignés – ou ont été éloignés – des affaires publiques. Un casino chinois a été ouvert à Bangui en pleine crise dès 2017 et des hommes d’affaires peu recommandables hantent les couloirs du gouvernement. Non seulement des compagnies chinoises et d’autres acteurs douteux comme l’entreprise de mercenariat russe Wagner font leur safari économique en Centrafrique (les premières dans l’or et la seconde dans le diamant et la forêt), mais on peut aussi y croiser des affairistes liés à l’internationale terroriste.

En juin, le gouvernement a attribué de gré à gré à une société le contrat de fabrication des cartes d’identité. Ce contrat est original à plus d’un titre mais, surtout, son bénéficiaire a été suspecté d’accointance avec Al-Qaïda. La souveraineté vide du gouvernement centrafricain attire les réseaux criminels internationaux comme un aimant attire le métal. La criminalisation de la gouvernance ne date certes pas d’hier (Viktor Bout, trafiquant d’armes rendu célèbre par le film Lord of War, avait enregistré certaines de ses entreprises en Centrafrique) mais elle s’est généralisée.

Paradoxalement, bien que la corruption demeure au cœur du politique, les bailleurs augmentent leur soutien financier. Les deux principaux donateurs de la Centrafrique ont largement ouvert les vannes de l’aide cette année : la Banque mondiale a ainsi décidé de débloquer 100 millions de dollars et l’UE, comme au bon vieux temps de la coopération française, paie des assistants techniques pour faire fonctionner des administrations en ruine et souffler quelques idées aux ministres qui en manquent (mais qui en général n’en veulent pas).

De facto, et même si le gouvernement français a augmenté son aide à la RCA après l’arrivée des Russes en Centrafrique à la fin de l’année 2017, la charge financière de l’État centrafricain a été transférée de Paris à Bruxelles. L’UE s’est complètement substituée à la France en rémunérant les fonctionnaires et en finançant une grande partie du secteur de la sécurité. Non seulement une mission militaire européenne forme les soldats centrafricains depuis 2016 mais l’UE a décidé de financer la police, la gendarmerie et l’appareil judiciaire, c’est-à-dire des administrations sur lesquelles elle n’a aucun contrôle et qui sont au cœur du système de prédation.

Il y a plusieurs leçons à tirer de cette crise oubliée.

Le triomphe de la realpolitik

Premièrement, la demande de justice et de bonne gouvernance censée guider l’intervention internationale a cédé la place à la realpolitik. En mai 2015, le Forum de Bangui, une consultation populaire organisée par l’ONU, concluait que le conflit était le résultat d’une crise de gouvernance et qu’il ne pourrait y avoir de réconciliation sans justice. Des dispositions spécifiques visant à améliorer la gouvernance ont été incluses dans la Constitution adoptée en 2015. Mais ni le fait que ces dispositions restent lettre morte ni la multiplication des affaires de corruption n’ont suscité de réaction notable des acteurs internationaux. Quant à la demande de justice des populations – et, notamment, l’exigence de juger les responsables du conflit –, elle a bel et bien été enterrée par l’accord de paix de Khartoum.

Entre 2015 et 2019, les acteurs internationaux sont donc passés des envolées lyriques sur la paix, la justice et la cohésion sociale du Forum de Bangui à une realpolitik qui consiste à marchander un semblant de paix avec les seigneurs de guerre, à tolérer la corruption gouvernementale et à oublier leurs promesses. Ce changement d’attitude résulte d’un nouveau contexte international : dans un monde de plus en plus multipolaire, la priorité des grandes puissances n’est pas d’appliquer leurs principes mais de conserver leur influence. Ainsi, on l’a dit, le gouvernement français, qui semblait heureux de refermer le dossier centrafricain après Sangaris, l’a rouvert rapidement quand la Russie s’est invitée en RCA. Paris est passé du désengagement au réengagement en augmentant ses visites ministérielles, son aide et ses conseillers auprès du gouvernement centrafricain. Dans la foulée, le gouvernement français, qui était réticent au réarmement de l’armée centrafricaine, s’est converti à la nécessité de l’armer. Sur ce plan, la stratégie du faible qui consiste à jouer des rivalités des puissants pour en obtenir quelques avantages, concessions et garanties pour l’avenir est payante.

Le désir de changement

Deuxièmement, dans la mesure où l’intervention internationale est plus conservatrice que transformatrice, se pose la question du changement endogène. Les Centrafricains se sentent floués aussi bien par les groupes armés que par les acteurs internationaux et par leur propre gouvernement.

Comme dans d’autres pays africains, le désir de changement de la population s’incarne désormais plus dans les organisations de la société civile et les églises que dans les partis. En interdisant sa première manifestation en juin, le gouvernement ne s’est pas trompé : la plate-forme E Zingo Biani, qui réunit des personnalités de la société civile et des politiques, est la véritable opposition dans la perspective des élections présidentielles et législatives prévues fin 2020. Face à cette menace, le pouvoir a déjà commencé à remette au goût du jour les vieilles techniques éprouvées de verrouillage de l’espace public, d’instrumentalisation de la machinerie électorale et d’achat ou d’intimidation des opposants.

L’éternel dilemme français

Troisièmement, malgré leur discours, les autorités françaises sont toujours incapables de trancher le dilemme historique de leur politique africaine : tourner la page et partir ou rester et changer véritablement de politique. Aucun des gouvernements qui se sont succédé à Paris depuis les mutineries de 1996 ne s’est résolu à rompre avec une histoire que les Centrafricains lui renvoient comme une accusation. Alors que Paris clame qu’il n’a plus d’intérêts économiques et militaires en Centrafrique, la politique de désengagement, on l’a dit, a vite été inversée sous l’effet de l’offensive russe. Si l’on comprend que le gouvernement français ne souhaite pas perdre son influence au profit de la Russie, on peut se demander si cette influence se joue vraiment dans un pays comme la Centrafrique…

Bien malgré elle, la Centrafrique est donc le miroir à la fois d’un certain état de la France, de l’Afrique et même du monde.

 

Thierry Vircoulon

Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, Sciences Po – USPC

 

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Centrafrique-Presse.com
23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 15:57
Centrafrique : le gouvernement dénonce la présence des hommes d'un groupe armé dans l'extrême sud-est du pays

 

 

French.xinhuanet.com| le 2019-10-23 à 06:37

 

BANGUI, 22 octobre (Xinhua) -- Le gouvernement centrafricain a dénoncé mardi la présence des hommes armés de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darassa dans la ville de Bambouti (extrême sud-est), proche de la frontière avec le Soudan du Sud.

Dans un communiqué publié ce mardi, le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui, a condamné cette situation, indiquant que l'accord de paix signé le 6 février dernier, dont M. Darassa est signataire, interdit tout mouvement des hommes armés au-delà de leur position au moment de la signature dudit accord.

Le gouvernement y voit un acte de provocation de la part de M. Darassa et interpelle les garants de l'accord de paix pour une fermeté à l'endroit de M. Darassa.

Joint au téléphone, un membre de l'UPC a expliqué que la présence des hommes de l'UPC dans la préfecture du Haut Mbomou (extrême sud-est) se justifie par deux raisons, d'une part pour la sensibilisation de la population, et d'autre part pour la préparation de la mise en place des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), composées des forces gouvernementales et des ex-combattants des groupes armés.

Des hommes de l'UPC ont envahi la ville de Bambouti mardi dernier, vers 23 h 00 heure locale, a affirmé de son côté le préfet du Haut Mbomou, Judes Ngayako.

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 23:51
Sant’ Egidio implique les médias dans la mise en œuvre de l’APPR

 

Lu pour vous

 

https://corbeaunews-centrafrique.com Par Corbeaunews  Publié le 21 octobre 2019 , 4:36

 

Bangui (République centrafricaine) | CNC – L’accord politique pour la paix et réconciliation en République centrafricaine a été au centre d’un atelier d’appropriation des médias publics et privés, organisé par la communauté Sant’ Egidio durant deux jours au restaurant relais des chasses à Bangui.

A l’ouverture, on notait la présence de différentes personnalités notamment, Ange Maxime Kazagui, le ministre de la communication et des médias, ministre d’Etat, coordonnateur du DDRR, Jean Willybiro-Sako, le Représentant de la communauté Sant’Egidio, Prosper N’douba et Igor Lamaka, chargé de mission au programme DDRR.

Le contenu et du processus d’application de cet Accord politique pour la paix et réconciliation en République est l’objet de discutions très tendu, oblige le représentant de la communauté Sant’Egidio de dégager l’intérêt  de cet accord politique qui était négocié à Khartoum et signé à Bangui. « Cet atelier est de donner les éléments de langage aux journalistes concernant cet accord » a expliqué, le Représentant de la communauté Sant’Egidio, Prosper N’douba. La mise en œuvre d’un accord est un processus qui demande toujours des négociations. a-t-il ajouté.

Le chargé de mission au programme DDRR Igor Lamaka s’est réjoui de la tenue de l’atelier en faisant savoir que « cette journée d’échange entre la communauté Sant’Egidio et les professionnels des médias  sur Accord politique pour la paix et réconciliation (APPR) est important pour que les journalistes centrafricains  soient outilles pour bien sensibiliser le public ». En ce qui concerne le non-respect de cet accord, notamment les cas de violation récurrente dudit accord, Igor Lamaka  demande aux belligérants de respecter vigoureusement  leurs engagements en vue de l’application de l’accord.

Beaucoup des centrafricains s’interrogent sur l’avenir réel du retour de paix dans ce pays. Car après la signature de l’Accord politique pour la paix et réconciliation en République Centrafricaine, le 6 février 2019 à Bangui, certains des groupes armés, signataires de cet accord, continuent à ne pas respecter leurs engagements.

 

Abraham AZOUYANGUI

 

Copyright2019CNC.

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 22:49
Sommet Russie-Afrique : Poutine promet des investissements lourds en Afrique

 

 

le - Mis à jour le 

 

Le « Sommet Russie-Afrique », premier du genre, présidé ce mercredi et jeudi par le président Vladimir Poutine est l’occasion du retour de la Russie en Afrique.

Bien que devancé par les Chinois et les Français, la Russie veut également marquer sa présence sur le continent et se faire une place dans le marché africain.

« Nous sommes en train de préparer et de réaliser des projets d’investissements avec des participations russes qui se comptent en milliards de dollars », a expliqué Vladimir Poutine, dans un entretien accordé à l’agence de presse russe.

Le sommet qui sera organisé à Sotchi permettra au président russe de montrer son l’importance de l’intérêt porté aux africains, rapporte 7sur7.be.

 

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 22:42
RCA : Le gouvernement s'arme pour combattre le blanchiment d'argent
RCA : Le gouvernement s'arme pour combattre le blanchiment d'argent

 

 

(radiondekeluka)   lundi 21 octobre 2019 17:21

 

Le ministère des Finances affute ses stratégies pour lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes en RCA. Il a bouclé ce 20 octobre à Bangui, une session de renforcement de capacités des structures de micro finance à détecter le blanchiment des capitaux.

Outre les structures qui existent déjà dans les banques primaires à savoir le COBAC et autres, le gouvernement n'entend pas rester à ce niveau. Il a ouvert une session de détection du blanchiment des capitaux, la vigilance des institutions financières et les procédures de traitement des déclarations d'opérations suspectes. Ceci dans un contexte où les terroristes utilisent des stratégies pour contourner les dispositions légales.

"Au terme de l'article 60 du règlement CEMAC, nous avons trois cellules à savoir, la cellule juridique, policière et douanière. Nous avons eu des échanges avec les responsables de la conformité dans les banques et ils vont déceler les montants supérieurs ou égale à cinq (5) millions, ils vont faire la déclaration automatique" a précisé Boniface Yombo, directeur de l'Agence Nationale d'Investigation Financière de Centrafrique.

Il ajoute en outre que les points focaux sont appelés à aller plus loin dans l'exercice de leur mission en cas de suspicion. "Si le montant est élevé, ils sont appelés à nous faire l'opération de détection suspect et immédiatement au regard de ces documents, notre machine entre en jeu" a-t-il expliqué.

Ces opérations vont se poursuivre secteur par secteur pour harmoniser la lutte et mettre les banques ainsi que les structures de micro finance au même niveau d'information.

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 22:39
Cameroun-Rca : vers une nouvelle crise à la frontière ?

 

Lu pour vous

 

  par Médias

 

Cette zone est devenue une base arrière des forces rebelles repoussées par la Minusca à Zoukombo, une localité de ce pays voisin située à 17 km de Garoua-Boulaï.

La recrudescence de l’insécurité au niveau de la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine (Rca) devient remarquable. Des sources sécuritaires postées de part et d’autre de cette zone limitrophe entre les deux pays, lancent l’alerte.

D’après elles, les différentes factions des groupes rebelles seraient en train de se reconstituer. «L’alliance de ces groupes rebelles avec d’autres mécontents de l’accord de paix inquiète Bangui qui redoute de nouvelles violences qui pourront avoir des répercussions au Cameroun, avec par exemple le flux massif des réfugiés», explique une source.

Depuis 2005, plusieurs milliers de Centrafricains, majoritairement Bororo, ont fui la Rca pour se réfugier au Cameroun dans la zone frontalière des régions de l’Est et de l’Adamaoua. Ce flux massif a atteint le sommet depuis les événements de mars 2013 lors du coup d’Etat conduit par la Seleka. Au cours de ce push, une combinaison des groupes armés contrôlée par Michel Djo-todia a chassé François Bozizé au pouvoir. A ce jour, selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr), plus de 180.000 réfugiés centrafricains sont établis à l’Est.

Si le plan de reconquête du pouvoir par les groupes rebelles qui seraient en reconstitution se réalise, il est certain que cela va déclencher un nouveau flux des réfugiés sur le territoire camerounais avec de nombreuses conséquences sur les plans sécuritaire et humanitaire au moment où le budget du Hcr qui s’occupe de l’encadrement des réfugiés est en réduction. Il est donc urgent que les gouvernements camerounais et centrafricain pensent à la mutualisation de leurs forces afin de contrecarrer l’intention des groupes rebelles qui seraient en train de se reconstituer à leurs frontières pour mettre en péril la paix dans la sous-région.

Courant mars 2019, les éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc) ont érigé des barrages sur le corridor Cameroun-Rca au village Zoukombo. Ceux-ci protestaient contre la formation du nouveau gouvernement d’Union nationale après les accords de Khartoum dont les postes proposés ne convenaient pas à leurs aspirations. Comme conséquences, plus de 400 camions en destination de Bangui avaient été immobilisés à la frontière à Garoua-Boulaï, région de l’Est Cameroun. En riposte, les forces de la Minusca ont frappé et la bande était en débandade.

« Mais depuis quelques temps, le Fdpc a rejoint le groupe des « trois R » dirigés par Sidiki Abbas dans leur base à Bambari et d’autres groupes armés», rapporte notre source qui soutient également que « depuis un certain temps, on enregistre dans la région de l’Est, l’entrée de jeunes centrafricains détenteurs des cartes laisser-passer ». « Ces jeunes seraient les membres de ces groupes armés qui viennent pour le ravitaillement», pense-t-elle.

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Centrafrique-Presse.com