RCA: le 3R crée la panique sur l’axe Bossemptélé - Bangui
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 10 septembre 2020 18:05
Le groupe armé 3R dirigé par Sidiki Abbas ne s'avoue pas vaincu. Face au déluge de feux de la force conjointe Faca-Minusca, les éléments de 3R optent pour la guérilla en se fondant parmi la population civile. Ils ont tendu ce 10 septembre 2020 au petit matin, deux embuscades sur la route nationale numéro 1 à 260 km de la capitale.
Ces attaques surviennent pendant que la Force conjointe Faca-Minusca frappe les positions de ce groupe armé. Les hommes armés de 3R ont tendu ce jeudi 10 septembre au matin, deux embuscades aux usagers de la route nationale numéro 1 au niveau des villages Bozinga et Békadili, situés respectivement à 10 et 30 km de Bossemptélé sur l’axe Yaloké. Le bilan fait état d'un mort et de trois véhicules incendiés.
La première attaque s’est déroulée à 4 heures du matin, lorsque les trois premiers véhicules ont quitté la ville de Bossemptélé pour Bangui. La seconde quant à elle s’est produite aux environs de 8 heures alors que le deuxième convoi poursuivait également son chemin pour la capitale. Là, le bilan est d’un mort et de deux véhicules incendiés. Bilan certifié par une autorité de la localité.
"Ce matin à 4h du matin, un convoi de camions est tombé dans l'embuscade des éléments de 3R à Bossemptélé. Ils ont intercepté 3 véhicules et pris en otage un conducteur. La deuxième attaque s'est produite aux environs de 8h au village Békadili, où ils ont incendié deux camions et abattu un apprenti" a témoigné Jacques Ngaïna, député de Bossemptélé.
Pour la Minusca, malgré la destruction des bases des éléments de 3R suite à l’opération "A la Londo", ces hommes armés restent actifs, car éparpillés en petits groupes dans la nature.
"L'opération A la londo a permis de casser les 3R. L'ensemble des troupes s'est dispersé. La semaine dernière, mon collègue de la force rappelait que ce groupe reste dangereux. La preuve, cette embuscade contre les Faca dans la zone de Bocaranga. Ils restent actifs malgré la destruction des bases. En tout cas, toutes les bases dans les zones de Besson et Koui ont été démantelées" a assuré Vladimir Montéïro, porte-parole de la mission onusienne.
C’est la première fois, depuis le lancement de l’offensive de la force conjointe Faca-Minusca contre le mouvement armé 3R, qu’une attaque de ce genre se produit à quelques 200 kilomètres de Bangui. Ces éléments de 3R, sans chaine de commandement, opèrent dorénavant en mode « coupeurs de routes ».
Le mercredi 09 septembre 2020, un convoi des forces armées centrafricaines a été attaqué par des éléments de 3R à une vingtaine de kilomètres de Bocaranga dans l’Ouham Pendé. La riposte a été systématique et violente. Selon des sources locales non officielles contactées par Radio Ndeke Luka, ces affrontements qui se sont déroulés en 3 phases, ont provoqué d’énormes dégâts matériels voire humains.
Deux véhicules des forces nationales auraient été incendiés et au moins 9 soldats auraient été blessés. Cependant, le bilan serait lourd du côté des 3R où on dénombrerait plus de 30 morts et de nombreux blessés.
Centrafrique: deux présumés criminels dans les filets de la justice
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 10 septembre 2020 17:52
C’est un pas positif dans la lutte contre l’impunité en Centrafrique. La justice vient de mettre la main sur deux présumés criminels, recherchés depuis plusieurs mois. Arrêtés en début du mois de septembre 2020, ces présumés malfaiteurs sont accusés, par le parquet général, de troubles et d'enlèvements.
La force publique a procédé au début du mois de septembre, à l'arrestation de deux présumés criminels. Il s’agit de Moussa Baracka, accusé d'avoir coordonné des troubles dans le 3e arrondissement de Bangui et Mahamat Zakaria, numéro 2 du mouvement UPC d'Ali Darrassa, reproché pour l'enlèvement et séquestration d'une équipe médicale dans le Haut-Mbomou.
Selon le parquet général, ces présumés auteurs de troubles sont recherchés depuis des mois par la justice centrafricaine. En effet, Mahamat Zakaria, numéro 2 de l’UPC, mouvement armé dirigé par Ali Darrassa, arrêté également dans la même semaine à Bangassou dans le Mbomou par la police centrafricaine, il lui est reproché d'avoir procédé à l'enlèvement d’une équipe médicale.
"Nos vaillantes forces de l'ordre au niveau de Bangassou ont mis la main sur le numéro 2 de Ali Darassa, notamment Mahamat Zakaria. Celui là aurait procédé à la prise d'otage des médecins de l'équipe de vaccination et d'un député dans le Haut-Mbomou. D'un moment à l'autre, avec le concours de la Minusca, il sera transféré à Bangui. Une procédure régulière sera dressée à son encontre et il doit répondre de ses actes devant la justice centrafricaine" a fait savoir Eric Didier Tambo, procureur général, près la Cour d’appel de Bangui.
Moussa Baracka, quant à lui, fait partie de ceux qui sèment la terreur dans le 3e arrondissement de Bangui. Lui également a été arrêté en début septembre 2020 par la police, vers le marché à bétail de Bouboui, à 46 kilomètres au Nord de Bangui.
"La semaine dernière, il y a eu des séries d'attaques de quelques extrémistes dans le 3ème arrondissement. Ceux-ci étaient hostiles à la présence de la force publique. Parmi eux, Moussa Baracka, reconnu au PK5 comme l'un d'entre eux. Traqué par la police, il a dû fuir pour se réfugier au village Bouboui. Activement recherché, la police lui a mis la main dessus" a ajouté le procureur général.
Toujours selon le parquet, une plainte a été déposée contre plusieurs autres criminels opérants au Km5 à Bangui. Selon une source judiciaire, ces nouvelles arrestations sont un appel fort, lancé à tous ceux qui continuent de perpétrer des délits et autres forfaits sur le territoire national.