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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 18:32
LE PRÉSIDENT TOUADERA S'EST RENDU A BRAZZAVILLE
LE PRÉSIDENT TOUADERA S'EST RENDU A BRAZZAVILLE

 

LE PRÉSIDENT TOUADERA S'EST RENDU A BRAZZAVILLE POUR PRENDRE PART AU COLLOQUE INTERNATIONAL BAPTISE DEGAULLE ET BRAZZAVILLE, UNE MÉMOIRE PARTAGÉE ENTRE LA France, LE CONGO ET L’AFRIQUE

 

Invité à Brazzaville par le Président Denis SASSOU NGUESSO, le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a pris part ce mardi 27 octobre 2020 aux côtés des Chefs d’État et de Gouvernement des pays du bassin du Congo et du Tchad au premier colloque international marquant la commémoration du 80éme anniversaire du « Manifeste » ou de l’Appel de Brazzaville.

A titre de rappel, le Général DEGAULLE foula le sol de Brazzaville pour la première fois de sa vie le 24 octobre 1940 alors que son pays la France était sous la menace d’une défaite des nazis. DEGAULLE le chef des forces libres qui avait lancé le 18 juin, à Londres un appel à la résistance contre ces envahisseurs, va proclamer cette ville, capitale de la France Libre. 

C’est à partir de Brazzaville, capitale de l’Afrique Equatoriale française que le Général DEGAULLE va rendre public un Manifeste qui crée le 27 octobre 1940  le Conseil de Défense de l’Empire français qui a pour objectif de soutenir, non seulement l’effort de guerre, mais surtout créer un quartier général des militaires pour mobiliser les troupes de toutes ses colonies avant de les acheminer en Europe. 

Dans ce Manifeste DEGAULLE s'opposa au régime de Vichy et installa le journal officiel et la Radio France Libre ou Radio Brazzaville.

Les travaux de ce colloque ont démarré ce matin avec les discours des chefs de gouvernement du Gabon, du Cameroun et de Mme la secrétaire générale de la francophonie Louise MUSHIKIWABO. Il y’a eu aussi les discours des présidents Idriss DEBY ITNO du Tchad, de Félix TISHISEKEDI du Congo RDC, de l’hôte Dénis SASSOU NGUESSO du Congo, mais surtout celui de Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA. Sans tabou, le numéro UN centrafricain a vanté la bravoure des tirailleurs oubanguiens aux côtés de leurs frères d'armes d'Afrique Equatoriale française, du Cameroun, du Congo RDC et de la France.

Pour éradiquer les maux qui minent l'Afrique, le Président TOUADERA a appelé les africains à s'unir et à faire preuve d'un esprit de solidarité et de coopération sincère.

Enfin, le Président TOUADERA a dénoncé l'embargo injuste qui empêche les Forces Armées Centrafricaines de défendre l'intégrité du territoire de leur pays " Je dois mentionner pour le regretter que les FACA dont les ancêtres ont fait preuve d'héroïsme et de bravoure et tombés sur le champ d'honneur pour le combat de la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, croupissent, en dépit du retour à l'ordre constitutionnel, le 30 mars 2016, sous un embargo décrété par le conseil de sécurité de l'ONU, privant ainsi le pays de son outil de défense"

La restitution de l’histoire, le devoir de mémoire mais surtout la solidarité étaient les maîtres-mots de cette grand-messe.

Le Président de la République Professeur Faustin Archange TOUADERA a ensuite rencontré les centrafricains du Congo à l’hôtel olympique de Brazzaville. Les élections, le retour et l'insertion des réfugiés, la situation des étudiants et élèves centrafricains établis au Congo, étaient au centre des échanges. 

Le chef de L’État a saisi cette occasion pour parler de  la paix et des nombreuses réformes qui ont abouti au recrutement en masse des jeunes, tant dans la fonction publique que dans les Forces Armées et les Forces de Défense Intérieure.

Le Président TOUADERA et sa délégation sont rentrés à Bangui en début de soirée.

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Centrafrique-Presse.com
29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 18:25
RCA : Amnesty International exige plus de transparence à la CPS

 

Centrafrique: Amnesty International exige plus de transparence à la CPS

 

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 28 octobre 2020 09:16

 

La Cour Pénale Spéciale de Centrafrique fait face ces derniers jours à une vague de critiques, notamment de certaines organisations internationales. Dans un rapport publié le 22 octobre 2020, Amnesty International dénonce un manque de transparence dans le mode de fonctionnement de ce tribunal hybride, composé de juges centrafricains et internationaux.

Dans ce rapport de 51 pages, Amnesty International trouve qu'il y a des procédures mystérieuses devant la Cour pénale spéciale (CPS). Au moins, 122 plaintes avaient été reçues par le bureau du procureur spécial. Cependant, très peu d'informations sont disponibles sur les procédures devant la Cour. « Le site internet de la CPS ne comporte pas de statistiques sur le nombre d'enquêtes ou d'affaires, à l'exception de quelques communiqués. Il n'y a pratiquement pas d'informations publiques sur ces enquêtes ou affaires, notamment sur le stade de la procédure, ou encore la zone géographique, la période ou le type de crimes auxquels elles se rapportent », précise le rapport.

L’organisation des Droits de l’Homme note par ailleurs, qu’aucune décision judiciaire n'a été rendue publique. Des réquisitoires introductifs du procureur ou des décisions des juges d'instruction ont déjà été adoptées de manière confidentielle. Celles-ci devraient, en principe, être mises à la disposition du public et des autres observateurs de la Cour sous version expurgée.

 « Alors que la population semble avoir beaucoup d'informations sur la Cour, il n'existe pas assez d'informations sur ses activités judiciaires. Les centrafricains sont impatients de voir des progrès devant la CPS. Certains insistent également sur la nécessité d'enquêter et de poursuivre les hauts responsables et non seulement les petits voyous », souligne Amnesty International.

Les 21 personnes en détention provisoire pour le compte de la CPS sont inconnues. Amnesty International estime que la CPS devrait rendre publique l'identité des personnes, conformément au droit à l’accès à l'information en vertu du droit international. Ou au moins de fournir les raisons pour lesquelles leur identité ne peut être divulguée.

Dans le même rapport, l'organisation indique que la CPS rencontre des difficultés de recruter des juges et personnel internationaux. Tous les juges nationaux ont été nommés dans les différentes chambres de la CPS, mais le recrutement et la nomination de la quasi-totalité des juges internationaux accusent de sérieux retards. Autre difficulté, c'est l'absence de la mise en place du système de représentation juridique. Toutefois dans ce rapport, Amnesty International a formulé quelques recommandations. Des recommandations à l'endroit des autorités judiciaires centrafricaines, de la CPS et des partenaires.

"Nous recommandons une plus grande transparence, notamment dans le nombre de dossiers dont connait la Cour en ce moment, le nombre de personnes mises en cause, mais aussi le nombre de détenus. Nous recommandons à la CPS de révéler l'identité des personnes poursuivies ou communiquer publiquement les raisons pour lesquelles il n'est pas possible de révéler l'identité de ces personnes" a fait savoir Tity Agbahey, chargée de campagne sur le rapport Amnesty International RCA/2020.

De son côté, la Cour pénale spéciale salue le travail fait par Amnesty International et considère l'expertise comme un vœu. Selon les responsables, la CPS respecte les règles de procédures fixées par le code pénal, le code de procédure pénale en Centrafrique et le règlement des preuves de la Cour.

La publication de ce rapport intervient dans un contexte de tractations entre le conseil de Alfred Yekatom Rombhot et la Cour pénale internationale à la Haye, en vue d'obtenir son transfèrement devant les juridictions nationales, notamment la Cour pénale spéciale.

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 17:59
RCA : les tensions avec la Libye mènent à l'expulsion de six diplomates

 

Centrafrique : les tensions avec la Libye mènent à l'expulsion de six diplomates

 

https://www.rfi.fr/ 29/10/2020 - 06:59

 

Six diplomates libyens, dont l'ambassadeur qui devait être nommé à Bangui, ont été expulsés de Centrafrique samedi 24 octobre. Ils avaient été interpellés à leur arrivée, la veille, par les forces de sécurité portuaires, puis placés en résidence surveillée, dans un hôtel de la capitale sous une bonne garde, dans l’attente d’être expulsés. Un incident qui indique que la crise libyenne s’est invitée à Bangui.

L’expulsion des six diplomates libyens de Bangui a été confirmée par plusieurs sources. Alors que ces diplomates affirment que leur arrivée était annoncée selon les règles de l’usage diplomatique, Bangui évoque un problème de visas.

« Nous avons des doutes sur leurs visas, et en l’absence de madame la ministre des Affaires étrangères, nous avons préféré qu’ils quittent Bangui », explique Albert Yaloké Mokpeme, porte-parole de la présidence, à RFI. « Nous ne savons pas qui est qui dans cette histoire », ajoute le porte-parole de la présidence.

La Russie a de l'influence en Centrafrique

L’ambassade était dirigée depuis plusieurs années par un chargé d’affaires qui avait annoncé en 2018, ne pas reconnaître le gouvernement d'union nationale (GNA) mais le camp du maréchal Khalifa Haftar. Le GNA l’avait alors démis de ses fonctions, en décembre 2019. Depuis, Tripoli accuse Bangui de bloquer toute tentative de nommer un nouvel ambassadeur.

Selon plusieurs observateurs, cet incident diplomatique relate l’influence grandissante de la Russie en Centrafrique et la forte présence des conseillers russes auprès du président Faustin-Archange Touadéra. Moscou apporte son soutien en Libye au maréchal Haftar, alors que la Turquie est un soutien inconditionnel à ses adversaires du GNA.

Après la Syrie, la Libye et l’Azerbaïdjan, la guerre d’influence qui a lieu entre la Russie et la Turquie semble s’étendre à la Centrafrique.

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 17:21
Le perroquet Gris du Gabon, un beau parleur

 

https://www.rfi.fr/ 25/10/2020 - 00:31

Des perroquets Gris du Gabon ont été placés à l’isolement dans un zoo d’Angleterre parce qu’ils injuriaient les visiteurs. Le Gris du Gabon, une espèce en danger en Afrique équatoriale, est l’oiseau qui parle le mieux au monde. Un grand imitateur capable de dialoguer avec les humains.

Shocking en Angleterre. Et l’objet du scandale est un perroquet. Un Gris du Gabon, appelé aussi Gris du Congo - il ne faut fâcher personne. Cing perroquets Jaco, un autre nom encore du Psittacus erithacus, ont créé l’émoi dans un zoo britannique, quand ils se sont mis à injurier le personnel et les visiteurs. Alors, pour éviter de choquer les enfants, les perroquets ont été mis à l’isolement. Confinés pour injures et outrage.

Le Gris du Gabon est l’oiseau le plus bavard au monde, le champion de l’imitation. Qu’il excelle en particulier dans les gros mots n’étonne pas Dalila Bovet, chercheuse à l’université de Paris-Nanterre. « Ils ont tendance à répéter ce qu’ils entendent dans un contexte émotionnel, précise la spécialiste du comportement des psittacidés, la famille des perroquets. Et quand un perroquet va reproduire des injures, ça va faire réagir les humains. Et s’il voit qu’il fait quelque chose qui fait réagir, qui fait qu’on va le regarder ou qu’on va rire, ça lui donne envie de recommencer. » Comme un enfant… Plusieurs chercheurs qui ont travaillé sur le Gris du Gabon comparent d’ailleurs son intelligence à celle d’un humain de quatre ans.

Plusieurs centaines de mots

L’oiseau le plus bavard ne possède pas de corde vocale, comme les humains, mais un syrinx, « une structure cartilagineuse avec des membranes qui vibrent pour émettre des sons, selon le même principe que les cordes vocales, explique Dalila Bovet. Pour faire moduler les sons, le perroquet utilise ensuite le larynx, la trachée, mais aussi pour beaucoup le bec et la langue, de la même façon que nous utilisons la bouche et la position de la langue pour parler. »

Le Gris est un beau parleur… ou plutôt un imitateur, qui manifeste ainsi un signe d’attachement. « Dans la nature, il peut imiter le chant d'autres oiseaux. Il utilise ses vocalises pour communiquer et entretenir ce lien d’affection. » Et c’est le même phénomène qui se produit avec l’humain lorsqu’il est domestiqué. Mais le perroquet comprend-il ce qu’il répète ? « Ils comprennent beaucoup de choses », assure Dalila Bovet. Plusieurs centaines de mots, selon les travaux scientifiques menés pendant des années par l’Américaine Irene Pepperberg auprès d’un perroquet Gris du Gabon nommé Alex, célèbre au point de posséder sa page Wikipedia. Les plus courants ? « "Bonjour" quand on arrive, "au revoir" quand on s’en va. Les Gris associent des mots à des contextes particuliers », a pu observer Dalila Bovet, quand elle travaillait sur des Gris du Gabon.

Un long apprentissage

« On a d’abord utilisé ce qu’on appelle la méthode intuitive, celle qui est pratiquée spontanément avec des enfants, en répétant certains mots et en insistant dessus, raconte l'éthologue. On a aussi utilisé une méthode qu’on a appelé répétition-association, où il s’agit de dissocier le mot de l’objet qu’il désigne. On se plante devant le perroquet pour lui répéter par exemple le mot bouton des dizaines de fois. Et en quelques jours, ou quelques semaines de répétition, avec un peu de chance il va dire bouton. C’est alors qu’on lui présente un bouton, pour qu’il associe le mot et l’objet. C'est la méthode qui a le mieux marché avec nos oiseaux. »

Alex, le perroquet d’Irène Pepperberg, était capable de soutenir une conversation, mais malgré cette intelligence, le perroquet gris du Gabon n’est pas capable d’inventer des phrases. « Il peut répéter des phrases dont il comprend le sens en raison du contexte dans lequel on les lui a apprises. Mais il n’est pas capable d’abstraire la grammaire qui pourrait lui permettre de former de nouvelles phrases. »

Une espèce en danger

Ce talent pour la parole a fait le succès du perroquet Gris du Gabon, l’un des perroquets les plus domestiqués au monde, jusqu’à provoquer sa perte ; l’animal est aujourd’hui une espèce en danger, menacée par le trafic ainsi que la déforestation en Afrique tropicale. Dalila Bovet rappelle que le perroquet domestiqué et isolé chez un humain a tendance à déprimer, s’arracher les plumes. C’est la raison pour laquelle le commerce de ces oiseaux sauvages est interdit depuis trois ans, même si les animaleries vendent des perroquets d’élevage. Le Gris du Gabon n’est pas fait pour vivre à la maison, mais dans sa nature.

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28 octobre 2020 3 28 /10 /octobre /2020 23:11
En RCA, les leaders religieux appellent à voter dans la paix

 

https://www.dw.com/ 27.10.2020

 

L'opposition et la majorité ne parviennent pas à s'accorder sur l'organisation du scrutin du 27 décembre. C'est un climat de haine et de violence verbale qui prévaut.

L'Autorité nationale des élections va ouvrir le dépôt des candidatures le 1er novembre alors que dans les quartiers généraux des partis politiques, les discours se durcissent. 

Le cardinal Dieudonné Nzapalainga s’est donc associé à une lettre publiée récemment et appelant les différents partis politique au calme afin d’éviter de nouvelles violences : 

"Nous avons dans notre lettre, demandé à ce qu'il y ait dialogue et consensus pour qu'on puisse aller de manière transparente et apaisée aux élections. Mais l'option prise par le gouvernement et la communauté internationale est différente. Nous n'avons pas les mêmes agendas. Ce qui nous préoccupe et qui nous habite c'est la cohésion, l'unité de ce peuple et nous espérons, nous supplions les uns et les autres de veiller à ce qu'il n'y ait pas encore de zizanie, de division et à ce qu'il n'y ait pas de nouveau des tueries de masse dans ce pays. C'est ce qui me préoccupe, c'est ça mon inquiétude et en même temps, je lance cet appel à tous ceux qui aspirent à des responsabilités pour qu’ils puissent à un moment donné sursoir à leurs intérêts et voir où se trouve l'intérêt national, tendre la perche et collaborer ensemble pour préserver ce qui peut être préservé. Cela veut dire créer l'embryon de cette unité".

La Centrafrique reste un pays meurtri par plus de sept années de guerre civile, qui demeure encore aux deux tiers sous la coupe de groupes armés rebelles.

Lire aussi En RCA, Amnesty International fustige l’impunité

Préoccupé par les risques d'embrasement du pays, l'imam Kobine Layama appelle lui aussi la classe politique à plus de responsabilité pour préserver la paix : 

"Je m'adresse à tous les hommes politiques, à tous ceux qui aspirent à être président : ils doivent nous créer les conditions de la paix, qu’il n’y ait pas d'insécurité, ni de division ni de haine ! Qu'ils nous proposent les conditions d’une paix véritable. C'est ce que je conseille à tous les Centrafricains, les politiques et tous ceux qui sont les adhérents de ces politiques."

Lire aussiLa Russie renforce sa présence militaire en Centrafrique

Face à cette tension  politique croissante, le Haut conseil de la communication a rédigé un code de bonne conduite pour les élections. Mais les difficultés que cette institution rencontre pour faire respecter ce code fait redouter qu’il ne soit pas plus qu’un bout de papier. 

C’est pourquoi les autorités religieuses chrétiennes et musulmanes s’efforcent de ramener le calme, à deux mois d’un scrutin présidentiel sous tension.

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27 octobre 2020 2 27 /10 /octobre /2020 00:42
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE
FONT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE

 

par Félix Yepassis Zembrou

 

LA NOUVELLE RACE QUI FAIT HONNEUR À LA RCA SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE

 

Depuis quelques décennies, la République Centrafricaine tend à se hisser sur la scène internationale grâce à l’incommensurable talent de ses stars de la nouvelle génération nées de parents centrafricains. Oui, ce sont nos frères, sœurs, fils, filles, petits enfants, bref, nos compatriotes qui ont su, chacun dans son domaine de prédilection (cinéma , musique, danse, mannequinat ... ) rehausser l’image de leur pays d’origine, la République centrafricaine au-delà des frontières . Ils sont adulés dans l’hexagone, en Europe, en Afrique et outre-Atlantique où ils ont appris le métier et font la une des magazines et remplissent les salles des spectacles : Paris, New York, Londres, Dakar, Abidjan, etc. 

Cependant certains, sinon la plupart d’entre eux sont, à bien des égards méconnus (ou peu connus) dans de nombreux quartiers de Bangui (Gbakondja, Petevo, Ouango, Lakouanga ... ), et encore moins dans l’arrière-pays où l’on trouverait certainement de nombreux autres génies  cachés. Qui sont ces dignes filles et fils du pays, incarnation de la nouvelle race de la jeunesse centrafricaine qui gagne ? Il s’agit entre autres de :

- DJEBRIL DIDIER ZONGA

Mannequin, top-modèle et acteur de cinéma. Il est le fils de Olivier Zonga et de la grande artiste centrafricaine, Vivick Matoua.

Ancien joueur de football, il a évolué dès l’âge de 15 ans dans un club de la région parisienne à Bondy puis à 21 ans et ce, pendant un an, dans un club de deuxième division au Portugal. C’est là qu’il a rencontré sa dulcinée, l’humoriste et comédienne franco-algérienne Nawell Madani. Sur les conseils de celle-ci, il se lance dans le mannequinat et devient un top-modèle pour la marque Diesel et Paul Gaultier. Ensuite il prend des cours de comédie à New York à l’issue desquels il joue son 1er rôle dans « C’est tout pour moi », un film de sa compagne, Nawell Madani. En 2020 c’est la consécration avec le film Les Misérables de Ladj Ly. Il y joue le rôle de flic dans les banlieues où les tensions sont vives entre les jeunes et la police. 4 oscars au 72eme festival du film de Cannes. Deux années plus tôt il a joué dans le même film en version court métrage.

- PRUDENCE MAÏDOU 

Chorégraphe, actrice, metteuse en scène, est née le 06 mai 1981 à Bangui en République centrafricaine. Fille d’Antoine Maidou et d’Emilie Kizima, elle est la nièce de l’ancien 1er ministre Henri Maidou.

En 2009, elle fonde l’Association  Prud’Danse qui produit le spectacle « Maux de femmes », en même temps elle crée le mouvement Femmes centrafricaines en marche ainsi que « African Cabaret », la première Comédie musicale africaine francophone. 

Elle a partagé des scènes aux côtés de Johnny Hallyday, Mc Soolar, etc et a été co-animatrice et chorégraphe sur TF1 dans l’émission quotidienne le Bigdil.

Elle est connue pour son rôle dans le long métrage, Dakar Trottoirs,  tournée en 2013 et qui lui valut le prix de la meilleure actrice au 7ème Festival du cinéma africain du Kkourigba au Maroc, en 2014

En 2017 elle a joué le rôle principal féminin dans un film réalisé par Mamane, Bienvenue au Gondwana sorti en 2016. En 2020 elle a été citée par Topics magazine comme l’une des 500 personnalités qui ont influencé le continent africain au cours de l’année à travers leur travail. 

- UELE LAMORE, 26 ans.

Née d’une mère centrafricaine Maï Lamore, styliste de haute couture et d’un père sculpteur d’origine latino-américaine, Jean Lamore, elle est l’une des rares cheffes d’orchestre, compositrice et arrangeuse mais pas de musique classique du genre Beethoven, Mozart... 

Elle a commencé à jouer au violon à l’âge de 5 ans, avant de passer à la guitare classique puis à la guitare électrique. 

Après ses études à Boston, aux Etats-Unis, elle rentre en France où elle crée sa propre formation : L’orchestre Orage.  Son genre est un mélange des musiques actuelles et des sonorités classiques. Elle fait partie des 586 chefs d’orchestre en France dont 21 femmes, répertoriés en 2016 par la SACD. La direction orchestrale, selon elle,  c’est le management de 17, 40, 50 personnes aussi bien musicalement, psychiquement que psychologiquement. En un mot, un chef d’orchestre  c’est quelqu’un qui est « capable de concentration à 200% pour gérer 60 problèmes à la seconde pendant un concert», dit-elle.

- SINGUILA ROSSIGNOL

De son nom de famille Bedaya-Ngaro, est né le 19 septembre 1977 en France. Il  est le fils du Professeur (en médecine), feu Simon Bedaya-Ngaro, et de mère congolaise de Brazzaville, Marie Silivanghi. 

Singuila qui signifie en sango (langue nationale et officielle en Centrafrique) merci, a débuté la musique en 2004 avec l’album « On ne vit qu’une seule fois » dans lequel on trouve d’autres titres tels que Aïcha, et « C’est trop ». Il a par ailleurs fait le featuring avec la chanteuse du R&N blues britannique Jamelia avec la chanson I love you, qui a connu un énorme succès européen tant au Royaume Uni qu’aux Pays-Bas. Il a également fait un featuring  avec le grand Mopao, Koffi Olomide dans la chanson, La femme de quelqu’un, un titre qui cartonne. De même que ,Belle, un tube à succès qu’il a chanté en duo avec Fally Ipupa. 

- JACQUY NKOUET, 

Née le 23 mai 1988 à Bangui, Jacquy N’kouet est la fille de feu Jonathan Gilbert N’kouet et d’Annick Lea Kamayen, tous deux centrafricains de souche. Elle est diplômée de l’école du Commerce (INSEEC) de Paris, spécialisée en ingénierie commerciale et management de projet. 

Depuis plus d’une dizaine d’années, elle s’est lancée dans le mannequinat et fait des photos et défilés de mode pour diverses marques de haute couture et prêt-à-porter à Paris, Milan, Londres, New York, etc, ainsi que des tournages de vidéo pour des marques telles que M6 et Beauty Studio et aussi des campagnes photos pour la Fédération nationale de la coiffure signée l’Oreal, Offwhite, etc. Un métier qu’elle exerce avec grâce en restant intimement attachée à  son pays d’origine, la République centrafricaine. 

- TIGA « BAFANA »

Tiga, certains de ses proches l’appellent Bafana, est née le 1er Mars 1987 au Benin, de mère centrafricaine, Carmen Ducasse Ndotiga alias Carmelo Nationale, originaire de Batangafo dans la préfecture de l’Ouham. Top model chez Courreges et avec une licence d’histoire de l’art et d’archéologie en poche, Tiga participe au concours très sélect de Miss France 2006. Elle est élue 1ere dauphine. Du coup, cet évènement exceptionnel suivi par de milliers de téléspectateurs lui donne l’occasion de rendre hommage à son pays d’origine, la RCA.  Au cours de la même année, elle est honorée par les autorités de Bangui, de la médaille de chevalier dans l’ordre du mérite centrafricain. 

Après cette belle aventure, elle se tourne vers les médias notamment la télévision où elle anime aujourd’hui Riding Zone, une émission des sports extrêmes tous les dimanches de 9h à 11h sur France 5. 

Elle a crée avec sa mère une association dénommée Coup de Pouce des Anges pour venir en aide aux plus démunis, victimes de la crise centrafricaine. Très attachée à ses origines elle va souvent à Bangui pour apporter un message de paix et du vivre ensemble entre les communautés tout en caressant le rêve de construire, si Dieu le veut, un dispensaire et un orphelinat sur la terre de ses ancêtres. Car depuis sa tendre enfance, Tiga a toujours soutenu des actions humanitaires aux côtés de sa mère et de sa sœur Cathie. 

    - FANNY WEGSCHEIDER

Née en juillet 1981 à Frejus en France, Fanny Wegsheider, est journaliste, présentatrice, animatrice télé. Elle est la fille de Claude Wegscheider, un métis centrafricain et de Chantal Kazagui (fille de l’ancien homme d’Etat centrafricain, monsieur Jean-Claude Kazagui (père du ministre Ange Maxime Kazagui. 

Grande figure des médias, Fanny a travaillé sur la chaîne panafricaine bilingue VoxAfrica à Londres puis à M6. En 2019, son émission Bonsoir Paris, a obtenu un record d’audience historique. Actuellement à BFM Paris, elle anime une émission de grande écoute, Paris Connect.

Attention, Comment bien porter les masques (contre le Covid-19). Suivez les conseils de Fanny Vegsheider sur BFMTV. 

- DJ BODDHI SATVA 

De son vrai nom Armani Kombot- Naguemon , est né en 1983 à Bangui. Il est le fils de l’ancien conseiller à la présidence de la république et diamantaire, Igor Kombot-Nagemon, et également petit fils de l’ancien ministre et ambassadeur Nestor Kombot-Naguemon. Et d’une mère américaine d’origine belge productrice de bijoux . Il a grandi à Bria dans la Haute-Kotto et parle parfaitement le banda en plus de la langue nationale, le sango. Après des études secondaires en Belgique, il retourne en Centrafrique où il travaille dans l’entreprise familiale du diamant jusqu’aux événements de 2003 qui le poussèrent ainsi que ses parents sur le chemin de l’exil. En écoutant les sons des DJ américains, ce fut le déclic ; A partir de ces sonorités, il va essayer de faire  un mélange entre la musique traditionnelle africaine particulièrement de l’Afrique de l’Ouest et la musique moderne. De ce mixage, il va donc créer la musique Afro house aux influences disco qu’il baptise Ancestral Soul. Son projet, si Dieu lui prête vie, c’est d’améliorer le quotidien de ses compatriotes centrafricains, dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

FYZ

 

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27 octobre 2020 2 27 /10 /octobre /2020 00:34
Le Chef du gouvernement Firmin Ngrebada en visite de travail en Russie.
Le Chef du gouvernement Firmin Ngrebada en visite de travail en Russie.
Le Chef du gouvernement Firmin Ngrebada en visite de travail en Russie.
Le Chef du gouvernement Firmin Ngrebada en visite de travail en Russie.

 

Centrafrique : Le Chef du gouvernement Firmin Ngrebada en visite de travail en Russie.

 

Arrivé le dimanche 25 octobre 2020 à Moscou pour une visite de travail à l’invitation du Gouvernement de la Fédération de Russie, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SEM Firmin NGREBADA a eu une réunion de travail au Ministère du Commerce et de l’Industrie russe, ce 26 octobre 2020, avec Monsieur Denis MANTUROV, Ministre du Commerce et de l’Industrie. Le Premier Ministre a fait mention de l’évolution de la situation politico-économique, il a aussi parlé des efforts réalisés par le Gouvernement Centrafricain, sous l’autorité du Président de la République, SE Pr. Faustin Archange TOUADÉRA, qui a permis l’amélioration du climat des affaires, en Centrafrique. Il n’a pas manqué de présenter les opportunités qu’offre la RCA et a encouragé les investissements russes en Centrafrique.

Monsieur Denis MANTUROV, s’est dit ravi de cette visite de haut niveau et s’est dit ouvert pour densifier la coopération et les échanges avec la RCA dans plusieurs secteurs essentiels, au bénéfice des populations, tels que le transport de personnes, les mines, les ressources naturelles, la recherche géologique, les équipements énergétiques, agricoles, et médicaux.

Les deux parties se sont dit très satisfaites de cet échange fructueux et ont souhaité que soit mis en place un forum économique bilatéral, pour concrétiser la volonté exprimée lors de ces échanges.

 

Source : Primature.

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26 octobre 2020 1 26 /10 /octobre /2020 18:34

Lu pour vous

 

Centrafrique : Faustin-Archange Touadera, Anicet-Georges Dologuélé et le spectre des anciens

 

(Agence Ecofin) 23 octobre 2020 16:52 - En Centrafrique, on se prépare pour les élections de décembre prochain. Le scrutin, crucial pour le futur du pays, verra s’affronter deux générations. Faustin- Archange Touadera, devenu président un peu à la surprise générale, et l’ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé représentent une sorte de nouvelle garde. Déjà opposés en 2016, les deux hommes se feront à nouveau face, à partir du 27 décembre prochain. Seulement, cette fois, les choses ne sont pas aussi simples. L’ancien président François Bozizé et celui qui l’avait chassé du pouvoir, Michel Djotodia, devraient également rejoindre la compétition pour prendre la tête d’un pays où leurs affrontements ont jeté le pays dans un chaos qui dure maintenant depuis 7 ans.

En Centrafrique, la population ne sait plus à quel saint se vouer. La violence ambiante a installé un climat de peur, tant les Nations unies (Minusca) et l’armée ont du mal à contrôler un territoire troublé par des milices. Finalement, après une proposition de loi qui a tenté de prolonger le mandat de l’actuel président Faustin-Archange Touadera, tout le pays semble désormais tourné vers les élections. Retrouvailles entre les deux candidats du second tour de 2016, le président Faustin-Archange Touadera et Anicet-Georges Dologuélé, les élections seront également le théâtre d’un affrontement entre François Bozizé et celui qui l’a chassé du pouvoir, Michel Djotodia. La deuxième manche de l’affrontement de la nouvelle garde politique de Bangui est désormais hantée par les deux protagonistes de la crise de 2013.

Les 7 sanglantes

2013, année zéro.  Lorsque François Bozizé est chassé du pouvoir, le pays se retrouve dans l’incertitude la plus totale. Qui aurait pu prévoir que la Séléka, le groupe rebelle formé en 2012 dans le nord-est du pays aurait pu faire chuter celui qui tenait le pouvoir d’une main de fer depuis 2003 ?

Les Anti-balaka étaient soutenus par le président déchu, François Bozizé.

Tout commence par des réclamations. Les Séléka, essentiellement composés de musulmans, reprochent au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les groupes d’opposition. Les rebelles demandent également la restitution des richesses, notamment des matières premières, accaparées par l’Etat et le partage des revenus de leur exploitation.

Malgré l’accord du 11 janvier 2013, instaurant un gouvernement d’union nationale incluant la Séléka, les rebelles prennent les armes, renversent François Bozizé le 24 mars 2013 et leur chef Michel Djotodia prend le pouvoir. 

Dans les semaines qui suivent, les Séléka multiplient les exactions contre une population qui n’en peut plus. En réaction, une faction armée voit alors le jour, formée en majorité de chrétiens et d'animistes, les Anti-balaka, soutenue par le président déchu, François Bozizé. La contre-attaque menée par les anti-balaka entraine des massacres de populations musulmanes, incluant des personnes n’adhérant pas à l’idéologie Séléka. On est proche du déclenchement d’un génocide lorsque la France intervient aux côtés de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), dans le cadre de l’opération Sangaris.

La contre-attaque menée par les anti-balaka entraine des massacres de populations musulmanes, incluant des personnes n’adhérant pas à l’idéologie Séléka. On est proche du déclenchement d’un génocide.

Alors qu’on pense que la situation va se calmer, des dissensions au sein des Séléka donnent naissance à plusieurs milices dont les attaques déclenchent des réactions sanglantes des Anti-balaka. En janvier 2014, la communauté internationale pousse Michel Djotodia à la démission. Catherine Samba-Panza est nommée présidente par intérim et doit préparer l'élection présidentielle de février 2016. Faustin-Archange Touadéra, ancien Premier ministre de François Bozizé, remporte le scrutin.

Malgré tout, la paix ne reviendra jamais vraiment. Les assises pour les accords de réconciliation nationale et les programmes de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR) échouent. Les accords de paix ne sont pas respectés et les mouvements opposés donnent naissance à plusieurs milices incontrôlables. Elles prennent le contrôle de la grande majorité du pays et ne laissent qu’une petite partie du territoire sous le contrôle du président Faustin-Archange Touadéra. La Centrafrique est déchirée entre les milices qui ne cessent de s’affronter. Et même si la Minusca laisse entendre que le pays a progressé vers la stabilité, presque tous les jours de ces 7 dernières années, les armes ont fait couler le sang sur la terre centrafricaine.

Faustin-Archange Touadera, la surprise de 2016

A Bangui, on soupçonne Faustin-Archange Touadéra de vouloir prolonger son mandat et de repousser les élections. Pourtant, factuellement, le président centrafricain n’a rien fait qui incite à lui attribuer de telles envies. Le parlement, par contre, a proposé de réviser la constitution pour permettre au gouvernement et aux députés de rester en place si les élections étaient repoussées, ce qui était fort probable avec la pandémie de Covid-19.

Un homme d’origine modeste qui s’est élevé dans la société centrafricaine.

Finalement, le scrutin aura lieu et contrairement à 2016, l’actuel président n’est plus un candidat-surprise. Son histoire, celle d’un homme d’origine modeste s’étant élevé dans la société centrafricaine, lui a valu la sympathie de nombreux Centrafricains. En effet, né le 21 avril 1957, Faustin-Archange Touadéra est le fils d'un père chauffeur et d'une mère cultivatrice. Il grandit dans une fratrie de 10 enfants dans le quartier populaire de Boy-Rabe à Bangui.

En effet, né le 21 avril 1957, Faustin-Archange Touadéra est le fils d'un père chauffeur et d'une mère cultivatrice. Il grandit dans une fratrie de 10 enfants dans le quartier populaire de Boy-Rabe à Bangui.

Elève assidu, il décide d’étudier les mathématiques à l’université. Il obtient, en 1986, un doctorat à l'université de Lille. En 1987, il devient professeur assistant de mathématiques à l'université de Bangui, puis vice-doyen de la faculté des sciences de 1989 à 1992. De 2005 à 2008, il est recteur de l'université de Bangui. Il quitte ce poste pour la vie politique lorsqu’il est nommé Premier ministre par le président François Bozizé, à la suite de la démission d'Élie Doté. A la tête du gouvernement, son principal fait d’armes est d’avoir lancé la bancarisation des fonctionnaires et la lutte contre la corruption. Finalement, il démissionne en 2013. Lors de la crise, en 2014, il se réfugie sur la base de l'ONU de Bangui pendant six mois puis à Villeneuve-d'Ascq.

Lorsqu’il se présente aux élections en candidat indépendant, personne ne s’attend à ce que l’ancien universitaire soit élu. Pourtant, Faustin-Archange Touadera crée la surprise en arrivant deuxième au premier tour du scrutin. Au second tour, il arrive à obtenir le soutien de nombreux candidats, dont l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé. 4 ans plus tard, à quelques semaines de la fin de son mandat, il assure que son bilan est positif et jalonné « d’efforts enregistrés en faveur de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale après cette période longue et douloureuse ». La réalité est que les trois quarts du territoire national sont encore contrôlés par des milices. Dans le même temps, l’opposition lui reproche « le détournement de deniers publics, la corruption, le favoritisme, le tribalisme, l'impunité et le copinage, érigés en mode de gestion ». Pour Anicet-Georges Dologuélé, la figure de proue de l’opposition, favori, mais battu en 2016, tous les voyants semblent au vert pour la revanche.

Anicet-Georges Dologuélé, le favori déçu de 2016

En décembre prochain, Anicet-Georges Dologuélé a annoncé vouloir « empêcher Faustin-Archange Touadera de tricher ». Le candidat déçu du 2e tour de 2016 ne s’est jamais remis de sa défaite alors qu’il était ultra favori, après avoir dominé le premier tour. Convaincu de la fraude de son adversaire, il a néanmoins accepté de ronger son frein durant les 4 dernières années. De toutes les manières, il semble se préparer au fauteuil présidentiel centrafricain depuis de nombreuses années.

Le candidat déçu du 2e tour de 2016 ne s’est jamais remis de sa défaite.

Ancien élève du petit séminaire de Berberati et du lycée Jean Bédel Bokassa de Bangui, né le 17 avril 1957 à Bozoum, il étudie successivement à l'Université de Bangui, puis à celle de Bordeaux où il obtient un diplôme d’études approfondies en économie, en 1982. Il passe ensuite le concours de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) et intègre son centre de formation au Cameroun. Il finit par rejoindre les effectifs de la BEAC en septembre 1983. Il enchaîne les fonctions d'Inspecteur et de chef de mission. En 1991 il est nommé délégué du gouverneur et représentant de la BEAC auprès de la France et de l’Union européenne.  Il sera ensuite nommé, en 1994, directeur des relations financières extérieures, puis l’année suivante directeur de l'organisation et de l'informatique. En 1997, il est nommé ministre des Finances par Michel Gbézéra-Bria. Il lui succède au poste de Premier ministre en janvier 1999 sous la présidence d'Ange-Félix Patassé, qui le reconduit à son poste après les élections d’octobre. Mais l’intéressé finit par quitter le gouvernement en avril 2001. Il retourne à la BEAC et se voit confier le poste de directeur national pour la République centrafricaine. En septembre, les chefs d'Etat de la CEMAC le nomment président de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC). Il y reste jusqu’en 2010.

En septembre, les chefs d'Etat de la CEMAC le nomment président de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC). Il y reste jusqu’en 2010.

En mai 2012, il crée le cabinet AfriPartners International Consulting basé à Paris. Deux ans plus tard, il fonde l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), dont il prend la tête. Sa défaite en 2016 alors que le palais présidentiel lui semblait promis le marque énormément. Pugnace, il devient la principale figure de l’opposition et met toutes les armes de son côté pour la présidentielle de 2020.

Catherine Samba-Panza, présidente de la transition de 2014 à 2016, jouera aussi sa carte.

Seulement, le spectre des anciens ne tarde pas à planer sur la querelle des nouveaux hommes forts de la politique centrafricaine. Respectivement en 2019 et en 2020, François Bozizé et Michel Djotodia reviennent en Centrafrique. Finalement, le scrutin de décembre pourrait être, avant un affrontement de personnes, un affrontement d’époques où la querelle des anciens François Bozizé et Michel Djotodia pourrait éclipser celle des nouveaux.

Martin Ziguélé, le challenger qui aimerait créer la surprise.

Mais à Bangui, sait-on jamais… les électeurs pourraient être les premiers à décider de définitivement tourner la page de ces 7 dernières années. Sans oublier que Catherine Samba-Panza, présidente de la transition de 2014 à 2016, et Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, ont également décidé de se présenter.

Servan Ahougnon

 

Lu pour  vous

 

 

Centrafrique : l’impossible équation de la présidentielle de décembre 2020

 

(Agence Ecofin) 23 oct 2020 - Alors qu’elle se prépare à élire un nouveau président, la Centrafrique a du mal à oublier les fantômes d’un passé violent, toujours aussi présent. Malgré les nombreux efforts de paix et de reconstruction effectués depuis l’arrivée au pouvoir de Faustin-Archange Touadéra, le pays ne semble pas en état de porter sur ses seules épaules les implications d’une échéance électorale, que le contexte socio-économique particulier de la Centrafrique rend encore plus cruciale. Entre insécurité, crise sanitaire et risques de tensions sociopolitiques, voici les grandes inconnues de la présidentielle du 27 décembre 2020, en Centrafrique.

Le retour des « rois » déchus

La première grande inconnue de la prochaine présidentielle centrafricaine est celle de l’implication des anciens dirigeants du pays dans un scrutin qui se veut pacifique. En effet, deux d’entre eux, et pas des moindres, sont revenus d'exil, ces derniers mois. Il s’agit de l’ancien président François Bozizé - revenu à Bangui en décembre 2019 - et de l’ancien putschiste Michel Djotodia, rentré début septembre.

Et pour qui connaît l’histoire de la Centrafrique de ces vingt dernières années, le retour de ces deux anciens chefs d’Etat n’est pas forcément porteur d'une bonne nouvelle.

Et pour qui connaît l’histoire de la Centrafrique de ces vingt dernières années, le retour de ces deux anciens chefs d’Etat n’est pas forcément porteur d'une bonne nouvelle.

Arrivé au pouvoir en 2003 après avoir renversé l’ancien président Ange-Félix Patassé, François Bozizé a dirigé la Centrafrique pendant 10 ans avant d’être à son tour chassé du pouvoir. Son mandat a été marqué par d’incessantes rébellions qui laissaient déjà présager de l’avenir chaotique d’une Centrafrique que la mauvaise gouvernance, la corruption et les divergences ethniques ont contribué à rendre instable.

C’est d’ailleurs sur fond d’ethnocentrisme et de divergences religieuses que Michel Djotodia, ancien rebelle, le renverse avant de prendre le pouvoir le 24 mars 2013. Cependant, incapable de contrôler la Seleka - ce groupe rebelle qui lui a permis de prendre le pouvoir - celui qui est considéré comme le premier président musulman de la Centrafrique fait face à des conflits communautaires à forts relents religieux, qui font selon l’ONU plus de 3000 morts et plus d’un million de déplacés. Cette situation pousse Michel Djotodia à démissionner de ses fonctions le 10 janvier 2014 et à s’exiler au Bénin.

Ainsi, le retour de ces deux protagonistes phares des deux dernières guerres civiles centrafricaines suscite de grandes inquiétudes au sein de la communauté internationale. Lors d’une visite à Bangui, la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a d’ailleurs adressé une mise en garde aux principaux acteurs politiques du pays. « Les élections se décident avec des bulletins et non avec des balles », a-t-elle alors indiqué.

Habitué aux retours d’exil fracassants, François Bozizé a déjà affirmé son intention de participer au prochain scrutin. De son côté, Michel Djotodia lui n’a toujours pas définitivement exclu de se présenter. Reste à savoir, si le pouvoir en place acceptera de laisser ces deux « anciens rois » déchus entrer dans cette course à la magistrature suprême alors que la possibilité de les poursuivre en justice pour les exactions commises sous leurs mandats n’est toujours pas écartée.

Un territoire divisé

Depuis la chute du président Bozizé en 2013, on estime que seulement 20% du territoire centrafricain est effectivement contrôlé par l’Etat. Les 80% restants sont aux mains de groupes armés qui n’hésitent pas à utiliser la violence pour garder leur mainmise sur les ressources du sous-sol centrafricain qu’ils exploitent.

On estime que seulement 20% du territoire centrafricain est effectivement contrôlé par l’Etat. Les 80% restants sont aux mains de groupes armés qui n’hésitent pas à utiliser la violence pour garder leur mainmise sur les ressources du sous-sol centrafricain qu’ils exploitent.

Aujourd’hui, pas moins de 14 groupes armés opèrent sur le territoire centrafricain. Deux d’entre eux, à savoir le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), et l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) ont été créés par d’anciens généraux de l’ex-rébellion Séléka qui a été officiellement dissoute en 2013.

Ces groupes qui parfois par un jeu complexe d’alliance s’entendent ou se combattent pour se partager de larges portions du territoire centrafricain rendent difficiles les opérations de maintien de la paix et le processus du retour de l’Etat dans des zones dont la gestion lui revient de droit. Malgré la signature d’un accord de cessation des hostilités, le 23 juillet 2014, à Brazzaville, l’unité territoriale de la Centrafrique sous un Etat central semble être une réalité plus visible sur le papier que sur le terrain.

Dans ce contexte, l’organisation d’élections pacifiques et inclusives semble difficilement réalisable. Malgré la signature d’un accord de paix en février avec les 14 principaux groupes armés qui se disputent le pays, le scrutin du 27 décembre reste sous haute tension.

Malgré la signature d’un accord de paix en février avec les 14 principaux groupes armés qui se disputent le pays, le scrutin du 27 décembre reste sous haute tension.

Dans le nord-ouest du pays, le groupe armé 3R (Retour, réclamation, réhabilitation) a déjà mené plusieurs tentatives de déstabilisation, même si des opérations onusiennes ont contribué à affaiblir ses forces. D’ailleurs, les difficultés évidentes et le retard accusé par l’Autorité nationale des élections (ANE), dans l’enrôlement des électeurs notamment, soulèvent déjà des inquiétudes et entretiennent la suspicion de l’opposition qui accuse le parti au pouvoir de vouloir favoriser la fraude.

Le facteur coronavirus

Avec la pandémie de Covid-19, la Centrafrique doit faire face à un défi sanitaire en plus de ceux sécuritaire et politique. Selon le dernier rapport d’Africa CDC, on compte, pas moins de 4855 cas de coronavirus dans le pays, pour un total de 62 morts et 1924 guérisons. Ce chiffre signifie qu’environ 1 Centrafricain sur 1000 est atteint par la pandémie, soit l’un des ratios les plus élevés de la région.

Dans ce contexte, l’organisation d’élections représente un risque certain. Concentrer des milliers de personnes en un même endroit, en pleine mise en œuvre des mesures de restrictions visant à freiner la propagation de la maladie pourrait être contreproductif et entraîner une flambée de nouveaux cas.

Pour plusieurs observateurs, l’éventualité d’un report de l’échéance électorale n’est pas à exclure. D’ailleurs en avril, plusieurs députés centrafricains ont annoncé leur intention de proposer une pétition pour la prolongation du mandat de Faustin-Archange Touadéra, en cas de report du scrutin, en raison du coronavirus.

« Nous sommes en train de prévoir un cas de figure occasionné par cette pandémie qui s’impose à tout le monde. Nous nous proposons la solution suivante. Que lorsque le processus électoral en cours est arrêté pour cas de force majeure, il faut que le chef de l’Etat reste en place jusqu’à la reprise du processus électoral et jusqu’à l’installation du prochain président de la République. Et c’est la même chose pour l’Assemblée nationale et pour toutes les autres institutions », avait alors déclaré à Rfi, Mathurin Dimbélé deuxième vice-président de l’Assemblée nationale de la Centrafrique.

Bien sûr, même si elle ne reste qu’une éventualité, une telle décision serait difficile à mettre en œuvre. L’opposition centrafricaine a déjà montré qu’elle ne souhaitait en aucun cas voir le président Touadéra se maintenir plus longtemps au pouvoir. De plus, la communauté internationale semble bien décidée à « faire en sorte que les élections se tiennent, dans les meilleures conditions possibles, dans les délais, avec un premier tour fixé au 27 décembre », comme l’a rappelé au journal Le Monde, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Le problème du financement

Selon l’Autorité nationale des élections, 42 millions $ sont nécessaires pour l’organisation des élections du 27 décembre 2020. La plus grande partie de ce financement devant être obtenue auprès des bailleurs de fonds internationaux, de nombreuses inquiétudes émergent quant à la capacité des autorités centrafricaines à mobiliser les fonds nécessaires.

En effet, alors que les dépenses liées au coronavirus concentrent l’attention des pays du monde entier, la mise à disposition de financements, dans ce contexte particulier, pose problème.

En effet, alors que les dépenses liées au coronavirus concentrent l’attention des pays du monde entier, la mise à disposition de financements, dans ce contexte particulier, pose problème.

Selon les autorités, les promesses de financements se font attendre alors que l’échéance électorale se rapproche inexorablement. Seulement quelques organisations ont déjà mis la main à la poche pour aider le pays. En mars, l’Union européenne (UE) a décaissé 16 millions $ pour aider l’ANE à organiser des élections. Cependant, en cas de difficulté à obtenir des financements internationaux, se tourner vers les maigres ressources nationales déjà mises en difficulté par la Covid-19 semble être la seule solution du gouvernement.

« La réussite des prochaines échéances électorales est un véritable défi, de par ses dimensions politique, sécuritaire, financière et sanitaire. C’est pourquoi toute la communauté internationale, ainsi que les bailleurs de fonds, sont plus que jamais appelés à se mobiliser pour financer les 9 millions de dollars qui manquent toujours et, ainsi, permettre la tenue des élections dans un environnement apaisé », a indiqué, début octobre, Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères marocain, à l’occasion de la deuxième réunion ministérielle dédiée à la RCA, en marge de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies.

Quoi qu’il en soit, la République centrafricaine est à un carrefour de son histoire politique. Peu importe le résultat des prochaines élections générales (qu’elles se tiennent à temps ou qu’elles soient reportées), le prochain locataire du palais de la Renaissance aura à affronter un énorme chantier économique et social, mais surtout sécuritaire.

Moutiou Adjibi Nourou

 

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26 octobre 2020 1 26 /10 /octobre /2020 18:15
Analyse sur les 17 premiers candidats déclarés à la présidentielle
Analyse sur les 17 premiers candidats déclarés à la présidentielle
Analyse sur les 17 premiers candidats déclarés à la présidentielle
Analyse sur les 17 premiers candidats déclarés à la présidentielle

 

Centrafrique : Analyse sur les 17 premiers candidats déclarés à la présidentielle de décembre prochain

 

BANGUI, 23 octobre 2020 (RJDH)---La République Centrafricaine tient, fin décembre, le 1er tour des élections groupées, cinq années après celles qui ont consacré le retour à l’ordre constitutionnel. La présidentielle oppose plusieurs personnalités dont certaines ont eu à gérer le pays comme chef d’Etat et d’autres comme ministres.

 

Nous sommes à 65 jours du premier tour des élections groupées et à 8 jours de l’ouverture du dépôt des candidatures. A la présidentielle, 17 candidats sont connus. Certains sont investis par leurs formations politiques d’autres par des comités de soutien ou des groupes de pression. Mais quelles sont les forces et les faiblesses de ces hommes et femmes qui veulent diriger la République Centrafricaine entre 2021 et 2026 ? 

 

Le RJDH commence cette analyse par les quatre des dix-sept candidats déclaré à cette présidentielle, lesquels candidats ont été chefs d’Etat à un moment de l’histoire de ce pays. Nous citons Faustin Archange Touadéra (depuis mars 2016), Catherine Samba Panza (2014-2016), Alexandre Nguendet (deux semaines en 2014) et François Bozizé (2003-2013).    

 

Faustin Archange Touadéra est le président en exercice. Il devra défendre un bilan avant de présenter un nouveau programme. Il a l’avantage d’être au pouvoir et donc forcément, il aura les moyens de l’Etat à sa disposition. Faustin Archange Touadéra est connu comme un homme humble, ouvert. La relance de la coopération avec la Russie retiendra l’attention de la population en sa faveur. Les arriérés de salaire d’anciens régimes payés par le régime actuel, constitue un élément essentiel qui va jouer dans la balance. Il peut aussi compter sur certains leaders de groupes armés avec lesquels il a des accointances.

 

Mais, l’absence de résultat en matière de sécurité et surtout dans le cadre de rupture qu’il annonçait en grande pompe le 30 mars 2016, vont écraser le bilan qu’il aura à défendre. L’impopularité de Ali Daras, Sidiki et d’autres chefs rebelles qu’il appelle « partenaires de la paix » vont compliquer les équations au mathématicien. Touadéra est soutenu par son parti le MCU mais aussi par des formations politiques qui ne se sont pas engagées par conviction. Il est plus dans la peau d’un exécutant que d’un commandant en chef. Attentistes et Roublard, ce sont les qualificatifs que lui donnent ses détracteurs qui hier, étaient tous avec lui.  

 

Catherine Samba Panza qui a géré la transition, est la femme qui pèse parmi les hommes dans cette élection. Elle va bénéficier des lobbies qui militent pour le concept genre. Son nom est connu en bien ou en mal sur l’ensemble du territoire. Elle a, à son actif l’organisation les consultations populaires à la base, du forum de Bangui et des élections de 2016. Le fait que les rebelles aient accepté de faire une trêve pour les élections de 2016 avant de reprendre la pression sous le magistère de Touadéra, la place comme la personnalité qui a laissé le pays dans une paix relative.  

 

Mais Catherine Samba Panza à une grande tâche noire. C’est le don angolais dont la gestion calamiteuse sonne encore dans les oreilles des Centrafricains dans tous les coins du pays. En cinq années, elle n’a pas pu convaincre les uns et les autres pour laver son image. Ce dossier sera le principal qui va compliquer les chances de cette femme de remporter les élections prochaines.

 

Alexandre Ferdinand Nguendet est un politique très déterminé et engagé. Il n’est pas un inconnu pour les Centrafricains. Sa principale force est qu’après la démission du chef rebelle Ndjotodia, en deux semaines de règne, il y a eu calme relatif à Bangui malgré la présence des Séléka. Ses proches indiquent qu’il est très attentif et social. Il a une grande capacité de mobilisation.

 

Mais Alexandre Ferdinand Nguendet est considéré comme un des soutiens de la Séléka, ceci parce qu’il a été devant pour organiser la marche de soutien après le coup d’Etat qui a fait tomber François Bozizé. Sa gestion de l’Assemblée Nationale jugée très « orientée » reste un point noir que vont utiliser ses adversaires.

 

François Bozizé avec très peu de chance de voir sa candidature être validée, bénéficie d’une popularité relative à Bangui et dans certaines parties villes non contrôlées par les groupes rebelles de la Séléka. Le vide sécuritaire que connait la RCA depuis son départ et l’échec de la Séléka jouent en sa faveur, le place comme celui qui pourrait ramener la paix s’il venait à être élu. Il y a un large consensus de leaders politiques qui le considèrent comme la carte à jouer pour écarter Touadéra. L’ancien président est soutenu par son parti politique qui a des assises nationales et une certaine machine électorale.

 

François Bozizé est certes l’un des candidats sérieux mais il est aussi celui qui traine plusieurs casseroles pour les dix ans passés à la tête de l’Etat. Considéré comme le promoteur des rébellions en RCA, l’ancien président est cité dans plusieurs affaires d’assassinats, de détournement...Il a beaucoup d’amis mais aussi pleins d’ennemis qui pour l’instant se taisent et comptent sauter au moment venu. Dans les zones sous contrôle rebelle, il ne pourra circuler tête sur les épaules. François Bozizé est considéré par une frange de la population comme un général qui a fui en abandonnant le peuple qu’il est censé protéger. 

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26 octobre 2020 1 26 /10 /octobre /2020 17:53
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le personnel de l’ASECNA menace d’entrer en grève

BANGUI, 26 Octobre 2020 (RJDH) ---Le personnel de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA) en Centrafrique menace d’entrer en grève dans les prochains jours, dans un préavis de grève remis ce lundi au ministre des transports et de l’aviation civile.

La raison ayant motivé ce mouvement d’humeur, à en croire le personnel de l’ASECNA-Centrafrique, le gouvernement serait en train d’attribuer la gestion de l’espace aérien à des sociétés américaines « Navpass et CARCEFT » au détriment de l’agence panafricaine qui recouvre 80 % des recettes de l’Aéroport International Bangui M’poko.

Martin Zaga, Chef de l’unité AIM et secrétaire général du syndicat du personnel de l’ASECNA, « Nous avons été obligés de convoquer cette assemblée générale de tous le personnel de l’ASECNA à Bangui pour leur expliqué une situation grave qui se pointe à l’horizon à savoir l’apparition des sociétés Américaine qui veulent avoir un contrat pour la gestion de l’espace aérien qui est confié à l’ASECNA. Pour nous c’est une violation de Convention de Dakar avec les conséquences sociales très graves ».

Un préavis de grève est lancé à l’issue de cette assemblée générale pour que la lumière soit faite sur ce dossier « Nous avons à l’issu de cette assemblée générale décider de lancer un préavis de grève de 8 jours si nous n’aurons pas un gain de cause nous allons entrer en grève afin de tirer ces histoires au clair car nous pensons que ces sociétés sont des arnaqueurs ». A précisé Martin Zaga

Cette nouvelle crise risquerait de paralyser le fonctionnement de l’Aéroport Bangui M’poko, le seul en Centrafrique, qui dessert le pays surtout en termes de vol humanitaire.

Ketsia Kolissio

 

 

Centrafrique : Analyse sur les quatre anciens premiers ministres, déclarés candidats à la présidentielle de décembre

BANGUI, 26 octobre 2020 (RJDH)---Quatre anciens premiers ministres se sont positionnés pour la présidentielle de 2020 en République Centrafricaine. Quelles sont les forces et les faiblesses de ces personnalités qui, à un moment de l’histoire de ce pays, ont participé à la gestion de la chose publique ?

Anicet Georges Dologuele (63 ans) est le chef de file de l’opposition démocratique. Son parti l’Union pour le Renouveau Centrafricain bien que créé en 2013, a réussi à s’implanter sur les 70% du territoire, ce qui lui a permis d’être 1er au Premier tour de la présidentielle de 2016, devançant des poids lourds comme Ziguele. Le président de l’URCA présente la carrure d’un chef d’Etat. Il a des réseaux surtout dans le domaine financier. Il est encore considéré comme une sérieuse menace pour le camp présidentiel qui passe son temps à l’attaquer chaque fois qu’il fait une sortie médiatique.

En 2016, l’histoire des 10% que ses adversaires lui ont collée à la peau et celle du candidat des riches, ont fait perdre les élections au second tour à ce financier. Anicet Georges Dologuele n’a pas profité du quinquennat pour réduire les effets de ces deux accusations qui seront encore invitées dans la danse lors des élections de décembre.  Le président de l’URCA est moins audible aujourd’hui qu’en 2016. Il est l’un des candidats ayant très peu sillonné les villes de l’arrière-pays. Anicet Georges Dologuele est plus bureaucrate que politique.

Martin Ziguele (63 ans) est l’un des anciens premiers ministres, candidats à la présidentielle centrafricaine. Ce sera sa quatrième tentative. Il est considéré comme l’un des poids lourds actuels de la vie politique centrafricaine. Son parti le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) est présent sur toute l’étendue du territoire et constitue pour lui, une machine électorale. Ces trois dernières années, il a parcouru plusieurs villes de l’arrière-pays malgré l’insécurité, ce qui le fait passer pour une frange de la population, comme un leader touché par la situation sécuritaire, attentif au sort de ses compatriotes. Très calculateur, Martin Ziguele s’en prend aux groupes armés, très impopulaires auprès de la population pour espérer gagner l’affection populaire.

Le candidat du MLPC est l’un des politiques qui comptent de nombreux adversaires. Martin Ziguele a toujours sur la peau l’accusation de « complicité » avec la Seleka. Lors des élections de 2016, cette accusation a fortement pesé dans la balance pour le contraindre à occuper la quatrième place qui est bien au deçà des attentes du MLPC. Martin Ziguele a mis les bouchées doubles ces quatre dernières années pour laver son image mais, « la complicité » avec la Seleka sera une fois de plus au rendez-vous de décembre 2020.        

Nicolas Tiangaye (64 ans) a un passé très convainquant de défenseur des droits de l’homme. Il a de nombreux réseaux tant au niveau national qu’international. Le président de la CRPS est respecté au sein de la classe politique qui sait influencer par sa teinture juridique. Avant l’avènement de la Seleka Me Nicolas Tiangaye faisait un consensus au sein de la classe politique centrafricaine qu’il connait très bien. Il est connu comme un homme de rigueur, ce qui peut jouer dans la balance si une communication pertinente est développée.

Le parti de Tiangaye sur lequel il compte, est très limité géographiquement. Très soucieux de sa personne, Tiangaye est plus juriste que politique. Très rare sur le terrain. Son grand problème est l’accusation de « complicité » avec la Seleka. Il n’a pas encore subi cette accusation dans les urnes, ce sera alors la première fois qu’il mesure l’ampleur de cette bombe qui a balayé l’espoir du MLPC en 2016. La candidature de ce professionnel de droit est plus celle de test que de victoire.

Mahamat Kamoun (59 ans) est considéré par ses soutiens comme un homme très simple et ouvert. Il est connu comme un financier très aguerri. Ce sera sa première participation à une élection présidentielle mais le président de Bêafrika Ti E Kwë (BTK), comme premier ministre de Catherine Samba Panza à l’époque des faits, aura à répondre aux attentes des uns et des autres sur le détournement du don angolais.  Mahamat Kamoun est aussi présenté comme une des têtes pensantes de la Seleka. Dans certaines zones, il risque d’être « personae non grata » comme d’autres leaders cités dans le phénomène Seleka.  

Les quatre premiers ministres candidats à la présidentielle du 27 décembre 2020, ont été en poste entre 1999 et 2016 avec une moyenne de 2 années dans les fonctions. Anicet Georges Dologuele, premier ministre de Patassé entre 1999 et 2001. Il a été remplacé sous le même magistère par Martin Ziguele qui a occupé ses fonctions entre 2001 et 2003. Me Nicolas Tiangaye a été premier ministre sous les magistères de Bozize et Djotodia entre 2013 et 2014. Mahamat Kamoun a occupé ces fonctions entre 2014 et 2016 avec comme chef d’Etat Mme Catherine Samba-Panza.

Sylvestre Sokambi    

 

 

Centrafrique : 7 morts et une centaine de blessés, un bilan provisoire des violences au nord du pays

BATANGAFO, 26 octobre 2020 (RJDH) --- Les violences armées de week-end dernier à Batangafo, dans l’Ouham au Nord du pays, ont occasionné plus d’une centaine de blessées et 7 autres décédées, a-t-on appris de sources locales.

Joint au téléphone ce matin, le sous-préfet de Batangafo Yannick Lamine a confirmé ces accrochages armés entre quelques éléments de la Séléka et les Anti Balaka dont « les conséquences sont néfastes. Nous avons enregistré 7 morts, quatre (4) du côté des assaillants et trois (03) du côté des civiles », a-t-il expliqué.

Cet incident a occasionné le déplacement de plusieurs personnes, poursuit-il, vers d’anciens sites abandonnés. « Une centaine de personnes ont fui pour trouver refuge à la Minusca et d’autres se sont réfugiés au centre hospitalier de Batangafo », avant de préciser que « les blessés sont pris en charge au centre de santé de la ville et à l’infirmerie de la Minusca ».

Les humanitaires et la Minusca se sont déployés sur les lieux pour continuer l’enregistrement des victimes des violences, confie une source humanitaire, « tous les déplacés ont fui et tous les sites sont vides en ce moment. La Minusca est descendue dans la ville pour recueillir des informations et les humanitaires pour évaluer les besoins, afin d’établir un rapport y relatif ».

Pour l’instant, les raisons de ces combats sont encore non élucidées.

Auguste Bati-Kalamet

 

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