Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 18:48

 

 

11 octobre 2016 (APA)

 

La délégation du groupe de travail des Nations Unies sur l’utilisation des mercenaires qui est en mission en République centrafricaine du 10 au 19 Octobre après être reçue lundi par le Ministre de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, Jean-Serge Bokassa a rencontré ce mardi le Ministre de la Justice Flavien Mbata .

 

Le but de cette mission en Centrafrique est de recueillir des informations sur les activités des mercenaires et des combattants étrangers engagés dans le conflit.

 

Pour le ministre de l’Administration du territoire, Jean-Serge Bokassa, il faut arriver à définir le statut de chacun éventuellement, la discussion portant sur le mercenariat.

 

‘’Je crois qu’il y a des groupes qui ont des dimensions politiques tels que des groupes militaro-politiques, qui se sont engagés pour le DDRR. A partir du moment où ils se sont engagés, ils ne doivent plus adopter un comportement contraire à cet engagement qu’ils ont pris, c’est-à-dire exercer des exactions permanents sur la population civile’’ a expliqué le ministre Bokassa.

 

Certains observateurs ont toujours pointé du doigt la responsabilité des mercenaires tchadiens et soudanais dans les violences en Centrafrique.

  

LE GROUPE DE TRAVAIL DE L’ONU SUR L’UTILISATION DES MERCENAIRES EN VISITE EN CENTRAFRIQUE
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 18:21

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 12/10/16 - Au total 500 logements sociaux seront construits dans la banlieue de Bangui plus précisément au village Samba au sud-ouest de la capitale centrafricaine, a-t-on appris mardi de source officielle.

 

Le village Samba où seront construits ces logements sociaux devra être aménagé de telle sorte qu’il y ait un aspect de villes modernes a dit le promoteur Médard Bemba au moment de la signature de cette convention.

 

Ces logements sociaux seront dotés d’équipements modernes pour rendre la vie facile aux occupants a-t-il souligné.

 

C’est la deuxième fois que le ministère de l’habitat signe des accords de construction de logements avec des bailleurs privés dont le but de faire face aux besoins des logements en Centrafrique.

 

Avec le conflit que le pays a connu, beaucoup de logements ont été détruits si bien que beaucoup de personnes sont dans des camps de fortune et ont besoin de maisons d’habitation.

 

La construction de ces logements sociaux si elle se réalise, constituera une bouffée d’oxygène pour les sans-abris.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 18:09
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Le site des déplacés de Kaga-Bandoro attaqué par les ex-Séléka

 

http://rjdh.org/  PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 12 OCTOBRE 2016

 

BANGUI, 12 octobre 2016 (RJDH)—Le site des déplacés de Kaga-Bandoro qui se trouve à l’évêché, a été attaqué par des combattants de l’ex-Séléka, a-t-on appris de sources concordantes. Difficile en ce moment d’avoir le bilan précis de cette attaque.

 

L’attaque du camp fait suite, selon des sources religieuses au meurtre d’un combattant de l’ex-Séléka qui voulait braquer sur le site « dans la nuit du mardi au mercredi, un ex-Séléka a été tué parce qu’il tentait de braquer des déplacés. C’est après sa mort que ses frères d’armes ont attaqué le site pour le venger. C’est ce que nous savons pour le moment » a confié au RJDH, un religieux qui a pu entrer en contact avec la communauté religieuse de Kaga-Bandoro.

 

Cette attaque, de sources humanitaires, a créé la panique dans la ville « la panique a été générale dans la ville suite à cette attaque. Les collègues humanitaires qui sont sur place sont difficilement joignables » a confié un humanitaire à Bangui.

 

Difficile pour le moment d’avoir une idée sur le bilan de cette attaque même si certaines sources non officielles parlent de plusieurs morts au moins une dizaine et d’importants dégâts matériels. La Minusca, lors de sa conférence de presse de ce jour, n’a pas pu non plus établir un bilan. Elle s’est contentée d’annoncer la maitrise de la situation par les forces internationales qui sont sur le terrain à Kaga-Bandoro.

 

L’attaque du site des déplacés de Kaga Bandoro intervient au lendemain de la ville morte imposée par la Séléka dans plusieurs localités sous son contrôle. C’est la deuxième vague de violence signalée dans cette ville du centre en l’espace d’un mois.

 

 

Centrafrique : Libération d’un otage par ses ravisseurs au Km5

 

http://rjdh.org/  PAR SANDRINE MBAGNA LE 12 OCTOBRE 2016

 

BANGUI, 12 octobre (RJDH) —- La présence au Km5 du Cardinal Dieudonné Nzapalainga ce mercredi 12 octobre a permis la libération d’un homme pris en otage depuis deux semaines par le groupe d’Abdoul Danda.

 

Otage du groupe d’autodéfense du Pont Yakité, Régis Simplice Redipouka, le captif croupissait depuis deux semaines dans la geôle de ses ravisseurs. Il doit sa liberté à l’entretien entre le Cardinal Dieudonné Nzapalainga et le chef de ses kidnappeurs Abdoul Danda.

 

Avant de libérer son otage, le chef des ravisseurs Abdoul Danda a exhorté les autorités de la RCA à s’inspirer de l’exemple du Cardinal Nzapalainga qui ne cesse de visiter le Km5 pour s’enquérir des réalités. « Personnellement je suis touché par cette visite. J’exhorte les autorités à faire comme le Cardinal qui vient chaque fois au KM5 lorsqu’il y a un problème ».

 

Il déplore que « depuis les évènements du 04 octobre, aucun représentant du Gouvernement ne s’est rapproché de nous. Le Cardinal est venu vers nous, je suis très heureux pour ce geste et nous profitons par la même occasion de libérer un homme que nous avons pris en otage depuis un certain temps », a déclaré Abdoul Danda.

 

Sur les circonstances de son arrestation, Simplice Redipouka,  a expliqué qu’il était au Km5 lorsque ses ravisseurs l’ont kidnappé. « J’étais de passage comme d’habitude pour le km5 et ce jour-là, ils m’avaient pourchassé et comme j’ai essayé de fuir, c’est ainsi qu’ils m’ont arrêté ici. J’ai passé deux semaines entre leurs mains. Aujourd’hui, j’ai eu la vie sauve grâce à la visite du Cardinal dans le secteur. Vraiment je rends grâce à Dieu », témoigne-t-il.

 

Abdoul Danda et son équipe sont mis en cause dans l’assassinat du Commandant Marcel Mombeka le 04 octobre dernier. Ce dernier rejette l’accusation.

 

 

Centrafrique : Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga au Km5 pour exhorter les groupes armés à cesser les violences

 

http://rjdh.org/  PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 12 OCTOBRE 2016

 

BANGUI, 12 octobre 2016 (RJDH) — Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga a exhorté les groupes armés et autodéfenses du Km5 à cesser les violences. C’était à l’issu d’une marche spontanée ce mercredi 12 octobre 2016 par le prélat et des habitants des quartiers Castors, Yakité et Km5 et les leaders religieux de la zone.

 

Deux jours après sa nomination, le Cardinal Dieudonné Nzapalainga a fait une descente au Km5 pour parler de la paix.

 

Au cours de la marche avec la population, il a visité les différents groupes d’autodéfense du secteur et les a sensibilisé sur l’intérêt de la fin des hostilités dans la zone afin de donner l’occasion aux populations civiles de reprendre les activités normalement, « nous sommes des centrafricains, nous étions habitués à vivre ensemble et nous seront toujours condamnés à vivre ensemble. C’est pourquoi, nous devons arrêter les violences et penser à l’avenir du pays. Dieu n’aime pas les violences et la division », a exhorté le Cardinal Dieudonné Nzapalainga.

 

Justifiant sa présence au Km5, Dieudonné Nzapalainga a déclaré qu’ « il faut donner l’opportunité aux gens de s’exprimer même s’ils sont accusés de quelques choses. Je suis venu les écouter et leur dire qu’ils sont jeunes et sont l’avenir du pays. Il ne sert à rien de continuer dans les violences».

 

Abdoul Danda, le chef d’autodéfense mis en cause dans l’assassinat du Commandant Marcel Mombeka a relevé que l’ostracisme et la discrimination sont les sources de tensions au Km5, « c’est l’exclusion qui frustre. Les gens ne doivent pas rester de loin pour jeter de l’anathème sur les autres. On souffre, la population du Km5 souffre de l’exclusion, c’est pourquoi, on a décidé d’assurer nos propres sécurités puisque nous sommes sans protection », a-t-il souligné.

 

Pour lui, depuis les évènements du 05 décembre 2013, les habitants du Km5 sont abandonnés à eux-mêmes, car « les autorités ne font qu’accuser et ne se rapprochent pas de nous pour connaitre les réalités. Mais, nous sommes heureux de recevoir le Cardinal. Nous profitions de cette opportunité pour adresser notre message au Gouvernement qui est le maintien du dialogue permanent. S’il y’a un problème, nous sommes leurs enfants, que les autorités n’hésitent pas de nous rassembler pour dialoguer. Elles comprendront nos motivations. Voici notre message que le Cardinal livrera au Gouvernement », a-t-il déclaré.

 

Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga et des habitants des quartiers périphériques ont effectué une longue marche. Elle a débuté à la Paroisse Sainte-Trinité des Castors en passant par le Pont Yakité. Puis, elle a traversé des quartiers du Km5, le Rond-point Koudoukou avant de repartir sur l’Avenue Poussière à son point de départ.

 

C’est une première sortie de Dieudonné Nzapalainga au Km5 après sa désignation dimanche 9 octobre 2016 comme premier Cardinal de Centrafrique.

 

 

Ouverture de la 6e rencontre des partenaires techniques et financiers de la Centrafrique à Yaoundé

 

http://rjdh.org/  PAR RJDH LE 12 OCTOBRE 2016

 

La 6ème rencontre des partenaires techniques et financiers de la République Centrafricaine a démarré ce jour, 12 octobre dans la capitale camerounaise.


Les travaux de la 6e rencontre des partenaires techniques et financiers de la République Centrafricaine sont ouverts aujourd’hui, mercredi 12 octobre 2016 à Yaoundé. A cette occasion, ces partenaires économiques, notamment les agences du système des Nations Unies, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et les missions diplomatiques réfléchiront sur les besoins prioritaires de la RCA avant le lancement de la table ronde des bailleurs de la Centrafrique prévue en novembre à Bruxelles (Belgique).

 

Le choix de Yaoundé pour abriter cette rencontre n’est pas fortuit, selon le Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies pour la République Centrafricaine, Fabrizio Hochschild. Pour lui, il y a un nombre assez important du corps diplomatique dans la capitale camerounaise, ainsi que des représentants de beaucoup de pays, « l’idée c’est de les sensibiliser, sur la nouvelle stratégie du gouvernement de la République Centrafricaine pour le relèvement et la stabilisation du pays », a indiqué Fabrizio Hochschild.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 18:08

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

 

Yaoundé, 12 octobre - Sous les auspices des Nations Unies, le Forum de Yaoundé a mobilisé aujourd’hui l’ensemble des partenaires techniques et financiers appuyant la République Centrafricaine. Tout en rapportant les progrès accomplis dans la restauration d’un Etat constitutionnel, le nouveau Gouvernement a appelé ses partenaires internationaux à l’aider à adresser les besoins prioritaires du pays pour les cinq prochaines années.

 

Après deux années de violence continue et une longue transition politique, le Gouvernement Centrafricain issu d’élections démocratiques en février 2016 est déterminé à sortir des cycles de crise récurrents, à répondre aux attentes de la population qui s’est exprimée massivement et aspire à la paix, et à entreprendre les réformes structurelles nécessaires pour un relèvement durable du pays, qui nécessite l’appui continu des partenaires internationaux.

 

« Les acquis importants obtenus sur plusieurs fronts par la Centrafrique risquent d’être perdus si nous ne lui apportons pas les moyens dont elle a besoin pour sortir définitivement des crises et s’engager dans la voie du développement, » a souligné le Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire en République Centrafricaine, Fabrizio Hochschild. Il a ajouté : « La justice est aussi au cœur du processus de stabilisation ; la Cour Pénale Spéciale doit servir de nouveau modèle de justice pour lutter contre l’impunité et tracer le chemin de la paix. »

 

Le Ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Son Excellence Félix Moloua, a présenté les objectifs et les résultats stratégiques du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix. Les besoins s'élèvent à 3.1 milliards de dollars US sur 5 ans dont 1,6 milliard pour les trois prochaines années. Il a rendu hommage à la communauté humanitaire, sans laquelle la République centrafricaine n'existerait sans doute plus. 

 

 

Le ministre a invité les partenaires techniques et financiers à appuyer les engagements pris par le Gouvernement pour « répondre aux énormes attentes de la population et restaurer la légitimité de l'Etat ».

 

En réponse à la demande du Gouvernement, la Banque Mondiale, les Nations Unies et l’Union Européenne se sont mobilisés pour appuyer une Evaluation des besoins en Relèvement et Consolidation de la Paix de la République Centrafricaine (RCPCA). Les priorités sont articulées autour de trois axes d’intervention : (i) la Paix, réconciliation et sécurité; (ii) le renouvellement du Contrat social entre l’Etat et la population; et, (iii) le Relèvement économique et la relance des secteurs productifs.

 

Le Plan de relèvement et de consolidation de la paix en République Centrafricaine qui en résulte sera présenté lors de la Conférence internationale sur la République Centrafricaine qui se tiendra à Bruxelles le 17 novembre 2016, dont l’objectif est de mobiliser les fonds nécessaires.

 

Besoins humanitaires immenses

 

En parallèle, les besoins humanitaires restent immenses comme l’a rappelé à Yaoundé le Bureau de la coordination pour les affaires humanitaires. La moitié de la population, soit 2,3 millions de personnes, dépend toujours de l’aide humanitaire. Environ 800 000 personnes sont déplacées ou réfugiées et deux millions touchées par l’insécurité alimentaire. 51% des services de santé sont aujourd’hui assurés par les ONG et 800 000 enfants n’ont pas accès à l’éducation.

 

 Les besoins humanitaires ne peuvent être laissés de côté et doivent être pris en compte parallèlement aux efforts de relèvement. Le Plan de réponse humanitaire pour la Centrafrique sera également renouvelé en 2017 et aligné sur le Plan de relèvement et de consolidation de la paix jusqu’en 2019.

 

Contact:

 

Charles Nach, Strategic Planning Advisor, Head of the Resident Coordinator OfficeUNDP, Central African Republic


 

Tél : +236 75 44 66 07skype : nepherites.nach; courriel : charles.mback@undp.org

 

Bureau de la Communication et de l'information publique

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR | https://www.facebook.com/minusca.unmissions

 

Yaoundé :   la Centrafrique veut se tourner vers une page nouvelle
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 18:06

 

 

12/10/16 (Investir au Cameroun) - En tout cas, depuis Yaoundé au Cameroun, la diplomatie tchadienne y travaille. A preuve, Pahimi Padacke Albert, le Premier ministre de la République du Tchad, envoyé spécial du président Idriss Deby Itno, a été reçu hier par son homologue camerounais, Philemon Yang, au nom du chef de l’Etat Paul Biya.

 

« Le Tchad a présenté la candidature du M. Moussa Faki Mahamat, ministre des Affaires étrangères du Tchad depuis des décennies, ancien Premier ministre et plusieurs fois ministre. Le président Idriss Deby Itno a estimé que cette candidature ne pouvait pas être celle du Tchad uniquement. Elle doit être également celle du Cameroun, celle de l’Afrique centrale, celle de la Ceeac. Et pour cela il était utile qu’il s’en ouvre prioritairement à son frère le président Paul Biya », a révélé le Premier ministre tchadien.

 

Avant Yaoundé, la délégation tchadienne a fait escale à Malabo, en Guinée équatoriale. Les autres pays que sont le Gabon, le Congo, la RD Congo, la République centrafricaine, Sao Tome, le Rwanda, doivent aussi se prononcer. L’élection du président de la Commission de l’UA, reportée en juillet dernier, est prévue lors du 28e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, prévu à Addis-Abeba, en Ethiopie les 30 et 31 janvier 2017. Le processus de sélection des nouvelles candidatures au poste de Président, de vice-Président et des huit commissaires a été rouvert en août 2016, indique un communiqué publié par l’organisation.

 

Sylvain Andzongo

Lu pour vous : Election à la Commission de l'Union africaine : l’Afrique centrale fera-t-elle bloc derrière le candidat du Tchad ?
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 23:24
1er Atelier national sur l'économie numérique à Bangui

 

 

A l’initiative du Ministère des Postes, Télécommunications chargé des Nouvelles Technologies d’Information et de Communication et sous le très Haut Patronage du Président de la République, Chef de l’Etat,

 

Son Excellence le Pr Faustin Archange TOUADERA,

 

se tiendra à Bangui pour la première fois les 17 et 18 octobre 2016

 

à l’Hôtel LEDGER PLAZA sur le thème :

 

L'Economie numérique, un défi pour la République centrafricaine

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 23:17

 

 

http://fr.reuters.com/ mardi 11 octobre 2016 18h48 par Tim Cocks, Michelle Nichols et Marine Pennetier

 

DAKAR/NATIONS UNIES/PARIS (Reuters) - Des victimes présumées d'abus sexuels commis par des casques bleus burundais et gabonais à Dekoa, en Centrafrique, pourraient avoir été financièrement incitées à témoigner, selon un mémorandum de l'Onu qui jette le doute sur la véracité de certains récits.

 

Ce rapport d'étape, qui pointe des failles dans le processus onusien de vérification des témoignages, pourrait écorner encore un peu plus l'image des Nations unies, dont la gestion des accusations d'abus sexuels par des soldats en Centrafrique a déjà été épinglée en décembre 2015.

 

Depuis deux ans, la mission de l'Onu (Minusca) et la force française Sangaris, qui avait été déployée dans l'urgence en décembre 2013 pour mettre un terme à une spirale de violences intercommunautaires en RCA, font l'objet d'une série d'accusations d'abus et d'exploitation sexuels.

 

Le dernier scandale présumé en date, révélé fin mars, visait les contingents gabonais, burundais et la force française, déployés dans la région de Kémo où est située la ville de Dekoa, entre 2013 et 2016.

 

Sur la base des informations divulguées, le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ces abus présumés qualifiés à l'époque de "révoltants" par le haut-commissaire de l'Onu aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al-Hussein.

 

La réalité pourrait toutefois être plus nuancée, à en croire les premiers éléments de l'enquête de l'Onu contenus dans un mémorandum interne de Mercedes Gervilla, qui dirige le groupe de la déontologie et de la discipline de l'organisation internationale.

 

Selon ce document en date du 24 août et adressé au secrétaire général adjoint de l'Onu en charge de l'appui aux missions, l'enquête porte sur plus de 150 accusations lancées entre mars et juin 2016 contre des soldats burundais et gabonais et liées à des faits commis entre 2013 et 2016.

 

Le bureau des services de contrôle interne (OIOS) juge que "cinquante pour cent des cas ne sont pas étayés par des preuves et seuls 20% présentent des preuves incontestables", peut-on lire dans ce document que Reuters a pu consulter. "Les 30% restant présentent des éléments de preuve ne pouvant être corroborés". Les preuves incontestables concernent des cas d'exploitation sexuelle. Les cas d'abus sexuels n'ont eux pas pu être étayés.

 

Les enquêteurs ont également constaté de nombreux témoignages "quasiment identiques", "manquant de détails" et certaines victimes semblent avoir "mémorisé un script", peut-on lire.

Au-delà des preuves, la façon dont les témoignages ont été recueillis pose également question.

 

Selon des informations réunies par l'OIOS, une ONG locale chargée de recueillir le récit des victimes pour le compte de l'Unicef aurait activé un mécanisme de rémunération mensuelle à leur profit, offrant une "incitation financière à des individus pour que ces derniers se présentent comme des victimes".

 

Un humanitaire aurait également incité les plaignants à déposer de fausses plaintes et aurait par la suite extorqué de l'argent aux "victimes".

 

"ACCUSATIONS CALOMNIEUSES"

 

Contactée par Reuters, une porte-parole de l'Unicef, Marixie Mercado, souligne que le versement d'argent à des personnes disant avoir été victimes d'abus sexuels répond à un mécanisme de "routine", les victimes étant souvent des "personnes vulnérables", mères célibataires ou orphelins.

 

Concernant le manque de détails dans les témoignages, elle répond : "L'Unicef n'a pas pour rôle de déterminer si une personne qui se présente comme une victime a en effet été maltraitée ou exploitée sexuellement". 

 

"Notre rôle est de soutenir les enfants et de s'assurer qu'ils soient interrogés d'une manière qui les protège", ajoute-t-elle.

 

"Nous partageons ensuite les informations sur les cas de violence sexuelle présumée liés à des forces internationales avec les enquêteurs de l'Onu, qui décident ensuite si une enquête plus approfondie est justifiée et la façon dont ces enquêtes doivent être menées."

 

A New York, un représentant des forces de maintien de la paix de l'Onu a indiqué que les enquêteurs avaient interviewé 435 plaignants et témoins dans "des conditions extrêmement austères et parfois précaires en terme de sécurité."

 

Les preuves sont en train d'être examinées par l'OIOS qui prépare son rapport final avant de le transmettre aux pays concernés afin qu'ils prennent les mesures adaptées, dans le cadre de leur processus judiciaire, a dit ce responsable.

 

Contactée le 7 octobre, la Minusca n'a elle pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

 

En France, trois enquêtes judiciaires sont en cours sur des cas d'abus sexuels mais pour l'heure aucun soldat entendu n'a été mis en examen.

 

Si les conclusions de l'Onu "sont avérées, c’est extrêmement grave, ça confirme la nécessité d’une communication extrêmement prudente et soucieuse de la présomption d’innocence", souligne-t-on au ministère de la Défense. "Si des accusations calomnieuses ou des manipulations sont avérées, la question de poursuites pénales se posera".

 

L'opération Sangaris, qui a mobilisé au plus fort de la crise plus de 2.000 hommes, doit officiellement prendre fin ce mois-ci lors d'un déplacement de Jean-Yves Le Drian dans le pays.

 

(avec John Irish à Paris, édité par Yann Le Guernigou)

 

© Thomson Reuters 2016 Tous droits réservés

Un mémo de l'Onu jette le doute sur des abus sexuels en RCA
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 23:04

 

Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou  Secrétaire Permanent du Cadre Mixte de Concertation pour l’amélioration des Affaires

 

Mardi 11 Octobre 2016 à 20:51


Diaspora-magazine/ Décédé à Lyon en France le 27 Septembre 2016, les obsèques de l’ancien Ministre Désiré Pendémou Secrétaire Permanent du Cadre Mixte de Concertation pour l’amélioration des Affaires à la Primature ont eu lieu dans l’espace vert attenant la clôture de l’institution gouvernementale hier lundi 10 Octobre 2016 à 9 heure 30.

 

Le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadera, Chef de l’Etat a rehaussé de sa présence pour témoigner son marque d’amour et de compassion en hommage à ce grand commis de l’Etat. Ce dernier après avoir déposé une gerbe de fleurs sur la dépouille mortelle sur la chapelle ardente. Il y’a eu la sonnerie aux morts par la fanfare militaire de la garde d’honneur. Il a donné de cordiales poignées de mains aux enfants, à l’épouse et aux parents du disparu avant son retrait, la cérémonie s’est poursuivi sous la présidence du Premier Ministre Chef du Gouvernement Pr Simplice Mathieu Sarandji, du troisième Vice-Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Davy Victorien Yama,les membres du Cabinet de la Présidence et de la Primature, d’une délégation gouvernementale, du troisième Vice-Président de la délégation Spéciale de la ville de Bangui, du corps constitué de l’Etat, des diplomates des hommes politiques, des amis et des connaissances et de la famille du défunt.

 

Après l’ouverture de la cérémonie par la prière du Pasteur Pierre Mapouka, Inspecteur général d’Etat, il y’a eu 5 témoignages d’une de ses filles qui était régulièrement au chevet de son Père jusqu’à son dernier souffle, elle a dit que son papa est quelqu’un qui veut le bien-être de sa famille, elle l'a qualifié de guerrier…. Cela a été suivi du Président de l’Association BEINA de Boali dont il fut l’un des fondateurs et que c’est un grand rassembleur… Pour le Président Martin Ziguélé Président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) dont il est le troisième Vice-Président, nous allons publier dans les prochains jours l’intégralité et également celui de l’ancien Ministre Directeur de Cabinet M. Honoré Nzessioué du gouvernement de transition de Mahamat Kamoun etc..

 

L’oraison funèbre a été prononcée par le Directeur de Cabinet Adjoint M. Maxime Balalou. Cf.   Après le dépôt des gerbes de fleurs par ordre protocolaire, la dépouille mortelle a été remise à la famille pour la Messe de requiem à la cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception pour la concélébration eucharistique présidée par le Vicaire Général Curé de la paroisse Abbé Mathieu Fabrice Evrard Bondobo. L’évangile de Marc chapitre 10,28-30.   Après la messe d’action de grâce, le cortège funèbre s’est ébranlé en direction de Boali pour son inhumation dans l’après-midi Proto

 

Herve Serefio

Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Centrafrique: Les Obsèques de l’Ancien Ministre M. Désiré Pendemou
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 22:52

 

 

http://www.famillechretienne.fr/ 10/10/2016 | Par Benjamin Coste

 

À 49 ans, Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, devient le premier cardinal de Centrafrique. Sa nomination par le pape François marque la reconnaissance de l'action pour la paix de cet évêque de terrain.

 

« Le pape François a mis le cap sur l'Église des périphéries, l'Église des pauvres. Le pape François appelle un des fils de cette église-là pour être pauvre chez lui. Je reçois cette nomination comme un appel à m'engager résolument pour le service des pauvres afin que la réconciliation et la fraternité reviennent en Centrafrique. » Interrogé par Radio Vatican, le cardinal nommé Dieudonné Nzapalainga accueille avec reconnaissance la nomination dont il est l'objet. Le 19 novembre prochain, il rejoindra officiellement le collège des 121 cardinaux électeurs.

 

Mgr Nzapalainga a été placé à la tête du diocèse de Bangui en 2009 par le pape Benoît XVI. Il s'est depuis illustré par sa capacité à remettre de l'ordre dans ce jeune diocèse créé en 1909 et fort d'un peu moins de 500 000 catholiques (environ 45 % de la population). Sous la conduite de Mgr Nzapalainga, le diocèse de Bangui et son clergé ont retrouvé une sérénité mise à mal par la démission – sous la pression de Rome – de Mgr Paulin Pomodimo, précédent archevêque de Bangui.

 

Au niveau politique, l'action de Mgr Nzapalainga en faveur de la paix en Centrafrique a été largement remarquée. Elle a même fait l'objet du Prix Sergio Vieira de Mello, accordé chaque année à des personnalités et à des organisations non gouvernementales pour leurs efforts de promotion d'une coexistence pacifique et d'une coopération entre les communautés, les religions et les cultures.

 

En novembre dernier, l'archevêque centrafricain a accueilli à Bangui le pape François.

 

Francophone, Mgr Nzapalainga est lié à la France. Spiritain, il a passé près de huit ans à Marseille comme aumônier des Apprentis d'Auteuil. Dans l'Hexagone, on se souvient également de son action en faveur de la libération de l'humanitaire française Claudia Priest.

 

Désormais, le continent africain compte quinze cardinaux de moins de 80 ans (en âge de voter), plus que l'Amérique du Nord.

 

Benjamin Coste

Lu pour vous : Mgr Nzapalainga, nouveau cardinal : « Le pape François appelle le fils pauvre d'une Église pauvre »
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 22:37

 

ENTRETIEN

 

Propos recueillis par Amaury Hauchard (Palerme, envoyé spécial) LE MONDE • 

 

Leoluca Orlando, membre du parti Rivoluzione civile (centre-gauche), maire de Palerme à trois reprises (1980-1985, 1993-2000 et depuis 2013), est l’un des principaux personnages de la sphère politique sicilienne. Député à plusieurs reprises au Parlement italien, puis européen, il s’est fait remarquer dans les années 2000 pour son engagement dans la lutte contre la mafia.

 

Aujourd’hui, alors que la Sicile est l’une des principales portes d’entrée des migrants en Europe, il a fait de leur cause son nouveau cheval de bataille. Il sera à paris, mercredi 12 octobre, pour participer au colloque de rentrée du Collège de France sur le thème « Migrations, réfugiés, exil ».

 

Quel regard portez-vous sur l’intégration des migrants à la société palermitaine ?

 

Leoluca Orlando J’estime et j’affirme que tous les résidents de la ville de Palerme sont Palermitains. Il n’y a pas de différence entre les Palermitains qui sont nés à Palerme et ceux qui y arrivent, et c’est pour ça qu’il faudrait abolir le permis de séjour. Ce permis de séjour est la peine de mort de notre temps, c’est une nouvelle forme d’esclavage pour les gens qui arrivent.

 

Je suis convaincu que la mobilité internationale est un droit humain. Une personne ne peut pas mourir car un pays refuse de l’accueillir. C’est pour cette raison que nous avons adopté la Charte de Palerme et que nous avons créé le Conseil de la culture, qui est le seul dans le monde à représenter les migrants politiquement. Les membres de ce conseil sont démocratiquement élus par les migrants, ils sont 21 membres, dont 9 femmes. Je ne crois pas qu’on puisse parler de ces proportions au Parlement français, ni au Parlement italien !

 

Estimez-vous que l’Europe en fait assez pour les migrants ?

 

Non. Nous n’avons pas d’autre alternative que d’accueillir les migrants. Les gens qui me disent « Vous êtes fou ! », je leur réponds : « Non, je ne suis pas fou, je pense au futur ! »

 

Beaucoup de Palermitains vous reprochent votre engagement vis-à-vis des migrants et réclament des actions concrètes contre le fort taux de chômage de la ville. Que leur répondez-vous ?

 

Il n’y a pas d’intolérance et de racisme à Palerme, et vous ne me le ferez pas dire. Nous avons un problème économique, certes, mais comme partout. C’est un problème pour les Palermitains comme pour les gens qui viennent d’ailleurs. Je crois que la grande puissance de l’expérience palermitaine est que tout le monde a le même problème, tout le monde est logé à la même enseigne.

 

Ballaro, un quartier de Palerme, est souvent montré comme un exemple de cette mixité sociale dont la ville se réclame.

 

Ballaro, c’est l’endroit où des marchands issus de l’immigration ont fait arrêter des mafiosi palermitains. Voilà. (Rires). Est-il possible ensuite de parler contre les migrants ? Je ne crois pas. C’est un bon exemple, cela signifie que les personnes migrantes qui vivent à Palerme pensent que cette ville est leur ville. Et quand on fait partie d’une ville, on va la défendre. L’accueil est la plus puissante arme pour la sécurité. Par exemple, je dialogue avec la communauté musulmane pour intégrer au mieux les plus radicaux qui arrivent dans la ville.

 

Les musulmans qui vivent en banlieue parisienne parlent-ils avec leur maire ? Est-ce qu’il les intègre dans une représentation politique ? C’est la marginalisation, l’ostracisme, qui sont un problème. Chaque fois que les gens sont tentés de faire une distinction entre les migrants et les Palermitains, je leur réponds qu’il faut garder à l’esprit que les migrants ne votent pas. Nous sommes dans une dimension utilitariste de ces gens, il faut que la politique européenne comprenne que cet utilitarisme est en contradiction totale avec le respect des droits humains.

 

Vous pensez que les migrants devraient voter ?

 

Ce n’est pas encore possible aujourd’hui. Mais oui, j’ai espoir qu’un jour, toutes les personnes qui vivent en Italie, de nationalité italienne ou non, puissent voter et participer à la vie démocratique de ce pays. Mon premier acte en tant que maire a été de déclarer citoyens honoraires tous les habitants de Palerme. Tous, pas seulement le dalaï-lama, pas seulement le roi Juan Carlos… mais tous les résidents, italiens ou non.

 

Mais Ballaro, par exemple, c’est aussi le repaire d’une nouvelle mafia nigériane…

 

Oui, et c’est la preuve qu’il n’y a pas de différence entre les Palermitains et les Nigérians ! Il y a des Nigérians mafiosi, il y a des Nigérians bons citoyens. C’est pareil pour les Palermitains. Il ne serait pas normal de n’avoir que des Nigérians bons citoyens, et que des Palermitains criminels (rires). La grande chance de Palerme est sa normalité. Palerme est devenue une ville normale, sans sa mesquinerie politique d’autrefois.

 

Qu’est-ce qui manque pour que l’accueil des migrants soit efficace ?

 

Il manque la normalité des migrations, partout. Palerme est une ville migrante : il est possible d’y voir des monuments arabes, français, baroques, espagnols… Il y a quelque temps, des journaux anglais et allemand ont écrit : « En pensant à Palerme, l’Europe devrait avoir honte. » Aujourd’hui, je dis que j’ai honte d’être européen, quand on voit le sort qui est fait aux migrants. Je suis européen mais, dans les valeurs migratoires, je suis surtout palermitain. Nous sommes responsables d’un génocide en mer Méditerranée. Nos petits-fils nous diront qu’on a tué des milliers de personnes. Et nous ne pourrons pas dire que l’on ne savait pas.

 

Vous sentez-vous plus palermitain qu’européen ?

 

C’est parce que je suis fier d’être européen que je me permets de mal parler de l’Europe quand elle fait des erreurs. Mon premier ennemi est celui qui a la même identité que moi. Mon ennemi, ce n’est pas l’imam rigoriste qui soutient les terroristes, mon ennemi, avant lui, c’est le cardinal catholique qui soutient les mafiosi.

 

Quel regard portez-vous sur l’accueil des migrants en France ?

 

Aujourd’hui, en France, les migrants ne pensent pas avoir trouvé leur nouvelle maison. Il y a un vrai problème, car, si je ne pense pas être chez moi, pourquoi me lèverai-je pour défendre une maison qui n’est pas la mienne ? Je ne défends pas la maison où je pense qu’il ne m’est pas possible de vivre, je ne défends pas la maison de mon ennemi. Je pense que c’est la situation dans laquelle est bloquée la France. Je ne comprends pas pourquoi la France a changé. Parlez mal de Palerme, de sa mafia, mais en même temps, s’il vous plaît, parlez mal de la France ! Une Europe des droits ne peut pas exister sans la France, il faut que la France change de position sur les migrants.

 

Nous vivons dans un temps qu’on appelle la globalisation, avec une mobilité financière, une mobilité industrielle, une mobilité économique… Mais comment peut-on penser pouvoir vivre dans un monde qu’on dit globalisé sans une mobilité des êtres humains ? Les migrants ont donné un visage à la globalisation, parfois tristes, parfois heureux, mais ils ont donné un visage. Avant, la globalisation était égoïste, financière. Aujourd’hui, il faut remercier les migrants pour avoir donné un visage à cette globalisation.

 

Beaucoup de personnalités appellent à une coopération plus importante entre les pays européens d’accueil des migrants et les pays d’Afrique d’où ils partent. Qu’en pensez-vous ?

 

En tant que maire de Palerme, j’ai beaucoup de relations avec les maires africains. Fin septembre, j’ai signé un nouveau jumelage avec Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. Nous avons des relations avec des maires libyens, des maires tunisiens, marocains… Je crois qu’il est nécessaire d’aider ces maires et ces pays, de les aider pour permettre à leurs habitants de participer au développement de leur pays sans avoir besoin de venir en Europe. Les migrations ne sont pas un problème sicilien, il est tragique qu’on pense comme cela aujourd’hui. C’est un problème européen, c’est un problème mondial.

 

Comment voyez-vous la Sicile dans dix ans ?

 

Est-ce que cela sera un problème s’il y a plus d’Italiens d’origine africaine que de natifs italiens ? Non. Est-ce que cela sera un problème si quelqu’un peut dire un jour : « La majorité des Palermitains ne sont pas nés à Palerme » ? Non. Palerme est une ville migrante. Nous sommes une ville multiculturelle, comme Beyrouth, comme Istanbul.

 

Amaury HauchardPalerme, envoyé spécial


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/10/11/leoluca-orlando-il-faudrait-abolir-le-permis-de-sejour-c-est-la-peine-de-mort-de-notre-temps_5011787_3212.html#3oxghYwCR0jAOk3y.99

Lu pour vous : Le maire de Palerme : « J’ai honte d’être européen, quand on voit le sort qui est fait aux migrants »
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com