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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 14:29

 

 

10 juin 2016 à 12h48 — Mis à jour le 10 juin 2016 à 14h46 Jeune Afrique par Vincent Duhem

 

Le retour en Centrafrique de Noureddine Adam, l'ancien numéro deux de la Séléka, a provoqué un début de polémique.

 

Les mois passent, les autorités changent et le problème reste le même, sans solution : que faire d’un homme dont les supposés crimes demanderaient qu’il soit mis hors d’état de nuire, mais dont l’arrestation pourrait paradoxalement mettre en péril la fragile stabilité d’un pays encore très vulnérable ?

 

Alors qu’il séjournait à N’Djamena depuis plusieurs semaines, Noureddine Adam a choisi de revenir en Centrafrique, au moment où son influence sur l’ex-rébellion Séléka déclinait. Dans la nuit du 24 au 25 avril, l’ancien numéro deux de la Séléka a regagné Ndélé (Nord de la RCA) avant de rejoindre son village natal pour y passer la période du ramadan.

 

Inscrit sur la liste des personnes sous sanctions de l’ONU, ses avoirs sont gelés et il est, en théorie, interdit de voyager.

 

Ambitions intactes

 

« Nouredine Adam est rentré pour deux raisons : d’abord parce que les Tchadiens n’en veulent plus. Ensuite parce qu’il a pour ambition de refaire l’unité de la Séléka », explique une source diplomatique d’un pays d’Afrique centrale. Peu de temps avant qu’il ne refasse surface en RCA, un étrange communiqué évoquant une possible réunification des différentes composantes de cette ancienne coalition rebelle – l’UPC d’Ali Darassale FPRC de Noureddine Adam, le RPRC de Joseph Zoundeko ou le MPC de Mahmat Al Katim – avait circulé.

 

Il n’en est rien. Selon nos informations, si le FPRC et le RPRC ont bien tenté de ramener à eux les deux autres groupes, ces derniers ont refusé. « L’UPC et le MPC sont les deux entités les plus fortes militairement. Elles ont compris qu’elles n’avaient aucun intérêt à se railler à Noureddine Adam », précise une source sécuritaire française. Récemment, des heurts entre le MPC et le FPRC ont d’ailleurs poussé les hommes d’Adam à se replier sur Ndélé et Birao (Extrême-Nord).

 

Même en difficulté, l’homme, rugueux et taiseux, garde une certaine capacité de nuisance. Ses connexions dans les pays du Golfe lui permettent notamment de disposer d’une assise financière importante. Alors que le retrait de la force Sangaris est prévu pour la fin de l’année, sa présence inquiète.

 

Et maintenant ?

 

Problème : quand vient le moment d’aborder la question de sa possible arrestation, tout le monde botte en touche.

 

Interrogé par la presse centrafricaine le 3 juin, le représentant spécial du secrétaire générale des Nations unies, Parfait Onanga Anyanga, a déclaré que « l’arrestation de Noureddine dépendra des décisions de la justice centrafricaine. Toutefois,  si des mandats d’arrêts sont portés à la connaissance de la Minusca, des mesures seront prises ».

 

Les chances de voir un mandat d’arrêt émis dans les prochains jours sont apparemment minces. À l’heure actuelle, les autorités centrafricaines ne semblent pas avoir intérêt à précipiter la chute du rebelle aux allures de seigneur de guerre. Après avoir procédé à des consultations avec les différentes factions, le président Faustin-Archange Touadéra vient tout juste de former une structure chargée de gérer la question du processus de Désarmement, démobilisation, réinsertion, rapatriement (DDRR). Il compte se montrer ferme tout en associant d’anciens rebelles à la gestion du pays. Une dangereuse politique de l’équilibriste que l’arrestation d’un des chefs rebelles les plus emblématiques pourrait compromettre.

 

Noureddine Adam bénéficie en outre du soutien du sultan de N’délé, Ibrahim Senoussi Kamoun, autorité morale de la ville dont il est également maire. Quelques jours après son retour, en 2015, une équipe de l’ONU basée à Kaga-Bandoro était allée à sa rencontre. Le chef rebelle les avait reçu au domicile du sultan. Devant les militaires onusiens, Adam s’était voulu conciliant. Il avait déclaré n’avoir aucune intention de relancer la guerre mais qu’il continuerait à protester contre l’exclusion des musulmans. Assis à ses côtés, le sultan avait acquiescé.

 

Vincent Duhem

Lu pour vous : Centrafrique : que faire face au retour de Noureddine Adam ?
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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 12:45

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

CP/SPK#11/2016

 

 

 

Bangui, le 9 juin 2016 - La Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) prend note du rapport publié par Human Rights Watch le 7 juin 2016 sur des meurtres qui auraient été commis par des militaires de la République de Congo à Boali, Mambere et Berberati entre décembre 2013 et juin 2015.

 

La Mission accueille les conclusions de ce rapport et partage le besoin de s’assurer que justice soit rendue aux victimes. Ainsi, la MINUSCA exhorte les autorités de la République du Congo à prendre toutes les mesures afin que les auteurs de tels crimes en soient tenus pour responsables.

 

Concernant le cas de Boali, l’unité de l’armée de la République du Congo impliquée dans ces meurtres a été rapatriée en 2014, avant le transfert de responsabilité de la Mission de l’Union africaine (MISCA) aux Nations Unies (MINUSCA), en septembre 2014. Depuis, la MINUSCA a conduit trois enquêtes et s’est engagée activement, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, auprès de l’Union africaine et les autorités de la République du Congo, afin de demander que les enquêtes judiciaires soient ouvertes. Les conclusions des enquêtes menées par la Division des droits de l’Homme de la MINUSCA ont été partagées par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme avec le gouvernement congolais ainsi que les autorités centrafricaines en juin 2015. Elles ont été rendues publiques dans un communiqué de presse du Haut-Commissariat le 5 juin 2015. Le 3 mai 2016, les autorités de la République du Congo ont informé les Nations Unies de l’ouverture d’une  enquête sur le cas de Boali depuis le 30 juin 2015.

 

La MINUSCA regrette l’exhumation des corps à Boali, entreprise sous la supervision d’une ONG internationale à la demande des autorités locales. Bien qu’elle soit regrettable, l’exhumation des corps a été intégralement documentée, et la MINUSCA estime que les échantillons d'ADN peuvent être toujours récupérées et utilisées.

 

En juin 2015, dès qu’elle a été informée des allégations d’usage excessif de la force à Mambéré, impliquant les casques bleus de la République du Congo, la MINUSCA a immédiatement lancée une enquête. Suite à cette enquête, 20 membres du contingent congolais dont trois étaient des officiers de rang supérieur ont été rapatriés. Les conclusions d’une deuxième enquête des Nations Unies concernant ces allégations seront rendues publiques prochainement. Les autorités de la République du Congo ont informé la MINUSCA qu’une enquête judiciaire est en cours et que les mesures disciplinaires ont été prises contre les individus et commandants impliqués dans ces incidents.

 

L’Organisation des Nations Unies, y compris la MINUSCA, est déterminée pour que tout abus commis par ceux qui sont censés préserver la paix et protéger les civils, qu’ils soient d’une force onusienne, de l’Union africaine ou autre force de maintien de la paix, soient poursuivi et que justice soit faite.

 

LA MINUSCA PREND ACTE DU RAPPORT DE HUMAN RIGHTS WATCH SUR DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS EN CENTRAFRIQUE
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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 12:38

 

 

10/06/16 (La Voix de l'Amérique)

 

Le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji a continué à présenter la politique générale de son gouvernement, au cours d'une autre session ordinaire de l'Assemblée nationale ouverte le 9 juin

 

En RCA, le Parlement poursuit ce vendredi des débats sur la politique générale du gouvernement.

 

Les échanges ont duré toute la journée d'hier sans prendre fin. Le document final présenté aux députés est diversement apprécié par les élus de la nation.

 

Toute une journée n'aura pas suffi aux députés d'examiner le plan d'action présenté mardi par le chef du gouvernement.

 

Quatre piliers résumés en 73 pages, le document a été diversement apprécié par les élus de la nation. Timoléon Baïkoua, député de Paoua 2, deuxième vice-président du parlement résume le document : "Je pense que chaque Centrafricain s'est retrouvé dans cette pléthore de constats fait par le Premier ministre".

 

"Il a parlé de quatre priorités sur la relance économique, sur la sécurité, sur la bonne gouvernance et sur les problèmes sociaux", explique-t-il.

 

Nombreux sont ceux qui se sont exprimés en faveur de ce programme du gouvernement. Toutefois, des députés comme Laurent Gon Baba de Baboua 1 y voient quelques manquements.

 

"Malheureusement, le programme ne précise pas un chronogramme des services en oeuvre et les moyens des mise en oeuvre", a-t-il relevé.

 

Les débats vont se poursuivre vendredi. Ils seront sanctionnés par le vote de la motion de confiance.

 

Avec notre correspondant en Centrafrique, Freeman Sipila

 

Les députés centrafricains sont partagés après la présentation de la nouvelle politique générale
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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 12:35

 

 

http://www.voaafrique.com 

 

Les Nations unies ont décidé de rapatrier, au 31 juillet 2016, le contingent de la police burundaise en mission de maintien de la paix en Centrafrique.

 

Le secrétariat de l’ONU a déjà informé la Mission permanente du Burundi auprès de l’Organisation internationale à New York. "La décision a été prise", dit la note référencée.

 

La nouvelle n’est autre que le rapatriement « des unités de police constituées burundaises actuellement déployées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA). La note précise que l’opération se fera lors de leur "rotation, le 31 juillet 2016".

 

L’ONU ne donne pas de détails dans cette note dont VOA Afrique a reçu la copie. Elle ne fait que citer la lettre 204.02.18/342/RE/2016 du 3 juin 2016 adressée à la représentation permanente de la République du Burundi au siège de l’ONU.

 

La même note invoque la rencontre du 22 avril dernier à New York entre le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix et Alain Aimé Nyamitwe, ministre burundais des relations extérieures et de la coopération internationale.

 

Mais une source bien informée qui a requis l’anonymat a dit à VOA Afrique que cette décision unilatérale est liée à plusieurs raisons.

 

La plupart de ces unités burundaises n’ont pas reçu leurs salaires "depuis quatorze ou neuf mois".

 

Ceci aurait affecté la mission car ces unités "vendent certaines des provisions qu’ils reçoivent de l’ONU comme l’eau pour avoir un peu d’argent", a précisé cette source.

 

Les forces burundaises sont aussi pointées du doigt dans des "cas de viols" commis sur "des enfants" non encore dévoilés mais dont l’ONU aurait couvert depuis longtemps.

 

Il faut aussi ajouter le "dysfonctionnement au Burundi" qui aurait également motivé la décision onusienne de ne plus accepter dans ses rangs "des unités burundaises" malgré leur appréciation sur les nombreuses tâches déjà accomplies.

 

Selon la même source et confirmés par certains diplomates, "plusieurs pays sont prêts à envoyer des troupes" pour remplacer les Burundais.

 

Une décision similaire concernant "les militaires Burundais en mission" serait en cours d’analyse, ont-ils souligné.

 

Il y a quelques mois, la société civile et l’opposition burundaise en exil ont demandé à l’ONU de rapatrier tous les militaires et policiers du Burundi en mission de maintien de la paix, estimant qu’il est incompréhensible d’aller assurer la paix ailleurs alors que les Burundais sont frappés par une insécurité permanente depuis la mise en application du troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza.

 

Les policiers burundais quitteront Bangui à la fin du mois de juillet
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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 17:38
Retours sur l'opération Sangaris en Centrafrique : protéger, c'est choisir

 

 

http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/ 09/06/2016

 

Une étude de l'IFRI (Institut français des relations internationales), parue en mai et signée Rémy Hémez (commandant dans l'armée de terre) et Aline Lebœuf (chercheuse), s'intéresse à l'opération française en Centrafrique, lancée en 2013 :Retours sur Sangaris, Entre stabilisation et protection des civils. La septième opération militaire française dans le pays depuis 1960 pour éviter une guerre civile ! Avec un enseignement principal, l'armée française sait s'adapter à son manque de volume pour obtenir un effet temporaire mais suffisant pour transmettre les clés à une mission de l'ONU...

 

Sangaris, en tant qu'opération de stabilisation, est-elle un succès ? Les auteurs le rappellent d'emblée : " La question des critères de succès est éminemment délicate. Doit-on prendre en compte les moyens engagés, le nombre de vies sauvées, l'amélioration de la situation politique, ou ce qui se serait passé si rien n'avait été fait ? " On évoque " une fatigue stratégique occidentale au sortir de presque 25 ans d'opérations de stabilisation ininterrompues ".

 

Le processus génocidaire, entre les rebelles de la Séléka et les milices anti-Balakas (anti-machettes), est en route quand la décision politique d'intervention arrive. L'efficacité de Sangaris doit être évaluée en fonction de ses objectifs et de ses moyens. Résumé : " Dans un contexte de ressources contraintes, protéger, c'est choisir. " Avec les " dilemmes de protection" qui se sont posés aux soldats français sur le mode du " triage " des blessés aux urgences d'un hôpital. La négociation avec les acteurs locaux et même les troupes rebelles est une autre dimension de la protection des civils comme les patrouilles et la maîtrise de la force. Une approche globale que maîtrise l'armée française.

 

Objectif initial, Sangaris a rempli sa fonction de bridging operation au profit de la MINUSCA onusienne. Le chef de bataillon Hémez estime " qu'il est possible d'obtenir un véritable effet de levier sur une situation de crise avec une force militaire limitée ". Au prix d'adaptations stratégiques et tactiques pour les 1 600 militaires déployés en décembre 2013. Au maximum, Sangaris comptera trois groupements tactiques interarmes (GTIA) sous les ordres d'un commandement de niveau brigade (2 000 hommes en février 2014) pour un terrain gigantesque. Pendant que la MISCA africaine puis la MINUSCA onusienne évoluent de 4 500 à 10 800 hommes.

 

On a beaucoup glosé en France sur le nombre de soldats français déployés. Les théoriciens militaires s'accordent pour établir un ratio idéal de 10 à 20 militaires pour 1 000 habitants, un pour 40 dans la doctrine française, " pour contrôler une zone dans la durée dans un contexte moyennement hostile ". En RCA, entre janvier 2014 et août 2015, le ratio se situe entre 1,1 et 2,2 soldats pour 1 000 habitants. Sacré décalage.

 

Inutile de revenir sur les questions politiques et surtout quantitatives, en décembre 2013, 7 400 soldats français sont déjà déployés en OPEX.

 

L'étude salue les adaptations de l'armée, au-delà de la légendaire rusticité du soldat français. Au niveau logistique, on parle de 20 à 25 % de la force, " un niveau plancher ". On a pu soutenir trois GTIA dans trois directions différentes avec les effectifs dimensionnés pour un groupement tactique. On salue " la forte cohérence tactico-logistique " pour des efforts " successifs et de courte durée à chaque fois, moyennant le recours à l'externalisation et à des renforts temporaires. " Cette juste suffisance logistique n'est pas sans conséquences (...) : la surconsommation des matériels, qui ne peuvent pas recevoir le niveau d'entretient normalement requis, se paye sur les réparations au moment de leur rapatriement. "

 

Les contraintes sont identiques pour les opérations, surtout pour le contrôle de Bangui après le départ du GTIA Panthère vers la province en février 2014. " Le GTIA Amarante doit alors se contenter de deux sous-groupements, soit environ 300 hommes pour contrôler cette ville d'un million d'habitants. " Tout cela favorise les détachements mobiles et la concentration sur le centre et le sud de la ville.

 

1 h 30 de vol représente entre 2 et 4 jours de piste

 

Sur le reste du territoire, il faut savoir agir à bon escient et compenser par la mobilité dans un pays immense aux infrastructures quasi inexistantes. " La mobilité en RCA est un véritable défi. " Mais la légèreté se fait au détriment de la protection (seuls 50 % des GTIA sous blindage au début). Il faut faire avec des moyens aéromobiles modestes (10 hélicoptères en juin 2014, absence structurelle d'hélicos lourds) mais précieux : 1 h 30 de vol représente entre 2 et 4 jours de piste. Même sans drones, le renseignement aérien a été essentiel. Avec de tels moyens, " le but est de ne contrôler que ce qui est strictement nécessaire ".

 

Elément intéressant,  " le SGTIA est devenu un véritable pion de manœuvre ". Parfois, il est même divisé en deux pour devenir des DIA (détachement interarmes) avec une forte autonomie face à des adversaires très divers. Le GTIA Panthère à l'ouest a eu des unités réparties sur plus de 300 km, " laissant des éléments du volume de la section ou du binôme de section à plus de 100 km de leur commandant d'unité, soit plus de cinq heures de piste ". Le GTIA Scorpion a couvert un territoire de près de 60 000 km2 à l'est, tandis que le GTIA Savoie ne dispose que d'une compagnie pour sécuriser les 450 km de l'axe Bangui-Bouar-Beloko.

 

Les appuis de la troisième dimension et les transmissions sont donc cruciaux. La chaîne de commandement se retrouve également réduite à sa plus simple expression. Avec un PC de GTIA à 10 officiers pour un poste de commandement principal (PCP) et trois postes de commandement tactiques (PCT) constitués d'un élément opérations (un à deux cadres) et d'une équipe transmissions.

 

Sur le plan opérationnel, on considère désormais les organisations internationales " comme des boîtes à outils " : interopérabilité pour l'OTAN, appuis pour l'UE, continuité et pérennité pour l'UA et l'ONU. Pour une plus grande souplesse et liberté d'action. " L'enjeu devient bien de transférer la responsabilité principale à des forces partenaires qui pourront, elles, agir en masse et dans la durée. " L'armée française devient une force d'entrée en premier avec un savoir-faire.

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 16:43

 

 

AFP  Publié le 09 juin 2016 à 15:27

 

Un prêtre soupçonné d'actes pédophiles commis entre 2007 et 2010 lors d'une mission en Centrafrique sera renvoyé devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand . Il avait été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans en septembre 2012,

 

La cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) a ordonné mardi 7 juin le renvoi devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand d'un prêtre soupçonné d'actes pédophiles commis entre 2007 et 2010 lors d'une mission en Centrafrique. 


En septembre 2012, cet ecclésiastique avait été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans. Mais le parquet de Clermont-Ferrand, tout comme le mis en examen, avaient contesté le renvoi devant les assises.
 

"La juge d'instruction avait retenu trois victimes, la cour n'en a retenu finalement que deux. Elle a aussi requalifié le viol et un autre fait d'agression sexuelle en atteinte sexuelle sur mineur de moins de quinze ans, commis par une personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions. Cela suppose qu'il n'y a pas de preuve évidente qu'une contrainte ait été exercée sur les victimes", a expliqué à  l'AFP, l'avocat du mis en cause, Me Frédéric Franck.

 

A son retour en juillet 2010 de Centrafrique, où il a exercé son ministère pendant trois ans, le prêtre auvergnat avait confessé plusieurs faits à l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon. C'est sur les conseils de ce dernier qu'il avait ensuite adressé un courrier au procureur de la République de Clermont-Ferrand le 31 janvier 2011, pour se dénoncer.


Dans ce dossier, où aucune plainte n'a été déposée, "les seuls éléments sont ceux qu'il a lui-même décrits et qui n'ont pas pu être corroborés par une enquête digne de ce nom dans un pays en plein guerre civile", avait rappelé fin avril son conseil, au moment de l'audience devant la cour d'appel. "La seule victime retrouvée et entendue avait alors été interrogée sur place par un vicaire. Aucune investigation policière n'avait permis d'aller plus loin", avait encore souligné le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Clermont-Ferrand, qui s'interroge sur "l'opportunité d'un éventuel pourvoi en cassation".


Prêtre dans le diocèse de Clermont depuis 1995,où il s'est occupé des aumôneries des jeunes, le prêtre avait ensuite été nommé pendant l'enquête dans une paroisse de Riom, avant que toute activité ne lui soit finalement retirée lors de sa mise en examen.

 

Fin avril, le diocèse de Clermont-Ferrand avait reconnu dans la gestion de cette affaire une "erreur d'appréciation", à l'image du cardinal Philippe Barbarin, qui avait lui aussi admis la veille des "erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres", après une série de révélations très médiatisées sur des affaires de pédophilie et d'agressions sexuelles dans le diocèse de Lyon.

Un prêtre du Puy de Dôme devant le Tribunal correctionnel pour actes pédophiles
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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 16:34
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

La Centrafrique reprend officiellement l’exportation du diamant

 

http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 9 JUIN 2016

 

BANGUI, 08 Juin 2016(RJDH) — L’exportation d’un stock de 3 703 carats de diamants marque la reprise officielle des exportations, un an après la levée partielle de l’embargo sur l’exportation des diamants centrafricains, laquelle levée concerne la zone de la Mambéré-Kadéi. La suspension d’exportation de diamants remonte à avril 2013.

 

Le ministre des Mines Léopold Mboli Fatrane, a indiqué le lundi dernier, que « les exports de diamants, qui officiellement ont cessé depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013, vont effectivement reprendre en Centrafrique ». Une première expédition de 3 703 carats contre une moyenne annuelle d’environ 300 000 carats avant la crise est prévue après vérification par les services du gouvernement.

 

La décision de la levée partielle de l’embargo a été prise le 26 juin 2015, lors de la clôture de l’intersession du processus de Kimberley à Luanda en Angola. La Centrafrique a été autorisée à exporter son diamant en provenance de la région de l’ouest et du sud-ouest.

 

Le ministère des mines avait aussi décidé d’exporter les diamants bruts de Berberati vers Bangui, le  15 décembre 2015 pour être soumis au contrôle avant son exportation sur le marché mondial.

 

La Centrafrique a été suspendue du processus de Kimberley en avril 2013, après le coup d’Etat contre le régime Bozizé où des rebelles de l’ex-Séléka sont accusés d’utiliser les ressources de diamants pour faire la guerre./

 

Judicaël Yongo/Fridolin Ngoulou.

 

Centrafrique : La famille Patassé continue de réclamer la villa de la Maison de la Presse et des Journalistes

 

http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 9 JUIN 2016

 

BANGUI, 08 Juin 2016(RJDH) —La famille de l’ex président Ange Félix Patassé continue de réclamer la villa qui abrite le siège de la Maison de la Presse et des Journalistes (MPJ) sur l’avenue de l’Indépendance à Bangui. Dans une correspondance adressée au président de la République, Me Hugues Junior Dongoyo avocat au Barreau de Centrafrique annonce encore une poursuite judiciaire.

 

Selon Me Hugues Junior Dongoyo, avocat au Barreau de Centrafrique, cette note fait suite à plusieurs tentatives de règlement à l’amiable pouvant permettre la libération des lieux, « la succession Ange Félix Patassé demande simplement au chef de l’Etat centrafricain de bien vouloir faire ordonner au ministère de la justice de respecter les décisions judiciaires rendues publiques. Elle sollicite aux occupants de la villa de libérer la concession » a lancé Me Hugues Junior Dongoyo.

 

Il a soutenu que « si rien n’est fait dans ce sens, la famille Patassé procèdera à une nouvelle expulsion des journalistes et les autres occupants de cet immeuble ».

 

Selon la famille Patassé, l’espace a été vendu au feu président Ange Félix Patassé en octobre 2000 par l’Etat Centrafricain représenté par le Ministre Délégué aux finances chargé du Budget.

 

Plusieurs tentatives de la fermeture de la Maison de la Presse et des Journalistes ont eu lieux. La dernière est celle qui remonte au mois d’Avril 2016 où la Maison a été scellée, suite à la demande de la famille Patassé avant d’être rouverte par une décision de justice.

 

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 14:29

 

 

http://www.un.org/ 8 juin 2016 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pris note de la parution d'un nouveau rapport de Human Rights Watch dénonçant l'impunité dont bénéficieraient, selon l'ONG internationale, des soldats de la paix potentiellement impliqués dans des meurtres en République centrafricaine et apportant de nouvelles preuves concernant ces allégations.

 

Dans une note publiée mardi soir par son porte-parole, le Secrétaire général a dit « partager les préoccupations de Human Rights Watch concernant l'impunité pour les violations des droits de l'homme », liées à des allégations impliquant des soldats de la République du Congo en République centrafricaine.

 

Selon le rapport de Human Rights Watch, deux ans après que l'ONG internationale a communiqué pour la première fois des informations sur des disparitions forcées qui auraient été perpétrées par des soldats de la paix congolais en République centrafricaine, le gouvernement de la République du Congo n'a toujours pas pris de mesure pour mener des enquêtes crédibles ou rendre justice pour ces crimes.

 

En réponse aux craintes formulées par Human Rights Watch, M. Ban a dit attendre des autorités de la République du Congo qu'elles veillent à ce que les auteurs de ces crimes soient « pleinement tenus responsables ».

 

Le Secrétaire général a précisé que, depuis que ces allégations ont été mises en lumière en 2014, l'ONU s'est montrée proactive afin de régler cette question auprès de l'Union africaine (UA) et de la République du Congo, « au travers de diverses voies formelles et informelles ».

 

Il par ailleurs affirmé qu'il continuerait à suivre l'évolution de ces cas, comme il l'a fait au cours des deux dernières années.

 

Selon Human Rights Watch, des soldats de la République du Congo auraient tué au moins 18 personnes, y compris des femmes et des enfants, entre décembre 2013 et juin 2015, alors qu'ils étaient déployés au sein de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous la conduite de l'Union africaine (MISCA), puis de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

 

M. Ban a énuméré un certain nombre de mesures prises par l'ONU concernant les faits décrits dans le rapport de l'ONG.

 

S'agissant de la disparition de 11 personnes en mars 2014 dans la ville de Boali alors qu'elles étaient détenues par des soldats congolais de la MISCA, M. Ban a rappelé que trois enquêtes successives ont été conduites sur le terrain par le personnel des droits de l'homme de l'ONU pour tenter faire la lumière sur les faits, dont la première a eu lieu en juillet 2014.

 

« Les résultats des enquêtes des droits de l'homme de l'ONU ont été transmis aux autorités du pays d'accueil et, par la suite, au Conseil de sécurité [des Nations Unies] par le biais de la Commission internationale du rapport d'enquête », a indiqué M. Ban, ajoutant que l'unité impliquée a été rapatriée en République du Congo avant le transfert du pouvoir de la MISCA à la MINUSCA, en septembre 2014. Il a aussi précisé que cette unité n'avait ensuite pas été redéployée au sein de la MINUSCA.

 

Le rapport de Human Rights Watch apporte quant à lui de nouveaux éléments de preuve au sujet de ces disparitions. Selon l'ONG, une fosse commune récemment découverte près d'une base des forces de maintien de la paix à Boali a été exhumée le 16 février 2016. Elle contenait les restes de 12 personnes, par la suite identifiées comme celles ayant été détenues par les soldats de maintien de la paix congolais en mars 2014. L'ONG précise dans son rapport que cette exhumation des corps vient contredire la déclaration antérieure des forces de maintien de la paix soutenant que les victimes s'étaient échappées.

 

« Les Nations Unies n'ont pas été informées de l'exhumation de la fosse commune en février 2016, suite à un décret du Préfet de Boali, exhumation qui a été menée par une ONG internationale », a déclaré M. Ban.

 

Le rapport de Human Rights Watch documente également la mort sous la torture de deux leaders anti-balaka à Bossangoa en décembre 2013, l'exécution publique de deux Anti-balaka présumés à Mambéré en février 2014, et les passages à tabac ayant entraîné la mort de deux civils à Mambéré en juin 2015 par des soldats de maintien de la paix congolais.

 

« Le meurtre présumé de deux personnes, en juin 2015 à Mambéré, par des Casques bleus de la République du Congo déployés au sein de la MINUSCA a fait rapidement l'objet d'une enquête par la Mission de l'ONU », a rappelé le Secrétaire général, ajoutant que la MINUSCA avait rapporté les faits dans un communiqué de presse, publié le 10 juin 2015.

 

M. Ban a rappelé que 20 membres du contingent de la République du Congo, dont deux commandants, avaient ensuite été rapatriés pour des raisons disciplinaires et interdits de déploiement au sein d'une mission de paix de l'ONU.

 

Il a ajouté qu'une Commission d'enquête avait été créée au siège de l'ONU en avril 2016, dont les conclusions seraient bientôt rendues publiques.

 

Le chef de l'ONU a rappelé qu'en mai 2016, l'ONU a reçu des informations préliminaires de la part des autorités congolaises concernant divers processus d'enquête et judiciaires en cours, ainsi que des mesures disciplinaires provisoires prises à l'encontre des individus et commandants impliqués dans ces incidents.

 

Il a aussi rappelé que, dans une note verbale datée du 12 mai 2016, le République du Congo a exprimé ses « profonds regrets » face à ces incidents et a promis de « veiller à ce que justice soit faite ».

 

« L'Organisation des Nations Unies continue de suivre activement les résultats de ces processus », a déclaré M. Ban.

 

 

Rapport de HRW : le gouvernement congolais réagit

 

Par Journaldebrazza.com avec africanews.com - 09/06/2016

 

Cette ONG accuse les soldats congolais d’avoir commis des crimes pendant qu’ils œuvraient pour le maintien de la paix en Centrafrique

 

Le gouvernement du Congo-Brazzaville réfute les accusations de crimes dont sont accusés plusieurs de ses soldats en mission en République Centrafricaine. Ces derniers sont accusés d’avoir tué au moins 18 personnes entre décembre 2013 et juin 2015, période pendant laquelle les soldats Congolais étaient intégrés dans la Mission de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) la Misca, et dans la Mission de maintien de la paix des Nations Unies, la Minusca.


Les autorités congolaises ont très vigoureusement réagi aux accusations portées mardi 07 juin, par l’ONG Human Rights Watch dans son rapport, qui fait état des crimes commis par les soldats congolais œuvrant pour le maintien de la paix en Centrafrique. Des crimes commis selon le rapport au nom de l’Union africaine, qui ont fait au moins 18 morts.


Pierre Mabiala, ministre congolais de la Justice voit en ces accusations une volonté de « manipuler et déstabiliser » son pays : ‘‘je ne crois pas que les militaires Congolais, qui sont d’un professionnalisme irréprochable, ont pu parvenir à réaliser de tels actes, c’est-à-dire donner la mort aux citoyens Centrafricains femmes, hommes et enfants’‘, a-t-il dit, ajoutant que ces accusations étaient “inacceptables”.

Le rapport de l’ONG publié mardi fait état de 18 personnes tuées par les soldats du Congo, dont des femmes et des enfants, entre décembre 2013 et juin 2015, dans la localité de Boali (à 80 km au nord de Bangui) et dans plusieurs autres localités de la RCA. À cette époque, les militaires congolais, sous mandat de la Mission de l’Union africaine, sont chargés de veiller à la sécurité des habitants de cette zone.

‘Une fosse commune découverte près d’une base des forces de maintien de la paix à Boali et exhumée le 16 février 2016, a révélé les restes de 12 personnes identifiées comme celles ayant été détenues par les soldats de maintien de la paix en mars 2014’‘. Ajoute le rapport. Les preuves de l’ONG sont ‘‘solides et arrivent de manière croissante’‘ selon le chercheur sur l’Afrique à Human Rights Watch Lewis Mudge.


‘‘Les crimes des meurtres commis par les soldats de maintien de la paix congolais, c’est très sérieux, assure-t-il. Et il faut ajouter que ce ne sont pas seulement des dizaines de corps qui se trouvent à Boali, dans la fosse qui était là-bas ; il y a d’autres cas qu’on a cités dans notre rapport, où les soldats de maintien de la paix congolais sont accusés de tuer des civils’‘, a-t-il ajouté.

‘‘Les autorités du Congo-Brazzaville ne devraient pas fermer les yeux : c’est un problème profond”, selon Human Rights Watch. “Les juridictions restent à Brazzaville, donc on continue de demander de prendre au sérieux leur devoir, de lancer une enquête fiable, crédible par rapport aux accusations qu’on a lancées ‘’, a-t-il ajouté.


Le 4 juillet 2014, Human Rights Watch déclare avoir écrit au ministre des Affaires étrangères de la République du Congo pour l’informer des conclusions et à El Ghassim Wane, alors directeur du département Paix et Sécurité de l’UA, pour demander instamment que des enquêtes soient menées et les responsables de ces crimes traduits en justice. Il n’y a pas eu de réponse.

Centrafrique : Ban Ki-moon suit de près les enquêtes sur des meurtres impliquant des soldats de la paix
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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 13:11

 

 

GENEVE (09 juin 2016) – L’Experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République Centrafricaine, Marie-Thérèse Keita Bocoum se rendra pour une mission de suivi en République centrafricaine (RCA) du 10 au 20 juin 2016.

 

Cette septième visite intervient suite à la prise de fonction du nouveau gouvernement mis en place par le Président Touadéra ainsi que le démarrage des travaux des parlementaires nouvellement élus. 

 

« Je pars m’entretenir avec les autorités la société civile et la communauté internationale de la situation actuelle des droits de l’homme, et des perspectives en matière de sécurité, de respect des droits de l’homme, de justice et de réconciliation nationale», a déclaré Mme Keita Bocoum.

 

Le 28 Juin, devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, Mme Keita Bocoum discutera de la question de la justice transitionnelle avec des représentants des autorités centrafricaines, de la MINUSCA et des organisations de la société civile.

 

L'Experte indépendante présentera son rapport final au Conseil des droits de l'homme en Septembre 2016.

 

______________________________________________________________________________

 

Bureau de la Communication et de l'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR | https://www.facebook.com/minusca.unmissions

 

 

Mission de suivi de l'ONU pour les droits de l'Homme en Centrafrique

 

French.china.org.cn  Mis à jour le 09-06-2016

 

L'Experte indépendante sur la situation des droits de l'Homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita Bocoum, se rendra pour une mission de suivi dans le pays du 10 au 20 juin, a déclaré le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme dans un communiqué publié jeudi.

 

Il s'agit de la 7ème visite qui intervient suite à la prise de fonction du nouveau gouvernement mis en place par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

 

Lors de son séjour en Centrafrique, Mme Bocoum doit s'entretenir avec le gouvernement et la société civile en Centrafrique "de la situation actuelle des droits de l'Homme, et des perspectives en matière de sécurité, de respect des droits de l'Homme, de justice et de réconciliation nationale", selon le communiqué.

 

Par ailleurs, elle doit discuter, fin juin devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève, de la question de la justice transitionnelle avec des représentants des autorités centrafricaines, de la MINUSCA (Mission de l'ONU en République centrafricaine) et des organisations de la société civile.

 

L'experte indépendante présentera son rapport final au Conseil des droits de l'Homme en septembre prochain.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

RCA: l’Experte indépendante de l’ONU en mission pour rencontrer les nouvelles autorités
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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 12:32

 

 

09/06/16 (Libération)

 

[Mise à jour, le 8 juin 2016] Anders Kompass a démissionné. Il avait révélé en juillet 2014 qu'au moins quatorze soldats français et cinq militaires étrangers déployés en Centrafrique étaient soupçonnés d'avoir abusé sexuellement d'enfants. Selon un communiqué de l’ONG UN Watch publié le 7 juin 2016, Anders Kompass explique que «la totale impunité pour ceux qui ont abusé de leur autorité, à divers degrés, associée au manque de volonté de la hiérarchie d’exprimer tout regret, confirme [que l’ONU n’a pas l’habitude de rendre des comptes].» Suite à sa démission, nous décidons de republier le portrait d'Anders Kompass, daté du 9 juin 2015.

 

Il est l’homme par qui le scandale est arrivé. En juillet 2014, Anders Kompass, qui occupe le poste de directeur des opérations au Haut Commissariat aux droits de l’Homme à Genève, transmet un rapport de six pages, intitulé «Abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales», à la mission permanente française auprès des Nations Unies. Une douzaine d’enfants, âgés de 8 à 15 ans, originaires de Centrafrique, y témoignent des viols dont ils ont été victimes de la part de soldats français, tchadiens et guinéens, participant à l’opération «Sangaris», entre décembre 2013 et juin 2014.

 

De ce diplomate suédois, âgé d’une cinquantaine d’années, suspendu par sa hiérarchie en avril, puis rétabli dans ses fonctions début mai par le Tribunal du contentieux des Nations Unies à New York, on ne sait pas grand chose. Si ce n’est qu’il fait l’objet d’une enquête administrative et que son supérieur, le haut commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad al-Hussein l’accuse d’avoir agi sans en informer sa hiérarchie et d’avoir mis la vie des victimes en danger, en laissant leurs noms dans le rapport transmis à la France.

 

«Il obéit loyalement»

 

Alors fonctionnaire incompétent qui mérite sa mise à pied ou lanceur d’alerte sacrifié pour son intégrité ? Si certains au sein de l’organisation onusienne ne ménagent pas leurs efforts pour discréditer le diplomate, Stockholm s’offusque du traitement qui lui a été réservé. L’ambassadeur suédois auprès des Nations unies aurait même menacé de réduire la contribution de son pays au budget du Haut commissariat aux droits de l’Homme, si sa suspension n’était pas immédiatement levée.

 

La photo publiée partout le montre le cheveu blond grisonnant, en costume-cravate, devant le drapeau bleu ciel des Nations Unies. Depuis l’article publié dans le journal britannique The Guardian, qui a révélé l’affaire, Anders Kompass ne s’est pas exprimé. Le diplomate Pierre Schori, ex-ambassadeur suédois aux Nations Unies et envoyé spécial de l’organisation onusienne en Côte-d’Ivoire, le déplore : «On lui a interdit de parler pendant l’enquête, alors il obéit loyalement et continue de ne rien dire, pendant que son chef se répand en critiques dans la presse. »

 

C’est lui qui a recruté Anders Kompass au début des années 80. Proche du Premier ministre social-démocrate Olof Palme, assassiné en 1986, Pierre Schori est alors directeur de cabinet au ministère des Affaires étrangères. Anders Kompass, qui se destine au pastorat, travaille en Amérique Latine, depuis quelques années. Le jeune homme d’une vingtaine d’années est arrivé un peu par hasard au Guatemala en 1975, en pleine guerre civile, et n’en est jamais reparti. L’humanitaire est devenue sa nouvelle vocation.

 

Dans l’hebdomadaire suédois Fokus, qui vient de lui consacrer un long portrait, ses collègues et ceux qui l’ont fréquenté le décrivent comme «quelqu’un d’engagé et d’intrépide» : un homme «extraordinairement doué», selon son ancien professeur de philosophie, avec des dons «d’analyste et de stratège», raconte une infirmière qui a travaillé avec lui au Costa Rica, et une très longue expérience du terrain, précise une diplomate.

 

Pierre Schori assure qu'«il a eu un rôle opérationnel instrumental dans le processus de paix en Amérique Centrale, dans les années 80. Il allait chercher des commandants guérilleros dans la jungle pour les conduire jusqu’à la table des négociations. Il a aussi joué un rôle déterminant dans la libération de la fille du président salvadorien Duarte, qui avait été kidnappé par la guérilla, en permettant à des soldats blessés de venir se faire soigner en Suède. »

 

«L’ONU fonctionne comme une clique»

 

Anders Kompass, cependant, fait l’objet d’une autre enquête, menée par l’Office d’audit interne de l’ONU (OIOS). Il est soupçonné d’avoir été instrumentalisé par le Maroc pour empêcher une enquête sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Des accusations non fondées, selon Pierre Schori : «L’ONU fonctionne comme une clique de vieux copains, qui souffre du syndrome de la Fifa. Dés que quelqu’un émet une critique, on l’attaque.»

 

La Suédoise Inga-Britt Ahlenius, qui a dirigé l’OIOS de 2005 à 2010, approuve : «Anders Kompass est exactement le genre d’employé que l’ONU devrait s’efforcer d’avoir. Mais la direction de l’organisation est faible et inefficace. Il y a une obsession des fuites. On ne veut pas de mauvaises nouvelles.» Pourtant, dit-elle, le Suédois a agi selon la procédure : «Il a remis le rapport au pays qui avait juridiction sur les troupes mises en cause, après des mois où personne n’avait réagi.»

 

Anne-Françoise Hivert correspondante en Scandinavie

Lu pour vous : Qui est Anders Kompass, le diplomate suédois qui a démissionné après ses révélations sur les viols en Centrafrique ?
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