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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 13:00

 

 

10/10/16 (AFP)

 

L'archevêque de Bangui a promis de se rendre dans le quartier musulman de la ville, symbole des tensions de la Centrafrique, devant des centaines de fidèles dans son premier message de paix après sa nomination au titre de cardinal par le pape François.

 

"Je n'ai pas été appelé pour moi-même. J'ai été appelé pour notre pays. C'est après une grave crise que le pape est venu dans notre pays. Et c'est encore après la résurgence des violences ces derniers jours, que le pape m'a promu cardinal. Je vous le dis, il y a un Dieu pour les pauvres", a déclaré Mgr Dieudonné Nzapalainga dimanche soir en sango devant des centaines de personnes en la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée conception.

 

Plus jeune des 13 nouveaux cardinaux annoncés dimanche par le pape, Dieudonné Nzapalainga, 49 ans, avait accueilli François à Bangui fin 2015 pour tenter de marquer la fin de la guerre civile en Centrafrique.

 

Le pays reste cependant sous tension, à l'image de l'assassinat la semaine dernière d'un commandant de l'armée au quartier musulman du PK5, qui a entraîné des représailles, soit 11 morts au total.

 

"Très rapidement je serai au PK5 pour rencontrer mes frères. Je dis bien mes frères, pour qu'ensemble nous puissions faire revenir la paix au PK5 et dans notre pays", a-t-il souligné.

 

Plusieurs milliers de ses compatriotes en majorité chrétiens, se sont massés le long des avenues pour le saluer, l'ovationner et l'accompagner à la cathédrale où il a délivré son premier message de cardinal. La gendarmerie a dû encadrer le véhicule du nouveau cardinal pour le faire avancer à travers la foule en transe.

 

"Nous aurions aimé le voir, le féliciter. Mais nous ne pouvons pas mettre le nez dehors maintenant qu'il fait nuit au PK5. Mais, nous le verrons bientôt C'est un homme de paix et nous avons soif de paix", a déclaré à l'AFP Mariam Haïdara, habitante de ce quartier musulman jointe par téléphone.

Centrafrique: le nouveau cardinal promet de se rendre très vite au quartier musulman de Bangui
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Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 23:29

 

 

8 octobre 2016  Par Didier-Niewiadowski

 

Depuis quelques semaines, l’ancien Oubangui-Chari est de nouveau le théâtre de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ce regain de violences doit alerter, à plus d’un titre.

 

L’espoir suscité par le retour à l’ordre constitutionnel et par l’élection de Faustin-Archange Touadéra est de moins en moins partagé par les Centrafricains, surtout par les centaines de milliers de réfugiés et de déplacés et par la moitié de la population qui souffre de l’insécurité alimentaire, comme le rappelle le dernier bulletin du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

 

La fin de l’état de grâce

 

En dépit des discours convenus, l’état d’alerte a été décrété par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Des mesures préventives de protection viennent d’être ordonnées en vue d’une éventuelle dégradation de la situation, surtout à Bangui. Le retour de Jean-Francis Bozizé avec le risque de remobilisation des anti-balaka, la reconstitution des forces armées, jadis cataloguées Seleka, et le départ de Sangaris, programmé fin octobre, ne sont probablement pas étrangers à cette inquiétude.

 

De toutes parts du territoire, les mauvaises nouvelles s’accumulent, alors que les autorités de Bangui apparaissent impuissantes et s’en remettent au processus de Désarmement Démobilisation Réinsertion et Rapatriement (DDRR) pour stopper cette spirale mortifère. Certes, les Centrafricains ne sont pas insensibles aux efforts diplomatiques du Président Touadéra, multipliant les missions à l’étranger pour la bonne cause, mais ils souhaitent, avant tout, une meilleure prise en compte de leurs problèmes quotidiens qui ne cessent de s’accroître.

 

De même, ils attendent avec impatience l’arrêt de la patrimonialisation du pouvoir, la mise en place d’une chaîne pénale adaptée à la situation, la reconquête administrative de l’arrière-pays, le respect des règles élémentaires de la comptabilité publique et la fin de l’impunité qui devient insupportable pour la population. Les retards pris dans ces domaines cruciaux ne peuvent être imputés à la seule absence de financements extérieurs.

 

La consolidation des féodalités à l’est

 

Une grande partie de l’est du pays reste sous le contrôle des seigneurs de la guerre, issus de l’ex-Seleka. L’insaisissable Nourredine Adam et ses vassaux règnent en maître sur le nord-est, frontalier du Tchad et du Darfour. Les enclaves minières du centre sont contrôlées par des « généraux » autoproclamés, pour la plupart d’origine peule et apatride. Ces hors-la-loi imposent leur violence en toute impunité, comme c’est toujours le cas des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de l’Ougandais Joseph Kony, snobant les experts américains, opportunément installés dans la région stratégique du Haut-Mbomou.

 

Les dernières destructions de centaines de maisons et les meurtres de dizaines d’innocents, notamment à Bambari, Bria, Dékoua, Kaga Bandoro et dernièrement à Kouango ont été perpétrés, alors que les 12 000 Casques bleus de la MINUSCA sont normalement chargés de la protection des populations. En réalité, faute de soutiens suffisants de la part de ses partenaires, l’État centrafricain perd, peu à peu, le contrôle de cette partie orientale qui se tourne ostensiblement vers le Darfour, le Kordofan et le Bahr el Ghazal et in fine vers les pays du Golfe.

 

Un nouveau danger pour le Cameroun

 

Déjà fragilisé par Boko Haram dans l’Extrême-Nord, le Cameroun doit désormais faire face aux capillarités de la crise centrafricaine.

 

Les préfectures de l’Ouham, de l’Ouham-Pendé, de la Nana-Mambéré et de la Haute-Sangha vivent dans l’insécurité permanente. Dans ces confins du Tchad et du Cameroun, les pistes et les villages sont sous la coupe de bandes armées. Les questions de l’eau et des pâturages sont souvent au centre de cette insécurité. Il ne faut pas y voir un pseudo conflit entre chrétiens et musulmans. Avec la désertification accélérée du Sahel, de nombreux peuls sont contraints de transhumer, avec leurs troupeaux, en Centrafrique.

 

Ils empruntent de nouveaux parcours, souvent situés en zone agricole. Ces incursions provoquent inévitablement des conflits entre ces éleveurs allogènes et les cultivateurs autochtones. Des groupements armés s’organisent, ici et là, pour défendre les intérêts des uns et des autres. Avant 2013, le « général » Baba Laddé, peul d’origine tchado-nigérienne, avait fédéré les représailles des éleveurs. Aujourd’hui c’est le « général », d’origine camerounaise, Sidiki qui a pris le relais.

 

Depuis juillet 2016, le « général » Sidiki, à la tête d’une centaine d’hommes du mouvement Retour Réclamation et Réhabilitation (RRR), multiplient les exactions sur les populations sédentaires de l’Ouham-Pende et notamment autour des localités de Dankouri, Koui et de Bocaranga. Les répliques des groupes armés, issus des anciens mouvements rebelles comme le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de Martin Kounta Madji, plus connu sous le nom d’Abdoulaye Miskine, l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) de Jean-Jacques Demafouth, et le mouvement Révolution et Justice d’Armel Sayo, renforcent le climat de violence extrême, dénoncé par les ONG humanitaires internationales.

 

Des rebelles camerounais, hostiles au régime de Paul Biya, ont également constitué des sanctuaires dans ce nord-ouest du pays. Certains de ces mouvements ont des connexions avec d’ex Seleka et même avec la secte Boko Haram, dont le fief nigérian est à moins de 600 km. On peut notamment citer le Mouvement patriotique pour le salut du Cameroun (MPSC), d’Aboubakar Sidiki, regroupant des irrédentistes de l’Extrême-Nord camerounais.

 

Plus que jamais, la République centrafricaine est à la croisée des chemins. La voie du relèvement de l’État et d’un retour progressif à un vouloir-vivre collectif passe par la mobilisation de la communauté des bailleurs, espérée lors de la Table ronde de Bruxelles du 17 novembre prochain. Une plus grande implication de la MINUSCA dans le maintien de l’ordre public est aussi attendue, avec une priorité donnée au contrôle de l’exploitation des sites miniers et à l’accompagnement dissuasif des parcours de transhumance.

 

Ces interventions seront vaines si l’action gouvernementale reste autant timorée et superficielle. Un sursaut du pouvoir exécutif est souhaitable afin de mettre fin aux maux chroniques de la gouvernance centrafricaine, faute de quoi, « la rupture avec le passé » restera un slogan, décrédibilisant dangereusement ceux qui l’ont lancé.

 

Lu pour vous : RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : ATTENTION, DANGER    PAR DIDIER NIEWIADOWSKI
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 22:41

 

Le Pape crée 17 nouveaux cardinaux, consistoire le 19 novembre

 

http://fr.radiovaticana.va/

 

(RV) 09/10/2016 12:46 -  A l’issue de l’angélus prononcé place Saint-Pierre à la fin de la messe du jubilé marial ce dimanche 9 octobre 2016, le Pape François a annoncé la convocation d’un consistoire pour la création de 17 nouveaux cardinaux. Il aura lieu le 19 novembre 2016. Treize nouveaux cardinaux venant de onze nations différentes représenteront les cinq continents et l’universalité de l’Église. François a également décidé de créer cardinaux deux archevêques et un évêque émérites qui se sont distingués dans leur service pastoral ainsi qu’un prêtre qui a rendu un clair témoignage chrétien.

 

Le dimanche 20 novembre, le Pape concélébrera en la solennité du Christ Roi, à la fin de l’Année de la Miséricorde, la messe avec les nouveaux cardinaux et l’ensemble du collège cardinalice.

 

Voici la liste des nouveaux cardinaux :

 

1- Mons. Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie

2- Mons. Dieudonné Nzapalainga, C.S.Sp., archevêque de Bangui (RCA)

3- Mons. Carlos Osoro Sierra, archevêque de Madrid (Espagne)

4- Mons. Sérgio da Rocha, archevêque de Brasilia (Brésil)

5- Mons. Blase J. Cupich, archevêque Chicago (États-Unis)

6- Mons. Patrick D’Rozario, C.S.C., archevêque de Dacca (Bangladesh)

7- Mons. Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque de Merida (Venezuela)

8- Mons. Jozef De Kesel, archevêque de Bruxelles (Bruxelles)

9- Mons. Maurice Piat, évêque de Port-Louis (Maurice)

10- Mons. Kevin Joseph Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie

11- Mons. Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla (Mexique)

12- Mons. John Ribat, M.S.C., archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle Guinée)

13- Mons. Joseph William Tobin, C.SS.R., archevêque d’Indianapolis (États-Unis)

 

Évêque et archevêques émérites :

 

1- Mons. Anthony Soter Fernandez, archevêque émérite de Kuala Lumpur (Malaisie)

2- Mons. Renato Corti, archevêque émérite de Novara (Italie)

3- Mons. Sebastian Koto Khoarai, O.M.I,  évêque émérite de Mohale’s Hoek (Lesotho)

4- Père Ernest Simoni, prêtre de l’archidiocèse de Shkodrë-Pult (Scutari – Albanie).

(XS)

 

Mgr Dieudonné Nzapalainga nommé Cardinal par le Pape François
Mgr Dieudonné Nzapalainga nommé Cardinal par le Pape François
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 22:18
Juppé, Sarkozy et la politique africaine de la France

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Par Christophe Boisbouvier  RFI

 

« Si vous êtes élu, quelle sera votre politique africaine ? » C’est la question que RFI pose aux sept candidats français à l’élection primaire de la droite et du centre, prévue les 20 et 27 novembre prochains. Voici les réponses des deux favoris. Pour la première fois, depuis le début de la campagne de la primaire, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy livrent leur programme pour la France en Afrique. L'interview d'Alain Juppé a été réalisée conjointement par Christophe Boisbouvier de RFI et Pierre Lepidi du journal Le Monde.

 

Alain Juppé : « Les choix politiques des Africains se font en Afrique et pas à Paris »

 

RFI : Alain Juppé, si vous êtes élu, qu’est-ce qui changera dans les relations entre la France et l’Afrique ?


La volonté d’un partenariat à égalité. Il faut que nous sortions d’une vision maintenant dépassée de nos relations avec l’Afrique, fondée essentiellement sur l’aide au développement. Maintenant, c’est le partenariat d’égal à égal qui est important. Je suis convaincu que le destin de la France et le destin de l’Afrique sont liés, le destin de l’Europe et le destin de l’Afrique sont également liés. L’Afrique a des handicaps, mais elle a aussi des potentiels considérables, c’est à cela aujourd’hui qu’il faut s’attacher dans le cadre de ce partenariat économique et notamment par la présence des entreprises françaises en Afrique.

 

RFI : Beaucoup disent que François Hollande a échoué en politique intérieure, mais qu’en politique étrangère, il a plutôt réussi, notamment en Afrique. 
 

Je ne partage pas du tout ce point de vue. Il a réussi sur certains points ponctuels comme notre présence au Sahel. En revanche, sa politique européenne est un échec désastreux. Quant à l’absence totale de la France au Proche-Orient, elle est maintenant constatée par tout le monde. C’est un sujet dont nous reparlerons pendant la campagne.

Vis-à-vis de l’Afrique, je crois que notre nouvelle relation doit reposer sur trois axes. D’abord, la dimension politique : les choix politiques des Africains se font en Afrique et pas à Paris. Ce sera ma ligne directrice, on a progressé dans ce sens, ce n’est plus la situation qu’on a connue dans les décennies passées, mais il faut vraiment afficher très clairement notre intention dans ce domaine. Le deuxième point, c’est la dimension économique. Je l’ai déjà dit : plutôt l’investissement et le commerce que l’aide. Et cela passe par une présence accrue de nos PME sur le territoire africain. Et enfin, je ne veux pas oublier la dimension culturelle et la dimension linguistique. Nous sommes amis des pays anglophones, bien entendu. Mais nous avons une relation particulière avec les pays francophones, parce qu’une langue, ce n’est pas simplement des mots, c’est aussi une façon de penser et une façon d’être que l’on partage. Cette langue, elle est en partage, elle nous appartient à nous tous, il faut donc en assurer la promotion.

 

RFI : Quand vous dites que la politique africaine ne doit pas se faire à Paris, est-ce que vous pensez peut-être à ceux qui disent qu’en 2009, au Gabon, Ali Bongo a été installé au pouvoir avec l’aide de Nicolas Sarkozy ?


Je veux sortir de cette problématique-là. Aujourd’hui, il y a des élections, il y a des processus démocratiques internes au Gabon et je crois que la France n’a pas à mettre son grain de sel dans le choix des Gabonais.

 

RFI : Et vous pensez comme l’opposition gabonaise que la réélection très controversée d’Ali Bongo est un déni de démocratie ?


Il y a eu des observateurs européens dans cette élection, la Cour constitutionnelle s’est prononcée, c’est aux Gabonais de régler cette question.

 

RFI : Alain Juppé, quand vous êtes arrivé au Quai d’Orsay en 2011, est-ce que vous avez dû mettre fin à certaines pratiques franco-africaines que vous avez toujours dénoncées ces dernières années, parce que vous estimiez que la diplomatie parallèle, par exemple, ça ne marchait plus ?


Je n’ai jamais pratiqué la diplomatie parallèle, elle ne fonctionnait plus lorsque je suis revenu au Quai d’Orsay. Nous avons simplement envoyé un certain nombre de messages sur le respect des règles démocratiques : je l’ai fait à propos de l’élection [de 2012] au Sénégal, quand le président Wade a voulu prolonger le nombre de ses mandats. Notre message a été bien reçu et ensuite ce sont les Sénégalais qui ont choisi librement. Je crois que ce nouveau cours de nos relations politiques est maintenant bien installé.

RFI : Et au Burkina, vous avez lancé des avertissements à Blaise Compaoré. Est-ce qu’aujourd’hui, il y a d’autres chefs d’Etat qui n’entendent pas ce type d’avertissement ?


Je vous laisse le choix d’en faire la liste, mais le message de la France est le même.

 

RFI : La France a perdu la moitié de ses parts de marché en Afrique depuis le début du siècle et Alassane Ouattara dit que cette perte est notamment due à la frilosité des chefs d’entreprise français.


C’est dû à deux choses. C’est dû d’abord à la montée en puissance des autres : le monde a changé, la mondialisation est à l’œuvre, la Chine est devenue l’une des premières puissances économiques du monde, il est normal que les parts de marché se rééquilibrent d’une certaine manière. Mais c’est dû aussi, c’est vrai, à une certaine frilosité française. Alors, nous avons un débat souvent avec les chefs d’entreprise qui nous disent : « Mais c’est la politique qui ne va pas assez loin ». Nous leur disons : « Ce sont les entrepreneurs qui ne sont pas assez audacieux ! » Il faut sortir de ce match de ping-pong, si je puis dire. Il faut absolument que nos PME en particulier soient davantage entreprenantes, parce que c’est dans leur intérêt.

 

Il y a aussi des parts de marché à conquérir. Des parts de marché, c’est du travail, c’est de l’emploi qui nous intéresse tous. Ça change ! C’est en train de changer. Dans un colloque que nous avons eu à Bordeaux, j’entendais un témoignage disant : « Dans une réunion de PME récente, on attendait 250 personnes, il y en eu 2 000 ». Donc, je crois que maintenant il y a une prise de conscience, que ça va se passer en Afrique, que l’Afrique est très certainement le continent qui va connaître la plus forte émergence dans les décennies qui viennent. Ça a commencé dans certains pays, c’est difficile dans d’autres, mais je crois que le mouvement est lancé.

RFI : Dans cette élection primaire de la droite et du centre, sur la politique de la France vers les pays du Sud, est-ce qu’il y a une différence ?

 

Je n’ai pas beaucoup entendu mes concurrents s’exprimer sur ces sujets-là, on verra ce que les uns et les autres en disent. En tout cas, ma conviction, elle, est bien ancrée, je le redis : il faut faire de ce partenariat entre la France et l’Afrique un axe fort de notre politique. Cela passe aussi, et c’est peut-être une des raisons des frilosités de certaines entreprises françaises, par le rétablissement de la compétitivité de nos entreprises. L’économie française aujourd’hui est en souffrance, un signe qui ne trompe pas c’est le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans, qui est un véritable fléau qui mine notre économie. Donc, commençons par rétablir des conditions de compétitivité, je suis persuadé qu’à ce moment-là la France reviendra en force par ses entreprises, par son partenariat, par sa coopération, par sa construction du développement chez nos partenaires africains.

 

RFI : Vous avez un concurrent quand même qui a beaucoup parlé de l’Afrique ces dix dernières années, c’est Nicolas Sarkozy. Quelle est votre différence avec lui ?

 


J’aime l’Afrique, j’ai eu la chance de m’y rendre souvent, j’ai beaucoup d’amis africains. Nous avons à Bordeaux une communauté africaine extrêmement importante, nous avons des partenariats avec beaucoup de villes africaines comme Ouagadougou et comme Bamako, et nous faisons la formation aussi des administrateurs africains. Donc ce lien entre l’Afrique et Bordeaux est ancien, hélas pour une mauvaise cause il y a quelques décennies, on le sait bien. Mais aujourd’hui, nous sommes heureux d’accueillir beaucoup d’étudiants africains à Bordeaux et de contribuer à la construction de ses élites.

 

RFI : Vous voulez dire qu’à la différence de Nicolas Sarkozy, vous pensez que les Africains sont assez entrés dans l’Histoire ?


Je vous fais confiance pour commenter les propos que je viens de tenir et pour chercher la différence.

 

Le Monde : Sur le Rwanda, Monsieur Kagame a eu des mots assez durs à votre encontre. Est-ce que, si vous êtes élu, vous entendez maintenir des relations diplomatiques avec le Rwanda et dans quel cadre ?

 

Bien sûr ! Nous n’avons pas rompu les relations diplomatiques. Je n’en démordrai pas, la France n’a pas à se reprocher son attitude. A partir du moment où le gouvernement d’Edouard Balladur a été constitué, c’est-à-dire en avril 1993, nous avons cherché par tous les moyens à réconcilier les parties rwandaises. Et d’ailleurs à cette époque-là, après les accords d’Arusha, Monsieur Kagame avait rendu hommage à la France. Ensuite, quand le génocide s’est déclenché, il faut quand même se rappeler que c’est la communauté internationale qui a pris la poudre d’escampette et que l’opération Turquoise est à l’honneur de la France. Je ne veux pas en faire un sujet de polémique, mais, naturellement, je suis tout à fait prêt demain à coopérer avec le Rwanda, qui est un pays important dans cette région et qui se développe de façon tout à fait impressionnante.  

 

Nicolas Sarkozy : « L’une des choses les plus importantes pour l’Afrique c’est de définir urgemment le statut des anciens chefs d’Etat.»

 

RFI : Si vous êtes élu, qu’est-ce qui changera dans la politique africaine de la France ?
 

Je ferai de l’Afrique l’une des toutes premières priorités de la politique étrangère française. Il faut considérer que le destin de l’Europe et le destin de l’Afrique sont liés par la géographie, d’abord, par l’histoire, ensuite. L’échec de l’Afrique serait un drame pour l’Europe. La deuxième chose que je veux dire, c’est que beaucoup des solutions aux problèmes de l’Europe se trouvent en Afrique, notamment la solution à la crise migratoire. Je veux, comme première priorité, poser les bases d’un gigantesque plan Marshall de développement de l’Afrique. C’est la seule solution pour tenter de maîtriser des pulsions et des mouvements migratoires dont l’ampleur est sans précédent depuis l’origine de l’humanité. Les chiffres sont considérables. L’Afrique va passer en trente ans de 1 milliard à 2,3 milliards. Dans trente ans, le 3e pays le plus peuplé du monde sera le Nigeria, plus d’habitants que les Etats-Unis d’Amérique. Et au Sahel, on considère qu’il y aura 200 millions de familles avec un taux de natalité grosso modo entre 6 et 8, pour ce que les statistiques sont fiables. Donc, si les jeunes Africains ne trouvent pas du travail en Afrique, nous avons là les clés et les conditions d’un drame entre l’Afrique et l’Europe. L’argent investi par l’Europe doit s’investir dans le développement de l’Afrique beaucoup plus qu’en pure perte pour soutenir la Turquie, voire d’autres pays européens.

 

RFI : La libération du Nord Mali qui était aux mains des jihadistes, est-ce que c’est un succès de la politique africaine de François Hollande ?


Comme toujours, ce sont des sujets que vous connaissez aussi bien que moi et qui sont très complexes. On ne peut pas répondre par « oui » ou par « non ». Fallait-il empêcher que Bamako tombe ? La réponse est oui. Et de ce point de vue, c’est un succès. Il est incontestable qu’il fallait l’empêcher.

 

RFI : Vous auriez fait la même chose ? 


Je n’étais pas en situation, mais non seulement ça ne me choque pas, mais je suis pour. Je suis pour un certain nombre de raisons, et notamment quand on connaît l’importance stratégique du Mali en Afrique. Le Mali, pardon je le dis sur les antennes de RFI parce qu’on connaît bien cela, ce n’est pas un pays tout à fait comme les autres – je ne veux pas porter de jugement sur les autres. Ça a été un empire. Il n’y a pas beaucoup de pays qu'il y a quelques siècles ont été un empire. Il y a une importance stratégique. Le Sahel sans le Mali, ça n’existe pas. Deuxième élément : fallait-il intervenir alors même qu’il n’y avait aucun gouvernement démocratique…

 

RFI : légitime…

 

Légitime, démocratique, appelez-le comme vous voulez au Mali et là, c’est beaucoup plus compliqué, parce que je veux dire que l’armée française n’est pas une armée d’occupation. Ça n’est pas une armée en charge d’opérations de police, c’est une armée qui doit défendre les intérêts stratégiques de la France et qui doit intervenir sous contrôle et sous mandat des Nations unies.

 

RFI : Donc, vous craignez l’enlisement, c’est ça ?


L’enlisement, je ne le crains pas. Il y est, nous y sommes. Le Sahel, c’est grand comme dix fois la France. Je ne me trompe pas en disant ça. Nous avons entre 2 000 et 3 000 hommes sur place. Ça varie. Disons 3 000. Comment voulez-vous contrôler un espace grand comme dix fois la France avec 3 000 hommes ? Quelques Tchadiens, quelques soldats du Niger - Je ne dis pas ça avec mépris, au contraire - et quelques troupes internationales qui sont plutôt dans l’autodéfense que dans la défense.

 

RFI : Mais quelle solution ?

 

Il n’y en a qu’une seule. Cela passe par un gouvernement fort à Bamako. Quand je dis fort, comprenez-moi bien : légitime, et qui est assez fort pour discuter avec les Touaregs de la réconciliation indispensable entre les Touaregs et le pouvoir central au Mali. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que les seuls qui, sur le long terme, sont capables d’éviter les infiltrations de terroristes dans le Sahel, ce sont les Touaregs et c’est personne d’autre. Et ça passera forcément à un moment ou à un autre par une discussion entre les Touaregs et le gouvernement central de Bamako. Je ne veux pas la qualifier, même si j’ai une idée, parce que ça n’est pas à moi de porter un jugement là-dessus.

 

RFI : Ce que disent plusieurs chefs d’Etat africains, notamment le Tchadien Idriss Déby –vous parliez du Tchad- c’est qu’en 2011, lors de la chute du colonel Kadhafi, vous n’avez pas fait « le service après-vente » (c’est l’expression d’Idriss Déby), vous avez laissé des milliers de combattants surarmés affluer au Nord Mali, d’où la prise de Tombouctou en avril 2012.


Moi, je ne polémique pas avec Idriss Déby. Je suis toujours prêt à recevoir des leçons de qui vous voulez. Je ne suis pas sûr qu’il soit tout à fait le mieux placé pour en donner, mais enfin c’est certainement un autre sujet. Mais c’est faux ce qu’il dit ! Parce que « service après-vente », même si je n’aime pas cette expression, je rappelle que l’intervention en Libye a eu lieu avec un mandat international de l’ONU et l’accord de la Ligue arabe. La guerre est gagnée. « Service après-vente », il y a eu des élections, l’oublie-t-il ? Elections libres. Quel taux de participation : 60%. Qui les gagne : les modérés. Cette élection a lieu en juillet 2012. Je suis parti en mai 2012. C’était donc à moi de m’en occuper après ? La vérité, c’est que ce fut une grave erreur de la communauté internationale et de la France de laisser tomber la Libye avec les résultats que l’on sait.

 

RFI : Au Gabon, la réélection d’Ali Bongo est très controversée et a fait sans doute plusieurs dizaines de morts. Pensez-vous comme beaucoup d’observateurs qu’il y a eu truquage et que le vrai vainqueur c’est Jean Ping ?


D’abord, j’ai eu l’occasion il y a quelques mois de recevoir Jean Ping. Et ce n’est pas d’hier que je suis préoccupé de l’évolution gabonaise. Le Gabon était un havre de paix et de stabilité, avec la grande expérience de feu Omar Bongo, et vous savez comme moi que l’âge et l’ancienneté dans les fonctions, ça pèse en Afrique…

 

RFI : Le doyen… 


... le doyen, ça compte. J’ai vu les élections au Gabon, elles sont incontestablement une occasion manquée. Elles ont été l’objet de contestations multiples. Les chiffres qui ont été publiés provoquent au minimum l’étonnement. Et la seule chose qui compte maintenant c’est d’éviter que le Gabon verse dans la violence. Des initiatives politiques fortes doivent être prises, et doivent être prises par Ali Bongo.


Maintenant, je voudrais vous dire une chose. Je suis toujours réservé lorsqu’un dirigeant français commente une élection, alors que l’Union africaine ne l’a pas fait. Nous sommes toujours dans la situation où, si on commente, on est des donneurs de leçon d’un passé postcolonial, si on ne commente pas, on est des complices d’une élection qui ne s’est pas bien passée. Qu’est-ce qu’on peut dire par là ? La première chose, c’est qu’il aurait fallu renforcer l’importance des contrôles internationaux avant l’élection et pas après. La deuxième chose, c’est que la contestation montre que le recomptage était sans doute la seule solution possible. La troisième observation, c’est qu’il va y avoir des élections législatives -si mon souvenir est exact- en décembre et qu’elles doivent être le nouveau rendez-vous -et celui-ci, je l’espère de tout mon cœur, pas manqué- pour la démocratie au Gabon.

 

RFI : En 2009, la première élection d’Ali Bongo était déjà très controversée. Et pourtant vous l’aviez soutenu avant et après l’élection. Vous l’aviez félicité juste après sa victoire officielle. Si c’était à refaire, est-ce que vous le referiez ?


Bon, enfin, en 2009, l’importance des contestations n’avait pas été…

 

RFI : Ah si, André Mba Obame n’était pas du tout d’accord, vous vous souvenez…
 

D’abord en Afrique, comme en France, tous les leaders ne sont jamais d’accord. Mais on portait déjà les prémices de quoi ? D’un affrontement interne à la famille Bongo, plutôt que d’un affrontement interne à la classe politique gabonaise. La France n’a pas fait l’élection d’Ali Bongo, ceux qui disent ça ne connaissent rien au Gabon, et d’ailleurs sont insultants pour les Gabonais. Mais l’élection récente n’a rien à voir avec celle de 2009. L’élection récente est entachée d’un certain nombre de doutes. Tout le monde le dit et je me joins à cette analyse.

 

RFI : Et quand Alain Juppé dit que les choix politiques des Africains se font en Afrique et non plus à Paris, est-ce que vous vous sentez visé ?


Comme il a été mon ministre des Affaires étrangères, si j’étais visé il se vise lui-même.

 

RFI : Au Congo-Kinshasa, le président Kabila fait repousser les élections et réprime violemment son opposition. Plus de cinquante morts le 19 septembre dernier. Quand François Hollande dénonce « des exactions venant de l’Etat congolais lui-même » et dit que c’est « insupportable », est-ce que vous êtes d’accord ou pas ?

 

Oui. Bon, je voudrais vous faire une proposition : je crois que l’une des choses les plus importantes pour l’Afrique c’est de définir urgemment ce que pourrait être le statut des anciens chefs d’Etat. Excusez-moi, ce qui se passe en République démocratique du Congo n’est pas admissible. Mais c’est ce qui s’est passé au Niger avec le président Tandja. C’est ce qui s’est passé au Burkina Faso avec le président Blaise Compaoré. Il y a une Constitution, que chacun respecte la Constitution. Et s’ils veulent la faire changer, ça doit être changé dans des conditions démocratiques. Il se trouve que pour le président Kabila, il a fait deux mandats. La Constitution prévoit qu’il ne peut pas en faire un troisième. Et il ne se donne même pas la peine de modifier la Constitution, il repousse simplement la date des élections. Personne ne peut considérer que c’est normal, s’agissant d’un pays qui doit être entre 80 millions et 100 millions d’habitants, un pays absolument considérable. J’avais dit au président Tandja que s’il faisait ça ce serait une catastrophe, ça l’a été. Et j’avais dit au président Compaoré, aussi, qu’il ne devrait pas faire cela.

 

RFI : Alassane Ouattara, qui est l’un de vos proches, n’est pas très gentil avec les entreprises françaises qui ont perdu la moitié de leurs parts de marché depuis quinze ans. Il dit : « Si elles perdent ces parts de marché, en Afrique, c’est beaucoup de leur faute… »


D’abord, quand vous dites qu’Alassane Ouattara est l’un de mes proches, vous pouvez d’abord dire que je suis l’un de ses amis, c’est incontestable. J’ai été son ami bien avant ! J’ai été son ami quand il était directeur général adjoint du FMI, j’ai été son ami lorsqu’il était dans l’opposition de sinistre mémoire de M. Gbagbo. Et nous sommes intervenus en Côte d’Ivoire avec un mandat des Nations unies. Le président Ouattara est un grand président et un grand démocrate. Bon, parfois, nos entreprises n’ont pas compris que le monde avait changé et que l’Afrique avait changé... et que l’histoire commune ne nous donnait aucun droit, qu’il fallait se battre avec plus d’acharnement, davantage aimer l’Afrique et être plus compétitif en Afrique.

 

RFI : Nicolas Sarkozy, beaucoup d’Africains ont été sincèrement choqués par votre discours de Dakar sur les Africains qui ne sont pas assez entrés dans l’histoire… Aujourd’hui, qu’est-ce que vous leur dites ?

 
Vous savez, il y en a beaucoup qui ont été séduits par le discours de Dakar qui a été caricaturé. Vous savez très bien ce qu’il en est…

 

RFI : Mais il y a cette phrase…

 
... cette phrase en soi n’est pas choquante, mais si elle n’a pas été comprise, c’est sans doute de ma faute. Qu’est-ce que je dis aux Africains ? Qu’ils n’ont pas la place qu’ils méritent dans l’organisation internationale du monde. Je n’accepte pas qu’il n’y ait pas un seul pays africain membre du Conseil de sécurité. Membre permanent, pas membre élu. Dans mon esprit, il en faudrait au moins deux. J’ai parlé de la nécessité pour l’Europe de construire un grand plan Marshall. Je veux le conditionner à un accord sur la lutte contre l’immigration clandestine et l’obtention des visas. Et notamment des visas de retour. L’Afrique doit prendre toute sa place dans la gestion des grands dossiers du monde. C’est pourquoi j’ai voulu que l’Afrique du Sud soit membre du G20, et que je veux la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies avec deux postes pour l’Afrique.

 

RFI : Dans l’enquête sur le financement de votre campagne 2007, la justice française vient de se procurer le carnet d’un dignitaire libyen aujourd’hui décédé, dans lequel il est écrit que la Libye du colonel Kadhafi a versé à l’époque quelque 6,5 millions d’euros, quelle est votre réaction ?


Mais enfin… Combien de temps allez-vous vous rouler dans le caniveau ? Je vous pose la question à vous. Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? La guerre en Libye a duré dix mois. Pendant dix mois, le colonel Kadhafi était vivant. S’il avait eu la moindre pièce contre moi, pourquoi ne s’en est-il pas servi ? Vous ne vous êtes jamais posé la question ?

 

RFI : Son fils, Saïf al-Islam… 


Mais pourquoi lui ne s’en est-il pas servi, alors que je conduisais la coalition contre lui ? On ne peut pas à la fois me reprocher d’avoir conduit au départ du colonel Kadhafi, l’un des dictateurs les plus sanglants, et en même temps m’accuser, de quoi ? C’est grotesque. La campagne de 2012 s’est faite sur les mêmes accusations. Mais cette fois-ci ce n’était pas 6 millions, c’était 52 millions. Oh, voilà que je me suis appauvri considérablement et le document publié par Mediapart a été montré à la justice qui a conclu que c’était vraisemblablement un faux. Alors voilà que pour la campagne de 2017 on trouve un carnet, un nouveau faux document. Ah, le problème, vous savez quoi, c’est que l’auteur de ce carnet s’est noyé dans le Danube. Est-ce moi qui l’ai noyé ? Enfin, un peu de dignité, un peu d’honnêteté, un peu de recul…

 

RFI : Nicolas Sarkozy, on voit bien ce qui vous distingue d’Alain Juppé sur les questions de politique intérieure. On le voit moins sur la politique africaine et sur la politique étrangère…

 
Qui propose un plan Marshall pour l’Afrique ? Qui propose le conditionnement de l’aide économique à un accord sur la lutte contre l’immigration clandestine ? Qui propose qu’on tourne la page de relations complexées entre l’ancien colonisateur et l’ancien colonisé ? C’est moi. J’aime l’Afrique. J’y vais très souvent. Je pense qu’il y a un potentiel extraordinaire de développement. Que nous sommes faits pour travailler ensemble. Qu’il est temps d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire commune. Je ne pense pas qu’il y ait eu un autre candidat qui ait une politique africaine, je dirais, aussi complète, aussi cohérente.

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 21:48
COMMUNIQUÉ DE PRESSE  DU MLPC
COMMUNIQUÉ DE PRESSE  DU MLPC

 

BUREAU POLITIQUE

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  Secrétariat Général

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Depuis quelques temps, il nous a été donné de constater le déclenchement d’une campagne médiatique fortement teintée de haine et de dénigrement contre le MLPC, son Président et les membres de sa famille, des membres de son Bureau Politique et les militants du Parti.

 

Devant cette situation, le Bureau Politique porte à la connaissance des concepteurs et des auteurs de cette campagne ainsi que leurs exécutants, que le MLPC est un parti politique structuré et organisé, composé de militants qui ont élu l'ensemble des ses dirigeants de la base au sommet, et qui fonctionne conformément à ses textes de base adoptés par le Congrès.

 

L’examen et la résolution d'éventuels problèmes internes au MLPC relèvent  de la seule compétence de ses militants à qui il revient souverainement d’en apprécier le timing et l’opportunité, conformément aux textes en vigueur dans le Parti.

 

Par conséquent, il ne revient à nul autre intrus, pour quelque motif que ce soit, de s’ingérer dans la gestion des affaires qui ne le concernent en rien.

 

Aussi, comme tout justiciable, le Parti ainsi que ses militants se réservent le droit de recourir à la justice chaque fois qu'il le jugera utile.

 

 

Fait à Bangui, le 10 octobre 2016

 

      Pour le Bureau Politique

                                                                                              

                                                                                                        Le 2ème Vice-Président

 

                                                                                 

                   Jacquesson MAZETTE 

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 21:43
Centrafrique : une marche pour la paix
Centrafrique : une marche pour la paix
Centrafrique : une marche pour la paix

 

 

http://www.bbc.com/ 8 octobre 2016

 

Environ 300 personnes ont manifesté pour la paix et ont protesté contre l'assassinat d'un militaire en début de semaine, ce samedi, à Bangui, la capitale de la Centrafrique.

 

La manifestation organisée au quartier PK5 a eu lieu quatre jours après l'assassinat d'un militaire.

 

Les manifestants ont emprunté l'avenue Barthélémy-Boganda, où le commandant Marcel Mombéka a été mortellement agressé mardi dernier par des "groupes d'auto-défense"."Non à l'impunité", "Non à l'insécurité", "Chrétien ou musulman, je suis centrafricain" faisaient partie des slogans scandés par les manifestants.

 

Aucun incident n'a été enregistré au cours de la marche.

 

Un dispositif sécuritaire de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a assuré la surveillance de la manifestation.

 

Un hélicoptère de la Minusca survolait le lieu de la marche.

 

L'assassinat du commandant Marcel Mombéka a entraîné des violences au PK5 et dans les quartiers voisins, où des tirs ont fait fuir de nombreux habitants.

 

Des bergers peuls de confession musulmane font partie des victimes de ces violences.

 

D'après le bilan de la Minusca, les heurts ont fait 11 morts.

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 21:39

 

 

 

DECLARATION NUMERO 005 DU 09 OCTOBRE 2016

 

Nous, Chefs Traditionnels Peulhs de Centrafrique, condamnons avec force les actes criminels barbares inacceptables qui ont provoqué la mort des paisibles et  innocentes personnes à Bangui et dans nos provinces ces derniers temps.

 

Nous, Chefs Traditionnels Peulhs de Centrafrique, adressons nos sincères Condoléances aux familles des victimes de ces actes barbares relevant d’un autre âge.

 

Nous exhortons tous les centrafricains en général, et les  peulhs victimes de ces violences en particulier, à la retenue et à s’abstenir de tout acte de représailles ou des vengeances sur leurs compatriotes innocents.

 

Par ailleurs, nous mettons en garde tous ceux qui utilisent les images macabres choquantes des nos parents tués pour inciter à la haine, à la violence et à la désinformation sur les réseaux sociaux ou autres voies de presse.

 

Ces images portent gravement atteintes à l’intimité, à la dignité humaine et à l’image de la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE et de Son Peuple.

 

Des tels actes peuvent être assimilés aux crimes et exposent leurs auteurs à des poursuites judiciaires.

 

Les actes criminels que nous dénonçons ici, sont posés par des individus connus de tous qui s’opposent au processus de paix, de Réconciliation Nationale et de la cohésion sociale prônés par Son Excellence Le Professeur FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA et Son Gouvernement, depuis le 30 MARS 2016.

 

Cette Volonté politique est indéniable.

 

Nous demandons au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour rechercher Les auteurs, co-auteurs, complices et commanditaires des ces actes barbares partout où qu’ils soient  afin de les traduire devant le Tribunal Pénal Spéciale crée à cet effet.

 

Nous demandons au Ministre de L’Elevage de tout mettre en œuvre en collaboration avec les Ministères concernés pour assurer la Sécurité des Eleveurs et leurs bétails ainsi que les commerçants à bétails tout au long du circuit de commercialisation de bétail-viande en République Centrafricaine.

 

Les parcours pastoraux, les couloirs des transhumances et de convoyages des bétails des boucheries, les marchés à bétails et les abattoirs doivent être sécurisés pour éviter la mort des nos compatriotes et la rupture de la chaine d’approvisionnement des nos villes en viande des bœufs.

 

Nous demandons également au Ministre de l’Elevage de relancer les Réunions Tripartites RCA-TCHAD-CAMEROUN et RCA-TCHAD-SOUDAN sur les problématiques de la transhumance et des mouvements  Transfrontaliers des éleveurs et leurs bétails pour prendre en compte les aspects Sécuritaires Transfrontaliers  liée à ces mouvements.

 

Je Vous Remercie.

 

Pour Les Chefs Traditionnels Peulhs de Centrafrique,

 

Le Porte Parole LAMIDO ISSA BI AMADOU.

 

TEL : 75 94 14 14

 

EMAIL : amadou.issabi66@gmail.com

DECLARATION DES CHEFS TRADITIONNELS PEULHS   DE CENTRAFRIQUE
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 21:34
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Le premier ministre engage son gouvernement à favoriser l’accès à la justice

 

http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 8 OCTOBRE 2016

 

BANGUI, 07 Octobre 2016 (RJDH)—Le gouvernement s’est engagé à favoriser l’accès à la justice sous toutes ses formes. L’annonce a été faite le vendredi dernier par le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji lors de la clôture de la conférence nationale sur le mécanisme d’accès à la justice.

 

Simplice Mathieu Sarandji pose l’accès à la justice comme un droit fondamental pour tout citoyen. Il s’est engagé au nom de son gouvernement à garantir ce droit à tous les Centrafricains, « l’accès à la justice est un droit  fondamental pour tous. Le gouvernement s’engage à garantir ce droit » affirme t-il.

 

Le premier ministre appelle à une forte mobilisation pour protéger et défendre les droits humains en Centrafrique « toutes les autorités judiciaires, les leaders de la société civile, les parlementaires, les membres du gouvernement et les citoyens doivent se mobiliser pour rendre efficace la justice afin que la lutte contre l’impunité soit une réalité » souhaite Simplice Mathieu Sarandji pour qui la participation de la population passe par la dénonciation des violations des droits de l’homme.

 

Le premier ministre centrafricain a pris cet engagement à la fin d’une conférence sur les droits de l’homme, conférence tenue du 06 au 7 octobre à Bangui.

 

 

Centrafrique : Plusieurs habitants de Koui, retranchés dans des villages proches de Bocaranga

 

http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 8 OCTOBRE 2016

 

BOCARNAGA, 08 Octobre 2016(RJDH) – De nombreux habitants de Koui ont fui les violences pour se réfugier dans des villages. Ces derniers, selon nos informations, vivent dans des conditions difficiles.

 

Des sites ont été créés dans les villages où sont retranchés les habitants de Koui qui ont fui les violences. Un cadre de la gendarmerie de Koui ayant sillonné ces villages parle de plus de 3000 personnes, « 300 personnes sont au village Niakoundé, 350 au village Douya, 1500 au village Mokonzi Ouali, au village Samtouane nous avons 600 personnes, à Pendé, nous avons 200 personnes, à Mbotoga 2000 déplacés. Sur l’axe Bocaranga-Paoua, nous avons 163 déplacés et 700 sur l’axe Bocaranga- Manne », précise-elle.

 

Ces déplacés ont été recensés par la gendarmerie de Koui qui aurait transmis les chiffres à  Bangui. De sources concordantes, les déplacés de Bocaranga retranchés dans ces sept villages n’ont reçu aucune aide jusque là. L’assistance envoyée a été remise à ceux qui se trouvent à Bocaranga-centre.

 

La ville de Koui a été le théâtre de combats le 13 Septembre dernier entre les éléments de Sidiki et un groupe d’Antibalaka. Ces violences avaient fait une vingtaine de morts, selon le dernier bilan.

 

 

 

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 21:31

 

 

Après une longue accalmie faisant croire au retour définitif de la sécurité et de la paix, la Centrafrique a renoué avec les démons du passé. En effet, un officier de l'armée centrafricaine a été froidement abattu et de façon lâche par des assaillants bien connus des services de police. L'armée nationale perd ainsi un valeureux officier au moment où elle en avait besoin. S'agit-il d'un règlement de compte ou d'un crime provocateur ? En tout état de cause, le ministre de la justice doit s'employer à faire la lumière sur cet énième crime et la loi doit s'appliquer dans la plénitude de sa rigueur. Ce crime crapuleux a embrasé le pays avec des actes de représailles sur de paisibles citoyens des deux communautés capitalisant au passage une dizaine de morts.

 

Cette recrudescence de la violence a amené le citoyen lambda à s'interroger légitimement sur le statut du quartier kilomètres 5. Ce quartier à l'origine est un quartier d'affaires où toutes les ethnies, communautés religieuses se croisent pour soit vendre, soit acheter des produits de tout genre. Avec l'avènement de la Séléka, ce paisible quartier s'est érigé en forteresse, une base militaire lourdement outillée que le camp Kassaï qui abrite l'Etat major des forces armées centrafricaines. Ce quartier est devenu avec la bénédiction des nouvelles autorités une zone de non-droit, une poudrière, un Etat dans un Etat ( chose inédite au monde ). Une zone de non-droit est par définition un quartier ou un territoire à la merci du crime où les forces de défense nationale ne sont pas les bienvenues et que le seul droit qui s'applique est leur volonté.

 

Les autorités observent avec impuissance sans rien dire avec une tacite complicité de la Minusca. Devant le recul du pouvoir central, peut-on parler d'ingérence passive de la Minusca ? Cela s'apparente t-elle à une tutelle ? En rétrospective, quelles sont les vraies raisons de cette guerre ? Quels sont les en-dessous de cette guerre ? Notre colonisateur et/ou la communauté internationale à travers la Minusca sont-ils les régulateurs de cette guerre ? Si cette hypothèse se confirme, cela justifie t-elle l'embargo sur les armes ? Est ce que le President de la République lui-même connaît les raisons de cette guerre ? Que peut encore prouver la Minusca ? Elle a montré ses limites à chaque fois qu'elle est mise à l'épreuve. En outre, quel est l'intérêt de s'adresser à la nation après un crime quand le discours est vide de contenu, sans annonces, ni mesures ?

 

Un President de la République ne s'adresse à la nation que s'il y a des annonces et non pour faire un constat d'amertume ou seulement de condamner. En guise d'exemple, après les attentats de Charlie hebdo à Paris, le chef de l'Etat a décrété l'état d'urgence assorti des mesures administratives et sécuritaires. Les multiples voyages du chef de l'Etat ont alors servi à quoi ? La diplomatie économique doit s'accoupler avec la diplomatie sécuritaire. La résolution de l'ONU sur la Centrafrique est très claire mais son application a été biaisée pour des intérêts égoïstes. Le President de la République devrait, en marge du sommet de l'ONU à New-York demander des clarifications sur les termes de cette résolution et discuter franchement avec les autorités françaises pour nous accorder ne fusses que la sécurité et la paix. Notre colonisateur a appliqué en Centrafrique le même schéma tactique qu'au Mali à la seule différence que Kidal est au nord du pays, excentré de la capitale tandis que le quartier du kilomètre 5 est implanté en pleine capitale.

 

L'absence de volonté politique est à la base de cet imbroglio. En est-il ainsi pour faire pression sur les nouvelles autorités centrafricaines ? Désarmer de force le kilomètres 5, zone superficiellement petit doit aussi attendre la table ronde de Bruxelles ? Pensez-vous que des gens qui ont acquis l'habitude de gagner aussi facilement leur vie en faisant usage de leur arme vont accepter désarmer pour de maudite somme ? Le President actuel, en connaît quelques expériences quand il fut premier ministre. L'attentisme des nouvelles autorités a favorisé l'éclosion des seigneurs de guerre. L'attentisme par définition est une pratique politique qui consiste à refuser l'initiative et à se déterminer en fonction des événements. Il traduit l'attente d'une occasion favorable pour agir.  

 

Mais cette occasion favorable viendra quand ? Les centrafricains meurent tous les jours et un nouveau recensement démentira les statistiques souvent maquillées pour des besoins de la cause. Ainsi nous exhortons humblement le chef de l'Etat d'exercer le pouvoir du peuple en prenant des décisions avant que le pouvoir ne l'exerce car la tolérance du peuple a des limites. Nous nous permettons de rappeler au chef de l'Etat que le meilleur moyen de conserver le pouvoir du peuple est de ne pas le perdre. Les actions que vous posez depuis un semestre ne sont pas de nature à contribuer à la pleine jouissance de votre pouvoir. En conséquence de ce qui précède, nous vous invitons à mettre en place le gouvernement de l'union sacrée tant attendu avec la représentation des grands courants politiques y compris les membres représentatifs des groupes armés en contrepartie de leur reddition ou capitulation.

 

En six mois de gouvernance, soit 1/10 eme du mandat, les membres du gouvernement cooptés en guise de remerciements ou de services rendus ne peuvent pas débarquer au nom de l'intérêt supérieur de la nation ? N'ont-ils pas encore récupéré leur énergie dépensée ? L'heure est grave et doit être orientée vers le travail basé sur la compétence pour éradiquer le mal centrafricain. Dans le volet sécuritaire, le ministère de l'intérieur semble réussir par le passé aux militaires et para-militaire c'est à dire les officiers de la police, de la gendarmerie et de l'armée. Pourquoi ne pas tenter cette expérience ? Nous avons également constaté que le President n'écoute personne.

 

Lors de la rencontre de Paris avec la diaspora de France, le chef de l'Etat a botté en touche toutes les remarques, initiatives et propositions qui lui ont été faites au point de se demander si cette rencontre a servi à quelque chose. Quand on s'entoure des conseillers, il faut daigner les écouter car le chef de l'Etat ne peut pas être à la fois au four et au moulin. Son entêtement dans cette posture risque de lui coûter très cher et rompre le lien de confiance que le peuple a placé à l'endroit de sa modeste personne. Le peuple est tolérant car conscient de la crise mais il ne faut pas en abuser de sa confiance car tout abus nuit. Mais attention, ne dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.    

LE QUARTIER KILOMÈTRES 5, BAROMÈTRE DE LA SÉCURITÉ ET DE LA PAIX EN CENTRAFRIQUE par Bernard SELEMBY DOUDOU
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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 21:57

 

 

GENEVA, Suisse, 6 octobre 2016/APO/

 

La délégation du Groupe partagera avec les médias ses observations préliminaires lors d’une conférence de presse qui se tiendra le 19 octobre à 11 :30 à la MINUSCA

 

Lors de notre visite, nous allons rencontrer un large éventail de parties prenantes pour en savoir plus sur les facteurs de motivation, le recrutement et l’impact des mercenaires

 

Une délégation du Groupe de travail des Nations Unies sur l’utilisation de mercenaires se rendra en République centrafricaine du 10 au 19 octobre 2016 pour recueillir des informations sur les activités des mercenaires et des combattants étrangers qui ont été engagés dans le conflit. Le Groupe se penchera également sur les activités des sociétés militaires et de sécurité privées.


« Lors de notre visite, nous allons rencontrer un large éventail de parties prenantes pour en savoir plus sur les facteurs de motivation, le recrutement et l’impact des mercenaires et des combattants étrangers sur les droits de l’homme, afin de pouvoir élaborer des recommandations au Gouvernement dans ses efforts pour faire avancer le pays », a déclaré Anton Katz, qui dirige actuellement le Groupe d’experts et qui sera accompagné par une autre membre du Groupe, Patricia Arias.

 

 Le Groupe de travail se rendra à Bangui, Birao, Bria et Obo  lors de la mission

Sur la question particulière des combattants étrangers, la visite fera partie d’une étude en cours sur les combattants étrangers et leur impact sur les droits de l’homme, y compris sur les liens possibles avec le mercenariat.


Le Groupe de travail est mandaté par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour étudier et identifier les questions, manifestations et tendances concernant les mercenaires ou les activités liées au mercenariat et leur impact sur les droits de l’homme, en particulier sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

La délégation du Groupe partagera avec les médias ses observations préliminaires lors d’une conférence de presse qui se tiendra le 19 octobre à 11 :30 à la MINUSCA, Avenue Barthelemy Boganda, Bangui. L’accès à la conférence de presse est strictement réservé aux journalistes.


Le Groupe de travail présentera un rapport complet sur la visite de pays au Conseil des droits de l’homme en septembre 2017.


 

Distribué par APO pour Office of the UN High Commissioner for Human Rights (OHCHR).

Le Groupe d’experts de l’ONU sur les mercenaires effectue sa première visite en République centrafricaine
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