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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 13:40

 

Vendredi, 17 Mai, 2019 - 06:26  Par Charles BOUESSEL  Mingala (Centrafrique) (AFP)

 

A l'arrivée du convoi humanitaire chargé de vaccins, une clameur jaillit de la foule réunie sur la place de l'église évangélique, à Mingala, un village centrafricain de plus de 10.000 habitants, que les combats avaient isolé du monde.

Ni l'Etat, ni la Mission des Nations unies (Minusca), ni les associations d'aide n'avaient pu accéder à cette zone du sud-est de la Centrafrique, en raison d'une flambée de violences opposant des membres de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC, groupe armé issu de l'ex-Séléka à majorité musulmane) et des milices antibalaka.

"Depuis mai 2017, nous sommes enclavés ici, c'est comme si on était abandonnés", témoigne le pasteur, Pierre Serakouzou.

Fin avril, Médecins sans frontière (MSF) est parvenu à ouvrir un couloir humanitaire depuis Alindao, qui dispose d'une piste d'atterrissage, jusqu'à Mingala, négociant l'accès auprès des groupes armés présents dans la région.

Le 10 mai, l'ONG effectue sa seconde campagne de vaccination dans le village.

"Nous savions qu'il y avait une poche de population importante qui était coupée du reste du monde et qui n'avait accès à rien. Plus d'école, plus de santé, pas de réseau téléphonique", explique la coordonnatrice de MSF pour la région, Talaré Diabri, à coté de l'église où ses équipes préparent les vaccins et les moustiquaires.

Un père amène dans ses bras une fillette squelettique, aussitôt prise en charge. "Malnutrition sévère et paludisme", diagnostique d'une voix inquiète le médecin de l'équipe.

Arrive ensuite une femme et son enfant malade. Elle ignorait qu'elle pouvait aussi faire vacciner ses onze autres enfants. "J'ai fait 13 km pour venir mais je vais revenir demain avec eux !", promet-elle.

"Avant, quand les gens tombaient malades, ils mouraient", assure Jessy-Fidèle Walot, chef par intérim du poste de santé de Mingala, pillé à plusieurs reprises depuis 2013, date du renversement du régime de François Bozizé par une rébellion.

Il n'en reste que trois bâtiments délabrés, colonisés par des guêpes et des chauve-souris, ainsi qu'une carcasse d'ambulance.

- "Egorgés" -

Il y a encore deux mois, pour accéder à ce village depuis Alindao, à une centaine de kilomètres, il fallait traverser une vingtaine de barrages tenus par les groupes armés qui ont mis en coupe réglée le pays. A chaque barrière, les passants devaient payer une taxe, entre 500 et 2.000 francs CFA (entre 0,76 euro et 3 euros).

"Mon fils et un de ses amis ont été égorgés en mars 2018, alors qu'ils essayaient de contourner les barrières par la forêt", raconte Patrick, un habitant de Mingala.

Entre Alindao et Pouloubou, l'UPC occupe encore aujourd'hui cinq barrières fixes. Sans compter les patrouilles mobiles, comme ces miliciens descendus de leur pick-up équipé d'une mitrailleuse, qui font les poches d'un groupe de passants.

La piste défoncée traverse ensuite une dizaine de villages détruits en 2017 et 2018 par les pillages et les combats.

Le début de la zone antibalaka est signalé par un fanion d'ossements et de gris-gris, qui pend au-dessus d'une barrière levée. Une poignée d'hommes est assise à côté. Leurs fusils artisanaux reposent à quelques mètres, adossés au tronc d'un grand arbre.

Grâce au travail de sensibilisation de MSF, et d'autres acteurs humanitaires comme Action contre la faim et Acted, les 19 barrières tenues par les antibalaka ont été levées - du moins pour les ONG.

L'accalmie consécutive à l'accord de paix trouvé en février entre le gouvernement et 14 groupes armés, a également permis de désenclaver un peu plus le village, où quelques habitants ont depuis peu commencé à réparer leur maisons détruites.

A Mingala, si certains combattants antibalaka déambulent encore avec leur fusil de chasse, des gris-gris dépassant d'un t-shirt poussiéreux, la majorité a rangé les armes.

"On ne veut plus la guerre", proclame un "général" antibalaka autoproclamé, avant de tirer avec force sur une cigarette jaunie par l'humidité.

"Les mentalité sont en train de changer", veut croire le pasteur Serakouzou, qui salue l'arrivée d'un sous-préfet dans le village, depuis la fin mars. "On espère maintenant que d'autres ONG vont venir désormais".

 

© 2019 AFP

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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 13:35
Kaga Bandoro : le Gouvernement Centrafricain félicite la Minusca

 

Déploiement de l’armée dans la ville de Kaga Bandoro : le Gouvernement Centrafricain félicite la Minusca

 

https://www.dakaractu.com

 

Les Forces armées centrafricaines (Faca) ont rejoint la ville de Kaga Bandoro. Dans un communiqué le Gouvernement a félicité ce déploiement qui constitue selon lui, une avancée fondamentale et s’inscrit dans la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA). Il n’a pas manqué de féliciter la Minusca pour avoir facilité ce déploiement qui marque selon la même source, l’extension et la restauration de l’Etat de droit, en même temps qu’il prépare l’opérationnalisation future des Unités Spéciales Mixtes de sécurité à Kanga Bandoro, conformément à l’esprit de l’Accord. Le Chef de la Minusca Mankeur Ndiaye dans un tweet après s’être félicité  de ce déploiement a rappelé que l’Institution qu’il dirige, conformément à son mandat accompagnera le processus de renforcement de l’autorité de l’État centrafricain sur tout le territoire.

Kaga Bandoro : le Gouvernement Centrafricain félicite la Minusca
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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 13:29

 

 

mai 20, 2019  AFP/VOA

 

L'avocat de l'ex-chef de milice centrafricain Patrice-Edouard Ngaïssona, dont l'audience de confirmation des charges et notamment de crimes contre l'humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) devrait avoir lieu en septembre, estime qu'"il n'y a pas de raison" que son client "soit détenu".

"Il n'a fait que défendre l'intégrité de la République Centrafricaine (…) il a contribué à l'apaisement des esprits pour un dialogue national entre les différents groupes (...) Il n'y a pas de raison que M. Ngaïssona soit détenu", a affirmé à l'AFP son avocat belgo-ivoirien Me Simplice Séri Zokou, rencontré à La Haye.

Celui-ci est aussi l'avocat de Charles Ble Goudé, l'ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes en Côte d'Ivoire, jugé par la CPI avant d'être acquitté.

La première apparition de Patrice-Edouard Ngaïssona devant les juges de la CPI a eu lieu en janvier après son extradition depuis la France où il avait été arrêté en décembre.

M. Ngaïssona, 51 ans, président de la Fédération centrafricaine de football, est soupçonné d'avoir commis ou aidé à commettre des crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014. Il est notamment accusé de meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population ainsi que de l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans.

Selon Me Zokou, l'audience pour la confirmation des charges qui devait avoir lieu le 18 juin, a été reportée à septembre à la demande du procureur.

Créées en 2013 après la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles de la Séléka, les milices d'autodéfense antibalaka ont pris les armes, assurant vouloir défendre les intérêts des chrétiens face aux groupes armés musulmans.

D'après la Cour basée à La Haye, il y a des "motifs raisonnables" de croire qu'une "attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka".

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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 13:16
«L'accord indique le chemin pour arriver à la paix», assure Martin Ziguélé

 

INVITÉ AFRIQUE

 

RCA: «L'accord indique le chemin pour arriver à la paix», assure Martin Ziguélé

 

Par Laurent Correau  RFI mardi 21 mai 2019

 

C'est un symbole fort : en Centrafrique, les FACA forces armées centrafricaines se sont réinstallées le 18 mai à Kaga-Bandoro, une ville tenue par deux mouvements rebelles, le MPC de Al-Khatim et le FPRC de Noureddine Adam. Ce retour de l'Etat est salué par l'un des leaders de la classe politique centrafricaine, Martin Ziguélé, député et président du parti MLPC. Selon lui, le processus de Khartoum permettra d'avancer vers la paix sans sacrifier la justice... Dans un contexte où les regards commencent à se tourner vers les prochaines échéances électorales, fin 2020, Martin Ziguélé appelle cependant les autorités à ne pas céder à certaines tentations en matière de pluralisme ou de liberté d'expression. Martin Ziguélé, au téléphone avec Laurent Correau.

 

RFI : Une centaine de membres des Forces armées centrafricaines, les Faca, sont revenues à Kaga-Bandoro après cinq ans d’absence. C’est un redéploiement symbolique. Et il intervient après d’autres retours de militaires à Paoua, Bouar, Bangassou ou encore d’autres localités de l’intérieur. Est-ce qu’on peut dire que l’État reprend progressivement le contrôle de l’intérieur du pays ?

Martin Ziguélé : Oui, on peut dire cela. Et on peut même ajouter que c’est la preuve que l’accord, même s’il a suscité des débats et qu’il continue à susciter des débats, marche parce que l’essentiel comme disait quelqu’un, c’est que le mouvement permette d’aller de l’avant. Aujourd’hui, c’est à Kaga-Bandoro. Nous en sommes très satisfaits, mais demain, il faut que les Faca arrivent à Bria, à Ndélé, à Birao, à Zako, à Obo. Après plusieurs années de guerre, un accord de paix n’est que la traduction politique du rapport de force sur le terrain. L’Etat n’a pas fait le choix politique de faire la guerre, l’Etat n’a pas les moyens de faire la guerre. Les forces internationales qui assistent l’État centrafricain ont dit de manière très claire qu’elles veulent accompagner une dynamique de paix. Et je pense que cet accord indique le chemin pour aller vers la paix. Ça va être difficile, mais c’est le chemin le plus réaliste, en tout cas le chemin le plus économe en matière de vies humaines.

Est-ce que vous avez l’impression comme d’autres que le processus actuel fait le sacrifice de la justice au bénéfice de la réconciliation ?

L’impression que j’ai, c’est que la justice n’est pas sacrifiée. Mais il y a un temps pour tout, il faut être réaliste. Il ne faut pas demander de manière concomitante à la fois mettre en prison les personnes avec qui vous signez l’accord de paix, et à la fois obtenir la paix. Donc la justice fera son travail. Mais la justice a une démarche, il y a une démarche d’instruction. Il y a une démarche de mise en œuvre des différentes procédures pour que les uns les autres puissent rendre compte de ce qu’ils ont fait. Parmi ceux qui étaient à Khartoum, personne n’a perdu de vue que la question de la justice est centrale. L’opinion nationale est très vigilante sur cette question parce que la crise centrafricaine, c’est une crise à rebondissements depuis un certain nombre d’années. Et tout le monde a bien compris qu’il faudra qu’on arrive à la case justice. Il y a des victimes, vivantes au sein de la population centrafricaine. Il y a des enfants des victimes, il y a des veuves, il y a des orphelins. Il y a tout ce monde qui a souffert de cette crise. Et donc je ne sais pas par quelle alchimie on peut dire, on ne tient pas compte de tout cela.

Le jeu politique centrafricain s’est enrichi depuis la fin de l’année dernière d’un nouveau venu, le Mouvement cœurs unis (MCU), un mouvement qui soutient le président, Faustin-Archange Touadera. Quel est le regard que vous portez sur la place que prend ce nouveau venu sur la scène politique centrafricaine ?

Lorsqu’un parti était au pouvoir ou du pouvoir, il y a des forces à l’intérieur de ce parti politique, ou il y a des personnes à l’intérieur de ce parti politique qui oublient que les partis politiques concourent à l’expression de l’opinion, mais ne peuvent pas se substituer à l’État, et on peut avoir une tendance à l’hégémonie. Il revient aux Centrafricains dans leur ensemble de veiller à ce qu’aucune force politique ne puisse se comporter comme un parti État. Nous veillons, nous MLPC, et je pense que c’est le cas d’autres forces politiques aussi, nous veillons comme à la prunelle de nos yeux, à ce que la diversité d’opinion soit maintenue dans les faits et dans les actes,  nonobstant  les tendances ou les tentations qui peuvent pousser les uns et les autres vers cette direction.

Est-ce que vous avez le sentiment que de telles tentations existent à l’heure actuelle ?

Elles sont possibles, parce qu’elles sont dans la nature des choses.

La mécanique politique se remet progressivement en route dans la perspective des élections de décembre 2020. Serez-vous de nouveau candidat dans 18 mois à l’élection présidentielle ?

Je suis président du MLPC [Mouvement de libération du peuple centrafricain]. C’est l’un des rares partis politiques centrafricains qui dit que le président du parti n’est pas automatiquement son candidat aux élections. Il y aura un congrès certainement du parti avant les échéances que vous citez.  Et le parti avisera.

Est-ce que vous serez candidat à la candidature ?

Je suis militant, donc je suis susceptible d’être candidat comme beaucoup d’autres. Mais aujourd’hui, ce qui me préoccupe, c’est la paix dans mon pays et le reste viendra naturellement.

Dans quel climat politique d’ailleurs cette précampagne s’installe-t-elle par rapport aux libertés, notamment aux libertés d’expression et de réunion ?

Ces derniers temps, il y a eu des mouvements de la société civile. Il y a eu même des arrestations d’un certain nombre de personnes, en l’occurrence Beninga Crescent de la société civile [porte-parole du Groupe du travail de la société civile (GTSC])]. Moi, j’ai fait un appel pour demander sa libération parce que j’ai dit, c’est normal que dans un pays qui aspire à être démocratique, il y ait des hommes, des femmes qui jugent des actes posés par l’État, qu’ils soient d’accord ou pas d’accord, et qu’ils l’expriment, mais sans violence. L’État ne doit pas se raidir, l’État ne doit pas faire la même chose que ceux qui luttent contre les libertés, parce que les groupes armés luttent contre les libertés.

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 17:23
Centrafrique: étape symbolique pour le redéploiement de l'armée à Kaga-Bandoro

 

Centrafrique : déploiement des forces régulières dans une ville dominée par les rebelles

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 20-05-2019

 

Une forte section de militaires des Forces armées centrafricaine (FACA), composée d'une centaine d'hommes, est arrivée samedi dans la ville centrafricaine de Kaga Bandoro (centre-nord) dominée depuis des années par les groupes rebelles, a appris Xinhua ce dimanche de sources locales.

Les habitants de Kaga Bandoro, contents du redéploiement des forces gouvernementales, les ont accueillies avec de grandes ovations, d'après les sources locales. Cependant, ce déploiement n'avait pas obtenu l'agrément du chef rebelle Abdoulaye Issène Radamadan du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC).

Dans un communiqué de presse publié le 11 mai dernier, M. Issène Radamadan avait vu dans la décision du déploiement des FACA à Kaga Bandoro un acte de violation de l'accord de paix signé février entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés dont le FPRC. Il l'a considéré comme une provocation vis-à-vis des groupes armés.

En réponse à cette prise de position, le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada avait affirmé que le déploiement des FACA s'inscrivait dans le cadre de la restauration de l'Etat dans le pays, et ce conformément à l'accord de paix.

Depuis le déclenchement de la crise politico-militaire en République centrafricaine en décembre 2012, la ville de Kaga Bandoro a été régulièrement administrée par les éléments des divers groupes armés. 

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

Centrafrique: étape symbolique pour le redéploiement de l'armée à Kaga-Bandoro

 

Par RFI Publié le 20-05-2019 Modifié le 20-05-2019 à 00:46

 

Le redéploiement de l’armée régulière sur le territoire, étape importante dans la reprise de contrôle du pays après la crise politico-militaire qui a éclaté en 2013, se poursuit en Centrafrique. Samedi 18 mai, une centaine de FACA sont arrivés à Kaga-Bandoro, ville tenue par le MPC de Al-Khatim et le FPRC de Noureddine Adam.

Après cinq ans d’absence dans la ville, 106 membres des Forces armées centrafricaines (FACA) sont arrivés samedi à Kaga-Bandoro avec l’appui de la Minusca. Un redéploiement qui a eu lieu après un premier échec le 5 mai dernier. Une délégation ministérielle s’était rendue sur place mercredi pour négocier.

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) assure qu’ils n’ont pas de problème avec ce redéploiement. Al-Khatim a rencontré les FACA ce dimanche.

Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) lui est mécontent de cette arrivée qu’il estime aller à l’encontre de l’accord de paix. Selon le porte-parole du groupe, Abakar Sidik, « il faudrait mettre en place les brigades mixtes d’abord. Après cela, il pourra y avoir déploiement ». Il ajoute que le FPRC va saisir les garants de l’accord.

Le déploiement de l’armée centrafricaine à Kaga-Bandoro est symbolique. En avril de l’année dernière, plusieurs groupes armés de l’ex-Seleka s’étaient réunis dans cette ville, menaçant de marcher sur Bangui. Ce redéploiement suit ceux qui ont déjà été effectués à Paoua, Bouar, Sibut, Bangassou, Obo et Alindao.

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 17:21
DDR en RCA: la majorité des groupes armés déposent leur liste de combattants
DDR en RCA: la majorité des groupes armés déposent leur liste de combattants
DDR en RCA: la majorité des groupes armés déposent leur liste de combattants

 

Par RFI Publié le 18-05-2019 Modifié le 18-05-2019 à 02:56

 

Au cours de la réunion du 17 mai du Comité consultatif et du suivi du DDR, le programme de désarmement, démobilisation et réintégration, la plupart des groupes armés ont remis la liste nominative de leurs combattants qui déposeront les armes et participeront au programme de réintégration. Le grand DDR prévoit la démobilisation de 5000 ex-combattants.

10 groupes armés sur les 14 ont rendu leurs listes d’éléments à démobiliser. Le MLCJ a déposé une liste partielle de 600 personnes, le reste étant encore en train d’être acheminé, explique Nordine Mahalba, représentant de ce groupe.

Il voit dans cet acte une « avancée positive », parce qu’elle permet de se rendre compte « que le DDR est dans sa phase irréversible. Et donc tout le monde est satisfait des efforts et des engagements pris par les différentes parties ». Même s’il constate encore des « failles », celles-ci « sont en train d’être recadrées pour que le DDR puisse réussir ».

Vers un démarrage rapide du DDR

Le lancement du DDR est imminent affirme le ministre en charge, le Colonel Sélesson, qui estime qu’il ne reste que quelques éléments à régler, comme « vérifier les listes, caler les dates, parce que tous les combattants ne sont pas tous ensembles ». Un « travail de cadrage » avant de lancer le DDR.

Pour les autorités, « il n’y a pas de raison de retarder le DDR. Nous nous sommes donné comme objectif de démarrer le plus vite possible. On s’est dit, début juin on démarre le DDR sur tout le territoire national avec un accent particulier à l’Ouest ».

Une première étape avait déjà été effectuée dans l’Ouest en décembre dernier. Le DDR se concentrera dans un premier temps sur les villes de Bouar et Kwui et Paoua.

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 15:35
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : 25 millions de dollars de la Banque Mondiale pour accroître la production agricole

BANGUI, 20 mai 2019 (RJDH)--- Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, ce 17 mai dernier, un don de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant de 25 millions de dollars pour financer le Projet d'Appui à la Relance de l'Agriculture et au Développement de l’Agriculture Commerciale (PRADAC) en République centrafricaine.

L’annonce de l’octroi de ce montant a été faite par la Banque Mondiale via un communiqué de presse dont le RJDH a eu copie, précise que ce projet vise « à augmenter la productivité agricole des petits agriculteurs, à renforcer les capacités des micros, petites et moyennes entreprises agroalimentaires et à apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou de situation critique », peut-on lire dans ce communiqué.

«Dans un pays où 80% de la population dépend des activités agricoles comme principale source de revenus, renforcer la résilience économique des communautés grâce au développement de l'agriculture est une urgence pour la République centrafricaine», assure Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine. « À court terme, le principal défi consiste à accroître la productivité, à augmenter la production agricole et à réduire l'insécurité alimentaire », a-t-il poursuivi.

Le PRADAC, réparti en 4 composantes, s’articulera autour des questions du développement d'infrastructures de production et de compétences pour l'agriculture et l'entreprenariat rural, l’amélioration et maintenance des infrastructures publiques, de l’amélioration de la qualité des services publics agricoles et de la gestion de projets et l’intervention d'urgence pour l’agriculture.

Les zones d'intervention ciblées par le projet sont : les régions de l'Ouham et de l'Ouham-Pendé dans le nord-ouest du pays, les régions de Bamingui Bangoran et de la Vakaga dans la partie nord-est et la région de la Ouaka autour de Bambari dans le couloir central. La zone périurbaine de Bangui, la capitale, bénéficiera d'interventions ciblées.

Pour la Banque Mondiale, les retombées sociales de ce programme permettront aussi la création d’emplois des jeunes pour réduire la pauvreté. «Le développement des compétences et la création d'emplois, en particulier pour les jeunes, jetteront les bases de l'émergence d'un secteur agroalimentaire dynamique et économiquement viable, permettant la réduction de la pauvreté en milieu rural, contribuant ainsi à briser le cercle vicieux de la violence récurrente dans le pays», affirme Omar Lyasse, spécialiste principal en agriculture et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.

20 000 ménages de petits exploitants agricoles situés dans des zones périurbaines seront les principaux bénéficiaires du projet, d’une part, et environs 40 micros, petites et moyennes entreprises agroalimentaires, 600 groupes d’agriculteurs (associations ou coopératives) de la zone du projet d’autre part.

Fridolin Ngoulou

 

Centrafrique : L’Accord de Khartoum n’est pas une solution pour la paix selon le MDREC

BANGUI, 18 Mai 2019 (RJDH) --- Une dizaine de responsables politiques ont échangé ce 17 mai à Bangui, autour de la question «la paix par l’Accord politique de Khartoum du 6 février 2019 est-elle possible?». Cette rencontre a été organisée par le Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique (CCRAG), aux fins de s’informer sur la politique et de paix du pays. 

Le constat révèle que tous les accords signés par toutes les parties prenantes aux conflits à l’étranger pour la sortie de la crise en Centrafrique, dont celui de Brazzaville au Congo, celui de Ndjamena au Tchad, celui de Sant’Egidio à Rome et celui de Khartoum au Soudan, n’ont tous pas abouti aux résultats escomptés. C’est dans ce contexte que le Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique (CCRAG) s’est interrogé sur l’accord de Khartoum signé le 6 février dernier à Bangui en adoptant la thématique suivante « la paix politique de Khartoum du 6 février 2019 est-elle possible ?»

Le débat sur cette question fut âpre et contradictoire. D’aucuns pensent que cet accord est un échec tandis que d’autres soutiennent que cet accord a apporté une lueur d’espoir parce l’accalmie qui l’a suivi constitue un soulagement, « on ne pourrait plus parler de groupes armés en Centrafrique ; le désarmement aurait déjà vu le jour et les éléments de tous les groupes rebelles devraient seraient sous l’autorité de l’Etat. Des procédures de réinsertion et de rapatriement des étrangers infiltrés dans les groupes armés auraient pu déjà voir le jour», ont lancé ces responsables politiques.

Pour Joseph Bendounga, président du parti MDREC, la nomination de certains responsables des groupes armés dans le gouvernement centrafricain prouve que «le président de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadera, ne se soucie pas de la souffrance des Centrafricains plutôt, il se prépare pour les échéances électorales de 2020. Nous disons que la paix à travers l’accord de Khartoum n’est pas possible. Les groupes armés continuent de fouler l’autorité de l’Etat au sol », a scandé le leader du MDREC.

Il a ajouté que l’application des textes du 8ème accord s’impose aux deux groupes. De son côté, le gouvernement a manifesté sa bonne volonté avec le redéploiement les Forces Armées Centrafricaines (FACA) à l’intérieur du pays tandis que les rebelles se parjurent à récurrence, a-t-il relevé.

Le Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique a pour vocation d’organiser des débats politiques autour des thématiques d’actualité afin de résoudre certaines problématiques à l’ordre du jour.

Auguste Bati-Kalamet.

 

Centrafrique : Le HCC fait une mise au point sur l’affaire Julien Bela 

BANGUI, 20 Mai 2019 (RJDH) --- Suite à des articles publiés dans le quotidien Centrafric Matin, relatif à des attaques contre l’Ambassade de France en RCA et récemment à un article affirmant que la mise à prix de la tête de Julien Bela, directeur de publication de Centrafric Matin, contre la somme de 50 000 000 FCFA, le HCC a convoqué le vendredi 17 mai dernier les représentants des organisations professionnelles des médias pour «examiner les contours de cette affaire.» 

Réunis dans le bureau de la Vice-présidente du HCC, les représentants de l’OMCA, du GEPPIC, du COMECA et de l’UJCA ont entendu le rapport de l’affaire Julien Bela, rapport fait par la Vice- présidente du HCC, Mme VACKAT. Il ressort de ce rapport que « Julien Bela a publié des articles visant à ternir l’image de l’Ambassade de France en RCA et selon l’un des articles publiés sa tête aurait été mise à prix contre la somme de 50 000 000 FCFA », a indiqué le rapport du HCC.

Convoqué par le HCC, Julien Bela reconnait les faits et se refuse de livrer ses sources. « Les faits sont avérés et je ne peux vous montrer mes sources », a déclaré Julien Bela.

L’Ambassade de France a alors saisi le HCC, l’accusant de non réaction par rapport à ces attaques répétées contre son institution par Centrafric Matin.

Pour le HCC, « l’objectif de la réunion était d’étudier les voies et moyens aux fins de trouver une solution à cette affaire. Après les échanges, il est convenu que ses pairs ayant participé à ladite rencontre iraient rencontrer Bela pour plus d’informations sur les faits ».

Le HCC ne pourra que statuer sur les manquements au Code d’Ethique et de déontologie dans les jours à venir. Une mission composée des représentants des OPM présents à la rencontre rencontrera sans tarder Bela et dressera un procès-verbal qui sera transmis au HCC pour toutes fins utiles.

Cette affaire intervient au moment où six journalistes centrafricains viennent de séjourner à Paris pour une visite d’imprégnation à l’invitation du gouvernement français. 

Marcel Mboula

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17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 15:22
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le Sud-Soudan exige du gouvernement Centrafricain le déploiement des FACA à Bambouti



Bangui, le 17 mai 2019, (RJDH)---Les autorités sud-soudanaises appellent le gouvernement centrafricain à déployer les FACA à la frontière des deux pays, à partir des villes centrafricaines de Bambouti, Obo et Djema. Une des recommandations pour garantir la réouverture de la frontière fermée le mois dernier avant d’être rouverte. 


Les autorités sud-soudanaises au mois d’avril avaient fermé les frontières à partir des villes centrafricaines de Bambouti, Obo et Djema après que la tuerie des ressortissants sud-soudanais, il y a quelques semaines en terre centrafricaine. Un accord a été conclu le même mois pour la reprise des activités entre les deux pays voisins.


Invité à la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca du 15 mai dernier en vidéo conférence avec le bureau régional de la  Minusca à Obo, le Préfet de Haut-Mbomou, le Commandant Jude Ngayoko est revenu sur la situation générale de la région.

L’occasion pour le Préfet, Judes Ngayoko, de rappeler l’une des recommandations des Autorités sud-soudanaises au sujet de la fermeture de la frontière entre les deux pays avant sa réouverture : « Quand j’ai été personnellement  là-bas pour discuter avec les quatre ministres, il est ressorti dans l’une des recommandations que si nous n’arrivons pas à déployer les FACA à la frontière au niveau de la ville de Bambouti, ils vont unilatéralement autoriser la fermeture de la frontière, mais sans préavis cette fois-ci », a-t-il précisé.


Le Sud-Soudan affaibli depuis par la guerre civile  entre Salva Kiir, le chef de l’Etat du Sud-Soudan, et Riek Mashar, ne voudra pas avoir une autre poche d’insécurité au niveau de la République Centrafricaine. C’est là toute leur crainte.
« C’est pourquoi je dis que l’arrivée de ces FACA en complément d’effectif à Obo pour qu’il y ait détachement à Bambouti. Donc, cette demande elle est imminente », a-t-il conclu.


La frontière entre la RCA et le soudan du sud était fermé au début du mois d’avril dernier. La fermeture de la frontière avait occasionné à l’époque la flambée du prix voire la rareté des produits de première nécessité sur le marché de la ville d’Obo.

Cyrille Wegue 

 

Centrafrique : 55 étudiants en médecine ont reçu leur diplôme  de fin de formation 

BANGUI, le 17 mai 2019 (RJDH) ---Les élèves médecin des 32ème  et 33ème promotions ont reçu ce jeudi 16 mai leur diplôme de fin de formation après 7 ans de formation, à Bangui au palais de la CEMAC, en présence des membres du Gouvernement.

La corporation des médecins de Centrafrique s’agrandit. Et cela est une excellente nouvelle pour le pays surtout que nos formations sanitaires font face au manque de personnel soignant qualifié.


De ces 55 nouveaux lauréats en médecine, l’on peut noter  parmi eux 6 autres qui sont des médecins spécialistes dont 5 en pédiatrie et 1 autre en gynécologie.

Koffi Boniface, Président du Conseil de l’Ordre des Médecins, ne cache plus sa satisfaction  avec l’arrivée de ces nouveaux médecins. « Si en une journée, vous avez formé 55 médecins et 6 spécialistes qui sont aujourd’hui capables d’apporter des soins de qualité à nos compatriotes, on ne peut qu’être heureux. Particulièrement,  je suis vraiment content, heureux et aussi satisfait de cet  événement. Nous leur avions offert des outils de travail  à savoir des blouses, un stéthoscope et un document qui leur explique comment ils pourront être membres de l’Ordre de Médecins », a-t-il indiqué.


Toutefois, il a rappelé qu’être membre de l’Ordre des Médecins n’est pas une fin en soi. « Il ne suffit seulement pas de devenir membres de l’Ordre mais aussi d’être des bons médecins parce que c’est ce qui est le plus important ici. Je voudrais ici parler du rendement qu’ils doivent produire sur le terrain et que la population soit satisfaite de leur prestation. Que le système de service de santé soit améliorée grâce à eux et qu’on leur crée des conditions de travail idéal pour qu’ils puissent bien servir la population» a rappelé Koffi Boniface, président de l’Ordre des Médecins de Centrafrique. 

Les lauréats qui ont reçu leur diplôme sont dans une joie démesurée, et déclarent être prêts pour servir le pays. « C’est un sujet de réjouissance. On a vu que le travail a été bien sanctionné. C’est une fierté pour notre pays et pour nous d’être au service de la nation. Après notre doctorat en médecine, Nous opterons pour une étude en spécialité en pédiatrie malgré les difficultés mais on a toujours gardé espoir  et nous voilà enfin couronnés par le succès », exclament certains impétrants.

De 1976 à 2019, au total 666 médecins ont été formés en Centrafrique dont 568 centrafricains et 98 autres d’origine africaine, européenne et asiatique.

Pamela Dounian-Doté

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17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 14:54
Firmin Ngrebada, 1er ministre (RCA): «Tout le monde est fatigué de la guerre»
Firmin Ngrebada, 1er ministre (RCA): «Tout le monde est fatigué de la guerre»

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Firmin Ngrebada, 1er ministre (RCA): «Tout le monde est fatigué de la guerre»

 

Par Charlotte Cosset  RFI vendredi 17 mai 2019

 

Alors directeur de cabinet du président élu en 2016 Faustin Archange Touadéra, Firmin Ngrebada a été son représentant lors des négociations (25 janvier-2 février 2019) au Soudan à Khartoum qui ont abouti à la signature d’un accord de paix à Bangui entre le gouvernement et 14 groupes armés. Il a ensuite été nommé Premier ministre d’un premier gouvernement qui n’a pas tenu car considéré comme insuffisamment inclusif. A l'issue de négociations ont eu lieu à Addis-Abeba, un second gouvernement a été désigné avec toujours Firmin Ngrebada à sa tête. Aujourd’hui, il revient sur ce processus et sur la situation politique du pays.

RFI : Vous êtes le Premier ministre issu de l’accord de paix, mais aussi l’artisan de cet accord. Qu’est-ce qui fait la réussite de cet accord ?

Firmin Ngrebada : Je vais vous dire tout de suite qu’elle tient à plusieurs facteurs. À l’origine, il y a d’abord la vision politique du président de la République qui, depuis son accession à la magistrature suprême de l’État, pratique résolument, inlassablement et humblement, la politique de la main tendue envers nos frères des ex-groupes armés. Et le chef de l’État, fidèle à cette politique, a su mobiliser, convaincre les forces vives de la nation et tous les acteurs du conflit sur l’idée que seul le dialogue pouvait mener le pays à la paix et à la réconciliation. Ensuite, il y a aussi la volonté des leaders des groupes armés d’aller à la paix et à la réconciliation. La réalité est que, tout le monde est aujourd’hui fatigué de la guerre dans le pays. Enfin, il faut mentionner et saluer, ici, le travail remarquable, accompli par l’Union africaine.

Beaucoup dénoncent le fait que les groupes armés rompent régulièrement l’accord. Il y a encore des violences en province. Beaucoup dénoncent le fait que le gouvernement reste relativement silencieux sur cette question. Quel est votre point de vue ?

Dans l’accord qui a été signé, nous avons prévu un nombre de mécanismes de sanctions en cas d’inobservation des dispositions de l’accord. Notre silence, c’est parce que nous voulons que l’on marche par rapport aux procédures que nous-mêmes avons prédéfinies. Donc, ce qui est observé et critiqué, nous n’avons pas manqué de la signaler à l’Union africaine, pour que ces quelques manquements soient traités dans le cadre des procédures fixées par l’accord.

Quel a été le rôle de la Russie dans ces négociations ? Est-ce que c’est elle qui a convaincu le Soudan de rallier votre cause et d’appuyer cet effort ?

Quand votre maison brûle, toute assistance, d’où qu’elle vienne, est la bienvenue pour éteindre le feu. La conclusion de cet accord de paix n’a été possible qu’avec l’implication multiforme et massive de la communauté internationale. La Russie n’a pas eu d’initiative parallèle. C’est plutôt une aide supplémentaire qui s’est révélée fort précieuse et déterminante, pour fixer le lieu des pourparlers. C’est-à-dire Khartoum.

Omar el-Béchir était plus ou moins le parrain de cet accord. Son départ ne risque-t-il pas de le fragiliser ?

Je vais tout de suite vous dire non. Je n’ai aucune raison de le penser. Le Soudan étant un État, j’ose croire et à bon droit, que le successeur du président Béchir agira indubitablement dans le respect des engagements internationaux de ce pays frère. Je tiens ici à affirmer la volonté de notre pays à maintenir, voire intensifier nos relations avec ce pays frère qu’est le Soudan.

Un premier gouvernement est né après la signature de Khartoum. Il y a eu de nombreuses critiques. Il a fallu retourner à Addis-Abeba pour renégocier. Pourquoi ce contretemps et où en est-on aujourd’hui ? Est-ce que tout va bien ?

Addis-Abeba était une consultation pour aplanir les divergences nées des premières mesures d’application de l’accord de paix, notamment en ce qui concerne la question de l’inclusivité du gouvernement. Aujourd’hui, nous avons donc un gouvernement réellement inclusif, composé entre autres des représentants de dix ex-groupes armés. Par ailleurs, les organes de suivi de cet accord ont été créés. Le président de la République et le gouvernement appliquent de bonne foi l’accord qui a été signé. En dépit des pesanteurs et incompréhensions apparentes relevées au départ, comme tout début, nous sommes en train d’avancer et c’est ce que le peuple souhaitait. Je peux vous dire qu’aujourd’hui 38 ministres sur les 39 ont pris fonction. Il ne reste qu’Abdoulaye Miskine, pour des raisons qui lui sont encore propres. Mais nous espérons que notre compatriote Abdoulaye Miskine entendra raison et que, dans les jours à venir, nous trouverons une solution. Pour revenir à votre question principale, tous les ministres ont effectivement pris fonction. Ils travaillent aujourd’hui et font avancer les dossiers techniques de leurs départements respectifs. Un bon climat règne au sein du gouvernement et j’y tiens fermement.

Nous avons vu que vous vouliez, dans votre politique, réunir un maximum de soutien autour de vous - des partenaires -, et parmi eux la Russie et la France. Est-ce que l’on peut dire que vous avez réussi à trouver un équilibre entre ces deux partenariats qui semblent déplaire autant à l’un qu’à l’autre ?

On essaie de faire croire à une sorte de guerre froide qui existerait entre la Russie et la France. Loin s’en faut ! Le président de la République n’a de cesse de dire qu’il y a de la place pour tout le monde en République centrafricaine. Et nous avons une coopération très agissante avec ces deux pays, que ce soit dans le cadre bilatéral ou multilatéral. Si en plus des partenaires traditionnels nous pouvons diversifier nos relations diplomatiques avec la Russie et d’autres pays, c’est une chance pour le peuple centrafricain. Le président Touadéra privilégie l’addition, la multiplication et non la soustraction. Vous savez qu’il est mathématicien. Donc la présence de la Russie c’est l’addition, mais pas la soustraction de la France. Il nous faut donc ne pas chercher à les opposer. Nous avons besoin de ces pays. Chacun d’eux est le bienvenu en République centrafricaine et y a toute sa place.

La société civile et l’opposition dénoncent un tour de vis sécuritaire ou autoritaire ici, à Bangui. Quelle est votre réaction en tant que chef du gouvernement ?

Vous savez, le chef de l’État a pris l’engagement de rebâtir un État de droit. Aujourd’hui, il y a le libre exercice des libertés. Tout ce qui est liberté publique, en termes de liberté d’opinion, la liberté de presse. Mais, pour autant, l’État a l’obligation d’encadrer l’exercice de ces libertés. Nous avons été longtemps en transition. Les gens ont perdu le sens de la discipline. Mais à partir du moment où nous avons tous pris l’engagement de reconstruire ce pays, je pense que les agissements des uns et des autres doivent être encadrés par l’État. Donc l’exercice des libertés doit se faire dans le cadre des lois en vigueur et c’est ce sur quoi nous devons veiller.

La campagne électorale est, de manière non officielle, déjà lancée, on le voit sur le terrain. N’avez-vous pas peur que cela ne vienne parasiter votre travail ou en tout cas votre action politique ?

Tout le monde sait que nous irons aux élections générales d’ici décembre 2020. Il est normal que les futurs candidats soient déjà, disons-le, en précampagne. Même s’ils le font contrairement à la loi. Mais, de par ma fonction, je resterai concentré uniquement sur l’action gouvernementale.

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17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 14:36
Centrafrique : Ministres et directeurs de cabinet à couteaux tirés

 

Lu pour vous

 

https://africtelegraph.com  MBALLA 17 MAI 2019

 

Les membres du gouvernement issus des groupes armés ne parviennent pas à asseoir leurs autorités sur leurs collaborateurs qui les considèrent toujours comme des hors la loi et des analphabètes.

La tension règne au sein des ministères tenus par les groupes armés. Les directeurs de cabinet de ces départements font preuve d’insubordination notoire envers leurs ministres.  

A en croire des sources, ces ne respectent pas leurs ministres parce qu’ils estiment issus des groupes rebelles, ils sont non seulement des criminels, mais aussi des  analphabètes, pour ne pas dire des ramassés.

Pour eux, leurs chefs de département n’ont pas le niveau scolaire, académique ou professionnel requis pour les commander. Par conséquent, ces directeurs se fichent royalement des instructions qu’ils peuvent leurs assigner. Arrivent au bureau de manière épisodique et font leur travail avec désinvolture.

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