Centrafrique : 3 nouveaux cas suspects d’hépatite virale « E » enregistrés à Bocaranga
BOCARANGA, 07 avril 2019 (RJDH)—L’épidémie d’hépatite virale « E » continue d’être enregistrée dans la sous-préfecture de Bocaranga au nord du pays. Trois nouveaux cas suspects viennent d’être détectés, selon plusieurs sources humanitaires contactées par le RJDH ce 07 avril 2019.
Ce 3 mai, les trois nouveaux cas suspects d’hépatite virale « E » dont deux cas proviennent de Bocaranga et 1 autre du district sanitaire de Ngaoundaye, dans l’Ouham-pende ont été enregistrés et notifiés par le comité de crise sanitaire de Bocaranga.
Selon des informations RJDH des sources humanitaires, deux hospitalisations sont faites à Bocaranga suite à ces cas suspectés.
Entre le 22 et le 26 avril dernier, six nouveaux cas présumés d’hépatite « E », parmi lesquels, cinq hommes et une femme ont été enregistrés à Bocaranga et ses environs, dont trois cas à l’hôpital et trois autres cas dans le district sanitaire de Ngaoundaye, une ville située à 68 km à Bocaranga.
Depuis la déclaration du foyer de l'hépatite E le 2 octobre, 187 cas notamment 142 confirmés et 45 autres suspectés ont été enregistrés dans la sous-préfecture de Bocaranga.
Des actions de riposte continuent à être organisées par des acteurs humanitaires avec les communautés locales pour barrer la route à cette épidémie.
Fridolin Ngoulou.
Centrafrique : Le gouvernement et la Minusca œuvrent ensemble pour l’amélioration de santé des détenus
BANGUI, 07 Mai 2019 (RJDH) --- La Minusca en collaboration avec le gouvernement cherche à améliorer les conditions des détenus dans les maisons carcérales en Centrafrique. Un atelier de validation d’un document politique Nationale de santé dans les établissements pénitentiaires est organisé le 7 au 8 mai à Bangui en vue de rendre meilleure les conditions sanitaires des personnes en prison.
Les personnes détenues dans les centres carcéraux ne jouissent pas pleinement de leurs droits à la santé, ou ne disposent pas des médecins pour leur traitement. C’est dans ce contexte que la Minusca après « un constat alarment », s’est engagée à appuyer le gouvernement à améliorer les conditions des détenus à travers la « vulgarisation du document politique nationale de santé des détenus » dans les centres pénitentiaires. Le document a été signé le 9 janvier 2019 à Bangui.
L’application des textes du document national revient aux deux ministères de la Santé et de la Justice, comme le confirme Luc Zina Sogo, Conseiller pénitentiaire à la Minusca, « les participants doivent s’imprégner de la situation des centres de détention et l’état des lieux des établissements pénitentiaires en Centrafrique. Ce document les oblige à connaitre le rôle qu’ils vont jouer auprès des prisonniers, adultes et enfants détenus et comment faire le suivi des détenus, afin de dresser un rapport et répertorier les cas qui sont parfois isolés », a-t-il expliqué.
Le Ministre de la Justice des Droits de l’Homme Flavien Mbata, a justifié le non-respect des droits des détenus dans les prisons en Centrafrique, par le manque de moyens dont fait le département de la Justice, « les personnes en conflit avec la loi ont perdu leur liberté d’aller et de venir. Elles ont droit à la vie, aux soins de santé adéquate, à l’alimentation et au bien-être. Nous avons ce devoir, de restaurer ces conditions de vie des détenus en validant ce document politique nationale de santé dans les centres pénitentiaires », a souligné le membre du gouvernement.
Une trentaine des personnes issues du ministère de la Santé, de la Justice et des Finances prennent part à cet atelier du 7 au 8 mai à Bangui. L’objectif est de valider le document politique relatif aux conditions des détenus dans les centres de détention en Centrafrique. La constitution de 30 mars 2016 et la déclaration universelle des Droits de l’Homme stipulent que toute personne ne peut être soumise à des traitements dégradants inhumains.
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique : « L’ancien président François Bozize ne serait pas le seul devant la justice de son pays », selon Bertin Bea
BANGUI, 07 Avril 2019(RJDH)---Le Secrétaire général du Parti KNK, Bertin Béa a souligné que si des poursuites judiciaires seront lancées contre l’ancien Président François Bozize, « il ne serait pas le seul devant la justice de son pays ». Il pense qu’il serait avec la plupart de ceux qui sont actuellement aux affaires notamment le président Touadéra, son ancien premier ministre à l’époque et Simplice Mathieu Sarandji, son ancien directeur de cabinet. Position exprimée ce mardi 7 mai 2019 dans une émission du RJDH « Actualité et nous ».
« Tous les deux auront une partie de compte à rendre au peuple centrafricain du fait qu’ils ont travaillé pendant 5 ans avec Bozizé », c’est en ces termes que le Secrétaire général du parti Kwa Na Kwa(KNK) de François Bozize s’est exprimé lors d’une émission politique du RJDH le mardi, 07 Mai 2019 intitulée « Actualité et Nous » en citant le Président Touadera et Sarandji qui ont tous travaillé sous le régime de François Bozize pendant cinq ans.
Une position qui montre que les relations semblent dégradées entre KNK de l’ancien Président, François Bozizé et le MCU de Touadera ces derniers temps et surtout avec les sanctions contre l’ancien Président et son fils Francis Bozizé.
Le parti KNK par la voix de son Secrétaire général a indiqué que le régime actuel serait pleinement impliqué dans les sanctions qui pèsent sur leur président fondateur afin de l’empêcher aux prochaines échéances électorale de 2020-2021.
« Je préviens qu’il ne serait pas le seul parce que dites-vous bien que la plupart de ceux qui sont là aux affaires aujourd’hui, c’est-à-dire le Président de la République lui-même qui était 5 ans Premier ministre de l’ancien président François Bozizé. Ça veut dire qu’il aura aussi une partie de compte à rendre au peuple centrafricain devant la justice de son pays. Il y’a aussi l’ancien premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji qui était l’ancien Directeur de cabinet de Touadéra à l’époque », a martelé Bertin Béa.
Sur la question de la libre circulation de certains leaders des groupes armés, Bertin Béa qualifie cette politique de deux poids deux mesures, « Nourredine Adam, patron du groupe armé FPRC et l’ancien Président François Bozizé, tous les deux sont dans la liste du comité de sanction des Nations-Unies. Mais malheureusement, Nourredine Adam circule librement au détriment de Bozizé qui se voit refuser de renouveler son passeport diplomatique. Ce qui est le plus choquant, la MINUSCA qui est censée prôner les droits avec impartialité transporte souvent Nourredine Adam dans leur avion sur l’initiative du régime actuel, donc le KNK qualifie de la politique de deux poids deux mesures », a –t-il conclu.
Il est à noter que l’ancien Président François Bozizé a été chassé du pouvoir par la coalition Séléka le 24 Mars 2013.
Jefferson Cyrille Yapende
Centrafrique : Grogne des étudiants instituteurs adjoints du Centre Pédagogique de Bangui pour réclamer leurs huit d’arriérés de brousse
BANGUI, le 07 Mai 2019(RJDH)----Une grève de huit jours à compter du mardi 07 mai 2019 est lancée par les étudiants instituteurs adjoints au Centre Pédagogique et Régional de Bangui(CPR). Les trente sept étudiants réclament de l’Unicef le paiement de leurs huit(8) d’arriérés de brousse non payés depuis plusieurs mois.
Le mouvement de mécontentement lancé aux premières heures du mardi 7 mai 2019, a été suspendu très tôt par les manifestants en attendant la poursuite des discussions avec les responsables de l’Unicef en Centrafrique, précise le Président des contractuels de la 2ème promotion 2016-2018 au Centre Pédagogique et Régional de Bangui Anicet Bikoma, « depuis huit mois, nous accumulons des arriérés de brousse. Malgré de nombreuses discussions avec les responsables de l’Unicef qui prend en charge les contractuels, rien n’est sorti comme engagement pour apurer la totalité de nos arriérés de brousse. C’est pour cela que nous avons décidé de suspendre les activités au niveau CPR jusqu’à la conclusion de l’Unicef », a lâché Anicet Bikoma.
Selon un des responsables de l’Unicef, « les discussions seront entamées avec les hauts responsables de cette agence du système des nations-Unies UNICEF à New York aux Etats-Unis et c’est à l’issu de ces discussions que nous allons répondre aux préoccupations des étudiants instituteurs adjoints, parce que c’est après les discussions que les compris seront trouvés. Donc nous demandons aux grévistes de patienter le temps d’entreprendre une démarche auprès de nos hiérarchies », a fait savoir un cadre à l’Unicef au RJDH présent sur les lieux de manifestation.
Un étudiant gréviste justifie le déclenchement de cette grève par le non paiement depuis huit mois des arriérés de brousse par l’Unicef en Centrafrique, « depuis huit mois, nous étudions dans des conditions de précarité de ressources. Même parfois le frais pour assurer les transports, devient plus difficile. Vraiment nous comptons aujourd’hui surseoir toutes activités au sein du CPR, le temps de trouver une solution avant la reprise », a lancé un manifestant sous-couvert de l’anonymat.
Le montant de brousse perçu par chaque étudiant est de 60.000 francs (soixante mille francs) par mois. Selon les étudiants, depuis huit mois, aucun versement enregistré jusqu’aujourd’hui. Le mois d’avril dernier, des étudiants contractuels pris en charge par l’Unicef ont manifesté pour le non-paiement de leurs arriérés de brousse.
Rolf Domia.
Centrafrique : Pose de la première pierre d’un centre de formation professionnelle à Kpalongo, situé à 15 km de Bangui
BANGUI le 07 mai 2019, (RJDH) ----Le président Faustin Archange Touadera vient lancer officiellement à Kpalongo à 15 kilomètres de Bangui, route de Mbaiki la construction du centre de formation technique et professionnelle Saint-Joseph (Maison de l’Espoir). La cérémonie de pose de la première pierre de ce centre porté par l’Eglise Catholique a eu lieu me 06 mai 2019.
C’est projet porté par l’Eglise Catholique et s’inscrit dans le cadre de réinsertion des jeunes dans la vie active. Selon le cardinal Nzapalainga, au moins 23% de jeunes n’ont pas accès à l’éducation, « on estime à 23% de population en âge de travailler qui n’a pas reçu une éducation formelle et ce chiffre est encore plus significatif en milieu rural. La population non scolarisée s’élève à plus d’un million dont plus de 700.000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, cumulant des besoins importants en termes d’alphabétisation, de formation et d’insertion », a fait savoir le Cardinal Dieudonné Nzapalahinga.
Ce manque d’éducation et de formation socioprofessionnelle chez les jeunes, selon le Cardinal reste un vecteur d’augmentation de chômage, de la criminalité, des tensions sociales et les risques d’intégration dans les groupes armés, « l’Eglise veut former des jeunes et des citoyens de demain, capables de prendre part activement à la construction et au développement du pays. A cette option, elle offre aujourd’hui par cette pose de la première pierre, un centre de formation technique et professionnelle avec un internat. Dans un premier temps, 400 millions sont mobilisés pour cette réalisation. Qui associe actuellement, intelligemment sept bâtiments », a-t-il présenté.
Le complexe sera capable d’accueillir 50 jeunes. L’Eglise comme mère, offre trois filières de formation technique et professionnelle, commençant par la lettre M. Il s’agit de la menuiserie, mécanique et la maçonnerie.
La capacité totale des apprenants dans ce centre pour les trois filières sera de 150 élèves en raison de 50 par section. Pour le régime d’internat, le centre peut héberger 50 apprenants. La gestion de ce symbole de partenariat entre l’Etat et l’Eglise sera confiée aux Pères Franciscains assisté d’une communauté religieuse. Une autre construction de l’Eglise Catholique dans le 7ème arrondissement de Bangui a été annoncée au cours de son entretien avec la presse. Un investissement de l’Eglise à hauteur de 500 millions de Francs-Cfa pour la construction d’une école primaire en étage.
Cyrille WEGUE
Centrafrique : Le HCC et l’ambassade de France mettent en place des pistes pour la formation des journalistes
BANGUI, le 07 Mai 2019 (RJDH)---Un programme de formation des journalistes centrafricains et un autre de partage d’expérience avec les médias français sont mis en place à Bangui par l’ambassade de France à Bangui et le Haut Conseil de la Communication ce 06 mai 2019 à Bangui. Dans l’entretien du Conseiller de Coopération et d'action culturelle de l’ambassade de la France et le Haut-Conseil de la Communication, il ressort la relecture du code d’éthique et la déontologie du journalisme.
La mise en place d’une série d’activités en faveur des journalistes centrafricains intervient dans le cadre du renforcement du soutien de la France dans le secteur des médias en République Centrafricaine. La révision du code d’éthique et déontologie du journalisme entamée par le Haut Conseil de la Communication, le renforcement des capacités et le programme de partage d’expérience entre les journalistes centrafricains et français sont aussi pris en compte par la France afin lutter contre les dérapages constatés dans certains médias de la place.
David Germain Robin, Conseiller de Coopération et d’Action culturelle à l’Ambassade de France à Bangui a précisé que cet appui permettra à l’organe chargé de la régulation des médias en Centrafrique HCC, de réfléchir sur des programmes axés sur le renforcement des capacités des médias locaux, « cet échange nous permettrons de réfléchir ensemble avec le HCC afin de mettre en place un programme conjoint de formation des journalistes pour qu’à la fin, nous aurons une amélioration de travail du journaliste en Centrafrique. C’est un programme qui n’existe pas encore mais pour ce 1er contact, nous cherchons à voir quel contour ce programme pourrait avoir et de voir également quelles sont les priorités du Haut Conseil de la Communication », -t-il expliqué.
Le Haut Conseil de la Communication se félicite de l’appui de la France dans le secteur des médias en Centrafrique, « je pense que, ce qui est prévu dans ce programme, il y aura la relecture du code d’éthique et de la déontologie du journalisme, celui de la formation technique qui sera mis en place sur les techniques de la rédaction audiovisuelle et une formation sur la presse spécialisée. Donc nous sommes réjouis du soutien de l’ambassade de la France qui vient à point nommé au moment où la République Centrafricaine tend vers les élections, il va falloir doter les médias des outils nécessaires avant les prochaines échanges » a félicité le Président du Haut-Conseil de la Communication.
Cette première prise de contact devrait déboucher par des rencontres techniques afin de formaliser cette future coopération entre l’Ambassade de France et le HCC, qui en ce moment révise la Loi sur la liberté de la communication en Centrafrique.
Ketsia KOLISSIO.