Centrafrique : 18 millions d’euros du « Fonds Bêkou » pour le relèvement économique dans le sud-est du pays
BANGUI, le 04 mai 2018 (RJDH)---Dix-huit millions d’euros : c’est le coût total estimé du fonds Bêkou de l’Union Européenne pour permettre le développement économique dans la zone sud-est du pays. Cette zone n’avait pas pu bénéficier des retombées de ce fonds depuis qu’il a été lancé pour des raisons sécuritaires. C’est la conclusion de la réunion du comité de gestion de ce fonds qui s’était tenue ce vendredi 3 mai 2019 au siège de l’UE à Bangui avec le gouvernement centrafricain.
La réunion du comité de gestion du fonds Bêkou, selon Francesca Di Mauro, directrice générale pour l’Afrique Centrale et Australe de la direction générale pour le développement et la coopération internationale de la commission de l’UE, s’était tenue pour approuver de nouvelles actions en République Centrafricaine.
« En tant que gestionnaire du Fonds Bêkou, la réunion du comité de gestion est de nous permettre d’approuver de nouvelles actions en réponse directe suite à l’accord de paix de Khartoum signé récemment à Bangui », a-t-elle précisé avant d’indiquer que les régions du sud-est qui draineront désormais une partie de fonds Bêkou, « ce programme de relèvement socioéconomique se focalisera dans la zone sud-est du pays qui jusqu’à maintenant à cause de l’insécurité en fait n’avait pas pu bénéficier aucune intervention », a ajouté Francesca Di Mauro.
« C’est un programme de dix-millions d’euros qui a été approuvé à l’unanimité par le comité de gestion. Le projet se fera en termes de relèvement économique, social notamment la santé et l’éducation, mais aussi l’accès aux sources d’eau potable. Ce qui est également très fondamental, c’est la paix et réconciliation et puis pour tout ce qui est du redéploiement de l’administration publique. Il faut que les fonctionnaires reviennent sur le terrain pour qu’ils puissent offrir des services et pour cela nous allons les accompagner » a-t-elle conclut.
Félix Moloua, Ministre de la Coopération internationale et du Plan, exige les résultats à tous les acteurs impliqués dans les circuits de la mise en œuvre de ce vaste programme, « c’est l’occasion de le rappeler à tous ceux qui seraient dans les circuits de la mise en œuvre de ce programme dans la zone sud-est du pays, que nous avons besoin des résultats. Nous avons d’ailleurs mobilisé des ressources avec le Fonds Bêkou, beaucoup de ressources aujourd’hui, il faudrait que nous comptabilisions ces résultats pour le bien-être de nos compatriotes », a insisté le ministre.
Cinq préfectures dans le sud-est sont les principaux bénéficiaires de ce vaste chantier. Nous avons la partie sud de la Ouaka et de la Haute Kotto, la Basse Kotto, le Mbomou et le Haut-Mbomou, qui à l’heure actuelle comptent très peu d’interventions.
Vianney Ingasso.
Centrafrique : Plus de 500 enfants issus des groupes armés libérés en 2018 selon l’UNICEF
BANGUI, 04 Mai 2019 (RJDH) --- Des enfants issus des groupes au nombre de 554 ont été libérés en 2018. Une donnée de l’Unicef en Centrafrique et confirmée par la Représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance à Bangui le jeudi 02 mai 2019.
Plusieurs enfants dans les zones en conflit sont recrutés et utilisés par les groupes armés avec toutes les conséquences possibles. Un processus a été engagé dans le cadre de la libération de ces enfants des rangs des hommes en armes. La Représentante de l’UNICEF en Centrafrique, Christine Muhigana, a présenté l’état des enfants libérés des mouvements armés en Centrafrique, « au moment du Forum de Bangui en 2015, nous avions 2807 enfants qui ont été libérés de leur association avec les groupes armés, toute tendance confondue », a-t-elle confié.
Avant la signature des accords poursuit-elle, « 10 519 enfants ont été libérés des groupes armés, toute tendance confondue. Depuis le lancement du programme national du DDRR en décembre 2018, 554 enfants dont 465 seulement ont été enregistrés dans la région de Paoua au nord du pays. Parmi ces enfants, 27% sont des filles », a-t-elle fait savoir.
Les zones de fortes concentrations d’enfants libérés se présentent de la manière suivante : l’Ouham-Pende, l’Ouham, l’Ouaka, l’Ombella-M’poko, la Haute-Kotto, le Bamingui-Bangoran et la Vakaga.
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique : Des trous visibles au rond-point des Martyrs empêchent la fluidité de la circulation
BANGUI le 04 mai 2019 (RJDH)---La circulation au rond-point des Martyrs dans le 2ème arrondissement de Bangui se complique davantage et surtout en cette période plusieurs. Des trous sont visibles aux alentours du monument des Martyrs et rendent difficile la circulation des véhicules et des motos. Une situation déplorée par des passants et des conducteurs des taxis interrogés par le RJDH.
A première vue, le rond-point des Martyrs est entouré des fosses qui laissent ainsi des fers visibles. Ce qui empêche la bonne circulation des biens et des services sur cette avenue. Un usager déplore cette dégradation avancée au niveau de rond-point, « auparavant, le rond-point des Martyrs facilite la circulation sur cette avenue. Mais l’état dans lequel aujourd’hui est déplorable, c’est ce qui freine la bonne circulation des biens et des services sur ce tronçon et provoque parfois des accidents de circulation. De nos jours, ce carrefour ne donne pas une belle image », a-t-il témoigné.
Kanzokanzo, un conducteur de taxi-moto souligne les difficultés rencontrées quotidiennement sur ce carrefour, « si j’empreinte un chemin qui n’est pas praticable, je suis obligé de dévier le chemin, ce qui provoque le plus souvent des mésententes et des accidents de circulation entre nous et les conducteurs à quatre roues. Donc c’est une situation qui interpelle le gouvernement afin de réhabiliter ce rond-point car il ne reflète pas l’image de la capitale », a-t-il souligné.
Le carrefour des Martyrs n’est pas le seul à connaitre cette situation de dégradation avancée. Il y a bien d’autres carrefours qui se trouvent dans la même situation. Le rond-point Koudoukou dans le 3e arrondissement et le carrefour de Pétévo dans le 6e arrondissement de la ville de Bangui.
Depuis les travaux de conduit d’eau au niveau du rond-point des Martyrs par la Sodeca, la place n’est pas encore couverte ni entretenue et laissent des fers visibles.
Carlos Watou