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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 20:22
Sidya Touré : « La Guinée est dans le même état que la Centrafrique, la guerre en moins »

Lu pour vous 

 

Propos recueillis par Christophe Châtelot Publié aujourd’hui à 17h53

 

L’opposant, qui dénonce la corruption et la mauvaise gouvernance, appelle le président Alpha Condé à ne pas briguer un troisième mandat en 2020.

 

Alors que le président Alpha Condé, au pouvoir en Guinée depuis 2010, laisse planer le doute sur sa candidature à un éventuel troisième mandat, l’opposant Sidya Touré dresse un sombre bilan de l’état de son pays, aussi bien sur le plan économique que de la gouvernance. Aux côtés de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, il appelle le chef de l’Etat à renoncer à se représenter en 2020.

 

La Guinée n’a jamais attiré autant d’investisseurs étrangers, notamment dans le secteur minier. Est-ce le signe de la bonne santé économique du pays ?

Sidya Touré Non, la Guinée marche sur la tête. Neuf ans après l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé, 3 milliards de dollars [environ 2,7 milliards d’euros] ont été dépensés pour la production d’énergie, et pourtant pas une seule ville ne dispose d’électricité 24 heures sur 24, y compris la capitale, Conakry. La Guinée est devenue le deuxième exportateur mondial de bauxite, mais dans le budget 2019 les recettes intérieures diminuent de 11,5 %. Situation curieuse, non ? Cela aurait dû rapporter de l’argent, mais on ne le voit pas, on le cherche.

Où est passé cet argent ?

Corruption ! C’est la seule explication au fait qu’en neuf années, pas une université n’a été construite, pas un hôpital, pas même cent logements sociaux, pas un seul échangeur routier à Conakry… Tout est dégradé. Il y a un système en place qui ponctionne l’argent public. J’attends qu’on me prouve le contraire.

« Le secteur minier ne nous mènera nulle part si l’argent disparaît en route. »

Nous avons la chance d’avoir des ressources minières. Ce que je déplore, c’est la cadence folle d’attribution des permis miniers, sans transparence ni prise en compte de l’impact environnemental. Les compagnies minières s’acquittent de leurs taxes, mais nous ne les voyons pas dans le budget. Le secteur minier ne nous mènera nulle part si l’argent disparaît en route. Il faut investir ces recettes dans l’agriculture, les infrastructures, et créer des biens communs.

 

S’il y a des malversations, n’est-il pas de la responsabilité des élus de l’opposition de demander des commissions d’enquête ?

On le fait, mais les commissions n’aboutissent à rien. On a demandé une enquête sur l’attribution du port de Conakry, sur les conventions minières, mais ça n’aboutit pas parce que les institutions ont été appauvries au profit de l’institution présidentielle.

Après l’arrivée d’Alpha Condé, en 2010, nous avons dû manifester pendant trois ans pour obtenir l’organisation d’élections législatives et pendant sept ans et demi pour avoir des élections locales. Et tous ces scrutins, depuis le premier en 2010, ont été frauduleux.

Parallèlement, les différents dialogues politiques organisés avec le pouvoir n’ont mené à rien. Il y en a eu plusieurs. Un jour on signe un document, le lendemain le pouvoir recommence comme si de rien n’était. Le plus grave, c’est que tout cela déstructure l’Etat. Plus personne ne croit plus en rien.

 

Pour expliquer les difficultés de la Guinée, le président rappelle qu’il a hérité d’un pays, pas d’un Etat…

 

En neuf ans, on a largement le temps de tout reconstruire, y compris dans des pays qui ont connu la guerre. Le président Lansana Conté avait laissé des institutions, autorisé les partis politiques, changé la monnaie, créé l’Assemblée nationale, les radios libres, la Cour suprême…

Ce qui n’a pas empêché le coup d’Etat du capitaine Moussa Dadis Camara à la mort de Lansana Conté, en 2008….

« Il n’y a aucune vision, aucun leadership pour conduire le pays quelque part. »

Certes, mais depuis, aucune modification qualitative n’a été apportée à ce qui constitue la voûte de l’Etat. Au contraire, il y a une centralisation à outrance des services au niveau de la présidence, surtout ceux qui ont de l’importance en matière financière. Les institutions avaient été créées, elles devaient être renforcées, Alpha Condé les a affaiblies. Résultat : nous sommes le pays le plus en retard d’Afrique de l’Ouest. Nous sommes dans le même état que la Centrafrique, sauf qu’ici il n’y a pas la guerre et il n’y en a pas eu. Le problème est qu’il n’y a pas de leadership pour conduire le pays quelque part. Il n’y a aucune vision !

 

Comment changer les choses ?

Il n’y a rien à inventer par rapport à ce qui se fait ailleurs pour instaurer une gouvernance vertueuse dans un Etat organisé. Nous avons perdu beaucoup de temps. A ce jour, il n’y a pas d’Etat, pas d’administration, pas de leadership… La réalité est basique : rien ne fonctionne.

Le pouvoir estime que le changement passe par une modification de l’actuelle Constitution, adoptée lors d’une période de transition politique. Pourquoi vous y opposez-vous ?

Pourquoi la modifier maintenant, alors qu’il aurait pu le faire dès 2011, si ce n’est pour se maintenir au pouvoir ? Pourquoi avoir attendu ? Ça n’a pas beaucoup de sens. Il faut tout d’abord et avant tout éviter qu’Alpha Condé brigue un troisième mandat [l’actuelle Constitution limite à deux le nombre de mandats]. Il faut organiser une élection présidentielle libre et transparente, sans lui ni son système.

Le pouvoir dit que c’est à la population de décider, au besoin par référendum.

Nous nous y opposerons. C’est dans ce sens que nous venons de créer le Front national pour la défense de la Constitution, qui associe des partis politiques et des organisations de la société civile. Il s’agit de défendre la volonté de 12 millions de Guinéens contre celle d’un seul homme qui ne nous a rien apporté. L’avenir politique des leaders de partis et l’avenir politique de toute la Guinée dépendent de cela : non au troisième mandat.

Ne craignez-vous pas que cette contestation entraîne des morts ?

J’estime que c’est une lutte qui mérite d’être menée. C’est lui contre le peuple de Guinée.

Il y a eu près de 100 morts dans le cadre de ces manifestations depuis 2010. Les gens ne sont-ils pas lassés ?

« Nos manifestations sont pacifiques, pourquoi leur tirer dessus ? »

Il ne s’agit pas d’envoyer de la chair à canon. Ce sont des manifestations pacifiques, pourquoi leur tirer dessus ? Rappelons qu’il s’agit seulement d’une fin de mandat à respecter, avec une transition démocratique qui se fasse dans le calme.

Vous sentez-vous soutenus par la communauté internationale ?

On ne peut pas dire que la Guinée attire particulièrement l’attention. Il y a des raisons évidentes. Prenons la France, avec laquelle nous entretenons des relations, disons, privilégiées. Elle n’a pas autant d’intérêts économiques en Guinée que dans les pays limitrophes. Nous ne sommes pas un pôle économique, nous avons donc moins de visibilité que le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Mali. Ce que l’on entend, notamment lorsque le président Macron rappelle un certain nombre de principes démocratiques, va dans le bon sens. Mais il appartient aux Guinéens de gérer et régler leurs affaires.

 

Christophe Châtelot

 

 

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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 19:38
Nouvelles nationales sur APA
Nouvelles nationales sur APA

 

Le Directeur Afrique du HCR Raouf Mazou en visite en RCA

 

29.04.2019 à 01h18 par APA

 

Le Directeur du Bureau Afrique au siège du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés à Genève en Suisse Raouf Mazou a entamé ce dimanche une visite de 3 jours en République centrafricaine, a indiqué un communiqué du bureau du HCR à Bangui ce dimanche soir. Selon ce communiqué M. Raouf Mazou vient « exprimer aux autorités centrafricaines la reconnaissance du HCR pour la solidarité et la générosité manifestées envers des réfugiés et demandeurs d’asile et s’imprégner de la situation humanitaire dans le pays ».

Ce communiqué précise que durant trois jours, le Directeur Afrique du HCR échangera avec un large éventail des partenaires nationaux et internationaux du pays en plus des hautes autorités, en vue de se rendre compte des réponses apportées aux défis humanitaires actuels en Centrafrique.

« Cette visite constitue une opportunité importante pour moi de m’imprégner davantage de la situation des réfugiés, des  déplacés internes et des rapatriés en RCA « , a déclaré le Directeur Afrique du HCR, à son arrivée dans la capitale centrafricaine souligne le bureau du HCR à Bangui.

Suite à l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones du pays, 80.818 réfugiés centrafricains sont retournés spontanément chez eux, tandis que 4097  sont revenus  au pays dans le cadre d’un rapatriement volontaire en 2018

Signalons que la RCA fait face à un conflit armé qui a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes dont 655.956 à l’intérieur du pays et plus de 592.948 en exil dans les pays voisins

C’est ainsi que le Directeur Afrique du HCR ira à Mongoumba une ville de 189 km au sud-ouest de Bangui, pour vivre le rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains pour cette année 2019, en provenance de Betou, en République du Congo..

 

Centrafrique: Deux morts et cinq blessés dans l'écroulement d’un chantier minier

 

APA-Bangui (Centrafrique)  avril 28, 2019 à 16:46 De notre correspondant: Pierre Koutoupke

Un chantier minier, exploité illégalement par des mineurs clandestins au village Koundé à l’ouest de Centrafrique, s’est écroulé ce samedi soir causant la mort de deux personnes et de cinq blessés selon les informations recueillies auprès de services sécuritaires ce dimanche.

La commune de Koundé est une zone aurifère où certaines entreprises chinoises mènent des activités minières.

Régulièrement, on déplore l’éboulement dans ces chantiers où la population exploite sans respect des normes écologiques. L’année dernière, ce sont sept personnes qui ont péri dans un éboulement pareil dans ce même chantier minier de Koundé.

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27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 18:58
Le Père Aurellio Gazzera brièvement arrêté par des militaires de la brigade minière

 

Alerte Bozoum


Le Père Aurellio Gazzera brièvement arrêté par des militaires de la brigade minière et libéré sous la pression de la population

 



Ce matin, samedi 27 avril, j’ai voulu aller voir la situation du fleuve Ouham et des exploitations chinoises pour l’extraction de l’or. 


J’ai pris quelques photos, et quelques vidéos des travaux qui n’ont pratiquement pas cessé.


Quand je reprends le chemin du retour, arrive un militaire, qui m’intime de m’arrêter. Il est armé, et je n’ai pas beaucoup de confiance, et je lui dis que je continue mon chemin. Il appelle avec la radio d’autres militaires, qui arrivent aussitôt.
Il me demandent pourquoi je suis allé prendre des photos…et je leur dis que ce n’est pas interdit, d’autant plus que je n’étais pas sur le chantier, mais de l’autre côté de ce qui était le fleuve Ouham. Ils sont très agités, et ils me menacent, ils crient et ils me saisissent l’appareil photo et le téléphone, et ils me fouillent.


Ils m’accompagnent où j’avais laissé la voiture, et là ils me disent que je suis en état d’arrestation ! Un parmi eux me demande si je n’ai pas honte, en tant que homme de Dieu, de faire ce genre des choses. Je lui réponds que j’ai plutôt honte pour lui, qui serait censé protéger le pays, et ne pas de le vendre aux étrangers…
Puisque j’insiste que je n’étais pas sur le chantier, ils veulent qu’on retourne et je lui fasse voire où j’ai pris les photos. Nous reprenons le chemin, en plein soleil, et nous parcourons 1,5 km pour la 3è fois. 


Après ils me ramènent vers la voiture, dont ils avaient saisis les clefs, ils me font monter derrière et ils partent en grand vitesse vers la Brigade minière (don des Chinois !!!!). Mais nous devons traverser la ville, et les gens comprennent vite qu’il y a un problème.
Nous arrivons à la Brigade Minière, et aussitôt une foule de jeunes, de femmes et de gens arrive, en criant et en exigeant ma libération. La situation est presque comique : les militaires ne savent pas quoi faire, et moi j’attends… Après quelques minutes, ils décident de me libérer, mais moi j’exige qu’ils me rendent le téléphone et l’appareil photo.
Finalement je sors de la Brigade minière. La foule est folle de joie, et je repars en moto (car les clefs de la voiture ne sont pas encore arrivées. Toute la ville est sur la route, contente de cette libération, mais aussi très très fâchée contre les autorités et surtout contre l’entreprise chinoise.


Je rentre à la Mission, mais entre temps la ville est très chaude : les gens érigent des barricades, et une voiture de l’entreprise chinoise est brûlée.


Les gens menacent de descendre vers les sites des chantiers, pour chasser les chinois. Alors je reviens en ville avec le Préfet et le Procureur de la République, et nous essayons de calmer les gens. Mais juste à ce moment, arrive une voiture des FACA (Armée Centrafricaine) à toute vitesse, avec une dizaine d’éléments. Ils sont armés, mais la foule (entre 3-4.000 personnes) va vers eux et les oblige à reculer. Quand ils sont près de leur voiture, ils commencent à tirer vers les gens, et à bout portant : nous nous jetons à terre, et grâce à Dieu il n’y a pas de blessé !
Finalement ils repartent. Je ramène la foule vers le centre-ville, et je monte sur une barricade, et je les remercie, mais je leur dis de rentrer à la maison, et de ne pas faire d’autres actions violentes. Et que le problème de l’exploitation sauvage doit être réglé selon les lois.


Et ils partent !


Merci na Nzapa. Grace à Dieu !

 

La décision du gouvernement levant la sanction contre les sociétés chinoises à Bozoum contestée par la population

 

Par une décision n° 013/19 du 26 avril 2019, le #gouvernement centrafricain a levé la suspension des activités minières des sociétés chinoises Tiang XiangTian RunMeng et Mao. Ces sociétés ont été suspendues le 25 mars dernier, suite aux plaintes des habitants du village Boyele qui estimaient que ces sociétés ne respectaient pas du tout leurs cahiers de charge.

« Les sociétés d’exploitation minières Tian Xiang, Tian Run, Meng et Mao exerçant dans la ville de Bozoum dans la préfecture de l’Ouham-Pendé suspendues de toutes activités sont autorisées à reprendre leurs activités », selon les termes de l’article 1er de la présente décision signée du ministre des mines et de la géologie Léopold Mboli Fatran.

 

Cette levée intervient dans un contexte où le pays a enregistré ces dernières semaines les visites de haut niveau des délégations chinoises pour renforcer les liens et discuter probablement sur les activités minières dans le pays. Ces sociétés minières chinoises sont critiquées pour le non-respect des textes et de leur cahier de charge en ce qui concerne la protection de l’environnement.

La décision ministérielle a été encouragée par le rapport de l’inspecteur central en matière des mines qui croit que les activités menées ne représentaient pas du tout une menace pour l'environnement. La décision précise aussi que ces sociétés s’emploieront à respecter et à mettre en œuvre dans un bref délai toutes les recommandations formulées dans le rapport de mission d’une part et celles figurant dans le cahier de charge d’autre part.

Le député de la ville Bozoum se dit offusqué par cette décision qui, selon lui, n'a pas du tout tenu réellement compte de la destruction de l'environnement par ces sociétés qui agissent sans aucun respect des textes en vigueur concernant la protection de l'environnement.

Dans un élan de colère, une frange de la population n'a pas du tout apprécié cela. La goutte d'eau qui a débordé le vase, c'est la brève arrestation de Père Aurelio Gazzera de la paroisse saint Michel de Bozoum ce matin par la brigade minière. Il voulait prendre des images pour établir la vérité sur l'exploitation des sociétés minières chinoises suspendues par le ministre des Mines avant d’être rétablies.

La population de Bozoum s'est soulevée contre cette arrestation et la gendarmerie était obligée de le libérer.

Rappelons qu'en 2017 à Gaga, pour des cas similaires, des ressortissants chinois ont été lynchés sans perdre de vue celui de Soso-Nakombo, l'année dernière. Une menace de représailles pèse également sur une autre société chinoise d'exploitation minière à Bagandou dans la Lobaye.

Plusieurs sociétés chinoises qui affluent le pays sont très critiquées par la population et les ONG de l’environnement sur la destruction abusive de l’environnement et le non respect de leurs cahiers de charge.

Le Père Aurellio Gazzera brièvement arrêté par des militaires de la brigade minière
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27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 18:34
Afrique : la Russie veut proposer son expertise militaire

Lu pour vous

 

https://lanouvelletribune.info  Par Benjamin Lawson - 27 avril 2019

 

Très présente en Afrique alors qu’elle formait avec plusieurs autres Etats, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), la Russie s’est entre temps désintéressée de l’Afrique après l’éclatement de ce bloc soviétique. Aujourd’hui, sous la présidence Poutine, le pays des Tsars est de retour en Afrique. Les grandes entreprises russes paralysées par les sanctions occidentales en 2014 avaient besoin de nouveaux débouchés et le continent africain pouvait en être un.

Outre les débouchés, la Russie avait aussi besoin des matières premières africaines et des amis sur le continent parce qu’une bonne entente avec les pays de l’Afrique pouvait lui être d’une aide précieuse à l’Onu. En examinant ces faits on est tenté de croire que « Moscou a plus besoin de l’Afrique que l’Afrique n’a besoin de la Russie » comme l’affirme le directeur du séminaire Russie au Conservatoire national des arts et métiers Arnaud Kalika. Mais les africains ont aussi besoin de la Russie en témoigne le ballet des chefs d’Etats du continent au Kremlin. Le Rwandais Paul Kagamé, le Sénégalais Macky Sall ou le Centrafricain Faustin Archange Touadéra ont rencontré Vladimir Poutine ces dernières années. La Russie est « un soutien puissant sur la scène internationale » comme l’affirme l’ancien ambassadeur Russe en Afrique Evgueni Korendiassov.

Certains présidents africains préfèrent donc s’assurer de ce soutien. Moscou aussi ne manque pas de leur rappeler qu’elle n’a pas colonisé l’Afrique et qu’elle a plutôt soutenu les mouvements de libération de ces nations. Donc, si ces pays africains lui ouvrent leurs portes et lui permet de remporter de gros contrats, elle leur offrira sa protection puisqu’elle est puissante sur la scène internationale. Les pays comme la Centrafrique, l’Angola et le Zimbabwe sont tombés sous le charme de ce discours. Ce qui permet à la Russie de s’installer dans ces pays, désireux pour la plupart de prendre leurs distances avec les occidentaux.

Assistance aux pays africains pour la résolution des conflits internes

La Russie profite aussi de ses relations avec les pays africains pour promouvoir son expertise militaire. « Le complexe militaro-industriel russe, lui n’avait jamais perdu de vue les marchés africains. C’est lui qui va tirer vers le haut l’ensemble des échanges économiques avec l’Afrique » dit-on du côté de Moscou. Le pays de Poutine assiste les pays africains confrontés à la menace terroriste. « La fédération de Russie fournit une assistance multiforme aux partenaires africains pour la résolution des conflits internes et la lutte contre la menace terroriste dont la propagation s’est intensifiée après les événements bien connus en Lybie (…).Une attention particulière est accordée à la création d’unités prêtes au combat susceptibles de lutter efficacement contre les terroristes dans de nombreuses régions d’Afrique » indique le ministère des affaires étrangères Russes.

Moscou aimerait par exemple, avoir une emprise militaro-économique sur la Libye à cause des ressources minières du pays. En Centrafrique, ils ont déjà infiltré l’appareil d’Etat. Le conseiller en sécurité du président Touadéra est Valery Zakharov« un ancien du renseignement militaire, lieutenant-colonel à retraite qui en plus connaît bien cette zone »selon Arnaud Kalika. La Russie lorgne aussi du côté des ressources naturelles du pays.

 

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27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 16:18
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

RCA : Le PNCN dresse un bilan négatif de l'exécutif

 

https://www.radiondekeluka.org samedi 27 avril 2019 08:23

 

Lors de son 4ème congrès extraordinaire ouvert ce vendredi 26 avril 2019 à Bangui, le Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN) a relevé les maux qui minent la République Centrafricaine, notamment la mauvaise gestion du pouvoir actuel présidé par Faustin Archange Touadéra.

Au cours de ces travaux qui vont durer deux jours, le Président Fondateur du PNCN, Cyriaque Gonda, a utilisé des mots durs pour qualifier la gestion de l'exécutif. Pour lui, tout n'est que "bruit" s'agissant de l'Accord de Khartoum ou encore des avancées significatives relevées dans la croissance économique.

"Oui, il y a du bruit qui se fait à l'instar de ce que nous voyons sortir de la communauté internationale qui dit que tout va bien depuis Khartoum. Oui, il y a du bruit qui vient du côté de l'exécutif criant à cor et cri chaque matin que nous avons une croissance positive, alors que nous savons que cette croissance n'est pas le fait d'un calcul mathématicien normal".

Cyriaque Gonda a mentionné à l'ouverture des travaux de ce congrès extraordinaire que "la réconciliation dont nous parlons est au bout des lèvres". Car selon l'homme politique, "on ne réconcilie son peuple en le frustrant tout le temps, en démontrant qu'une partie seulement du plateau lui appartient, en faisant du tribalisme, de l'inclusion".

En choisissant comme thème de ce congrès extraordinaire "le principe de la refondation", Cyriaque Gonda a estimé avoir fait le constat que la "démocratie en Centrafrique est malade". Le Président du PNCN au travers de ce congrès se positionne déjà pour les futures échéances électorales de 2021.

 

RCA : Le prix du sac de ciment connait une hausse vertigineuse à l'achat

 

https://www.radiondekeluka.org samedi 27 avril 2019 08:21

 

Le sac de ciment de 50 Kg, importé du Cameroun et vendu il y a quelques mois à 8500 francs Cfa, s'achète aujourd'hui à 11.500 voire 12.000 francs Cfa sur les marchés de la capitale Centrafricaine. Un constat relevé au cours de la rencontre tripartite des acteurs des BTP, banques et administration fiscale tenue à Bangui. Les différentes parties ont réfléchi sur l'allègement des impôts fixés aux entreprises des BTP.

Lors de cette rencontre, Rodrigue Engolo, responsable marketing de Cimencam, une grande entreprise de production de ciment au Cameroun, a justifié cette flambée de prix par le blocage du tronçon Bouar - Garoua-Boulaï au mois de mars 2019. "A Douala, le sac de ciment revient à peu près à 3200 francs Cfa hors taxe. Au départ de Garoua-Boulaï, le sac revient à 4800 francs Cfa", a-t-il précisé mentionnant que "pendant le mois de mars, la route a été bloquéeCeux qui ont pu amener du ciment à Bangui ont commencé à faire de la spéculation".

Les revendeurs de ciment, quant à eux, se sont plaints des taxes douanières qui leurs sont imposées. Une plainte balayée du revers de la main par Valentin Malegolo, colonel des douanes chef de service de la législation, de la réglementation et de gestion du transit. "Nous prélevons seulement sur le ciment la TVA autour de 19%. Nous prélevons en tout 5 taxes et ces différentes taxes réunies font entre 23%", a-t-il expliqué.

Sur les négociations relatives aux allègements sur les impôts que versent les entreprises des BTP en République Centrafricaine, Emmanuel Bassa Malémodo, directeur des fiscalités des grandes entreprises, indique que les cadres et agents à la direction des impôts n'exécutent que la loi des Finances. "Lorsque la loi des Finances est promulguée par le Chef de l'Etat, elle est envoyée à la direction générale des impôts et nous exécutons", a-t-il fait savoir.  

L'atelier des acteurs des BTP, banques et administration fiscale a été un moment de renforcement de partenariat entre lesdits acteurs, les institutions bancaires et l'administration fiscalo-douanière. L'une des préoccupations encore non exposée demeure la clarification du code de passation des marchés publics.

 

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27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 16:05
Centrafrique : pourquoi l'Accord de Khartoum est réellement différent [Tribune]

 

 

https://afrique.latribune.fr  Par Martin Ziguélé, ancien Premier ministre de Centrafrique  |  23/04/2019, 10:10

 

Les Centrafricains, dans leur grande majorité, veulent bien croire que cette fois-ci c'est la bonne. Cependant, ils se demandent en quoi cet Accord serait-il différent des précédents, et surtout pour quelles raisons objectives réussirait-il à apporter la paix là où d'autres accords sont restés sans lendemain ?  

 

Après la très difficile période de transition qui a duré de mars 2015 à mars 2016, et surtout avec les élections générales de décembre 2015 et février 2016 qui ont consacré le retour à une vie constitutionnelle normale avec un nouveau président de la République élue, une Assemblée nationale également élue, et la mise en place de nouvelles institutions prévues par la Constitution de mars 2016, les Centrafricains ont tous pensé que la voie était désormais pavée pour une paix définitive dans le pays, avec la rentrée des groupes armés dans un processus DDRR.

La réalité sera différente, car pour les groupes armés la période électorale n'était qu'une parenthèse. Les violences ont repris contre les populations civiles dans une grande partie du pays et même à Bangui, entraînant l'occupation d'une grande partie du pays par les groupes armés et un recul significatif de la présence de l'Etat sur le territoire national.

Devant cette situation, à la demande des autorités centrafricaines, l'Union africaine et la CEEAC ont mis en place en juillet 2017 à Libreville une «feuille de route» pour baliser des négociations entre le Gouvernement centrafricain et les groupes armés afin de parvenir à un accord global de paix. Un panel de facilitateurs a été formé sous l'égide de l'Union africaine et s'est déployé dans plusieurs régions du pays pour recueillir les revendications des groupes armés et les structurer dans une sorte de «cahier de doléances» remis au gouvernement centrafricain qui, à son tour, a formulé ses réponses. C'est ce processus itératif qui aboutira à la Réunion de Khartoum, convoquée du 24 janvier au 6 février 2019. Il aboutira, après moult difficultés et rebondissements autour de la question de l'amnistie des membres des groupes armés et du partage du pouvoir à cet «Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine» signé finalement à Bangui le 6 février 2019, après son paraphe la veille à Khartoum.

Un accord, en attendant la paix

Les Centrafricains, dans leur grande majorité, veulent bien croire que cette fois-ci c'est la bonne. Cependant, ils se demandent en quoi cet Accord, huitième du genre dans le chapelet d'accords qui ont jalonné la tumultueuse histoire des crises dans notre pays, serait-il différent des précédents, et surtout pour quelles raisons objectives réussirait-il à apporter la paix là où d'autres accords sont restés sans lendemain ?

Ayant fait partie de la délégation parlementaire centrafricaine à Khartoum comme observateur et témoin, je réponds doublement que cet Accord de paix est effectivement différent des précédents, et a priori, il a plus de chances de réussite que les précédents pour les raisons suivantes :

Premièrement, la préparation du Dialogue final entre le gouvernement et les groupes armés à Khartoum a été longue, itérative et minutieuse : de juillet 2017 à janvier 2019, il aura fallu près de dix-neuf mois pour recenser de manière exhaustive, in situ, les revendications des uns et les réponses des autres, faire la synthèse des points saillants à discuter, conceptualiser les mécanismes de suivi et d'application possibles, et s'assurer de l'implication de tous les partenaires dans les dispositifs de suivi et d'application de cet Accord.

Deuxièmement, la facilitation du Dialogue final fut menée par des représentants de premier plan de l'Union africaine et des Nations unies, avec le concours effectif et sur place et des responsables diplomatiques et politiques des pays voisins et des organisations sous-régionales (CEEAC, CEMAC, CIRGL), ainsi que des partenaires internationaux bilatéraux et multinationaux. L'implication politique de tant de facilitateurs, garants et témoins, en qualité et en représentativité, est une première dans notre pays.

 

Troisièmement, ces facilitateurs, garants et témoins dans la conduite des négociations, sont tous également partie intégrante du Mécanisme de suivi de l'application de cet Accord qui est co-présidé par le gouvernement centrafricain et l'Union africaine ; cela répond au souci de la garantie de l'effectivité de l'application des conclusions de l'Accord. Quatrièmement, l'Accord dispose d'une annexe qui comporte un chronogramme précis de l'application des différents engagements convenus par les parties. Cinquièmement, des dispositions précises, pénales et militaires, sont prévues en cas de non respect des dispositions de l'Accord ou de nouvelles violences. Enfin, «last but not least», l'Accord a été signé par les premiers responsables des quatorze groupes armés qui écument le pays.

Evidemment, quelle que soit la qualité d'un Accord et les dispositifs mis en place pour l'appliquer, rien ne saurait remplacer la volonté effective de parties d'aller à la paix.

Cependant au regard de nombreuses potentialités dont regorge ce pays qui est un véritable don de Dieu, il est certain que la paix apportera des dividendes à tous ses enfants et voisins, proches et lointains, ainsi qu'à tous les investisseurs locaux et étrangers. Nous devons mener cette bataille pour l'application de l'Accord qui est en fait la lutte finale pour la paix, car comme disait Chateaubriand, «il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer».

 

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27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 15:54
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La présence des forces mixtes FACA-Minusca favorise la quiétude à Béma

BANGUI, 27 avril 2019 (RJDH)—Les patrouilles conjointes FACA-Minusca arrivées à Béma dans le Mbomou rassurent la population qui a exigé le maintien des forces nationales dans la zone pour favoriser le retour des réfugiés.

La commune de Béma est située en face de la ville de Yakoma en République Démocratique du Congo où sont réfugiés plusieurs Centrafricains fuyant les hostilités entre les miliciens Anti-Balaka. Après le déploiement des FACA dans le Mbomou, précisément à Bangassou, la présence dissuasive des forces conjointes qui mènent des patrouilles dans la ville a rassuré les communautés.

Selon les témoignages recueillis par le RJDH, les forces conjointes ont été accueillies avec soulagement par les habitants, « la population était dans la joie, même des Anti-Balaka qui ont pris des otages les ont libérés et sont venus demander pardon à la population », a rapporté un habitant.


« Cette arrivée a commencé providentielle à favorisé le retour des réfugiés vivant à Yakoma sur le territoire de la RDCongo. Mais nous avons appris que les FACA vont rentrer sur Bangassou, c’est pourquoi le 23 avril dernier, la population a manifesté leur désapprobation et exigent le maintien des forces nationales dans la zône», a ajouté la source.


Pour le moment, selon des sources de la Minusca, sur demande de la population de Béma, une équipe des FACA et des casques bleus est restée sur place pour veiller à la protection de la population civile.

Quelques habitants de Béma et des réfugiés de Yakoma contactés par le RJDH  se disent soulagés. Toutefois, ils exigent qu’un détachement reste à Béma pour protéger la frontière afin de favoriser le retour des réfugiés centrafricains.

Fridolin Ngoulou.

 

 

Centrafrique : La Chine et la RCA renforcent leur coopération dans plusieurs secteurs dont l’agriculture et l’éducation 


BANGUI, le 26 avril 2019 (RJDH)---La République Populaire de Chine veut intensifier ses activités en Centrafrique dans divers domaines notamment l’agriculture, la santé, l’éducation et le développement des infrastructures. Une visite du vice-président du comité national de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois (CCPPC) a rencontré les parlementaires centrafricains, les autorités universitaires de Bangui ce 25 avril 2019 dans le cadre du renforcement de la coopération sino-centrafricaine. 
Le renforcement des relations entre la République populaire de Chine et la République Centrafricaine intervient après la tenue en septembre 2018 du forum sur la coopération sino-africaine à Beijing en Chine. Plus de 65milliards de dollars pour des investissements en Afrique ont été annoncés par le Président chinois Xi Jing Ping.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean Symphorien MAPENZI retrace les grands axes de cette visite de coopération entre les deux pays, « la Chine est un grand partenaire de la République Centrafricaine et surtout c’est un partenaire qui va d’égale à égale avec le peuple centrafricain en ce sens qu’elle apporte un appui considérable dans tous les secteurs entre autres agricole, commercial, médical et dans bien d’autres domaines. A l’issue de cette conférence, ils ont annoncé qu’ils vont octroyer 50.000 bourses d’études aux étudiants centrafricains pour les trois prochaines années. Ce partenariat est en effet avantageux pour notre pays »,a-t-il expliqué.
Plusieurs projets, selon le Vice-président de l’Assemblée Nationale, seront exécutés dans ce partenariat, « dans le domaine la santé, il y a la lutte contre le paludisme, la Chine va nous aider à combattre cette maladie qui nous cause tant de peine. Dans le même volet, des universités chinoises vont accueillir cinquante mille étudiants d’ici trois ans ; il y  aura aussi un volet sur la mise en place d’une agriculture mécanisée. Il n’y a pas très longtemps une délégation d’agronomes chinois était venue poser la première pierre de la construction d’un laboratoire destiné à la culture de champignons », ajoute-t-il.


Lors du sommet de coopération entre la Chine et l’Afrique en septembre 2018, un accord sur la production de champignons a été signé entre le gouvernement chinois et centrafricain. /

Rolf Domia.

 

 

Centrafrique : Regain de violence dans les villages limitrophes à Baboua et Aba dans la Nana Mambéré


BABAOU, le 27 Avril 2019 (RJDH) --- Les habitants des villages Dongori, Baggari dans la Sous-préfecture Baboua et Sagani Lamipon dans la Sous-préfecture de Aba se plaignent ces derniers temps des cas de rackettage et de violences perpétrés par des éléments du mouvement rebelle 3R de Siddiki. Selon leurs témoignages, «sans raison apparente des éléments armés nous  exigent chaque fois de verser une somme d’argent s’élevant parfois jusqu’à deux cent mille francs ».

Ces éléments du groupe armé 3R de Sidiki, un des groupes armés pourtant signataires de l’Accord de paix de Khartoum sont pointés du doigt par les habitants des villages Dongori, Baggari dans la Sous-préfecture de Baboua et Sagani Lamipon, Sous-préfecture de Aba dans les entreprises de rackettage auprès des populations.

Ils exercent des violences sur la population locale, et selon un habitant, « Il ne se passe aucune semaine sans que ces éléments armés passent pour demander de l’argent à la population et surtout aux commerçants », explique un habitant contacté par le RJDH.

« Ils sont passés le samedi et le lundi de Pâques au village Sagani Lamipon pour collecter de l’argent soit parfois deux cent mille francs cfa entre les mains des villageois. Et ils promettent revenir opérer dans les villages », a confié un autre habitant du village Sagani Lamipon dans la Sous-préfecture de Aba.

Cette situation désastreuse pousse certains autochtones à quitter leur zone pour des raisons de sécurité. Pour une autorité locale, le mécanisme de la restauration de l’autorité de l’Etat est déjà en marche et c’est une question de temps pour résoudre ce problème récurrent dans ces zones sous contrôle des éléments des 3R.

Les populations de ces villages demandent à la Minusca et aux autorités centrafricaines de garantir la protection de la population civile. Depuis plus d’une année, ce groupe a assiégé la brigade de la gendarmerie de Guia-Bouar et continue de commettre des forfaits sur la population.

Constant Ndolo-Babou

 

 

Centrafrique : Le gouvernement lève la suspension d’exploitation minière par les chinois à Bozoum

BANGUI, 27 avril 2019 (RJDH)—Par une décision N°013/19 du 26 avril 2019, le gouvernement Centrafricain a levé la suspension des activités minières des sociétés chinoises Tian Xiang, Tian Run, Meng et Mao.

« Les sociétés d’exploitation minières Tian Xiang, Tian Run, Meng et Mao exerçant dans la ville de Bozoum dans la préfecture de l’Ouham-Pendé suspendues de toutes activités sont autorisées à reprendre leurs activités », selon les termes de l’article 1er de la présente décision signée  du ministre des mines et de la géologie Léopold Mboli Fatran.

Cette levée intervient dans un contexte où le pays a enregistré ces dernières semaines les visites de haut niveau des délégations chinoises pour renforcer les liens et discuter probablement sur les activités minières dans le pays. Ces sociétés minières chinoises sont critiquées pour le non-respect des textes et de leur cahier de charge en ce qui concerne la protection de l’environnement.

Cette levée est décidée suite au rapport de l’inspecteur central en matière des mines. La décision précise que ces sociétés s’emploieront à respecter et à mettre en œuvre dans un bref délai toutes les recommandations formulées dans le rapport de mission d’une part et celles figurant dans le cahier de charge d’autre part.

Selon les informations RJDH, ces sociétés doivent mettre en place une activité génératrice de revenu pour les foyers affectés, appuyer financièrement et matériellement les artisans miniers qui opèrent à l’intérieur du périmètre du titre minier et qui ont l’obligation de vendre leur produit à la société.

Ces sociétés doivent construire dans un délai de 6 mois à compter de la date de signature du présent cahier de charge, des infrastructures scolaires et sanitaires aux villages Baloua 2, Boyele et Bossia-Congo dans la sous-préfecture de Bozoum.

Les sociétés minières chinoises de Bozoum doivent aussi remettre en état dans un meilleur délai le pont de l’Ouham,  produite une étude d’Impact Environnemental et Social.

Plusieurs sociétés chinoises qui affluent le pays sont très critiquées par la population et les ONG de l’environnement sur la destruction abusive de l’environnement et le non(respect de leurs cahiers de charge.

Fridolin Ngoulou

 

 

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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 14:56
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Ouham-Péndé : Le gouvernement autorise la reprise de l'exploitation d'or par les sociétés chinoises suspendues

 

https://www.radiondekeluka.org jeudi 25 avril 2019 11:51

 

Les quatre sociétés chinoises suspendues par décisions du ministre des Mines, Léopold Mboli-Fatran, doivent reprendre leurs activités d'exploitation minière. L'annonce à été faite par le membre du Gouvernement après la présentation du rapport de la mission tripartite des experts de l'environnement, des Eaux et Forêts et des Mines, dépêchée à Bozoum, chef-lieu de l'Ouham-Péndé.

"L'exploitation est en cours et à deux mois d'exercice, il est difficile de quantifier l'impact environnemental", a expliqué le chef de mission, (xxxx). Conséquences directes, les 4 sociétés chinoises suspendues par mesures conservatoires, doivent reprendre leurs activités d'exploitation.

L'environnement n'est pas pollué selon Léopold Mboli-Fatran qui évoque plutôt des insuffisances. "Il y a ces derniers temps beaucoup d'allégations : l'eau de Bozoum est polluée. Les résultats d'enquêtes tripartites ont indiqué qu'il n'y a pas véritablement des éléments qui affectent l'environnement", a-t-il indiqué avant de reconnaitre les insuffisances.

"Certes, il y a des malentendus entre les exploitants et la population. Ce qui a justifié les mesures prises en son temps et nous avons engagé les entreprises à respecter les prescriptions qui sont dans leur cahier de charge" a-t-il concédé.

Conscient du fait que l'exploitation est inhérente à l'effet environnemental, cette mission reconnait à demi-mot qu'il y a des effets. "On ne peut pas faire de l'omelette sans casser les œufs" ont noté les experts dans leur rapport.

Si l'eau change de couleur à Bozoum, les experts rapportent que la situation s'est améliorée et qu'il faut envisager la pisciculture pour pallier le problème de poisson qui découle de cette exploitation.

 

Les quatre vérités de Cyriaque Gonda au sujet de l'accord de Khartoum

 

https://www.radiondekeluka.org vendredi 26 avril 2019 05:20

 

Le président du Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN) Cyriaque Gonda s'inquiète de la détérioration sécuritaire à Zangba, les violations des dispositions de l'accord par les groupes armés mais aussi et surtout le bombardement de la base du FDPC et les agissements des 3R. Ces éléments sont constitutifs de la mort annoncé de l'accord de paix de Khartoum.

Il monte ensuite au créneau contre la nomination des mercenaires étrangers à des postes de responsabilité au nom de l'accord de paix. Sans langue de bois, Cyriaque Gonda cite Ali Daras et Sidiki et accuse le gouvernement d'avoir fléchi aux exigences de la communauté internationale. Sur cette trajectoire, il balaie du revers de la main l'idée de nommer les mercenaires en disant "la paix n'a pas de prix". Il a appelé au respect de l'identité centrafricaine.

Dans un élan de colère, Cyriaque Gonda a qualifié du cabale du droit, les propos du procureur général, près la Cour d'Appel de Bangui Eric Didier Tambo qui fait buzz sur les réseaux sociaux mettant l'accord de Khartoum au-dessus de la Constitution du 30 mars 2016. Selon lui, le dire ainsi c'est éventré le droit.  

Enfin, il évoque ses relations avec le président Faustin Archange Touadera, la santé de son parti le PNCN qui résiste malgré tout à la tentation de débauchage des militants depuis la création du KNK à l'époque et du MCU aujourd'hui.

 

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Centrafrique-Presse.com
26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 13:47
L'accord de paix en Centrafrique "n'accorde pas l'amnistie" selon la Présidence
L'accord de paix en Centrafrique "n'accorde pas l'amnistie" selon la Présidence
L'accord de paix en Centrafrique "n'accorde pas l'amnistie" selon la Présidence

 

Mise à jour 26.04.2019 à 14:00 AFP

 

La Présidence de la république centrafricaine a rappelé que l'accord de paix conclu à Karthoum en février avec les groupes armés était soumis à la constitution et n'accordait pas "l'amnistie", en réponse aux critiques à la nomination de plusieurs chefs de guerre à des postes gouvernementaux.

L'accord de paix "n'accorde pas l'amnistie et attache de l'importance à la lutte contre l'impunité", explique la présidence dans un communiqué publié jeudi soir.

"Les accords de paix n'ont en aucun cas valeur de traités internationaux. Ils sont au contraire soumis à la constitution", a-t-elle ajouté, soulignant néanmoins le contexte "exceptionnel" et "transitoire" de ce type d'accord.

Le 24 mars, plusieurs leaders de groupes armés qui contrôlent une grande partie du pays ont été nommés à des postes de conseillers militaires spéciaux à la primature dans le cadre de cet accord.

Depuis, des opposants politiques, ONG et chercheurs ont fait part de leur crainte d'une amnistie générale et ont vivement critiqué ces nominations.

Dans un communiqué publié mercredi, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé les procureurs de la République Centrafricaine "à mener des enquêtes sur les leaders de milices récemment affectés à des postes gouvernementaux."

"Certains ont dirigé des groupes armés responsables d’atrocités généralisées au cours des dernières années, dont des crimes de guerre et de possibles crimes contre l’humanité", a déclaré l'organisation de défense des droits de l'homme.

Selon elle, activistes et victimes ont exprimé de "vives inquiétudes quant à la possibilité que l’accord puisse être instrumentalisé pour exclure toute justice pour les crimes passés".

L'accord de Khartoum, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.

 

© 2019 AFP

 

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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 13:32
Centrafrique: Attaque du FDPC d'Abdoulaye Miskine contre un village de l'ouest, 11 otages
Centrafrique: Attaque du FDPC d'Abdoulaye Miskine contre un village de l'ouest, 11 otages
Centrafrique: Attaque du FDPC d'Abdoulaye Miskine contre un village de l'ouest, 11 otages

 

 

Jeudi 25 Avril 2019-Le groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), signataire de l’accord de paix à Khartoum , serait responsable de l’ enlèvement de 11 personnes à la suite d’une attaque contre un village de l’ouest du pays , avons-nous appris .


Selon les informations, le groupe armé est entré dans le village de Lokoti, dans l'ouest du pays, et incendié des camions et pris en otage au moins 11 personnes.

La Minusca (mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) a annoncé que des recherches étaient en cours dans la zone par ses casques bleus.

Le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, appelé le groupe à la raison " le FPDC. "


" (Nous) n'avons pas signé un accord de paix pour revenir à la guerre", avait-il déclaré. 

La MINUSca avait lancé une opération début contre le groupe qui avait érigé des barricades sur r la route nationale 1, la seule permettant d'approvisionner Bangui depuis le Cameroun, et volé une dizaine de pick-up.


Suite à l’accord de paix de Khartoum , le leader du groupe, Abdoulaye Miskine, avait décliné le poste ministériel qui lui était destiné, l'un de ses proches avait été nommé "conseiller spécial" à la Primature et l'autre préfet de la Nana-Mambéré, région de l'ouest.

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