Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 14:26

 

LA COORDONNATRICE HUMANITAIRE POUR LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ALLOUE 20 MILLIONS DE DOLLARS EN SOUTIEN A L’ACTION HUMANITAIRE

 

Bria, 17 Mai 2019 – Denise Brown, la Coordonnatrice Humanitaire pour la Centrafrique a alloué 20 millions de dollars du Fond Humanitaire de la République Centrafricaine (FH RCA) pour financer 61 projets qui répondent aux besoins humanitaires les plus urgents, en conformité avec le Plan de Réponse Humanitaire (PRH).

 

Ce financement a pour objectif de répondre aux besoins vitaux des personnes affectées par cette crise, et plus particulièrement à ceux des personnes déplacées internes (PDI) et des retournés. Les fonds seront utilisés pour acheminer l’aide humanitaire avant la saison des pluies et les projets seront mis en œuvre dans les préfectures les plus durement touchées, là où les besoins sont les plus urgents, notamment Basse Kotto, Haute Kotto, Haut Mbomou, Mambéré-Kadéï, Mbomou, Nana Gribizi, Nana-Mambéré, Ouaka, Ouham, Ouham Pende and Vakaga. Cette allocation facilitera également l’acheminement de l’aide à travers les services communs (transport routier et aérien) sur toute l’étendue du territoire.

 

« Je remercie tous les donateurs qui ont rendu le financement de ces projets possible grâce à leurs généreuses contributions. Il est important de rappeler que 2.9 millions de personnes, soit la moitié de la population de la RCA, ont toujours besoin d’assistance humanitaire et de protection.  Les besoins les plus pressants restent encore à satisfaire, c’est pourquoi j'exhorte les donateurs à maintenir la RCA au sommet de leurs priorités. Les gens ont besoin de notre aide et nous ne pouvons pas les laisser tomber », a déclaré Denise Brown.

 

« Je suis venue à Bria pour prendre connaissance en personne de la situation humanitaire. Je suis particulièrement fière d’avoir pu observer l’engagement et le dévouement sans failles du personnel humanitaire qui opère dans un contexte opérationnel particulièrement difficile », a-t-elle ajouté.

 

Afin de répondre aux besoins de plus de 1.7 millions de centrafricains, le Plan de Réponse Humanitaire (PRH) 2019 de la RCA requiert la mobilisation de 430.7 millions de dollars. Le Plan n’est pour l’instant financé qu’à hauteur de 28% (soit 121.7 millions de dollars). Plus d’un million de personnes – ou un centrafricain sur quatre – sont déplacés internes ou sont réfugiés à l’extérieur de la RCA. Au 31 mars 2019, plus de 621,000 personnes sont toujours déplacées.

 

Depuis janvier 2019, le FH RCA a reçu plus de 8 millions de dollars de contributions supplémentaires en provenance du Danemark, de l’Irish Aid, du Jersey Overseas Aid et de la Suède.

 

---------------------------------------------------------------

Unité de l’information publique

Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires

République centrafricaine

Email: ocha-car-info@un.org | Mob: +236 70 18 80 64

car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 14:21
RCA : Enfin le comité de suivi de l'accord de Khartoum

 

 

https://www.radiondekeluka.org  jeudi 16 mai 2019 15:44

 

Plus de trois mois après la conclusion de l'accord de paix et de réconciliation entre le gouvernement et les 14 groupes armés, le comité de suivi l'accord a été lancé ce 15 mai à Bangui.

Ce comité a pour tâche de veiller sur le strict respect de l'accord. Le chef de l'Etat Faustin Archange Touadera qui a ouvert les travaux du lancement demeure optimiste quant à la volonté des parties à s'engager vers la paix. Après la signature, quelques soucis demeurent. Les attaques contre la population civile ont été enregistrées à Zangba au sud du pays. Dans son adresse, le chef de l'Etat présente la feuille de route du comité en ces termes.

"J'instruis donc ce comité à déterminer dans les meilleurs délais les orientations stratégiques de la mise en œuvre de l'accord. D'approuver la mise en oeuvre de l'accord et de veiller à son respect" a-t-il esquissé.

"Le secrétariat exécutif doit remplir efficacement sa mission à travers l'élaboration d'un tableau de bord  pour permettre au comité de terminer sa mission dans un meilleur délai" a insisté le chef de l'Etat.

L'accord de Khartoum signé le 6 février à Bangui reste un cadre fédérateur entre le gouvernement et les groupes armés. Le lancement de ce comité s'est fait au moment où le FPRC s'oppose au redéploiement des FACA à Kaga-Bandoro au centre du pays.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 13:52
Le Tchad se rapproche de la Russie

Lu pour vous

 

Alwihda Info | Par Info Alwihda - 15 Mai 2019 modifié le 15 Mai 2019 - 12:08

 

Le représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et les pays africains et le vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie, Mikhail Bogdanov ont eu le 29 avril 2019 une rencontre avec les représentants personnels du Président de la République du Tchad, Abdelkerim Déby pour la coopération militaire et la sécurité, et le chef adjoint du cabinet civil de la Présidence du Tchad, Brahim Mahamat Djamaladine, selon une déclaration du ministère russe des Affaires étrangères à la presse. 

Au cours de l'entretien approfondi auquel l'ambassadeur du Tchad à Moscou, Mbatna Bandjang, a également participé, les discussions ont porté sur "le développement des relations traditionnellement amicales entre la Russie et le Tchad", ainsi que "la coopération dans les domaines commercial, économique, des investissements, humanitaire et autres"

En mars 2018, le Tchad et la Russie ont émis le souhait de relancer leurs relations commerciales à travers la tenue à N'Djamena du premier forum économique entre les deux pays et la signature de plusieurs conventions. A l'issue du forum, une délégation d'hommes d'affaires russes a signé des conventions d'un montant total de trois milliards d'euros. 

Le président Idriss Déby ne cache pas son intérêt pour la plus grande nation du monde et a estimé l'année dernière que "le Tchad a besoin des compétences et des expertises russes pour amorcer son décollage socio-économique". 

Parmi plusieurs projets, des sociétés russes vont notamment travailler sur la production et la mise à disposition d'intrants agricoles, d'engrais, de pesticides, participer à la construction de la boucle énergétique nationale pour permettre de produire de l'énergie à Sédigui et de la transporter jusqu'aux autres villes des provinces, mettre en place des études et connaissances du sous-sol tchadien, mettre en place un système de cadastre minier et mettre en route un laboratoire national.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 13:44
Centrafrique : plus de 100 forages pour Bangui

Lu pour vous 

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Par Sainclair MEZING 16 Mai 2019 10:16

 

Le gouvernement vient d’initier une campagne d’installation des points d’eau dans la capitale et ses environs.

Face à la pénurie d’eau qui sévit depuis quelque temps à Bangui et ses environs, le gouvernement centrafricain vient de lancer une campagne de construction de plus de 100 forages. La visite de terrain effectuée lundi par le ministre de l’Economie et du Plan a permis de mesurer le niveau de difficulté des milliers de Banguissois et de comprendre l’urgence de la situation.

Accompagné pour la circonstance d’Herbert Gontran Djono Ahaba, ministre du Développement de l’Energie et de l’Hydraulique, de Salet Bako, directeur général de l’Agence nationale de l’eau et de l’assainissement (ANEA) et de Jean Chrysostome Morissi, représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Félix Moloua, a pu lui-même apprécier la qualité douteuse de l’eau servie aux populations exposées régulièrement aux maladies hydriques.

Les officiels ont également pu se rendre compte du niveau de dégradation de certains forages devenus non fonctionnels. Il a ainsi été envisagé la réalisation rapide d’une étude qui permettra d’avoir un nombre raisonnable de points d’eau à Bangui et ses environs. Après s’être imprégnées de la réalité sur le terrain, les autorités centrafricaines ont envisagé une autre possibilité visant à installer des pompes électriques dans certains secteurs à haut débit pour faciliter la distribution rapide de ce précieux liquide à plusieurs ménages simultanément.

La visite effectuée lundi dernier par le ministre de l’Economie et du Plan intervient après celle effectuée le 10 avril dernier par le Premier ministre, Firmin Ngrebada, au centre de captage de la Société de distribution d'eau de Centrafrique (SODECA). Cette mobilisation gouvernementale vise non seulement à trouver une solution à ce problème, mais surtout à répondre au mouvement « Bidon jaune » lancé par les populations pour réclamer des autorités de l’eau potable.

« Le gouvernement a pris des dispositions avec la Banque mondiale pour que plusieurs groupes électro pompes soient acquis de façon à renforcer les installations. Nous sommes en train de finaliser un programme de distribution d'eau qui va couvrir six villes, notamment Bambari, Bouar, Berberati, etc », avait tenu à rassurer M. Ngrebada au cours de cette descente.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 13:30
En Centrafrique, l’évangélisme contre «les forces du mal»

 

Lu pour vous

 

RELIGION

 

En Centrafrique, l’évangélisme contre «les forces du mal»

 

Par Maria Malagardis, Envoyée spéciale à Bangui Libération — 16 mai 2019 à 19:26

 

Dirigeants et habitants s’en remettent à la religion dans ce pays en proie à la misère et où une guerre confessionnelle a explosé il y a six ans.

 

«Ça me fait si mal, ça me fait beaucoup pleurer, quand je pense qu’aujourd’hui en Afrique on se détruit.» La voix d’Alpha Blondy, la star du reggae ivoirien, s’échappe d’un antique radiocassette grésillant, dans ce vieux taxi rouillé qui file au centre-ville de Bangui, capitale de la République centrafricaine. Le long de la route, une foule affairée se bouscule devant de petites échoppes en bois, tailleurs, débits de boissons, boucherie, pharmacie, si souvent baptisées «Dieu béni», «Dieu guéri», «Dieu est amour»… Quand ce ne sont pas les commerces informels qui chantent les louanges du seigneur, ce sont d’innombrables panneaux qui invitent à rejoindre «la cité de la foi», «l’Eglise de Sion», ou «la voix de l’agneau tabernacle». Autant de chapelles évangéliques offertes aux âmes en quête d’un supplément de foi, dans cette ville où Dieu semble omniprésent. Près de l’avenue Boganda dans le centre, un ancien cinéma doté d’un écran panoramique a même été reconverti en Eglise universelle du christ. Selon un calendrier hebdomadaire précis, on s’y rend le mardi «pour les guérisons», le mercredi «pour les désenvoûtements», sans oublier le jour prévu «pour les cas impossibles».

Le phénomène n’est pas nouveau. Ni en Centrafrique ni sur le reste du continent où depuis près de vingt ans, les évangéliques drainent des foules immenses, souvent en quête de sens dans cette «Afrique qui se détruit». Et à Bangui, comme ailleurs, c’est parfois le pouvoir lui-même qui montre l’exemple. L’actuel président, Faustin-Archange Touadéra, appartient à l’une de ces obédiences, nées de la scission de l’Eglise baptiste. On peut le voir, dit-on, chaque dimanche au temple, tel un citoyen presque ordinaire, aux premiers rangs de nombreux croyants vite ensorcelés par une ferveur mystique. Son prédécesseur François Bozizé, dont Touadéra fut le Premier ministre, avait quant à lui importé en Centrafrique l’Eglise du christianisme céleste fondée en 1947 par le Béninois Samuel Oshoffa, prophète autoproclamé et guérisseur légendaire. A Bangui, Bozizé devint le pasteur suprême de cette église qui connut son heure de gloire jusqu’à la chute du Président, renversé par une rébellion venue du nord musulman en mars 2013.

Trampoline

Le roi ayant été détrôné, les lieux de culte de ce «nouveau Jérusalem» semblent désormais abandonnés. «Nous avons moins de fidèles et donc moins de soutiens», se désole Norbert, le diacre de l’église située à Galabadja, dans le VIIIe arrondissement de Bangui, où Bozizé venait prier. Seule la coopération russe, Moscou étant le nouvel allié du régime en place, s’est montrée récemment généreuse. Avec un cadeau cependant assez inattendu : un splendide trampoline, planté dans le jardin en friche. On imagine mal pourtant les diacres aux robes élimées se propulser vers les cieux sur la surface en skaï qui brûle sous le soleil.

Dans un autre lieu de culte de la même Eglise, en périphérie de la ville, il y a un peu plus de monde. Et notamment ce groupe de femmes accompagnées d’enfants qui traînent devant de petites cellules monacales. «Elles sont venues s’installer ici à cause des envoûtements», explique Olivier, le jeune diacre, pieds nus et vêtu d’une robe usée en satin blanc, qui parle souvent les yeux levés vers le ciel. Parmi les femmes réfugiées dans cette enceinte, il y a «Maman Angèle». Elle est ici à cause de sa fille, Chancella Edwige, 25 ans. Laquelle gît prostrée dans l’une des cellules mises à la disposition des victimes présumées des forces occultes. «Depuis quelque temps, elle a le ventre terriblement gonflé. On a tout essayé, avant de venir ici. On lui a certainement jeté un sort», murmure Maman Angèle, veuve et mère de dix enfants. «Il n’y a plus d’hommes dans la famille et nous n’avons souvent rien à manger», ajoute-t-elle, en se retournant vers la grosse marmite posée sous le préau adjacent.

Son cas est loin d’être unique. En République centrafricaine, la misère réduit l’immense majorité à la survie quotidienne. Le désespoir pousse souvent dans les bras de Dieu. «Je vais prier à l’église tous les matins, dans l’espoir qu’il finira par m’entendre. Que puis-je faire d’autre ?» se lamente Mercillia, une jolie trentenaire. Malgré des études en comptabilité, elle ne trouve pas de travail et s’angoisse chaque jour de ne pouvoir subvenir aux besoins de ses deux enfants. Elle aussi est veuve, son mari «a été tué pendant les affrontements de 2014», précise la jeune femme qui garde en haut du dos une étoile brune, trace d’une balle reçue pendant cette période funeste.

Look de rockeur

Dieu est peut-être omniprésent en Centrafrique, mais il y a six ans, c’est aussi en son nom qu’explosait une sanglante guerre des religions, opposant la majorité chrétienne et la minorité musulmane. Dans ce pays où les uns et les autres avaient vécu jusque-là en bonne entente (du moins en apparence), où l’on croise des musulmans amateurs d’alcool aussi bien que des chrétiens polygames, le déchaînement des violences a été dévastateur. Depuis, à Bangui, une paix précaire s’est finalement imposée. Mais les Centrafricains restent aux aguets, s’alarmant de la montée des tensions à chaque annonce d’un nouveau massacre. Il y en a encore régulièrement dans l’arrière-pays, cet immense territoire grand comme la France et la Belgique réunies, qui s’étend dès la sortie de la capitale.

«Le traumatisme des violences vécues est toujours là, même si les gens n’en parlent pas», constate Enoch Tompte-Tom, doyen de l’Institut de théologie évangélique, vaste campus situé non loin du rond-point des Martyrs. «On y a formé plus de 1 000 pasteurs depuis sa création en 1974», rappelle le doyen au look de rockeur, lunettes de soleil et tee-shirt noir sous une veste de même couleur, qui se targue d’être également «le seul psychanalyste de Centrafrique». Il confirme sans hésiter : «la crise», celle de 2013-2014, a renforcé les églises évangéliques. «Depuis ce conflit, les gens se sentent totalement désaxés. Et les évangéliques avec leurs rituels, qui invitent à se défouler, ont en outre l’avantage de sembler plus proches des cultures traditionnelles», résume-t-il. Mais les églises évangéliques offrent aussi une explication simple et rassurante face aux malheurs du temps présent.

«Les forces spirituelles du mal existent», soutient Mario, pasteur de l’Eglise universelle du christ, croisé devant l’ancien cinéma qui offre des guérisons à la carte. «En Afrique, nous souffrons de la misère et des épidémies. En Europe, vous avez le terrorisme et l’homosexualité. En Amérique, il y a la drogue et la dépression», énumère le pasteur. Avant de prévenir : «Nous ne sommes pas pour autant des magiciens. C’est la prière qui, chez nous, sert d’exorcisme. Contrairement à la sorcellerie. Or ici elle est encore très présente.» En Centrafrique, comme ailleurs sur le continent, derrière les appartenances religieuses affichées, il existe souvent un autre monde de croyances invisibles. Celles-là restent secrètes, cachées dans l’ombre des «nouveaux Jérusalem».

 

Maria Malagardis Envoyée spéciale à Bangui

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
16 mai 2019 4 16 /05 /mai /2019 16:59
RCA : le KNK accuse le régime de Bangui de harcèlement contre ses cadres

 

https://www.radiondekeluka.org/  jeudi 16 mai 2019 15:32

 

Le secrétaire général du KNK Bertin Béa a dans un conférence de presse accusé le régime de Faustin Archange Touadera de mettre en branle la machine judiciaire contre les cadres de ce parti. Accusation réitérée ce 15 mai à Bangui.

Les accusations du KNK font suite à une convocation de la justice notifiée à Jean Francis Bozizé, ancien ministre délégué à la défense et fils du président déchu François Bozizé. Jean Francis Bozizé faut-il le rappeler est astreint à un contrôle judiciaire depuis son retour d'exil en 2017. La convocation de la justice intervient après une tournée politique du KNK à Carnot et Berbérati dans l'ouest de la RCA.

Pour le KNK c'est un harcèlement de trop " Aujourd'hui le pouvoir de Bangui utilise la machine judiciaire contre l'ancien ministre Jean Francis Bozizé. Nous dénonçons cela et de même nous ne pouvons tolérer le fait que le régime actuel s'obstine à ne pas délivrer le passeport à l'ancien président Bozizé" a indiqué Bertin Béa.

A l'approche des élections, le KNK quoique membre de la majorité présidentielle, durcit sa position. " C'est une aberration pour le mouvement Cœurs Unis d'exercer la pression sur les cadres de l'Etat  d'entrer dans cette formation politique. Nous avons fait la preuve de culture politique mais ne pouvons tolérer une telle attitude" a lâché Bertin Béa.

Pour lui, le pouvoir s'acharne contre Jean Francis alors qu'il fait la part belle aux groupes armés. " Aujourd'hui, on s'acharne contre le ministre Jean Francis Bozizé alors que les groupes armés sont accueillis, promus et nommés" a déploré le secrétaire du KNK.

Abordant la santé politique de ce parti, le KNK annonce qu'il ne sera pas le soutiendrait qui que ce soit en 2020. Le KNK va investir un candidat, mais encore faut-il que le Conseil National se tienne" a indiqué Christian Guenebem secrétaire national aux relations extérieur du parti pour planter le décor politique des élections de fin 2020.

Le nuage politique entre Faustin Archange Touadera et son ancien parti le KNK devient de plus en sombre et le divorce politique serait imminent selon des sources proches du KNK.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
16 mai 2019 4 16 /05 /mai /2019 16:51
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Le parti KNK dénonce l’acharnement judiciaire contre l’ancien ministre, Jean Francis Bozizé



BANGUI, 16 Mai 2019(RJDH)---Le parti Kwa na kwa de l’ancien président, François Bozizé monte au créneau pour dénoncer le harcèlement du régime actuel par rapport à la poursuite judiciaire menée contre la famille Bozizé particulièrement contre Francis Bozizé et son père. Une position exprimée par le KNK le mercredi 15 Mai 2019 à travers un point de presse avec les journalistes au siège dudit parti.

Pour le Secrétaire général du KNK, Bertin Béa, toutes ces mesures prises par le Parquet de Bangui sont instruites par le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra.

Sur la question de la convocation adressée par le Parquet au début de la semaine à l’ancien ministre, fils du Président fondateur du parti, Jean Francis Bozizé via son avocat, Me Jean Louis Opalegna,  le Secrétaire général du KNK, Bertin Béa, a répondu en disant, « paniqué par le succès que nous avons enregistré lors de notre tournée politique dans l’arrière-pays, le doyen des juges et le Procureur général sont en train de le rechercher. Nous nous interrogeons sur cette politique de deux poids deux mesures qui se poursuit, cet acharnement judiciaire contre l’ancien ministre Jean Francis Bozizé alors que des criminels et les bourreaux du peuple sont reçus, applaudis, nommés et promus à des postes de responsabilité », a dénoncé Bertin Béa.

« Nous étions surpris par cette attitude où on était en train de le rechercher de nouveau ; donc nous attendons de voir la suite comme son avocat a été tenu informé», a- t-il poursuivi avant de donner la position du parti par rapport à la relation politique qui existe entre le KNK et le MCU du Président Touadéra, « la position du KNK va se clarifier très rapidement au regard des tracasseries, de l’acharnement et du refus des autorités de renouveler le passeport diplomatique de notre Président fondateur, l’ancien Président de la République, François Bozizé. Certes, nous allons nous positionner très rapidement et l’annonce sera faite officiellement et solennellement », a annoncé le Secrétaire général du parti KNK.


Contacté par le RJDH, un cadre du MCU balaie du revers de main les propos avancés par le KNK et promet de réagir au courant de cette semaine et avant de raccrocher son téléphone, ce dernier a soufflé « le même refrain de Bertin Béa pour ternir l’image de notre Président, Faustin Archange Touadéra »


Mais les multiples sorties médiatiques du parti KNK ces derniers temps pour dénoncer les dérapages du régime actuel nous amènent à penser qu’il y a un signe avant-coureur de divorce entre le MCU et le KNK, l’un des partis qui soutient le Président Touadéra à l’Assemblée Nationale. 


Jefferson Cyrille Yapende 

 

 

Centrafrique : Le renforcement des capacités des députés centrafricains sur l’autonomisation des assemblées parlementaires 

 

BANGUI, le 16 Mai 2019(RJDH)--« Autonomie des assemblées parlementaires, quelles implications pratiques », tel est le thème d’un séminaire interparlementaire qui s’est déroulé le mercredi 15 Mai 2019 à Bangui dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Ce séminaire d’échanges parlementaires et mission d’identification des besoins techniques de l’Assemblée nationale de la République Centrafricaine a été organisé par le parlement francophone de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). 


L’objectif de ce séminaire dont plusieurs imminents parlementaires de la francophonie venus d’ailleurs pour échanger avec leurs collègues centrafricains, est d’échanger les expériences avec les parlementaires élus au sein d’autres parlements de l’espace francophone, d’améliorer les capacités des députés, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, sur leurs connaissances en matière d’autonomie des assemblées et aussi de  renforcer les capacités des députés  pour qu’ils s’améliorent la compréhension de leur mandat électif, de leur travail au parlement, plus largement de leur rôle au sein de la société centrafricaine.


Ce séminaire de deux jours dont le contexte est sur l’autonomie des assemblées parlementaires est une conséquence et une illustration de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et législatif. Elle protège les parlementaires des pressions de l’exécutif en consacrant une autonomie réglementaire, financière, administrative et de police, exercée par chaque chambre. 


 Jacques Krabal, député de la République française, Secrétaire général parlementaire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, fait quelques points sur l’un des objectifs de ce séminaire, « l’objet même de notre séminaire nous oblige à nous interroger, une constitution est-elle suffisante pour enraciner un régime républicain démocratique ? L’exercice du pouvoir a-t- il besoin du contrôle continu et efficace ? Comment éviter les abus du pouvoir ? Comment faire respecter les droits inscrits dans la constitution ? et aussi les lois de l’opposition et puis s’il n’y a pas de modèle. Nous devons nous enrichir mutuellement nos expériences mais il en va de même avec la théorie de la séparation du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire », a interrogé le député de la République française, Jacques Krabal.


Dans son l’allocution, le Président de l’Assemblée Nationale de la République Centrafricaine, Président de la section Centrafricaine de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, Laurent Gon Baba appelle ses collègues députés francophones de l’Afrique de l’ouest d’éclairer les députés centrafricains sur l’autonomisation de l’Assemblée nationale, « En ce moment solennel, je voudrais demander à tous les éminents collègues et autres experts qui ont bien voulu effectuer le déplacement de Bangui d’ éclairer notre lanterne sur la question d’importance qui est l’autonomisation des assemblées parlementaires ainsi que l’évolution de nos besoins techniques de notre Assemblée nationale. Nous les prions d’accepter l’expression de toute notre reconnaissance »  


Plusieurs thèmes seront débattus lors de ce séminaire d’échanges parlementaire destiné aux députés centrafricains. Ce séminaire interparlementaire qui a débuté le mercredi 15 Mai prendra fin le 16 Mai 2019.


Jefferson Cyrille Yapende

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 18:18
Cameroun : Casques bleus Camerounais en RCA, Yaoundé prépare un sixième contingent

 

Mercredi 15 Mai 2019 - 12:57

 

Un sixième contingent de casques bleus Camerounais sera envoyé sous peu en République centrafricaine,  de source introduite au ministère de la Défense.
 
Selon notre informateur, un contingent de forces Camerounaises sera envoyé sous peu en RCA pour participer à la Mission Multidimensionnelle intégrée de stabilisation de la Centrafrique (Minusca).

 
"Le Cameroun apporte un soutien multiforme aux actions humanitaires de l'organisation des nations unies en général et plus spécifiquement en RCA qui est un pays frère, ami et voisin", commente notre interlocuteur.
 

Selon notre contact, "si la RCA se porte bien le Cameroun aussi se portera bien sur sa frontière Est".
 
Depuis le déclenchement de la crise en RCA née des violents affrontements entre anti balaka et Seleka, plusieurs contingents des forces Camerounaises ont apporté leur appui à l'ONU pour le maintien de paix.

 
En ce moment le 5e contingent Camerounais de 1100 personnels séjourne en RCA.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 17:54
NOTE D’INFORMATION DE LA MINUSCA

  

DEFIS ET OPPORTUNITES DE LA MISE EN OEUVRE DE L’ACCORD DE PAIX DANS LE HAUT-MBOMOU

 

Bangui, le 15 mai 2019 – La conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA a été consacrée, ce mercredi 15 mai, à la situation sécuritaire et politique ainsi qu’à la mise en œuvre de l’Accord de paix dans la préfecture du Haut-Mboumou, au sud-est de la Centrafrique. Comme l’ont respectivement souligné le Préfet, Commandant Judes Ngayoko, et le Chef du bureau de la MINUSCA à Obo, Alamine Simon Addih, « la situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou est relativement calme mais imprévisible en raison de la présence des combattants de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) à Mboki et Zemio ». Il en va de même pour la présence déstabilisatrice d’éléments de l’armée de Résistance du Seigneur (LRA) sur les axes Obo-Mboki et Obo-Bambouti ainsi qu’a Zemio.

 

Afin de relever ces défis, la MINUSCA et la préfecture ont développé plusieurs mécanismes de protection dont des patrouilles robustes journalières et nocturnes à Obo, Mboki et Zemio. Les Forces armées centrafricaines (FACA) et la MINUSCA effectuent des escortes militaires hebdomadaires pour les usagers de l’axe Obo-Mboki afin de protéger les civils contre toute menace. Ils assurent aussi la protection des déplacés et des réfugiés. Des mesures sécuritaires spéciales ont également été prises par le Préfet du Haut-Mbomou en liaison avec les forces en vue de mieux protéger les installations des Agences des Nations Unies et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) présentes dans la ville d’Obo.

 

Ces dispositions se heurtent à plusieurs défis qui en atténuent l’impact positif. Le Commandant Judes Ngayoko et Alamine Simon Addih ont cité le mauvais état des routes qui rendent les localités de Mboki, Zemio, Djema et Bambouti inaccessibles. L’absence d’un réseau de communication isole davantage les villes de Bambouti et Djema. Ils ont par ailleurs souligné la recrudescence de la criminalité dans la ville d’Obo et de Mboki alors que les Forces de sécurité intérieure ne sont pas déployées dans la préfecture. La combinaison de tous ces facteurs rend difficile l’approvisionnement en produits de première nécessité.

 

Concernant la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, Monsieur Addih et le Commandant Ngayoko se sont félicités de l’installation du Comité de mise en œuvre préfectorale (CMOP) dont l’UPC est membre et des Comités techniques de sécurité (CTS). Cependant, ils ont déploré que l’UPC continue de dresser les barrières et collecter illégalement des taxes sur les civils malgré la signature de l’Accord. « Cette attitude d’hostilité est une violation flagrante de l’Accord et ne sera en aucun cas tolérée » ont-ils martelé. Pour sa part, la MINUSCA « exige le démantèlement sans conditions de toutes les barrières dressées dans les villes de Mboki, Zemio et sur tous les axes ainsi que l’arrêt de collecte illégale des taxes ». « Ces actes freinent la libre circulation des biens et des personnes ainsi que le retour des réfugiés centrafricains » a ajouté Alamine Addih.

 

Sur l’actualité de la mission, la porte-parole par intérim de la Mission, Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou, est revenue sur la visite de travail à Moscou, puis à Paris du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Mankeur Ndiaye, et rappelé que la mise œuvre effective de l’Accord de paix a dominé les échanges du chef de la MINUSCA lors de ses entretiens.

 

Par ailleurs, la MINUSCA a salué l’organisation, le lundi 13 mai 2019, par le Ministère de l’Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, du séminaire gouvernemental sur la consultation populaire nationale relative à la mise en place de la « Commission Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation » (CVJRR).

« Ce processus est important pour la réussite de l’Accord de paix, et a le mérite de développer les exigences du Forum de Bangui quant à l’adoption d’un processus global de Justice transitionnelle », a conclu Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou.

 


Strategic Communication & Public Information Division
MINUSCA HQ, PK4 Avenue B. Boganda
BP : 3338, Bangui, Central African Republic
Mail : 
publicinformation-minusca@un.org
Website: https://minusca.unmissions.org │
Facebook https://www.facebook.com/minusca.unmissions/
Twitterhttps://twitter.com/@UN_CAR
Flickr 
https://www.flickr.com/photos/unminusca/ 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 17:42

 

https://fr.africanews.com   15 mai 2019

 

32 femmes, toutes membres de 16 associations féminines, se rendront, à partir du 13 mai 2019, dans les 16 préfectures du pays. Leur objectif : sensibiliser les femmes rurales au contenu de l’Accord Politique de Paix et de Réconciliation (APPR). Engagées dans l’exercice d’appropriation nationale de l’APPR, ces femmes leaders sont soutenues par la MINUSCA, conformément à la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité sur “Femmes, paix et sécurité”.

Ce projet sera également l’occasion de mettre en place le chapitre national du Réseau des femmes leaders africaines pour la transformation de l’Afrique (AWLN), ainsi que ceux de Réseau de femmes africaines dans la prévention des conflits et de la médiation (FEMWISE-Afrique). La première est une initiative onusienne, lancée en mai 2017 et co-dirigée depuis par Catherine Samba-Panza, ancienne Présidente de la Transition centrafricaine, et Dr Speciosa Wandira, ancienne Vice-Présidente de l’Ouganda. La deuxième est une initiative de l’Union Africaine, lancée en avril 2018. 

Entretien croisé avec Léa Mboua Doumta Koyassoum, ancienne Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale de Transition et ancienne Ministre; Aissatou Sahada, Présidente de l’Organisation des femmes musulmanes de Centrafrique; Bernadette Gambo, Parlementaire; Euphrasie Nanette Yandoka, Présidente de l’Association nationale d’appui aux femmes libres; et Diane Adoum, présidente du Cercle de Réflexion et d’Echange Permanent des Etudiantes et Elèves.

Vous êtes qualifiées de femmes leaders. Pour vous, qu’est-ce que cela veut-dire ? 

Léa Mboua Doumta Koyassoum : Ayant eu la chance d’accéder à de hautes-fonctions dans mon pays, je cherche à mettre mon expérience à la disposition des autres sœurs. Nous estimons que chaque femme est un leader et nous voulons que les femmes de l’arrière-pays découvrent leur leadership, parce que ce pays a besoin de nous toutes. Nous sommes les plus nombreuses et nous avons eu la chance d’aller jusqu’à diriger ce pays pendant ses moments les plus difficiles (ndlr : Catherine Samba-Panza a été Présidente de la Transition du 23 janvier 2014 au 30 mars 2016). 

Aissatou Sahada : Je suis avec mes sœurs chrétiennes qui se battent pour que notre pays soit en paix. Nous, femmes musulmanes, avons subi beaucoup de violence, mais cette crise nous aura poussées à sortir de nos maisons pour devenir des leaders. Je remercie Dieu, et mon mari, qui me laisse faire ce travail, parce que peu d’hommes musulmans laisseraient leurs épouses faire ce que je fais aujourd’hui.  

Euphrasie Nanette Yandoka : Je suis fière d’être une jeune femme leader parce que dans notre pays, seules les mamans sont considérées comme des leaders. Cela est en train de changer grâce à l’action de AWLN et FEMWISE. Nous sommes avec nos sœurs musulmanes pour les sensibiliser à devenir des femmes leaders. 

Diane Adoum : Je suis heureuse d’être entourée de mamans qui ont des valeurs et des compétences et qui nous ont beaucoup appris. La relève est assurée, et ce, grâce à des femmes comme Catherine Samba-Panza, Lea Mboua Doumta Koyassoum, ou encore Chantal Touabena, qui ont accepté de partager leurs expériences avec nous. Ce sont toutes des modèles que nous, jeunes femmes, pouvons copier. 

Que voulez-vous apporter aux femmes rurales ?

Léa Mboua Doumta Koyassoum : En tant que femmes, nous avons les mêmes aspirations où que nous nous trouvions, que ce soit en ville ou dans l’arrière-pays : la paix et le bien-être de nos familles. Etre leader, ce n’est pas que pour les intellectuelles ; ma mère n’a jamais mis les pieds à l’école, et pourtant c’est elle qui m’a orientée dans la bonne direction ! Nous allons donc à la rencontre des femmes rurales, non pas pour leur enseigner des choses, mais pour apprendre d’elles et porter leurs voix au niveau international. 

Bernadette Gambo : Les femmes rurales ont les mêmes caractéristiques que nous; la seule chose qui leur manque est un accompagnement, et notamment des formations pour les aider dans leurs responsabilités agricoles, ménagères et autres. D’où l’intérêt de leur offrir des structures d’encadrement comme les Maisons de la femme où elles peuvent se retrouver, se former, partager et apprendre à être des leaders. Ce sont elles les cheffes de famille, surtout pendant les périodes de crise ; elles en possèdent déjà le savoir-être et le savoir-faire, il ne leur manque qu’un appui financier et technique, en particulier en matière d’alphabétisation.

Euphrasie Nanette Yandoka : Les femmes de l’arrière-pays sont des femmes braves et courageuses qui ont subi beaucoup de violence. Nous voulons faire entendre la voix des victimes et les aider à devenir des leaders comme nous. Il y a un important travail de sensibilisation à faire vis-à-vis d’elles, mais aussi vis-à-vis des éléments des forces armées qui pensent qu’ils peuvent rester cachés et échapper à la justice. Je suis fière d’être une femme victime et je dis «Nous, les victimes d’abord ! Non à l’amnistie et oui à la réparation pour les victimes». 

Comment comptez-vous vulgariser l’accord de paix dans les provinces ? 

Diane Adoum : Notre force vient du fait que nous nous rendons en province en réseau ; nous sommes toutes parties prenantes à différentes associations qui ont décidé de travailler de concert. Nous ne partons donc pas de manière individuelle mais sous l’égide du comité de pilotage de AWLN. Cela démontre que les femmes centrafricaines sont engagées et solidaires pour aider notre pays à sortir définitivement de cette crise. 

Aissatou Sahada : Les femmes de l’arrière-pays ne savent pas ce que contient l’APPR. Moi-même, qui suis à Bangui, je ne savais pas ce que c’était avant que la MINUSCA nous l’explique. Il faut donc approcher nos sœurs pour faire le même travail de sensibilisation avec elle. 

Léa Mboua Doumta Koyassoum : Nous savions que les femmes ne pouvaient pas faire partie de l’équipe de négociateurs qui est allée à Khartoum, puisque cela ne concernait que le gouvernement et les groupes armés. Maintenant que l’APPR est là, et grâce au travail de la section des Affaires politiques de la MINUSCA, nous sommes conscientes du rôle que nous pouvons jouer pour le retour à la paix. 

Bernadette Gambo : La paix est un long processus. Notre pays subit cette crise depuis plusieurs années, et ce que nous sommes en train de faire est un travail de longue haleine. Chacun doit conseiller à ses enfants de remettre les armes pour que le processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) puisse avoir lieu sur l’ensemble du territoire. Il faut accepter que certains dirigeants de groupes armés soient maintenant au gouvernement, parce que c’est le seul moyen de permettre à la paix de revenir. Il faut reprendre les rênes du développement de notre pays, sinon qu’allons-nous laisser à nos enfants et à nos petits-enfants ? 

Euphrasie Nanette Yandoka : Nous aimerions faire en sorte que les victimes ne deviennent pas les bourreaux de demain. Pour cela, il faut que le gouvernement aide les victimes, les indemnise et ainsi permettre le travail de réparation. Sans indemnisation des victimes, il n’y aura pas de paix.

 

Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in The Central African Republic (MINUSCA).

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com