Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:57
RCA : Communiqué gouvernemental en réaction à celui de la COD-2020
RCA : Communiqué gouvernemental en réaction à celui de la COD-2020

 

Le Gouvernement répond à la COD-2020

 

RCA/Elections 2020: Bras de fer entre le pouvoir et l’opposition à quelques jours du scrutin

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 8 décembre 2020 13:53

Le gouvernement se montre ferme face au déplacement et aux propos de l’ancien président, François Bozizé, à l’intérieur du pays. Dans un communiqué publié hier, le pouvoir entend faire usage de tous les moyens légaux pour que la force reste à la Loi. De son côté, la coalition de l’opposition démocratique COD-2020 parle de provocation du pouvoir.

Après le verdict de la Cour constitutionnelle le 03 décembre 2020, invalidant certaines candidatures dont celle de François Bozizé à la présidentielle de décembre 2020, mentionne le communiqué, le gouvernement constate que l’ancien président sillonne certaines villes des provinces du pays et organise des meetings bien avant le lancement officiel de la campagne électorale.

A en croire les autorités, l'ex-président François Bozizé est accompagné dans ses activités par un groupe d’hommes armés dont l’effectif dépasse le nombre de militaires affectés pour sa sécurité.

Le communiqué du gouvernement relève également la nature belliqueuse des propos tenus par le président du KNK, lors de son dernier meeting à Bossangoa dans l'Ouham. Ce qui, selon les autorités, démontre sa réelle volonté de remettre en cause le processus électoral en cours.

Face à ce que Bangui qualifie de comportement moins démocratique de François Bozizé, les autorités se déclarent fermes et se disent prêtes à « faire usage de tous les moyens légaux pour que force reste à la loi ».

Cependant, la Coalition de l’opposition démocratique 2020 alerte l’opinion nationale et internationale sur, ce qu’elle qualifie de provocation, de la part du pouvoir. Pour l’opposition démocratique, l’encerclement de la résidence de François Bozizé le 03 décembre 2020, au PK16 dans la commune de Bégoua ainsi que le vandalisme du domicile de son fils Jean Francis Bozizé au PK11, démontrent clairement la volonté du gouvernement d’entrer en confrontation avec le leader du KNK.

Pour la COD-2020, le président Faustin Archange Touadéra est responsable de l’invalidation de la candidature de François Bozizé à la présidentielle de décembre 2020. Dans ce climat tendu, entre le pouvoir et l’opposition, le G5+ qui regroupe des pays et institutions partenaires de la République centrafricaine appelle toutes les parties à l’apaisement. Pour ce faire, il a ouvert le lundi 07 décembre 2020, une discussion avec les 17 candidats retenus pour la présidentielle. L'objectif est d'échanger sur le code bonne conduite. Un texte que les candidats doivent tous signer avant le démarrage de la campagne électorale prévue ce 12 décembre. Ces nouvelles tensions surviennent à 20 jours de la tenue du premier tour des élections groupées de 2020-2021.

RCA : Communiqué gouvernemental en réaction à celui de la COD-2020
RCA : Communiqué gouvernemental en réaction à celui de la COD-2020
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:44
La Minusca s'active pour des élections apaisées en RCA

 

 

https://www.dw.com/ 08.12.2020

 

La Minusca et ses partenaires s'activent pour des élections calmes en Centrafrique. Ils ont ouvert des discussions individuelles avec tous les candidats à l'élection présidentielle.

L'objectif de la Minusca est d'obtenir des candidats à l'élection présidentielle, l'engagement d'une bonne conduite pendant les élections groupées du 27 décembre 2020. Mais, certains candidats conditionnent la signature du code de bonne conduite à une concertation préalable au sein de leur base politique.

A lire aussi : RCA : les réactions au rejet de la candidature de Bozizé

Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca est confiant sur cette démarche inclue dans le mandat de l'ONU en Centrafrique. Cliquez sur l'image ci-dessous pour l'écouter au micro de Jean-Fernand Koena

Le scrutin de décembre fait craindre un retour des violences dans un pays contrôlé aux deux tiers par les groupes armés, et ravagé par la guerre civile depuis qu'une coalition de rebelles à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013. 

>>>>>>François Bozizé recalé pour la présidentielle

Depuis son exil, ce dernier était accusé, notamment par l'ONU, d'avoir organisé une contre-insurrection menée par des milices essentiellement chrétiennes et animistes, les anti-balaka. 

Les combats entre groupes armés issus ou non de ces deux mouvances, ont baissé d'intensité depuis 2018, mais les milices continuent de perpétrer des crimes contre les civils, malgré un accord de paix signé en 2019 et la présence de Casques bleus de l'ONU. 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:42
Taïwan, Nouvelle-Zélande, Centrafrique : ces pays relativement épargnés par le Covid-19

 

 

Dans le Club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se fait ou se passe ailleurs dans le monde. Aujourd'hui, on vous emmène dans des pays qui semblent rester relativement éloignés du virus.

https://www.francetvinfo.fr/ 

Centrafrique : peu de malades, peu de symptômes

 

En Centrafrique, enfin, il y a eu très peu de cas depuis la détection du premier malade, le 14 mars dernier. C'était un prêtre italien revenu dans le pays. En tout, un peu moins de 5 000 cas positifs ont été confirmés. Il faut préciser qu'il y a aussi peu de personnes testées, seulement 35 000. Ceci dit, l’épidémie en Centrafrique est très peu visible, officiellement seulement 63 personnes sont décédées du Covid-19 dans ce pays de 4,5 millions d’habitants. Bien entendu, on peut penser que les chiffres sont sous-estimés… Néanmoins, les services de la morgue ne sont pas particulièrement plus sollicités qu’à l’habitude.

S’il y a sans doute des cas qui passent entre les mailles du filet, c’est aussi parce qu'un grand nombre de malades développent des formes légères. Les symptômes de toux ou de fièvre sont très communs dans ce pays particulièrement touché par le paludisme et diverses formes d’infections respiratoires. De nombreux Centrafricains ne se font donc pas dépister, faute de moyens, mais aussi parce que beaucoup sont sceptiques. Une large partie de la population pense avoir été épargnés par cette maladie, qu’elle considère être une maladie de Blancs. Autant dire que les gestes barrières n’ont pas réussi à entrer dans les habitudes : ici, pas de distanciation sociale ni port du masque, ou presque.

Si les organisations internationales avaient anticipé une catastrophe sanitaire, elles n’avaient pas prévu que cette épidémie aurait un impact sur l’élection prochaine. Les Centrafricains sont effectivement appelés à voter pour les élections législatives et présidentielles le 27 décembre prochain. Mais l’épidémie mondiale a causé du retard dans l’organisation de ce scrutin. Les entreprises sélectionnées sur appel d’offres n’ont pas toujours pu honorer leurs commandes. Lorsque cela a été possible, l’acheminement a été complexifié par un trafic aérien particulièrement ralenti. Il a fallu trouver des plans B plus localement : urnes, isoloirs et autres matériels sont en train d’être acheminés depuis l’Afrique du Sud par exemple. La course contre la montre est lancée, à trois semaines des élections.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:29
RCA : La Covid-19 et les lourdeurs administratives ont retardé les travaux de liaison par fibre optique
RCA : La Covid-19 et les lourdeurs administratives ont retardé les travaux de liaison par fibre optique

 

La Covid-19 et les lourdeurs administratives ont retardé les travaux de liaison par fibre optique de la RCA au Cameroun

 

(Agence Ecofin) 08 décembre 2020 17:13 08 décembre 2020 17:13- La Centrafrique va accélérer les travaux d’interconnexion au Cameroun par fibre optique, lancés en octobre 2019, qui accusent actuellement du retard. D’après le ministre centrafricain des Télécoms, le chantier ralenti par la Covid-19 devrait être achevé d’ici fin juillet 2021.

Sur les 1 100 kilomètres de fouille à exécuter entre Bangui et Gamboula pour l’interconnexion par fibre optique de la Centrafrique au Cameroun, environ 200 kilomètres seulement ont déjà été réalisés. C’est le ministre centrafricain des Postes et Télécommunications, Justin Gourna Zacko, qui l’a dévoilé le jeudi 3 décembre lors d’un point de presse organisé à Bangui.

D’après le ministre, ce retard dans les travaux découle de lourdeurs administratives accentuées par le contexte actuel de pandémie à coronavirus. Cependant, des mesures seront prises afin que le chantier reprenne de la vitesse.

Justin Gourna Zacko a d’ailleurs souligné, à cet effet, que même la période électorale (élections présidentielle et législatives) qui va durer jusqu’en mars 2021 ne pourra pas bloquer les travaux d’interconnexion qui doivent être achevés d’ici fin juillet 2021.

Les travaux de réalisation du lien de fibre optique Centrafrique – Cameroun ont été officiellement lancés en octobre 2019 à Berberati dans la province de Mambéré Kadéï, par le président de la République Faustin Archange Touadera. Le projet est une composante du réseau national de fibre optique cofinancé à 33 millions d’euros par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union européenne.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:19
Arrivée à Bangui de 12 milles urnes et d’autres matériels pour les élections
Arrivée à Bangui de 12 milles urnes et d’autres matériels pour les élections

 

Centrafrique : Arrivée à Bangui de 12 milles urnes et d’autres matériels pour les élections du 27 décembre prochain

BANGUI, le 03 décembre 2020 (RJDH)---Douze mille urnes sont arrivées jeudi 02 décembre dans la capitale et quatre mille isoloirs sont attendus ce vendredi pour les élections du 27 décembre 2020. Une information confirmée par l’Autorité nationale des élections et PNUD.

L’arrivée des ces matériels des bureaux de votes permettront aux électeurs d’élire leurs dirigeants prévu fin décembre 2020 en République Centrafricaine. A trois semaines des élections groupées en RCA, les matériels de votes commencent à arriver dans la capitale.

Ces douze mille urnes arrivent aujourd’hui et quatre mille isoloirs, à partir de ce vendredi, c’est ce qu’a fait savoir une source proche de l’Autorité Nationale des Elections ANE. Concernant les cartes d’électeurs, des deux préfectures à savoir, le Bamingui-Bangoran et la Vakaga au nord-est du pays, ces cartes sont arrivées depuis début de cette semaine à Bangui, et l’acheminement d’autres matériels se fait progressivement, indique l’ANE.

Un autre don en nature, vient de l’Afrique du Sud. Le pays a déployé 8400 urnes complétées, un don salué par la représentant du Programme des Nations-Unies pour le développement, Natalie Boucly.

Selon les information RJDH, le reste des cartes d’électeurs arrivera d’ici 8 décembre prochain.

Jocelyne Nadège Kokada

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 14:34
L’invalidation de la candidature de Bozizé au cœur d’une bataille de communiqués

 

Centrafrique: l’invalidation de la candidature de Bozizé au cœur d’une bataille de communiqués

 

https://www.rfi.fr/ 07/12/2020 - 19:52 Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

En Centrafrique, la décision de la Cour constitutionnelle d’invalider la candidature de l’ancien chef de l’État François Bozizé fait réagir. Ce lundi, opposition et autorités se sont répondues à travers des communiqués interposés.

L’opposition est sortie de son silence, commentant pour la première fois la décision de la Cour constitutionnelle avec des propos forts. Elle affirme que l’invalidation de la candidature de François Bozizé est liée à la politique du président Touadéra. La coalition de l'opposition COD-2020 condamne aussi « les actes de persécution dont il fait l’objet ».

Elle demande donc la cessation de ce qu’elle considère comme des hostilités à l’encontre des leaders et des militants de l’opposition. Enfin, elle réclame une nouvelle fois une concertation nationale pour apaiser les tensions à trois semaines des élections.

Les autorités ont elles aussi pris la parole ce lundi dans un communiqué. Elles dénoncent la nature « belliqueuse » des propos tenus par François Bozizé à l’occasion de plusieurs déplacements en région ainsi que sa volonté de remettre en cause le processus électoral. « Ces déclarations et agissements de monsieur Bozize Yangouvonda François ne s’inscrivent pas dans les finalités légitimes de la liberté d’expression et du pluralisme partisan qui ne doivent nullement remettre en cause la sauvegarde de la sécurité nationale et de l’ordre public », estime le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui.

Les autorités affirment d'ailleurs que François Bozizé se déplace en région avec un groupe d’hommes armés qui dépasse l’effectif réglementaire de sa garde. Le communiqué appelle donc l’ancien chef de l’État à faire preuve de sagesse, « à se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle » et « à s’inscrire dans la légalité à l’instar des autres acteurs politiques pour le déroulement sans entrave du processus électoral afin de permettre au peuple centrafricain d’élire librement et dans la quiétude ses dirigeants le 27 décembre 2020 ».

Le gouvernement veut aussi rassurer la population et assure qu’il « ne permettra pas que le pays replonge à nouveau dans le chaos » et qu'il usera de tous les moyens légaux pour que « force reste à la loi ».

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 14:25
14e pèlerinage de Ngukomba marqué par la crise sanitaire et l’élection présidentielle

 

En Centrafrique, 14e pèlerinage de Ngukomba marqué par la crise sanitaire et l’élection présidentielle

https://africa.la-croix.com/ 7 décembre 2020 

Samedi 5 décembre, des milliers de pèlerins centrafricains se sont réunis au sanctuaire de Ngukomba, à 24 kilomètres de Bangui, la capitale, pour le 14e pèlerinage organisé dans cette localité. À cette occasion, l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzpalainga a prononcé une homélie au cours de laquelle il a longuement évoqué la crise sanitaire liée au Covid-19, dans un contexte préélectoral.

« Notre pèlerinage de cette année revêt une importance capitale et une coloration particulière en raison de la propagation de la pandémie du coronavirus et de la perspective des prochaines élections qui suscite beaucoup d’angoisses », a constaté l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, à l’occasion du pèlerinage de annuel de Ngukomba, samedi 5 décembre. « Dans ce contexte troublé, la voix de l’Archange Gabriel nous est particulièrement adressée. Soyons sans crainte parce que le Seigneur vient bientôt et parce que, déjà, la lumière de son sacrifice sur la croix rayonne dans nos vies. Tel est le message d’espérance ! », a-t-il ajouté.

Covid-19

La République centrafricaine compte un peu moins de 5 000 cas de Covid-19 au 5 décembre. Le cardinal Nzapalainga s’est inquiété, dans son homélie du 5 décembre, du relâchement de l’observance des gestes barrières mais également du relâchement spirituel des fidèles. « Dans de tels moments, le serpent nous suggère l’illusion que l’existence du coronavirus est un leurre, qu’il n’existe pas chez nous, qu’il n’est pas virulent en Afrique noire ou en Centrafrique, qu’ici, il n’est qu’une maladie bénigne, a-t-il fait remarquer. Et ce faisant, la voix du séducteur nous invite à être indifférents, négligents, insouciants. Nous constatons de plus en plus, partout, un relâchement dans le respect des gestes barrières et des mesures préconisées pour endiguer la propagation du virus. Au nom de la vie, au nom de Dieu, je vous invite à prendre soin de la vie que Dieu nous offre et d’obéir aux appels qu’il nous adresse par la médiation des autorités compétentes en matière de santé ».

A lire : En Centrafrique, « Kotoboa » Nzapalainga, prophète chez lui

Selon l’archevêque de Bangui, ce relâchement des gestes barrières s’accompagne curieusement d’un relâchement spirituel dû à la crainte du virus. « Jamais la sauvegarde ou le soin de sa santé n’ont signifié tiédeur ou froideur de la vie de foi, a-t-il prévenu. Dieu n’a jamais baissé d’ardeur dans l’amour dont il nous aime. Au contraire, il se dévoile à nous comme le Père capable de rechercher la brebis égarée jusqu’à la retrouver ».

Élections

Par ailleurs, le pèlerinage annuel de Ngukomba qui en est à sa 14e édition, se déroule cette année, dans un contexte préélectoral puisque le 27 décembre, les Centrafricains doivent élire leur président. Pour cette élection qui s’annonce tendue, la Cour Constitutionnelle a invalidé, jeudi 3 décembre, la candidature de l’ancien président François Bozizé, chassé du pouvoir en 2013, par la coalition rebelle de la Séléka. L’archevêque de Bangui est brièvement revenu sur ce scrutin en préparation « Pendant les élections, nous constatons souvent la pratique à outrance de la démagogie, a-t-il observé. Les démagogues sont des marchands d’illusions : ils promettent ce qu’ils ne pourront jamais réaliser. Ils veulent séduire pour atteindre leur fin. Aux démagogues, s’adjoint une autre espèce de séducteurs, ceux qui s’évertuent à acheter le suffrage à l’aide de l’argent ou du matériel ». Il a, par ailleurs, exhorté le peuple centrafricain « à discerner, en toute maturité, parmi toutes les voix, celles qui désirent son épanouissement intégral ».

Lucie Sarr

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 14:03
Bambari, laboratoire d'une Centrafrique sous perfusion mais encore exsangue

 

 

AFP  Mise à jour 07.12.2020 à 12:19

les allées encombrées du marché de Kidjigira, les clients de toutes confessions se bousculent désormais sans crainte au milieu des fumées des marmites en suspension et des nuées de mouches. Il y a peu, l'endroit était encore un no man's land séparant les quartiers musulman et chrétien de Bambari, épicentre de la guerre civile à son paroxysme en Centrafrique entre 2013 et 2017.

Les affrontements ont cessé depuis 2018. A trois semaines d'élections présidentielle et législatives sous haute tension, cette ville située au cœur d'un pays parmi les plus pauvres du monde se veut l'emblème de la réconciliation entre les communautés qui se sont déchirées, une "cité pilote" où bailleurs de fonds internationaux et humanitaires ont concentré leurs efforts depuis 2017.

Mais en dépit des millions déversés, le chômage et la misère persistent et comme dans le reste d'un pays occupé aux deux tiers par les groupes armés, l'avenir est lourd d'incertitudes.

Bambari fut longtemps coupée en deux et ravagée par les combats entre groupes armés musulmans de l'ex-Séléka, coalition qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, et milices chrétiennes et animistes antibalaka.

La ville semble apaisée aujourd'hui. Mais ce n'est pas le cas de tout le pays car, en dépit d'un accord de paix signé par 14 groupes armés et le gouvernement en 2019, les milices s'affrontent sporadiquement dans de nombreuses régions et commettent des exactions contre les civils, entretenant le sentiment d'insécurité.

A Bambari, chrétiens et musulmans arpentent librement les rues. Un à un, les bâtiments ruinés par des décennies d’abandon de l'État puis de combats se couvrent de peinture fraîche.

"On se réjouit du retour à une cohabitation pacifique, mais c'est fragile parce que ça dépend aussi de l'économie", s'inquiète Jeannot Nguernendji, président du Comité de paix de Bambari, dans son bureau refait à neuf.

- Jeunes inactifs -

Dans un rapport fin novembre, la Banque mondiale exhorte le futur pouvoir à "diversifier" une économie "fortement dépendante de l'agriculture de subsistance" pour "sortir du piège de la fragilité et du cercle vicieux des violences". La Centrafrique pointait fin 2018 au 188e rang mondial sur 189 de l'Indice de développement humain de l'ONU, et 71% de la population vivait en dessous du seuil international de pauvreté (moins de 1,60 euro par jour).

A Bambari comme dans tout le pays, les rues sont encore pleines de jeunes inactifs qui vivotent au jour le jour. "Si vous voyez un jeune qui se jette dans la rébellion, c'est par manque de boulot", estime Ousmane, commerçant d'un bazar poussiéreux du quartier musulman où s'entassent les marchandises venues de la capitale.

"Les quelques projets initiés par les ONG réduisent un peu le nombre de demandeurs d'emploi. Certains ont suivi des formations professionnelles, mais le chômage demeure", résume Abel Matchipata, maire de Bambari.

Hormis la fragile société nationale sucrière et quelques succursales de téléphonie mobile, "il n'y a aucune grande entreprise ici", déplore-t-il. La ville peut bien s’enorgueillir de ses 3 km de route tout juste bitumés, il n'y passe que des véhicules humanitaires et des taxis-motos. Les camions des commerçants, eux, sont rares.

Les ONG restent les principales pourvoyeuses d'emplois. Mais les places sont chères et la plupart des personnels qualifiés viennent de Bangui.

- Survivre -

"Les ONG font beaucoup de projets mais il n'y pas de mécanisme qui permette de les pérenniser", déplore Jeannot Nguernendji. Certaines organisations dépendantes des bailleurs multiplient des projets parfois déconnectées de la réalité pour "survivre", confesse un de leurs responsables sous couvert d'anonymat.

Cela donne lieu à des scènes étonnantes. Comme cette sensibilisation au covid dispensée par une ONG internationale à des enfants en bas âge dans un pays où presque aucun adulte ne porte le masque. Ou ce 4x4 muni de haut-parleurs arpentant Bambari pour vanter la Journée internationale des latrines, dans l'indifférence générale.

Nombre de projets ont pourtant des résultats concrets: soutien aux petits commerces, forages, rénovation de bâtiments, panneaux solaires, sanitaires, distribution de vivres... Mais maintenant que la sécurité est revenue, c'est le risque de la dépendance à l'aide internationale qui guette.

A Bambari et alentours, les déplacés montrent peu d'empressement à quitter les sites gérés par les humanitaires pour rentrer chez eux malgré les aides au retour des agences onusiennes.

Au bord de la rivière Ouaka, le centre agropastoral installé par l'Organisation internationale des migrations (OIM) est une des rares opportunités pour les jeunes d'apprendre à cultiver la terre et d'échapper au désœuvrement.

Mais sur les 165 bénéficiaires au départ, beaucoup ont renoncé, découragés par la dureté du travail aux champs, selon le président du centre. "Les gens n'ont pas conscience, ils veulent seulement qu'on leur donne", se désole Ousmane.

Par Camille LAFFONT

© 2020 AFP

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 13:59
RCA : L’ex-président François Bozizé écarté de la campagne présidentielle

Lu pour vous

 

Centrafrique : l’ex-président François Bozizé écarté de la campagne présidentielle

Analyse 

https://www.la-croix.com/ le 06/12/2020 à 06:05  Laurent Larcher, 

La Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de l’ancien chef d’État à l’élection présidentielle du 27 décembre, en raison des poursuites judiciaires dont il est l’objet. Une décision bienvenue pour le président sortant, Faustin-Archange Touadéra.

 

Il est tombé de haut. L’ancien président François Bozizé vient de voir sa candidature à l’élection présidentielle centrafricaine du 27 décembre rejetée par le Conseil constitutionnel qui en a expliqué, jeudi 3 novembre, la raison. Il est « l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui, le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures ». Et comme il est aussi sous sanction de l’ONU, « il déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral ».

Retour perdant

Après avoir été renversé, en mars 2013, par une coalition de groupes armés venus du nord du pays (Séléka), François Bozizé avait fait son retour en République centrafricaine (RCA) à la fin de l’année dernière. Accueilli par ses partisans, il s’était montré assez discret, préférant passer le plus clair de son temps à l’étranger tout en recevant ses partisans et en réactivant ses réseaux en vue de la présidentielle du mois de décembre. Il avait annoncé sa candidature en juillet 2020, et apparaissait comme le principal adversaire du président sortant, Faustin-Archange Touadéra.

→ À LIRE. Centrafrique, un pays entre agitation politique et exactions

Une victoire pour le président sortant

Cette éviction est donc une bonne nouvelle pour Faustin-Archange Touadéra. Désormais, aucun des autres candidats à l’élection présidentielle n’est en mesure de réunir autant de monde sur son nom. Si d’autres candidats connus sont dans la course comme Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Karim Meckassoua, Nicolas Tiangaye et Catherine Samba-Panza, présidente de la transition entre 2014 et 2016, leur assise électorale reste limitée, dans un pays fracturé par l’insécurité et les allégeances communautaires.

Seul François Bozizé (un Gbaya, l’un des plus nombreux peuples du pays) pouvait espérer mobiliser suffisamment de voix pour concurrencer le président sortant. Si cette invalidation aplanit le jeu électoral en faveur du palais présidentiel, elle n’est pas sans menace pour la stabilité du pays.

Un chef de guerre

François Bozizé est soupçonné d’avoir été derrière les anti-balaka, ces groupes armés responsables de crime contre l’humanité envers les musulmans, principalement entre 2013 et 2014. Aujourd’hui encore, la RCA est divisée entre plusieurs chefs de guerre, dont une grande partie est issue des anti-balaka. L’inquiétude d’un recours à la force pour s’emparer du pouvoir est d’autant plus grande que François Bozizé est un habitué de la violence.

→ À LIRE. Les évêques centrafricains s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés

Ce militaire de carrière, élevé au grade de général sous l’empereur Bokassa Ier, avait été chargé, par exemple, de la répression des manifestations de lycéens, du 15 au 20 janvier 1979, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les jeunes. Après avoir tenté à plusieurs reprises de s’emparer du pouvoir par la force, il y était parvenu en 2003, au prix de plusieurs centaines de morts.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 13:54
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Centrafrique: le parquet général salue le dernier rapport d’Amnesty International

 

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 7 décembre 2020 16:11

Le dernier rapport d’Amnesty International publié le 24 octobre 2020 sur la justice en République centrafricaine continue de faire réagir le milieu judiciaire. Le parquet général se réjouit des conclusions de ce rapport et considère que les points évoqués traduisent la réalité du secteur judiciaire dans le pays.

Pour le parquet général qui apprécie cette initiative, ce rapport est impartial et sans bienveillance. Il précise même qu’Amnesty International a rendu un hommage aux tribunaux ordinaires suite à l'organisation des sessions criminelles. Selon le procureur général près la Cour d'Appel de Bangui, Amnesty International salue le travail abattu par le parquet général.

"Je tiens à saluer ce rapport d’Amnesty International. C'est un rapport neutre, indépendante, objectif, sans parti pris et sans complaisance. Intitulé: Au procès, ces chefs de guerre ont baissé la tête, ce rapport rend hommage à la Cour d'Appel de Bangui notamment, la session criminelle. Tout ce que nous disons tout bas lors des sessions criminelles, est apprécié par l'organisation" a fait savoir Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d'Appel de Bangui.

Dans le rapport d’Amnesty International de 51 pages, l'organisation a demandé aux tribunaux ordinaires d'organiser six (6) sessions criminelles dans le pays. Cependant, d'après la Cour d'Appel, la situation sécuritaire encore fragile dans d'autres régions du pays ne favorise pas la tenue de toutes ces audiences criminelles.

"Chaque Cour d'appel doit tenir au moins deux sessions criminelles par année. Avec la présence des groupes armés, il y a une juridiction du pays qui n'est pas opérationnelle. Il s'agit de la Cour d'Appel de Bambari. Suite à cela, le gouvernement a pris des mesures administratives. Des dossiers criminels issus de ces zones, ont dessaisi systématiquement ces juridictions au profit de la Cour d'Appel de Bangui" a renchéri le procureur général près la Cour d'Appel de Bangui.

Par ailleurs, le procureur indique que les deux sessions criminelles de cette année sont repoussées au début de l'année 2021. Selon lui, jumeler une session criminelle aux échéances électorales est quelque chose d'irréalisable.  Pour l'instant, plus de 100 dossiers sont en état d'être jugés par la Cour criminelle. Il s'agit entre autres de dossiers de viols, de coups mortels, d'associations de malfaiteurs, de crimes de dénier public, de vols à mains armées et de détention d'armes et munitions de guerre voire de pratique de charlatanisme et sorcellerie.

 

 

Centrafrique: dégradation de la situation sécuritaire à Kaga-Bandoro

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 7 décembre 2020 16:03

La situation sécuritaire se dégrade à Kaga-Bandoro au centre du pays. Quelques jours après l'attaque du village Ngouvota à 25 kilomètres de la ville par des hommes en armes, faisant 5 morts parmi la population, les localités de Yagarandji et Ngouvota ont été visitées ce 06 décembre 2020 par d'autres hommes en armes. Selon des sources, ces derniers voulaient se venger d'un des leurs tué récemment par la population.

La psychose gagne les habitants de Yagarandji et Ngouvota après cette nouvelle attaque de la part des groupes armés. Face à cette situation, la Minusca dit renforce ses dispositifs sécuritaires dans la ville de Kaga-Bandoro afin de prévenir d'éventuelles agressions. A l'origine de cette situation, une affaire de vol de bœuf, tournée au drame. Des personnes tuées et des maisons incendiées

"Il y a eu, ces jours-ci, quelques maisons incendiées au niveau de Ngouvota et Yagarandji. Il y'aurait une question de vol de bœufs occasionnant la mort en brousse de certains peulhs, dont les corps introuvables ont été revendiqués par leurs familles. Ceci a suscité la réaction de leurs familles qui sont venues incendier le village Yagarandji, tuant 4 personnes et brûlant 8 maisons" a témoigné Abbé Pothin Kangho, curé de la paroisse St-Thérèse de Kaga-Bandoro.

La crainte pour les élections est certes là. Cependant, la Minusca se dit  mobilisée pour ramener la paix. Elle compte intensifier à cet effet, des patrouilles dans la ville.

"Des informations que nous avons obtenues sur le terrain et que nous avons aussi constatées, c'est qu'il y a eu une attaque menée par des éléments non-identifiés et cela aurait causé des morts et des blessés. Suite à cela, des mesures ont été prises. La zone est patrouillée par la Minusca et les Forces armées centrafricaines dans le cadre de la protection des civils. La sécurité revient progressivement" a fait savoir Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.

Ce regain de tensions et cette nouvelle vague de violence dans la région, démontrent la fragilité de la sécurité malgré le désarmement, il y a un mois de plusieurs membres de groupes armés. Ils surviennent à trois semaines de la tenue des élections groupées du 27 décembre 2020.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com