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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 10:44

 

 

 25/07/16 (AFP)

 

Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque rebelle dans la région de Bambari, dans l'est de la Centrafrique, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

 

La localité de Ngakobo, située à 30 km de Bambari, a été attaquée samedi par d'ex-rebelles Séléka et des peuls armés qui "tiraient à vue, cherchant à investir les maisons d'habitation", a déclaré à l'AFP un officier de la gendarmerie locale sous couvert d'anonymat.

 

"Au moins trois personnes sont mortes et plusieurs autres blessées", d'après un bilan provisoire, a-t-il affirmé, précisant qu'il s'agissait d'une "attaque surprise".

 

Des centaines d'habitants ont fui en brousse et en direction des villages voisins, selon la même source. D'après un enseignant, Isaac Gonaba, les trois morts sont "un collègue enseignant et deux employés du complexe sucrier" Sucaf.

 

"On ne sait pas ce qui s'est passé exactement pour qu'ils investissent le village et se mettent à tirer sur la population", a déploré un autre habitant de Ngakobo joint par l'AFP, Jean-Pierre Azou.

 

Dimanche matin, les tirs avaient cessé et un calme précaire était revenu dans le village, mais des hommes armés y étaient toujours présents, selon plusieurs témoignages d'habitants.

 

Ngakobo, où se trouve la Sucaf, la plus grosse usine de Centrafrique, a été le théâtre de nombreuses attaques rebelles durant le conflit sanglant qu'a connu le pays de 2013 à 2015.

 

Après avoir été envahie, pillée et occupée par des combattants de la Séléka pendant plus d'un an, la sucrerie avait rouvert ses portes mi-2014.

 

La Centrafrique est toujours "en danger", avec des "régions entières" contrôlées par des groupes armés, a prévenu le président Faustin-Archange Touadéra en tirant le 10 juillet le bilan de ses 100 premiers jours au pouvoir.

 

Le pays avait basculé dans le chaos en 2013 avec le renversement de l'ex-président François Bozizé par la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane, suscitant des représailles des milices chrétiennes anti-Balaka.

 

La France, qui avait déployé en décembre 2013 une intervention militaire pour stopper les massacres intercommunautaires, a annoncé la fin de l'opération Sangaris pour octobre.

 

Quelque 12.000 casques bleus de la force onusienne Minusca restent déployés dans les principales villes du pays avec pour mission de stabiliser définitivement la situation.

Centrafrique: au moins trois civils tués dans une attaque rebelle dans l'est
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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 12:05

 

 

23 Juillet 2016 - 10:20 Alwihda Info

 

La remise des otages a eu lieu aujourd'hui à 8h15 du matin dans un village dont le nom n’a pas encore été divulgué.

 

Les trois otages de Baboua libérés il y a quelques jours au cours d’une opération dirigé depuis Brazzaville par le Président du FDPC (Front Démocratique du Peuple Centrafricain), le Général Abdoulaye Miskine, ont été remis ce matin au Préfet de Bouar, a appris Alwihda Info. 


La remise des otages a eu lieu aujourd'hui à 8h15 du matin dans un village dont le nom n’a pas encore été divulgué. 


Le sous-préfet de Baboua, Tora Robert, le Maire de Baboua, Mboka Barboi David, et le Pasteur Mbosso Clotaire étaient détenus depuis plusieurs mois par Abakar Sambla, un ex-combattant de la Séléka. Annoncé comme capturé, ce dernier aurait pris la fuite lors de l'opération de libération. 


Le chef de l'Etat centrafricain, Touadera était intervenu en personne - peu après son élection à la Présidence de la République - auprès du Général Abdoulaye Miskine afin de solliciter son intervention dans la libération des otages.

Lu pour vous : Centrafrique : Le FDPC remet trois otages de Baboua au Préfet de Bouar
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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 11:22

                                                                                               

 

Le conseil de sécurité de l'ONU à travers la résolution 2281 avait prolongé le mandat des forces des Nations Unies en Centrafrique en redéfinissant leurs missions. Ce mandat arrive à échéance au 31 juillet 2016. Depuis son investiture, le President de la République a montré des signes de bonne volonté pour procéder au désarmement des groupes armés mais sa méthode de fermeté absolue semble s'essouffler, s'embourber et pas adapter à la situation centrafricaine.

 

Ainsi, on assiste à un dialogue de sourd entre les protagonistes de la crise et même les groupes armés se permettent de défier l'autorité de l'Etat en brandissant au passage des menaces de reprise des hostilités militaires. Peut-on régler une crise militaro-politique avec une fermeté absolue ? La logique d'une négociation suppose des concessions, des compromis assortis de conditions. La jurisprudence africaine des discussions post-conflit privilégie traditionnellement des solutions politiques au détriment des solutions juridiques. Le désarmement des groupes armés c'est à dire la Séléka et les anti-balaka est un enjeu important et une condition indispensable à une paix durable.

 

Ne perdons pas de vue que ces groupes militaires étaient seulement cantonnés mais pas désarmés, leur chaîne de commandement militaire est structurée, hiérarchisée et personne n'ignore les limites et le jeu ambigu des forces internationales : alors une discussion franche avec les groupes armés s'impose tout en préservant l'autorité de l'Etat dans toute sa rigueur. Le programme DDRR s'inscrit dans la logique de la consolidation de la paix après un conflit armée ou une guerre.

 

Ce processus doit faire appel au rassemblement, identification et enregistrement des combattants, la destruction des armes récoltés, la réinsertion et la réintégration sociale des ex combattants sans oublier le rapatriement des mercenaires et combattants étrangers dans leurs pays respectifs. Il faut noter que ce programme ne fait pas de l'ombre à la mise en place de la cour pénale spéciale pour la Centrafrique et la réparation des préjudices subis par la population.

 

Nous sommes unanimes sur le principe que c'est le cœur qu'il faut désarmer et non les combattants. S'ils ne sont pas désarmer dans la tête, le désarmement forcé même avec l'appui des meilleures armées au monde sera voué à l'échec. Compte tenu de la santé économique et financière de notre pays, le programme de désarmement dépend substantiellement d'un financement de la communauté internationale et de se poser les bonnes questions : que vont devenir les enfants soldats ? Les femmes enrôlées ? Pourquoi les désarmements ont réussi ailleurs ? Pourquoi ne pas s'inspirer du modèle des autres ?

 

En conséquence de ce qui précède, nous exhortons le President de la République à s'investir personnellement en mettant en place un comité de pilotage qui peut favoriser une discussion directe avec les délégués représentatifs des groupes armés. Le President de la République ne doit pas se laisser guider ou influencer par les médias, la société civile et des injonctions de quelconque nature de la communauté internationale. Il doit prendre ses responsabilités avec courage et fermeté relative car c'est un problème centrafricain qui ne peut être réglé que par des centrafricains.

 

Nous sommes d'avis que le pouvoir central affiche une fermeté en laissant quelques brèches aux groupes armés en privilégiant une issue politique que juridique. Le pouvoir central peut leur proposer de se muer en partis politiques, de prendre part activement et positivement à la vie politique centrafricaine. Cette démarche permettra d'intégrer les paramètres socio-économiques et surtout de prendre en compte les causes de la crise. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.                                                                   

 

Paris le 22 juillet 2016. 


 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections

DÉSARMEMENT EN CENTRAFRIQUE : UNE DISCUSSION FRANCHE ET PARTICIPATIVE S'IMPOSE par Bernard SELEMBY DOUDOU
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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 11:02
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Charles Malinas optimiste du succès de la table ronde de Bruxelles

 

http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 22 JUILLET 2016

 

BANGUI, 22 Juillet 2016 (RJDH)—Dans une interviews exclusive accordée au RJDH, l’Ambassadeur sortant de France, Charles Malinas, se dit optimiste quant au succès de la table ronde des bailleurs de la Centrafrique, prévue en novembre à Bruxelles. Le diplomate français est largement revenu sur la configuration des forces françaises et de leur présence en Centrafrique et enfin la question de l’embargo sur les armés à destination de la RCA.

 

RJDH : Bonjour M l’Ambassadeur

 

Charles Malinas : Bonjour

 

Vous êtes en fin de mission diplomatique en République Centrafricaine après trois ans, sur quelle note quittez-vous la République Centrafricaine ?

 

Charles Malinas : Merci beaucoup, d’abord pour cet entretien. Effectivement, je vais quitter le pays dans deux semaines, après presque  3 ans au service de mon pays la France mais surtout au service de la République Centrafricaine et des centrafricains. Alors quels souvenirs je conserverais le plus. Il y ‘a des souvenirs forts, des souvenirs heureux, des souvenirs moins heureux. Deux choses peut être, les premières images qui m’ont marquées lorsque je suis arrivé ici, c’était les images de chaos et de désolation, et puis au moment où je pars un pays où il y a beaucoup de problème bien sûre mais un pays largement apaisé et où lorsqu’on traverse Bangui on se rend compte de l’embouteillage, ça veut dire la vie qui reprend.

 

Alors ce que je conserverais d’abord et avant tout c’est l’image d’une population qui a tout fait pour que les choses changent dans le bon sens et qui s’est mobilisée au moment des élections notamment et avant les élections pour que sa volonté soit faite, si je peux m’exprimer ainsi, c’est-à-dire que la paix revienne, que les dirigeants soient bien élus et aujourd’hui c’est  le cas.

 

J’emporte avec moi un pays qui se retrouve où il y a beaucoup de travail à faire pour la réconciliation, où il y a beaucoup de travail à faire pour désarmer les groupes armés, pour retrouver une paix réelle sur tout le pays, ce qui n’est pas aujourd’hui le cas. Mais, un très gros travail, de très gros progrès ont été accomplis et donc un pays qui est sur la bonne voie. C’est ce que je conserve.

 

Le décret vous rappelant précise que vous êtes appelé à d’autres fonctions,  vers quelle destination irez-vous ?

 

Alors comme ma nomination n’est pas encore agréée par le pays dans lequel je me rends, c’est-à-dire l’agrément est en cours, je ne l’ai pas encore, je ne peux pas donner le nom de ce pays. Mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est une ville magnifique d’Europe Centrale qui va m’accueillir donc je rentre en Europe, je quitte l’Afrique au moins provisoirement je l’espère pas définitivement. Mais c’est un pays d’Europe centrale avec une capitale vraiment superbe qui va m’accueillir et y a un grand fleuve qui passe par cette ville.

 

M. l’Ambassadeur là où vous allez être quel rôle vous allez jouer pour le plaidoyer afin qu’on puisse lever l’embargo sur les armes en destination de la Centrafrique ?

 

La question de l’embargo sur les armes est une question effectivement très importante et qui suscite beaucoup de débat, en réalité l’embargo est fait de sorte que si une unité de la gendarmerie ou de la police ou une unité militaire est constituée , qu’elle a un encadrement, qu’elle a toutes les conditions pour agir de manière correcte, encadrée et disciplinée, et bien, il suffit de demander la levée de l’embargo pour cette unité. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’obstacle. En réalité, l’embargo c’est une simple déclaration qui permet de le lever pour une unité quelle que soit sa taille dès lors cette unité doit intervenir et dans des bonnes conditions sur le terrain. D’ailleurs, ça déjà été fait pour certaines unités de la gendarmerie. La discussion un peu virulente qu’il y ait autour de l’embargo est largement en dehors des faits. La réalité aujourd’hui, si une unité par exemple de la gendarmerie a besoin d’armes, la Centrafrique avec la direction de la Minusca demandent la levée de l’embargo, elle obtiendra normalement sans difficulté.

 

Pour dire que vous allez toujours continuez à plaider ?

 

Ah ! Moi je continuerai parce que lorsqu’on a passé trois ans ici, il est bien clair qu’on ne ferme pas la porte derrière soi, ce n’est pas possible. La porte de la Centrafrique sera toujours ouverte dans mon cœur et dans mon esprit. Maintenant, vous savez que j’aurai un successeur qui est un garçon que je connais depuis vingt-cinq ans, qui est un diplomate de très-très haut niveau, excellent ambassadeur, mais c’est un ami, quelqu’un de très professionnel et efficace qui va beaucoup sur le terrain et qui est très proche de la population, qui a une belle expérience africaine. Vous verrez, il fera un très bon travail, je n’ai pas besoin de plaider, il le fera  très bien. Mais, s’il y a besoin que je fasse quelque chose je le ferais très volontiers.

 

La France a été très active sur le plan militaire. La Sangaris se retire alors que les groupes armés reprennent leur position à l’intérieur du pays. Est-ce que le retrait de la Sangaris ne favorise-t-il pas le mouvement des groupes armés à l’intérieur du pays ?

 

Je ne sais pas si le retrait de la Sangaris favorise le mouvement des groupes armés. Ce que je sais, c’est que Sangaris avait une fonction qui était de ramener le calme dans le pays. Dans une situation où le chaos était majeur et cette mission a été accomplie et c’est la raison pour laquelle le président de la République a décidé de réduire puis d’arrêter l’opération Sangaris à partir du mois d’octobre puisqu’il l’a dit le 13 juillet dernier. Sangaris sera remplacée par une autre opération qui va changer de nom avec une présence militaire française réduite mais avec une capacité de réactivité comme disent les militaires avec la capacité réelle. Donc, la capacité de venir épauler en tant que de besoin la Minusca.  En tout cas, la mission a été accomplie, le relai est passé à la Minusca, la Minusca est sur le terrain. Je crois que maintenant, il revient à la Minusca de réaliser la protection de la population, la sécurisation du pays. Je crois qu’elle va réussir sa mission en tout cas, moi je le souhaite de tout mon cœur.

 

M. l’Ambassadeur les élections sont terminées le grand défi qui s’impose aujourd’hui à la RCA est celui de sa reconstruction quel sera l’apport de la France à travers la table ronde que le gouvernement compte organiser d’ici le mois de septembre ?

 

Alors la reconstruction c’est le cœur du sujet, c’est indispensable puisque nous savons tous que tout est par terre. Le gouvernement de transition a commencé à reconstruire un certain nombre de chose. Il a remis les éléments de l’Etat  sur pied. Il a rebâti la fondation de la maison Centrafrique avec l’économie, l’éducation, la santé et la justice bien sûre.  Donc, tout ce travail-là est devant nous. Voyez,  je dis-nous comme un centrafricain.

 

Ce travail est là et le gouvernement s’y est attelé. Alors, il y a plusieurs échéances, il y a la réunion du Groupe Internationale de Contact (GIC) que je l’espère se transformer en groupe des amis de la RCA à la fin du mois d’août sous l’égide de l’Union Africaine et de la CEEAC avec la participation des Nations-Unies et d’autres partenaires, la France y participera et il y a surtout ce que vous évoquiez, c’est-à-dire la conférence de Bruxelles qui se tiendra la mie novembre. Elle doit permettre de réunir des donateurs, c’est-à-dire des partenaires qui vont décider de s’engager financièrement pour soutenir  la reconstruction. Alors, il y a des partenaires qui sont déjà là, j’en fais partie en tant qu’ambassadeur de France, la France est là avec tous ses partenaires. Mais il y a des partenaires qui sont là, mais il y a des partenaires qui sont venus à l’occasion, qu’il faut peut-être faire revenir, je pense à l’Allemagne, au Pays Bas, qui sont dans le fond Bekou et qui donnent beaucoup d’argent, la Suisse également et le Japon qui sont présents aux travers les différents organismes. Je pense à des partenaires qui ne sont pas encore là, les pays du Golf, les pays du Nord, les pays d’Amérique autres que les Etats-Unis qui pourraient prendre une place dans la reconstruction de la Centrafrique. Ces partenaires, il faut les convaincre de venir. Il faut leur dire vous voyez, on a aidé la Centrafrique à tenir des élections,  elle a tenu des élections dans des bonnes conditions, on a aidé la Centrafrique à rebâtir ou à commencer à rebâtir ses routes et bien voilà il y a des choses qui se réalisent, on a aidé la Centrafrique à rebâtir son aéroport, vous savez bien qu’il y a un programme pour l’aéroport aujourd’hui, ça fonctionne, il va démarrer, pareil pour l’énergie, Boali est en train d’être rénovée sur financement des divers partenaires.

 

Et bien, il faut convaincre les divers partenaires qui vont venir à Bruxelles, d’abord de venir ensuite il faut les convaincre que ça vaut la peine d’aider la Centrafrique. Si on aide la Centrafrique, cela se traduit par des réalisations. Ce n’est pas de l’argent perdu, c’est pour le peuple centrafricain et ça marche. C’est ça la condition de la reconstruction. Je sais que le ministre de l’Economie et du plan est quotidiennement à cette tâche, il y a d’autres partenaires, puisque c’est l’initiative de l’Union Européenne et de la Banque Mondiale, les Nations-Unies nous rejointe. Nous, nous y sommes également, les français mais y a d’autres partenaires, et donc moi je suis persuadé que ça va marcher mais il faut y travailler beaucoup.

 

Vous qui avez consacré une partie de votre vie à la RCA est ce que vous allez faire ce plaidoyer là en informel ?

 

Ah oui, bien sûr, j’ai toujours plaidé pour la RCA et je vais continuer !

 

Monsieur l’Ambassadeur, je vous remercie

 

Propos recueillis par Fridolin Ngoulou et Jean Fernand Koena

 

 

Centrafrique : Deux personnes tuées et huit autres prises en otage par des éléments assimilés à la LRA à Ndélé

 

http://rjdh.org/ PAR JEAN BOSCO DAWALBET LE 22 JUILLET 2016

 

NDELE, 22 Juillet 2016(RJDH) — Au moins deux personnes tuées et huit autres prises en otage par des hommes armés assimilés à la LRA de Joseph Kony, au village Kpata, situé à 105 kilomètres de la ville de Ndélé, dans la Bamingui-Bangoran. Selon des sources locales, les faits se sont déroulés la semaine dernière.

 

Le sultan de Ndélé, Félicien Ibrahim, contacté par le RJDH ce vendredi 22 juillet 2016 a confirmé l’information selon laquelle, ces éléments de la LRA ont tué deux personnes, avant d’enlever huit personnes, « il y a de cela quatre jours, des éléments de la LRA sont sortis dans le village Kpata et ils ont enlevé huit personnes puis tué deux jeunes. Dans la matinée, certains jeunes de la localité les ont poursuivi et tué trois parmi les éléments de la LRA », a confié le sultan joint depuis la ville de Ndélé.

 

Il a aussi ajouté que parmi ces otages, quatre personnes ont réussi à s’échapper. Selon une source autoritaire, des motos ont été braquées par ces rebelles sur l’axe Ndélé-Bria. Des magasins ont été aussi pillés ainsi que quelques biens emportés par les malfrats dans ce même village.

 

C’est la première fois que ce groupe rebelle de Joseph Kony, s’infiltre dans la région de Bamingui-Bangoran. Selon un rapport des ONG Invisible Children et The Resolve, la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) a enlevé près de 350 personnes en Centrafrique au premier semestre 2016.

 

 

Centrafrique : La population de Bimbo1 réagit suite à l’annulation des législatives partielles

 

http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 22 JUILLET 2016

 

BIMBO, 22 juillet 2016 (RJDH) — Les habitants de Bimbo 1 ont exprimé ce matin leur  mécontentement suite à l’annulation des élections législatives dans leur circonscription. Pour ces derniers, le gouvernement et la Cour Constitutionnelle doivent tout faire pour qu’ils aient un représentant à l’Assemblée Nationale. Un souhait émis ce matin lors d’un reportage réalisé par le RJDH à Bimbo.

 

Nombre de ces habitants affirment être fatigués par la multiple reprise de ces élections législatives et souhaitent que le meilleur gagne pour enfin baisser le rideau sur cette affaire.

 

 Narcisse Ngo, responsable des affaires communales et démographiques à la mairie de Bimbo qualifie cette annulation d’une honte et pense que la faute n’incombe pas aux électeurs, « quand la cour constitutionnelle parle de l’invalidation des dossiers, je pense que ça devait se faire lors du dépôt des dossiers. Mais, ils ont accepté les dossiers et après les résultats, revenir sur le problème des dossiers pour disqualifier et annuler les élections. Vraiment ça ne fait pas bien. Je souhaiterais que les candidats déposent à nouveau leurs dossiers pour revoir tout au clair», a-t-il fait observer.

 

Delta Zoé Mazango, étudiante en Droit rencontrée au bord de la route, pense qu’il est inadmissible pour la commune de Bimbo de ne pas avoir un représentant à l’Assemblée Nationale en cette période de sortie de crise, « les élections ont été faites trois fois ici. Pour le moment, les gens sont démotivés. La balle est maintenant dans le camp de la Cour Constitutionnelle. Qu’on choisisse seulement quelqu’un qui peut avoir l’œil sur la population de Bimbo », s’est-t-elle exprimée.

 

Pour Jefferson Pamanda, vendeur au marché de Bimbo, les raisons de cette annulation ne sont pas encore élucidées, « nous ne savons pas ce qui se passe actuellement, mais c’est à l’Autorité Nationale des Elections, au gouvernement et à la Cour Constitutionnelle de voir dans quelle possibilité mobiliser la population pour une nouvelle élection», souhaite-t-il.

 

Judith Songoli et Erick Kamagnawodet souhaitent que le meilleur de tous les candidats soit choisi car, la population est démotivée ainsi que ceux qui appuient les candidats.

 

C’était le 20 juillet 2016 que la Cour Constitutionnelle a annulé pour la troisième fois les élections dans la circonscription de Bimbo1 pour diverses raisons entre autre le problème de propriété bâtie.  Huit députés sont élus à l’issu du 2e tour des élections partielles. Ils viennent s’ajouter à 131 autres qui siègent déjà à l’Assemblée Nationale.

 

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 23:42

 

 

La rébellion de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) a enlevé près de 350 personnes en Centrafrique au premier semestre 2016, un record depuis six ans, affirme un rapport des ONG Invisible Children et The Resolve.

 

"Le groupe a enlevé 344 personnes au cours des six premiers mois de 2016, plus que dans les six premiers mois de chaque année depuis 2010", note le document transmis jeudi à l'AFP.

 

Parmi ces otages, tous des civils, on compte 65 enfants, dont 39 sont toujours en captivité ou portés disparus, ont précisé les deux ONG américaines.

 

"La communauté internationale doit faire davantage pour protéger les civils de la LRA et d'autres groupes armés dans l'est de la Centrafrique", a déclaré dans un communiqué Sean Poole, directeur des programmes internationaux à Invisible Children.

 

Au total, entre janvier et juin 2016, les ONG ont recensé 498 civils enlevés et 17 autres tués dans 122 attaques de la LRA dans l'est de la Centrafrique et le nord de la République démocratique du Congo.

 

Ce rapport intervient au moment où l'Ouganda envisage de retirer de Centrafrique ses troupes luttant contre la rébellion, estimant que cette dernière "n'est plus une menace".

 

"La LRA s'est dégradée, elle n'a plus les moyens de faire la guerre", avait déclaré mi-juin à l'AFP le porte-parole de l'armée Paddy Ankunda.

 

Environ 2.000 soldats ougandais, soutenus notamment par des soldats américains, sont actuellement déployés pour lutter contre la LRA dans l'est de la Centrafrique sous bannière de l'Union africaine. Quelque 10.000 Casques bleus de la Minusca sont par ailleurs déployés dans le pays.

 

Créée en 1987 avec l'objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni, la LRA s'est forgée une effroyable réputation au fil de ses exactions, s'étendant en Ouganda, dans le Soudan du Sud, dans le nord-est de la RDC puis en Centrafrique.

 

Elle a été depuis affaiblie par la capture ou la défection de plusieurs de ses chefs, mais l'état de déliquescence des autorités centrafricaines dans les régions de l'est, soumises aux bandes armées, a facilité sa pénétration.

 

Et l'accalmie des confrontations armées entre l'ex-rébellion Séléka et les milices anti-balaka semblent permettre à la LRA de gagner du terrain. Certaines de ses attaques se sont produites dans le nord-est, échappant en grande partie au contrôle de la Minusca, présente dans les principales villes du pays.

 

Selon l'ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants, d'abord dans le nord de l'Ouganda, puis au gré de son exil dans les pays voisins.

 

Avec AFP

Centrafrique: nombre record d'enlèvements de la LRA depuis six ans
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Centrafrique-Presse.com
21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 23:24

 

FIDH
et son organisation membre au Burundi
ITEKA

Communiqué de presse conjoint
 

 


Bujumbura, Paris, 21 juillet - Le 21 juillet 2015 Pierre Nkurunziza était élu président de la République du Burundi à la faveur d’uneélection hautement contestée, boycottée par l’opposition et s’étant tenue dans un contexte d’atteinte généralisée aux libertés fondamentales. Un an plus tard, le régime est engagé dans une fuite en avant répressive aux dynamiques génocidaires qui a déjà fait plusieurs milliers de morts, de disparus, de personnes arrêtées et torturées et qui a poussé plus de 270 000 personnes à fuir le pays. Nos organisations appellent le gouvernement à mettre un terme à cette répression de masse et exhortent la communauté internationale à agir pour protéger les civils et faciliter une solution politique à la crise.

 

La première année du troisième mandat de P. Nkurunziza a vu le Burundi s’enliser dans une crise sécuritaire, politique et humanitaire profonde. En moins d’un an le CNDD-FDD est devenu un parti unique de fait, qui régente la vie publique et privée. Les violations graves et massives des droits humains à l’encontre de tous ceux suspectés d’être opposés au régime se sont généralisées et n’ont de cesse de se multiplier : plus de 1000 personnes tuées, 5 000 détenues, 800 disparues, des centaines torturées, plusieurs dizaines de femmes victimes de violences sexuelles, des milliers d’arrestations arbitraires. La FIDH et ITEKA ont également pu identifier plus d’une dizaine de fosses communes et de lieux de détention et de torture secrets. Par ailleurs, les Tutsis sont de façon accrue ciblés par la répression des services de sécurité, lesquels sont appuyés dans leurs opérations quotidiennes par des éléments des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir, qui agissent sur l’ensemble du territoire comme supplétifs de la police, de l’armée et du Service national de renseignement (SNR).

 

« Le Burundi a sombré dans la violence, l’autoritarisme, l’arbitraire et l’impunité. Les forces de sécurité et leurs forces supplétives ont reçu l’autorisation de tuer, torturer et faire disparaître les opposants présumés au régime. Les espaces de libertés ont été drastiquement réduits, et la société civile indépendante ainsi que les médias sont muselés. Tel est le tragique bilan de Pierre Nkurunziza, un an après sa réélection contestée à la présidence de la République du Burundi », a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. 

 

L’on estime à plusieurs centaines le nombre d’arrestations arbitraires ayant lieu sur l’ensemble du territoire burundais chaque semaine. Ce matin encore, la police a procédé à des arrestations arbitraires, en nombre inconnu, dans le quartier de Musaga à Bujumbura. La veille, le 20 juillet, d’autres arrestations ont eu lieu notamment à Buringa, à l’ouest du pays et dans la capitale Bujumbura. Théodore Nsengiyumva, un ancien membre des Forces armées burundaises (FAB) et élu local du Front National de Libération (FNL) d’Agathon Rwasa, a été arrêté sans mandat à son domicile de Buringa par des policiers dirigés par le chef de poste Edouard Nibizi. Le même jour, dans la même province, le pasteur Gérard Nsabimana ainsi que son ami Aimable Jobless ont été arbitrairement arrêtés par la police. D’après nos informations, ils sont suspectés par les forces de l’ordre de soutenir les rebelles opérant dans la plaine de la Rukoko. Ils ont tous les trois été détenus au poste de police de Gihanga avant d’être transférés le 21 juillet à Bubanza pour être entendus par un magistrat. Dans le centre-ville de Bujumbura, le 20 juillet, des arrestations arbitraires ont également eu lieu vers midi, en nombre inconnu.

 

Depuis plus d’un an, les assassinats par des hommes armés non identifiés et les exécutions extrajudiciaires perpétrées par les services de sécurité burundais sont également monnaie courante au Burundi. Le 13 juillet dernier, c’est la députée Hafsa Mossi, figure modérée du CNDD-FDD, qui a été assassinée dans le quartier de Gihosha, dans le nord-est de Bujumbura. Deux hommes armés lui ont tiré dessus vers 10h30 alors qu’elle était à bord de son véhicule. Elle est décédée à l’hôpital militaire de Bujumbura, des suites de ses blessures. Des sources proches de la défunte affirment qu’elle avait été récemment menacée par de hautes personnalités du régime.

 

Parallèlement, les membres de la société civile toujours au Burundi et les journalistes continuent d’être des cibles privilégiées du pouvoir. Nos organisations sont informées quasi-quotidiennement de menaces, d’actes d’intimidation et parfois d’attaques visant des défenseurs des droits humains opérant sur le terrain ou réfugiés à l’étranger. Marie-Claudette Kwizera, trésorière de la Ligue ITEKA, est toujours portée disparue depuis le 10 décembre 2015. En un an, l’on estime que la quasi totalité des représentants des organisations de défense des droits humains ont fui le pays. De même, plus aucun média n’est autorisé à diffuser une information libre et indépendante.

 

« Face aux exactions en cours, la réponse de la communauté internationale n’est pas à la hauteur. L’Union africaine et les Nations unies doivent déployer de toute urgence une force civilo-militaire capable de protéger les civils et engager les autorités burundaises à dialoguer avec l’opposition et la société civile indépendantes, » a déclaré Anschaire Nikoyagize, président de la Ligue ITEKA. 

 

Du 12 au 14 juillet 2016 devait se tenir à Arusha, en Tanzanie, le deuxième round de pourparlers entre le gouvernement, l’opposition, la société civile et les confessions religieuses du Burundi, sous les auspices de la médiation ougandaise, menée par Benjamin Mkapa, ancien président de Tanzanie. Mais les autorités burundaises ont refusé de négocier avec ceux qu’elles considèrent comme des « putschistes » et d’assister à la cérémonie d’ouverture. Étaient notamment présents certains membres de la principale coalition d’opposition, le CNARED, et notamment son président, Jean Minani. Mais aussi des membres de la société civile comme Pacifique Nininahazwe, et Armel Niyongere, présidents de deux organisations de défense des droits humains, respectivement le FOCODE et l’ACAT-Burundi. Dans un tweet, Willy Nyamitwe, conseiller en communication de la présidence, a notamment indiqué : « Jean Minani, [Pacifique] Nininahazwe et Armel Niyongere sont poursuivis par la justice et ne peuvent être conviés au dialogue ». La FIDH et ITEKA regrettent que ces représentants aient été présents sans pouvoir dialoguer avec le gouvernement. La médiation a finalement invoqué une erreur dans les invitations. Nos organisations exhortent la communauté internationale et la médiation ougandaise à garantir la tenue d’un dialogue inclusif et effectif pour sortir le pays du chaos.



--FIN--

Contact presse :


Audrey Couprie (français, anglais, espagnol) - Tel: +33 6 48 05 91 57 - presse@fidh.org

 

 

Burundi : Bilan sanglant d’un an de présidence contestée de Pierre Nkurunziza (FIDH)
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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 22:46
Nouvelles nationales sur RJDH
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Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : « Je pars en laissant un pays largement apaisé », déclare Charles Malinas

 

http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 21 JUILLET 2016

 

BANGUI, 21 Juillet 2016 (RJDH)—L’Ambassadeur de France en Centrafrique, Charles Malinas, a déclaré lors d’une interview exclusive au RJDH, que son départ laisse une Centrafrique apaisée, après le moment de chaos que le pays avait connu.

 

Le diplomate Français garde encore les souvenirs d’une Centrafrique plongée dans le chaos en 2013, « quel souvenir je conserverais le plus ? Il y a des souvenirs forts, des souvenirs heureux, des souvenirs moins heureux. Les premières images qui m’ont frappé lorsque je suis arrivé ici, c’étaient des images de chaos et de désolation ».

 

Pour Charles Malinas, au moment de son départ, la Centrafrique est apaisée, « au moment où je pars, je laisse un pays où il y’a encore beaucoup de problème, mais un pays largement apaisé. Lorsqu’on traverse Bangui, on rencontre des embouteillages, c’est-à-dire la vie qui reprend », confie-t-il au RJDH.

 

L’ambassadeur français dist avoir gardé une image de la population centrafricaine, « ce que je conserverais d’abord et avant tout, c’est l’image d’une population qui a tout fait pour que les choses changent dans le bon sens, et qui s’est mobilisée au moment des élections et bien avant les élections, pour que sa volonté soit faite. C’est-à-dire que la paix revienne, que les dirigeants soient élus, bien élus et aujourd’hui c’est le cas », a-t-il témoigné.

 

Charles Malinas a été nommé ambassadeur en République Centrafrique le 29 novembre 2013, à quelques jours d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU qui devrait  accorder un mandat de six mois à Paris et à la Misca pour rétablir l’ordre dans le pays, fragilisé par les violences. Le successeur de Charles Malinas, Christian Bader, nommé le 15 juillet 2016, prendra ses fonctions le 9 août 2016 après le départ de Charles Malinas le 2 août 2016.

 

 

Centrafrique : Remise symbolique de cadeau à Charles Malinas, l’Ambassadeur de France par le RJDH

 

http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 21 JUILLET 2016

 

BANGUI, 21 JUILLET 2016(RJDH) — Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme(RJDH) a remis ce matin un cadeau symbolique à Charles Malinas, ambassadeur et haut représentant de la France en Centrafrique qui est rappelé par son pays. Charles Malinas a par la même occasion interpellé les journalistes du RJDH  de continuer avec le professionnalisme qu’ils le font depuis toujours. La cérémonie de remise de cadeau a eu lieu au siège du RJDH lors de la dernière visite de ce dernier.

 

Selon le coordonnateur du RJDH, Thierry Khondé, ce geste est un signe d’amitié et de reconnaissance envers l’ambassade de France qui à travers son ambassadeur, soutient le RJDH, depuis le début de la crise, « nous voulons témoigner notre reconnaissance et notre gratitude à l’endroit de l’ambassadeur de France qui a accepté soutenir le RJDH depuis le début de la crise en 2013. Malgré que nous n’avons pas de collaboration ni de protocole de partenariat avec l’ambassade, il a répondu favorablement à notre demande et l’ambassade continue de soutenir le RJDH », a témoigné le coordonnateur du RJDH.

 

Le diplomate français Charles Malinas, s’est réjoui de ce cadeau de la part du RJDH, « je suis très touché, très émus parce que c’est un geste d’amitié, car je suis un peu des vôtres. Vous savez les diplomates sont comme les journalistes sauf que plusieurs personnes vous lisent alors que nous c’est seulement deux ou trois personnes qui nous lisent, c’est ça la différence. Aujourd’hui, avec ces cadeaux, j’ai l’impression d’être parmi les vôtres », a-t-il témoigné.

 

Le dernier mot de l’ambassadeur de France aux journalistes du RJDH est de garder toujours le rythme de son travail, «  continuez votre beau travail, continuez. Ne vous laissez pas dévier de la route », souhaite le diplomate français.

 

L’Ambassade de France soutient les projets du RJDH depuis 2013 : L’accompagnement de la restauration de l’autorité de l’Etat, l’accompagnement du processus électoral, le renforcement de structure après la crise à travers un studio et des moyens roulants et enfin la formation des journalistes des radios communautaires, sont autant des projets du RJDH que l’ambassade de France a soutenus.

 

C’était le 15 Juillet 2016 que l’ambassadeur de France en Centrafrique Charles Malinas est rappelé, et les dispositions du décret le rappelant précisent qu’il est appelé à d’autres fonctions.

 

 

Centrafrique : Gina Sanzé Fustige la formation des FACA par EUTM

 

http://rjdh.org/ PAR JEAN CLAUDE GNAPOUNGO LE 21 JUILLET 2016

 

BANGUI, 21 Juillet 2016(RJDH) — Gina Sanzé, députée de Dékoa et vice-présidente de PATRIE a fustigé la formation des FACA par la mission d’assistance opérationnelle de l’Union Européenne et exige l’implication sans réserve des Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans le processus de sécurisation de la République Centrafricaine. Elle l’a exprimé lors d’une interview accordée au RJDH.

 

La députée de Dékoa n’est pas trop optimiste au sujet de la formation envisagée par la mission européenne, «excusez-moi, vous parlez des FACA c’est-à-dire des gens qui sont supposés déjà être formés et on va les former à nouveau ou bien vous parler des nouveaux recrus ? C’est ça qu’il faut savoir. Nos FACA actuellement, il y a déjà un travail d’identification qui a été fait sous la transition », a-t-elle martelé.

 

« On sait à l’heure actuelle ceux qui sont capables et ceux qui ne sont pas capables, ceux qui sont aptes à travailler. Qu’on leur donne les moyens pour protéger et pour travailler. Mais si vous me parlez maintenant de formation c’est-à-dire qu’on  va rester sans armée ? Quel est un pays qui est resté sans armée et pendant deux ans, c’est quel pays dans le monde, vous pouvez me le dire ?» se demande-t-elle. 

 

En réaction à la demande de la société civile de voir la Minusca se retirer de la RCA, Gina Sanzé a politiquement tranché en ciblant les insuffisances de la mission onusienne, « nous demandons à ce que la Minusca joue pleinement sans rôle », a-t-elle persisté en pointant du doigt les limites de la mission des Nations Unies, « comment expliquez-vous que les groupes armés qui sont cantonnés et supposés être gardés par la Minusca  arrivent à circuler comme ils veulent ? », se demande-t-elle.

 

Pour elle,  il faut « absolument » au côté des forces onusiennes des gendarmes, les policiers et les FACA pour sécuriser la population.

 

Parti allié du Pr Faustin Archange Touadera, Gina Sanzé n’est pas totalement satisfaite du bilan des 100 jours et l’appelle à l’autoévaluation, « je pense qu’après trois mois, le président doit faire le bilan lui-même de ce qu’il a fait, des avancées et peut-être rattraper ce qu’il n’a pas pu faire en trois mois. C’est vrai que tout ne peut pas se faire en trois mois, mais cela permet de déceler les faiblesses », a-t-elle ajouté.

 

La députée de Dékoa a en outre salué l’approche du Pr Faustin Archange Touadera et souhaite une prise en compte des revendications des groupes armés, « ce sont des enfants du pays, on doit écouter leurs doléances et peut être répondre à cela. C’est de cette manière qu’on peut aller de l’avant », a renchéri l’élu de la nation.

 

Cette réaction intervient quelques jours  après  l’entrée en vigueur des forces de l’EUTM et un jour après la demande de la société  civile du retrait des Nations-Unies.

 

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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 23:22

 

 

 

20 juillet 2016 à 11h09  Par Frédéric Maury Jeune Afrique

 

Suite à un rapport d'audit mené par le cabinet PwC, le président du Conseil des ministres de l'Ohada a suspendu provisoirement Marcel Sérékoïssé-Samba et mis fin aux fonctions du directeur général de l'École régionale supérieure de la magistrature.

 

L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), qui regroupe 17 États du continent*, est secouée par une grave affaire de malversation.

 

Selon une information reprise par l’Agence d’information d’Afrique centrale (Adiac), confirmée depuis par des documents consultés par Jeune Afrique, le Conseil des ministres (organe politique de l’Ohada composé des ministres chargés de la Justice et des ministres des Finances des pays membres) a acté le 29 juin et le 1er juillet dernier deux décisions très lourdes : le limogeage du Camerounais Félix Onana Etoundi, directeur général de l’École régionale supérieure de la magistrature (Ersuma), basée à Porto Novo, au Bénin, et la suspension provisoire du Centrafricain Marcel Sérékoïssé-Samba, président de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA), basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ce dernier reste toutefois juge au sein de la CCJA.

 

Organes centraux

 

La CCJA et l’Ersuma sont les deux organes centraux du système institutionnel créé autour de l’Ohada.

 

La CCJA joue le rôle de Cour de cassation (ou cour suprême) pour les décisions rendues en dernier ressort par les juridictions nationales en application des Actes uniformes de l’Ohada. Elle encadre aussi des procédures d’arbitrage. L’Ersuma forme quant à elle les professionnels de l’Ohada.

 

Selon les deux décisions signées par Pierre Mabiala, ministre de la Justice du Congo-Brazzaville et président du Conseil des ministres de l’Ohada, Félix Onana Etoundi et Marcel Sérékoïssé-Samba ont été « convaincus de faits de malversation et de mauvaise gestion » pour le premier, et de « mauvaise gestion administrative et financière de la CCJA ainsi que d’insubordination administrative caractérisée » pour le second.

 

Première

 

Ces décisions font suite à la réalisation d’un rapport d’audit réalisé par le cabinet britannique PwC et portant sur la gestion des institutions de l’Ohada entre 2010 et 2014.

 

Ce rapport, dont Jeune Afrique n’a pas pu obtenir copie, semble prouver à la fois des actes de malversation dans la gestion financière mais également un laxisme dans la supervision.

 

Au moins trois comptes bancaires n’apparaissent nulle part dans les comptes financiers de la CCJA.

 

Selon la décision signée Pierre Mabiala, ce rapport révélerait l’existence d’au moins trois comptes bancaires (auprès d’une banque ivoirienne) qui n’apparaissent nulle part dans les comptes financiers de la CCJA, ainsi que l’opacité dans la gestion des revenus liés aux procédures d’arbitrage et des retraits d’argent non justifiés.

 

Selon le président de la Commission nationale de l’Ohada au Congo-Brazzaville, Armand Claude Demba, cité par l’Adiac, cette série de sanctions est la première depuis la création de l’Ohada en 1993.

 

L’Ohada est considérée comme une réussite en Afrique, en raison du solide corpus juridique qu’elle a fait naître au sein des États membres, œuvrant par la même occasion en faveur d’une forte intégration en terme de droit de affaires.

 

Le président de la CCJA et le directeur général de l’Ersuma ont été remplacés de manière intérimaire.

 

* Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo.

 

Frédéric Maury

Lu pour vous : Scandale à l’Ohada : un rapport dénonce la mauvaise gestion, le président de la CCJA suspendu
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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 22:26
Lettre ouverte des ONG internationales membres du CCO en RCA à Hervé Ladsous

 

 

(DPKO) : Plaidoyer pour le maintien de la protection des populations civiles comme objectif stratégique du mandat de la MINUSCA

 

Bangui, le 20 juillet 2016

 

M. Hervé LADSOUS Secrétaire général adjoint des Nations unies Département des opérations de maintien de la paix

 

Monsieur le Secrétaire général adjoint,

 

Le 8 juillet dernier, vous avez présenté au Conseil de Sécurité des Nations unies le rapport du Secrétaire général sur la revue stratégique de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA). Ayant pris connaissance de ce rapport et de votre allocution, les organisations non-gouvernementales internationales (ONGI) signataires, membres du Comité de coordination des ONGI (CCO) en République centrafricainei, souhaitent vous adresser leurs préoccupations quant à la place octroyée à la protection des civils dans le futur mandat de la MINUSCA.

 

Les ONGI signataires que nous représentons n’ont eu de cesse, au cours de ces derniers mois, d’insister1 sur la nécessité de maintenir la protection des civils comme priorité absolue dans la prochaine résolution du Conseil de Sécurité spécifiant le renouvellement du mandat de la MINUSCA.

 

Leur plaidoyer a été entièrement intégré par l’Equipe Humanitaire Pays (EHP) et systématiquement repris lors des réunions que cette équipe a eues avec certains membres de votre département, lors de la revue stratégique de la MINUSCA, entre le 7 et le 17 mai 2016, avec le représentant du Secrétaire général en Centrafrique ou avec divers visiteurs, membres du corps diplomatique.

 

A nos yeux, au vu de l’évolution du contexte dans ce pays, la protection des civils devrait en effet rester la principale mission de la MINUSCA, et toutes les autres composantes du mandat devraient constituer des moyens pour garantir, via la stabilisation du pays, la protection des vies humaines menacées par les éléments armés et les violences intercommunautaires.

 

Dans son rapport spécial sur la revue stratégique de la MINUSCA en date du 22 juin 2016, le Secrétaire général des Nations unies entend, dans un « environnement de stabilisation posttransition », faire de la protection des civils une « tâche» -certes « prioritaire »- de la MINUSCA, mais non son objectif stratégique qui devient« la réduction durable de la présence des groupes armés ».

 

Or, si les ONGI signataires reconnaissent que cette réduction est un facteur contribuant à la restauration d’un environnement protecteur pour les populations civiles, ce n’est toutefois pas le seul (un désarmement répondant à la problématique de la prolifération des armes de guerre ou la réduction des violences intercommunautaires étant tout aussi importants), et elles sont sidérées de ne voir apparaitre la protection des civils que de façon secondaire dans les activités recommandées pour la Mission.

 

La République centrafricaine, malgré la réalisation du processus électoral, n’est pas encore un pays en sortie de crise. De nombreuses zones du pays sont encore sujettes à des violences armées et/ou intercommunautaires. Le climat sécuritaire reste ainsi, comme vous l’avez reconnu dans votre allocution, « fragile et réversible ». Depuis la finalisation de ce rapport, des incidents majeurs sont 1 Voir note de plaidoyer en annexe. même venus menacer les avancées enregistrées lors de la fin de la période dite de transition.

 

L’urgence de protection pour les civils perdure, comme l’ont prouvé les récents incidents à Bambari, Bangui, Batangafo, Kabo, Ndélé ou encore Ngaoundaye, qui ont fait plusieurs dizaines de victimes. La recrudescence des violences et la dégradation du contexte sécuritaire auxquelles nous assistons impactent aussi négativement les activités des organisations humanitaires travaillant dans ces zones.

 

En moins d’un mois, deux travailleurs humanitaires de Médecins Sans Frontières ont été assassinés dans le cadre de leurs fonctions. L’accès humanitaire et le bon déroulement des programmes d’assistance aux civils sont ainsi, à l’heure actuelle, compromis dans plusieurs préfectures. Loin de constituer un « environnement de stabilisation post-transition », ce contexte devrait, au contraire, ouvrir les yeux sur l’urgence de recentrer l’objectif stratégique de la MINUSCA sur la protection des civils et d’accorder tous les moyens nécessaires à sa réalisation.

 

Considérant son statut actuel de mission intégrée agissant sous chapitre VII de la Charte des Nations unies, nous appelons, par ailleurs, à une distinction plus claire des composantes de la MINUSCA, notamment entre activités civiles et militaires, afin de préserver la neutralité et l’impartialité des acteurs humanitaires.

 

Espérant une fois de plus que ces préoccupations trouveront un écho favorable auprès du Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Secrétaire général adjoint, l’expression de nos salutations distinguées.

 

ONGI signataires :

 

i Au 30/06/2016, le CCO regroupe 47 membres et compte en son sein les principales ONG internationales œuvrant dans les domaines de l’aide humanitaire et du développement en RCA, à savoir: Action Contre la Faim (ACF), Afrique Secours Assistance (ASA), Agence d'Aide à la Coopération Technique et au Développement (ACTED), Alliance For International Medical Action (ALIMA), Aviation Sans Frontières France (ASF-F), Avocats Sans Frontières Belgique (ASF-B), Cap Anamur, Catholic Organisation for Relief and Development Aid (CORDAID), Catholic Relief Services (CRS), Centre pour le Dialogue Humanitaire (CHD), The Community Humanitarian Emergency Board Internation (COHEB), Concern Worldwide (CWW), Cooperazione Internazionale (COOPI), Dan Church Aid (DCA), Danish Refugee Council (DRC), DirectAid (AMA), Emergency, Finn Church Aid (FCA), Groupe de recherche et d'Appui aux Interventions Intégrées de Nutrition en Santé (GRAINES), Handicap International (HI), International Medical Corps (IMC), International NGO Safety Organisation (INSO), International Rescue Committe (IRC), Internews Network, InterSOS, Jesuit Refugee Service (JRS), Lutherian World Federation (LWF), Médecins du Monde France (MDM), The Mentor Initiative (MI), Mercy Corps (MC), Norwegian Refugee Council (NRC), OXFAM, Plan International, Première Urgence Internationale (PUI), Programme pour le Développement ELIM (PRODEL), Save the Children (SCI), Search for a Common Ground (SFCG), Solidarités International (SI), Tearfund, Triangle Génération Humanitaire (TGH), WarChild-UK (WC-UK), WeltHungerHilfe (WHH), World Vision International (WVI) membres actifs mais aussi quatre membres observateurs.

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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 22:23

 

NOTRE D’INFORMATION

 

 

Bangui, 20 juillet 2016 – Les opérations du pré-DDR se poursuivent à travers la Centrafrique alors que le nombre d’ex-combattants enregistrés dans le programme est désormais de 3.154, depuis son lancement par la MINUSCA en octobre 2015. Cette annonce a été faite au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission ce mercredi 20 juillet, par le porte-parole Vladimir Monteiro.

 

Selon Monteiro, une délégation de Bangui s’est réunie à Bria avec les autorités locales et notamment le président du comité pour le pré-DDR local, les représentants d'ex-combattants ainsi que leurs superviseurs afin de discuter de la nécessité de poursuivre les efforts de sensibilisation et collecte d’armes. Les combattants ont été invités à mettre un terme aux actes de violence commis dans leurs localités. D’autres initiatives ont eu lieu à Bouar, avec une rencontre avec les responsables du Ministère de l'Education nationale sur l’élaboration d’un programme d'alphabétisation pour des ex-combattants, et à Birao, où plus de 50 participants au pré-DDR ont aménagé près de 4.000 mètres carrés de terres pour la culture d'arachides, dans le cadre de la campagne «Birao Propre ».

 

S’agissant de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme, le Porte-parole a fait état de 18 incidents de violations et abus des droits de l’homme qui ont fait au moins 73 victimes. Les auteurs de ces violations seraient les ex-Séléka, les Anti-Balaka, la LRA et les agents de l’état dans une moindre mesure.

 

De son côté, le porte-Parole de la Force, le Lieutenant-Colonel Clément Cimana, a souligné que la perméabilité des frontières au Nord du pays, le rassemblement des mouvements ex-Seleka et les actes de représailles entre groupes armés contribuent à exacerber la tension et la violence. En réponse et en guise de la prévention, la Force de la Minusca a mis en place un système de surveillance pour renforcer la protection de la population et augmenté ses patrouilles. Par ailleurs, au cours de la semaine écoulée, la Force a escorté environ 750 véhicules commerciaux sur les trois grands axes routiers centrafricains (Bangui-Cantonnier, Bangui-Kaga Bandoro-Kabo et Bangui-Sibut-Bria).

 

Pour sa part, la porte-parole de la Police de la Minusca, Oana Popescu, a rappelé les efforts conjugués des autorités centrafricaines et de la Minusca, avec le renforcement de la surveillance dans les secteurs où des cas de violence à caractère intercommunautaire ont été signalés. La Police de la MINUSCA a également intensifé les patrouilles en collaboration avec les forces de sécurité intérieure centrafricaines, selon Popescu. Par ailleurs, 140 policiers et gendarmes de l’Unité de police constituée (UPC) de la République du Congo sont arrivés le 15 juillet à Bangui, dans le cadre des rotations au sein de l’institution.

PLUS DE 3000 EX-COMBATTANTS ENREGISTRES DANS LE CADRE DE PRE-DDR
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