Centrafrique : Le procureur spécial de la Cour Pénale Spéciale sera nommé en décembre 2016
http://rjdh.org/ PAR JEAN FERNAND KOENA LE 26 JUILLET 2016
BANGUI, 26 juillet 2016 (RJDH)—Le procureur de la Cour Pénale Spéciale sera nommé le mois de décembre suivi des juges d’instructions et la formation des policiers et gendarmes le mois de janvier 2017. L’annonce est faite ce mardi 26 juillet lors du point de presse du ministre de la Justice, Flavien Mbata.
Pour le Ministre de la Justice, la mise en place de la Cour Pénale Spéciale est conditionnée par la sélection des magistrats nationaux et internationaux, « la Minusca s’occupe des magistrats internationaux et nous avons le dossier. La partie nationale s’occupe de la sélection des magistrats nationaux » a indiqué le ministre Flavien Mbata.
Il a annoncé l’appui financier des partenaires à savoir la France, les Pays Bas, les Etats unis et bien d’autres pour soutenir la mise en place de cette Cour Pénale Spéciale et le gouvernement a déjà trouvé un local pouvant abriter cette Cour.
Pour le ministre, la société civile doit jouer son rôle, « nous pensons qu’il faut mettre en place la commission nationale des droits de l’homme conformément aux recommandations du Forum de Bangui. Pour cela, la société civile doit être impliquée pour la défense des droits de l’homme », a souligné le membre du gouvernement.
Il a en outre déploré la faiblesse de la chaine pénale « bon nombre des maisons pénitentiaires ne sont pas opérationnelles en dehors de celle de Mbaïki, Berberati et celles de Bangui », a-t-il déploré, avant d’envisager la réforme de l’administration pénitentiaire dans le respect des détenus et des condamnés en suggérant l’uniforme pour les détenus.
La loi mettant en place la Cour Pénale Spéciale est votée par le Conseil National de Transition avant d’être promulguée et comprend les magistrats nationaux et internationaux.
Centrafrique : 9 groupes armés demandent leur implication dans le comité technique du DDRR et de la RSS
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 26 JUILLET 2016
BANGUI, 26 JUILLET 2016(RJDH) — Les neuf (9) groupes armés signataires de l’accord de cessation des hostilités du Forum National de Bangui, ont demandé leur implication au sein du comité technique du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) et de la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), pour la réussite de ces processus. Une demande exprimée lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 25 juillet à Bangui.
Ces neuf groupes armés sont MLCJ, l’UFR, la Séléka, le MPC, l’UPC, les Anti-Balaka, la RJ, la FDPC et la Séléka Rénovée. Ces derniers s’engagent pour la paix, et la réconciliation nationale.
Selon le porte-parole de ces groupes armés Nordine Mahalba, le gouvernement n’a pas pris en compte les recommandations du Forum National de Bangui, « le gouvernement a mis en place la coordination du DDRR sans impliqué pleinement les groupes armés dans ce processus et c’est un danger. Nous sommes représentés seulement au niveau du comité consultatif et de suivi, alors que, dans le comité technique il n’y a pas un groupe armé même au niveau de la Reforme de Secteur de Sécurité. Quel sera le sort de nos agents sur le terrain », s’est-il interrogé au nom du groupe.
Pour ce dernier, un meilleur désarmement doit se passer par les groupes armés. Nordine Mahalba interpelle le gouvernement pour l’implication des groupes armés afin de permettre la réussite de ces processus, « nous avons la bonne volonté de la réussite de ces processus, c’est pourquoi nous allons envoyer la liste des représentants des groupes armés à la présidence. Nous souhaiterons que le gouvernement prenne en compte nos demandes, non seulement pour la vie de nos éléments sur le terrain mais aussi pour le bien de la population centrafricaine qui n’espère qu’à la paix», souhaite-il.
Cette réaction des 9 groupes armés intervient après la mise en place de la coordination nationale pour le processus DDRR, RSS. Les groupes armés sont représentés dans le comité dit Consultatif et de suivi. Plusieurs autres fractions rebelles réclamaient aussi la présence des représentants des groupes armés au gouvernement.
Les députés, lors de la clôture de la cession du 1er juillet 2016 ont recommandé que les processus du DDRR et de la RSS soient pilotés par le gouvernement au lieu de la présidence, pour permettre à l’Assemblée Nationale d’avoir un contrôle démocratique.
Centrafrique : Inquiétude de la population de Niem-Yelewa face à la présence massive des miliciens Anti-Balaka
http://rjdh.org/ PAR CONSTANT NDOLO-BABOU LE 26 JUILLET 2016
BOUAR, 26 juillet (RJDH) — les habitants de la commune d’élevage de Niem-Yelewa, située à au moins 105 km de Bouar, s’inquiètent de la présence des miliciens Anti-Balaka, qui ont fait leur entrée depuis trois jours.
Arnauld Iya, secrétaire général de ces miliciens Anti-Balaka explique les raisons de leur présence à Yélewa, « les groupes armés qui sévissent depuis un certain temps dans cette localité ne cessent de créer des hostilités et de traumatiser la population. C’est suite à ces multiples cas d’agression que nous avons décidé mettre un terme à cela. Nous ne sommes pas dans cette localité pour créer des ennuis. L’heure est à la paix. Qu’ils laissent le temps à la population de vaguer librement à leurs occupations », a-t-il expliqué.
Selon les informations du RJDH, ces Anti-Balaka ont mis leur base sur l’axe Yelewa-Bouar. Pour Arnauld Iya, là où ils se sont installés, la circulation est fluide, « mais du côté des ex- Séléka qui sont de l’autre côté, la population ne peut pas circuler librement. Donc, nous sommes en train de voir avec nos confrères d’arme comment faire pour que la paix revienne définitivement dans cette commune sans faire de combat », a-t-il souligné.
Arnauld Iya souhaite à ce que le gouvernement puisse déployer les éléments de la gendarmerie et que la Minusca multiplie les patrouilles dans le secteur.
Cette information est confirmée par le maire de Niem-Yelewa, Issa bi Hamadou, « quand ces Anti-Balaka étaient arrivés, ils ont dit qu’ils sont là pour attendre le DDR. Mais, cette opération ne peut pas s’effectuer dans la commune de Niem-Yelewa. Et leur présence a fait que les éleveurs peulhs qui sont dans la localité ne peuvent pas paître leurs bœufs. Pour le moment, la commune s’inquiète de cette situation et vit dans la psychose » a-t-il dit.
Cette situation a fait qu’une partie de la population de la commune de Niem-Yelewa a regagné la ville de Bouar ces deux derniers jours. La commune de Niem-Yelewa a été le théâtre des hommes armés durant les deux dernières années.