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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:37

 

 

 

F Gouandjika

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 01 Septembre 2011 13:14

Le ministre Fidèle Ngouandjika dément les informations selon lesquelles, il a été auditionné sur sa gestion à la tête du département des Télécommunications, entre 2005 et 2008. Il a déclaré qu’il s’était présenté au parquet en qualité de témoin dans une autre affaire.

Fidèle Ngouandjika, actuel ministre de l’agriculture et de l’élevage, dément  l’information dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka, le 31 août 2011. Un audit sur la gestion des Télécommunications  des périodes pré-citées est commandé par l’actuel ministre d’Etat, chargé des Télécommunications Abdou Karim Méckassoua.

Pour le ministre Ngouandjika, il a été recommandé par le chef de l’Etat de comparaitre  en qualité de témoin dans  une affaire, qui n’a rien à voir avec  l’audit des Télécommunications. « Cela fait à peine une semaine que le chef de l’Etat a levé mon immunité, afin de me permettre de comparaître devant la justice de mon pays. Cette affaire qui reste strictement confidentielle n’a rien à voir avec l’audit des postes et télécommunications. Je suis toujours ministre et membre du gouvernement et j’attends les résultats de cette audition ».

Fidèle Ngouandjika, a d’ailleurs confirmé qu’il n’est plus porte-parole du gouvernement mais « le président de la République et le 1er ministre m’ont  félicité pour tout ce que j’avais fait pendant tout le moment où j’avais assuré ce rôle ».  Pour l’instant, le nouveau  porte -parole du gouvernement centrafricain n’est pas encore nommé.

« Les résultats de l’audit sont bien positifs », selon le ministre. Dans le cadre de cet audit, le prédécesseur du nouveau chef du département, Thierry Savonarole Maleyombo a été arrêté et gardé à vue dans les locaux de Service des Recherches et d’Investigation (SRI) à Bangui.

Le prédécesseur de Thierry Savonarole Maleyombo, l’actuel ministre du Développement Rural, Fidèle Gouandjika aurait perçu quant à lui, sept (7) milliards de la société ORANGE-Centrafrique, dans l’affaire « Gateway » Telsoft  qui avait donné de l’insomnie aux directeurs généraux des sociétés de téléphonie mobile et satellitaire installées en Centrafrique.

 

NDLR : Contrairement aux allégations du guignol Fidèle NGOUANDJIKA, en fait le décret signé de Bozizé l'autorisant à comparaitre est bien un lâchage. Les procès-verbaux de synthèse du dossier Télécommunications transmis à Bozizé depuis 48 h par la Section Recherche et Investigation de la gendarmerie et le Parquet pour décisions sont compromettants pour lui et Thierry MALEYOMBO.

Depuis cet après-midi du jeudi 1 er septembre, un autre ancien ministre à savoir Désiré KOLINGBA a également été longuement entendu au sujet de la disparition de 20 millions de F CFA  dans l’affaire REGICA. L’ancien ministre délégué Abdallah KADRE ainsi que Simplice ZINGAS le principal protagoniste, ont aussi déjà été entendus par la SRI il y a une quinzaine jours, de même que le DG de REGICA Cyriaque DUSSEY.

 

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:32

 

 

 

rectorat université Bangui

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 01 Septembre 2011 13:20

Mme Damienne Nanaré Sessou vient d’être nommée ce mercredi 31 août 2011, recteur de l’Université de Bangui. Elle remplace Gustave Bobossi Séréngbé, limogé il y a une semaine. Docteur en droit privé, Maitre de conférences, Mme Nanaré Sessou est actuellement vice- présidente de la Cour Constitutionnelle Centrafricaine.

Cette nomination intervient au moment où les activités pédagogiques  de l’Université de Bangui sont paralysées par la grève des enseignants du supérieur. Les universitaires revendiquent la mise en application du décret, relatif à leur statut particulier.

Plusieurs sources affirment que le limogeage de l’ex recteur est lié à la gestion de cette crise, mais aucune source officielle ne confirme cette information. Mais, les relations entre l’ancien recteur de l’Université de Bangui et les enseignants du supérieur se sont sensiblement détériorées ces derniers temps.

L’ancien recteur de l’Université de Bangui Gustave Bobossi Serengbe, Professeur en médecine, avait été nommé le 02 avril 2008, en lieu et place de Faustin Archange Touadéra, nommé Premier Ministre, chef du gouvernement.

L’Université de Bangui a été créée par Ordonnance n° 69/063 du 12 Novembre 1969, après la dissolution de la Fondation de l’Enseignement Supérieur en Afrique Centrale (F.E.S.A.C.) pour répondre aux besoins urgents de formation de cadres nationaux. Depuis 1971, l’université de Bangui est une Institution d’enseignement supérieur à vocation nationale et internationale.

 

NDLR : Cette nomination sonne aussi comme une récompense pour les services politiques rendus par cette dame en tant que vice-présidente de la Cour constitutionnelle dont l’aplatissement devant Bozizé n’est plus à démontrer. Les autorités de Bangui font à travers cette nomination, la démonstration de leur volonté manifeste de mettre au pas l’Université de Bangui.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 01:45

 

 

marche des médecins centros

 

BANGUI Mercredi 31 août 2011 19:39 (Xinhua) - Les tradi-praticiens de Centrafrique ont interpellé mercredi le gouvernement sur l'absence d'une loi devant définir leur statut et les protéger dans l'exerce de leur activité, à l'occasion de la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle sur le thème « la conservation des plantes médicinales : Héritage africain ».

« Si un malade tombe et meurt entre les mains d'un tradi-praticien, qu'est ce qui peut le protéger ? Nos confrères de la médecine moderne ont un statut particulier qui les protège pourquoi pas nous ? », s'est interrogé le président de la fédération des tradi-praticiens Jean Richard Abiali.

D'après lui, les tradi-praticiens centrafricains sont sur ce point en retard sur le plan juridique et législatif vis-à-vis de leurs confrères de la sous-région de l'Afrique Centrale.

La ministre des Affaires sociales, Margueritte Pétrokoni-Zézé qui représentait son collègue de la santé, a fait remarquer que le projet de loi sur la médecine traditionnelle en Centrafrique et fixant le statut des tradi-praticiens est actuellement sur la table de l'Assemblée Nationale et n'attend qu'à être examiné dans les sessions parlementaires de la nouvelle législature qui vient d'être élue.

Jean Richard Abiali a aussi indiqué que « Le tradi-praticien est la première personne qui doit protéger la forêt dans sa façon de couper les écorces, les branches et les racines ». Pour lui, le tradi-praticien est celui qui doit avoir toujours à l'esprit, le sens de conservation de la flore parce que les plantes constituent sa matière première.

Le président de la fédération des tradi-praticiens de Centrafrique a par ailleurs pointé un doigt accusateur sur les sociétés d'exploitation forestière qui selon lui, sont « les principales destructeurs de la forêt » par leurs activités, plus que la population qui détruit des parcelles pour l'agriculture de survie ».

Le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l'organisation, dans les prochains jours d'une formation des tradi-praticiens centrafricains sur la conservation de la nature et de la biodiversité.

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 01:00

 

 

 

Denis Gbakpoma avec Bozizé lisant la bible[1]

 

Bozizé ici avec le pseudo évangéliste "chercher à manger" Denis Gbakpoma 

 

 

Alternative des plus sûres aux partisans de sectes, fétiches et autres pratiques occultes pour lesquels l'on s'appauvrit si vite, et inutilement...voici quelques passages bibliques recommandés par le vrai Pasteur Céphas MABADA-MABAYE que la rédaction de C.A.P remercie et relaye ci-dessous le Psaume 91 qu'il préconise pour méditation à tout le monde et particulièrement à tous ceux qui ne croient qu’aux effets d'envoutements et autres fétiches. Bonne lecture !

 

Rédaction C.A.P 

 

 

PSAUME 91

 

"1  Celui qui se met à l’abri près du Dieu très–haut se repose à l’ombre du Tout–Puissant. 2  Il dit au SEIGNEUR : « Tu es mon abri, tu me protèges avec puissance, tu es mon Dieu, j’ai confiance en toi. » 3  Oui, c’est Dieu qui te délivre des pièges du chasseur, il te guérit de la peste qui tue. 4  Il te couvre de ses ailes, et tu te réfugies près de lui, comme un poussin sous les ailes de sa mère. Oui, sa fidélité te protège comme un bouclier. 5  Alors tu n’auras peur de rien : ni des dangers de la nuit, ni des flèches lancées en plein jour, 6  ni de la peste qui avance dans l’obscurité, ni du malheur qui frappe en pleine lumière. 7  Même si mille personnes tombent près de toi, et si dix mille meurent à côté de toi, rien ne t’arrivera ! 8  Ouvre seulement les yeux, et tu verras comment sont punis les gens mauvais.


9  – Oui, SEIGNEUR, tu es pour moi un protecteur. Si tu as choisi le Dieu très–haut comme abri, 10  aucun mal ne peut te toucher, aucun malheur ne peut approcher de ta maison. 11  Le SEIGNEUR donnera l’ordre à ses anges de te protéger partout où tu iras. 12  Ils te porteront dans leurs bras, pour que tes pieds ne heurtent pas les pierres. 13  Tu marcheras sans danger sur le lion et la vipère, tu écraseras le tigre et les serpents. 14  Dieu dit : « Puisqu’il s’attache à moi, je vais le libérer, je vais le protéger, car il connaît mon nom. 15  S’il fait appel à moi, je lui répondrai, je serai avec lui dans le malheur. Je veux le délivrer et je veux l’honorer. 16  Je lui donnerai une vie longue et belle, et je lui montrerai que je suis son sauveur. »

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 00:22

 

 

 

Pr-Nguerekata.jpg

 

Selon une source proche de la Présidence de la République sous couvert d’anonymat, le Général François BOZIZE ferait des cauchemars depuis plusieurs semaines suite aux différentes interventions du Pr Gaston MANDATA N’GUEREKATA dans la presse centrafricaine, américaine et sur internet.

Selon cette source, une communication téléphonique interceptée le samedi 20 aout 2011 en début d’après-midi entre Louis Pierre GAMBA, Président du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) et le Pr Gaston MANDATA N’GUEREKATA  a fini par convaincre François BOZIZE pour lancer une nouvelle opération de déstabilisation du RDC.

D’après la transcription de cette communication téléphonique dont Centrafrique-Presse a eu écho, Louis Pierre GAMBA et le Pr Gaston MANDATA N’GUEREKATA ont, dans cette conversation qui a duré moins de 10 minutes fait le tour de l’actualité centrafricaine et de celle du RDC. C’est selon notre source, une phrase de GAMBA à N’GUEREKATA qui a fini par convaincre François BOZIZE sur les intentions du président du RDC de faire du Mathématicien de Baltimore son dauphin : «  il faut que des jeunes reprennent le flambeau » car à son âge (ndrl : GAMBA), il « sent le poids du temps et commence à avoir quelques soucis de santé ».

Toujours selon cette source qui a bien entendu requis l’anonymat, une réunion a eu lieu ensuite le dimanche 21 août autour de François BOZIZE pour traiter le cas N’GUEREKATA/RDC. Au cours de cette réunion, il a été décidé de ne plus faire appel aux services d’Honoré NZESSIWE car celui-ci avait échoué dans son entreprise d’arrimage du RDC au KNK avant les élections de janvier 2011, malgré les énormes moyens mis à sa disposition. François BOZIZE a donc mandaté quelqu’un pour prendre contact avec certains cadres du RDC en général et en particulier avec Emile Gros Raymond NAKOMBO.

Selon cette source, l’ancien Candidat du Rassemblement Démocratique Centrafricain qui se trouve au Cameroun depuis plusieurs mois a favorablement répondu à cette prise de contact et a proposé trois noms de militants de son parti pour figurer au bataillon du nouveau gouvernement dont on prête à BOZIZE l’intention de mettre en place avant la fin de cette année.

Les trois noms qu’auraient été proposés à Emile Gros Raymond NAKOMBO sont :

· Joseph ABOSSOLO

· Anatole KOUE

· Barbara VOHITO

Selon ces informations dont Centrafrique-Presse a eu vent, le mandataire de François BOZIZE a justifié en ces termes les mobiles de ses choix :

· Joseph Abossolo : « c’est l’une des personnalités Ngbandi les plus respectées. Sa présence dans le gouvernement fragilisera davantage le groupe et créera le désordre en son sein » ;

· Anatole Koué : « c’est le neveu du général Kolingba. L’avoir dans le gouvernement permet aussi de contrôler la vie du RDC et indirectement la nombreuse progéniture de celui-ci, c’est une manière de placer la famille et l’épouse du général de notre côté » ;

· Barbara Vohito : « Emile (Nakombo, NDRL) ne pouvant accepter d’être du gouvernement pour des raisons stratégiques, il préfère être représenté par cette dame qu’il dit être sa maîtresse et qui pourrait bien défendre ses intérêts. Elle est la Secrétaire Générale de la Fédération du RDC-France/Europe ».

Contactés par la rédaction de Centrafrique-Presse, les entourages du Président du RDC, Louis Pierre GAMBA et du Pr Gaston MANDATA N’GUEREKATA ont confirmé l’existence de la conversation téléphonique ainsi que le contenu de la transcription qui en a été faite par les « grandes oreilles » de la Présidence de la République. Ces derniers ont cependant affirmé que rien n’interdit à un responsable politique de communiquer avec un cadre de son parti ont aussi dit étudier la possibilité de saisir la justice centrafricaine pour atteinte à la vie privée.

On le voit, alors que le pays est secoué par mille et une crises, François BOZIZE mobilise les services de la République pour écouter les conversations téléphoniques de paisibles citoyens qui n’ont pas pris les armes contre lui mais qui expriment une opinion politique opposée à l’ivresse que véhicule son parti le KNK.

Mettre sur écoute des citoyens qui ne sont pas en indélicatesse avec la justice ou qui ne constituent pas une éventuelle source d’atteinte à l’ordre public est une violation des libertés et de la Constitution. Il faut que la justice soit saisie et que le droit soit dit. Cette paranoïa qui saisit le cœur du pouvoir et qui l’emmène à avoir peur de sa propre ombre le pousse aujourd’hui à fliquer et à écouter tous ceux qu’il croit être opposés à ses intérêts.  

Ainsi dans le cadre de ces débauchages massifs annoncés, François BOZIZE cherche par ce moyen à créer un nouveau cycle de désordre au sein du Rassemblement Démocratique Centrafricain pour empêcher son actuel Président de bien préparer sa succession et transmettre son parti au Pr N’GUEREKATA sa nouvelle bête noire. Le prochain gouvernement comptera beaucoup de militants du RDC ou présentés comme tel. En effet, à Pascal KOYAMENE le transfuge et Mme Marguerite PETRO-KONI ZEZE, il faudra ajouter les nouvelles personnes citées plus haut. Les militants du RDC ainsi que les Centrafricains sont prévenus.

Rédaction C.A.P

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 00:19

 

 

 

 

Bozizé à Bruxelles le 17 juin 2011

 

 

L’hypothèse d’une disparition prématurée du président François BOZIZE est ouvertement évoquée et les écuries pour la course à son éventuelle succession se mettent en place. Les deux principales déjà connues sont celle de l’indéboulonnable Sylvain Ndoutingaï actuellement ministre d’Etat aux finances et véritable numéro un du gouvernement et du ministre délégué à la défense, le rejeton Francis que la perspective d’une brutale et prématurée disparition de son père angoisse au plus haut point (ndlr : voir courriel qu’il a adressé à Samaley dans nos précédentes parutions). Chacun se prépare. Francis a les armes et les hommes tandis que Ndoutingaï, les milliards et les réseaux du KNK.

Les temps à venir s’annoncent donc sombres car le cas échéant, l’armée ne restera pas les bras croisés pour regarder Francis Bozizé et Sylvain Ndoutingaï s’étriper pour succéder par des voies non constitutionnelles à François Bozizé. Plusieurs officiers des FACA ne cachent plus leur intention, le moment venu, de prendre leurs responsabilités pour disent-ils « empêcher le fils Francis de vouloir prendre la place de son père et continuer à les humilier ».

En effet, malgré les appétits présidentiels affichés de Jean Francis Bozizé et Sylvain Ndoutingaï, il est désormais acquis que les autres enfants Bozizé et une majorité du peuple de Benzambé ont opté pour une modification constitutionnelle afin de permettre à Bozizé de rempiler en 2016. Un projet de modification constitutionnelle sera donc soumis à l'assemblée Nationale juste avant les vacances de fin d'année afin de boucler la modification dans la ferveur des fêtes pour que cela n'ait pas beaucoup d'échos.

Bozizé qui sait que Paris et l’UE ne sont nullement contents du déroulement du processus électoral en RCA mais n’ont pas le courage de lui proposer ouvertement comme le fait le FARE 2011, une annulation pure et simple des résultats des dernières élections.  Il pense donc dès lors qu’il faut même les placer devant le fait accompli d’une modification constitutionnelle à laquelle pourra procéder l’assemblée nationale qui lui est totalement acquise.

C’est sans doute autour de ces brûlants sujets que le ministre des affaires étrangères de Bangui, le général Antoine GAMBI, a dû s’entretenir il y a quelques semaines avec un des conseillers de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Selon nos informations, l’envoyé de Bangui n’en menait pas large et n’était pas très sûr de lui avant de se rendre à l’Elysée d’où il était ressorti pas très à l’aise. Sa seule ligne de défense sur l’hypothèse de l’annulation des élections du 23 janvier 2011 est d’exiger en contrepartie que la France assure le financement de nouvelles élections, condition à laquelle Bangui pense que Paris ne donnerait point satisfaction.

Entre temps, la question lancinante qui préoccupe énormément la planète bozizéenne tant celle de Bangui que celle de France est celle des sources d’informations de la rédaction de Centrafrique-Presse.com. Les membres de la galaxie boziziste et KNK s’entredéchirent et s’accusent mutuellement d’être les informateurs de Centrafrique-Presse, en particulier de Prosper N’DOUBA son Directeur de Publication devenu à son corps défendant leur pomme de discorde. Plusieurs réunions des cellules du KNK à Bangui et/ou en France se tiennent au niveau des états-majors pour tenter d’identifier les taupes, le ou les informateurs de Prosper N’DOUBA en leur sein.

Cet acharnement paranoïaque réjouit profondément la rédaction de C.A.P qui s’honore ainsi de seulement bien faire le travail d’information du public et remercie de tout cœur tous ses fidèles lecteurs de l’inestimable confiance qu’ils continuent de lui témoigner et du soutien combien chaleureux et précieux qu’ils apportent à son Directeur de Publication objet des menaces de toutes sortes, en étant toujours plus nombreux à s’informer sur son site.  

La Rédaction de C.A.P

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 23:09

 

 

 

 

Pomodimo pris en otage

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 31 Août 2011 12:56

Cinq ans d’emprisonnement ferme et 500 000 francs CFA (environ 769 euros) d’amende chacun. C’est le verdict rendu ce mercredi 31 août 2011, par le tribunal Correctionnel de Bangui contre les 7 militaires et Gendarmes retraités.

Les sept (7) militaires et Gendarmes retraités étaient poursuivis pour 7 chefs d’accusation notamment : violences et voix et faits, séquestration, vol, menace de mort, pillage, destruction de l’édifice publique et dégradation d’un édifice public.

En effet ils avaient été arrêtés lors d’une manifestation, jeudi 4 septembre 2011, au cours de laquelle ils avaient enlevé et séquestré le Médiateur de la République, Mgr Pomodimo. Ils avaient conduit ce dernier de force à la représentation de l’Union Européenne à Bangui.

Le Médiateur de la République Paulin Pomodimo ne s’est pas constitué partie civile. De ce fait, les excuses et la demande de libération formulées par le Collectif des militaires et Gendarmes retraités sont demeurées sans effet sur la procédure.

Néanmoins, le verdict rendu par le tribunal est contesté par le collectif de ces anciens hommes en treillis. Selon Armand Keko, délégué dudit collectif, « le procès s’est déroulé sans les témoins à charge et à décharge, donc il s’agit d’une condamnation injuste. Il y avait de ce fait une carence de procédures. Le collectif entend interjeter appel ».

A titre de rappel ces anciens militaires et gendarmes retraités revendiquent le paiement de 31 mois d’arriérés de salaire ainsi que leur frais d’accompagnement à la retraite qui s’élève à 19.650.000 francs à verser à chacun (environ 30230 euros).

Dans cette même affaire, ces militaires en retraite avaient pointé un doigt accusateur vers le ministre délégué à la Défense nationale, Jean Francis Bozizé pour détournements de fonds. Un dossier relayé par les directeurs de publication « Les Collines de Bas-Oubangui » et « Médias + » traduits en Justice puis libérés par la suite.

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 23:06

 

 

 

Kadhafi

 

 
ALGER AFP / 31 août 2011 23h35 - Le chef déchu libyen Mouammar Kadhafi aurait tenté de négocier avec les autorités algériennes d'entrer en Algérie à partir de la ville libyenne frontalière de Ghadamès où il se trouve avec sa famille, a écrit mercredi soir le quotidien El-Watan dans sa version en ligne.

Le colonel Kadhafi et ceux de ses fils encore vivants ont disparu depuis la chute de Tripoli aux mains du Conseil national de transition (CNT) il y a une semaine. Sa tête est mise à prix.

Citant des sources proches de la présidence algérienne, le journal francophone écrit que l'ex-homme fort libyen aurait tenté de joindre au téléphone le président Abdelaziz Bouteflika qui a refusé de prendre la communication.

Ce n'est pas la première fois que Kadhafi et des émissaires ont tenté d'entrer en contact avec le président algérien, selon les mêmes sources.

Un conseiller du président s’est excusé auprès du leader libyen, prétextant que le président était absent et occupé par les derniers événements survenus sur le territoire national, en référence au double attentat contre l'Académie militaire de Cherchell qui a fait 18 morts vendredi dernier, ont également indiqué ces sources au journal.

Toutefois, lit-on encore dans le quotidien en ligne, les autorités algériennes s'inquiéteraient de la possibilité que Kadhafi ne s'allie avec Al-Qaïda du Maghreb islamique pour assurer sa survie en dernier recours.

La position algérienne est claire et neutre et nous refusons de nous immiscer dans les affaires internes libyennes, ont également indiqué ces sources.

L'Algérie a annoncé avoir accueilli sur son sol trois des enfants de Kadhafi --sa fille Aïcha, qui a accouché d'une petite fille dimanche, et ses fils Mohamed et Hannibal-- ainsi que sa seconde épouse Safia pour des raisons strictement humanitaires.

A ce sujet le journal, citant sa source à la présidence, affirme que le CNT était au courant du passage de la famille Kadhafi. Je puis vous assurer que tout cela s’est fait avec l’accord et les assurances de certains membres du Conseil de transition libyen. Aujourd’hui nous essuyons les critiques acerbes de ce même CNT. Sans l’aide et le consentement du CNT lui-même, la famille Kadhafi n’aurait jamais atteint les frontières, a ajouté cette source.

L'Algérie vient également d'admettre, mardi et mercredi, sur son territoire quelque 500 Touaregs qui ont fui la rébellion libyenne.


(©)

 

Algérie et CNT : je t’aime moi non plus

Le régime de Bouteflika a beau n'avoir jamais été l'allié de Kadhafi, aujourd'hui il ne reconnaît pas pour autant le Conseil national de transition des rebelles libyens. Explications.

Cette fois, c’est officiel. Après plusieurs jours marqués par des rumeurs en tous genres (Kadhafi à Alger ou à Tamanrasset), le gouvernement algérien a annoncé lundi 29 août 2011 via un communiqué diffusé par l’Agence Algérie Presse Service, que «l’épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aicha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 08h45 par la frontière algéro-libyenne».

Une information qui, toujours selon Alger, a été portée à la connaissance du secrétaire général des Nations unies, du président du Conseil de sécurité et du numéro deux du Conseil national de Transition (CNT) libyen, Mahmoud Djibril.

A l’inverse, les autorités algériennes ont continué de démentir la présence sur leur sol de Mouammar Kadhafi et de ses deux fils Seif al Islam et Saadi. Dans le même temps, des informations non confirmées en provenance de Libye situaient les trois hommes au sud-est de Tripoli dans la localité de Bani Walid (d’autres informations, toujours non confirmées, annoncent la mort de Khamis, le fils de Kadhafi qui commandait une unité de troupes d’élites).

A n’en pas douter, la présence d’une partie de la famille de Kadhafi en Algérie ne va pas améliorer les relations entre Alger et le CNT. Ce dernier a d’ailleurs fait état de son «incompréhension» et exigé que l’Algérie lui renvoie les fugitifs. Dimanche 28 août, le porte-parole militaire du CNT, Ahmed Omar Bani, avait déjà déclaré que le gouvernement algérien devra «répondre» de son attitude à l'égard des révolutionnaires libyens.

Pour mémoire, les relations n’ont jamais été cordiales entre le gouvernement algérien et le CNT. Dès les premiers jours de l’insurrection, ce dernier a accusé les autorités algériennes de fournir des armes et des troupes à Kadhafi ainsi que de permettre le passage de mercenaires enrôlés par Kadhafi pour mater la rébellion. De son côté, le gouvernement algérien a toujours rejeté ces accusations et clamé s’en tenir à une «ligne de stricte neutralité» en estimant qu’il s’agissait d’une affaire interne à la Libye.

Pour autant, plusieurs personnalités politiques influentes, notamment le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), l’un des partis de la coalition au pouvoir, n’ont pas mâchés leurs critiques à l’égard de la rébellion dès lors que cette dernière a bénéficié du soutien militaire de l’Otan. Et, à ce jour, le gouvernement algérien n'a toujours pas reconnu le CNT comme représentant légitime du peuple libyen et cela contrairement à la Tunisie, l'Égypte ou le Maroc —pour ne citer que les principaux voisins de la Libye.

Lundi soir, veille de l’Aïd el fitr, qui marque la fin du mois de ramadan, de nombreux Algériens relevaient que la présence dans leur pays d’une partie du clan Kadhafi risquait de le mettre au ban d’une opinion publique internationale largement acquise à la rébellion libyenne.

L’Algérie n’a jamais été l’amie de Kadhafi

Pourtant, et c’est là tout le paradoxe de la situation, Kadhafi n’a jamais été ni l’allié ni l’ami de l’Algérie, et ses rapports avec les différents présidents qui se sont succédé à Alger ont toujours été conflictuels. Pour bien saisir l’étrangeté de la situation actuelle, il est utile de rappeler les reproches et griefs des officiels algériens à l’encontre de celui qu’il faut s’habituer à appeler l’ex-Guide suprême de la révolution.

En voici quelques-uns: «Kadhafi a toujours cherché à déstabiliser l’Algérie en manipulant les Touaregs»; «il s’est mêlé de la question du Sahara occidental et il sera difficile de trouver une solution sans qu’il soit associé aux discussions avec le Maroc»; «il pompe pour son seul bénéfice les eaux fossiles qui servent aujourd’hui à alimenter la grande rivière artificielle»; «il provoque la zizanie dans nombre de réunions régionales —surtout lorsqu’elles ont lieu en Algérie»; «il n’a jamais renoncé à revendiquer une partie du sud-est algérien»; «c’est un donneur de leçon qui ne cesse de vouloir prouver aux Algériens qu’il leur est supérieur»…

Plus important encore: nombre d’officiels algériens ont accusé le régime libyen d’avoir laissé passer les armes du Groupe islamique armé (GIA) au cours de la guerre civile algérienne (1992-2000) et d’avoir toujours été très lent à condamner les attentats qui ont continué d’ensanglanter le pays.

Attentisme contre attentats

Comment expliquer alors la position algérienne de ces derniers mois? Il y a plusieurs explications possibles et complémentaires. La première est liée à l’inquiétude croissante des autorités d’Alger vis-à-vis de l’activisme des troupes occidentales à ses frontières. La présence de l’Otan —dont l’Algérie est pourtant un partenaire— en Afrique du Nord, sans oublier le rôle de l’armée française en Mauritanie et dans le Sahel, alimentent la thèse d’un complot qui viserait à isoler le régime algérien et à saper son influence militaire mais aussi diplomatique dans la région.

Après avoir vécu recluse dans les années 1990, l’Algérie est de nouveau tentée par le repli comme en témoignent nombre de ses mesures protectionnistes prises sur le plan économique. De plus, la série récente d’attentats meurtriers revendiqués par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) conforte les tenants d’une tentative de déstabilisation en cours contre l’Algérie. Du coup, la «stricte neutralité» d’Alger vis-à-vis du conflit libyen relèverait surtout d’une position attentiste plus destinée à parer les prochains coups qu’à réagir dans l’immédiat.

L’Algérie se méfie du CNT

La seconde explication de la position de l’Algérie à l’égard de la crise libyenne est liée au fait que les autorités de ce pays se méfient du CNT. Certes, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié lundi 29 mars un communiqué dans lequel il annonçait qu'une rencontre avait eu lieu en marge de la Ligue arabe entre le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci et Mahmoud Djibril, tout en rappelant que des canaux de communication existaient déjà entre les deux parties.

Mais il reste que l’on ne se presse pas à Alger pour reconnaître le Conseil comme seul représentant du peuple libyen. Pour nombre de décideurs algériens, le CNT est un «fourre-tout» où figurent des islamistes, ce qui permet de comprendre pourquoi l’Algérie attend des rebelles qu’ils se désolidarisent officiellement d’Aqmi et de tout autre mouvement djihadiste.

D’Alger, le CNT est aussi vu comme un repère d’anciens piliers du régime avec qui les relations étaient déjà difficiles alors qu’ils étaient encore loyaux à Kadhafi. La célérité avec laquelle certains de ces officiels ont tourné casaque aux mois de février et mars dernier, ainsi que la rapidité avec laquelle l’Alliance atlantique est intervenue dans la crise ont convaincu ces décideurs qu’il y avait anguille sous roche et que le CNT était peut-être le bras armé d’une déstabilisation aux desseins plus larges.

Fin de règne

La troisième explication possible relève davantage du climat politique interne. Officiellement engagée dans une phase de préparation de réformes politiques, l’Algérie vit en réalité dans une ambiance de fin de règne tant sont nombreuses les incertitudes quant à l’après-Bouteflika (élu jusqu’à 2014).

Rivalités de sérail, opacité quant aux prises de décision, incertitudes quant à la position de l’armée vis-à-vis des réformes politiques: tout cela encourage l’immobilisme et l’absence d’initiatives dans tous les domaines, à commencer par la diplomatie. Cela expliquerait pourquoi les autorités algériennes n’ont jamais semblé prendre la mesure de la crise libyenne et des ses conséquences. Il est fort possible que l’intervention de l’Otan ainsi que la chute de Tripoli aient pris de court le gouvernement algérien. Ce dernier fait d’ailleurs l’objet d’âpres critiques en Algérie et des voix se font entendre dans la presse pour demander des comptes à une diplomatie jugée bien timide.

Dissuader et ressouder

La quatrième explication concerne également la situation interne en Algérie. Dans une conjoncture marquée par l’effervescence révolutionnaire arabe, les dirigeants algériens ont vraisemblablement estimé qu’aider à la chute de Kadhafi serait un très mauvais service à rendre à leur propre système.

Durant plusieurs semaines, la guerre en Libye a donc servi de repoussoir instrumentalisé sur le plan intérieur par le régime algérien, afin de dissuader sa propre population d’investir la rue et d’exiger le changement. Du coup, la tension actuelle entre Alger et le CNT permet de ressouder les rangs et de faire appel au nationalisme ombrageux qui caractérise la grande majorité des Algériens.

Quand le CNT promet que l’Algérie devra «rendre des comptes», il s’aliène ainsi une grande partie de l’opinion publique algérienne, y compris celle qui soutenait la rébellion libyenne et qui a applaudi à la chute de Tripoli. Forts de l’appui que leur accorde l’Otan (qui ne sera pas toujours présent) et grisés par la prise de Tripoli, les révolutionnaires libyens semblent tentés par un bras de fer avec leur voisin algérien, comme le montre leur décision de débaptiser la place de la «révolution algérienne» à Tripoli.

C’est donc une aubaine pour le pays, qui a besoin d’une grande cause nationale afin d’éloigner le danger d’un «automne algérien», mais c’est peut-être aussi une erreur stratégique du CNT. En effet, s’attaquer au pouvoir algérien, c’est défier un système dont l’armée est aguerrie après plus de 20 ans de lutte contre la guérilla islamiste et dont les services secrets ont montré ce dont ils étaient capables en matière de déstabilisation…

Akram Belkaïd

http://www.slateafrique.com/33357/algerie-libye-conseil-national-de-transition-neutralite-kadhafi-mefiance

 

 

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:16

 

 

 

 

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LEMONDE.FR | 29.08.11 | 19h55   •  Mis à jour le 30.08.11 | 09h25

Il est traqué de toutes parts, sa tête mise à prix et son régime à l'agonie. Mais Mouammar Kadhafi n'est pas encore totalement isolé sur la scène internationale. Depuis la prise de Tripoli par les rebelles, le 21 août, les propositions de pays pour accueillir sur leur sol le dirigeant libyen et sa famille se sont multipliées. Les Etats qui dénoncent l'intervention de l'OTAN sont encore légion et tous les dirigeants sont loin d'avoir reconnu la légitimité du Conseil de transition national (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne.

Alors que l'ONU appelle Kadhafi à lâcher les rênes du pouvoir, quels sont les régimes qui soutiennent encore, ouvertement ou plus discrètement, l'ancien "Guide" ?

L'ANTIAMÉRICANISME DE L'ALLIANCE BOLIVARIENNE

Deux voix dissonantes se font entendre clairement depuis le début du conflit : celles des présidents vénézuélien et nicaraguéen, Hugo Chavez et Daniel Ortega, soutenus par l'ancien président cubain Fidel Castro. Tous trois dénoncent de concert la "guerre fasciste" menée par l'OTAN contre la Libye et appellent Mouammar Kadhafi à résister contre "l'agression impériale". Leurs frontières sont par ailleurs grandes ouvertes à un dirigeant libyen qui pourrait vouloir s'exiler.

"Hugo Chavez est, d'une certaine manière, fasciné par Kadhafi, explique Barah Mikail, directeur de recherche à la Fondation pour les relations internationales et le dialogue extérieur (Fride). Ils se sont régulièrement rencontrés depuis dix ans et, comme lui, il s'est par exemple entouré d'une garde féminine officiellement chargée de veiller sur la révolution bolivarienne."

Mais dans ces pays de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques, c'est moins d'un soutien réel à Tripoli que d'une convergence idéologique dont il s'agit. Le Venezuela et le Nicaragua voient surtout dans le conflit libyen le moyen de critiquer la politique menée par les Etats-Unis et l'interventionnisme de l'Occident.

ATTENTISME DES ETATS AFRICAINS

En réalité, les soutiens indéfectibles de Kadhafi sont à chercher sur le continent africain. Là, aucun chef d'Etat n'a ouvertement pris position en faveur du colonel — à l'exception du dictateur zimbabwéen Robert Mugabe. Pourtant, le continent, par la voie de l'Union africaine notamment, a freiné des deux pieds lorsqu'il s'est agi d'intervenir en Libye.

Les dirigeants africains, qui n'ont jamais condamné fermement les agissements du dirigeant libyen, ont par contre vivement critiqué les opérations de l'OTAN. Par ailleurs, seuls deux pays — le Sénégal et la Gambie — ont reconnu dès le départ le CNT, tardivement suivis par une vingtaine d'autres, tandis qu'une trentaine d'Etats, ainsi que l'Union africaine (UA), manquent encore à l'appel. Enfin, l'Afrique du Sud, très influente au sein de l'UA, fait obstacle au déblocage des avoirs libyens gelés par une résolution de l'ONU.

Officiellement, cette politique attentiste des Etats africains a pour objectif de ne pas déstabiliser la Libye, et de facto, la région. L'UA redoute ainsi qu'une guerre civile ne se déclenche dans le pays, comme ce fut le cas en Irak.

QUAND KADHAFI DISTRIBUAIT SES PÉTRODOLLARS

Mais officieusement, ce sont avant tout des raisons économiques qui sont en jeu, tant les pays africains sont redevables, financièrement parlant, au "Guide". A travers le continent, on ne compte plus les hôtels, projets agricoles, centres culturels, écoles ou entreprises de télécommunications qui ont été financés, ces quarante dernières années, par la Jamahiriya libyenne, à coup de millions de "pétrodollars".

"Nombre de dirigeants se sentent redevables de Kadhafi, d'autant que beaucoup de projets de développement sont encore en cours et risquent d'être stoppés, analyse Saïd Haddad, chercheur associé à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Iremam) et spécialiste de la Libye. Sans compter que la Libye a aussi financé les fins de mois difficiles de certains Etats des plus fragiles, comme le Tchad, le Burkina Faso, le Niger, le Mali ou la République Centrafricaine, leur assurant ainsi de pouvoir maintenir leur administration."

LA "DETTE HISTORIQUE" DE L'AFRIQUE DU SUD

Mais l'aide financière aux Etats d'Afrique subsaharienne s'est aussi exercée sur le plan politique et militaire. "Grâce à sa manne pétrolière, Kadhafi a armé des rebelles et fait des régimes, comme ceux de Robert Mugabe, Blaise Compaoré ou Charles Taylor. Encore aujourd'hui, il reste très populaire parmi les chefs d'Etat africains, notamment au Congo-Brazzaville, en Guinée Equatoriale ou au Zimbabwe", précise Frédéric Lejeal, rédacteur en chef de la Lettre du continent, publication consacrée à l'Afrique.

En Afrique du Sud, aussi, l'influence libyenne est palpable. Le colonel a ainsi compté parmi les premiers soutiens majeurs des groupes anti-apartheid des années 1980, et notamment de l'ANC, le parti de Nelson Mandela, aujourd'hui au pouvoir. "Pour les présidents sud-africains, comme actuellement Jacob Zuma, l'Afrique du Sud a une dette historique envers la Libye, qu'il serait très difficile d'ignorer ou de ne pas honorer", assure Reed Brody, porte-parole de l'ONG Human Rights Watch, à Bruxelles.

Tous, en Afrique, ont donc profité des largesses du colonel, jusqu'à l'Union africaine, qu'il a contribué à créer en 2002, et amplement financée par la suite, versant jusqu'à un quart des contributions de l'organisation. "Kadhafi était jusqu'à présent le plus gros contributeur de l'UA. Sa chute inquiète les dirigeants africains qui ne savent pas comment ils feront fonctionner l'organisation, ni comment ils pourront payer les fonctionnaires d'Addis-Abeba", livre Kader Abderrahim, chercheur spécialiste de la Libye à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et à l'université de Californie.

CHANTRE DU PANAFRICANISME

Ce sont aussi des questions diplomatiques et géopolitiques qui ont fait de Mouammar Kadhafi un dirigeant difficile à écarter pour ses homologues africains. Car dès le départ, le colonel s'est fait le chantre du panafricanisme, séduisant des chefs d'Etat rêvant de créer des "Etats-Unis d'Afrique". "La Libye a étendu son influence en adoptant une diplomatie africaine très active, consistant à résoudre des conflits et à promouvoir l'unité du continent", explique Saïd Haddad.

L'Afrique du Sud avait malgré tout, ces dernières années, pris ses distances avec le régime libyen, voulant jouer à son tour le rôle de locomotive du continent. Mais avec l'avènement du conflit, c'est la solidarité africaine qui a repris le dessus. Et Pretoria a été très vexé de voir sa proposition de médiation entre les rebelles et le régime kadhafiste "snobée" par l'OTAN.

"Les pays africains sont très inquiets d'un Occident imperator, qui se dirait qu'il peut intervenir lorsqu'il le souhaite. La question de la non-ingérence étrangère, inscrite dans les statuts de l'UA, est très importante à leurs yeux, décrypte Kader Abderrahim. Ces pays craignent par ailleurs un précédent." Car la liste des Etats en froid avec les droits de l'homme est plutôt longue sur le continent...

Malgré ses fortes motivations économiques, politiques et idéologiques, la position de l'UA de soutien feutré à Kadhafi s'avère très fragile. Car les pays en son sein commencent à s'en émanciper, alors que le Burkina Faso, le Tchad et l'Ethiopie ont basculé, mercredi dernier, du côté de la rébellion libyenne. "Au final, le CNT finira par s'imposer en Libye et le régime de Kadhafi ne sera plus soutenu, assure Saïd Haddad. L'Union africaine apparaîtra alors comme peu crédible, n'ayant pas su s'imposer comme un interlocuteur valable lors du conflit."

Audrey Garric

 

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:01

 

 

militaires et gendarmes retraités

 

COLLECTIF  DES RETRAITES MILITAIRES ET GENDARMES  DE CENTRAFRIQUE (CRMGC)- PROMOTION  2009-2010

 Tél. (236) 75 38 48 96

         (236) 75 88 67 70

          (236) 75 31 41 13

          (236) 70 98 62 81

E-mail : retraites0910@yahoo.fr

         collectifrmgc@yahoo.fr

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MEMOIRE EXPLICATIF DU PROBLEME DES DROITS LÉGAUX DES RETRAITÉS MILITAIRES ET GENDARMES BÉNÉFICIAIRES D’UN FINANCEMENT DE L’UNION EUROPÉENNE MAIS NON VERSÉ PAR LE MINISTRE DÉLÉGUÉ A LA DÉFENSE NATIONALE A QUI DE DROIT

 

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Le Collectif des Retraités Militaires et Gendarmes Centrafricains, Promotion 2009-2010

 

VU la Convention de Financement  N°2008/020646 signée le 26 Octobre 2008 entre le Gouvernement centrafricain représenté par le Ministre Délégué à la présidence de la République chargé de la Défense nationale M. Jean-Francis BOZIZE et l’Union Européenne représentée par  M. Jean-Claude ESMIEU, Chef de la Délégation de la Commission de l’Union Européenne en République Centrafricaine;

VU l’article N°9  de ladite Convention;

VU l’Annexe II de la Convention, relative aux Dispositions Techniques et Administratives notamment  les Points 2.1§4, 2.3.1§1 et 4.3.1§6 de l’Annexe II de la Convention;

VU le Motif Unique du financement à savoir : «…atténuer  les  effets sociaux de la restructuration  des  forces armées en  République Centrafricaine en contribuant à la mise à la retraite des militaires et gendarmes » « dans des conditions acceptables et équitables pour un retour à une vie normale» (cf. Points 2.1§4 et 2.2 de l’Annexe II de la Convention).

Le Collectif des Retraités Militaires et Gendarmes de Centrafrique Promotion 2009-2010 vient par le Mémoire Explicatif informer l’opinion nationale et internationale sur les conditions dans lesquelles les retraités militaires et gendarmes sont admis à la retraite et sur les raisons de leur grogne.

 

I – CONTEXTE ET JUSTIFICATION

 

a) Les textes régissant le fonctionnement de l’Armée centrafricaine prévoient une durée de dix huit (18) ans de service pour un soldat et des limites d’âge pour les sous-officiers  et officiers respectivement, au delà desquels les concernés doivent faire valoir leurs droits à la retraite. Cette périodicité n’a pas été respectée dans le contexte actuel dans la mesure où certains retraités de la promotion 2009-2010 n’ont pas épuisé leur durée légale de travail ou atteint les limites d’âge fixées, contrairement à d’autres qui ont dépassé ces limites mais qui sont encore en fonction. Les premiers deviennent ainsi victimes de la discrimination et de l’arbitraire, en violation de la Constitution et des textes en vigueur.

b) Avant de publier la liste des militaires et gendarmes retraités, le gouvernement centrafricain avait entretemps signé une Convention avec les bailleurs de fonds qui engagent ces derniers à accompagner financièrement leur retraite. Il s’agit de la Convention de Financement  N°2008/020646 du 26 Octobre 2008 destinée uniquement à NOUS, MILITAIRES ET GENDARMES ADMIS A FAIRE VALOIR LES DROITS A LA RETRAITE.

Ce financement est arrivé par le biais de l’Union  Européenne mais les bénéficiaires n’ont rien perçu à l’exception, dit-on, de quelques officiers généraux. Information à vérifier.

c) La Convention nous est tenue secrète pendant longtemps et c’est grâce à certaines indiscrétions de sources autorisées que nous avons eu la bonne information en lisant le texte de la Convention dont les termes sont clairs comme l’eau de roche.

d) Après constats avérés du manque de volonté du Ministère délégué à la présidence de la République chargé de la Défense Nationale, ci-devant Maître d’œuvre du projet (cf. Point4.1.1§3 de l’Annexe II de la Convention), nous avons tenté plusieurs fois de rencontrer les autorités compétentes et notamment le Ministre délégué à la Défense nationale  avec comme seule intention d’avoir des explications sur les causes du retard dans l’exécution du Programme dont le financement est pourtant déjà acquis et la liquidé disponible, mais nous n’avons eu que silence, mépris et menaces de tout genre.

 

II - LES ACTIONS ET DEMARCHES ENTREPRISES PAR NOUS, AYANTS DROIT DE LA CONVENTION DE FINANCEMENT.

 

-Mercredi 03 mars 2010 : Organisation d’une Assemblée générale de tous les retraités militaires et gendarmes dans l’enceinte de l’Office conventionné centrafricain des anciens combattants (OCCAC) à Bangui pour faire le compte rendu de la rencontre avec le membre du gouvernement. Le lendemain, nous avons suivi à la Radio nationale au cours de l’émission hebdomadaire « Le Magazine des Armées » l’interview de l’Ambassadeur de l’Union Européenne en RCA qui avait clairement déclaré que les fonds sont déjà disponibles et le Ministère de la défense nationale doit prendre toutes les dispositions pour payer les ayants droit. C’est en écoutant cela que nous avons compris que nous avons été dupés depuis longtemps, que notre argent risque de ne pas nous profiter en tant que bénéficiaires.

-Mercredi 10 mars 2010 : Réunion exclusive des retraités militaires et gendarmes de la Promotion 2009-2010 désignés comme bénéficiaires du Programme, à l’OCCAC. Echanges d’information et délibération sur les conduites à tenir. Mise en place du Collectif des retraités et désignation des membres du bureau pour mener des démarches.

-Mercredi 17 mars 2010 : Assemblée générale du Collectif au Stade Municipal en Ville. Echanges d’informations qui confirment nos inquiétudes sur le sort de notre argent ;

-Mercredi 24 mars 2010 : L’Assemblée générale du Collectif prévue au Stade Municipal en Ville n’a pu avoir lieu parce que des éléments de la Garde présidentielle (GP) lourdement armés et de la gendarmerie ont très tôt investi les lieux, nous empêchant de tenir l’AG. Nous avons alors compris que notre argent est devenu un  problème et qu’il y a refus du Ministère de la Défense de nous permettre d’entreprendre des démarches responsables.

Face à cette situation qui n’est qu’une provocation délibérée et irresponsable, nous nous sommes abstenus de poser tout acte susceptible d’être très mal interprété. En tant que responsables et dénués de toute intention de violence ou de provocation, nous nous sommes communiqués de bouche à oreille en disant : puisqu’il en est ainsi, nous allons désormais nous rencontrer sur le terrain en face du Camp Beal où se trouve le siège de notre ministère pour attirer l’attention des autorités compétentes et surtout du ministre délégué à la Défense nationale sur notre situation et de les pousser au dialogue en vue de trouver une solution à notre problème. Mais malheureusement, nous avons toujours été incompris et traités comme des voyous et des petits enfants. On nous chasse et nous menace de mort, et nous nous replions souvent au niveau du Commissariat Central. Ceci pendant des mois. On ne nous répond que par le silence et des menaces. Nous avons donc compris que l’argent qui nous est destiné a pris une autre direction mais où ? Telle est la question. Mais nous avons toujours insisté

D’où la convocation de plusieurs Assemblées générales sur le terrain situé en face du Camp Béal, et l’organisation de plusieurs manifestations publiques pacifiques tout le long de l’année 2010, surtout en septembre, novembre et décembre, dans l’espoir de faire entendre notre voix par qui de droit. Mais à cause des élections, nous avons été les grands oubliés de la République.

 

-Lundi 28 Février 2011 : Les retraités militaires et gendarmes ont assiégé l’entrée du Camp Béal le matin vers 6 heures dans le but de susciter une rencontre avec le ministre pour tirer l’affaire au clair parce que nous ne comprenons pas pourquoi on refuse de nous recevoir pour nous parler du sort de notre argent. Mais nous avons été traités de tous les noms d’oiseaux.

-Mercredi 02 Mars 2011 : Rencontre des délégués du Collectif des retraités militaires et gendarmes avec le Ministre délégué à la Défense nationale. L’autorité a confirmé la réception des fonds de l’Union Européenne mais a déclaré avoir utilisé une partie des fonds pour, a-t’il dit, «régler un contentieux». Il a par ailleurs promis nous payer nos dus dès qu’il remettra l’argent pris à la place et ce, dans un bref délai. Cet acte avoué par son auteur n’est-il pas constitutif de détournement de fonds publics ? Et finalement, la réunion n’a pas été concluante après cet aveu du membre du gouvernement.

-Vendredi 04 Mars 2011 : Rencontre tripartite Ministre délégué à la Défense, Ambassadeur de l’Union Européenne et délégués du Collectif des retraités militaires et gendarmes. Pas de solution en vue.

-Mercredi 09 Mars 2011 à 08 heures précises : Rencontre des délégués du Collectif des retraités avec le Ministre Délégué à la Défense nationale en présence du général de division André Mazi, Chef d’Etat-major de l’Armée centrafricaine, du Colonel Jean-Chrysostome Sambia, Directeur Général de la Gendarmerie Centrafricaine, de l’Ambassadeur de l’Union Européenne à Bangui, Son Excellence Guy Samzun et du Médiateur de la République Mgr Paulin Pomodimo au cabinet du Ministre Délégué au Camp Béal. Le diplomate a réitéré que les fonds ont déjà mis à la disposition du ministère de la Défense. Le membre du gouvernement était manifestement confus ce jour et la réunion s’était terminée en queue de poisson.

-Lundi 21 Mars 2011 : Les retraités militaires et gendarmes ont assiégé le siège de la Délégation de l’Union Européenne au sujet de leur revendication. Le Chef de la Délégation s’est déplacé personnellement pour aller rencontrer et informer le ministre délégué à la Défense nationale de la situation et ce dernier l’a envoyé pour rassurer les manifestants qu’ils seront payés lorsque le nouveau gouvernement sera mis en place. Le nouveau gouvernement a été mis en place depuis le 22 avril 2011 mais les retraités ne sont toujours pas payés? Jusqu’où va  le mensonge? Jusqu’à quand cessera-t-on d’abuser de notre patience?

-Jeudi 12 Mai 2011 de 11 heures à 13 heures, le Ministre Directeur de cabinet à la Primature a reçu les délégués du Collectif des retraités militaires et gendarmes dans la salle de conférence de la primature. Les délégués ont exposé leurs problèmes et l’autorité a déclaré avoir pris bonne note et qu’il va en informer Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement.

-Mardi 24 Mai 2011 à 7 heures précises  nous avons envahi pacifiquement le siège de la Délégation de l’Union Européenne (UE) juste pour revendiquer notre droit. Le même jour aux environs de 18h 50, le Médiateur de la République nous a rejoints au siège de la Délégation de l’UE pour nous demander de quitter les lieux et que lui-même va se charger de « porter notre croix », a-t-il déclaré. Nous avons cru à sa parole en tant qu’homme de Dieu et nous avons quitté les lieux. Mais nous aurons compris après que nous avons été trompés par ce Médiateur.

-Mercredi 25 Mai 2011 à 11 heures précises, les délégués des retraités-maltraités ont été reçus par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement, en présence de ses proches collaborateurs. A la fin de la réunion à 14h 51, le chef du gouvernement a promis régulariser la situation dans une semaine. Mais cela fait déjà trois mois. Qui faut-il croire finalement dans ce pays?

-Mardi 7 Juin 2011 : Le Médiateur de la République nous reçoit et nous dit de repasser dans une semaine, le temps de rencontrer le chef de l’Etat pour lui parler de notre situation.

-Lundi 13 Juin 2011 : Le Médiateur de la République nous reçoit et nous demande de patienter dans une semaine.

-Vendredi 17 Juin : Au retour de sa rencontre avec Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement, le Médiateur de la République nous reçoit et nous annonce une nouvelle rencontre avec le chef de l’Etat dans les jours à venir.

-Mercredi 29 Juin 2011 : Le Directeur de cabinet du Premier ministre nous reçoit et nous demande de patienter un peu, car son patron est retenu pour une conférence de presse sur son projet de voyage aux Etats-Unis qui durera 48 heures. A notre sortie, nous avons croisé le Premier ministre qui était visiblement surpris de nous voir au point de nous poser la question suivante : Qu’est-est ce qu’il y a encore? Et pourtant, nous étions venus à la demande de son directeur de cabinet. C’est donc bizarre.

-Mardi 05 Juillet 2011 : Le Médiateur de la République nous demande de repasser le voir le vendredi 08 juillet 2011.

-Vendredi 08 Juillet 2011 : De retour du Maroc, le Médiateur de la République nous informe des contacts qu’il a pris avec le chef de l’Etat mais sans réponse.

-Mercredi 13 Juillet 2011 : Le Médiateur de la République reçoit les délégués des retraites militaires et gendarmes dans son bureau et leur explique les différentes démarches qu’il a effectuées par rapport à notre problème et leur a fixé un rendez-vous d’une semaine. On a donc tout compris. On ne faisait que « repasser » chaque semaine. Et aux rendez-vous de chaque semaine, on ne nous faisait que conjuguer le verbe REPASSER. A force de REPASSER, nous sommes devenus des grands REPASSEURS de la république. On nous prend pour des bêtes, des moins-que-rien, des « canards sauvages ». NON,  C’EST TROP ! ON NOUS A TROP MENTI ! QUE CELA CESSE.

-Mardi 02 Août 2011 : Suite à une lettre de l’Ambassadeur de l’Union Européenne par laquelle il félicitait le ministre Délégué à la Défense nationale d’avoir réalisé le programme de notre départ à la retraite avec succès, nous nous sommes posés la question de savoir comment ce diplomate peut parler de succès du projet dès l’instant où l’objet principal de ce projet qui est le paiement de nos arriérés de salaires et de la mesure d’accompagnement à la retraite n’est pas encore effectué, nous n’avons encore rien perçu.

Compte tenu des faux rendez-vous et faux espoirs donnés par le Médiateur de la République, nous sommes allés prendre ce dernier dans son bureau pour lui dire  de rencontrer l’ambassadeur de l’Union Européenne pour nous clarifier les choses, parce que nous ne comprenons pas qu’en dépit de toutes les preuves de notre bonne foi, ces autorités utilisent la presse pour faire croire que tout va bien. Aussi avons-nous décidé de mettre les deux personnalités ensemble au siège de la Délégation de l’Union Européenne que nous avons assiégé pacifiquement comme cela se fait dans toute démocratie.

Nous n’avons agressé personne ni empêché la circulation.

Affamés, nous avons quémandé de l’argent auprès des passants pour acheter une marmite, du café, du sucre et du pain pour partager ensemble de l’après-midi du 02 août jusqu’au lendemain matin, avec l’espoir qu’on allait nous payer nos droits.

            Mais grande et désagréable a été notre surprise de voir les gendarmes, les policiers et les éléments de la Garde présidentielle venir nous déloger par la force le mercredi 03 août aux environs de 16 heures. Nous avons quitté les lieux pacifiquement sans exercer une petite résistance.

Ceux d’entre nous détenteurs de motos ont vu leurs biens être confisqués et amenés à la brigade de la gendarmerie territoriale de Bangui.

             Sept (7) de nos frères d’armes qui étaient là et qui n’avaient pas fui parce que ne se reprochant rien ont été conduits manu militari à la gendarmerie. Il s’agit de :

1-Adjudant chef à la retraite ZEH Gaston

2- Adjudant chef à la retraite BOUKOUZOU Louis

3- Sergent chef à la retraite KOHOTE LINE Jean de Dieu

4- Sergent à la retraite MONGOU Jean Pierre

5- Caporal chef à la retraite  NDOLETTE Léon Blaise

6- Caporal chef à la retraite INGASSO GREKPAKO Dieudonné

7- Caporal à la retraite GUERE KOYA GASSOROMA Désiré

Ils ont été arrêtés pendant la manifestation pacifique et légale comme reconnue dans tout Etat de droit, dans l’après-midi du mercredi 03 août 2011 à côté du siège de la Délégation de l’Union Européenne à Bangui (environ 16 heures). Ils n’avaient pas troublé l’ordre public, ni empêché la circulation ni entravé le travail d’une quelconque institution.

Gardés à la brigade de gendarmerie territoriale de Bangui le même jour, ils ont été présentés au parquet dans la nuit du lundi 08 août 2011 à 19 heures, heure illégale, où ils ont été placés immédiatement sous mandat de dépôt et transférés la même nuit à la Maison d’arrêt de Ngaragba où ils se trouvent dans la cellule DDP réservée aux auteurs présumés ou avérés de Détournement de denier public (DDP).

Comment des gens qui réclament leurs droits légaux et qui n’exercent aucune fonction rémunérée peuvent-ils être détenus dans une cellule réservée à ceux qui auraient ou qui ont détourné de deniers publics? Est-on vraiment sérieux à notre égard? Qu’est-ce qu’ils ont détourné pour être placés à cet endroit ?

 

Procès et réquisitoire de la honte et de provocation

 

Lors du procès des prévenus qui a eu lieu le mercredi 24 août 2011, le procureur de la République M. Alain TOLMO  a demandé trois choses contre nos frères d’armes arbitrairement arrêtés à savoir :

-une peine d’emprisonnement de 10 ans ;

-le paiement d’une amende de 500.000F CFA (à qui on ne sait puisqu’il n’y a pas de plaignant ni de partie civile) ;

-la confiscation des motos qui sont les propriétés des prévenus.

C’EST TROP. LE PROCUREUR EST ALLE TROP LOIN AVEC NOUS.

Nous demandons au Juge M. Abazène Arnaud DJOUBAYE de ne pas suivre le Procureur pour trois raisons :

Il n’y a pas eu de plainte, ni de témoins contre les prévenus ni de preuves palpables que ce sont les sept (7) prévenus qui auraient commis les infractions. Et d’ailleurs, Me YAKOLA, Conseiller au Conseil National de la Médiation qui a témoigné en son nom propre sans prêter serment, a déclaré devant la barre qu’il n’avait pas vu les 7 prévenus au lieu de l’évènement. Le procureur s’est donc trompé de personnes et ne peut, par conséquent, poursuivre et demander qu’on juge des innocents. Ce serait une grande première dans l’histoire de la Justice centrafricaine et du droit.

Le Procureur aurait dû, en tant  que Représentant de la société, exiger la présence du principal auteur de l’affaire, à savoir le Ministre délégué à la Défense nationale pour vérifier auprès les informations capitales suivantes avant d’aviser: est-ce qu’il reconnaît avoir signé cette Convention ? Est-ce qu’il a reçu les fonds ? Si oui, à quelle date, comment et quel est le montant exact ? Est-ce qu’il a payé les ayants droit ? Si oui : Qui et à quel montant ? Comment : par virement bancaire ou en espèces? Quand ? Où ?

C’était ça la bonne procédure pour la pleine manifestation de la vérité. Car, la façon d’instruire cette affaire vise simplement à mettre le ministre délégué à la Défense hors de cause et hors de toutes poursuites judiciaires, ce qui n’est pas normal.

Que fait le procureur de la République et le Juge ABAZENE de l’aveu du ministre délégué à la Défense d’avoir utilisé une partie des fonds qui nous sont destinés pour « régler des contentieux » ?  Il s’agit de quel autre contentieux alors qu’il n’y a qu’un seul contentieux qui est NOTRE ARGENT QU’ON REFUSE DE NOUS PAYER?

Comment peut-on rester tranquille quelqu’un qui avoue avoir utilisé de l’argent public à d’autres fins ? N’est-ce pas là un acte de détournement ?

Si le procureur de la République est réellement le représentant de la société, ne sommes-nous pas, nous les 815 retraités, les membres de cette société? Pourquoi ne se préoccupe-t-il pas de notre peine et de nos souffrances, nous les retraités avec nos femmes et enfants?

            Nous croirons à la Justice dans ce pays que si le ministre Délégué à la Défense s’explique devant la Justice sur cette affaire. Il est là tranquille et fait emprisonner arbitrairement les journalistes qui en parlent (cas Faustin BAMBOU et Cyrus-Emmanuel SANDY) et les ayants droit qui ne demandent que leur argent.

            N’Y A-T-IL PLUS DE DROIT DANS CE PAYS? FAUT-IL ÊTRE REBELLE POUR ÊTRE RESPECTE DANS CE PAYS?

Nous demandons au tribunal de nous condamner tous, nous les 815 retraités maltraités, y compris ceux qui sont morts parce qu’on a refusé de leur payer leurs dus, nos femmes et nos enfants. Nous serons présents au délibéré du tribunal du 31 août pour cela, et nous allons nous constituer tous prisonniers s’il le faut pour faire plaisir aux ennemis de la justice et de la paix. Nous n’allons pas baisser les bras même s’il faudrait qu’on nous tue à cause de notre droit.

 

III- LES RAISONS DE NOTRE GROGNE

 

a) Raisons d’ordre social

Depuis notre admission précipitée à la retraite, notre condition de vie ne cesse de se détériorer. Nos familles n’ont plus la possibilité de mener une vie décente. Rares sont ceux parmi nous dont les enfants ont accès aux études et ce, parce que beaucoup ne disposent d’aucun moyen pouvant leur permettre de s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants. Cette situation a contraint autant parmi nous à offrir leurs services aux sociétés de sécurité privée ou aux particuliers pour une rémunération qui ne peut assurer la survie de leurs familles.

Il convient de rappeler que sur les  815 militaires et gendarmes retraités, 26 sont décédés pour des raisons précédemment évoquées, tandis que d’autres sont gravement malades et risquent eux aussi de mourir faute de moyens financiers pour se soigner.

Voici la liste de quelques retraités décédés sans percevoir leurs dus :

Coté militaire :

1-DOGBADE

2-GRENGBO Cissé

3-KETARE

4-KOMBA

5-NAMFEBONA

6-NGUERE

7-POKO-NGOUANDJIA

8-ZAKOU

Et autres

            Côté gendarmerie :

1-Sous-lieutenant à la retraite BELLY-KONAM Guy Léon

2-Maréchal de logis chef à la retraite SANA Samuel

3-Maréchal de logis chef à la retraite NGUINA Joseph

4-Maréchal de logis à la retraite GONDIA Hubert

5-Maréchal de logis à la retraite OUADEMBA Michel

6-Maréchal de logis à la retraite BANGBI Valentin

7-Maréchal de logis à la retraite MOKPEM André

8-1ère Classe à la retraite YIONDE Faustin

Et autres.

Pendant que les retraités militaires et gendarmes vivent au dessous du seuil de pauvreté, un groupe de personnes semble avoir du plaisir de les voir souffrir en les privant de leurs dus. Ce comportement  indigne et attentatoire à la vie et aux droits de l’homme justifie également notre grogne. QUE CESSE CETTE INJUSTICE, NOUS EN AVONS TROP SOUFFERT.

 

 b)- Les causes du mécontentement à l’égard du représentant de l’Union Européenne

Nous sommes indignés par l’attitude de l’ambassadeur de l’Union Européenne en Centrafrique qui s’est peut-être basé sur des faux papiers justificatifs reçus de la part du gouvernement et notamment du ministère de la Défense nationale, pour parler contre nous dans les médias, ce, en dépit des preuves suffisamment convaincantes que nous lui avions apportées sur la non perception des mesures financières d’accompagnement. Nous l’informons humblement qu’il a tort de se faire l’avocat de ceux qui ont utilisé notre argent à d’autres fins. Nous le mettons au défi de nous fournir les preuves des virements bancaires de notre mesure d’accompagnement puisqu’il était convenu que nous ne devons être payés que par virement bancaire. IL N’Y A PAS EU DE MOUVEMENTS DANS NOS COMPTES BANCAIRES DANS CE SENS. SI NON, QU’IL NOUS PROUVE LE CONTRAIRE. Et pourtant, lui-même lavait déclaré ors d’une rencontre avec tous les retraités militaires et gendarmes, qu’il était  conscient que l’argent n’a pas été versé aux ayants droit et qu’il aurait demandé au gouvernement d’engager par anticipation sur le financement habituel que lui accorde l’Union européenne en vue de résoudre ce problème. Pourquoi alors cette reculade? A-t’on simplement utilisé nos noms pour aider indirectement d’autres personnes? L’ambassadeur de l’Union Européenne doit faire des enquêtes et des confrontations avec nous avant de parler et ce sera à son honneur et celui de l’institution qu’il représente.

 

c)- Les causes du mécontentement à l’égard du Médiateur de la République

Après les échecs dans les multiples tentatives de négociations avec le Ministre délégué à la Défense nationale, nous avons demandé au Médiateur de contacter les deux parties en vue de trouver une solution satisfaisante afin d’éviter une tension sociale. Suite à des rencontres avec le ministre Délégué à la Défense nationale et le Premier Ministre ainsi que l’ambassadeur de l’Union Européenne, le Médiateur a fait une déclaration à la radio nationale selon laquelle le Président Bozizé a promis donner satisfaction à notre revendication. Force est malheureusement de constater que le Médiateur a refusé de recevoir les délégués des retraités qui se sont présentés à plusieurs reprises au siège du Conseil National de Médiation pour avoir des informations précises.

 

IV - DE LA NECESSITE ET DE L’URGENCE D’UNE MISE EN EXAMEN DU MINISTRE DELEGUE A LA DEFENSE NATIONALE

 

            Nous rappelons et insistons sur le fait que LE MINISTRE DELEGUE A LA DEFENSE NOUS A AVOUÉ AVOIR  UTILISE UNE PARTIE DES FONDS DE LA CONVENTION DE FINANCEMENT POUR «REGLER UN CONTENTIEUX», CE QUI EST CONSTITUTIF D’UN ACTE DE DETOURNEMENT.

SI LA JUSTICE EXISTE VRAIMENT DANS CE PAYS, CE MEMBRE DU GOUVERNEMENT DOIT ÊTRE TRADUIT EN JUSTICE POUR REPONDRE DE L’ACTE QU’IL A POSÉ ET RECONNU.

QUE FAIT LE COMITE DE LUTTE CONTRE LES DETOURNEMENTS ET LA FRAUDE DE LA PRIMATURE ?

LE PROCUREUR QUI EST LE REPRESENTANT DE LA SOCIETE NOUS POURSUIT MAIS EST-CE QUE NOUS NE FAISONS PAS PARTIE DE LA SOCIETE? IL DEVAIT PLUTÔT POURSUIVRE LE MINISTRE DELEGUE A LA DEFENSE QUI A UTILISE L’ARGENT DES RETRAITES A D’AUTRES FINS.

Mais au lieu de le poursuivre, on préfère arrêter pour rien les journalistes qui n’ont fait pourtant que leur travail de reportage de ce que nous disons et faisons (cas Faustin Bambou et Cyrus-Emmanuel Sandy dont nous saluons leur courage et leur quatre vérités devant la barre) ; on préfère nous faire endormir par des fausses promesses de paiement chaque semaine qui devient à la longue des mois (cas des fausses promesses de Mgr Paulin Pomodimo, Médiateur de la République qui nous dit chaque semaine : «J’ai rencontré le Président de la République qui a pris bonne note de votre revendication et qui en est conscient en tant que militaire, et il a promis régler le problème définitivement la semaine prochaine». Et la semaine d’après, c’est le même refrain sans acte concret, toujours le même refrain sans effet.

Nous en avons marre car nous souffrons, nous, nos femmes, nos enfants, nos parents à qui on ment à la Radio d’Etat « Yé so é lingbi ti inga » de Zama Javon Papa en disant qu’on nous a déjà payés, ce qui est totalement faux et énervant. C’est vraiment énervant. QUI A ETE PAYE ? QUAND EST-CE QU’ON A VIRE L’ARGENT DANS NOS COMPTES EN BANQUE ? QU’ON NOUS EN DONNE LES PREUVES EN LES PUBLIANT POUR L’INFORMATION DE NOS FAMILLES ET DE LA NATION.

Dans ce contexte de détournement dont les auteurs sont bien connus, comment peut-on nous refuser le droit de réclamer notre dû? Pourquoi nous réprimer violemment comme des délinquants de la rue? Pourquoi nous faire souffrir tant en refusant de nous payer notre argent, en nous menaçant de mort, en nous empêchant de nous réunir et/ou de manifester pacifiquement, en nous bombardant avec des grenades lacrymogènes, en nous arrêtant et en nous jetant en prison?

Toutes ces souffrances ne nous décourageront jamais. En tant que militaires disciplinés et conscients de leurs droits, nous allons continuer de parler et d’agir pacifiquement jusqu’à entrer en possession de notre argent. NOUS NE DEMANDONS QUE NOTRE ARGENT, UN POINT UN TRAIT. EN DEHORS DE ÇA NOUS NE DEMANDONS RIEN.

LE TRAVAIL DE MILITAIRE EST TRES DIFFICILE. SOUS LA PLUIE, LE SOLEIL, LES CREPITEMENTS DES ARMES DES REBELLES, DES COUPEURS DE ROUTE ET DES BRACONNIERS, NOUS AVONS DEFENDU LA PATRIE AU RISQUE DE NOTRE VIE ET  BEAUCOUP D’ENTRE NOUS SONT MORTS SUR LE CHAMP D’HONNEUR. CE N’EST PAS DE CETTE MANIERE QU’ON DOIT NOUS REMERCIER. NOUS NE MERITONS PAS CETTE INGRATITUDE DE LA PART DE NOS CHEFS HIERARCHIQUES ET SURTOUT DU GOUVERNEMENT.

NOUS DEMANDONS AU MINISTRE DELEGUE A LA DEFENSE NATIONALE DE NOUS PAYER L’ARGENT DE NOTRE SOUFFRANCE POUR QUE NOUS ET NOS FAMILLES SOYONS FIERS DE NOTRE PASSAGE SOUS LE DRAPEAU, CAR LE METIER D’ARMES EST UN METIER A RISQUE, UN METIER TRES DIFFICILE. LE CEHF DE L’ETAT, CHEF SUPRÊME DES ARMEES LE SAIT TRES BIEN EN TANT QU’ANCIEN DE L’ARLMEE.

 

V- REMARQUES EXPRESSES

 

-Eu égard aux récentes déclarations du Médiateur de le République à la suite des récentes manifestations des retraités militaires et gendarmes au siège de l’Union Européenne à Bangui selon laquelle  il n’y aura plus de mesures d’accompagnement pour les retraités puisqu’il est victime de séquestration de leur part, nous savons désormais de quel camp il se trouve. De ce fait, il n’est plus un médiateur neutre, impartial, juste et objectif pour assurer l’intermédiation entre nous retraités militaires et gendarmes et le gouvernement.

-Nous avons l’impression que les autorités du pays font semblant de ne pas comprendre le bien-fondé de nos revendications et cherchent à nous assimiler à des voyous ou à des manipulés, rien que pour éviter de payer la mesure d’accompagnement de notre retraite telle que prévue dans la Convention de financement. 

C’est pourquoi, après nous avoir délogés du siège de l’Union Européenne le mercredi 03 août 2011, des éléments des forces publiques ont été envoyés pour quadriller l’entrée et la sortie des axes des 7è, 6è, 1er et 2è arrondissements pour rechercher les armes dans les véhicules. L’objectif de cette opération était de trouver au moins une arme de guerre que le gouvernement brandirait comme preuve de notre intention d’atteindre la sûreté intérieure de l’Etat, ce qui devrait entraîner des arrestations massives des retraités militaires et  gendarmes y compris certains membres de leurs familles et relations qu’on accuserait de complices. Nous dénonçons cette mauvaise volonté du gouvernement qui vise à déplacer le débat sur un autre terrain.

Notre revendication est purement et simplement sociale et pacifique et nous, retraités militaires et gendarmes, n’avons aucune intention de faire usage de la force dont les conséquences seraient très désastreuses pour un pays comme  le nôtre où la paix reste encore très fragile.

Aussi, nous élevons de vives protestations contre toute manœuvre de la part du gouvernement visant à inquiéter notre sécurité et particulièrement celle de nos délégués en vue d’étouffer la malversation financière et nous réclamons dès ce jour la libération sans condition de nos collègues détenus à la maison carcérale de Ngaragba.

 A cet égard, nous appelons l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le comportement anti patriotique et inutilement provocateur du gouvernement centrafricain et celui des proches du président Bozizé en  particulier à notre égard.

 

VI- REVENDICATIONS FONDAMENTALES

 

Nos principales revendications de l’heure sont les suivantes:

 

1 - LA LIBERATION IMMEDIATE ET INCONDITIONNELLE DE NOS FRERES D’ARMES ARBITRAIREMENT DETENUS A LA MAISON D’ARRET DE NGARAGBA. Leur procès de la honte qui a eu lieu le mercredi 24 août 2011 est un non sens et un non évènement, parce que le principal concerné n’a curieusement pas été interpellé. CE PROCES NE VISE QU’A NOUS BAILLONNER, A NOUS INTIMIDER POUR QUE NOUS NE PARLIONS PAS DE CETTE AFFAIRE. MAIS LES GENS SE TROMPENT. NOUS ALLONS LUTTER EN TANT QUE CITOYENS RESPONSABLES POUR OBTENIR NOTRE ARGENT.

A cet effet, il nous est utile de rappeler qu’UN MILITAIRE DEMEURE UN MILITAIRE MÊME S’IL EST A LA RETRAITE. Refuser de nous payer nos droits, c’est vouloir notre mort. C’est ici le lieu de dire que SI ON NE VEUT PLUS DE NOUS DANS CE PAYS, ON N’A QU’A NOUS JETER TOUS EN PRISON. SINON, NOUS SOMMES PRÊTS A NOUS CONSTITUER VOLONTAIREMENT PRISONNIERS LE 31 AOÛT 2011.

 

2- LE VERSEMENT INTEGRAL DE NOS ARRIERES DE SALAIRES QUI VARIENT ENTRE  24 ET 31 MOIS ET LA MESURE D’ACCOMPAGNEMENT DONT LE MONTANT VARIE JUSQU’A 19.650.000F PAR PERSONNE EXCLUSIVEMENT SUR LES FONDS DE L’UNION EUROPEENNE, conformément aux Points 2.3.1§1 et 4.3.1§6 de l’Annexe II la Convention de Financement.

 

3- La cessation des poursuites judiciaires et des menaces de mort et toutes formes de menaces dont des « opérations hibou » (enlèvements nocturnes) programmées contre les retraités militaires et gendarmes et leurs familles.

 

4- La cessation de toute interprétation tendancieuse et notamment politique de nos revendications. En effet, NOUS NE RECLAMONS QUE NOS DROITS, RIEN QUE NOS DROITS SOCIAUX VITAUX. NOUS NE FAISONS PAS DE LA POLITIQUE ET NE SOMMES AUCUNEMENT MANIPULES PAR LES HOMMES POLITIQUES COMME CERTAINS VEULENT LE FAIRE CROIRE POUR NOUS FAIRE SOUFFRIR INUTILEMENT.

 

5- Un audit international et neutre de l’utilisation des fonds qui nous sont destinés.

            Par là, nous implorons l’Union Européenne, le PNUD, le BINUCA, les Ambassades de la France, des ETATS-UNIS d’AMERIQUE, de la BELGIQUE, de l’ALLEMAGNE, du SAINT SIEGE, de tous les pays épris de paix, de justice et reconnus pour leur attachement aux valeurs de bonne gouvernance, de justice et des droits de l’homme, de se mettre ensemble et de nous écouter, d’écouter les autres parties dans cette affaire, pour une vraie justice génératrice de paix et de concorde nationale. ON NE TRAITE PAS DES ANCIENS MILITAIRES DE CETTE MANIERE. C’EST VRAIMENT INHUMAIN ET INJUSTE.

            Nous nous mettons à leur disposition et à la disposition de toutes personnes de bonne volonté pour toutes informations qu’ils jugent utiles pour le règlement pacifique, juste et loyal de cette affaire, et nous les remercions d’avance pour leur bonne compréhension.

            Tel est le contenu du présent MEMOIRE EXPLICATIF que nous mettons à la disposition de tous pour témoigner de notre sincérité.

 

Fait à Bangui, le 29 Août 2011

 

Pour le Collectif des Retraités Militaires et

Gendarmes de Centrafrique- Promotion 2009-2010

 

Le Rapporteur Porte-Parole

 

 

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