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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 00:36

 

 

 

Pomodimo pris en otage

 

 

Centrafrique : Mgr Paulin Pomodimo est libre

Par Kpangbandjé - 04/08/2011 JdB

Il était séquestré par les retraités militaires et gendarmes qui réclament le paiement de leurs arriérés de pension

 

Ils avaient barricadé l’entrée des locaux de l’union européenne à Bangui par une banderole sur laquelle ils ont mentionné leurs revendications clés, c'est-à-dire le paiement de leurs arriérés. Le mercredi, le délégué accompagné de quelques membres du bureau étaient reçus à la primature. Cependant, les autres retraités qui avaient passé la nuit devant le siège de l’ambassade de l’union européenne, et qui empêchaient le personnel de cette institution de sortir, ont été brusqués par des éléments des forces de l’ordre appuyés par l’unité de la garde présidentielle «commando d’intervention rapide». Ils ont tiré des coups de feu pour les dispersés. Plusieurs gaz lacrymogènes sont aussi lancés vers les manifestants.

Sept d’entre eux ont été capturés par les éléments des forces de l’ordre qui les auraient conduits à la brigade territoriale. Six motos appartenant à ces retraités ont été également confisquées et se trouvent à la gendarmerie de Bangui. L’intervention des forces étaient tellement musclée que les manifestants n’ont pu résister. Il faut préciser que le directeur général de la gendarmerie nationale est aussi descendu sur le terrain. Aucun cas de blessure n’est à signaler pour le moment. Depuis la dispersion des manifestants, les sièges de l’ambassade de l’Union européenne et du Conseil national de la Médiation sont gardés par des éléments des forces de l’ordre puisque ces retraités auraient promis de revenir à la charge dès que l’occasion se présenterait. C’est donc pendant cet assaut que le Médiateur Paulin Pomodimo était finalement libéré. Il a ainsi passé ainsi passé près de 48 heures comme otage de ces retraités.

Pour l’instant, on ignore encore ce qui est ressorti de la rencontre du Premier ministre avec les délégués de ces retraités. Or, le Conseil national de la Médiation a publié un communiqué signé par le Conseiller Dieudonné Padoundji-Yadjoua. Dans ce communiqué, la médiation condamne fermement l’acte des retraités militaires et gendarmes qui a porté atteinte à l’intégrité physique et morale du Médiateur de la République et au saccage de son bureau. Selon elle, le Médiateur de la République qui est neutre dans cette affaire, a juste voulu contribuer à un climat de paix en intervenant pour lancer un appel au dialogue autour de la question. C’est ainsi qu’il avait porté l’affaire auprès des hautes autorités du pays. La Médiation déplore et condamne ces comportements agressifs et en appelle au sens du respect dû aux institutions de la République.

 

NDLR : On peut tout dire des gendarmes et militaires retraités et les qualifier de tout ce qu’on veut mais ils ne revendiquaient que leurs droits. C’est à force de les tourner en bourrique qu’ils ont décidé de passer un cran au-dessus. La paix à tout prix pourquoi pas mais lorsque les gens ont faim, ils ne mangent pas la paix. Le Médiateur de la République dont la neutralité devient de moins en moins évidente au fil des dossiers qui lui sont soumis a laissé des plumes dans cette affaire qui entame sérieusement sa crédibilité, les victimes de l’Etat faisant de moins en moins de différence entre le prélat et BOZIZE et TOUADERA. Dans cette affaire, où se trouve l’argent octroyé par l’UE pour payer ces pensions ? S’il existe, pourquoi ne le sort-t-on pas au lieu de créer inutilement des crises et des tensions sociales.  

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:38

 

 

 

 

manif contre Kwa na Kwa

 

 

mouvement des étudiants de Bangui

 

 

Pomodimo pris en otage

 

 

BANGUI Jeudi 4 août 2011 | 16:43 (Xinhua) - La capitale centrafricaine vit sous une sorte de "tension sociale" cette semaine avec la grève des enseignants du supérieur, des enseignants vacataires du secondaire, des étudiants de l'Université de Bangui et la manifestation des militaires et gendarmes retraités.

L'Université de Bangui subit une double paralysie depuis bientôt deux semaines. Les 311 enseignants ont suspendu les cours pour exiger du gouvernement l'application du décret portant leur statut particulier signé par le Président François Bozizé en 2009 mais qui demeure sans effet financier.

"C'est nous qui formons les cadres de ce pays, mais nous vivons dans des conditions indésirables", a déploré le secrétaire général du syndicat national des enseignants du supérieur (SYNAES). Cette grève de trois jours au début, a été reconduite lundi dernier pour huit jours et pourrait continuer si une solution n'est pas trouvée à en croire les diverses déclarations des enseignants.

 Les étudiants de l'Université de Bangui sont en grève pour réclamer la transparence au sein de la commission nationale d'attribution des bourses. Ils demandent la démission du Directeur général des bourses et stages qu'ils soupçonnent de réserver des traitements de faveur à certains étudiants au détriment d'autres.

 "Nous constatons qu'il y a beaucoup d'opacité dans l'attribution des bourses, c'est pourquoi nous réclamons la transparence. C'est le critère de mérite qui doit prévaloir, or ce n'est pas le cas aujourd’hui", a déclaré le président de l'association nationale des étudiants centrafricains (ANECA), Gildas De-Karem Bénam.

 Ils demandent également que le nombre de boursiers soit revu en hausse. Actuellement sur les 21 000 étudiants que compte l'Université de Bangui, 1500 sont boursiers.

Dans l'éduction secondaire, environ 800 enseignants vacataires réclament le paiement des frais de prestation de l'année scolaire 2009-2010 qui s'élèvent à 226 millions.

Par ailleurs, la représentation de la Commission Européenne située dans le 2eme arrondissement de Bangui est assiégée depuis mardi matin par les 800 militaires et gendarmes retraités qui réclament 16 milliards FCFA, depuis bientôt deux ans de l'argent que l'Union Européenne devrait leur verser via le gouvernement centrafricain, dans le cadre du projet de la réforme du secteur de la sécurité qui a obligé certains hommes encore valide à aller à la retraite.

Le Médiateur de la République Paulin Pomodimo séquestré le mardi 2 août a fait remarquer que "la solution n'est pas dans la violence" et a menacé de se retirer des négociations.

 

NDLR : Si on fait la somme d'argent de tout ce qui est revendiqué ici et là, BOZIZE, BIZOT et NDOUTINGAI doivent retourner en Inde pour contracter un nouveau prêt. Ils sont rattrapés par le front social. C'est ici qu'on verra s'ils vont ressortir tous les milliards de bonus d'Axmin/Aurafrique et autres dessous de table dont on ne trouve nulle trace au Trésor et qu'ils ont soigneusement dissimulés ici et là. On nous a bassiné jusqu'ici avec la prétendue adhésion ou admission de la RCA au processus de Kimberley et à l'ITIE. C'était en réalité pour mieux cacher au peuple et au FMI les juteux bonus et dessous de table perçus ça et là. Il n'y a aucune transparence dans tout cela mais plutôt de la totale opacité. Il va falloir expliquer tout cela au FMI et le convaincre avec les justificatifs à l'appui. On se rend bien compte maintenant que tout cela n'était que diversion pour amuser la galerie.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:34

 

 

 

troubles à Bangui

 

 

 

Ai- Jeudi, 04 Août 2011 12:37  Rca- Les étudiants de l’Université de Bangui mécontents ont barricadés  le 1er aout dernier la voie publique. Entre autres  revendications,  la démission du directeur général de la bourse nationale et de Stage Personne Fékéré. Bon nombre d’étudiants avaient pris d’assaut l’avenue des Martyrs, pour y ériger des barricades et brûler des pneus.

Alertées, la Police Centrafricaine et la Gendarmerie ont fait une descente, tirant des gaz lacrymogène et des balles réelles pour disperser les manifestants.

Bilan : plusieurs étudiants arrêtés. Les deux autres blessés par balles ont été internés  à l’hôpital où ils reçoivent depuis lors des  soins.

Pour le Recteur de l’Université de Bangui, Prof Gustave Bobossi, « la réaction des forces de l’ordre est la suite logique de cet évènement car  les étudiants ont occupé la voie publique et troublé l’ordre public».

A l’en croire, les étudiants réunis en assemblée générale  ont décidé  de la reprise des activités de la commission nationale d’attribution de bourse et ont par contre exigé la démission  du directeur général de la bourse nationale et de stage.

Quant à ce qui concerne la démission du directeur général de la bourse, M Personne Fékéré, le vice chancelier de l’université de Bangui s’est inscrit en faux car selon lui, « M Fékéré est une personnalité à qui doit être respecté au même titre l’institution qu’il dirige et représente ».

Il a par ailleurs conseillé aux étudiants de chercher à négocier auprès autorités universitaire ou départementale.

Le 02 août, un calme précaire régnait au  campus, les portes des facultés hermétiquement fermées à clés.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : La réaction des forces de répression est brutale et totalement disproportionnée. Le pouvoir prend la lourde responsabilité de faire du « maintien de l’ordre » en tirant des balles réelles donc létales. C’est inadmissible ! C’est du jamais vu ! Cela est d’une extrême gravité et doit être dénoncé et condamné fermement !

 

 

Centrafrique: Ils demandent la fermeture de l’ENS

Par Kpangbandjé - 04/08/2011 JdB

C’est ce qui figure sur la pétition des 452 ressortissants de l’ENS en instance d’intégration

 

Des enseignants du fondamental 2 en instance d’intégration, réunis au sein du collectif des ressortissants de l’école normale supérieure en instance d’intégration (CRENSI), ont rendu publique une pétition dans laquelle, ils demandent la fermeture pure et simple de l’école normale supérieure qui les forme sans débouché. Cette décision intervient au sortir de leur assemblée générale ordinaire en date du 30 juillet dernier.

Les ressortissants de l’école normale supérieure avaient déjà manifesté leur mécontentement en organisant un sit-in. Malgré une réception par le Chef du gouvernement, ils avaient promis poursuivre les actions jusqu’à obtention de gain de cause. Lors de ladite assemblée générale ordinaire en date du samedi 30 juillet 2011, ces derniers ont signé une pétition dans laquelle ils demandent au premier ministre Faustin Archange Touadéra et son gouvernement, d’intervenir énergétiquement afin que les professeurs qualifiés qui sont au nombre de 452 soient intégrés dans la fonction publique afin de prêter mains fortes au système éducatif centrafricain. Ils prennent comme raison, le problème de baisse de niveau décriée par tous, la formation massive des enseignants sans intégration, etc.

Selon eux, il n’est plus nécessaire que l’école normale supérieure continue d’exister puisque après la formation, ses ressortissants au lieu de rentrer dans la fonction publique comme tout formé de l’école nationale de la magistrature (ENAM), de l’école nationale de la police ou de la gendarmerie, etc., eux, c’est le chômage indéterminé qui les attend. Selon des indiscrétions, le secteur du fondamental 1 traverse la même galère, notamment avec les ressortissants de l’école normale des instituteurs dont plusieurs promotions attendent l’intégration. Du coup, on se demande si le gouvernement est conscient du réel problème de baisse de niveau auquel fait face la République centrafricaine et aussi le taux d’analphabétisme qui ne cesse de grimper.

Pour le compte de l’année académique 2010-2011, la majorité des établissements d’enseignements ne comptent que des enseignants vacataires et/ou stagiaires. Et pourtant, les vacataires aussi, de leur côté, se plaignent du fait que leurs frais de vacation des années 2009 et 2010 ne leur sont pas encore versés. Face à tous ces problèmes, on se demande encore comment l’année scolaire 2011-2012 va démarrer. Si dans leur pétition les ressortissants de l’école normale supérieure demandent la fermeture, cette information est confirmée par des administrateurs de cette école de formation qui reconnaît que c’est du non-sens si l’on forme pour mettre les ressortissants au chômage.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:25

 

 

 

 

Boz-et-sa-soldatesque.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 04 Août 2011 14:12

Les éléments des Forces Armées centrafricaines (FACA) et la population de la ville de Bouar (Ouest de la RCA) se sont engagés depuis le 3 juillet 2011 à faire la paix à travers des séries de manifestations pour la réconciliation. C’est une solution décisive pour le retour de la paix dans la ville après le malheureux évènement qui s’est produit entre un militaire et un civil au mois de juin dernier. L’évènement s’est soldé par la mort de deux personnes et trois blessés graves.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bouar raconte : « c’est devant une foule et dans une profusion d’accolades que la population de Bouar et les éléments des FACA se sont réconciliés sur le terrain de Zari Hermann ».

Selon l’apôtre Sylvain Séréma, « l’objectif de cette grande croisade organisée par l’aumônerie militaire de la République Centrafricaine est de réconcilier la population de Bouar au lendemain des tristes évènement du 21 juin 2011 qui reste dans nos mémoires ».

Cette croisade vient ainsi tourner définitivement la page de ces douloureux évènements. Les habitants de la ville de Bouar saluent cette initiative et promettent désormais de restaurer une nouvelle confiance entre eux et les FACA.

Cette croisade organisée par le ministère de la défense nationale se poursuit jusqu’au dimanche 7 août 2011 à travers différentes manifestations dans la ville de Bouar.

 

NDLR : Pendant combien de temps durera cette réconciliation ? Pourvu que cela dure !

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:11

 

 

 

 

12022011malonga

 

 

 

Jeudi, 04 Août 2011 14:08

La Cour constitutionnelle a rendu public le 3 juillet 2011, son délibéré dans l’affaire qui a opposé Nicolas Tiangaye et François Bozizé, au sujet du cumul de fonctions de ce dernier qui selon le requérant est à la fois Président de la République et député du quatrième arrondissement. La cour a tranché en faveur de François Bozizé. Ce dernier avait déjà laissé, selon le délibéré, son suppléant Elie Doté, occuper le poste de Député dans le 4e arrondissement, en lieu et à sa place.

Selon Elie Wefio, secrétaire général du parti KNK, « la Cour a tranché dans le respect de la loi ». Mais la  conclusion de la Cour Constitutionnelle n’a pas satisfait Maître Zarambeau Assingabi, avocat de Me Nicolas Tiangaye qui voulait « que la démocratie puisse triompher dans une telle affaire ».

Maître Nicolas Tiangaye avait exposé dans sa requête déposée devant la cour le 11 juillet que selon l’article 23 de la Constitution, « La fonction de Président de République est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction politique, de tout autre mandat électif, de toute activité lucrative, sous peine de destitution ».

Seulement, lors d’une conférence de presse tenue le 20 juillet, le Secrétaire général du parti KNK de François Bozizé, Elie Ouefio, avait affirmé que « le légaliste et démocrate François Bozizé, à travers son parti a d’ailleurs saisi en date du 5 mai dernier, la Cour Constitutionnelle sur cette question de suppléance. Et, ladite Cour en a fait diligence 5 jours plus tard, aux fins de prendre des dispositions utiles à l’intégration de leurs suppléants respectifs : Elie Doté et Antoine Selekon »,

François Bozizé a été élu député du 4e arrondissement de Bangui dès le 1er tour des législatives du 23 janvier dernier. Il a été secondé de l’opposant Nicolas Tiangaye qui continue toujours de crier à la fraude malgré le verdict de la Cour Constitutionnelle.

 

NDLR : Cette décision n'a surpris personne. Tout le monde n'est pas dupe. La vérité est connue. On savait que le KNK avait mobilisé plusieurs bus de SONATU achetés avec le prêt indien de BOZIZE et BIZOT pour transporter des jeunes désoeuvrés jusque dans la salle de l'audience. La Cour constitutionnelle de Centrafrique est  connue comme étant aux ordres et ses membres sont les fonctionnaires les plus corrompus du pays. Grâce à Centrafrique-Presse, les Centrafricains savent que BOZIZE a cadeauté Marcel MALONGA le président de cette Cour constitutionnelle d'une enveloppe de 500 millions de F CFA que ce dernier est venu tenter vainement de déposer sur son compte bancaire en France. Après un long séjour en France il vient à peine de regagner le pays. Plusieurs membres de la Cour constitutionnelle ont également été remerciés par BOZIZE pour services rendus lors des élections. Certains d'entre devraient même déjà aller à la retraite mais le pouvoir préfère les laisser encore en fonction pour qu'ils continuent de nuire. Ils ont reçu de belles enveloppes à telleenseigne que certins d'entre eux achètent et construisent actuellement des villas à Bangui. C'est de notoriété publique.    

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:07

 

 

 

Bemba

 

 

Source : direct.cd 4 août 2011

L’ouverture comme à la clôture du deuxième congrès du Mouvement de Libération du Congo, soit du vendredi 22 au dimanche 24 juillet 2011, l’attention des congressistes et de tous leurs invités était focalisée sur les discours du président du parti, M. Jean-Pierre Bemba. Bien qu’il soit loin, à plus de 8.000 km de Kinshasa, dans les geôles de la Cour Pénale Internationale de La Haye, au Pays-Bas, celui-ci a hanté ces assises qui se sont tenues dans l’enceinte du complexe GB de Kinshasa/Ngaliema. Absent physiquement, le président du MLC a fait croire à tout ceux qui croient en lui qu’il sera candidat président de la République, qu’il va participer à l’élection présidentielle, qu’il va l’emporter haut la main et qu’il va assumer ses charges de président de la République, chef de l’Etat …

 

Dans son discours d’ouverture et à ce sujet précis, il a eu ces mots : «Je voudrais vous assurer que ma volonté de servir le Congo est intacte. Soyez rassurés, je ne baisserais pas les bras. Je ne crains pas la justice des hommes, seule la justice de Dieu m’importe… Ma candidature à l’élection présidentielle sera, si toutefois vous l’agréez, une candidature pour une victoire certaine».

L’agrément n’ayant pas posé problème, la candidature de Jean-Pierre est entérinée. Qu’est-ce qui reste à faire ? Concernant les 4 conditions d’éligibilité et d’inéligibilité posées par la loi électorale, les trois premières sont automatiquement remplies : 1. Etre de nationalité congolaise d’origine, 2. Etre âgé de trente ans révolus à la date de clôture du dépôt de candidatures et 3. Jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques.

La dernière est difficile à remplir en ce qui le concerne personnellement. Il s’agit d’avoir la qualité d’électeur ou de se faire identifier et enrôler lors du dépôt de sa candidature. Quant à la déclaration de candidature, seule la photocopie de la carte d’électeur peut manquer à ceux qui ne se sont pas fait enrôler.

 

Le chairman du Mouvement de Libération du Congo est, depuis le premier semestre de l’année 2008, dans une situation le moins que nous puissions dire embarrassante. La justice internationale l’a arrêté et l’a incarcéré en Hollande. Et, jusqu’ici, le procès est loin de dire son dernier mot. Il n’est pas encore condamné, certes ; mais, il n’a pas encore la liberté de mouvement.

En vacances judiciaires depuis le lundi 11 juillet 2011, les magistrats de la Cour pénale internationale ne vont reprendre les audiences que le lundi 22 août. Cette journée sera consacrée à l’audition du 26ème témoin de l’accusation. Rappelons que, jusque-là, le procès des présumés crimes de guerre et crimes contre l’humanité provoqués par les «Banyamulenge», non collé aux Congolais du Mouvement de libération du Congo par les Centrafricains, continue à voguer dans la confusion entre les partisans de l’illustre détenu et les statuts de Rome qui créent la Cour pénale internationale.

Au niveau de la défense de l’ancien Vice-président de la RDC, Maître Aimé Kilolo Musamba particulièrement, son client est hors cause pour la simple et bonne raison que celui-ci n’était nullement à Bangui et le commandement des militaires du MLC était assuré par les autorités politico-militaires de la République Centrafricaine. Me Kilolo l’a bien souligné, le 04 mai 2011, à l’issue du témoignage (témoin numéro 9) de l’ancien juge d’instruction centrafricain à l’époque des faits incriminés.

Ce dernier avait révélé, donnant les raisons de l’abandon des poursuites contre Jean-Pierre Bemba, que la justice centrafricaine avait privilégié, entre autres, des probables motivations politiques. Du fait que lors du déroulement de ce procès à Bangui, M. Jean-Pierre Bemba Gombo assumait les fonctions de vice-président en République démocratique du Congo. Cette version des faits sera contestée par l’avocat du président du MLC.

Par contre, les deux crimes contre l’humanité (meurtre et viol) ainsi que les trois crimes de guerre (meurtre, viol et pillage) qui pèsent sur les épaules du chairman du MLC doivent être compris et considérés au sens de l’article 28-a des statuts de Rome et non selon la justice congolaise, centrafricaine ou même africaine. Présent ou absent de Bangui au moment des faits, qu’il y ait assumé le commandement des opérations militaires ou pas du tout, le sens que donne l’article 28-a des statuts de Rome, c’est celui de trouver en lui le chef militaire pénalement responsable des crimes commis à grande échelle en Centrafricaine par ses hommes.

Procès politique congolais ?

Les spécialistes de la confusion se recrutant au sein de l’ancienne équipe dirigeante du Mouvement de libération du congolais avaient axé leurs démarches sur deux directions. La première et la plus risible, c’est celle qui consistait ou qui consiste encore à dire, sans le prouver, que le dossier Bemba est totalement vide. Des tabloïds de Kinshasa en ont fait leurs choux gras.

La deuxième direction, c’est celle qui veut que les accusateurs de Jean-Pierre Bemba soient ses ennemis politiques en RDC, en général, et le chef de l’Etat dont il fut le challenger à l’élection présidentielle d’octobre 2006, en particulier. Pour des raisons électoralistes et pour diaboliser leurs adversaires à l’égard des partisans du détenu, ces politiciens en mal de glorioles et en perte de vitesse ne s’empêchent pas de tirer sur des innocents. Les articulations de ces dossiers étant aussi claires que l’eau de source.

Le lundi 22 novembre 2010, à la séance d’ouverture du procès, le procureur Luis Moreno Ocampo a été plus qu’explicite : «Jean-Pierre Bemba est appelé ici afin de rendre compte du fait qu’il n’a délibérément pas empêché, réprimé ou puni les atrocités de masses commises par ses hommes en République Centrafricaine».

Et, grâce à la prouesse réussie par la RTNC (Radio Télévision Nationale Congolaise) qui a présenté en direct le film de la séance d’ouverture de ce procès, les Kinois, en particulier, et les Congolais, en général, ont découvert que l’affaire est bien ficelée (et non vide) et qu’elle est centrafricaine. C’est bien le gouvernement centrafricain qui a saisi la Cpi contre l’ancien président Ange-Félix Patassé et son allié, alors rebelle, Jean-Pierre Bemba.

Répondant à la question orale du député Kalala Tshibangu, l’ancien ministre de la Justice Mutombo Bakafuasenda a souligné, le mercredi 28 mai 2008, à l’Assemblée nationale : «Le gouvernement de la République prend acte de la décision de la Cour pénale internationale… Je ne peux pas commenter une décision qui a été prise par la CPI sur notre compatriote, pour des faits qui se sont passés en dehors du pays, sur un mandat d’arrêt qui a été exécuté par un autre pays étranger»

Il est temps que les dirigeants de ce parti puissent privilégier la réalité politique de leurs actions et de leurs déclarations. S’ils sont incapables de dire la vérité tant sur les malheurs de leur président que sur leur chance de réussite aux élections, autant alors qu’ils se taisent en lieu et place de diaboliser les innocents ou de verser dans l’intox. Car, un adage vieux comme le monde dit à ce sujet : «Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose».

Quant au processus électoral en cours, le calendrier publié le 30 avril 2011 par la Commission électorale nationale indépendante prévoit, du 04 août au 06 septembre 2011, la période de la réception et du traitement des candidatures pour l’élection présidentielle et la députation nationale. La publication des candidats à ces deux élections intervenant le 07 septembre pour la liste provisoire et le 17 septembre pour la liste définitive.

A moins d’un miracle, le procès intenté par la Centrafrique ne sera pas clos avant l’élection présidentielle en RDC tandis qu’à l’instant présent, nul ne peut présager de son issue. Car, dans le plus malheureux des cas, le détenu peut s’en sortir avec plusieurs années de détention. Ce n’est qu’une supposition pouvant être, néanmoins, plausible. Le premier des détenus de la CPI, le congolais Thomas Lubanga de l’UPC (Union des Patriotes Congolais), y croupit encore depuis son transfèrement de Kinshasa à La Haye, le 17 mars 2006 et il n’est pas encore condamné.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 03:51

 

 

 

Habré

 

 

 Ci-dessous, la fameuse lettre d'Abdoulaye WADE adressée à Idriss DEBY au sujet d'Hissène HABRE. Elle se passe de commentaires ! 

 

 

Lettre-Wade-a-Deby-1.JPGLettre-Wade-a-Deby-2.JPG

 

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 03:38

 

 

 

Edouard Ngaissona

 

              Patrice Edouard NGAISSONA

 

 

La mauvaise gouvernance et particulièrement la mauvaise gestion des finances publiques du pays, saute de plus en plus aux yeux des Centrafricains qui sont aussi de plus en plus révoltés. Ils se rendent compte que le degré de paupérisation et de misère dans lesquelles ils sont plongés s’accroît de manière proportionnelle au taux de prédation des maigres moyens du pays par les dignitaires du clan BOZIZE ainsi que de leur fortune et train de vie.

L'une des méthodes utilisées par nos princes au pouvoir et qu’ils affectionnent est le siphonage des fonds publics par le biais des sociétés écrans. Presque tous les dignitaires du régime sont des chefs d’entreprise. Ces entreprises soumissionnent et obtiennent systématiquement et de gré à gré la plupart des marchés publics de l’Etat. Leurs propriétaires font ainsi sur le dos du pays bien souvent, sans même exécuter convenablement ou même pas du tout le cahier des charges prévu.

C’est par exemple le cas de la société Polygone du général Guillaume LAPO Directeur Général du Trésor et ami de BOZIZE qui  s'est attribué quasiment d’office les marchés les plus juteux tels que celui des travaux de la clôture du ministère des Finances. Pour cela, l’intéressé s’est fait payer d'avance et en totalité par le Trésor pour des centaines de millions de francs CFA. Si cela n’est pas un cas flagrant de conflit d’intérêt, on se demande quelle définition faut-il donner à une telle magouille.

Le voleur et repris de justice notoire Patrice Edouard NGAISSONA dont les multiples sociétés pompent quotidiennement des centaines de millions de francs CFA au Trésor, ne s’y prend pas autrement. Sorti de prison peu après le coup d’Etat de BOZIZE en mars 2003, il est devenu au fil des années quasiment un des plus grands fournisseurs de l’Etat centrafricain et à présent heureux propriétaire immobilier en région parisienne.

Au cœur de toutes les magouilles financières, il traite avec tous les directeurs administratifs et financiers ainsi que les chefs de service financiers de presque tous les départements ministériels et de certaines grandes institutions de l’Etat en ayant mis en place un véritable réseau mafieux. Très rapidement, il est devenu un des grands argentiers du régime et en particulier du KNK. Quasiment aucun marché important de l’Etat ne peut lui échapper, toujours à lui attribué, et de gré à gré.

Les règles d’attribution des marchés publics ont pourtant été formulées dans un code qui a été voté par les députés en 2010 et les décrets d’application signés par BOZIZE lui-même mais l’application de ces textes de loi est le dernier des soucis de tout ce beau monde dont la mauvaise gouvernance se mesure aussi à travers ces genres de comportement. On comprend pourquoi ils ont suspendu le règlement de la dette intérieure pour ne privilégier que les paiements des factures des membres du clan qui raflent tous les marchés d’Etat pour rétrocéder quelques parts du fromage au KNK.

Ailleurs sous d’autres cieux comme actuellement en France, la problématique des conflits d’intérêts est un question à l’ordre du jour sur la scène de la morale politique. En Centrafrique, il y a non seulement conflit évident d’intérêt mais aussi délit d’initié mais tout cela  paraît totalement normal et n’émeut personne. Les achats d'armes par divers canaux, le recrutement de mercenaires et hommes de main du pouvoir de BOZIZE suivent également les mêmes règles de fonctionnement et de prédation des ressources du Trésor.   

Comment expliquer autrement la fascination et l’appât du gain que ce système d’enrichissement mafieux exerce même sur certains expatriés, notamment français comme le cas du colonel Patrick MARCONNET, attaché de défense et chef de la mission de coopération militaire et de défense à l’ambassade de France à Bangui qui a décidé de se reconvertir comme conseiller à titre privé de BOZIZE alors qu'il a été mis à la retraite en France.

BOZIZE, en tant que président du comité de trésorerie et ordonnateur exclusif des moindres dépenses de l’Etat, est en première ligne et le principal responsable de cette mauvaise gestion des finances du pays et en particulier du trou de 49 milliards de F CFA révélé par la dernière mission du FMI dont NDOUTINGAI aurait tant aimé cacher le pré-rapport. La production des justificatifs de ces grosses sorties d’argent du Trésor que réclame le FMI ne sera pas tâche aisée pour BOZIZE et NDOUTINGAI.

Comment vont-ils aussi expliquer et justifier ce qu’ils ont fait des 8 millions de dollars US du bonus versé par Axmin/Aurafrique (5 millions en août 2010 et 3 millions en avril 2011) et qui n’ont pas été comptabilisées au compte du Trésor public à la BEAC. Qu’ont-ils fait exactement avec le reste du prêt indien qu’ils ont soigneusement omis d’en informer le ministère de l’économie et du plan, mis à part ce qui a servi à acquérir les cents autobus de SONATU ?

Rédaction C.A.P

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 03:05

 

Bozizé 15 mars 2011

 

 

Une enquête exclusive de Centrafrique-Presse

 

Son régime aux abois, assoiffé de pouvoir et dépourvu de tout sens patriotique mais les élections approchant et se sachant très impopulaire et franchement détesté par la majorité de ses compatriotes, François BOZIZE tenait malgré tout à conserver coûte que coûte le pouvoir. Il a très vite compris que la seule solution pour lui est de réaliser un hold-up électoral en faisant le choix de la marionnette et vrai faux pasteur Joseph BINGUIMALE qui avait accepté de jouer son jeu à la tête de la Commission électorale prétendument indépendante. Pour ce faire, il doit s’imposer comme seul maître du jeu en prenant le contrôle de la commission électorale et en second lieu de disposer de suffisamment d’argent, et de beaucoup d’argent afin d’acheter les consciences et faire la différence avec tous ses principaux challengers et aussi pour financer son parti KNK et se ravitailler en armes. 

Pour l’argent, Dieu seul sait combien il en a reçu. Outre les 8 milliards de F CFA de la CEMAC pour le DDR versés en 2009 et dont on ne sait toujours rien jusqu’à présent,  le FMI fait virer par la BEAC environ 26 milliards de F CFA au Trésor national en novembre 2010. Il bénéficie d’un véritable trésor de guerre constitué principalement des disponibilités du Trésor national, Mais suite aux révélations contenues dans le récent rapport de la mission du FMI qui informe les Centrafricains entre autres, des dérapages budgétaires s’élevant à 49 milliards de F CFA que Bozizé reconnaît mais impute au « processus électoral qui aurait traîné en longueur », on vient aussi de découvrir que des dessous de table et autres bonus versés ici et là par certaines entreprises comme AREVA ou Axmin/Aurafrique dont le bonus octroyés en deux tranches s’élève en tout à 8 millions de dollar US, 5,6 milliards de F CFA qui n’ont pas été comptabilisés au compte du Trésor public à la BEAC et dont seuls BOZIZE et sans doute Sylvain NDOUTINGAI connaissent la planque.

D’autres enveloppes non négligeables résultant d’une bonne campagne de mendicité internationale, comme la contribution de 5 millions de dollar US soit 3,5 milliard de F CFA du président soudanais  Omar El BECHIR au processus électoral, déchargée en mains propres à BOZIZE par ses émissaires spéciaux que sont Joseph BINGUIMALE, son dircab Euloge GOYEMIDE et le DGA de la police, Yves GBEYORO. A cela, il faut ajouter la contribution exceptionnelle des cinq autres chefs d’Etat de la CEMAC qui ont versé chacun à BOZIZE la somme d’1 milliard de F CFA pour soi-disant « accompagner sa victoire électorale ».

A ce trésor de guerre est encore venu s’ajouter une ligne de crédit ouverte au nom de la RCA à la Bank of India Import, Export  (IMEX) à MUMBAI (Inde) d’un montant de 29,5 millions de dollar US soit  environ 20,74 milliards de F CFA. L’emprunteur est bel et bien l’Etat centrafricain et les bénéficiaires, BOZIZE, son clan et ses hommes de confiance qui se sont rendus en INDE pour négocier un prêt avec une banque privée.  C’est ainsi que le 23 octobre 2008, le Ministre des Finances et du Budget de l’époque, M. Emmanuel BIZOT, son beau-frère, a signé un contrat léonin totalement rédigé en anglais sans aucun exemplaire en français, avec la banque  Import, Export : la Bank of India (IMEX) à MUMBAI.  

Ce pactole était destiné pour 5,5 millions de dollar US soit 3,5 milliards de F CFA à l’achat de 100 autobus et les  24 autres millions de dollar US, soit 17,24 milliards de F CFA à la construction de la cimenterie de NZILA dont BOZIZE a procédé à la cérémonie de la pose de la première pierre le 7 juin 2010 et qui ne verra sans doute certainement jamais le jour parce qu’étant ni plus ni moins qu’un éléphant blanc. Cyniquement, il avait promis la livraison du premier sac de ciment pour un an après. Des investisseurs privés indiens, semble-t-il, seraient à l’origine de ce projet ainsi que de celui de la société de transport urbain (SONATU), doté de cent (100) autobus. En réalité, tout cela n’est que prête-nom pour BOZIZE dont les préoccupations  du moment n’avaient rien à voir avec la construction d’une cimenterie  mais voulait juste de l’argent pour battre campagne et assurer sa réélection.

Emmanuel BIZOT, habitué à ce genre de sale boulot, avait déjà signé une convention secrète avec la société de douanes parallèle (SODIF) du mercenaire et ami de BOZIZE Armand IANNARELLI qui concédait 33 % d’intérêt sur les opérations douanières effectuées par SODIF.  En fin de compte, pour un emprunt initial de 29,5 millions de dollars soit 20,74 milliards de F CFA, le pays aura à rembourser 36,22 millions de dollars soit 25,46 milliards de F CFA. Quel que soit le degré d’urgence des besoins  et de leur avidité, en allant signer de tels contrats léonins, Emmanuel BIZOT qui ne parle ni lit l’anglais, ne savait-il pas qu’il engageait aussi directement sa propre responsabilité et qu’il aurait un jour à répondre devant le peuple ? 

Toujours est-il qu’aux termes du contrat de prêt dont les clauses sont carrément inacceptables pour un pays comme la RCA dans la situation où elle se trouve actuellement - le rapport du FMI a également relevé avec gravité qu’il n’a pas été déclaré au ministère de l’Economie et du Plan -  et sous réserve bien entendu que toutes les échéances de remboursement soient respectées et qu’il n’y ait aucun impayé, la durée du remboursement est de 15 ans (du 14 septembre 2014 au 15 mars  2029) en plus un moratoire de 5 ans (2009 à 2014). En cas d’impayés, des intérêts supplémentaires (2% en plus, jour pour jour) viendront s’ajouter aux intérêts impayés et le pays entrerait dans un cercle vicieux qui lui coûterait le double, voire le triple du montant emprunté. Il faut également ajouter 0,50% d’intérêt à payer sur la portion de l’enveloppe non décaissée. Ce moratoire est un délai où le pays ne paiera que les intérêts sans le montant principal du prêt.  Le taux d’intérêt composé annuel est de 1,75% mais en réalité, si on tient compte des subterfuges techniques, le vrai taux d’intérêt est de 22,78% ce qui est extrêmement élevé comparativement au taux du marché secondaire de la BEAC qui est de l’ordre de 3%.

Cette facilité de crédit ne sert en principe qu’à financer des produits indiens. Un Cabinet conseil indien domicilié à MUMBAI a été désigné par l’Etat centrafricain pour le représenter jusqu’au paiement total de la dette. Les frais du cabinet sont à la charge de notre pays. Seule la banque EXIM, peut vendre sa créance.  Cette convention est régie par la loi indienne. Tout arbitrage ou conciliation doit se faire sous la juridiction indienne à MUMBAI. La RCA doit renoncer à utiliser toute forme de procédure de blocage d’éventuelles poursuites ou saisies.  En outre, elle renonce à utiliser le principe de souveraineté ou à recourir à une tierce juridiction autre que la juridiction indienne. C’est complètement dingue et ce n’est pas fini !

L’Etat centrafricain désigne une banque locale pour mener les transactions financières. Ladite  banque  est chargée de délivrer des lettres  de crédit à des « sociétés écrans » du clan BOZIZE importatrices de produits  indiens.  Les sociétés centrafricaines  remettront  les lettres de crédit et leurs bons de commande  aux fournisseurs indiens qui à leur tour,  les présenteront  à la Banque EXIM et se feront payer avant livraison. Maintenant, ne cherchons pas à savoir s’il y a eu réellement importation ou pas. Ce qui est sûr, les 20,74 milliards de F CFA ont été bien décaissés mais où se trouvent-ils à présent ?

C’est donc un vaste réseau de prédation  institutionnalisée, dont les fils étaient reliés en direct au palais de la renaissance à Bangui. La cimenterie n’a toujours pas vu le jour et sur les 100 autobus de marque indienne qui doivent valoir à peine quelques centaines de millions de F CFA ou 1 milliard de F CFA tout au plus et dont certains sont arrivés à Bangui déjà rouillés de la carrosserie, une bonne trentaine est déjà sur cale pour manque de pièces détachées ni garage de maintenance et aire de stationnement. L’utilisation abusive qu’en fait le KNK et le pouvoir achèvera très bientôt les 2/3 encore en état de fonctionner. Allez-y comprendre. 

Cette opération mafieuse présentée comme un partenariat avec des investisseurs privés indiens est un mépris royal des engagements pris par l’Etat centrafricain vis-à-vis des bailleurs de fonds, lesquels engagements ont généralement été respectés par les régimes précédents, de KOLINGBA et PATASSE. BOZIZE partage lui, le cynisme de certains politiciens qui aiment à dire que « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». En vertu des engagements pris envers les bailleurs de fonds, l’Etat ne doit en aucun cas, compte tenu de ses moyens financiers limités, avaliser ou garantir des opérations commerciales privées, mêmes pour les sociétés para étatiques. L’Etat ne doit pas non plus contracter des prêts à des taux élevés (supérieur à 1%), à durée de remboursement court (inférieur à 25 ans) et avec un délai de grâce trop court (inférieur à 7 ans).  En terme clair, si l’Etat centrafricain doit contracter un prêt, les conditions doivent être proches de celui d’un don. Or le taux d’intérêt du prêt indien est affolant (22,78%), la durée de remboursement n’est pas assez longue (15 ans), plus un délai de grâce qui est court (5ans). 

La ligne de crédit de la banque EXIM ne remplit aucune des conditions que doit respecter notre pays. C’est plutôt un montage financier mafieux. L’Etat doit rembourser au moins 25 milliards de F CFA en 20 ans, des sommes qui viennent augmenter son endettement qui s’élève déjà à près de 200 milliards de F CFA. C’est une inqualifiable ingratitude et une grave insouciance vis-à-vis de nos partenaires au développement qui ne sont pas obligés de venir à notre chevet.  Rappelons que les bailleurs de fonds (FMI, BM et la BAD), par des mécanismes propres à eux,  ont consenti des efforts financiers conséquents dès 2006, pour non seulement éponger les arriérés de paiement extérieurs mais aussi payer les échéances courantes jusqu’en 2009, pour permettre à la RCA d’accéder à l’initiative PPTE dont les tenants du pouvoir actuel aiment à se targuer. La dette privée que BOZIZE vient de contracter est difficilement négociable et d’ailleurs les prêteurs indiens ont exclu toute possibilité  de renégociation.

Le vrai problème est que la construction de la cimenterie est un « éléphant blanc ». Où trouvera-t-on l’argent pour rembourser ce prêt indien ? L’Etat va-t-il puiser dans les caisses du Trésor bis à Sassara ? Les seules recettes des autobus ne suffiront pas.  Nul n’est besoin d’être un banquier ou apprenti-sorcier pour prédire que ce dossier de prêt finira certainement au contentieux comme dans l’affaire des bornes de KIOSK INDUSTRY qui est actuellement en justice et où l’Etat centrafricain risque de laisser beaucoup de plumes au lieu que ce soit BOZIZE.

Cette opération mafieuse de prédation avait pour but de séduire les Centrafricains qui en retour, devraient voter massivement pour lui aux élections groupées qui allaient avoir lieu, élections dont il a lui-même fixé la date et les conditions et qu’il a été obligé de frauder massivement pour gagner. 

Derrière cette tragi-comédie, un nouveau véritable scandale financier  cauchemardesque vient de s’ouvrir qui se matérialisera encore par la  souffrance  des Centrafricains. Les premières victimes directes sont les expropriés de NZILA lieu prévu pour la fameuse cimenterie qui sont laissés pour compte. Ils attendent depuis plus d’un an sans grand espoir, un maigre et hypothétique dédommagement de la part du gouvernement. Ils peinent à se recaser et ne sont même pas autorisés à retourner sur leurs propres terres, lesquelles terres sont visiblement abandonnées avec une centaine de containers entreposés et livrées à la végétation sauvage.  Les pauvres, ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. Les Centrafricains d’aujourd’hui et ceux des générations futures auront à payer une dette qui n’a pas profité au pays mais dont seul BOZIZE pour qui la fin justifie les moyens et son clan familial en ont joui pour assouvir leur soif du pouvoir.  Dès lors, pourquoi mentir au peuple ? Après huit ans de pouvoir, BOZIZE éprouve encore des difficultés à faire la différence entre sa tirelire et celle de sa famille d’une part et le budget de l’Etat d’autre part.  Ce qui explique qu’il traîne beaucoup de casseroles 

Devrons-nous nous attendre à ce que le FMI qui a toujours soutenu BOZIZE finisse par demander des comptes ? Depuis son coup d’Etat du 15 mars 2003, le régime de BOZIZE a été financièrement gâté et soutenu à bout de bras par la communauté internationale mais il ne va pas continuer indéfiniment à rouler tout le monde dans la farine. Visiblement cela a commencé. BOZIZE ne doit pas oublier que cette institution, qui est avant tout censée surveiller la situation économique du pays et s’assurer que le pays ne vit pas au-dessus de ses moyens, peut subitement cesser d’être complaisante. Après avoir détourné le financement du processus électoral de l’Union Européenne pour se faire frauduleusement réélire, il s’est mis à dos plusieurs pays amis et partenaires au développement de la RCA dont certains commencent déjà à manquer à son appel. L’échec de sa dernière rencontre à Bruxelles avec les bailleurs de fonds en témoigne.

Lorsqu’il tentera, comme tout indique qu’il s’y prépare, de modifier la Constitution pour se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir et envisager à terme une succession dynastique avec son rejeton Francis, il agrandira sans doute le cercle des Centrafricains mécontents de lui ainsi que celui des bailleurs de fonds et des partenaires au développement qui lui tournent le dos.  Tôt ou tard, ses acolytes et lui-même devront répondre de leurs crimes devant le tribunal du peuple.

 

La Rédaction de C.A.P  

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 03:03

 

 

 

Binguis

 

 

Petit à petit, un coin du voile se lève sur le dispositif dont s’est servi Bozizé pour orchestrer les fraudes massives qu’on a enregistrées lors du double scrutin des présidentiel et législatives du 23 janvier 2011. Tout a commencé par les négociations qu'a menées auprès de Bozizé un gbaya boy dénommé Elie Namtoli, qui a fait valoir l’idée qu’il puisse l'aider à développer une entreprise d’impression Mediaprint, qui pourrait aussi lui permettre de mieux préparer sa campagne électorale.

Pour cela, les proches de Bozizé ont soutenu son dossier et un premier pactole de presque un million d'euros a été accordé à ce jeune homme, ceci afin de fournir pour la campagne des élections initialement prévues en avril 2010. Il s'agissait de l'acquisition de matériels d’impression pouvant permettre la production de 250 000 T-shirts et de 150 000 casquettes estampillés KNK. Le jeune Namtoli en a profité pour équiper son entreprise de matériels neufs achetés en France ainsi que de plus de 200 panneaux publicitaires géants qui sont implantés partout dans la ville de Bangui.

Puis, quand on a nommé le vrai faux pasteur Binguimalé président de la commission électorale, il lui a été demandé de prendre langue avec le jeune Namtoli. C’était pendant la phase où Binguimalé attribuait à tour de bras en violation des règles prévues en la matière, aux enfants et maîtresses de Bozizé, des marchés de gré à gré dont la plupart n’ont même pas connu le moindre début d’exécution. C'est alors que pour répondre aussi à la demande du Bozizé, le vrai faux pasteur Binguimalé a suggéré pour une grande efficacité dans la réalisation du hold-up électoral, de fabriquer et d’inonder le pays avec des cartes d'électeurs parallèles pour bourrer les urnes le moment venu.

Pour y arriver, Elie Namtoli a donc convaincu Didier Martial Pabandji, un ancien journaliste de Radio Ndéké Luka parti étudier en France, de mener à bien cette sordide mission. Naïvement et comme beaucoup de compatriotes de la diaspora qui ne cherchent qu'à s’en mettre plein les poches avec le régime dictatorial de Bozizé, ce jeune compatriote s’est mis au service de ces fraudeurs. Aux dernières nouvelles, celui-ci serait revenu en France dépité et très déçu  et pour des raisons qu'on ignore.

Mais en ce qui concerne le dispositif de fraude à grande échelle de Bozizé et le KNK, la méthode a convaincu le clan KNK et Mediaprint a donc fabriqué et imprimé avec la dernière technologie d'impression plus de 260 000 cartes d'électeurs qui ont évidemment contribué à généraliser les fraudes. Pour se faire plus d'argent et sans doute aussi par zèle, Elie Namtoli en a profité pour fabriquer à ses propres frais, les cartes d’adhésion du Parti KNK. La facture de tous ces marchés et divers travaux d'impression pour le compte de Bozizé et son parti  qui aurait coûté à l'entreprise Mediaprint la bagatelle de 400 millions de Francs CFA n’aurait toujours pas été payée à ce jour, selon nos informations.

On se souvient qu’une somme de plus d’un milliard de CFA avec été remise au vrai faux pasteur Joseph Binguimalé peu après sa prise de fonction comme président de la CEI, situation qui l’avait véritablement rendu fou. Il s’était mis à effectuer de folles dépenses et à attribuer de façon anarchique des marchés de plusieurs centaines de millions de F CFA de gré à gré, surtout à des membres du clan familial de Bozizé et à ses propres amis et connaissances. C’est d’ailleurs pour ces raisons que l’opposition avait exigé qu’un audit soit réalisé sur cette gestion calamiteuse de la CEI mais Bozizé a refusé jusqu’ici que le rapport de cet audit  soit rendu public. Beaucoup d'argent de la CEI a tout simplement servi à fabriquer des cartes d'électeurs, bulletins de votes et PV parallèles destinés à la machine à fraudes massives de Bozizé. Le PNUD avec ses prétendus experts béninois qui étaient en réalité des complices de Binguimalé qui les a même introduits chez Bozizé pour ficeler leur mauvais coup ont apporté et le BINUCA de Mme Zewde Sahle Work, ont apporté leur bénédiction et consacré cette scandaleuse forfaiture. Honte à eux !

Rédaction C.A.P

 

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