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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 01:49

 

 

 

militaires sudaf

 

 

 

http://www.lalibre.be   Marie-France Cros  le 04/04/2013

 

Les pays d’Afrique centrale ont invité le Sud-Africain Zuma à leur sommet sur la Centrafrique.

 

L’Afrique centrale parviendra-t-elle à enrayer la chute de la Centrafrique ? C’est en tout cas ce qu’elle tentait de faire mercredi, lors d’un sommet à Ndjamena, capitale du Tchad - qui fait et défait les présidents dans le pays voisin.

 

Le 24 mars dernier, la coalition rebelle Seleka est entrée dans Bangui, la capitale centrafricaine, provoquant la fuite du président François Bozizé. Ce dernier était parvenu au pouvoir de la même manière, en 2003, lorsque le Tchad l’avait aidé à renverser le président élu Ange-Félix Patassé.


Le Seleka avait déjà failli prendre Bangui en janvier dernier; les voisins de la Centrafrique avaient alors envoyé des troupes (regroupées sous le nom de Micopax, Mission de consolidation de la paix) pour défendre la capitale et obtenir, en échange du général Bozizé, lors d’une conférence à Libreville, qu’il fasse des concessions au Seleka, notamment un gouvernement d’union nationale. Celui-ci n’a cependant pas réellement fonctionné, notamment à cause de la réticence du président Bozizé à respecter les accords qu’il avait signés sous la pression militaire du Seleka et diplomatique de ses voisins.

 

"Habiller" le coup d’Etat

 

La semaine dernière, un chef rebelle, Michel Djotodia, s’est installé dans le fauteuil présidentiel, a suspendu la Constitution et annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale ainsi que des élections dans trois ans, "conformément" aux accords de Libreville. Depuis lors, Bangui a connu le chaos : tirs, pillages, désordres, hôpitaux débordés de blessés, eau, électricité et carburant en insuffisance

 

Le sommet de Ndjamena doit trouver une position commune sur le changement de pouvoir à Bangui. Selon l’AFP, il s’agit d’"habiller" le coup d’Etat pour donner un semblant de légitimité au pouvoir en place, le précédent en étant aussi dépourvu et n’ayant pas gouverné de manière à en acquérir. L’Union africaine, qui a suspendu la Centrafrique de ses instances et pris des sanctions contre les nouveaux dirigeants, estime que la transition ne devrait pas dépasser un an au lieu des trois annoncés.

 

Le sommet de Ndjamena, qui a commencé par une réunion à huis clos, doit aussi régler l’épineuse question de l’Afrique du Sud.

 

Ce pays a en effet envoyé en 2007 en Centrafrique un petit contingent militaire pour une mission d’instruction. Ce contingent a été renforcé de 300 hommes en janvier dernier, avant de prendre, le 24 mars, la défense du général Bozizé que la Micopax, elle, avait alors laissé tomber, signe du désaveu régional.

 

Treize soldats sud-africains, selon Pretoria, auraient péri dans ces combats, ce qui oblige le président sud-africain Jacob Zuma à donner des explications à son opinion publique, non informée d’un accord de défense de Bozizé. Pour l’instant, il s’est contenté de déclarer, mardi : "Nous continuons nos consultations avec la région d’Afrique centrale et l’Union africaine." Sa position est si inconfortable qu’invité à Ndjamena mercredi, il devait s’y présenter avec ses ministres des Relations internationales, de la Défense et de la Sécurité d’Etat.

 

L’Afrique du Sud affirme pour sa défense, comme le général Bozizé, que les forces tchadiennes ont aidé les rebelles à prendre Bangui. Les anti-Bozizé assurent, eux, que les présidents Zuma et Bozizé étaient liés économiquement, la défense sud-africaine du potentat ayant été "payée" par un accès à l’or et aux diamants centrafricains pour des Sud-Africains. La presse sud-africaine parle d’intérêts économiques de l’ANC, le parti de Mandela.

 

Mme Zuma en position de force

 

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Selon plusieurs sources congolaises de "La Libre Belgique", le contingent sud-africain est passé avec armes et bagages, le 25 mars, de l’autre côté de la frontière entre Centrafrique et Congo-Kinshasa. Il se trouve à Gemena.

 

Le député Alexis Lenga (MLC, opposition), de la circonscription de Gemena, a déposé le 1er avril au bureau de l’Assemblée nationale à Kinshasa une interpellation du ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez"Nous attendons maintenant que la question soit inscrite à l’ordre du jour", a-t-il indiqué à "La Libre Belgique". "Tout de suite après la débâcle sud-africaine, une base a été constituée à Gemena avec une arrivée massive de Sud-Africains avec armes et matériel. La population nous parle même d’hélicoptères. Cela s’ajoute à l’arrivée massive de réfugiés de Centrafrique, militaires et civils, ce qui peut créer une situation d’insécurité dans la région alors qu’aucun représentant du gouvernement central, ni les autorités décentralisées de l’Equateur, n’ont éclairé la population sur ce qui se passe. Nous voulons aussi savoir si l’armée congolaise a aidé Bozizé", explique le député.

 

Jacob Zuma garde cependant quelques arguments de poids. La Commission de l’Union africaine, qui a suspendu la Centrafrique, est présidée par Nkosazana Dlamini-Zuma, ex-épouse du président sud-africain, en faveur de l’élection de laquelle Pretoria a intensément fait pression.

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 16:56

 

 

 

Bozizé en difficulté

 

 

http://www.camer.be 4 avril 2013

 

François Bozizé a décidé de passer à l’offensive. Près de dix jours après avoir pris la fuite de Bangui, pour prendre refuge dans un premier temps à Garoua-Boulaï, puis à Yaoundé où il séjourne depuis le 25 mars dernier, l’ex-président centrafricain a commencé à régler ses comptes. Invité sur les ondes de la Bbc, chaîne publique britannique, c’est tout naturellement en vers le Tchad, son protecteur pendant près de neuf ans, que les premières flèches sont partis. S’exprimant sur la bataille de Bangui, il affirme : «Le samedi 23 mars nous avons anéanti les forces de la Séléka, mais cependant dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 nous pourrions affirmer qu’il a eu un soutien d’un pays africain, je crois bien inévitablement le Tchad».


Avant d’être plus affirmatif : «C’était les forces spéciales des forces armées tchadiennes qui ont mené l’opération dans la matinée du dimanche puis ont attaqué la base des sud-africains qui se trouvaient sur l’itinéraire». «Nous avions des relations fraternelles solides, entre le Tchad et la République centrafricaine (...) mais nous sommes surpris de ce comportement dû à quoi? Seules les autorités tchadiennes peuvent nous donner des explications». «J'ai téléphoné hier au président (congolais) Sassou (médiateur dans la crise centrafricaine) pour lui dire que je voudrais être présent au sommet extraordinaire de N'Djamena demain (mercredi) mais malheureusement il semble bien que le protocole de la présidence de N'Djamena a donné une réponse négative»,a ajouté Bozizé. Le même jour, c’est vers la presse locale qu’il se tourne.

 

Dans un communiqué parvenu dans les rédactions, il dénonce: «le renversement des institutions de la République, la suspension de la constitution, la dissolution de l’Assemblée nationale, le pillage systématique des biens des centrafricains et étrangers résidant dans notre pays». Il donne des explications sur les accords de Libreville dont les rebelles l’accusent de n’avoir pas respectés. «Après la signature des accords de Libreville et la mise en place du gouvernement d’Union nationale, grande a été notre surprise de constater que la coalition Séléka qui pourtant  est représentée dans ce gouvernement a continuer à occuper de nouvelles villes. Sous le regard des forces de la Micopax, qui n’ont pu jouer leur rôle, la coalition Séléka a franchi la ligne rouge de Damara, attaquant ainsi Bangui pour renverser les institutions de la République ; le chef de l’Etat fut alors obligé de se retirer évitant ainsi un bain de sang».


A la question de savoir si le chef de l’Etat centrafricain avait le droit de s’exprimer ainsi en territoire camerounais, le géostratège Ntuda Ebodé est catégorique : «Non». Pour, dans ce type de circonstances, on demande de garder le silence. Il affirme ne pas savoir comment il a fait pour communiquer et émet de réserves compte tenu de «la réserve diplomatique habituelle d gouvernement camerounais».


Cependant, il ajoute que si l’ex-président centrafricain bénéficie en territoire camerounais du le statut d’opposant politique, il pourrait éventuellement se livrer à ce type d’activités, contrairement à celui de réfugié qui lui aurait imposé un silence absolu. Le politologue Mathias Eric Owona Nguini va plus loin. Pour lui, «tout dépend des restrictions que le gouvernement camerounais a imposé à François Bozizé. Il est difficile de penser qu’il puisse parler sans avoir obtenu l’accord des autorités». «Au cas contraire, cela pourrait provoquer un brouille et précipiter son départ», souligne l’universitaire.

 

© Mutations : BORIS BERTOLT

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 16:43

 

 

 

 

Noureldine-Adam.jpg

 

 

04/04/2013 à 15h:41 Par Vincent Duhem Jeune Afrique

 

 

Homme discret, Noureddine Adam a joué un rôle essentiel dans la chute du régime de François Bozizé. Nommé le 31 mars ministre d'État chargé de la Sécurité publique, de l'Émigration-Immigration et de l'Ordre public, il est aujourd’hui le numéro trois du gouvernement centrafricain.

 

« Le sage », comme le surnomment désormais ses compagnons d’armes, a pris du galon. Nommé ministre d'État chargé de la Sécurité Publique, de l'Émigration-Immigration et de l'Ordre public, Noureddine Adam est le numéro trois du gouvernement centrafricain formé le 31 mars. Aujourd’hui, il est de ceux que l’on consulte. « C’est un peu grâce à lui que Bozizé est parti », confie un membre de la Séléka.

 

Officier trilingue (il parle arabe, français, et rounga) d’une quarantaine d’années, formé à l’académie de police du Caire, son parcours embrasse les dynamiques et les imbrications régionales. Musulman rounga (ethnie du nord de la Centrafrique), fils d’un imam de Bangui et d’une mère tchadienne originaire de l’Ouaddaï (région frontalière avec le Soudan), Noureddine Adam est né au Tchad. S’il dispose d’un passeport centrafricain, il a toujours gardé de nombreuses attaches à N’Djamena, où réside une partie de sa famille (femme et enfants, et certains de ses frères), et où il possède des commerces. L’actuel numéro deux de la Séléka a également tissé des liens au Moyen-Orient. À Dubaï d’abord, où il demeure de 1990 à 2000. Puis en Arabie Saoudite, où il sera garde du corps du roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud pendant deux ans.

 

Mi-combattant, mi-commerçant aux allures de seigneur de guerre, Nourredine Adam est alors de ceux qui offrent leurs « services » aux plus offrants. En 2003, on le retrouve en Centrafrique : c'est l’un des chefs rebelles qui renversent Ange-Félix Patassé et portent le général François Bozizé au pouvoir. Mais, comme d'autres « libérateurs », il est déçu par le manque de reconnaissance, notamment financière, du nouveau régime.

 

Successeur de Charles Massi

 

Adam retourne dans le maquis, fricote avec certains groupes rebelles tchadiens (il est même fait prisonnier à N’Djamena), avant de combattre au sein de l’armée tchadienne contre la coalition rebelle de l'Union des forces de résistance (UFR) de Timan Erdimi en 2008. À la fin de cette même année, il intègre la Convention des patriotes pour la justice et la paix fondamentale (CPJP), groupe rebelle le plus récent issu d’une scission avec l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR).

À la mort de Charles Massi, leader politique de la CPJP, en décembre 2009, Adam prend la tête du mouvement. Après avoir dénoncé, en juin, l’accord que l’un de ses compagnons, Aboulaye Hissène, venait de signer avec Bangui, il décide, le 20 août, d’unir ses forces avec la Convention patriotique du salut du Kodro (CPSK) de Mohamed Moussa Dhaffane. Les deux hommes parviennent à convaincre Michel Djotodia et l’UFDR de les rejoindre. C’est l’acte de naissance de la Séléka.

Au sein des rebelles, Adam détonne. C’est plus qu’un homme de l’ombre. Il connaît bien l’armée et le terrain. Pendant le conflit, il a toujours eu une vision stratégique claire.

 

Un diplomate en poste à Bangui

 

« Au sein des rebelles, Adam détonne. C’est plus qu’un homme de l’ombre. Il connaît bien l’armée et le terrain, estime un diplomate en poste à Bangui. Pendant le conflit, il a toujours eu une vision stratégique claire ». C’est d'ailleurs lui qui a, en partie, façonné la deuxième offensive militaire des rebelles, dont l’objectif était de prendre en tenaille la capitale Bangui.

 

Pendant les négociations de Libreville, il fait partie avec Gazam Betty et Michel Djotodia des leaders de la Séléka favorables à la signature des accords, contre l’avis de la majorité des rebelles. Mais contrairement aux deux premiers, Adam n’obtient pas de poste ministériel et se « rend rapidement compte qu’il s’est fait rouler dans la farine », explique notre diplomate.

 

Noureddine Adam décide de reprendre l’offensive, alors que Djotodia est toujours à Libreville, officiellement pour raisons de santé. Le 29 février, ce sont ses hommes, une petite centaine à bord de 5 à 6 pick-up lourdement armés venus du Tchad, qui attaquent et pillent la localité de Sido, en zone frontalière. L'assaut est qualifié « d’acte de folie » par Gazam Betty, ministre de la Communication. Une réaction qui reflète les fortes divisions frappant une rébellion par essence hétéroclite.

 

Les tensions entre les responsables politiques qui ont intégré le gouvernement et les militaires sur le terrain s’affichent désormais publiquement. On parle alors de deux Séléka : celle de Michel Djotodia (et des membres de la rébellion au gouvernement) et celle de Noureddine Adam. « Ces hommes nous ont quitté et ont mis en place une autre coalition », déclare même Gazam Betty.

 

Subterfuges

 

Le leader de la CPJP tente de rallier les indécis et parvient sans grande difficulté à convaincre les hommes sur le terrain. Ces derniers ont l’impression de s’être fait flouer : l’application des accords de Libreville est difficile, surtout la question de la réintégration des rebelles au sein des Forces armées centrafricaines (Faca) et de la reconnaissance de leurs grades n’ont pas été discutées.

 

Le 11 mars au matin, une colonne de sept véhicules attaque les villes de Gambo et Bangassou (chef-lieu de la préfecture du Mbomou), puis s’empare de Rafai le lendemain, dans le sud-est. Le jour suivant, Noureddine Adam est convoqué à Bangui par le général Dhaffane Mohamed-Moussa. Officiellement, la visite est présentée comme un recadrage : Dhafanne, qui est alors ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, le charge de « restructurer la Séléka ». Noureddine Adam discute même du futur cantonnement et du désarmement des rebelles avec Jean-Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomax). En fait, il s'agit d'un subterfuge.

 

En réalité, Adam est à Bangui pour faire passer un message à Michel Djotodiales chefs militaires veulent reprendre les armes. Quelques jours plus tard, la Séléka organise le coup de force de Sibut, bourgade au nord de la capitale transformée en quartier général. Sous prétexte de retenir cinq de leurs ministres, les rebelles préparent la bataille de Bangui. Là encore, c’est Noureddine Adam qui planifie cette mise en scène présentée comme une prise d’otage.

 

Lors de l’offensive finale, il prend place au sein de la colonne venant de Damara, dirigée par Aubin Issa Issaka (42 ans), chef d’état-major de la rébellion. Celle-là même qui entrera dans la capitale dimanche 24 mars à l’aube, avant de s’emparer du palais présidentiel de la Renaissance. Sous l'oeil impassible des chefs d'États de la région.

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Par Vincent Duhem

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 12:04

 

 

 

Nicolas et Michel

 


BANGUI AFP / 04 avril 2013 12h15 - Le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Djotodia, a approuvé jeudi les propositions du sommet de N'Djamena, notamment l'élection d'un président de transition pour moins de 18 mois, a déclaré jeudi le Premier ministre, Nicolas Tiangaye.



« J'en ai discuté avec le chef de l'Etat (M. Djotodia, ndlr) qui a marqué son accord pour que cette solution soit retenue, a affirmé jeudi M. Tiangaye, qui avait participé mercredi au sommet la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) dans la capitale tchadienne.

 

« C'est un accord qui permet à la RCA (République centrafricaine) de sortir de l'isolement, qui permet d'éviter d'être mis au ban de la communauté internationale, je ne vois pas pourquoi la (coalition rebelle) Séléka va s'y opposer, a-t-il ajouté.



« En l'état actuel des choses, il est impossible de reconnaître un président autoproclamé », avait déclaré le président tchadien Idriss Déby mercredi soir à l'issue du sommet consacré à l'avenir de la Centrafrique.



Michel Djotodia, chef du Séléka, avait renversé le 24 mars le président centrafricain François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans, aujourd'hui réfugié au Cameroun.



Selon le président tchadien, un collège de transition élirait un président pour une période qui ne devrait pas excéder 18 mois, alors que Michel Djotodia avait annoncé auparavant qu'il dirigerait le pays pendant trois ans avant l'organisation d'élections.



Ce conseil national (de transition, CNT, ndlr) aura à élire le président de la République et le président du CNT en tant qu'organe constituant législatif, cela permettra à la RCA d'éviter d'être sanctionnée. Dès l'instant où toutes les composantes de la société feront parties de cette institution, c'est un gage de légitimité et de légalité qui permettrait de donner plus de poids à nos institutions, a déclaré M. Tiangaye.



(©)

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 03:42

 

 

 

bozize-2

 

© camerounactu.net : Jean-Marie Nkoussa

 

Dans une interview accordée à Canal 2 international, le président centrafricain réfugié au Cameroun réfute toute demande d’asile. Il accuse par ailleurs les tchadiens d’avoir participé au push qui l’a renversé le 24 mars 2013.

 

François Bozizé ne se fait aucun doute sur la question. Le Tchad a pris une part active à son renversement. « Mon pays a été attaqué par la Sélaka composé majoritairement d’éléments armés venus du Tchad », lâche t-il.

 

S’il n’incrimine pas directement les autorités tchadiennes, celui qui est arrivé au pouvoir en 2003 après avoir renversé Ange Félix Patassé, pointe du doigt, à des maux à peine voilés, le pays d’Idriss Deby. « Le matériel militaire que la Séléka a utilisé est neuf, une trentaine de pick-up. Ce n’était pas la Séléka, elle n’a pas la capacité de se renouveler aussi rapidement », affirme-t-il, laissant entendre que la rébellion centrafricaine a bénéficié du soutien de l’armée tchadienne.

 

Deby sur répondeur

 

Pour appuyer sa thèse, Bozizé soutient qu’après le coût d’Etat il a essayé de s’entretenir avec ses homologues de la sous-région Afrique centrale. A ce propos, il affirme avoir rencontré Paul Biya. Le président camerounais, a-t-il dit, « voulait comprendre ce qui s’est réellement passé. Il m’a donné des conseils d’un grand-frère ».

 

Par contre, le président centrafricain n’a pas pu avoir au téléphone le président tchadien. Il indique que le réceptionniste du palais présidentiel de N’Djamena s’est joué de diversion pour lui opposer une fin de non-recevoir. Bozizé affirme d’ailleurs que le directeur du protocole de la présidence tchadienne s’est opposé à sa présence lors du sommet de crise des leaders de la Ceeac qui s’ouvre ce 3 avril dans la capitale tchadienne.

 

Contre-attaque

 

Refugié au Cameroun depuis maintenant une dizaine de jours, François Bozizé était resté jusqu’ici peu bavard sur la situation politique dans son pays. Il a décidé de rompre le silence et de passer à l’offensive. Outre son entretien avec Canal 2 international, le président fondateur du Knk (Kwa Na Kwa), a accordé une interview à BBC et commis une déclaration envoyée à plusieurs autres médias.

 

Dans sa déclaration, il rejette « toute participation au nom de notre grand parti Knk, à l’actuel gouvernement d’union nationale de Maitre Nicolas Tiangaye », appelle notamment au « rétablissement de l’ordre constitutionnel » en Rca et sollicite « davantage l’implication effective de l’Union Africaine, des Nations Unies et de la Ceeac pour une évaluation progressive et objective des accords de Libreville afin de garantir une paix durable en Centrafrique ».

 

Un avenir en suspens

 

Pour le moment François Bozizé reste évasif sur sa future destination même s’il dément toute demande d’exile au Bénin. « Je n’ai pas demandé d’asile politique quelque part mais si le je faisais il n’y a pas de doute que le Bénin me l’accorderait ».

 

La sortie médiatique de Bozizé intervient alors que la presse nationale fait état d’une nouvelle attaque de rebelles centrafricains à l’Est du Cameroun. Selon Le Quotidien de l’Economie qui traite de l’information, les assaillants ont attaqué le camp du Bataillon d’intervention rapide de Kette, petite localité située à 80 km de Batouri. S’étant heurtés à la riposte des forces de défense camerounaise, ils auraient pris la suite en délivrant le message ou ils s’insurgeaient  contre l’hospitalité accordée par le Cameroun à l’ex-président, Bozizé.

 

 

 

 

NDLR : Bozizé raconte des histoires. S'il n'y avait pas de doute que les autorités béninoises lui accorderaient automatiquement l'asile dans leur pays, Yayi Boni n'aurait pas pris part exprès au sommet de la CEEAC de N'djaména afin de solliciter l'autorisation préalable des chefs d'état de l'Afrique centrale pour accueillir Bozizé dans son pays. Le ministre des affaires étrangères du Bénin avait déclaré auparavant que s'il était vrai que Bozizé avait sollicité l'hospitalité du Bénin, son cas était "délicat" et que les autorités n'avaient pas encore donné suite à la requête du déchu. C'était lorsque le présidnet Yayi Boni se trouvait encore en Afrique du Sud. Bozizé doit maintenant cesser de prendre ses désirs pour la réalité. Les décisions du sommet de N'djaména, notamment l'autorisation accordée à Yayi Boni d'héberger Bozizé au Bénin, est une façon très élégante des chefs d'état de l'Afrique centrale de tourner la page Bozizé en RCA. Donc ses illusions et prétentions de revenir au pouvoir et à la prétendue légalité constitutionnelle se sont définitivement envolées.

 

Il doit maintenant se préparer et s'attendre à la perspective de poursuite judiciaires devant les tribunaux centrafricains et la Cour Pénale Internationale de La Haye où se déroule toujours le procès de Jean-Pierre Bemba dont il est un des témoins essentiels et pour divers crimes de guerre et crimes contre l'humanité couvrant ses multiples tentatives armées de prendre le pouvoir par rébellions calamiteuses ayant totalement détruit le pays et occasionné la mort de plusieurs Centrafricains, dont il doit inévitablement répondre, ainsi que la responsabilité qu'il porte dans plusieurs assassinats et massacres comme à Paoua ou la triste fin telle que celle de Charles Massi et bien d'autres fils du pays qui ont mystérieusement disparu jusqu'à ce jour et dont on est toujours sans nouvelle. Ses bras armés et exécutants comme Vianney Semndiro, Eugène Ngaikoisset alias "le boucher de Paoua" et autres Olivier Koudémon alias Gbangouma ne dormiront plus en paix et seront maintenant traqués partout où ils se cacheront. L'impunité et la protection de Bozizé dont ils ont joui jusqu'ici sont terminées. De même, certains de ses délinquants de rejetons comme Francis, Papy, Djodjo, Kévin, Teddy et autres Franklin et Giscard, doivent également s'attendre à quelques comptes à rendre devant la justice pour les nombreux forfaits et exactions qu'ils ont aussi commis dans l'ivresse du pouvoir de leur ex-président de père.  

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 01:26

 

 

 

joseph-kony-wanted

 

 

 

De Jo BIDDLE (AFP) – 3 avril 2013

 

WASHINGTON — Washington a promis mercredi 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait l'arrestation du chef rebelle ougandais Joseph Kony, qui se cacherait aux confins de la Centrafrique, du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo (RDC).

 

Le dirigeant de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) est inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, parmi lesquels viols, mutilations, meurtres et recrutements d'enfants.

 

Les Etats-Unis ont également proposé une récompense pour l'arrestation de chacun des trois adjoints de Kony: Okot Odhiambo, Dominic Ongwen, ainsi que Sylvestre Mudacumura, qui combat au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

 

La LRA est "l'un des groupes armés les plus cruels au monde", a affirmé l'ambassadeur des Etats-Unis pour les crimes de guerres Stephen Rapp, lors d'une conférence de presse.

 

"Nous agissons aujourd'hui pour que justice soit rendue à ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents, victimes de massacres, d'amputations, d'asservissement, et d'autres atrocités", a-t-il expliqué. "Etre tenu pour responsable est un pilier clé de l'initiative de l'ONU pour prévenir de telles atrocités", a-t-il souligné.

 

La LRA est active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud.

 

Ses attaques ont provoqué le déplacement d'environ 450.000 personnes en RDC, Centrafrique, Ouganda et au Soudan du Sud, selon l'ONU, qui enquête par ailleurs sur des sources de financement illicite de la LRA, notamment celles liées au trafic d'ivoire.

 

"Mettre fin au fléau de la LRA"

 

Fin 2011, le président américain Barack Obama avait autorisé l'envoi d'une centaine de forces spéciales pour aider l'armée ougandaise à fouiller la jungle pour retrouver Joseph Kony.

 

"Cela fait partie de notre stratégie régionale visant à mettre fin au fléau de la LRA et à parvenir à un avenir où aucun enfant africain n'est enlevé à sa famille, aucune fille n'est violée et aucun garçon n'est forcé de devenir un enfant-soldat", avait-il expliqué quelques mois plus tard lors de la prolongation de cette mission, jugeant indispensable que "ce fou rende des comptes devant la justice".

 

L'armée ougandaise a annoncé mercredi avoir suspendu sa traque de la LRA en Centrafrique, suite à la prise du pouvoir à Bangui par la rébellion Séléka, qui n'est pas reconnue par l'Union africaine (UA).

 

En mars 2012, l'ONG californienne Invisible Children avait replacé Joseph Kony sur le devant la scène en diffusant "Kony 2012", un documentaire d'une demi-heure visionné sur internet par des dizaines de millions de personnes à travers le monde.

 

Elle avait ensuite diffusé une nouvelle vidéo avec l'objectif avoué de répondre aux critiques dont elle a fait l'objet. Car si la première vidéo avait incontestablement contribué à attirer l'attention sur Joseph Kony, des voix s'étaient élevées pour dénoncer un film simpliste et s'interroger sur la déontologie de l'ONG et l'utilisation de ses fonds.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés.

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 00:48

 

 

 

Déby idriss

 

Les chefs d'Etat d'Afrique centrale ont estimé mercredi "impossible" de reconnaître le chef rebelle Michel Djotodia comme président de la Centrafrique. Ils demandent la mise en place d'autorités de transition, a l'issue d'un sommet à N'Djamena au sujet de la crise centrafricaine.


"En l'état actuel des choses, il est impossible de reconnaître un président autoproclamé", a déclaré le président tchadien Idriss Déby à l'issue du sommet. Selon lui, "un collège" élu "par les forces vives de la Nation" doit prendre "la tête de la transition" et "jouer le rôle de l'exécutif".


Idriss Déby a également annoncé la "mise en place d'un organe législatif qui va rédiger la Constitution et jouer le rôle de l'Assemblée".


"Dès demain, une mission composée des ministres des Affaires étrangères des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), les partenaires et les représentants des Nations de l'Union Africaine, de l'Union européenne et de l'Organisation internationale de la francophonie doivent se rendre à Bangui pour porter ce message aux Centrafricains" a également ajouté M. Déby.


Le président tchadien a précisé qu'à l'issue de cette mission, un nouveau sommet de la CEEAC aurait lieu à N'Djamena.


Concertation des chefs Séléka

 

"On va se concerter avec les autres (chefs du Séléka) et on va réfléchir", a simplement commenté le général Moussa Mohamed Dhaffane, un des principaux leaders du Séléka et l'un des cinq ministres d'Etat de l'actuel gouvernement d'union nationale de la Centrafrique.


La coalition rebelle Séléka a pris le pouvoir à Bangui, jugeant que François Bozizé n'avait pas respecté les accords de paix signés en janvier entre pouvoir, opposition et rébellion à Libreville, après une première offensive rebelle en décembre.



(ats / 03.04.2013 23h51) 

 

 

 

NDLR : Reconnaître Michel Djotodia reviendrait pour ces chefs d'état de la CEEAC presque tous susceptibles les uns que les autres dde faire l'objet à leur tour d'un coup d'état, à entériner un dangereux précédent et créer un cas de jurisprudence inadmissible et contraire aux textes et principes de l'UA et des Nations Unies. D'où cette nouvelle feuille de route assez laborieuse proposée aux Centrafricains, Séléka compris. 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 00:19

 

 

 

 

La CEEAC demande la mise en place d'une transition à Bangui

 

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APA-Ndjaména (Tchad) 2013-04-03 22:05:46 - La Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a demandé mercredi, à l'issue d'un sommet extraordinaire à N’djaména, la mise en place d’une transition à Bangui, dix jours après le renversement du président François Bozizé.

 

Au cours de ce sommet, le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby, a jugé « impossible, en l'état actuel des choses », de reconnaître Michel Djotodja comme chef de l'Etat de la République centrafricaine.



Le président Déby a indiqué que la transition devra être dirigée par un collège élu par « les forces vives de la nation » qui à son tour élira « un président de la transition ».


Il a suggéré une période de transition de 18 mois.


Réuni d'urgence lundi le lundi 25 mars dernier dans la capitale éthiopienne, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait décidé de suspendre immédiatement la participation de la République centrafricaine à toutes les activités de l'Union africaine. 


Elle avait aussi décidé d'imposer des sanctions, à savoir des restrictions de voyage et le gel des avoirs des dirigeants du Séléka », selon un communiqué final lu par le Commissaire à la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra.


L'Union africaine demande par ailleurs à « tous les Etats-membres de prendre les mesures requises pour isoler totalement les auteurs du changement anti-constitutionnel en République centrafricaine ».


Le président Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 par un coup de force contre Ange Félix Patassé, a trouvé refuge au Cameroun.

 

 

 

ALERTE - Les présidents d'Afrique centrale appellent le Bénin à accueillir Bozizé

 

Boz et Yayi Boni

 

 

N'DJAMENA AFP / 03 avril 2013 21h39- Les chefs d'Etat d'Afrique centrale ont appelé mercredi leur homologue béninois Thomas Boni Yayi à accorder l'asile au président centrafricain déchu François Bozizé s'il en fait la demande, lors d'un sommet à N'Djamena consacré à la crise centrafricaine.


L'ex-président Bozizé se trouve au Cameroun, nous avons demandé au président béninois, s'il (Bozizé) en fait la demande, qu'il accepte de l'accueillir chez lui en tant que frère, a déclaré le président tchadien Idriss Deby à l'issue du sommet.



(©) 

 

 

 

En quête de légalité pour la RCA

 

Djoto Droko


BBC Afrique  3 avril, 2013 - 13:25 GMT

 

Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) sont dans la capitale tchadienne pour une rencontre extraordinaire.

 

Les présidents sud -africain, Jacob Zuma, et béninois Thomas Yayi Boni, participent à ce sommet consacré à la situation en Centrafrique.

 

L'ancien président de la Centrafrique n'est pas au rendez-vous de Ndjamena, alors qu'il avait souhaité y être.

 

Dans une interview accordée à la BBC, François Bozizé, a en effet déclaré en avoir interpelée, sans suite, la présidence tchadienne en ce sens.

 

Les chefs d'Etat tenteront d'élaborer un cadre constitutionnel dans lequel se déroulera la transition.

La constitution centrafricaine, dissoute par les nouvelles autorités, confiait l'intérim de la présidence de la république au Président de l'Assemblée nationale en cas de vacance de pouvoir.

 

L'Union africaine a condamné le coup d'Etat, mais les pays de la CEEAC se sont abstenus de lui emboîter le pas.

 

Il s'agira donc de trouver un compromis entre cette position de principe et la reconnaissance du pouvoir de fait qui est installé à Bangui.

 

Michel Djotodia, l'homme fort de la Centrafrique depuis dix jours, n'est pas à Ndjamena.

 

Aucune raison n'a été officiellement avancée pour expliquer cette absence.

 

La Centrafrique est représentée par son Premier ministre Nicolas Tiangaye.

 

Cet ancien opposant au régime de Bozizé a été reconduit, le 27 mars, à ce poste qu'il occupait déjà, suite aux accords de paix de Libreville du 11 janvier.

 

Les conclusions de ce sommet donneront à voir la réalité de l'influence du Tchad et de son président dans le jeu politique centrafricain.

 

Dans son interview à BBC Afrique, François Bozizé a affirmé que l'assaut dont il a été victime le dimanche 24 mars avait été mené par "les forces spéciales des forces armées tchadiennes".

 

 

 

NDLR : Ce que Bozizé omet volontairement sans doute de dire est que ce sont les mêmes forces spéciales tchadiennes qu'il accuse maintenant de l'avoir renversé qui l'avaient aussi installé au pouvoir en 2003. Ironie du sort ?  

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 19:32

 

 

 

bozize Sassou

 

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Biya Boz

 

Boz et Yayi Boni

 

 

Quand on quitte catastrophiquement le pouvoir comme François Bozizé, il est difficile d’avoir une terre d’accueil que l’on désire. Renversé par un   coup d’Etat le 26 mars 2013, l’ex-président centrafricain est provisoirement réfugié au Cameroun.

 

 Alors qu’il cherche une terre d’asile dans la sous-région, ses anciens homologues de l’Afrique centrale  ont coupé   les contacts avec lui.


Après sa chute, le président centrafricain,  provisoirement réfugié au Cameroun, cherche désespérément à joindre ses pairs de l’Afrique  centrale pour l’accueillir, selon radio France internationale. Ces derniers ont assisté à sa chute, presque inactifs. Pourtant, ils s’étaient impliqués dans la résolution de la crise, en organisant notamment des sommets qui ont abouti sur des accords de Libreville.


Mais apparemment, François Bozizé avait fini par agacer ses homologues en ne voulant pas exécuter ces accords qui portaient sur un gouvernement de transition. C’est certainement pourquoi ils l’ont laissé tomber. Résigné, François Bozizé se tourne vers le président béninois pour solliciter l’asile. Formellement, le Bénin n’a pas encore donné suite à sa demande puisque le président Boni Yayi était en Afrique du Sud pour assister au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.


 «Il est vrai que (M. Bozizé) a sollicité le Bénin comme pays d'accueil », a déclaré à l'AFP Arifari Bako, le ministre béninois des Affaires  étrangères le 28 mars dernier. M. Afrifari  a tout de même  convenu que « c'est un sujet délicat » tout en  refusant de donner plus de détails. Mais  cette demande  pourrait être acceptée. En effet, au plus fort de la crise centrafricaine, le président béninois, Boni Yayi, s’était  rendu en Centrafrique en sa qualité de président de l’Union africaine. Ce qui avait rapproché les deux hommes.



D’ailleurs il y  quelque temps,  le président Boni Yayi révélait dans Jeune Afrique avoir conseillé le président centrafricain de laisser le pouvoir et de suivre Dieu après son dernier mandat. «Je lui ai conseillé de rassurer ses compatriotes et la communauté internationale quant à son intention de ne pas modifier la Constitution pour se représenter à la présidentielle »,  avait dit le président Boni Yayi dans un entrevue raccordée au magazine.


Il faut rappeler que François Bozizé  est soupçonné par la rébellion qui l’a finalement renversé, de vouloir s’accrocher au pouvoir après son dernier mandat. «Je lui ai dit (Bozizé) qu'en 2016 je serais heureux d'avoir un ami ancien chef d'État prêt, comme moi, à prendre sa bible pour parcourir les contrées et prêcher l'Évangile», avait  poursuivi le président béninois, en précisant que  Bozizé  et lui sont tous les deux  de l’Eglise évangélique.  Mais pour Yayi Boni qui a déjà trop de problème dans son pays, recevoir actuellement l’encombrant  François Bozizé, serait trop de charge pour ses frêles épaules.


FREDERIC ATAYODI

 

Source: Le Senegalais

 

 

 

NDLR : Bozizé aurait dû tirer leçons de ce qu'il a infligé à Patassé.

 

 

Centrafrique : Que faut-il attendre du sommet de la Ceeac ?

 

http://quotidien.mutations-multimedia.com Mercredi 3 avril 2013 09:05

 

C’est ce jour que se tient à N’Djamena au Tchad, le sommet de la Communauté économique des États d'Afrique centrale alors que le nouveau gouvernement traverse quelques zones de turbulences.

 

Au plan politique, le nouveau gouvernement de Centrafrique a connu son premier accroc avec l’annonce de la coalition de l’opposition suspendant sa participation au gouvernement d’union nationale. Des représentants du parti du Premier ministre Tiangaye, mais aussi du Mouvement du Libération du peuple centrafricain (Mlpc), principal parti d’opposition, ont signé ce document, affirmant agir au nom de leurs formations. Cette déclaration a été aussitôt démentie par le Premier ministre Tiangaye, et plusieurs ténors de cette opposition. «Moi, président du parti de la Convention républicaine pour le progrès social, je ne suis pas au courant de la décision qui a été prise par ce collectif. Mon parti n’est pas concerné», a réagi M. Tiangaye. Au moins six des neuf ministres issus de l’opposition (sur les 34 que compte le gouvernement) ont confirmé leur participation au cabinet, toujours selon le Premier ministre cité par l’Afp.

 

Cette situation n’a cependant pas, remis en cause le déplacement des nouvelles autorités de Bangui à N’Djamena où se tient le troisième sommet dédié à cette crise, après celui de décembre dernier. Le Premier ministre devait se rendre dans l’après-midi à N’Djamena, chez le puissant voisin tchadien sans qui rien ne se fait en Centrafrique, pour le sommet mercredi de la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac). «Nous attendons que les chefs d’Etat de la Ceeac comprennent la situation extrêmement difficile dans laquelle se trouve le pays et aide la Rca à sortir de cette crise», a souligné Me Tiangaye. Le président Djotodia, dont le coup de force a été condamné par la communauté internationale, ne devrait finalement pas s’y rendre.

 

Le sommet pourrait permettre de trouver un cadre légal à la situation politique en Centrafrique où la Constitution est suspendue. «Il ne faudrait pas qu’on déshabille ou humilie M. Djotodia. Il ne faut pas oublier qu’il y a 3.000 Séléka en ville», rappelle une source proche du gouvernement. Ainsi donc, le sommet de la capitale tchadienne étudiera les possibilités de revenir à l'accord de Libreville. Signé le 11 janvier entre le clan du président centrafricain François Bozizé, les rebelles du Séléka et l'opposition, après une première offensive qui avait mené le Séléka aux portes de Bangui, cet accord prévoyait, entre autres,  de former un gouvernement d’union nationale. Mais, déplore des proches de rébellion, «M. Bozizé a adjoint des ministres délégués à chaque ministre du Séléka, pour ainsi continuer à avoir la mainmise du pouvoir. Bozizé a, par ailleurs, continué les exactions contre les Rounga et les Goula, l’ethnie dont fait partie une partie de la rébellion».

 

Un accord que le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Djotodia a promis de respecter au cours d’une transition de trois ans en respectant les accords de Libreville. Il a par ailleurs détaillé ses objectifs et seront axés, a-t-il précisé, sur la restauration de la paix et de la sécurité, l’organisation des élections générales, la réorganisation des forces de défense et de sécurité et l’engagement des réformes économiques et sociales. 

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 18:21
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