Radio Ndéké
Luka Dimanche, 04 Septembre 2011 17:40
Zéro but partout. C’est le score du match disputé ce dimanche 4 septembre 2011, à Bangui entre les
fauves de Bas-Oubangui de football et les Lions de l’ATLAS du Maroc. La rencontre s’est déroulée au complexe sportif Barthélémy BOGANDA. Un stade plein à craquer avec de pelouses
très glissantes suite à la pluie diluvienne qui s’est abattue toute la journée sur Bangui, la capitale. Des supporters, drapeaux en mains, tee-shirts à l’effigie des fauves sont restés debout
pour encourager les fauves.
Pour faire face à la dernière menace proférée à l’endroit de la RCA par la CAF, les dirigeant du
ballon rond ont tout fait pour éviter qu’il ait des militaires en arme autour du terrain. La CAF avait menacé de suspendre le Complexe sportif Barthélemy Boganda et d'infliger
une amende en cas de débordements lors de ce match RCA/Maroc.
Les fauves ont fait une très bonne entrée dès les 2 premières minutes avec le trio Momi, Mabidé et Kétévoama. Des
occasions de but manqués.
A la 12ème minute, le portier des fauves Géoffroy Lémbé a failli encaisser un but échoué sur
la barre transversale. Il a arrêté plusieurs occasions marocaines. Les Marocains ont de ce fait dominé les 30 premières minutes.
Salif Kéïta a pris un carton jaune à la 26ème minute.
Hilaire Momi, meilleur buteur des fauves a failli marquer le 1er but à la 35ème
minute. Il a réussi à dribler 3 défenseurs marocains et a perdu son ballon face au gardien de l’équipe adverse.
Les fauves ont tenté de se réorganiser vers la fin de la première partie avec des percées non concrétisées.
Salif Kéïta, Hilaire Momi, Charlie Dopékouliyenne, Manga et bien d’autres attaquants se sont réveillés, mais n’ont pas donné
grand-chose.
Les 2 équipes se sont séparées sur un score de zéro but partout à la première partie.
Mabidé et Léngbé ont écopé d’un carton jaune chacun à la 8ème minute de la
deuxième partie. Ces fauves ont sorti leurs griffes à la 15ème minute avec la perte d’une occasion en or. C’est finalement Dopékouléyenne qui tiré en l’air une passe
décisive réalisée par Kétévoama à moins de 10 mètres de la cage marocaine. De toutes les belles occasions enregistrées dans les 20 premières minutes de la seconde partie, les
centrafricains n’ont pas de finisseurs pour concrétiser les actions.
La partie est restée serrée avec une pression centrafricaine accompagnée de rapidité, vers la fin de la seconde
mi-temps. Plus de 5 minutes, les fauves ont empêché leurs adversaires à franchir leur camp.
Suspens donc. Les supporters ont espéré une victoire avec le dernier corner en faveur des fauves à 43ème
minute. Mais le résultat n’a rien donné.
La RCA et le Maroc sont co-leaders du groupe D, avec 8 points, mais avec un meilleur
goal-average en faveur des Lions de l’Atlas. La Tanzanie devance l’Algérie avec 3 points de plus. Ils avaient 4 points chacun.
Il est à noter que les fauves n’ont pas bénéficié de bonnes préparations pour cette rencontre contrairement à leurs
adversaires. Les poulains de Jules Accorsi sélectionnés au nombre de 22 dont 17 internationaux ont tenté de prouver leurs talents.
Ce match a été pour eux une phase décisive. Elle a été qualifiée par le capitaine des fauves comme une finale de la
coupe du monde. Ces derniers devraient être qualifiés pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2012), prévue en Guinée Equatoriale et au Gabon.
Les fauves attendent désormais leur prochaine rencontre retour contre l’Algérie, à
Alger. En match aller, le 10 octobre 2010 à Bangui, l’équipe centrafricaine avait battu la formation algérienne sur un score de 2 buts à zéro.
Réaction d'un à chaud d'un compatriote
CAN 2012 : CENTRAFRIQUE 0 MAROC 0
Le match que beaucoup attendaient entre le Centrafrique et le Maroc, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012, qui
se tiendra conjointement au Gabon et en Guinée Équatoriale, a bien eu lieu ce dimanche 4 Septembre 2012, sur le stade Barthélémy Boganda de Bangui, devant un public centrafricain affamé d'une
victoire des Fauves. C'est dire combien ce public espérait cette victoire, qui ouvrirait à son équipe, la voie à une première participation à la qualification de la prestigieuse coupe africaine
des nations.
Commencé un peu plus d'un quart d'heure après 16 heures, heure française, le match a tout de suite vu l'équipe marocaine
dominer des pieds et de la tête une équipe centrafricaine très frileuse, vu l'ampleur de l'enjeu.
La peur au sein de l'équipe centrafricaine, qui a été sans nul doute partagée par son public, a duré une bonne vingtaine
de minutes, pendant lesquelles n'importe quel spectateur ou téléspectateur voyait déjà l'équipe marocaine, finir le match en équipe victorieuse, avec un score qui ne serait pas loin de deux à
trois buts à zéro.
Mais il fallait compter avec le courage de onze fauves déterminés à ne pas vendre leur peau à bon marché, honneur de la
défense des couleurs de leur nation obligeant. Une fois la vague des attaques des marocains jugulée, les fauves ont commencé à montrer leurs dents, dominant presque la totalité du reste du match.
Une domination qui ne produira aucun fruit à cause de plusieurs facteurs tenant aussi bien des conditions de jeu que de la préparation physique et tactique des joueurs.
En effet, en ce qui concerne la préparation physique des joueurs, l'on a pu constater très nettement la lenteur dans le
déplacement des joueurs centrafricains qui arrivaient souvent en retard sur plusieurs ballons ou qui se faisaient devancer assez facilement par leurs adversaires du jour. A cela s'ajoute
l'insuffisance des attaques centrafricaines par le milieu, la plupart des balles n'étant concentrées que sur l'aile droite. D'ailleurs la meilleure occasion de but du côté centrafricain est venue
sur une attaque par le centre. Avec une insistance appuyée sur cette partie du jeu, peut-être que l'équipe centrafricaine aurait fini le match sur un score plus heureux.
En ce qui concerne les conditions de jeu, voilà bien un élément qui traduit à lui tout seul la façon dont la plupart des
entreprises centrafricaines sont conduites. Dans ce pays, on s'est toujours contenté de faire des réalisations, et une fois ces réalisations faites,
plus de suivi. Un très beau stade a été construit à Bangui, Bravo !
Mais il faut savoir qu'une telle entreprise exige des soins permanents. L'on ne doit pas seulement se contenter des murs
et des gradins bien construits, mais il faut aussi savoir qu'un match de football se joue sur une pelouse. Et une pelouse, ça
s'entretient.
Quelle honte de voir la pelouse sur laquelle a évolué notre équipe nationale ? Quelle honte de savoir que les
centrafricains ont été les premiers à souffrir davantage de l'état de leur terrain ? Ignore-t-on qu'on peut imaginer une façon de protéger une pelouse des furies des tornades ? Et si on imaginait
couvrir la pelouse avec de larges bâches, qu'on enlèverait aussitôt la pluie terminée, l'affaire serait-elle impossible ?
Nous louons le courage de nos frères et fils qui se sont battus dans les conditions difficiles sur le terrain, mais de
grâce, les autorités centrafricaines doivent protéger leurs ambassadeurs, et les protéger, c'est les mettre dans les conditions les meilleures, qui puissent leur permettre de mener à bien leur
mission.
Mais en dépit de ce match nul contre un Maroc qui a déjà un bilan international bien connu en matière de football, nous
adressons nos vives félicitations à nos fauves, qui montrent déjà qu'ils ont de longues dents, et leur souhaitons bon vent pour la suite.
Singuila mingui.