« CE N'EST PAS UN ESPRIT DE TIMIDITÉ QUE
DIEU NOUS A DONNÉ, MAIS UN ESPRIT DE
FORCE, D'AMOUR ET DE SAGESSE »
(2 Timothée 1, 6)
Chers frères et soeurs dans le Christ, et vous tous, hommes et femmes de bonne volonté, « A vous grâce et paix de la part de Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ, qui s’est livré pour nos péchés afin de nous arracher à ce monde actuel et mauvais ». Dans la tradition de l’archidiocèse de Bangui, chaque année, à l’approche des temps forts de l’Eglise que sont l’Avent et le Carême, l’archevêque métropolitain de Bangui, livre un message au peuple de Dieu se trouvant dans son archidiocèse, et aussi à tous les hommes et femmes de bonne volonté.
En ce Mercredi des cendres, s’ouvre pour nous un temps liturgique nouveau, à savoir le carême qui durera quarante jours et qui débouchera sur Pâque. Comme Jésus a passé quarante jours au désert pour se préparer à sa mission, l’Eglise nous invite à entrer en Carême, période de jeûne, d’aumône, de prière et de conversion. La liturgie romaine actuelle nous permet ’ailleurs de lire en ce 1er dimanche de Carême l’Evangile de la tentation de Jésus au désert.
Le désert, image de la terre hostile, où l’eau est rare ou absente, tient une grande place dans la Bible. C’est au désert que Dieu fait cheminer le peuple d’Israël pendant quarante ans, entre sa sortie d’Egypte et son entrée dans la Terre promise. Dieu a voulu faire passer son peuple par cette « terre affreuse », pour le faire entrer dans la terre où coulent le miel et le lait. Il faut cette dure épreuve pour qu’Israël prenne la consistance d’un peuple, peuple choisi par le Seigneur, en vertu de l’Alliance passée au désert. Jésus a voulu revivre les étapes les diverses étapes du peuple d’Israël. C’est pourquoi, il est poussé par l’Esprit de Dieu dans le désert, et il a accepté, afin d’y être mis à l’épreuve. Cependant, à la différence de ses pères, il surmonte l’épreuve et demeure fidèle à son Père, préférant la Parole de Dieu au pain, la confiance au miracle merveilleux, le service de Dieu à tout espoir de domination terrestre.
Chaque croyant, chaque communauté devra parcourir avec fruit ce chemin de désert, durant ce cycle pascal. Le Seigneur nous conduit au désert, à l’instar d’Israël, pour faire de nous un peuple nouveau, et nous faire découvrir notre fragilité, notre pauvreté, notre impuissance. La crise qui secoue notre pays est la conséquence de cette fragilité, de cette pauvreté, et de cette impuissance à ouvrir grandement notre coeur aux multiples appels du Seigneur : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche : convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». Il s’agit pour l’Homme de se tourner vers Dieu et d’adhérer au Seigneur en transformant sa conduite : telle est la conversion. Celle-ci ne peut se faire sans que l’Homme prenne conscience de ses péchés et en implore le pardon : tel est le repentir.
La figure du désert est indispensable pour comprendre la nature de notre vie chrétienne. Le désert symbolise le dépouillement ; il reste le cadre propice au retour sur soi, à la découverte de sa pauvreté, et à la conversion. Elie, Jean-Baptiste, Jésus lui-même, viennent y puiser la force spirituelle nécessaire à leur mission. En un certain sens, le peuple centrafricain peut être volontiers comparé au peuple d’Israël en marche dans le désert, trouvant sa force dans l’eau qui jaillit du coeur de Jésus à la Croix, et plus encore, dans l’Esprit Saint qui se manifeste à la Pentecôte.
· La République Centrafricaine, un pays du désert
Sans faire une étude exhaustive du mot désert, nous voudrions néanmoins dire que le terme est ici employé dans un sens métaphorique. Nous sommes en marche au désert. Nous pouvons comparer notre pays, la Centrafrique, au désert, ce lieu où nous avons à lutter contre les tentations du diable. Au désert, le Seigneur a eu à lutter contre Satan. Nous devons nous poser la question suivante : quelles sont les tentations qui nous guettent actuellement dans ce pays, et qui nous empêchent de nous rapprocher de Dieu, et de vivre en harmonie avec nos frères ?
· Le combat contre le mal
Aussi longtemps que nous sommes encore sur cette terre, nous serons toujours aux prises aux forces du mal. C’est bien là le sens de l’avertissement de l’Apôtre Paul : « Au reste, frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. Revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l'air ».
En effet, la vie chrétienne est un combat. Déjà, au premier stade de la conversion, l’homme et la femme saisis par l’appel du Christ, luttent pour envisager au moins un principe de don inconditionnel au Seigneur. Notre Pâque (passage) et la Pâque du monde se réalisent dans cet effort de libération : le passage de la servitude à la liberté.
Le Carême est une occasion de nous renouveler dans la recherche d’une vie plus digne de notre vocation de baptisés. C’est également une invitation à nous préparer à Pâques, donc à nous unir au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, et recevoir en plénitude le souffle de l’Esprit de Dieu à la Pentecôte.
Les événements survenus ces derniers temps chez nous semblent nous plonger dans une sorte de léthargie spirituelle. Tout se passe comme si nous avons perdu la foi. On tue, on vole, on viole, on braque, on prend les gens en otage. On ne réagit pas en masse. Nous faisons comme si tout est normal. On n’est plus lucide. Nous nous résignons à vivre dans la médiocrité, comme si notre foi est morte.
Le temps est venu, avec la grâce de Dieu, de se réveiller, de réveiller notre monde, par notre détermination à combattre le mal dans toutes ses formes.
L’appel de Dieu nous invite à choisir entre le Seigneur et les idoles.
Comment se nomment-elles les idoles auxquelles nous nous attachons aujourd’hui ? Ces réalités et ses attraits multiples qui réclament tour à tour la première place dans nos pensées : l’argent, le plaisir, le souci démesuré du confort, l’attrait pour le gain facile, la corruption, la hargne à dominer, les armes, le pouvoir, etc.
Reconnaître le Christ comme Lumière du monde consiste à refuser de suivre les ténèbres, à ne pas donner une valeur absolue à toutes les autres lumières qui voudraient guider nos vies et qui nous semblent souvent séduisantes. « Veillez et priez pour ne pas succomber à la tentation »: telle est la recommandation faite par Jésus à ses apôtres, en entrant dans le jardin de Gethsémani. Cependant, les apôtres se sont endormis et nous savons ce qu’il en est advenu.
Au désert, le Christ vivait en communion avec Dieu le Père. Il lui est resté uni tout au long de sa vie. Avec la force de l’Esprit de Dieu que nous recevrons bientôt à la Pentecôte, nous avons à combattre et extirper en nous l’esprit de division. Cela est d’ailleurs une entorse grave à la devise de notre pays : celle de l’Unité.
Le désert est aussi un lieu de parole. Car le Christ a usé de la Parole de Dieu pour dissuader le diable et triompher ainsi du mal. La consultation à la base est une opportunité donnée aux Centrafricains pour se parler. Il est temps de nous retrouver autour de l’arbre à palabre, vider nos sacs, nous libérer de l’esprit de vengeance, de jalousie, de haine, de rancune. Le Forum de Bangui est encore une occasion et une voie de sortie à la crise de Bangui, si et seulement si nous y apprenons à libérer la parole, à donner la parole à chaque entité, à chaque groupe, et à chaque personne. Ces moments sont le début d’un processus de changement de comportements. Nous en appelons aux chrétiens, aux hommes et femmes de bonne volonté, de se souvenir des recommandations de l’Apôtre Paul : « Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise; mais quelque bon discours propre à édifier, selon le besoin, afin qu'il fasse du bien à ceux qui l'entendent. N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été marqués d'un sceau pour le jour de la rédemption. Que toute aigreur, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute médisance soient bannies du milieu de vous, ainsi que toute méchanceté ».
· Ne pas se décourager
Au désert, le Seigneur a résisté aux tentations du Malin. Le Carême nous associe aux luttes de Jésus au désert, nous rendant ainsi capables de participer véritablement à sa victoire. Les célébrations de la Semaine sainte, du Triduum pascal, et celle de la Pentecôte, sont une source de grâce pour nous, pour une vie chrétienne authentique.
Les énormes problèmes de misère, d’insécurité et de développement poussent bon nombre d’entre nous au découragement et au défaitisme. L’ampleur de ces problèmes nous accable, nous décourage. Il ne faudrait pas sombrer dans le fatalisme. Dieu nous donne la force de lutter et tenir dans les épreuves, comme Il en a donné à Jésus au désert. Même dans les moments les plus difficiles et les situations complexes, nous devons non seulement réagir en conscience, mais aussi, nous référer à Dieu qui donne la force de lutter. La confiance dans l’amour indéfectible de Dieu nous soutient dans nos différents engagements, en politique, en famille, à l’école, au bureau, etc.
L’idéal de la vie chrétienne, c’est d’être uni au Christ, que nous puissions dire en toute vérité la parole de l’Apôtre Paul : « et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi ». C’est la présence vivante et vivifiante du Seigneur qui fait la fécondité réelle de notre vie, c’est elle qui lui donne sa pleine dimension. Chaque année, à travers ses temps forts, l’Eglise nous met dans les dispositions les meilleures pour sa croissance en nous. Il serait dommage pour nous de ne pas profiter de grâces spéciales que procurent ces moments.
7
Les disciples de Jésus qui le suivaient étaient désemparés après la mort de leur Maître. Ils n’avaient jamais cru que Jésus allait subir un échec, en dépit de ses appels répétés. Les miracles éclatants qu’il opérait, tels que la multiplication des pains, la guérison de l’aveuglené, la résurrection de Lazare, le triomphe du jour des Rameaux, les avaient sans doute confirmés dans cette confiance. C’était en fait une illusion ! L’attitude des disciples d’Emmaüs constitue un témoignage éloquent de cette déception des disciples.
Il n’y a pas de récit de jour de Pâques sans Vendredi saint. Il fallait que le Christ souffrît pour entrer dans sa gloire. Il est la Résurrection et la Vie: c’est d’ailleurs vers cela que nous conduit le temps liturgique de Carême, vers Pâques, où nous célébrerons la Résurrection de Jésus du séjour des morts. Mais, n’oublions pas que c’est après avoir passé par la douleur et la mort, qu’Il est ressuscité.
Il est le Vainqueur. Mais, c’est après avoir connu l’humiliation de la défaite la plus retentissante : la Croix. Il en est de même pour les disciples, pour nous, qui avions mission de perpétuer son oeuvre : c’est souvent quand tout semble avoir échoué, que tout est sauvé.
Souvenons-nous des paroles de Daniel Comboni : « Les oeuvres de Dieu naissent et grandissent au pied du calvaire ». C’est là que le Seigneur nous appelle. Nous allons sortir vainqueurs de ces crises.
· La puissance salvifique du Christ
Le mystère de la Passion du Christ est pour nous une source de force pour mettre en action la puissance salvifique du Christ. Celle-ci contribue véritablement au renouvellement de notre être tout entier.
· Renouvelés par le Christ
Le Christ n’a jamais péché, mais il est mort à cause de nos péchés.
Le temps de Carême nous apprend à mourir à nous-mêmes, à nos péchés et à nous laisser former aux exigences de l’Evangile : c’est bien cela la conversion. Il s’agit au fond d’entrer dans le monde nouveau du Règne de Dieu. C’est dans les réalités concrètes de notre vie que cela doit apparaître. Notre vie doit se transformer, car notre être est renouvelé. Comme nous le rappelle le Pape François, « Le Carême est un temps de renouveau pour l’Église, pour les communautés et pour chaque fidèle ».
Selon la Bible, les attitudes et décisions spirituelles viennent du coeur, de l’intérieur. Il faut « aimer Dieu de tout son coeur, de toute son âme et de toutes ses forces ». Dieu demande que le coeur soit saisi : « Revenez à moi de tout votre coeur ». Dans ce coeur, se forme l’engagement profond et se tissent aussi les réticences. Le psalmiste découvre combien il est difficile de vivre à ce niveau profond son engagement envers le Seigneur. C’est pourquoi, il ose demander à Dieu de créer en lui un coeur nouveau. Et Dieu répond au désir de son coeur. Nous aussi, nous pouvons demander cette grâce au Seigneur, en ce temps de Carême, de sorte qu’à Pâques, puis à la Pentecôte, nous puissions renaître dans le Christ Jésus, mort et ressuscité.
La conversion que nous offre le Carême, c’est d’abord et avant tout l’oeuvre de Dieu. C’est Dieu qui nous convertit, et Il le fait en nous rendant de plus en plus conformes à son Fils Jésus. Il ne nous convertit pas seuls. C’est en vivant dans et par la communauté chrétienne que nous devenons de mieux en mieux membres du Corps du Christ et que nous nous laissons façonner par l’influence de son Esprit.
Acceptons-nous la conversion ? Le mal s’enracine dans notre coeur.
C’est ainsi que nous refusons de partager les richesses et de partager le pouvoir. Nous refusons d’inclure les autres dans le dialogue social, gage de la véritable démocratie. Ceux qui sont chrétiens n’agissent pas comme des chrétiens. Ils ont peur d’aller vers les autres. Or, le
Christ est venu nous donner la vie, en s’offrant lui-même comme sacrifice parfait de la nouvelle Alliance. Il nous apprend ainsi à sortir de nous-mêmes, à nous décentrer pour rejoindre les autres. A Pâques, Dieu donne sa vie pour l’humanité toute entière. En ce qui nous concerne, nous ne nous intéressons pas souvent aux problèmes des autres, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent.
L’indifférence a gagné notre coeur. Or, Dieu nous apprend juste le contraire : « Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. A travers l’incarnation, la vie terrestre, la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre le ciel et la terre, s’est définitivement ouverte. Et l’Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient agissante dans l’amour (cf. Ga 5, 6). Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui ». Nos paroisses, nos communautés ecclésiales de base, nos familles sont ainsi invitées à faire un « exode » sur elles-mêmes, à ne pas se refermer.
L’effondrement de l’économie dans notre pays est la conséquence de cette mentalité à vouloir créer le chaos, afin de tout posséder et tout garder pour soi. La Résurrection nous invite à ouvrir notre coeur et nos mains, à ne pas toujours chercher son intérêt, mais à rechercher le bien commun.
· La visite du Pape en RCA, un moment de grâce et de nouvel élan
Le Pape est le successeur de Pierre, « pasteur de tous les fidèles, envoyé pour assurer le bien commun de l’Eglise universelle et le bien de chacune des Eglises ». L’Eglise, se fondant sur le Nouveau Testament et sur la vie de la communauté primitive, croit que, par la volonté divine, le Pape reçoit la mission d’être l’instrument et le signe de l’unité dans la foi et la communion des Eglises particulières, pour les confirmer dans leur adhésion à Jésus-Christ et à l’Evangile.
C’est au nom de Jésus et de son Evangile que la conversion et le pardon des péchés sont prêchés à toutes les nations. Et c’est par la foi que nous avons tous « la vie en son nom ».
Comme le montre le Nouveau Testament, Pierre rendait des visites apostoliques pour voir et encourager les communautés en dehors de Jérusalem, par exemple à Samarie et à Césarée. Il visitait également des lieux déjà évangélisés. De lui, on disait qu’il « se déplaçait continuellement ». C’est là une exigence de la mission apostolique que lui a conférée le Seigneur. Le Pape François, suivant les pas de l’Apôtre Pierre, mais aussi de ses prédécesseurs, a renoué avec cet esprit itinérant et missionnaire.
Le Pape François s’apprête à nous rendre visite précisément au moment où nous sommes en train de sortir d’une longue crise qui a secoué et laissé des traces profondes dans l’histoire de notre pays. Sa venue en Centrafrique est comme un signe de bonté divine. Le message de vie qu’il communiquera est bien celui de la paix et de la réconciliation. C’est bien le message de Pâques : un message de vie qui prend corps à la Pentecôte, avec la naissance des communautés chrétiennes. Ainsi, c’est toute la communauté chrétienne, voire nationale et internationale, qui sont mobilisées pour recevoir ce message. Son message et sa présence sont un service rendu non seulement aux croyants, mais aussi à tous les hommes et les femmes de bonne volonté.
Chers frères et soeurs dans le Christ, et vous tous, hommes et femmes de bonne volonté, au terme de ce message, il convient de rappeler que nous sommes un peuple qui s’efforce de consolider sa vie sociale dans la paix, le travail et la liberté. C’est un chemin parsemé d’obstacles. Dans ces conditions, il est important que nous puissions nous revêtir des « armes » dont nous parle l’Apôtre Paul : « Soyez donc fermes, les reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de justice, et les sandales aux pieds, prêts à annoncer l'Evangile de paix. Et surtout, prenez le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin. Prenez aussi le casque du salut, et le glaive de l'Esprit, qui est la parole de Dieu ».
La visite du Pape doit être pour nos Eglise un moment de grâce et apporter un nouvel élan à la vie chrétienne, comme nous le rappellent les paroles de l’Apôtre Paul : « C'est donc pour le Christ que nous faisons les fonctions d'ambassadeurs, Dieu lui-même exhortant par nous: nous vous en conjurons pour le Christ, réconciliez-vous avec Dieu (…) Or donc, étant ses coopérateurs, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain ». En tant qu’ambassadeur du Christ, le Pape sera le médiateur de cette grâce qui produira beaucoup de fruits parmi nous si nous y collaborons généreusement.
Ainsi, nous devons nous y préparer par la prière, les sacrements de réconciliation et de la communion.
Que cette mémorable rencontre avec notre Eglise et notre pays soit un temps de grâce, de renouveau et de nouvel élan. Que la Vierge Marie, Notre Dame de l’Oubangui, prie pour nous !