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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 14:19

 

 

 

Par Joan Tilouine  Le Monde.fr Le 17.02.2015 à 17h50 • Mis à jour le 23.02.2015 à 09h57

 

C’est un homme d’affaires éreinté, les yeux mi-clos, cernés par des nuits d’insomnie. Pierre A., 52 ans, a perdu la verve et l’aplomb qu’il a déployés de Kinshasa à Bujumbura où il cherche du pétrole. Cofondateur d’une société pétrolière junior domiciliée en Grande-Bretagne, il parle vite, s’emporte, s’agace mais ne regrette rien.

 

Les autorités fiscales françaises, pourtant, considèrent que Pierre A., l’un des 3 000 titulaires français de comptes chez HSBC Private Bank à Genève, s’est rendu coupable de fraude fiscale caractérisée et ont déposé une plainte pénale contre lui. Son cas, comme celui de quatre autres contribuables indélicats, est géré par le nouveau parquet national financier. « Liliane Bettancourt avait près de 100 millions d’euros sur des comptes à l’étranger non déclarés et le fisc n’a pas porté plainte, se défend Pierre A. Pourquoi mon cas, avec cinq millions de dollars, est-il singularisé ?  ». Sans conviction, il dénonce un acharnement « inique, car ils ont vu que je faisais des affaires en Afrique. Alors, ils se sont dit, c’est louche ».

 

Affaires en Afrique, compte en Suisse, société-écran à Tortola

 

Selon les documents auxquels a eu accès Le Monde Afrique, cet entrepreneur disposait en 2007 de 8,9 millions de dollars sur un compte ouvert dix ans plus tôt chez HSBC Private Bank à Genève. Sur conseil de son gestionnaire de fortune, il avait créé, pour se protéger davantage, une société écran reliée à ce compte, Basic International, dont le siège était à Tortola, dans les îles Vierges britanniques.

 

Il parlait à son banquier environ « une fois par an », selon ses dires, sous le nom de code « Manivelle » en raison d’éventuelles écoutes téléphoniques. « C’était un compte caché, certes, mais dormant. Il abritait l’héritage de ma grand-mère pied-noire et le fruit de quelques bonnes opérations d’achats et de ventes de forêts au Gabon et en Centrafrique dans les années 1990, se justifie aujourd’hui Pierre A. Il n’y a pas eu un seul mouvement sur ce compte depuis 1999 ».

 

Sur les documents bancaires consultés par Le Monde Afrique, il apparaît pourtant que Pierre A. suit avec attention les fluctuations des cours des monnaies fortes. En janvier 2005, il achète pour six millions de dollars. Le mois suivant, il convertit huit millions de dollars en euros. « J’ai fait HEC et j’ai travaillé dans la finance en Afrique, je faisais travailler un peu l’argent, voilà tout », explique-t-il sans ciller.

 

Aujourd’hui, Pierre A. dit se « contenter » d’un salaire de 5 000 dollars par mois. Sa junior pétrolière, détenue avec trois associés et comptant moins de quinze salariés, a obtenu des permis d’exploration pétrolière au Burundi, au Malawi, ou encore en République démocratique du Congo où il a bénéficié de l’aide d’un « ami » haut placé au Sénégal, ayant un réseau international. Mais le cœur n’y est plus. « HSBC a bouleversé ma vie et l’infernale machine judiciaire française m’a broyé », lâche-t-il.

 

Sa grand-mère lui disait : « Place ton argent en Suisse »

 

Tout a basculé pour lui en octobre 2011. Il découvre qu’une plainte a été déposée contre lui par le fisc au cours d’une perquisition à son domicile parisien de Saint-Germain-des-Prés. Son père Charles, alors âgé de 79 ans et dont le nom figurait aussi sur son compte HSBC, sera brièvement placé en garde à vue. « Mon redressement fiscal s’élève à près de 1,5 million de dollars. J’ai régularisé ma situation en janvier 2012, puis j’ai été convoqué par le juge d’instruction. Malgré cela, je suis toujours sous le coup d’une plainte pénale déposée plus tôt », déplore-t-il.

 

Aujourd’hui, il attend la date de son procès et les réquisitions du parquet national financier. Il en veut à HSBC Private Bank et à son gestionnaire de fortune, qui ne l’a jamais mis en garde. Mais il le reconnaît sans ambages, il savait bien ce qu’il faisait en « planquant », comme il dit, son argent dans les coffres helvètes. Il en veut également à cette coriace administration fiscale française et à l’ancien ministre du budget Eric Woerth. « Quand j’ai contacté les services de Bercy, au printemps 2010, ils m’ont informé que c’était trop tard pour bénéficier de la régularisation de 2009 et trop tôt pour le second guichet annoncé par le ministre », dit-il. Or, ce « second guichet » ne sera finalement jamais ouvert. Mais il n’en veut pas à sa grand-mère qui, après avoir tout perdu dans cette Algérie devenue indépendante en 1962, lui avait soufflé : « Place ton argent en Suisse ».

 

Pierre A. a suivi son conseil à la lettre, avec cette obsession qu’un jour, peut-être, comme son grand-père à qui le régime de Vichy a tout pris, il faudra partir sans se retourner. « Dans ma culture, placer son argent en Suisse était presque une tradition ».

 


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/02/17/swissleaks-quand-les-forets-d-afrique-remplissent-les-comptes-secrets-d-hsbc_4578351_3212.html#2KVTTE92fhKc8pDT.99

Lu pour vous : SwissLeaks : quand les forêts d’Afrique remplissent les comptes secrets d’HSBC
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 14:14

 

 

Entretien

 

Propos recueillis par Jean-Pierre Bat (contributeur, Le Monde Afrique)

 

Le Monde.fr Le 27.02.2015 à 16h14 • Mis à jour le 27.02.2015 à 17h59

 

« Expédition Taxi-Maboule », diffusé entre le 2 et 13 février sur France Culture et désormais accessible en podcast ici, raconte comment, en août 1960, douze pays africains proclament leur indépendance. Pour prolonger la réflexion, entretien avec l’historien congolais Elikia M’Bokolo, spécialiste de l’histoire africaine et auteur entre autres de L’Afrique au XXe siècle, le continent convoité.

 

Dans quel cadre s'inscrivent les décolonisations de 1960, entre AOF, AEF et Congo belge ?

 

Je préfère dire « indépendances » plutôt que « décolonisation ». De fait, aucun des pouvoirs coloniaux n’avait programmé ce qu’en Europe on appelait « décolonisation » et que les programmes d’enseignement et les manuels d’histoire continuent d’appeler de la sorte. Cette impréparation n’est pas le moindre paradoxe des années 1950-1960.

 

Ne parlons pas du Portugal, la plus ancienne puissance coloniale, complètement intoxiqué par le mythe d’une « nation lusitanienne » dont les colonies étaient partie intégrante. La Belgique, longtemps aveugle et sourde, ne s’est résolue à l’indépendance du Congo et du « Ruanda-Urundi » qu’après les émeutes insurrectionnelles de 1959 à Kinshasa : elle le fera dans la précipitation et avec le calcul de ne rien céder sur le fond.

 

Voyez surtout le cas de la France, qui avait déjà été confrontée de longue date à la « situation coloniale », notamment aux Antilles : elle était bien placée pour savoir, comme le dira l’historien Jean-Baptiste Duroselle, que « tout empire périra ».

 

Il y avait eu le souvenir, douloureux pour la France, de l’indépendance de « la perle des Antilles », Haïti, et des laborieuses négociations qui avaient conduit à l’acceptation par Haïti d’une très lourde indemnité pour « réparer » les pertes subies par les colons esclavagistes : cette dette va peser sur Haïti jusqu’en 1952 !

 

Dans un contexte moins tendu, la France a dû, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, reconnaître l’accession à la souveraineté du Liban et de la Syrie, les deux mandats qu’elle avait reçus de la Société des nations après la Grande Guerre. Elle a dû aussi accepter l’indépendance de la Tunisie et du Maroc. C’est vrai qu’il ne s’agissait pas de « colonies » avec ces deux pays, mais simplement de « protectorats » !

 

Au « sud du Sahara », la France ne savait plus où donner de la tête ! La guerre d’Algérie produisait des échos puissants plus au sud. Les soi-disant « tirailleurs sénégalais » avaient été recrutés dans toute l’Afrique noire pour combattre les nationalistes algériens. Mais, grâce notamment aux articles et aux appels du médecin martiniquais Franz Fanon, les Africains suivaient de très près les péripéties d’une guerre qui a fini par devenir leur propre guerre.

 

Enfin, ayant répondu par un « non » au référendum organisé par le général de Gaulle en 1958, la Guinée était devenue de facto indépendante. Cette indépendance, venant après celle du Ghana en 1957, a ouvert la voie à l’ensemble de l’« Afrique française », AOF, AEF, Madagascar compris.

 

Les Britanniques n’avaient pas, en apparence, la même rigidité. Depuis 1951, les victoires électorales successives de Kwame Nkrumah et de ses partisans les avaient convaincus du caractère inéluctable des indépendances africaines. Dès 1957, la Gold Coast devient indépendante sous le nom de Ghana et va mobiliser toutes les énergies africaines en vue de la libération totale du continent.

 

Comment expliquer le hiatus entre le récit traditionnel d'une indépendance octroyée, autrement dit d'une décolonisation prétendument pacifique, et les violences de l'été 1960 dans lesquelles s'inscrivent finalement l'élimination de figures telles Félix Moumié et Patrice Lumumba ?

 

Les Anglais avaient trouvé une belle formule « Give and Keep » : « Give », donner les apparences de la souveraineté aux colonies africaines ; « Keep », conserver l’essentiel de la domination coloniale aux plans économique et financier, militaire et sécuritaire, culturel et linguistique. Ces calculs ont d’abord été mis en échec au Kenya où la guerre des Mau Mau (1952-1960), marquée par des violences extrêmes, a fait plusieurs dizaines ou centaines de milliers de morts, selon les spécialistes.

 

La stratégie britannique a été déjouée ensuite par l’option politique de Kwame Nkrumah. En tournée en Afrique en 1960, le premier ministre anglais Harold Macmillan trouva encore le moyen de qualifier simplement ces mouvements sociaux et politique de « vent du changement en Afrique » : Nkrumah lui rétorqua qu’il s’agissait, au contraire, d’un véritable « ouragan africain » !

 

Deux interprétations absolument antagonistes ! Aux yeux des colonisateurs, il fallait donc, pour arrêter cet « ouragan », se débarrasser d’une manière ou d’une autre des dirigeants « radicaux », accusés aussitôt d’être « communistes » et « à la solde de Moscou » !

 

Engluée dans la guerre d’indépendance de l’Algérie, la France était confrontée à une autre guerre d’indépendance commencée dès 1955 au Cameroun sous l’impulsion de l’UPC (Union des populations du Cameroun). Son leader Ruben Um Nyobe fut assassiné dès 1958. Barthélémy Boganda, le leader du mouvement d’indépendance de l’Oubangui Chari (République centrafricaine), luttait en même temps pour la création d’un grand Etat fédéral réunissant l’Afrique équatoriale française, le Congo Belge, le « Ruanda-Urundi » et l’Angola : il trouva la mort dans un étrange accident d’avion en 1959.

 

L’année 1960 fut encore plus tragique. Félix Moumié, un autre leader de l’UPC, meurt des suites d’un empoisonnement à Genève. Le Congo-Kinshasa, enfin indépendant, est plongé dans le chaos. Patrice Lumumba, le premier chef du gouvernement, un véritable « patriote », se trouve confronté à un véritable complot, fomenté par la Belgique et les services spéciaux occidentaux avec la complicité de quelques politiciens locaux et d’officiers de la « Force publique » coloniale : il finit par être assassiné, avec ses camarades, en 1961.

 

Quelles traces laissent aujourd'hui en Afrique ces décolonisations de l'été 1960 ?

 

Dans les faits, les Etats africains restent solidement amarrés aux anciennes puissances coloniales aussi bien financièrement et économiquement, que militairement et culturellement.

 

Dans les esprits, c’est un mélange d’étonnement, de nostalgie, de perplexité et de désenchantement. Il faut souligner que les pouvoirs des Etats indépendants ont tout mis en œuvre pour capter, souvent en la déformant, l’histoire de ces combats qui ont fait de l’Afrique des années 1960 l’un des fers de lance de la libération du tiers-monde. Ces pouvoirs ont tout fait, souvent avec l’aide des anciens puissances coloniales, pour inculquer aux nouvelles générations une histoire déformée de ces combats.

 

A voir le succès persistant d’Indépendance cha cha et des autres chansons fameuses de cette époque, il est clair, pour la grande majorité, que ces années furent celles de la libération et de la joie d’être enfin indépendant.

 

Pourquoi l’étonnement ? L’histoire de ce moment fondateur a été et reste souvent tellement déformée que, lorsque les gens, les jeunes surtout, ont l’occasion d’en percevoir les véritables péripéties et aussi les drames, la réaction reste la même : « Quoi ? Nous avons fait cela ! Nous avons été capables de nous libérer ! C’est extraordinaire ! »

 

Aussitôt surgissent les interrogations : « Mais, que s’est-il passé depuis ? Pourquoi ces liens de dépendance maintenus avec l’ancienne “métropole” ? Pourquoi toutes ces ingérences plus de cinquante ans après ? Et. »

 

Le désenchantement ne manque pas au rendez-vous. On l’a bien vu lors des célébrations des « cinquantenaires » des indépendances. Il ne faut pas se tromper sur ce point. Personne ne souhaite le « retour » des colonisateurs. La vraie question reste : « Mais qu’avons-nous fait de l’indépendance ? » Plus exactement : « Qu’avez-vous fait de l’indépendance, de nos espoirs et de nos aspirations, de la condition des peuples africains, vous les dirigeants successifs de nos Etats ? »

 


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/02/27/elikia-m-bokolo-mais-qu-avons-nous-fait-de-l-independance_4584857_3212.html#pW2wvqIhxxDJprBU.99

 

 

Lu pour vous : Elikia M’Bokolo : « Mais qu’avons-nous fait de l’indépendance ? »
Lu pour vous : Elikia M’Bokolo : « Mais qu’avons-nous fait de l’indépendance ? »
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 13:49


 

 

Bangui, 06 mars 2015 (RJDH)---Les magistrats centrafricains ont reconduit pour huit jours leur mouvement de grève. La décision a  été prise lors d’une Assemblée Générale tenue ce vendredi 6 mars au palais de la justice à Bangui.

 

Cette grève de huit jours entrera en vigueur le lundi 09 mars prochain. Les responsables du syndicat des magistrats centrafricains ont signifié que le mouvement a été reconduit parce que les autorités n’ont pas donné une suite favorable à la première grève. « Les magistrats n’ont pas eu les réponses attendues suite au premier mouvement, c’est pour cette raison que de manière unanime, ils ont décidé de reconduire cette grève de huit jours afin de pousser les autorités à réagir » a confié Parfait Yangadjia, un  des cadres du syndicat des magistrats.

 

Un magistrat qui a requis l’anonymat a confié au RJDH au sortir de leur Assemblée Générale que « cette grève est le deuxième signal envoyé au autorités de la transition. Nous n’allons pas baisser les bras, le combat sera mené jusqu’au bout parce que nous sommes dans nos droits », a-t-il lancé.

 

« Les magistrats ne font pas une nouvelle demande. Ils ne demandent que l’application d’un texte qui a déjà été pris. Je ne vois pas en quoi cela devrait poser problème » a souligné le magistrat Parfait Yangadjia.

 

Pour suivre toutes les démarches relatives à ce mouvement, les magistrats ont mis en place un comité.   

 

Avant ce mot d’ordre de grève de huit jours, les magistrats ont observé du 02 au 04 une grève de trois jours. Notons qu’ils réclament le paiement de primes de responsabilités qui est consacrée par un décret./

 

Sylvestre Sokmabi

Centrafrique/Bangui : Les magistrats reconduisent leur grève pour huit jours
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 13:43

 


 

Ndélé, 07 mars 2015(RJDH)-- Un élément des ex-Séléka a été blessé par balle alors qu’il voulait se rendre à Bria. L’incident s'est  produit  sur la barrière de  Boungou ,  village situé à 25 kilomètres  de Bria (centre).  De sources locales, un groupe des ex Séléka commandé par le  général Yaya voulait désarmer la victime. D'autres cas de blessé ont été signalés suite à cet incident.

 

D'après les témoignages, le blessé  avait quitté la ville de Ouadda pour se rendre à Bria. Arrivé sur la barrière, il a  refusé de se faire désarmer par les éléments du général Yaya Scout.  « C'est ainsi qu'ils lui ont tiré dessus », a relaté un témoin.

 

« Plusieurs personnes auraient reçu des  balles  lors de l’incident et ces derniers demandent à la communauté internationale d’envoyer une ambulance afin de les ramener  à l’hôpital de Bria », a ajouté la même source.

 

Ces incidents font suite à  une mésentente qui existe entre le  groupe armé du RPRC (Rassemblement Patriotique pour le Renouveau en Centrafrique) de Joseph Zoundeko et FPRC (Front Patriotique pour le Renouveau de Centrafrique) de Arda, tous les deux, cadres militaires de la Séléka./

 

JB Dawalbet

Centrafrique / Ndélé : Une opération de désarment tourne au drame
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 12:46

 

 

 

L’OUBANGUI‐Chari de la colonisation devenu République Centrafricaine, ainsi dénommé par le Président fondateur Barthelemy Boganda renferme toutes les valeurs qu’un pays peut posséder pour évoluer dans l’harmonie parfaite. Mais, une vision sporadique de Centrafrique de l’indépendance à ce jour met en exergue ce « PARADOXE » à la fois inattendue et incompréhensible.

 

Eveil politique

 

Du temps de l’Afrique Equatoriale Française, Barthelemy Boganda fut l’un des premiers leaders charismatique de cette époque. Ses qualités de leadership l’on porté à la haute fonction de président du grand Conseil de l’Afrique Equatoriale Française à Brazzaville. Panafricaniste convaincu, il projeta la création des États Unis de l'Afrique latine (l'Angola, la République Démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi, la République du Congo, la République centrafricaine, le Tchad, le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale.). Ce projet a été mal perçu et n’a pas abouti. Cet échec n’ayant pas été complètement effacé dans l’esprit de B. Boganda, il fait dénommer le territoire de l’Oubangui Chari la « République Centrafricaine », laissant ainsi la porte ouverte pour une éventuel fusion ou fédération dans l’avenir. Ce projet audacieux était prématuré et Boganda n’eut point le temps de mener ce combat.

 

La République Centrafricaine Leadership hier avec Boganda est aujourd’hui télé gérée et reléguée au dernier des rangs des pays ayant obtenus leur indépendance à cette époque coloniale.

 

La RCA, cadre agréable. Beau pays, au paysage varié, du climat subéquatorial à la zone sahélienne boisée il faisait bon y vivre. Ainsi Centrafrique était appelée la « Suisse africaine ».

 

La capitale Bangui, « ville de Pari » d’antan n’est plus que ruine et notamment dans ces quartiers périphériques où la vie y est incertaine.

 

Structure administrative

 

Le découpage du territoire national en région (5) préfectures (16) sous-préfecture et postes de contrôle, facilitait l’administration. Ajouté l’administration communale, la gestion de la nation était réglementée et contrôlée par les cadres et les personnels adéquats.

 

Actuellement où en est l’administration ? Les structures pour la plupart inexistantes et les personnels absents aux postes pour raison d’insécurité et non-paiement de salaire, laissent entrevoir une situation chaotique et anarchique de l’arrière-pays.

 

Situation économique

 

La Centrafrique, ce pays aux richesses insolentes répandues sur l’ensemble du territoire national abrite une population des plus pauvres de la terre.

 

Le sous-sol est truffé de pierres et métaux précieux ; des minerais de toute nature, des gisements de pétrole qui font l’objet de convoitise; l’uranium, ce fameux minerai stratégique…

 

La surface de la Centrafrique est aussi riche que son sous-sol.

 

‐ Les forêts primaires aux essences précieuses régulièrement exploitées vers des destinations inconnues ne génèrent apparemment aucune retombée profitable au Pays.

 

‐ le sol sur tout l’entendu du territoire national est fertile et copieusement arrosé. Il offre ainsi à l’agriculture un cadre extrêmement favorable à la production non seulement pour les besoins du pays, mais aussi de l’exportation. Or jusqu’en 2014 les moyens de cette agriculture demeurent encore primaires et rustiques.

 

Maintenant quand vient s’installer l’insécurité avec les conséquences qu’on connait, la pèche et l’élevage sont aussi réduits à leurs minimum, l’on devine facilement l’effet néfaste sur la population : pauvreté, famine etc.

 

‐ La République Centrafricaine est un pays bien arrosé : des fleuves et rivières avec débits abondants ; une pluviométrie forte.

 

Tous ce réseau fluvial offre des voies de navigation et surtout des sources d’énergie hydraulique. Des chutes et cascades se trouvent ca et la sur l’étendue du territoire. Il faut citer la MBALI à Boali qui alimente la capitale Bangui. L’énorme barrage de Mobaye qui développe une quantité incommensurable d’électricité non utilisée. Les puissantes chutes de la Kotto à Kembé pourraient alimenter en énergie jusqu’au Soudan. En dépit de toutes ces potentialités, la Centrafrique n’est pas électrifiée. La capitale Bangui est alimentée quelques heures par jour et vit au rythme des délestages plurisectoriels.

 

L’état des services de santé ne répond plus aux normes minimums pour assurer la couverture de la population.

 

Les structures sanitaires sont dans un état de délabrement avancé déjà au niveau des hôpitaux dits de référence de la capitale.

 

Ces « hôpitaux universitaires » manquent cruellement d’équipements adéquats de leurs attributs (notamment plateaux techniques performants et modernes).Quelques rares malades avec moyens financiers sont orientés vers les pays limitrophes. Le reste de la population est abandonné à son propre sort.

 

Les établissements de l’arrière-pays (des hôpitaux généraux aux Centre de santé en passant par les hôpitaux préfectoraux et de districts) désertés et déshérités ne font que figuration.

 

Dans les années 1980 jusque vers le début 1990, la couverture vaccinale atteignait un taux de plus de 70%. Ce qui valut à l’OMS de designer la RCA pays collaborateur.

 

Les taux de morbidité et mortalité étaient relativement modérés

 

Les ressources humaines ;

 

L’Université de Bangui à connu ses périodes de gloire dans les années 1970 à 1990 ou la paix et la sécurité régnaient et où il faisait bon vivre. Les différents établissements encadrés par des jeunes professeurs motivés et enthousiastes mus par une saine émulation dispensaient des enseignements de très bon niveau.

 

La Facultés des Science de la santé est l’un des établissements phares dont la valeur et la réputation transcendaient les limites nationales voir régionales. Les médecins issus de la FACSS étaient compétitifs sur le plan international. Un certain nombre sont installés en France et ailleurs.

 

Or avec cette situation récurrente des troubles graves jusqu’aux guerres permanentes, l’enseignement et la formation, dans le cadre de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur sont devenus aléatoires.

 

Cependant, la RCA dispose d’un grand nombre d’intellectuels de haut niveau qui hélas sont dispersés aux quatre coins du monde :

 

- Manque d’accueil ou d’intéressement, de ceux ayant terminé leurs cursus

 

- Les conditions de travail en inadéquation avec le niveau de formation reçue etc.

 

- Manque de débouché professionnel.

 

- Et surtout, l’hémorragie la plus grave et plus récente est l’exil des cadres et intellectuels compétents et expérimentés. Ils ont abandonné ce pays qu’ils aiment tant et auquel ils doivent beaucoup. Ils y étaient contraints car il leur fallait préserver leur vie. La Centrafrique s’est trouvée ainsi privée de précieux services et savoir faire.

 

La dégradation profonde du pays touche gravement les structures routières rendant les voies de communications avec l’arrière-pays extrêmement difficiles.

 

L’apogée est atteint par l’invasion des hordes de mercenaires venus de toutes parts, tuant , violant , pillant et détruisant tout sur leur passage, ont tour à tour réduit la Centrafrique à néant. La RCA est de devenue presque un Etat sans Etat

 

Les conséquences logiques sont la mort de l’économie avec manque d’échange et de ravitaillement réciproques avec la capitale ; l’accès aux soins médicaux est devenu aléatoires. L’agriculture et l’élevage sont réduits à l’état de production familiale. Pour le comble de malheur de ce département, la guerre s’est installée de façon chronique dans les provinces et empêche les paysans de vaquer à leurs activités.

 

La plupart des habitants vivent dans des campements protégés pour échapper aux exactions des groupes armés qui sévissent sur l’ensemble du territoire. Ils sont ainsi exposés à la famine et à la malnutrition, la promiscuité, vecteur de maladies contagieuses transmissibles.

 

Comme conséquence logique le sous-développement et le paupérisme constituent le fléau dramatique qui meurtrit la population rurale sans épargner celle de la capitale.

 

Mais pourquoi cette descente aux enfers ?

 

Depuis plus de deux décennies la RCA est entrée dans un cycle de troubles politico‐militaires. Ces périodes étaient marquées par l’instauration d’une pseudo‐démocratie privilégiant des intérêts privés au détriment de la cause nationale, laquelle est complètement ignorée. Des mascarades d’élections ont conduit à la confiscation du pouvoir de l’Etat. L’on devine aisément la kyrielle des événements malheureux menant irrémédiablement à la catastrophe que vit le pays actuellement : des mutineries, des soulèvements de la population ayant déclenché des répressions sanglantes ; La guerre civile a désorganisé voir détruit toute structure de la société centrafricaine. Le brassage de la population, le mariage inter‐ethnique qui sont les éléments qui constituent le ciment de l’unité du peuple de la RCA sont rudement mises à l’épreuve pour céder place au tribalisme et clanisme primitifs, et glisser vers le régionalisme.

 

En 2006, les estimations du PNUD indiquaient que plus du tiers de la population centrafricaine vit avec moins d’UN DOLLAR par jour et la malnutrition touche plus de 50%. Le chômage atteint environ 60% des centrafricains en activité, notamment la jeunesse.

 

Le taux d’alphabétisation du secteur primaire arrive à peine à 40,7% Cette situation en 2006 était déjà très alarmante comme montrent ces indicateurs. Or neuf années ce sont écoulées, sans cesse émaillées de graves troubles tels que l’on connait. Les drames de ces dernières périodes ont atteint l’apothéose jamais imaginée.

 

La crise humanitaire et des droits de l’homme arrivent à un niveau de gravité telle que, de mémoire d’homme, on n’ait jamais connu et qu’on ne pouvait jamais s’y attendre, notamment en Centrafrique.

L’accès aux populations de l’arrière-pays est plus que difficile du fait des mauvais états des infrastructures routières et lesquelles aussi truffés d’embuches de toutes sortes. Il en découle un état de famine chronique et un accès aux soins quasi impossible.

 

Des crimes de toutes natures sont impunément perpétrés et dans une indifférence méprisante.

 

Pays de paradoxe ?

 

Certes, les richesses immenses connues, correctement exploitées pouvaient permettre un développement convenable du pays et un niveau de vie acceptable de la population d’un peu plus de quatre millions de centrafricains

 

Or la réalité est toute autre. La RCA est restée un des pays les plus pauvres au monde. Le recensement du PNUD place la Centrafrique 172eme pays sur 177 en ce qui concerne l’Index de Développement Humain pour l’année 2006. En 2007 le taux de mortalité infantile s’élève à 132 pour 1000 ; une très faible expérience de vie de 40 ans pour les hommes et 45,7 pour les femmes. Ces indicateurs doivent être actuellement catastrophiques, l’on imagine bien.

 

Or depuis fort longtemps la RCA survit sous « perfusion » grâce aux généreux donateurs étrangers et des pays amis.

 

La Centrafrique est entrée de plain‐pied dans la guerre, une guerre chronique et dévastatrice, qui ne voit pas bien sa fin.

 

Il est bien évident que chaque épisode de troubles creuse d’avantage la tombe de la Centrafrique. Les indicateurs déjà alarmants en 2006 doivent allumer maintenant plus que rouge, et peut être « noir ».

 

Cependant un important contingent des forces internationales (ONU, EUFOR, France avec les forces Sangaris, etc.) sont sur place. Ces forces avec de grands moyens que l’on connait sont là et bien là.

 

Et comme disait un des maitres de médecine au chevet d’un grand malade :

 

« tout va bien, mais rien ne marche ». Voilà une situation quasi apocalyptique qui interpelle tous les centrafricains. Cela s’adresse plus particulièrement à ceux qui ont pour profession de foi de « rassembler tous les centrafricains du nord au sud et de l’est à l’ouest dans la démocratie vraie. C'estàdire les militants et les amis du Rassemblement Démocratique Centrafricain », ce parti qui a fait ses preuves.

 

Devant une telle situation, le RDC doit s’interroger. Il doit s’engager d’avantage pour le destin de notre pays. Car il en a les moyens : l’expérience de douze années de gestion saine d’exercice de pouvoir, paisible et prospère ; il a des moyens humains capables de jouer le bon rôle à tous les niveaux dans la gérance de notre pays. Le rayonnement du RDC n’a pas laissé des gens indifférents au‐delà des frontières de Centrafrique.

 

Militantes, militants, cher soeurs et frères du RDC, levons nous comme un seul homme et prenons à bras le corps le destin de notre REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE que nous aimons bien. Car il est temps.

 

Président de la fédération France Europe Amérique du RDC

 

Professeur Raymond Max SIOPATHIS

CENTRAFRIQUE, PAYS DE PARADOXE par Raymond Max SIOPATHIS
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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 00:43

 

 

05/03/2015 à 19:46 Par Jeune Afrique

 

Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), demande à Bangui un peu de patience avant de pouvoir présenter des dossiers solides sur les exactions commises en Centrafrique.

 

Lors de la visite à Bangui le 25 février de Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), les autorités centrafricaines ont plaidé auprès d'elle pour l'ouverture rapide de procédures contre diverses personnalités soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Réponse de la magistrate (en substance) : "Patience !"

 

Elle a certes promis de "tout mettre en oeuvre pour diligenter enquêtes et poursuites contre les principaux responsables afin que justice soit rendue aux victimes", mais elle veut être sûre de pouvoir présenter des dossiers solides pour éviter de reproduire les erreurs commises dans les dossiers kényan ou ivoirien.

 

À Bangui, on comprend cette prudence, mais on aimerait quand même que les choses aillent plus vite. "Il y a des gens qui courent, et on sait très bien qui", explique un proche de la présidente Catherine Samba-Panza.

Lu pour vous : Justice internationale | CPI : Fatou Bensouda et les impatiences centrafricaines
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 19:30

 

 

 

06/03/2015 à 17:30 Par Didier Niewiadowski  Jeuneafrique.com

 

Les accords de réconciliation nationale se succèdent sans avoir un réel impact sur le processus de retour à la paix et sur la situation humanitaire. Après Libreville, N’Djamena, Brazzaville, Nairobi voici maintenant "l’Appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale", lancé le 27 février 2015, par 9 responsables politiques dont plusieurs ont l’intention de solliciter les suffrages du peuple centrafricain.  

 

Ce déplacement à Rome, organisé par la communauté Sant’Egidio, intervient alors que le médiateur de la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, se trouvait en visite officielle à Rome. Il s’agit peut-être d’une pure coïncidence, mais on peut aussi y voir une nouvelle tentative du président congolais de sous-traiter sa médiation.

 

De plus en plus fragilisé par l’affaire des "biens mal acquis" et son projet de révision constitutionnelle, Denis Sassou Nguesso éprouve une grande lassitude vis-à-vis de la crise centrafricaine, surtout depuis la nomination de Mahamat Kamoun et le regain d’influence du président tchadien, Idriss Déby Itno. Après le flop de la réunion de Nairobi, associant les deux principaux protagonistes du drame centrafricain, le président congolais compte mobiliser davantage les réseaux de la franc-maçonnerie et s’appuyer sur quelques personnalités - nostalgiques de l’ère Patassé, membres de l’Alliance des Forces démocratiques de la Transition (AFDT) - pour  peser sur le prochain Forum national de la réconciliation de Bangui et mettre le pied à l’étrier aux candidats à l’élection présidentielle présents à Rome.

 

L’Appel de Rome, fruit d’une initiative qui est loin de faire l’unanimité en Centrafrique, réunit des personnalités politiques de premier plan, mais il est bien trop connoté pour prétendre peser sur le Forum de Bangui. Il est aussi trop éloigné du scrutin pour avoir une quelconque influence sur la future compétition électorale. Une réconciliation nationale et des élections crédibles et pacifiques ne peuvent être envisagées sans la participation des autres anciens Premiers ministres et des candidats à l’élection présidentielle. Un appel au peuple centrafricain, lancé de l’étranger, par des personnalités ayant pour ligne d’horizon l’élection présidentielle, a peu de chances de trouver un écho favorable chez les deux millions de Centrafricains vivant hors de leur domicile.

 

Les choix de  la Communauté Sant’Egidio et de Rome ne peuvent qu’irriter les responsables musulmans, appartenant ou pas à la mouvance Séléka. Qu’aurait-on dit d’une initiative de l’Organisation de la coopération islamique pour un appel lancé depuis Djeddah ?  On peut également s’étonner de voir des leaders de l’AFDT accepter de se rendre à Rome alors qu’ils avaient refusé de se rendre à Brazzaville. L’Accord de fin des hostilités de Brazzaville, du 23 juillet 2014, ne doit pas être pollué par des gesticulations politico-médiatiques, surtout à quelques semaines de la tenue du décisif Forum national de Bangui. Il est également étonnant que Mgr Nzapalainga, inlassable pèlerin de la paix très écouté par le Vatican, n’ait pas été associé à l’initiative de Sant‘Egidio, ce qui aurait peut-être évité le format retenu pour lancer l’Appel de Rome.

 

Évidemment, les engagements pris par les signataires de l’Appel de Rome de "ne pas recourir à la force pour devenir président", de participer à des "élections libres et pacifiques" de "respecter les résultats des élections" et de "soutenir l’Autorité nationale des élections" sont les bienvenus. Mais seront-ils reçus par les groupes armés des forces négatives ?

 

On peut regretter, une fois de plus, qu’une réunion de réconciliation soit organisée hors de Centrafrique, surtout peu de temps avant le Forum national de Bangui, pour lequel la présidence et le gouvernement de Transition ont déployé beaucoup d’énergie et de moyens. Il est dommage que la Communauté Sant’Egidio n’ait pas pris en compte cette importante échéance afin d’éviter toute nouvelle source de division, comme peut apparaître, paradoxalement, l’Appel de Rome. Il serait bon que la Communauté Sant’Egidio analyse l’échec de sa précédente intervention en Centrafrique, avec la conclusion d’un Pacte républicain, signé à Bangui le 7 novembre 2013, qui n’aura pas tenu un mois.

 

Universitaire et analyste politique, Didier Niewiadowski a été conseiller de coopération et d'action culturelle à l'Ambassade de France à Bangui (2008-2012).

Lu pour vous : Tribune L'Appel de Rome est-il utile pour la réconciliation nationale en Centrafrique ? par Didier Niewiadowski
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 18:22

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org   vendredi 6 mars 2015 11:46

 

Le Professeur des universités à la Sorbonne, le Centrafricain, Jean François Akandji-Kombé, coordonnateur général du Réseau académique européen sur les droits sociaux, attire l’attention des autorités de la transition sur une organisation précipitée des élections en 2015. Il invite les acteurs politiques et le peuple centrafricain à s’abstenir des élections organisées à la va-vite. Selon M. Akandji, la situation sécuritaire reste et demeure encore instable sur l’ensemble du territoire national.
 
« (…) J’ai une impression mitigée comme beaucoup de Centrafricains, beaucoup d’observateurs. Je pense que la stratégie qui a été adoptée sous la contrainte de la communauté internationale est une mauvaise stratégie ; celle qui consiste à fixer des échéances successives est une mauvaise stratégie dans le contexte où nous sommes, parce qu’elle joue sur l’esprit et l’affecte dès lors que vous fixez une date que vous ne tenez pas, vous êtes sujet à suspicion immédiatement. Ceci a un peu jeté la caution sur le processus électoral », a déclaré Akandji-Kombé à l’occasion d'une interview exclusive accordée à RNL ce vendredi.


L’universitaire centrafricain estime que si toutes les conditions sécuritaires ne sont pas réunies, les autorités de la transition et l'Autorité nationale des élections (ANE) ne devront pas proposer des dates insoutenables suivies de reports répétés qui suscitent des suspicions de la part de la population.

 
« Dans les circonstances où nous sommes, il y a des préalables pour que se tiennent des élections qualifiées de libres, démocratiques. La première des conditions, c’est qu’aucun électeur centrafricain n’aille voter avec une arme sur la tempe. On ne peut pas être libre quand on a une arme braquée sur soi pour exprimer un vote. La première des conditions pour moi, c’est le désarmement », a martelé Le Professeur Jean François Akandji-Kombé.


Le Professeur des universités, Jean François Akandji-Kombé, est également président de l'Institut panafricain d'actions et de prospective (IPAP). L’institut a pour objectif d’œuvrer au rétablissement et à la consolidation de la paix au sein des Nations et entre les peuples africains, de contribuer à un développement durable et humain sur le continent, de promouvoir les principes d’une bonne gouvernance, d’une démocratie effective et du respect des droits de l’homme.

Elections 2015 : Jean François Akandji-Kombé tire la sonnette d’alarme
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 18:11

 

 

 

Bangui, 5 Mars (ACAP) - Le Ministre de la Communication , M. Victor Waké, s’est étonné de ce que, lui, Ministre de la Communication de la République Centrafricaine , ait pris part à un débat dans l’émission « Face à l’actualité » sur la chaîne internationale Afrique Média, le 3 mars dernier à 20 heures au Cameroun, dans un communiqué radio, jeudi 5 mars 2015, à Bangui.

 

L’objectif de ce communiqué radio est de démentir l’intervention du Ministre Conseiller du Premier ministre, M. Adrien Poussou, qui n’est pas Ministre de la Communication de la République Centrafricaine.

 
LE Ministre de la Communication, M. Victor Waké, a tenu, à travers ce communiqué radio, « informer et rappeler à la population centrafricaine qu’il n’a jamais pris part à un débat, puisqu’il est toujours à Bangui et continue d’assurer sa fonction de Ministre de la Communication, confirmé par le Décret n°15.017 du 15 janvier 2015.

 
Le communiqué radio a stipulé que « tous les propos avancés sur le plateau par M. Adrien Poussou, Conseiller spécial en Communication du Premier ministre, en présence des ministres camerounais et tchadien de la Communication n’engagent que l’intéressé qui s’est présenté à tort comme Ministre centrafricain de la Communication  ».

 
D’après Victor Waké, le communiqué radio rendu public « tient lieu de démenti formel et s’adresse à tous les Centrafricains et tous les téléspectateurs de cette émissions en vue de rétablir la vérité »

Le Ministre Victor Waké dément l’intervention de M. Adrien Poussou en qualité de Ministre de la Communication de la RCA sur Afrique Média
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 18:04

 

 

Une mission de l'Autorité Nationale des Elections attendue à Paris pour mettre en place son démembrement en France

Mission de l'ANE attendue à Paris fin mars
Mission de l'ANE attendue à Paris fin mars
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