Centrafrique/Bangui : Vers le report des assises du forum
Bangui, 21 avril 2015 (RJDH)---Le forum de Bangui prévu du 27 au 04 mai 2015 risque d’être reporté. L’information circule depuis quelques jours tant au niveau des structures chargées d’organiser ces assises que des partenaires censés appuyer le processus.
La date du 27 avril au 04 mai, est t-elle encore tenable pour le forum de Bangui ? C’est une question que beaucoup de Centrafricains se posent à cinq jours du début de ces assises.
De sources bien informées, le report du forum de Bangui est déjà envisagé par les autorités de la transition qui pensent que la date initiale est intenable à cause des retards pris suite aux contestations des premiers décrets nommant les membres des structures chargées de conduire le forum. « Le processus a pris du retard et tout le monde le sait. Ce retard est dû aux constations qui ont suivi la nomination des membres du comité technique et du présidium, le 04 avril 2015. Il est possible que le forum soit décalé de quelques jours », a confié ce matin au RJDH un ministre conseiller à la présidence de la République.
Un membre du comité technique d’organisation pense que le report s’impose, « si nous abordons les choses de manière raisonnable, il est clair qu’il faut aller vers un report. La nouvelle équipe du comité technique est en train de s’approprier les préparatifs de ce forum. Il faut tout revoir et tout prévoir, cela demande du temps, c’est ce qui fait que le report est devenu une nécessité », a expliqué cette source.
Selon les informations du RJDH, le comité technique d’organisation du forum n’a pas encore statué sur cette question mais plusieurs de ses membres pensent que la date initiale n’est plus réaliste. « Avec un peu de réalisme, vous comprendrez que le 27 avril n’est plus tenable mais jusque-là, nous n’avons pas encore fait une proposition allant dans ce sens. Nous travaillons pour l’instant et peut être nous verrons cet aspect dans les jours qui suivent ».
Lors d’une réunion le lundi dernier à présidence, une conseillère de la cheffe de l’Etat a souhaité que les banderoles soient confectionnées sans préciser la date du forum, une prise de position qui a été interprétée par l’assistance comme la preuve du report de la date du forum.
Certaines sources au niveau des partenaires affirment se préparer déjà pour un report. A cinq jours du forum de Bangui, rien ne prouve que ces assises seront tenues dans le délai. Les affiches censées annoncer ce dialogue sont invisibles. La sensibilisation sur la question n’a pas commencé. La liste des délégués n’est pas connue.
Nommés le 16 avril dernier, les membres du nouveau comité technique d’organisation du forum ont tenu, ce jour leur quatrième réunion. Ils ont déjà envoyé un premier rapport d’activité au comité de suivi de l’accord de Brazzaville qui est l’organe pilote des assises de ce forum.
Le comité technique aurait fait des propositions des quotas de délégués par entités dans ce rapport. Il serait toujours en attente de la validation avant la publication./
Sylvestre Sokambi
Centrafrique Bria : Une attaque des hommes en arme fait deux morts
Bria le 21 Avril 2015 (RJDH)---Deux personnes ont été tuées le 18 Avril dernier par des hommes armés non identifiés sur l’axe Aigando, précisément à Mbarou, au Pk 26, route de Bria. Elles étaient sur une moto. Il s’agit d’une jeune femme enceinte âgée de 24 ans et d’un conducteur de taxi moto, âgé de 28 ans, qui ont trouvé la mort dans cette attaque.
La jeune femme enceinte est à terme. Elle a quitté le chantier Yamounga à destination de la ville Bria, pour attendre le jour de son accouchement. Après 26 Km de voyage, ils ont été surpris par trois hommes armés, qui leur ont tiré dessus. Une source rapporte qu’ils veulent les dépouiller de leurs biens. « Ces trois hommes armés les ont ligotés », dit-elle.
Après avoir pris tous les biens de ces deux personnes ligotées, « ils les ont torturées jusqu’à ce que mort s’en suit ». Après avoir été informé de la situation par les autorités de la ville de Bria, le capitaine des Eaux et Forêts Hugues Timanda a pris son véhicule et certains de ces éléments pour aller sur le terrain afin de faire le constat et ramener aussi les corps sur Bria.
Les habitants des villages périphériques de la Bria, vivent dans la peur, à cause de la présence des hommes en armes. Ils dénoncent aussi la détention illégale d’armes de guerre.
La population de Bria, Mbaidou, Mbarou et Aigando demande à la communauté internationale de veiller sur leur protection, à travers des patrouilles.
Narcisse Jaubert
Centrafrique/Baboua : Un véhicule de transport en commun braqué et incendié par un groupe armé
Baboua, 21 avril 2015 (RJDH) --- Un véhicule de transport en commun a été braqué avant d’être incendié par des hommes armés non identifié au village Koro, situé à 43 kilomètre de la ville de Baboua sur l’axe Garoua-Mboulaï. L’évènement a eu lieu samedi 18 avril aux environs de 19 heures.
Le véhicule revenait de Garoua-Mboulaï avec 8 passagers à bord y compris le chauffeur. « Ces hommes en armes ont d’abord tiré sur la voiture avant de l’incendier. Les 7 passagers ont réussi à s’enfuir dans la brousse. Un autre n’a pas pu car il est infirme et ces hommes l’ont pris en otage. Ils ont emporté une bonne partie des marchandises qui étaient dans la voiture avant de l’incendier » a expliqué une source de la gendarmerie après avoir constaté les faits.
Selon nos informations, les éléments de la Munisca basés à Beloko situé à 7 kilomètres de lieu de l’incident sont intervenus pour récupérer quelques bagages qui traînaient au sol. « Nous aimerions à ce que la Munisca cherche à mettre la main sur les auteurs de cet acte. Les braquages sont récurrents sur cet axe » a dit un habitant du village Koro.
La population de la ville de Baboua demande au gouvernement de renforcer la sécurité sur ce tronçon.
Certains habitants n’ont pas manqué de pointer de doigt les éléments assimilés aux miliciens Anti-Balaka et ceux d’Abdoulaye Miskine./
Job Mohouna
Centrafrique/Bangui : Une mission gouvernementale confirme l’inquiétude de la population suite au naufrage d’une barge
Bangui ; le 21 avril 2015 (RJDH) -- Plus de deux mois après le chavirement d’une barge hydro carbure de la Socatraf à Mogoumba, à 250 km de la capitale, la population de ladite localité est toujours inquiète. Le constat est fait par les membres d’une délégation interministérielle qui se sont rendus dans la ville, la semaine dernière.
Selon Zarabingui Paul Babidou, Directeur de Gestion de l’éco système naturel au département de l’environnement, la trace des hydro carbures est visible et une inquiétude est perceptible au sein de la population. «Effectivement, il y avait la trace de ces hydro carbures car certains poissons présentent des symptômes de maladies dont la souche n’est pas encore découverte. La population est inquiète d’où la nécessité d’une expertise du ministère de la santé».
Cette même source a énoncé les conséquences de cet accident sur l’environnement et la santé humaine, « il y a des démangeaisons sur la peau des poissons. Ils disparaitront en masse et pourtant l’aliment de base des riverains c’est les espèces aquatiques. Depuis la rivière Gouga a la frontière avec le Congo ces poissons remontent l’Oubangui et meurent au niveau de la Lobaye et cela pourrait probablement atteindre Bangui. Donc c’est extrêmement dangereux qu’à travers la chaine alimentaire que l’homme soit atteint.»
C’est le 27 janvier 2015 que ce drame a eu lieu. La mission s’est effectuée du 15 au 18 avril dernier. /
Samson Andjoukara
Centrafrique /Bangui : La jeunesse du 4ème arrondissement s’engage pour la restauration de la sécurité et de la paix dans la localité
Bangui, 21 avril 2015 (RJDH)—Donner une image positive à leur arrondissement, instaurer le calme, la paix et la sécurité, favoriser l’épanouissement des jeunes, afin de leur permettre d’avoir une place dans la société actuelle, tels sont les soucis des jeunes qui habitent le 4ème arrondissement, que le RJDH a rencontrés ce matin. Selon leurs propos, des séries de campagne de sensibilisation sont organisées actuellement auprès de la population et les auteurs des exactions, qui agissent sous le nom de la jeunesse dudit arrondissement. Ils demandent pour cela l’appui du gouvernement et des partenaires au développement.
«La jeunesse a une grande responsabilité, dans la crise qui a secoué le pays. Et c’est pour c’est raison que nous, jeune du 4ème arrondissement, avons décidé de ramener le calme dans notre secteur. Pour ce faire, nous avons mis en place une équipe d’auto défense, afin de lutter contre les auteurs des exactions, qui utilisent le nom de la jeunesse du 4ème, pour leur forfait», a relève Didier Boïfini.
Alain Ndana, l’un des habitants de cette localité, a précisé quant à lui que « les jeunes du 4ème arrondissement sont souvent discriminés ou encore marginalisés. Surtout lorsqu’il s’agit d’embaucher les jeunes. Les employeurs pensent que ces jeunes ont la moralité douteuse. Et cela joue énormément sur nous. Car la majorité, est sans emploi. Voilà l’une des raisons qui nous pousse aujourd’hui, à faire des sensibilisations auprès de nos frères jeunes, afin de montrer à tous que les jeunes du 4ème peuvent mieux faire ».
Crespin Kpangba président de la jeunesse du 4ème arrondissement, revient sur la campagne de sensibilisation de paix et cohésion sociale qu’ils organisent dans le secteur actuellement.
« Nous avons organisé cette campagne de sensibilisation pour amener les jeunes à la prise de conscience. Car l’avenir de ce pays, dépendra de nous jeune. Et c’est souvent nous qui sommes à l’origine des violences, des divisions, des tueries et bien d’autres choses encore. Cette sensibilisation a commencé à Boy-rabe. La semaine dernière nous étions au quartier Cité jean 23, et nous allons poursuivre la semaine prochaine à Gobongo », a-t-il fait savoir.
Ils demandent au gouvernement et aux partenaires au développement de les appuyer dans cette compagne de sensibilisation et de donner du travail aux jeunes qui sont dans leur localité.
Le 4ème arrondissement est l’un des arrondissements les plus craints en matière d’insécurité. /
Annette Maélaine Malebingui.
Centrafrique/ Bangui : Le marché central redevient salubre
Bangui, 21 avril 2015 (RJDH)- Des activités d’assainissement du marché central effectuées par l’association des commerçants a redu l’espace propre. Ce service de nettoyage vient après le don des matériels composés des brouettes, des pelles, des bacs à ordures, par l’ONG Mercy Corps, la semaine dernière.
Les travaux d’assainissement du marché central ont commencé le vendredi dernier par l’association des commerçants du marché central. Plusieurs personnes ont témoigné au RJDH, l’efficacité du service, après la réception des matériels de la structure humanitaire Mercy Corps.
Le marché Central est situé au centre-ville, le bâtiment qui abrite ce centre commercial est construit en étage. A l’intérieur qu’à l’extérieur, plusieurs commerçants ont étalé leurs marchandises, sur des bâches et à même le sol. Le marché est saturé des vendeurs et des clients qui se côtoient et discutent les prix. C’est le plus grand centre commercial de la ville de Bangui.
Au niveau des bouchers et des vendeurs de poisson, il y a moins de relent au rez-de-chaussé. « Nous respirons aujourd’hui de bon air, après les activités de nettoyage du marché. Avant, nous nous mouchons toute la journée et crachons continuellement, parce qu’il y’ avaient de mauvaises odeurs qui se dégageaient de la boucherie», a fait savoir Patricia déléguée des commerçantes au marché central.
Selon Vivien Nado, ce sont les commerçants qui paient la main d’œuvre quotidiennement pour le nettoyage de la place du marché. « Avant ces activités nous nous organisons afin de payer ‘’les enfants de la rue’’ pour le balayage. L’environnement a été mal sein, malgré les tickets que nous payons quotidiennement à la mairie. Maintenant, nous constatons une amélioration au niveau de l’hygiène et l’assainissement du marché », a-t-il fait remarquer.
Les vendeurs des livres, des pièces détachées, des prêts à porter et ceux qui vendent tout autour du marché, ont tenu le même langage. « De part et d’autre, il y’a de la propreté sur le marché. Pourvu que cela dure».
« Je viens de constater que le marché est propre. Nous pouvons maintenant acheter nos vivres sur le marché central que d’aller dans les super marché dont les prix sont extrêmement chers et ceci joue sur l’économie familiale », a dit un commerçant.
Germaine Dongobé cheffe de service des marchés, a souligné que ces activités de lutte contre l’insalubrité dans les marchés et les arrondissements vont durer un an renouvelable selon l’efficacité du travail réalisé. « C’est un projet qui dure une année. C’est après le don des matériels reçus de l’ONG Mercy Corps que les travaux ont commencé. Le projet sera étendu dans les quartiers de la capitale », a –t- elle expliqué.
Elle a fait savoir que les marchés qui ont été détruits pendant la crise, seront réhabilités en collaboration avec les partenaires au développement.
L’ONG internationale Mercy Corps a fait don des matériels d’une valeur d’environ quatre millions de FCFA, à la maire de Bangui, le mardi 14 avril dernier. Le but de cet appui est de faciliter l’assainissement du marché central par les associations des commerçants. /
Auguste Bati-Kalamet.