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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 14:08

 

 

 

Collectif pour la lutte                                                                                          

Contre l’Impunité en Centrafrique                              

37 rue de Kerbertrand 29300

Quimperlé, France.

 

Enregistré sous N° W294006079

       Préfecture du Finistère                                                                                                                                                                                                                                                 Monsieur

                                                                           Le Procureur de la République

                                                                           4 boulevard du Palais

                                                                           75055 PARIS CEDEX 01

                                                                                      France

 

 

Objet : Dépôt de plainte

 

   Je  soussigné,  Chancel SEKODE NDEUGBAYI, agissant  en qualité de  président du Collectif pour la Lutte Contre l’Impunité en Centrafrique,  défenseur des Droits de l’Homme et membre à part entière de la société civile, reconnu officiellement par les autorités françaises sous  le numéro ?  dont le siège est situé au  37 rue DE KERBERTRAND à Quimperlé,

 

Ai l’honneur de porter plainte entre vos mains contre Monsieur: Michel Djotodia, Ancien chef d’Etat de Transition de Centrafrique, président de la coalition rebelle Séléka, fondateur du mouvement rebelle l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement(UFDR) demeurant actuellement à Cotonou au Benin et ses principaux complices à savoir :

 

Monsieur  Noureddine Adam dirigeant militaire  de la Convention des patriotes pour la justice et la paix ( CPJP)

 

Monsieur Mohamed Moussa Dhaffane, fondateur de la  Convention patriotique du salut du kodro (CPSK),

 

Monsieur Arda AKOUMA, en raison des faits suivants :

 

_ assassinats, arrestations arbitraires, viols

 

_ destruction et incendie des maisons d’habitation,


_ exécutions sommaires  et toutes autres qualifications qui pourraient se révéler utiles.

 

En effet, depuis le déclenchement de la guerre civile centrafricaine  par la coalition rebelle la Séléka en  2012,  à laquelle  plusieurs groupes militaro-politiques ont participé, Monsieur Michel DJOTODJA AM NONDROKO  et ses généraux se sont distingués par des assassinats et de nombreux cas de violations des Droits Humains restés impunis jusqu’à ce jour.

 

Le 7 janvier 2013, Madame Elisabeth OLOFIO, journaliste de la Radio communautaire ‘’Bé-Oko’’ de Bambari (centre) a été enlevée pendant l’occupation de la ville par les rebelles de Séléka, maltraitée et violée. Elle mourut quelques mois plus tard des suites des traitements inhumains subis.

 

Six (6) personnes ont été tuées par les hommes de la Séléka à Bayanga ville située à environ 100 kilomètres de Nola en mars 2013

 

Le 6 mars 2013 à Berberati, les hommes de la SELEKA ont ouvert le feu sur des populations qui  manifestaient pacifiquement pour dénoncer les exactions dont elles étaient victimes. Cinq personnes ont trouvé la mort et plusieurs d’autres ont été blessées.

 

Au même moment,  trois 3 jeunes adultes ont  été pendus en plein Centre ville de MBRES  par les Fulani, une faction de la Séléka  dont certains éléments ont tiré à bout portant sur les populations civiles.

 

Le 10 mai 2013  les rebelles  Séléka  ont causé la mort d’au moins 13 personnes qui avaient été réunies de force dans une maison avant d’être brûlées vives lors de l’attaque , dans un village dans la région de Kaga-Bandoro au centre du pays.

 

Trois femmes ont été tuées dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 octobre, au quartier Maliko, dans la ville de Bangassou (sud-est) par des éléments de l’ex Séléka sous prétexte qu’ils voulaient démanteler les barrières érigées par les jeunes en colère.
 

Le  13 mai 2013, une jeune femme a été violée par les hommes de la Séléka stationnés à l’entrée du quartier Boy Rabe.  L’acte s’est produit à quelques mètres du lycée Barthélémy Bonganda, dans le 4ème arrondissement de Bangui, alors qu’elle amenait son fils malade au centre pédiatrique ‘’Emergency’’. Celle-ci a  été violentée avant d’être violée. Elle  s’en est sortie de justesse avec  des blessures au dos et a une enflure au genou droit.

 

 Le 20 aout 2013, exécutant les ordres du Général Nouredine Adam, sous le prétendu prétexte du désarmement du quartier Boy Rabe, des  dizaines de personnes dont sept enfants ont été abattus par les forces de la Seleka.

 

 Le 9 septembre 2013 à BOUCA, les hommes de la Seleka ont tué une trentaine de civiles et incendié  sept cents (700) maisons.

 

Les soldats de la  Séléka  ont  également commis des massacres à GAGA, après s'être  emparée de cette ville  minière en septembre 2013.  La Croix Rouge centrafricaine basée à Yaloké à 45 km de là,  a ramassé au moins 213 corps dont des gens brûlés vifs. Il y avait aussi eu plus de 400 maisons incendiées.

 

Le 10 novembre 2013,  prenant prétexte d’une contre attaque contre les milices  anti-balaka, le Général Abdallah Hamat , commandant militaire d'une grande partie de la province d'Ombella-Mpoko, et Colonel Ahmed Akhtahir ont  rassemblé leurs hommes dans la ville de Gaga. Au final, la ville  de Camp Bangui a été totalement détruite.

 

 En Décembre 2013, les hommes de la Séléka, sur ordre de Monsieur Michel Djotodja, alors président de la république ( de transion) ont massacré plus de six cents ( 600) personnes à Bangui.

 

En représailles à l’annonce officielle de la démission de leur chef Michel DJOTODJA, les villes comme Bozoum, Paoua   et  Bocaranga  ont  été  le théâtre  de  nombreuses exactions perpétrées par les hommes de la Seleka.

        

C’est ainsi que le 8 et le 10  janvier 2014, le convoi du nommé  RAKIS ADOUM, l’ex-Directeur général adjoint de la Police de Bangui du président déchu Michel Djotodja qui affirmait mener une large opération de pacification, a détruit  près de sept cents (700) maisons de villages sur la route entre Paoua et Bocaranga et  six cents (600) autres sur la route menant vers Bangui ont été incendiées. Une dizaine de personnes ont péri dans ces attaques.

 

Le  mercredi 19 février, les hommes de l’ex Séléka en provenance de Batangafo à destination de Kaga-Bandoro, ont ouvert le feu sur la population des villages de Kamakota et de Kouki, faisant 9 morts parmi lesquelles des femmes et des enfants.

 

Toujours en février 2014, Trente-quatre (34)  habitants de Mbrès, dans le centre de la République centrafricaine, et de plusieurs  villages environnants ont été tués par des ex-rebelles de la Séléka.

 

Deux personnes ont été tuées le jeudi 9 août 2014 au village de Zéré, situé à 27 kilomètres de la ville de Bossangoa (Nord), par des éléments de la Séléka. Des cas de  viols et pillages ont été également enregistrés.

 

Le lundi 7 juillet 2014 au soir, une attaque menée par des éléments de la SELEKA contre  la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où s'étaient réfugiés de nombreux civils, a tourné au carnage. Selon une source  locale, confirmée plus tard par  la Misca (la force africaine),  au moins 20 personnes ont été tuées et  vingt cinq  (25) autres blessées  par des hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka.

 

Ce même jour, Monsieur MANDATA Norbert, un habitant du quartier Akpé 1 à Bambari a été abattu dans sa propre maison dans une opération dite « porte- à- porte ».

 

Entre le 16 et le 20 août 2014, une dizaine de village ont été entièrement ravagés par les ex-rebelles de la coalition Séléka, dans l’est de la ville de Bouar. On a compté une cinquantaine de morts, plus de 4500 maisons incendiés, des milliers de déplacés.

 

Les villages commençant à Forté jusqu’à Bohong, présentent encore à ce jour  l’image d’une apocalypse. Ces localités sont situées à environ 60 kilomètres de la ville de Bouar. Des  squelettes humains ont été ramassés dans  les rues, des maisons incendiées.

 

En décembre 2014 ? Le Sergent Chef Simplice NZANGO garde du corps de Monsieur Alexandre NGUENDET, président du Conseil National de Transition  en visite officielle à Bambari  a été assassiné   à BAMBARI par  le Commandant de la Séléka  Assan Ngrévaï.

 

Quelques heures plus tard, le général ZOUNDEKO Joseph le chef d’Etat major de la Séléka a ordonné une opération baptisée « porte-  à- porte» au quartier Mbrepou  à Bambari : une dizaine de corps ont été retrouvés ainsi que plus de quinze blessés dont des enfants et des femmes aux bras et jambes amputés.

 

Le Collectif pour la Lutte Contre l’Impunité en Centrafrique  tient à rappeler qu’une enquête judiciaire  a déjà été ouverte en 2014 par la Cour Pénale Internationale  contre Monsieur DJOTODJA Michel et ses complices.

 

Aussi, nous tenons à signaler  que depuis sa démission du pouvoir en janvier 2014,  Monsieur Michel DJOTODJA séjourne entre Cotonou précisément en république du  Benin pays signataire de la charte des Nations-Unies et Nairobi au Kenya.

 

 

Dans ces conditions, le Collectif pour la Lutte Contre l’Impunité vous saurait gré d’enregistrer cette plainte afin de donner à cette affaire sa suite légale  et de faire valoir les  droits de l’Homme.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Procureur de la République, l'expression de notre considération distinguée.                                      

                                                   Fait à Quimperlé, le 09/02/2015

                                                

                                               Pour le Collectif,

 

                                              Le président.

 

 

                                      SEKODE NDEUGBAYI Chancel

 

 

Un Collectif pour la lutte contre l'impunité en Centrafrique porte plainte à Paris contre Michel DJOTODIA, Nouredine ADAM et d'autres dignitaires Séléka
Un Collectif pour la lutte contre l'impunité en Centrafrique porte plainte à Paris contre Michel DJOTODIA, Nouredine ADAM et d'autres dignitaires Séléka
Un Collectif pour la lutte contre l'impunité en Centrafrique porte plainte à Paris contre Michel DJOTODIA, Nouredine ADAM et d'autres dignitaires Séléka
Un Collectif pour la lutte contre l'impunité en Centrafrique porte plainte à Paris contre Michel DJOTODIA, Nouredine ADAM et d'autres dignitaires Séléka
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Centrafrique-Presse.com
10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 13:59

 

 

Centrafrique: combats entre forces internationales et ex-rebelles Séléka dans le centre-est


Bangui AFP / 10 février 2015 13h32- Des combats ont opposé mardi matin les forces internationales en Centrafrique à des éléments armés de l'ex-rébellion Séléka à Bria (centre-est), selon un communiqué de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Les affrontements étaient terminés à la mi-journée. Une source proche des forces internationales a affirmé sous couvert d'anonymat qu'il y a des morts et des blessés, sans donner de bilan précis. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.

La Minusca, épaulée par des militaires français, a procédé à la reprise de certains édifices publics à Bria, occupés illégalement par les éléments armés ex-Séléka, et s'est heurtée à l'hostilité immédiate du groupe armé, entraînant la riposte déterminée des forces internationales, selon son communiqué.


Cette opération, intervenue après le refus répété des groupes armés d'évacuer pacifiquement les emprises de l'Etat, vise, entre autres, à mettre fin à l'existence d'une administration parallèle, explique la Minusca.


Il s'agissait aussi de permettre la tenue des consultations populaires à Bria en donnant aux citoyens la possibilité de s'exprimer librement sur ce qu'ils pensent être les racines de la crise centrafricaine et leur vision de l'avenir, selon le communiqué.

Fin janvier, les ex-Séléka avaient empêché une délégation gouvernementale en visite à Bria d'organiser des consultations avec les habitants, dans le cadre du forum de dialogue et réconciliation national qui doit se tenir à Bangui prochainement.

Importante ville minière du centre-est de la Centrafrique, Bria et son activité diamantifère sont sous le contrôle des ex-Séléka.


Selon des témoignages d'habitants joints par l'AFP, des tirs nourris d'armes lourdes et légères ont été entendus mardi matin dès l'aube dans la ville, obligeant les civils à se terrer chez eux.


C'est depuis 05H00 (04H00 GMT) que nous n'arrivons pas à mettre le nez dehors. Des tirs nourris sont entendus depuis le secteur de l'aérodrome jusqu'à celui du centre administratif. (...) il y a de violents affrontements, a déclaré en début de matinée un habitant de Bria sous couvert d'anonymat, qui dit avoir vu des rotations d'avion de type Transall et un hélicoptère survoler la ville.


Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes, les anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.

La présence de trois forces internationales -la force française Sangaris, l'Eufor RCA (UE) et la Minusca - a permis de stabiliser la situation, sans pour autant réussir à pacifier l'ensemble du territoire.



(©)

 

 

RCA: affrontements à Bria entre ex-Seleka et forces internationales

 

Par RFI 10-02-2015 à 13:44

 

En Centrafrique, des affrontements ont eu lieu à Bria, dans l’est du pays, ce mardi matin. Les forces internationales annoncent avoir repris à l'ex-Seleka des bâtiments officiels de la ville.

 

Vers 5 heures du matin, une colonne de véhicules de la force Sangaris est entrée dans Bria. « Tout le monde a été surpris par l'arrivée en masse de Sangaris », raconte une source locale. Aussitôt, un accrochage a éclaté au centre administratif qu'occupaient les éléments de l'ex-Seleka, rebaptisée FPRC.

 

Les accrochages ont eu lieu entre soldats français et casques bleus marocains de la Minusca d'une part, et éléments Seleka d'autre part. En plus des dizaines de véhicules français, Sangaris aurait mobilisé quatre hélicoptères. Les ex-Seleka se sont alors repliés vers le marché central.

 

En fin de matinée, ce mardi, des coups de feu retentissaient encore à Bria alors que rapidement, la force onusienne a publié un communiqué indiquant que « la Minusca appuyée par la force Sangaris avait procédé à la reprise de certains édifices publics à Bria occupés illégalement par des éléments armés du FPRC ».

 

Reprendre la ville aux ex-Seleka

 

Cette opération, selon la Minusca, vise à « mettre fin à l'existence d'une administration parallèle et à assurer davantage de protection des civils ». Rappelons que l'ex-Seleka est présente en force à Bria avec des effectifs estimés entre 800 et 1 200 hommes armés.

 

Son chef militaire, le général Arda Hakouma, avait interdit aux émissaires des autorités de transition de venir procéder sur place aux consultations populaires, sorte d'états généraux, au cours desquels les populations sont invitées à s'exprimer en vue du grand Forum de Bangui. C'est donc l'autre objectif déclaré de l'opération de ce mardi matin, explique Babacar Gaye dans son communiqué : « permettre la tenue des consultations populaires à Bria ».

 

Contacté par RFI, le président du conseil préfectoral de la jeunesse de Haute Kotto, Ibrahim Saleh Ahmed, dénonce le fait que les forces internationales puissent mener des opérations de cette ampleur en pleine ville. Pour l'heure, il est difficile d'établir un bilan précis.

RCA: affrontements à Bria entre ex-Seleka et forces internationales
RCA: affrontements à Bria entre ex-Seleka et forces internationales
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Centrafrique-Presse.com
10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 12:24

 

 

 

http://www.dw.de  10.02.2015

 

L'experte indépendante des Nations Unies pour les droits de l'Homme est depuis mardi dernier en Centrafrique. Ses principales préoccupations: les personnes déplacées et l'état de la justice dans le pays.

 

Lors de cette 4ème visite sur le terrain en Centrafrique, Marie-Thérèse Keita Bocum, l'experte indépendante des Nations Unies pour les droits de l'Homme, rencontre les autorités de la transition, les leaders de la société civile et la division des droits de l'Homme de la Minusca. Elle doit également se rendre à l'intérieur du pays pour rencontrer les populations vulnérables. Notre correspondant, Thierry Kondhé, l'a rencontrée lors de son passage à Bangui. Elle présente les objectifs de sa visite et fait le point sur les progrès effectués dans le pays, notamment dans le domaine pénal.

Pour les personnes déplacées en Centrafrique
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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 12:16

 

 

 

(Agence Ecofin) lundi, 09 février 2015 15:17 - Le président congolais Joseph Kabila quittera le pouvoir l’année prochaine au terme de son deuxième mandat, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, le 5 février.

 

«Le président Kabila ne restera pas au pouvoir à la fin de son mandat en 2016. La République démocratique du Congo ne reviendra pas à la guerre civile», a lancé M. Mende lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

 

Cette annonce intervient environ deux semaines après les émeutes meurtrières qu’a connues  Kinshasa. Le bilan de ces protestations contre l’adoption d’une loi électorale ouvrant la voie à un report de la présidentielle de 2016 est lourd : 13 morts selon le gouvernement, et une quarantaine selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et Human Rights Watch (HRW).

 

Sous la pression de la rue, le Parlement de la République démocratique du Congo avait fini par adopter, le 25 janvier, une nouvelle loi électorale sans l’alinéa litigieux qui liait la tenue de la présidentielle à un recensement de la population. Le retrait de cette disposition controversée avait été accueilli comme une victoire par les opposants, qui voyaient dans le texte une manœuvre pour permettre  au président Joseph Kabila  de rester au pouvoir au-delà de 2016, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat l'an prochain.

 

Joseph Kabila a accédé à la magistrature suprême en 2001 après l'assassinat de l'ancien président, son père Laurent-Désiré Kabila, au cours de la deuxième guerre du Congo, avant d’être élu en 2006. En 2011, il a, à nouveau, remporté la présidentielle dont les résultats ont été fortement contestés par l’opposition.

 

http://www.agenceecofin.com/politique/0902-26433-rd-congo-le-president-joseph-kabila-ne-briguera-pas-un-nouveau-mandat-en-2016

RD Congo : le président Joseph Kabila ne briguera pas un nouveau mandat en 2016
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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 12:11

 

 

 

10/02/15 (AFP)

 

Un soldat burundais de la mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca) a été tué dimanche par "l'un des camarades", selon un communiqué publié lundi.

 

"Un soldat du contingent burundais, déployé au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), est décédé dimanche 8 février 2015 à Bangui des suites de tirs de la part de l'un de ses camarades", explique le texte.

 

La Minusca précise avoir "immédiatement ordonné une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame dont l'auteur a été maitrisé et mis aux arrêts".

 

C'est le quatrième militaire décédé depuis le déploiement de la Minusca qui a pris le relais le 15 septembre 2014 de la force africaine (Misca) déployée dans le pays.

 

Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes, les anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.

 

La présence de trois forces internationales --la force française Sangaris, l'Eufor RCA (UE) et la Minusca-- a permis de stabiliser la situation, sans pour autant réussir à pacifier l'ensemble du territoire.

Centrafrique: un soldat burundais de l'ONU tué par un de ses compatriotes
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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 03:28

 

 

 COMMUNIQUE CONJOINT DE LA COORDINATION GENERALE DES CENTRAFRICAINS DE FRANCE ET DU MOUVEMENT DE LA DIASPORA CENTRAFRICAINE AGISSANTE.

 

Une délégation de la Coordination Générale des Centrafricains de France (COGECF) conduite par son Président Monsieur Emmanuel Olivier GABIRAULT, et celle du Mouvement de la Diaspora Centrafricaine Agissante conduite par Monsieur Serge Bruno MAGEOT se sont réunies le Samedi 07 Février 2015 à Paris, dans le 17ème arrondissement, afin d’échanger et harmoniser leurs points de vue sur l’unité d’action au sein des centrafricains de l’étranger et notamment en France et en Europe.

 

C’est dans une atmosphère apaisée et conviviale que les responsables de la Coordination Générale des Centrafricains de France ont écouté attentivement les propos des membres du Mouvement de la Diaspora Agissante. Les deux organisations ont accepté de travailler désormais ensemble au sein d’une structure commune, conformément aux statuts de la Coordination Générale des Centrafricains de France , dans l’intérêt supérieur de la nation centrafricaine en pleine déconfiture.

 

La plateforme ainsi élargie aura pour objectif

 

1/ A moyen terme:

 

La préparation des propositions de la diaspora pour le Forum de Bangui ;

 

Le renforcement de la structure existante de la Coordination Générale des Centrafricains de France (COGECF) ;

 

2/ A long terme :

 

Le Bureau convoquera une Assemblée Générale pour mettre en place tous les organes de base de la Diaspora et définir leur fonctionnement.

 

Tous les participants se sont réjouis de cette unité d’action des centrafricains de l’étranger en faveur de la reconstruction de notre pays détruit par la crise.

 

Fait à Paris, le 07 février 2015

 

Pour La Coordination Générale des Centrafricains de France

 

 

 

 

Le Secrétaire général,                    Pour le Mouvement Diaspora Agissante

 

François NDECKERE-ZIANGBA                              Serge BOZANGA

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 03:24

 

 


Niamey AFP / 10 février 2015 00h45 - Le Parlement nigérien a approuvé lundi soir à l'unanimité l'envoi de troupes au Nigeria dans le cadre de la force régionale pour lutter contre le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, ont indiqué à l'AFP des députés.

L'Assemblée nationale a voté à l'unanimité la résolution autorisant le Niger à envoyer des troupes dans le cadre de la force multinationale dans le bassin du Lac Tchad contre Boko Haram, a affirmé à l'AFP Abdourahamane Chégou, un député de l'opposition.

La résolution a été votée de façon unanime: tous les 102 députés présents l'ont voté favorablement, a confirmé Mohamed Ben Omar, le quatrième vice-président de l'Assemblée et élu de la majorité présidentielle.


Ce feu vert autorise le Niger à envoyer quelque 750 hommes au Nigeria pour combattre Boko Haram, a expliqué un autre membre du Parlement, qui a requis l'anonymat.

Le vote s'est tenu vers 23H00 locales (22H00 GMT), après plus de deux heures de débats à huis clos en raison du caractère sécuritaire très sensible du sujet, a précisé cet élu.


Le Niger, jusqu'alors épargné par les violences des islamistes nigérians, fait, depuis jeudi et l'annonce de ce vote à l'Assemblée nationale, l'objet d'attaques répétées sur son territoire.


Le président du Parlement, Amadou Salifou, a souligné dans l'après-midi, lors de l'ouverture du débat parlementaire, que le vote se déroulait alors que les bombes tombent sur Diffa, dans le sud-est du pays, à la frontière avec le Nigeria.


Boko Haram a mené quatre attaques en autant de jours dans cette zone, dont la dernière en date, une explosion dans un marché de Diffa lundi, a fait au moins un mort et une quinzaine de blessés.


Ca fait plusieurs années que Boko Haram est présent. Aujourd'hui Boko Haram est devenu un monstre. Il faut bien que quelque part on s'organise pour arrêter effectivement cette menace, a affirmé dans l'après-midi le président nigérien Mahamadou Issoufou, à la base de cette résolution parlementaire.


Le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Bénin se sont mis d'accord samedi pour engager 8.700 hommes - soit 1.200 de plus qu'initialement annoncé - dans une force multinationale contre Boko Haram, alors que le Tchad a déjà lancé ses troupes dans la bataille dans le nord-est du Nigeria.



(©)

 

 

«Le Niger est en guerre, mais comment combattre des fous ?»

 

Jean-Louis LE TOUZET Envoyé spécial Libération à Niamey 8 février 2015 à 18:56

 

REPORTAGE

 

Les soldats nigériens, aidés par les Tchadiens, ont repoussé deux raids de Boko Haram ce week-end. Le pays redoute désormais des attaques-suicides.

 

«Le Niger a longtemps préféré le déni, ne voulant pas voir le danger Boko Haram à ses frontières. Peut-être, d’ailleurs, pour ne pas froisser le Nigeria», confie, sous couvert d’anonymat, un jeune cadre du parti présidentiel, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme. Il y a encore huit mois, la haute administration de Niamey se refusait même à prononcer officiellement le nom de la secte radicale. Seul un cercle restreint d’officiers supérieurs pointait déjà «le très grand risque sécuritaire» et la crainte, aujourd’hui fondée, de «réseaux dormants et d’attaques-suicides», comme le rappelle Moulaye Hassane, chercheur en études arabes et islamiques à l’Institut de recherches en sciences humaines de Niamey.

 

Convulsions. Ainsi dimanche, vers 11 h 30, dans le centre de Diffa, près de la frontière nigériane, un garçonnet aurait déclenché une bombe dans le marché aux poivrons qui jouxte la brigade des douanes. Selon un bilan provisoire, l’attentat a fait un mort et vingt blessés. La bombe, selon les informations recueillies par Libération, aurait été confiée (ou attachée) au garçon, poussé vers un étal de légumes par une femme qui a été arrêtée peu après. Les autorités locales avançaient pourtant en fin de journée que les victimes auraient été causées «par un obus». «Le temps de la guerre est arrivé. C’est la chose la plus facile, au fond, la guerre. Le plus dur sera de pacifier la région et d’extraire les résidus islamistes», note le colonel Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute Autorité de consolidation de paix.

 

Depuis trois semaines, le Niger est pris de convulsions. Après les lieux de culte chrétiens et débits de boissons incendiés les 16 et 17 janvier à Niamey et Zinder - en réponse à la présence du président Issoufou à la marche républicaine de Paris après les attentats de Charlie et de l’Hyper Cacher -, le pays a dû faire face ce week-end, pour la première fois, aux attaques de Boko Haram dans l’Est. Le premier raid a eu lieu vendredi, aux abords de la préfecture de Bosso, posée sur la rivière Komadougou Yobé. Les militaires tchadiens, déjà positionnés sur place, ont répliqué. Selon un bilan officiel, le Niger a perdu cinq hommes en contrant l’assaut.

 

Second coup de force à Diffa, siège du gouvernorat. L’armée nigérienne qui, dimanche, essuyait à l’aube des tirs de mortier venant du territoire nigérian, a repoussé durant tout le week-end les assaillants de Boko Haram. Les combats ont eu lieu à trois kilomètres à la sortie de la ville, au lieu-dit Pont Kogui, qui matérialise la frontière. «Nous les avons repoussés juste derrière le pont, mais impossible pour le moment de faire valoir notre droit de poursuite, car l’Assemblée n’a pas encore voté ce droit… et aussi par méconnaissance du terrain ennemi», se désolait un officier joint par téléphone. Même constat fait à Bosso par un autre officier nigérien : «On ne sait pas sur quelle profondeur ils sont positionnés de l’autre côte de la rivière. Mais le plus inquiétant, ce sont les cellules qui se sont activées samedi à l’intérieur même de la commune.»

 

Joint dimanche par téléphone, un «retourné» - Nigérien qui vivait au Nigeria - établi dans le quartier Sabon Carré, en périphérie de Diffa, raconte la première attaque, vendredi matin : «Des enfants de 15-16 ans ont surgi de nulle part, courant et tirant à la kalachnikov dans tous les sens comme dans un film, alors qu’il y avait des militaires. Ils ont riposté et les ont tous tués.» «La ville se vide car le Niger est en guerre contre des fous, racontait un commerçant de Diffa juste avant l’attaque-suicide, alors que les habitants fuyaient. Et comment combattre des fous ? Dans deux semaines, il n’y aura plus d’eau dans la rivière [qui sépare les deux pays] et ces gens vont rentrer avec encore plus de facilité.»

 

Lacunes. «C’est une guerre asymétrique car, d’un point de vue militaire, il ne fait pas de doute que nous pouvons repousser leurs attaques. C’est ce que nous avons fait et cela, si je peux dire, nous a rassurés sur notre capacité opérationnelle», analyse le colonel Tarka, pour qui «la grande interrogation, aujourd’hui, est celle de nos capacités à recueillir du renseignement et à anticiper les attentats».

 

Le chercheur Moulaye Hassane, lui, n’est pas du tout surpris par l’attaque kamikaze, qu’il fait reposer en partie sur des lacunes du renseignement : «Ce problème des cellules avait été pointé dans nos publications et c’est à se demander si l’Etat n’a pas les oreilles bouchées. Le discours dans les mosquées s’est profondément radicalisé ces dix dernières années contre tout ce qui représente l’Occident.» Et de poursuivre : «Le Niger en fait l’amère expérience et découvre que ce ne sont pas les femmes voilées qui commettent les attentats, comme les autorités l’imaginaient, mais bien des enfants, totalement vulnérables, qui ont été manipulés par des cerveaux fous.» Toujours selon le chercheur, «le tout-militaire, tel qu’on va le voir à l’œuvre dans les mois qui viennent, ne pourra venir à bout de ce nid de frelons qui s’est éparpillé dans la région. Désormais, la possibilité d’attaques kamikazes, une éventualité à laquelle nos responsables ne portaient jusqu’alors qu’un faible crédit, est une hypothèse sérieuse qu’il faut intégrer, y compris dans la capitale».

 

Jean-Louis LE TOUZET Envoyé spécial à Niamey

 

Boko Haram: le parlement du Niger vote à l'unanimité l'envoi de troupes au Nigeria
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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 21:07

 

 

 

Pana 09/02/2015

 

Les ressortissants et réfugiés centrafricains résidant à Pointe-Noire, principal centre économique du Congo, ont formulé une série de recommandations susceptibles de garantir la paix, la sécurité, les élections et la réorganisation de la vie politique et économique de la Centrafrique, a-t-on appris lundi à Brazzaville de source officielle.

 

Ils étaient réunis autour de la mission multi-institutionnelle des consultations populaires à la base, conduite par la ministre centrafricaine des Eaux et Forêts, Mme Charlotte Isabelle Gaudeuille, prélude à la tenue dans les prochains jours à Bangui, en République Centrafricaine (Rca), du grand forum de réconciliation et de reconstruction.

Les ressortissants centrafricains, par la voix de leur président à Pointe-Noire, M. Jeannot Walikemo, ont recommandé, entre autres, la mise en application des conclusions du forum de Brazzaville, tenu en juillet 2014, la création d’une commission vérité, justice et réconciliation pour faire la lumière sur les différents conflits en Centrafrique, la mise en place des mécanismes garantissant des élections libres, transparentes et équitables et le retour dans leur pays de tous les réfugiés centrafricains.

La réhabilitation, la réorganisation et le réarmement des Formes armées centrafricaines (Faca) en tenant compte de l’équilibre régional, la démobilisation le désarmement et la réinsertion des combattants et leur intégration éventuelle dans l’armée, selon les critères de recrutement, la création du Sénat, l’encadrement des jeunes, la promotion de l’équité dans tous les secteurs de la vie nationale, l’intégration de la ségrégation religieuse, la relance du secteur productif, la promotion de la bonne gouvernance administrative et judiciaire et l’indépendance figurent parmi les suggestions des Centrafricains réfugiés à Pointe-Noire, qui se sont dits las des atrocités de la guerre et des urgences étrangères.


Mme Gaudeuille, qui s’est réjouie de la mobilisation de ses concitoyens, a déclaré que celle-ci constitue un tournant décisif, tout en les invitant à être dignes et d’honorer le peuple congolais, en respectant les lois du pays hôte, et en dénonçant tout comportant déviant.


Elle les a, en outre, appelés à tirer les leçons des souffrances endurées et de s’impliquer dans le processus de relèvement du pays, afin de tourner définitivement le dos aux violences armées, et participer à la refondation de la Centrafrique.

Mme Gaudeuille a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d’assurer la représentativité des principales victimes que sont les jeunes et les femmes au forum de Bangui, qui se tiendra sous l’égide du Groupe de contact international de contact, et qui s’articulera autour des questions de vérité, de justice, de lutte contre l’impunité, de réconciliation, ainsi que les questions sécuritaires et électorales.


Au cours de cette consultation, organisée en présence de la ministre congolaise des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Mme Emilienne Raoul, et du préfet de Pointe-Noire, Alexandre Honoré Paka, Mme Gaudeuille a rassuré son auditoire que depuis l’arrivée de la présidente de transition, Mme Catherine Samba Panza, à la tête du pays, en janvier 2014, plusieurs efforts ont été réalisés avec l’appui de la communauté internationale.


Il s’agit du rétablissement progressif de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, le redéploiement de l’administration à l’intérieur de la Centrafrique, la réhabilitation de la police et de la gendarmerie, la prise des mesures en matière de poursuite des crimes odieux contre le peuple centrafricain, avec la création prochaine d’une Cour spéciale, et le paiement régulier des salaires.


Selon la ministre centrafricaine des Eaux et Forêts, actuellement les autorités de son pays s’attèlent au désarmement des groupes armés et à la réhabilitation des forces armées avec le concours de la communauté internationale.

Centrafrique: recommandations pour le succès du Forum de Bangui
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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 18:20

 

 

 

Par Claire Arsenault RFI 09-02-2015 Modifié le 09-02-2015 à 17:49  

 

Les militaires français engagés en République centrafricaine (RCA) dans l’opération Sangaris sont nombreux à porter les séquelles des combats. Blessures physiques bien sûr, mais aussi «blessures invisibles», autrement dit le syndrome de stress post-traumatique, une atteinte qui touche 12 % des militaires selon un rapport d’information que viennent de publier deux députés.

 

Le traumatisme psychique comme blessure de guerre est connu depuis la Première Guerre mondiale. Mais il aura fallu attendre 1992 pour qu’il soit reconnu en France par un décret comme blessure de guerre. Et une autre décennie encore pour qu’en 2011 suite à « l’engagement en Afghanistan et son impact sur l’opinion publique, une véritable politique d’accompagnement des blessés psychiques voit le jour ». Un premier plan d’action érige alors « la prise en charge des troubles psychiques », relèvent les deux auteurs du rapport Olivier Audibert-Troin (UMP) et Emilienne Poumirol (PS). 

 

Bilan très négatif pour Sangaris

 
Les deux parlementaires ont relevé que depuis 2007 plus de 1 000 pathologies psychotraumatiques ont été enregistrées dont 80 % liées au conflit en Afghanistan. Le rapport insiste également sur l’importance des « sas de décompression », ces haltes qui en proposant un accompagnement psychologique permettent aux combattants de reprendre pied à la fin de leur mission, avant le retour à la « vie normale » quelques jours plus tard.

 
Celui installé à Chypre pour les combattants rentrant d’Afghanistan a été d’ailleurs visité par les auteurs du rapport. « L’apport du sas est indéniable, écrivent-ils, pleinement convaincus de son utilité en matière de détection des conduites à risque et des troubles psychiques ». Or, pour l’opération Sangaris 1 débutée en décembre 2013 en Centrafrique, aucune structure équivalente à celle de Chypre n’était en place, alors que les opérations dans ce pays étaient particulièrement éprouvantes. .
 
Seuls quelques psychologues sont dépêchés pour soutenir les soldats « sur une journée seulement et dans un cadre "sous l’aile de l’avion" ne se prêtant ni à la normalisation ni à l’apaisement. Beaucoup de personnels, au moins un tiers, n’ont donc pas pu être suivis pour leurs problèmes psychiques » remarque le rapport. « En conséquence, le bilan est très négatif pour l’opération Sangaris 1 : 12 % des militaires de retour de République centrafricaine présentaient des déséquilibres psychologiques se traduisant par un contact altéré avec la réalité contre 8 % pour l’opération Pamir (Afghanistan)», jugent sans complaisance les parlementaires.

 
Maison interarmées du blessé

 
Les auteurs poursuivent : « Ce résultat n’est malheureusement pas étonnant dans la mesure où le contexte opérationnel réunissait tous les ingrédients pour que l’impact psychologique soit douloureux : horreur de la guerre civile, impuissance relative de la force, volatilité et dangerosité du milieu, conditions matérielles très rudimentaires, ennemi mal identifié et perte de contrôle de la violence ». Face à ce résultat désastreux, l’état-major a finalement décidé d’installer un sas à Dakar en juin 2014 qui permet enfin aux soldats de « décompresser » pendant quelques jours avant de regagner la France.

 
Conçu sur le même modèle que celui de Chypre, le sas de Dakar peut accueillir une vingtaine de personnes dans un complexe hôtelier où les soldats participent pendant trois jours à des réunions d’information sur le retour, à des groupes de parole, des séances de TOP (dispositif de soutien psychologique) et des sorties culturelles. Cela dit, tous les militaires ne passent pas par cette étape et le risque est de voir survenir, même longtemps après (jusqu’à 10 ans), des troubles qui auraient pu être prévenus ou dépistés.

 
Dans leur conclusion, les auteurs ont tenu à saluer « le travail remarquable que le service de santé des armées accomplit ». Cela dit, ils insistent pour qu’« un groupe de réflexion sur le syndrome post-traumatique soit mis en place ». Ils appellent aussi à la création d’une « véritable maison interarmées du blessé » où seraient regroupés tous « les acteurs intervenant dans la prise en charge ». Un centre, décrit le rapport, qui « pourrait accueillir pour de courts séjours les blessés, psychiques notamment, et leur famille pour rompre leur isolement et faire un point de situation ». 

 

Ces équipements sont d’autant plus nécessaires, que le nombre d’opérations extérieures va croissant pour les forces françaises. Et cette augmentation va de pair avec le nombre de troubles psychiques relevés dans le rapport : 136 cas en 2010, 298 en 2011, 282 en 2012 et 359 en 2013. 

Les profondes blessures invisibles des soldats français de Sangaris
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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 18:09

 

 

http://www.adiac-congo.com   Lundi 9 Février 2015 - 17:40

 

Un groupe d’experts des Nations unies et de l’Union européenne va séjourner du 10 au 14 février dans le pays, afin de faire le point sur la situation humanitaire actuelle.

 

Ce mardi 10, la Coordinatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Kyung Wha Kang, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des personnes déplacées dans leur propre pays, M. Chaloka Beyani  ainsi que le directeur des opérations du service d’aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne, M. Jean-Louis de Brouwer, fouleront le sol centrafricain.

 

Ces experts entendent mobiliser le soutien mondial pour une réponse humanitaire rapide et, en même temps, promouvoir la paix et la sécurité auprès des acteurs compétents aux niveaux local, régional et international.

 

Ils examineront également la réponse aux besoins en matière d’aide et de protection des personnes déplacées dans leur propre pays. Cette mobilisation de la communauté internationale témoigne de la gravité de la situation humanitaire en Centrafrique: plus de 438 000 personnes déplacées à travers le pays, dont 58 000 personnes dans la capitale Bangui, et plus de 423 000 réfugiés dans les pays voisins. Par ailleurs, près de 2,7 millions de personnes sont dans le besoin immédiat d’aide d’urgence.

 

Sur le terrain, de terribles atrocités et attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires se poursuivent. La délégation tentera d’évaluer l’ampleur de la crise, de diagnostiquer les besoins majeurs de la population avant de proposer un plan d’action concret pour promouvoir et protéger les droits des personnes déplacées et vulnérables.

 

Les villes visées par cette équipe, sont Bambari (centre), Yaloké (nord-ouest), où plus de 500 membres de la minorité Peuhl demandent à être relocalisés dans les pays voisins. Ces experts ne vont pas chômer, puisque des rencontres sont aussi prévues avec des hauts responsables du gouvernement, des représentants du système des Nations unies sur place, des ONGs internationales, des donateurs, des leaders religieux et des communautés affectées.

 

Le 14 février prochain, une grande conférence de presse sera organisée en vue de la présentation des conclusions et recommandations de ces études.

 

Fiacre Kombo (Stagiaire)

Centrafrique : une délégation conjointe ONU/UE attendue à Bangui
Centrafrique : une délégation conjointe ONU/UE attendue à Bangui
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