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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 21:03

 

 

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Samedi, 01 Septembre 2012 07:12


Après deux jours de mission dans le nord du pays, le coordonnateur du système des Nations Unies en RCA lance un SOS : « il y a une véritable crise humanitaire…il faut accorder la priorité à ce pays »


Dans un communiqué publié vendredi 31 août 2012, les services du Coordonnateur Résident et Humanitaire des agences du système des Nations Unies expliquent que M. Modibo Ibrahim Touré s’est rendu à Ndélé dans la préfecture du Bamingui-Bangoran et à Manou dans la préfecture de la Vakaga au Nord-Est de la République Centrafricaine et a fait un constat accablant : « il y a aujourd’hui une véritable crise humanitaire silencieuse en Centrafrique ».


L’officiel onusien fonde son affirmation sur les informations recueillies auprès des autorités administratives locales, des acteurs humanitaires opérant dans ces localités, des communautés locales et sur la réalité observée sur le terrain. Il insiste : « La Centrafrique n’a pas la chance de faire partie de la liste des pays prioritaires et bénéficiaires de l’aide humanitaire ».

 

Le communiqué rappelle qu’en juin dernier, le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur la situation de la Vakaga et d’autres localités du Nord-Est de la RCA dont l’accès avait longtemps été entravé par des conflits armés récurrents, cause de déplacement de près de 10.000 personnes. Une évaluation rapide conduite par des organisations non-gouvernementales nationales et internationales avait révélé que près de 45.000 personnes étaient confrontées à une crise alimentaire aigüe qui nécessitait une assistance immédiate notamment dans les localités de Gordil, Mélé, Ndiffa, Sikikédé et Tiringoulou situées dans l’ouest de la Vakaga.

 

Par ailleurs, un dépistage réalisé en mai 2012 par International Medical Corps (IMC) sur 1.332 enfants à Sikikédé (30% des enfants du village) avait fait ressortir que 21% d’entre eux souffraient de malnutrition aigüe globale. 7% d’entre eux souffraient de malnutrition aigüe sévère, ce qui représente trois fois le seuil d’urgence standard estimé à 2%. Pour ne rien arranger, une épidémie de rougeole s’est déclarée parmi les jeunes enfants.

 

A la faveur de cet appel, près de 2 millions de dollars américains avaient pu être mobilisés en juillet pour porter assistance à près de 32.000 personnes affectées par les conflits et la malnutrition. Ce montant devait couvrir, sur une période de trois mois environ, des besoins dans les secteurs de la santé, de l’assistance alimentaire et de la nutrition. Dans ce cadre, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) met en œuvre depuis le 21 août dernier, en partenariat avec l’ONG internationale Triangle Génération Humanitaire et l’ONG nationale NDA, un projet d’Assistance alimentaire d’urgence aux populations vulnérables dans l’Ouest de la préfecture de la Vakaga qui devrait toucher 11.000 déplacés internes et habitants de cette localité. Pourtant, au regard de la réalité constatée sur le terrain, Modibo Ibrahim Touré reste catégorique : « Les moyens disponibles sont largement en deçà des besoins des 35 à 40.000 personnes nécessiteuses ».

 

Seuls signes encourageants relevés par Modibo Ibrahim Touré dans cette situation, « la dignité, le calme et l’esprit d’organisation » dont font montre les populations affectées en dépit du dénuement, « l’engagement méritoire » de tous des acteurs humanitaires qui œuvrent dans des conditions difficiles et le manque de moyens pour atténuer la souffrance des populations et contribuer à sauver des vies, et enfin la « franche collaboration et la volonté » du gouvernement centrafricain dans la facilitation du travail des humanitaires. « Nous exhortons les donateurs à faire plus et à accorder la priorité à ce pays dont les besoins sont immenses », a-t-il conclu.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 21:00

 

 

 

 

 

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RFI samedi 01 septembre 2012

 

La paix en Centrafrique deviendrait-elle une réalité ? Les ministres de la Défense des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) réunis à Libreville ont décidé, après évaluation, de retirer progressivement les soldats de la région, stationnés dans ce pays depuis quatre ans. Placée sous commandement gabonais, la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) qui est la force de la CEEAC, n’aura plus que des formateurs qui quitteront le pays en décembre 2013.


La Micopax est la première expérience militaire de la CEEAC et regroupe dix Etats d’Afrique centrale, ce qui représente actuellement près de 800 soldats venus des deux Congo, du Cameroun, du Gabon, du Tchad, de la Guinée équatoriale et du Burundi. L’Angola, principale puissance militaire de la région, n’a pas de soldats dans cette mission.


Depuis quatre ans, la Micopax, financée par l’Union européenne et équipée par la France, veille au rétablissement de la paix en Centrafrique, un pays balkanisé par de nombreux mouvements rebelles.


Le retrait progressif de la force est la preuve du retour à la normale : « Nous sommes arrivés dans une phase où nous estimons que les élections ont eu lieu, les élections présidentielles, législatives, en 2010 en RCA et maintenant nous sommes dans la phase de la consolidation de la paix, explique Abel Yambaye Massira, chef d’état-major des armées tchadiennes.Il nous reste à accompagner le gouvernement centrafricain à finaliser cette phase-là ».


Les forces combattantes vont donc rapidement se retirer. Il restera néanmoins 300 hommes chargés de former les militaires et les policiers centrafricains qui prendront la relève dès décembre 2013. La CEEAC songe déjà à envoyer une autre mission de paix en République démocratique du Congo, mais rien n’est encore décidé.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 20:57

 

 

 

 

afrique

 

 

1er septembre 2012  Juliette Abandokwe


"L'arme la plus puissante dans les mains des oppresseurs, est la mentalité des opprimés." Steve Biko


 La profonde disqualification culturelle et morale du peuple qui a "librement et démocratiquement élu le Choix du Peuple", est l'arme de diversion principale d'un pouvoir qui ne cherche qu'à tout casser pour mieux exister. Comme le disait Etienne de La Boétie, "Ils ne sont grands parce que nous sommes à genou".


 La jeunesse africaine agissante, à l'aube du 2ème cinquantenaire des pseudo-indépendances gracieusement offertes par des colons qui ont fait semblant de partir, et qui ne sont en réalité jamais parti, se réveille et s'appuie sur des luttes possibles puisqu'elles ont existé, sur des idéologies qui ne peuvent jamais mourir, et sur la mémoire d'une Histoire qu'aucun révisionniste ne pourra changer. Une vérité ne se change pas. Elle se camoufle tout au plus, et jamais pour toujours. 


Les jeunes, qu'ils soient togolais, sénégalais, camerounais, centrafricains, congolais, gabonais, commencent à comprendre chaque jour davantage que tout est possible. Ceux qui font semblant depuis 50 ans d'être infaillibles donc immuables, savent aussi que tout est possible. Ils n'arrivent plus à cacher leur nervosité et leur peur, et leur comportement s'en ressent. Les actes de désespoir qui expriment autant l'aveu que les derniers soubresauts de tentatives de diversion ne leurrent pas ceux savent déjà à qui ils ont affaire. L'extrême belliquosité de certaines décisions ne sont que des preuves d'impuissance devant une roue qui tourne inexorablement.  


Pour reprendre un cas typique au Cameroun, l'enfermement dans une prison puante et moisissante d'un Enoh Meyomesse qui n'a fait que son devoir de citoyen en dénonçant les dysfonctions d'un Etat qui méprise un peuple tout entier, ne changera strictement rien. Tant qu'il sera emprisonné, et tant qu'une condamnation à mort planera comme une épée de Damoclès, il sera un martyr. Et si d'aventure l'Etat camerounais commettait l'erreur mettre une fin à ses jours, à l'instar de ceux que Paul Biya a déjà fait assassiner tout au long de ses mandats successifs, l'évolution de la pensée résistante camerounaise ne pourrait que s'en nourrir et accélérer sa diffusion comme une tache d'huile. 


Museler le droit d'expression des citoyens d'une Nation, en les intimidant par l'emprisonnement, les procès fantoches, les traitements dégradants, l'arrogance et le mépris, l'interdiction de diffusion de leur expression écrite, les "avertissements" et menaces de mort, le lavage de cerveau et la corruption de proches, ne changeront rien du tout à l'évolution du droit de penser individuel.  

 

La répression omniprésente n'arrivera pas à contrôler indéfiniment la pensée de l'individu.

  

 Quand un petit groupe de citoyens comprend que les tyrans et leurs sbires sont des humains comme eux, mangent et dorment de la même façon, fredonnent ou chantent à la cantonade le même hymne national, et voient dans le comportement de leurs oppresseurs une peur indicible devant la perspective d'une masse résistante et par eux potentiellement incontrôlable, les autres citoyens se joindront rapidement jusqu'à devenir une masse invincible. 


 La mentalité de l'opprimé dont parle Steve Biko, qui est en fait le résultat d'une manipulation systématique et historique de la peur, du sentiment de médiocrité et du manque collectif d'estime, n'est pas inaliénable contrairement à ce qu'essaient de faire croire les oppresseurs, et ceux qui ont perdu la clairvoyance de se poser les vraies questions. 


 Rien qu'à force de vivre, la conscience de l'intolérable évolue, et permet de dépasser la peur et les fragilités parfois imaginaires, et le plus souvent fabriquée dans un souci d'oppression efficace et durable. C'est ainsi qu'au Togo, les femmes ont montré leurs fesses dans la rue, contredisant ainsi ceux qui pensent que la soumission d'un peuple est éternelle. 


 Le dépassement de toute cette manigance psychologique par des citoyens devenus conscients, est donc le meilleur moyen de désconstruire les armes des oppresseurs, et de permettre l'identification de l'utilisation de ces mêmes armes par de nombreux soi-disant opposants et soi-disant résistants.

  

 "On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps." Abraham Lincoln. 

 

http://juliette.abandokwe.over-blog.com/article-deconstruire-les-armes-des-oppresseurs-le-defi-de-la-jeunesse-africaine-109637464.html 

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 20:11

 

 

 

 

 

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                            Mahamat Zakarie MAHAMAT de la CPJP


 

M. Mahamat Zakarie Mahamat est l’un des leaders de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), cette faction rebelle centrafricaine qui vient de signer un accord de paix avec le pouvoir de Bangui. Conseiller politique, numéro deux du mouvement, Centrafrique Presse s’est rapproché de lui pour connaître  son point de vue. Désarmement, avenir de la CPJP, ambitions personnelles, … l’ex-leader de la rébellion dit tout. Ou presque…

 

Bonjour Monsieur, veillez-vous présenter à nos lecteurs


Mahamat Zakarie Mahamat (M.Z.M) : Je suis  monsieur Mamhamat Zakarie Mahamat, le Conseiller politique de la CPJP, chargé des affaires extérieures. J’aime travailler plutôt à l’ombre que d’être au devant de la scène.

 

La CPJP vient de signer un accord de paix avec le gouvernement centrafricain. Pourquoi aviez-vous créé cette rébellion ?


M.Z.M :La CPJP a été créée suite à un mécontentement de la population de la région de Bria. Un mécontentement dû à une injustice sociale, à un crime crapuleux commis et défendu par un ancien ministre qui a dit que ces criminels sont intouchables. Et cela a créé la frustration. Pourquoi elle a été créée ? C’est le refus de l’injustice sociale ; d’une certaine marginalisation d’une part de la population centrafricaine. C’est un soulèvement populaire qui ne concerne pas seulement une ethnie de la région mais tous les Centrafricains épris de justice et de paix.


Que pensez-vous de cet accord signé le samedi 25 août dernier avec le pouvoir de Bangui ?


M.Z.M :Je crois que dans cet accord, les négociations ont été très âpres et nous avions fait des concessions qui ont été pénibles. Mais nous gardons ces revendications qui vont s’inscrire dans notre lutte politique. Et nous attirons l’attention de la communauté internationale. D’ailleurs le point numéro 5 de nos revendications qui parle de la revalorisation de notre patrimoine culturel, notamment le sultanat de Bangassou de Zémio et celui de Dar-el-kounty. Le gouvernement a refusé d’accepter ce point qui est pour nous d’une importance capitale. Mais nous garderons ce combat pour la lutte politique. Dans l’intérêt supérieur de la nation, nous avions lâché du leste pour ne pas nous accuser de refuser la paix en s’arc-boutant sur des points de revendications. Pour nous maintenant, est-ce que les applications des recommandations seront strictement respectées ? Nous avions déjà posé les actes. Donc la balle est dans le camp du gouvernement.

Avec la signature de cet accord, aviez-vous déjà renoncé à changer le pouvoir par la force ?

M.Z.M :Avec la signature de l’accord de cessez-le-feu, on a attiré le regard de l’opinion nationale et internationale sur une injustice sociale qu’une frange de la population centrafricaine vit en elle depuis plus de 50 ans. Je m’explique. Vous allez prendre dans la Vakaga, le village Sikikédé qui fait plus de 32. 000 habitants et reste toujours un village. Et le nombre de ses habitants dépasse largement celui de la population de la Vakaga. Il n’y aucune infrastructure administrative, pas d’écoles ni de dispensaires et je ne parlerai pas de services de l’Etat. Et le village Akoursoubak dans le Bamingui Bangoran et Miamani qui ont une existence de 150 ans, ne sont jamais érigés en commune. Si on parle de ces régions maintenant, on dirait que ces Centrafricains sont des apatrides car ces compatriotes n’ont pas d’actes de naissance, ni de cartes d’identité nationales. Comment pouvez-vous expliquer cette injustice ? Elle est voulue par les pouvoirs en place depuis 50 ans de confiner une population de toutes ces régions de Nord Est de la RCA à l’état primaire, dans quel but ? Alors vous voyez que les aspects sont très énormes et ce constat, vous pouvez le retrouver dans les régions de l’Ouham, l’Ouham Pendé et consort où tous ces Centrafricains sont laissés à l’abandon. Il n’y a pas de leadership politique au sein de la classe politique centrafricaine qui peut attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation socio-économique de notre peuple.  Ils ne sont que là pour des querelles électorales mesquines sans une projection politique ou un projet de société, ce qui fait de notre classe politique, une classe politique atone et affole. Nous sommes l’émergence d’une nouvelle élite politique, pleins d’ambitions et une volonté à relever le défi du développement socio-économique de notre pays. La Centrafrique a une potentialité arrogante mais où sont les infrastructures et les projets de développement ? Il suffit d’une volonté politique en 5 ans, la RCA retrouvera un autre visage. Nous apportons notre contribution à l’émergence de notre pays. La force n’est pas une solution dans le développement d’un pays. C’est une alternative trop difficile à prendre. C’est que de fois les gens n’ont pas le choix. Mais je crois aujourd’hui si la CPJP va au désarmement c’est que nous avons l’écoute des Centrafricains, de la Communauté internationale, du gouvernement, et des entités institutionnelles et savent déjà que si des gens ont pris les armes c’est parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Et si les gens ont pris conscience de résoudre les problèmes par le dialogue et la négociation, c’est le meilleur choix et la force ne sera qu’un vieux souvenir.

 

La CPJP va se transformer dorénavant en parti politique. Peut-on déjà avoir une idée sur votre courant politique ?

 

M.Z.M :Vous savez pour le moment, on a une réserve. On vient d’adhérer à l’accord global de paix. Nous allons convoquer un congrès de tous les délégués des 16  préfectures de la RCA afin de mettre en place les organes du parti. Et ce que nous avons comme projet politique, notre courant ou notre tendance, le moment venu Centrafrique presse aura la primeur de notre projet de société.

 

La CPJP est entrée dans le programme du DDR en cours. Quel est votre avis de ce processus ?

 

M.Z.M :Vous savez le DDR en soi n’est pas un problème mais le problème, c’est la réinsertion et la réintégration. Si le D1 et le D2 peuvent être achevés rapidement et si le financement n’est pas en place pour enclencher le processus R1 et R2, il y aura flottement qui sera très dangereux sur le programme du DDR et aussi sur la paix. Parce que ceux qui seront désarmés et démobilisés ne doivent pas sentir un vide. Il faut les occuper rapidement en les prenant en charge dans les activités du processus de réinsertion et la réintégration. Sinon ces ex-combattants se sentiront lésés. Et s’ils retombent dans leur logique d’avant, c’est-à-dire le combat, la rébellion ; il sera difficile encore de les ramener à la raison. Car le crédit confiance est consommé. Alors c’est une opportunité où jamais pour tous les Centrafricains de saisir cette chance, de pousser le gouvernement à respecter ses engagements. Quant à la CPJP par ma voix ne changera pas de logique, c’est-à-dire la logique de la paix. Il en va de l’avenir de la RCA toute entière.


Monsieur le Conseiller politique, quelles sont vos ambitions personnelles ?

 

M.Z.M :Ecoutez, les grandes écoles de Sciences Politiques n’enseignent pas la politique au présent ni au futur ; parce qu’il n’y en a pas. Tout ce que ces écoles enseignent, ce sont les faits des Hommes politiques. Qu’est ce qu’ils ont fait dans leurs pays respectifs ? Ces Hommes ont posé des actes, en orientant leur société dans deux logiques : la bourgeoise et le prolétaire ; c’est-à-dire le capital ou le social. Etre un capitaliste, un socio-démocrate ; toute forme de casernement politique c’est l’Etat du pays qui l’oriente et chaque politique est spécifique à un pays, à son degré d’évolution ou de délabrement. Et l’homme politique, c’est celui qui a des idéaux et qui aspire à l’évolution socio-économique de son pays. Et la politique c’est l’école de la vie, il faut avoir une conviction forte, une aspiration, un idéal, un projet de société dans le domaine économique, social et sécuritaire. Alors c’est un travail très passionnant si l’on se sacrifie pour que les autres puissent vivre heureux. Je crois que j’aspire à ce que mon pays, mon peuple vit comme les sud-coréens, les japonais, les européens et les américains. Pour ce faire, il faut une éducation de qualité, un tissu économique étoffé, de l’énergie en quantité. L’enclavement de notre pays est un atout parce qu’on est un grand marché qui est l’Afrique avec plus d’un milliard d’habitants dans quelques années. La SADC, la CEMAC, la CEDEAO ; la Centrafrique sera un pays de production. Et les valeurs ajoutées  feront le bonheur de la population centrafricaine en augmentant le Produit Intérieur Brut (PIB). Et j’aspire aux idéaux du Père fondateur Barthelemy Boganda ; la diversité dans l’unité. Voilà en résumé mes convictions. Et nous apporterons notre pierre à l’édifice si Dieu le veut.


Monsieur Zakarie Mahamat merci.

Propos recueillis par FM

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 03:28

 

 

 

 

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Interview de Martin Ziguélé, Président du MLPC, invité Afrique de RFI en direct du Cap en Afrique du Sud où il participe au XXIVème Congrès de l’Internationale Socialiste

 

 

 


 

Hassan Diop (RFI) : Martin Ziguélé bonsoir

 

Martin Ziguélé : Bonsoir

 

RFI : Merci d’être en ligne du Cap le 24è congrès de l’Internationale Socialiste a ouvert ses portes ce mercredi dans cette très chic ville portuaire sud-africaine la clôture aura lieu demain samedi. Votre parti le MLPC, la principale force de l’opposition en Centrafrique est membre de l’Internationale Socialiste d’où votre participation à ce congrès de l’Internationale Socialiste à se tenir en Afrique. Les congrès ont lieu tous les quatre ans. Alors pourquoi le choix de l’Afrique du Sud s’est imposé, Martin Ziguélé ?

 

Martin Ziguélé :  Le choix de l’Afrique du Sud s’est naturellement imposé parce que l’ANC le parti au pouvoir a été créé en 1912 par Oliver Tambo donc cette année c’est le centième anniversaire de ce parti et c’est très rare en Afrique et même dans le monde c’est pour cela que l’Internationale Socialiste a voulu honorer  donc ce parti qui est au pouvoir pour avoir vaincu l’apartheid et le colonialisme comme vous le savez.

 

RFI : Parti de l’espoir donc parti exemplaire, est ce que les adhérents africains de l’Internat S sont représentés en force au Cap Martin Ziguélé ?

 

MZ : Oui il y a plus de vingt-cinq partis africains de divers statuts à l’intérieur de l’Internationale Socialiste et nous sommes en nombre bien sûr, c’est sur notre continent et surtout c’est pour honorer l’ANC dont vous savez l’un des leaders historiques est Nelson Mandela qui aujourd’hui est considéré comme une conscience africaine sinon mondiale.

 

RFI : Quelle orientation politique se sont fixés les membres africains de l’Internationale Socialiste, la crise post-électorale ivoirienne on s’en souvient, a beaucoup divisé au sein de l’Internationale Socialiste, dont le FPI de l’ex-président Laurent Gbagbo est toujours membre il me semble, alors est-ce que cette crise et d’autres crises ont nourri les débats politiques pendant le 24ème Congrès de l’ l’IS Martin Ziguélé ?

 

MZ : Naturellement comme nous sommes en terre africaine les partis socialistes et socio-démocrates qui ont été ou sont au pouvoir ou qui aspirent au pouvoir, ont eu une lecture critique de tout ce qui nous arrive ces derniers temps en Afrique et je crois que le consensus se dégage pour que la lutte s’intensifie pour les droits et libertés, pour renforcer la démocratie représentative dans nos pays, et puis surtout pour gagner du terrain sur l’autocratie et accroître le périmètre de nouvelles démocraties en Afrique et dans le monde. Enraciner la démocratie en Afrique et bien sûr à la lumière des expériences passées des pays frères, d’Amérique, d’Europe d’Asie et d’autres continents.

 

RFI : Est-ce que les conditions d’adhésion à l’Internationale Socialiste sont devenues plus compliquées, plus difficiles ?

 

MZ : Beaucoup de partis, il y a plus de cent partis qui sont en attente d’adhérer à l’Internationale Socialiste et il y a au moins soixante et dix (70) partis qui veulent changer de statut pour devenir membre de plein droit et les débats sont nourris et le congrès a décidé de confier à nouveau au comité d’éthique l’étude des nombreuses demandes qui sont en instance.

 

RFI : Bien entendu l’on tient compte bien sûr des comportements, des crises et de l’évolution des situations ici ou là, alors dans le domaine économique est-ce que le 24è congrès a fait des propositions concrètes notamment sur la gestion des matières premières en Afrique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, enfin tous ces problèmes qui sont spécifiques souvent à l’Afrique  et puis à des pays d’Asie et d’Amérique latine bien sûr ?

 

MZ : Oui sur ce plan je pense que l’Internationale Socialiste a une doctrinetout établie. Elle est pour une économie avec des emplois, de la croissance et de la protection sociale. C’est la réponse sociale-démocrate à la crise financière internationale, à la crise économique internationale, c’est-à-dire c’est le refus de l’austérité et rien que de l’austérité qu’on a souvent vu avec des destructions massives d’emplois en Europe, en Amérique et Afrique aussi. Donc nous sommes pour un renforcement de la demande, c’est à dire pour ceux qui travaillent, qu’ils aient les moyens de consommer et de relancer la croissance et parce que partout ailleurs où les politiques d’austérité ont été l’unique solution, cela a signifié tout simplement le recul de ces pays sur tous les plans et surtout sur le plan politique parce que nous voyons l’apparition de l’extrême droite  et des théories extrémistes dans ces pays-là.

 

RFI : Dernière question Martin Ziguélé, est-ce qu’à l’issue de ce 24ème congrès de l’Internationale Socialiste, les pays africains adhérents vont renforcer leurs liens entre eux je pense notamment à des partis qui sont au pouvoir comme en Guinée Conakry et ceux qui sont dans l’opposition actuellement comme vous en Centrafrique ?

 

MZ : Oui naturellement vous savez le thème de ce congrès c’est quoi ? C’est « Pour un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité ». La solidarité est le fondement de la social-démocratie ou du socialisme. Donc ceux qui sont au pouvoir ont un devoir de solidarité avec ceux qui sont dans l’opposition parce que tout simplement ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui étaient dans l’opposition hier et ceux qui sont dans l’opposition aujourd’hui aspirent à venir au pouvoir demain. Donc la nouvelle culture de solidarité impose à tous les partis politiques, partis socio-démocrates et socialistes d’Afrique, d’Europe et d’Amérique de se connaître, d’être solidaires, et il y a eu un geste solidaire très important qui a été fait par le congrès, c’est de faire en sorte que pour la première fois, sept (7) Africains, sont vice-présidents de l’Internationale Socialiste dont le président Jacob Zuma d’Afrique du Sud, c’est tout un symbole.

 

RFI : Merci à vous Martin Ziguélé, ancien PM centrafricain et chef du MLPC la principale force de l’opposition en RCA, en ligne du 24ème congrès de l’Internationale Socialiste qui refermera ses portes demain samedi au Cap en Afrique du Sud. Très bonne soirée !         

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 03:22

 

 

 

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Déclaration du 31 août 2012

 

 

Le 13 Août 2012 à Paris, Jour anniversaire du cinquante deuxième anniversaire de l’accession de notre Pays à l’indépendance, s’étaient réunis à l’initiative du Professeur Gaston NGUEREKATA, des Centrafricains et Centrafricaines soucieux de l’avenir de notre Pays.

 

Cette rencontre patriotique avait permis au Professeur Gaston NGUEREKATA d’annoncer la mise en place du Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine (CNRC). Il s’agit d’un Mouvement de réflexion et de préparation pour la réussite de l’alternance politique en Centrafrique.

 

 Le Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine  a vocation à rassembler tous les Centrafricains Amoureux de leur Pays et qui veulent vivre ensemble dans l’Harmonie, la Justice et le progrès collectif.

Aucune organisation, Association  ou Parti Politique ne peut croire au redressement de notre Pays par la seule volonté d’un camp contre tous les autres.

 

La réussite de l’Alternance Politique dans notre Pays dépend essentiellement de la capacité des organisations politiques à se rassembler autour de projets à mettre en œuvre dans une République retrouvée, où chaque Centrafricain devra vivre comme un véritable citoyen ayant des droits et des devoirs au regard de nos Lois.

 

C’est dans cet esprit que, de la rencontre avec les Centrafricains à Paris le 13 Août 2012, autour du Professeur Gaston NGUEREKATA, et après concertation, s’est constituée l’équipe provisoire dont la liste a été rendue publique, le 29 Août 2012.

 

Nous remercions toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains qui, de par le monde, continuent de nous faire part de leur sentiment par rapport à  cette équipe  provisoire qui évoluera très vite vers un bureau composé de membres élus en Congrès national.  Les travaux en commissions thématiques, la formulation d’un projet politique national, l’implantation du CNRC sur toute l’étendue du territoire et la mobilisation de toutes les forces motrices de la Renaissance Centrafricaine (les femmes, les jeunes, les travailleurs, les entrepreneurs, les paysans) sont autant de chantiers qui exigent le rassemblement de toutes les centrafricaines et de tous les centrafricains.


Le Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine n’est pas un Parti Politique. C’est le rassemblement de toutes les bonnes volontés et  compétences qui devront se mettre au service de notre Pays pour le faire entrer dans une nouvelle phase de son histoire.

 

A ce jour, l’histoire récente de notre pays est faîte d’assassinats extrajudiciaires, de disparition  de responsables politiques et administratifs, d’insécurité et d’exécutions de paisibles citoyens. De la préparation des élections Présidentielle et Législatives,  aux différents mouvements de contestation qui ont vu le jour après les résultats des élections, soit par le biais de structures connues, soit par des actions individuelles ou de masses, l’heure est venue de  passer à une autre forme d’action collective unitaire dont le seul but est de relever notre Pays et de le faire entrer dans une nouvelle ère, celle de la Renaissance Centrafricaine qui ne peut plus attendre et qui sera l’œuvre de chacune et de chacun d’entre nous.


Il ne s’agit pas de dresser un camp contre un autre, un parti contre un autre, une ethnie contre une autre, des centrafricains de l’extérieur contre des centrafricains de l’intérieur. Il est question de réaliser la Concorde Nationale, faire de Notre Pays une République dans laquelle,  chaque citoyen doit trouver  toute sa place grâce au respect des règles et des lois et où la force reste au service de la loi.

 

C’est dans l’Unité que nous devons retrouver, et la Dignité, que nous nous mettrons au Travail, avec Fierté et Patriotisme, pour relever  les défis de la Justice, de la Sécurité, de la Paix et de la Prospérité.

 

Saturnin NDOMBY

 

Conseiller National, Conseiller Spécial, Porte-parole du CNRC.

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 03:00

 

 

 

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RFI vendredi 31 août 2012


En République centrafricaine, à Bangui, les avis divergent après la signature, le samedi 25 août 2012, de l’accord global de paix entre le gouvernement et le groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) d’Abdoulaye Issène. Beaucoup de Centrafricains s’inquiètent, non seulement de la mise en application de ce texte, mais aussi et surtout de la présence d’autres groupes d’hommes armés non identifiés qui risquent de plonger le pays dans un autre cycle de conflit.


Le sujet de l'accord global de paix est au cœur de nombreuses discussions. Certains Banguissois sont optimistes : « Je suis ravi de cette signature ». « Quand il y a eu une crise, il faut chercher une solution. Les gens ont pris les armes, ils se sont révoltés. Mais maintenant, quand il y a entente, il faut qu’il y ait un accord de paix », se réjouissent les uns.


L’accord est signé mais d’autres ne croient toujours pas à son heureux aboutissement :


« Cet accord de paix va nous conduire encore à un autre fiasco. Si on compte les accords de paix en Centrafrique, nous allons nager dans des centaines », arguent les autres. « Je ne suis pas convaincu. On a eu beaucoup d’accords dans ce pays mais ça n’aboutit toujours à rien ».


Nombreux sont aussi d’autres Centrafricains qui voient dans le futur un probable retour à la case départ à cause des bruits de bottes qui se font entendre dans certaines parties du pays : « Il y a encore des groupes rebelles un peu partout : LRA [L’Armée de résistance du seigneur] et ceux qu’on ne connaît pas », entend-on. « Il faut parler avec tous ces gens pour que la paix revienne dans notre pays. Sans cela, je ne vois pas l’intérêt de signer ce qu’on appelle un accord de paix ». « Dans le nord-ouest et le nord, il y a encore des hommes armés non identifiés qui sillonnent encore la région. Là, on peut parler de paix précaire et non de véritable accord de paix ».


Pendant ce temps, les victimes des dégâts causés par la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) se disent oubliées dans les processus aboutissant à cet accord. La prochaine phase après cette signature est celle du désarmement-démobilisation et réinsertion des ex-combattants. Un processus qui doit prendre du temps étant donné que le programme concerne plusieurs centaines de soldats.

 

 

 

 

NDLR : L'expérience a toujours montré que les pseudos accords de paix conclus entre Bozizé et certains chefs de rébellion sont généralement non seulement sans lendemain, mais ils permettent surtout jusqu'ici à quelques-uns de ces chefs rebelles de soutirer un peu d'argent à Bozizé jusqu'à la prochaine signature d'un autre accord. Entre temps, lorsqu'ils ont eu fini de dépenser ces enveloppes d'argent, ils refont un petit numéro et on les rappelle à Bangui pour le même film. Les Centrafricains en ont assez de ces errements et de cette comédie qui ne règlent jamais le problème sur le fond ainsiq que certains ralliements de la 25ème heure à la bozizie qui n'augurent de rien de bon ni pour les personnes concernées ni pour la cause qu'elles ont feint de défendre naguère qu'elles viennent de trahir. 

 

Déjà, selon nos informations, certains éléments de la CPJP en brousse seraient très mécontents de l'enlèvement d'un des leurs, un "capitaine" intervenu quelques jours avant la signature du récent accord, au restaurant "Beau séjour" au Km 5, lequel "capitaine" aurait été même exécuté. Si cela s'avère établi, c'est déjà une raison suffisante pour dire d'ores que l'accord qui vient d'être signé a déjà du plomb dans l'aile et que les prochains jours nous promettent de la turbulence.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 02:56

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 31 Août 2012 14:13

 

Le sous-préfet de Boali confirme ce 31 août le retour du calme dans la ville et ses alentours.


Dans une interview qu’il a accordée à Radio Ndeke Luka, le Sous-préfet Maturin Maringo, demande à la population de vaquer dans la quiétude à ses occupations habituelles.


La réaction du sous-préfet de Boali intervient après une de calme sans que l’on ait signalé la présence d’une bande armée dans la sous-Préfecture.

 

Selon certaines informations, sur l’axe des crocodiles ou ces bandes armées non identifiées ont dépouillé et terrorisé la population, les activités ont repris et même les habitants du village Kouzindoro se livrent depuis peu à leurs activités champêtres.

 

Selon les habitants de la région, cette sérénité retrouvée est à mettre à l’actif des forces armées centrafricaines déployées dans la localité et les éléments d’auto défenses de la ville de Boali, qui n’ont pas hésité à pourchasser ces semeurs de terreur jusque dans leurs remparts.

 

C’est depuis le mois de juillet que ces hommes armés non identifiés sévissent dans la sous-préfecture de Boali. Ils ont, dans leurs opérations, tué au moins 4 personnes civiles contre 1 mort de leur côté.

 

Or, d’autres sources révèlent ce 31 août que d’autres bruits de bottes se sont fait entendre ce 30 août sur l’axe des crocodiles à Boali. Les habitants de ce secteur sont obligés de se réfugier dans la forêt pour leur sécurité.

 

Aussi, une équipe des éléments des Forces Armées Centrafricaines est descendue à leur trousse ce 31 août. Pour le moment, l’on ignore encore les actions menées contre ces hommes armés hier sur l’Axe des Crocodiles.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 00:18

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de lhomme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 

 

Boali : Près de 100 enfants souffrent de paludisme chaque mois

 

 

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Boali, 31 août 2012 (RJDH) – Le centre de santé du village de Békadili, situé à 45 kilomètres de la sous-préfecture de Yaloké (sud-ouest), reçoit chaque mois, plus de 90 enfants de moins de cinq ans, malades de paludisme.


Le responsable du centre de santé de Békadili, Jonas Ngazou, a fait savoir que le paludisme constitue l’une des principales causes de la mort des enfants dans cette localité.


« Les enfants de moins de cinq ans constituent les premières victimes du paludisme. Souvent, les parents amènent les enfants au moment où la maladie atteint le stade de complication, en particulier l’anémie sévère et la convulsion. Ce qui occasionne souvent la mort de certains enfants », a-t-il relevé.


D’après son analyse, les parents considèrent la manifestation du paludisme comme un mauvais sort jeté sur leurs enfants par des sorciers et se contentent de consulter des guérisseurs traditionnels au lieu de les emmener à l’hôpital. 


Le chef de centre a également déploré le manque de personnel qualifié dans son service, expliquant que le centre est tenu par un seul infirmier diplômé d’Etat, assisté de personnes  formées sur le tas.

 


 

Djéma : Hausse de prix des denrées alimentaires à cause de l’insécurité

 

 

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Djéma, 31 août 2012 (RJDH) – La  population de la ville de Djéma (sud-est) connaît une flambée de prix des denrées alimentaires, à cause de l’insécurité persistante dans la région. Le rayon de sécurité est de  10 kilomètrespour les cultivateurs et 15 kilomètres pour les chasseurs, a fait observer le maire de la ville, François Louglouzou.


« La cuvette de manioc qui coûtait 500 FCFA se vend maintenant à  3500 FCFA. Un morceau de viande boucanée coûte actuellement 500 FCFA au lieu de 150 FCFA, il y a quelques mois », a déploré le chef de groupe de Djéma, Emmanuel Mboli-Gotirani.


Le maire de la ville a aussi déploré l’absence des forces de l’ordre centrafricaine dans sa localité. D’après lui, la sécurité de la population est assurée par des forces étrangères, notamment  l’armée ougandaise, déployée dans cette partie du pays pour  traquer Joseph Kony et sa rébellion de la LRA.


« La gendarmerie a quitté la ville de Djéma depuis près de cinq ans, sous prétexte de l’insécurité. Il n’y aucune base militaire centrafricaine dans la ville. Notre sécurité est assurée par des forces  ougandaises qui font  des patrouilles, à la recherchedes éléments de la LRA de Joseph Kony », a expliqué François Louglouzou.


Selon la même source, cette absence des forces de l’ordre a fait que les autorités administratives ne sont plus respectées par certaines personnes. « Donc nous ne pouvons pas prendre des décisions pour règlementer les prix des denrées alimentaires qui augmentent chaque jour », a-t-il conclu.

 


 

Bambari : Rupture des médicaments antituberculeux

 

 

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Bambari, 31 août 2012 (RJDH) – Le centre de la prise en charge des personnes malades de tuberculose ne dispose plus de médicaments antituberculeux. L’annonce a été faite le jeudi 30 août, par Jean-Marie Louanga, gestionnaire dudit centre.

 

« C’est depuis le  début du mois d’août que le centre ne dispose plus de médicaments pour les patients. Si cette rupture persiste, beaucoup de malades vont perdre la vie à cause de la rechute », a déclaré Jean-Marie Louanga.


Il a expliqué que les médicaments sont souvent fournis par  le ministère de la santé, mais  le stock  qui a été livré n’est pas suffisant pour tous les malades, surtout pour les nouveaux cas.


« Nous lançons un appel au gouvernement et aux structures humanitaires qui œuvrent dans le domaine de la santé de porter  secours à  ces  personnes malades », a-t-il déclaré.


 

Bouar : La consommation de la drogue fait des victimes

 

Bouar, 31 août 2012 (RJDH) – Deux personnes ayant consommé des comprimés à effet de drogue, dont l’une à pied et l’autre à moto,  ont été à l’origine d’un accident de la circulation, le jeudi 30 août, à Bouar (ouest).


Il s’agit d’un comprimé connu sous le nom detramadol que consomme souvent les conducteurs de mototaxis, et des jeunes, pour, disent-ils, ‘’éviter la fatigue’’.


Des groupes de personnes  interrogées sur cet accident ont fait savoir que le premier accidenté  était dans un état d’ivresse avancé, pour avoir  pris ces produits. Alors qu’il marchait en pleine route, il s’est déséquilibré et s’est fait heurter par une moto qui venait à toute vitesse. Les témoignages révèlent que le conducteur du mototaxi, lui aussi était sous le coup de la drogue Tous les deux ont eu des fractures ouvertes aux pieds.


Cette information est confirmée par Noël Fongoulé, technicien supérieur à l’hôpital de Bouar qui a expliqué que   « la consommation abusive de ces produits peut entraîner des troubles mentaux ». Il a précisé que le produit tramol contient du somnifère dont les effets peuvent être fatals pour l’homme.


Le présumé vendeur de ce comprimé a été interpellé et maintenu à la brigade de la gendarmerie territoriale pour des fins d’enquête.

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 02:53

 

 

 

femmes togolaises

 

 

 

30/08/2012


Les Togolaises ont ressorti une arme fatale pour réclamer le départ du régime en place: la grève du sexe. Mais des questions se posent quant à la réelle efficacité d'une telle stratégie.


Au Ve siècle avant J.-C., une guerre entre les deux cités ennemies, Sparte et Athènes, fait rage en Grèce (la guerre du Péloponèse).


Pour ramener la paix dans sa contrée, une belle Athénienne du nom de Lysistrata invite les femmes grecques à entamer une grève totale du sexe, jusqu'à ce que les hommes cessent le combat.

Cette pièce imaginée par le dramaturge grec Aristophane, il y a 1.500 ans, trouve encore quelques échos dans nos sociétés contemporaines et notamment en Afrique de l'Ouest.


Le 26 août, des femmes du collectif Sauvons le Togo ont appelé «toutes les citoyennes» à observer une semaine d'abstinence sexuelle, afin de contraindre les hommes à se mobiliser pour le report des élections législatives et la démission du président Faure Gnassingbé.


Le corps féminin serait-il devenu un instrument de coercition? Pour Isabelle Améganvi, avocate et membre du bureau exécutif de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition), cela ne fait aucun doute.

«Les femmes utilisent leurs corps comme une arme de lutte car les hommes ont toujours décidé à leur place et usent et abusent de leur corps. Aujourd'hui, le sexe de la femme sert à une noble cause, il est un moyen d'expression.»


En effet, certaines femmes prennent très tôt conscience du pouvoir de leur corps et jouent de leurs attributs auprès des hommes. Elles veulent dès lors se servir des registres sexuels et maternels qu'on leur confère, pour militer. 


«Même si ce n'est pas une généralité, les hommes considèrent avoir un pouvoir naturel et utilisent les femmes  comme des objets sexuels. La grève du sexe représente un moyen pour les femmes de faire savoir qu'elles peuvent être autre chose,  qu'elles peuvent sortir de la sphère domestique pour aller vers le politique», explique Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne française, spécialiste de l'Afrique et professeure émérite de l'université Paris-Diderot.

 

Guerre des sexes


Mais les femmes s'extraient assez difficilement de cette sphère. Elles sont souvent perçues comme des «mères nourricières» et accomplissent des tâches domestiques. Elles sont en charge du foyer, des enfants, de leur mari et doivent surtout assurer la descendance.


D'ailleurs, en analysant l'emploi de la terminologie «grève du sexe», on s'aperçoit, comme le souligne Ophélie Rillon, doctorante en histoire de l'Afrique au Centre d'étude des mondes africains (Cémaf), que le sexe, en tant qu'acte de plaisir et de reproduction est considéré comme un travail féminin et appartient au travail domestique des femmes.


La grève du sexe serait donc un moyen pour ces dernières «d'atteindre l'homme, car l'abstinence met en danger le lignage. Cela le renverrait à son incapacité, à son impuissance, à gouverner le pays», observe Jean-Pierre Dozon, anthropologue et directeur d'études à l'EHESS.


Car, si les hommes détiennent le pouvoir, les femmes sont les premières victimes de la mauvaise gouvernance d'un pays.


«Lorsque les richesses sont accaparées et que le chômage augmente, c'est aux femmes qu'incombent la tâche de s'occuper de leurs enfants et de leur mari qui ne trouvent pas de travail »,explique Isabelle Améganvi.

Le sexe semble permettre aux femmes de s'exprimer et de remettre en cause le pouvoir des hommes, mais il a une autre fonction. Il sert aussi d'arme politique pour les militantes.  


«Les femmes développent des outils militants sexués en rapport avec la place qu'on leur attribue. Bien souvent, on fait appel aux femmes en tant qu’êtres sexués dans les organisations: en tant que mères, épouses etc. Aux hommes revient la direction des organisations, les grands discours etc. Ils se mettent en avant et sont arrêtés. Les femmes sont reléguées dans des tâches subalternes: elles organisent le mouvement à la base, diffusent les mots d’ordre dans les quartiers, nourrissent les militants», analyse Ophélie Rillon, dont la thèse porte sur le genre des luttes sociales et politiques au Mali (1960-2009).


Une division sexuée du militantisme que l'on retrouvait déjà en Guinée, lors de la lutte pour l’indépendance dans les années 1950.


Pour asseoir son pouvoir, le futur président Sékou Touré avait alors exhorté ses sympathisantes à pratiquer le chantage sexuel sur leurs époux pour les obliger à rejoindre le Parti nationaliste (PDG-RDA).

Arme politique

Cette action militante n'est pas la première du genre sur le continent. Ces dix dernières années, les grèves du sexe les plus médiatisées furent sans doute celles du Kenya et du Liberia dont les femmes togolaises se sont inspirées.


En 2009, au Kenya, un collectif de femmes avait décrété une semaine d’abstinence sexuelle pour contraindre les politiques à réformer le pays à la suite d’une grave crise entre le président Mwai Kibaki et son rival Raila Odinga.


Un procédé qui s'était avéré payant, puisque le chef de l’Etat et le chef du gouvernement avaient fini par signer un accord de partage du pouvoir.


Même succès au Liberia, en 2003, où la militante Leymah Gbowee, pour faire avancer les négociations de paix entre l’ancien président Charles Taylor et les différents chefs de guerre, avait appelé à l'abstinence.

Si les grèves du sexe n'ont pas toutes eu des effets concrets,  elles ont servi de véritable coup de pub pour l'opposition. Une force de frappe bien comprise par le collectif Sauvons le Togo dont l'appel à l'abstinence a déjà dépassé les frontières.


Depuis dimanche, l'information a été reléguée dans la presse internationale des États-Unis en passant par la Chine.

 

Droit à la révolte


Même si beaucoup de ces actions se sont déroulées en Afrique, les cas de grèves du sexe ne sont pas l'apanage du continent.


En Colombie et en Belgique, d'autres cas d'appel à l'abstinence ont été relevés. Reste cependant que, au Togo, Kenya et au Liberia, ce type d'actions semble revêtir une envergure nationale et semble vouloir influer sur les destinées du pays.


Un engouement militant qui  serait en partie dû à la forte présence de femmes entrepreneures dans ces trois pays. C'est le cas des femmes d'affaires du Togo spécialisées dans la vente de pagne, appelées les Nanas Benz. Ces «market women» furent  les toutes premières à introduire les grosses cylindrées allemandes Mercedes Benz dans le pays. 


«La dictature paralysante de l'ancien président togolais Eyadema et le chômage grandissant a contraint ces femmes à devenir des chefs de famille et à être autonomes financièrement. Du fait de leur place, les Nanas Benz ont gagné le droit de s'exprimer et d'avoir une place dans la lutte», souligne Jean-Pierre Dozon.


A cela s'ajouterait, à une échelle sociale moins élevée, l'existence d'une vie collective féminine très forte qui aurait également permis la montée du militantisme.


Pour Catherine Coquery-Vidrovitch, «les associations de femmes appelées “tontines” qui mettent en commun leur épargne en vue de la solution des problèmes particuliers ou collectifs auraient permis aux femmes d'inventer des formes politiques de lutte».


Une entraide que l'on retrouve dans les rituels africains.


«Les rôles des deux sexes sont nettement différenciés dans ces pays. Du coup, la solidarité féminine est très présente, précise Jean-Pierre Dozon. En Côte d'Ivoire, par exemple, quand une femme meurt en couche, tous les hommes sont chassés du village, car ils sont tenus responsables de cette mort. Les femmes prennent alors le pouvoir. Ces rituels reconnaissent aux femmes le droit de se révolte.»


Stéphanie Plasse

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