La LRA libère d’elle-même 52 otages dont 4 filles à Balifondo
Radio Ndéké Luka Lundi, 10 Septembre 2012 15:47
Les 52 personnes prises en otage lors des attaques du 1er septembre dernier par les éléments de l’Armée de Résistance
du Seigneur (LRA) ont été libérées le 8 septembre dans la localité de Bangassou II (est). Parmi les ex-otages, 4 filles âgées entre 9 à 14 ans ont également
retrouvé leur famille.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bangassou rapporte ce lundi 1O septembre que c’est un
élément de la LRA qui a conduit les otages depuis leur base jusqu’à la grand route. Ces derniers ont principalement servi de porteurs des butins en possession de leurs bourreaux.
Quant aux filles, elles ont servi d’esclaves sexuelles aux rebelles pendant toute la période de leur détention. Le service de la Croix Rouge locale a commencé à enregistrer les prisonniers
dépourvus de tout.
Selon le correspondant, malgré cette libération, les villages attaqués tels que Mabingué,
Balifondo et Zombo Mbari dans la circonscription de Bangassou II, ont été désertés par les populations. Cette désertion s’explique par la peur
d’éventuelles autres attaques surprises.
Le correspondant a aussi rappelé que ces attaques ont aussi perturbé les activités
champêtres, accentuant une crise alimentaire sans précédent. Des greniers, des magasins et biens d’autres articles ont été systématiquement emportés par les assaillants.
Il faut également rappeler qu’une centrafricaine âgée de 20 ans, enlevée depuis 2 ans à Rafaï (extrême-est) par
la LRA, a pu s’échapper et a été prise en charge le 4 septembre dernier par l’armée ougandaise basée à Djema (est).
Le 24 août dernier déjà, une attaque de la Force tripartite avait détruit la base du numéro II de la LRA Dominic
Ongwen, responsable des opérations militaires, sous mandat d’arrêt international. Ses éléments ont été dispersés dans la forêt, seuls ou en petits groupes et demeurent
dangereux.
Face à cette situation, des consignes fermes de sécurité ont été données à la population le 3 septembre 2012 par le
colonel Milton Katarinyebwa commandant du contingent de l’Armée ougandaise à Obo (Est). Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui
rapporte les faits, l’officier a dans son adresse à la population indiqué que tout le monde devrait contribuer à la sécurisation de cette
zone en proie à l’insécurité, et que l’entrée et la sortie de la ville méritent une attention toute particulière.
Les soldats centrafricains, ougandais et américains installés à Obo, dans le Haut Mbomou,
traquent depuis plusieurs mois les chefs de la LRA parmi lesquels Ongwen et le leader charismatique du mouvement Joseph Kony, également
recherché par la justice internationale.
Les troupes ougandaises sont arrivées dans la région en 2009, rejointes par les Américains en décembre 2011.
Berberati séparée de Sosso Nakombo à la Rivière Kadéï
Radio Ndéké Luka Dimanche, 09 Septembre 2012 15:04
La ville de Berberati, chef-lieu de la préfecture de la Mambéré Kadéï, est actuellement coupée
de celle de Sosso Nakombo. L’unique bac motorisé qui favorise la traversée des piétons et des engins à roues est depuis quelques jours en panne technique. Les populations sont
obligées de faire recours aux pirogues pour se rendre dans les deux villes.
Suite à ce problème technique, la liaison entre Berberati et Sosso Nakombo
devient difficile pour les engins à partir de 4 roues.
Pour la traversée des hommes et des engins à deux roues, seules les pirogues assurent en ce moment cette tâche sur la
Rivière Kadéï.
Par ailleurs, pour se rendre à Sosso Nakombo en camion ou en voiture, les usagers doivent faire un grand détour
en passant par la ville de Dédé Mokouba et Gamboula. Un détour qui rend le trajet deux à trois fois plus long surtout à cause du mauvais état des routes entre Dédé Mokouba et
Gamboula.
Face à la situation et des risques d’une traversée par pirogue en cette période pluvieuse, le Préfet de la ville de
Berberati, Rémy Feidangamo, recommande aux piroguiers de veiller constamment à la sécurité des biens et des personnes qu’ils traversent,
rapporte le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région.
Le préfet invite également les opérateurs économiques de la région à aider les populations de la Mambéré Kadéï
en leur réparant le bac motorisé.
Pour certains administrateurs du secteur, c’est un véritable manque pour l’Etat vu que c’est ce bac qui facilite la sortie des
bois coupés pour l’exportation vers le Cameroun et autres pays.
Si des efforts ne se font pas déployés de la part des autorités centrafricaines, la Préfecture de la Mambéré
Kadéï, grenier économique national risque avec le temps, d’être inaccessible pour des engins à roues. Les routes sont très dégradées dans cette partie de
la RCA.
Pour rappel, les travaux de réfection du pont cassé de Batouri ont été suspendus récemment pour de raisons de
pluies abondantes ayant causé des crues de la rivière. Selon la société en charge de cette réhabilitation, les travaux vont durer un mois supplémentaire et pourront s’achever fin janvier
2013.
De quoi nourrir 10 000 victimes à Bria
Radio Ndéké Luka Lundi, 10 Septembre 2012 15:51
Plus de 10 000 victimes des conflits armés dans la région de Bria (nord-est) disposent désormais d’un carrefour
communautaire. C’est un lieu d’échanges et d’approvisionnement en vivres.
Ce sont des ONG humanitaires basées dans cette ville en proie à l’insécurité qui ont pris l’initiative de cette
nouvelle infrastructure. Elle vient alléger les difficultés liées aux situations récentes provoquées par les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix
(CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) en 2011.
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka témoin de la cérémonie de remise officielle du Centre, il
s’agit d’une plate-forme aménagée et sein de laquelle toutes les victimes peuvent s’identifier les unes aux autres et renforcer les liens entre elles. Aussi, de manière concertée, trouver des
solutions aux problèmes des déplacés internes.
Pour Albert-Firmin Walinga, 1er vice-président de la Mairie de Bria, « ce carrefour communautaire est l’une des réponses aux multiples difficultés que rencontrent ces populations durement affectés par des crises
militaro-politiques dans cette ville ».
A titre de rappel, les conflits interethniques sur fond de répartition des ressources minières avaient fait, en septembre 2011,
plus de 45 morts, des maisons incendiées et plusieurs autres biens détruits. Plus de 5 000 victimes avaient fui leur localité vers Ippy et Bambari
(centre-est).
Encore une pénurie de carburant à M’baïki
Radio Ndéké Luka Lundi, 10 Septembre 2012 15:50
Il est impossible de s’approvisionner en carburant à M’Baïki (sud-ouest) depuis 4 jours maintenant. Les deux
stations que compte la ville ne disposent plus d’essence à la vente.
Les dernières pluies ont entraîné une infiltration dans les stocks et le produit est devenu impropre à la vente. Le constat a
été fait ce 9 août 2012 par un journaliste de Radio Ndeke Luka en mission dans la région.
Ayant constaté que la substance a été mélangée et qu’elle n’est plus propre à la vente, les gérants des stations ont décidé de
ne pas la vendre à la population.
Conséquence, une pénurie d’essence qui sévit. Un des gérants a expliqué au journaliste qui l’interrogeait que
pour qu’un nouveau ravitaillement puisse arriver de Bangui, « Il faut attendre que le stock actuel du gas-oil se termine. »
Cette situation met de nombreux usagers en difficulté et bon nombre de chantiers miniers tournent au ralenti. Les
collecteurs miniers ne peuvent plus utiliser leurs motopompes faute d’essence.
Une autre conséquence de cette carence est l’inflation sur le prix actuel du litre d’essence à M’Baïki. La
crise a laissé libre cours aux vendeurs de rues qui spéculent sur le prix du carburant. Le litre est vendu à 1250 frs CFA (environ 2 euros), au lieu de 880 (environ 1, 5 euros) frs à la pompe. Du
côté des habitants ce sont des plaintes qui fusent de partout.
Un accident fait 21 morts et 10 blessés vers Sibut
Radio Ndéké Luka Dimanche, 09 Septembre 2012 15:00
Le bilan est lourd, 21 morts et 10 autres personnes blessées dans un accident de circulation qui a eu lieu ce 8 septembre 2012 sur la route nationale n°2. Selon les propos recueillis auprès des témoins, le véhicule s’est
renversé, les 6 roues en l’air précisément au tournant Est sur l’axe Sibut-Dékoua faute d’une panne technique.
Il s’agit d’un véhicule de marque Mercedes appartenant à un commerçant du Km 5 à
Bangui, en provenance de la capitale pour la ville deKabo, indique le correspondant de Radio Ndeke Luka.
D’après le constat fait par les premières personnes arrivées sur les lieux de l’accident, le camion serait très vieux et a été
très chargé. Il transportait des planches, des marchandises et plus d’une quarantaine de personne. C’est ce que confirme un élément de la Brigade Spéciale qui a été l’un des secouristes après
l’accident, « le véhicule est très amorti pour la charge qu’ils lui ont fait porter ».
D’autres victimes, légèrement blessées, expliquent que le camion s’est renversé après que le système de freinage ait lâché. Puis
le moteur s’est aussi arrêter et la machine s’est dirigé capricieusement dans la direction d’une fosse puis s’est finalement retourné recouvrant les marchandises et les passagers.
Alertée, la brigade spéciale de contrôle mobile de surveillance des barrières en mission dans la région a pu se rendre
immédiatement sur les lieux et a pu conduire d’urgence les blessés à l’Hôpital Régional de Sibut.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka signale que ce bilan demeure pour le moment provisoire et que certains
corps ont été ensevelis à quelques mètres de l’endroit de la chute du véhicule.
Centrafrique 23 morts et une dizaine de blessés dans un accident de la route en
Centrafrique
BANGUI 10/09/12 18:01- Vingt-trois personnes sont mortes et une dizaine d'autres ont été blessées dans un accident de la route
survenu entre Sibut et Dékoa dans le nord de la Centrafrique, a déclaré lundi à l’AFP une source de la gendarmerie.
"Le bilan pourrait encore s'alourdir car
certains corps sont encore prisonniers du véhicule" accidenté samedi soir, a affirmé à l'AFP le commandant de compagnie de gendarmerie de Sibut, Bienvenu Sélémane.
Parmi les 23 morts, on dénombre six enfants, 7 femmes (dont une avec ses trois enfants) et 10 hommes. La plupart des victimes,
gravement blessées, n'ont pu être évacuées à temps faute de moyens logistiques et ont succombé à leurs blessures.
Le véhicule, un gros camion de transport de marchandises, avait à son bord plus d'une quarantaine de personnes. Il a basculé
dans le ravin. Les autorités locales cherchent des moyens pour déplacer le gros camion et retirer les corps encore prisonniers, a constaté un journaliste de l'AFP qui s'est rendu à Sibut.
En moins de trois mois, quatre accidents au même endroit ont fait près de 40 morts et au moins 30 blessés.
Voies en mauvais état, absence de transports publics conduisant les usagers à voyager sur des véhicules surchargés ou non prévus
à cet effet... les routes centrafricaines tuent plusieurs centaines de personnes par an.