Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine
(RJDH-RCA)
Kabo : Quatre personnes interceptées et volées par des
hommes armés
Kabo, le 25 août 2012 (RJDH) – Deux hommes et deux femmes, en provenance de Moyen Sido à motos, ont été interceptés,
ce vendredi, aux environs de 17 heures par des hommes armés, près du village de Kembito, situé à 32 kilomètres de Kabo, sur l’axe Sido.
« Les hommes qui nous ont arrêtés
sont au nombre de six. Ils étaient armés de Kalachnikov. Ces hommes ont volé 80 000 FCFA à l’une des deux femmes et un bidon d’huile de cinq
litres », a témoigné le conducteur de mototaxi, Soumaïne Ismaël.
« Ils m’ont aussi volé 7 000 FCFA et ont
aussi soutiré de l’argent et des biens aux occupants de l’autre moto », a-t-il ajouté.
Selon le conducteur de moto intercepté, ce forfait serait attribuable aux éléments du Front démocratique du peuple
centrafricain. Selon cette source, il s’agit de la troisième fois qu’il tombe entre les mains de ces bandits armés.
Bouar : La population craint la contamination par la viande
de cabri
Bouar, le 25 août 2012 (RJDH) – Une maladie décime depuis deux mois les cabris et autres espèces de la famille des
caprins (chèvres, etc.) dans la sous-préfecture de Baboua, dans la Nana-Mambéré (ouest). La population des communes de Foh, de Bingué et d’Abba, situées respectivement à 60, 90 et 130
kilomètres de Bouar, craigne un risque de contamination liée à la consommation de la viande de cabris.
Le maire de la commune de Bingué, Jean Maxime Ngotoa, et le maire de la
commune de Foh, Etienne Naboa, ont confirmé l’existence de cette maladie dans leurs localités depuis un certain temps. Les autorités locales
expriment leurs inquiétudes parce que ce sont des viandes souvent consommées par la communauté.
Un consommateur de la commune d’Abba, Samuel Kouè, explique avoir
catégoriquement refusé de consommer de la viande de cabri dans la région car, selon lui, la consommation pourrait affecter la santé de la communauté.
Cette maladie détruit les caprins et les cabris depuis deux mois. Aucune réaction n’a cependant été enregistrée jusqu’ici de la
part des agents vétérinaires à ce sujet. Par contre, l’ONG nationale Vitalité plus, présente dans la zone, a confirmé l’information. Elle mène des investigations pour en savoir
davantage.
Bouar: 47 cas de diarrhée sanglante enregistrés au centre
de santé
Bouar, le 25 août 2012 (RJDH) – Le centre de santé préfectoral de Bouar a enregistré, au premier semestre de l’année
2012, 47 cas de diarrhée sanglante dans au moins deux localités.
Le point focal de la surveillance épidémiologique des maladies de la préfecture sanitaire de la Nana-Mambéré, Daniel Soua, a déclaré : « Nous avons enregistré 47
cas de dysenterie (diarrhée sanglante) dans deux localités, soit le quartier Herman, situé à deux kilomètres du centre de sante préfectoral de Bouar et la garnison militaire de la localité
».
Selon lui, le manque d’eau potable dans la ville serait à l’origine de plusieurs maladies, à savoir la diarrhée liée aux
parasites et la galle, une maladie de la peau.
« La société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) ne fonctionne pas depuis plus de cinq ans et la population
consomme l’eau des puits qui est souvent malpropre », a t-il ajouté.
Un appel d’urgence est lancé à l’endroit du gouvernement, des ONG locales et internationales afin de répondre aux besoins de la
population de la sous-préfecture de la Nana-Mambéré.
Bria : L’insécurité à l’origine du déficit du
budget municipal
Bria, le 25 août 2012 (RJDH) – L’occupation des zones où se trouvent les chantiers de production
diamantifère par les groupes rebelles est l’une des principales causes du déficit budgétaire 2011 de la municipalité, a affirmé vendredi Moussa Vincent Gouloumane,
président de la délégation spéciale de la ville.
C’est à l’occasion de la réunion du conseil municipal qui a réuni les autorités municipales et sous préfectorales que le maire a
fait ce constat.
Selon lui, l’occupation des chantiers d’extraction de diamants, comme ceux d’Aïgbado, Païdou, Tamalango et de
Ngoudia, et d’autres chantiers par les éléments des groupes armés en conflit en septembre 2011, a fait que la recette municipale que versent ces localités est en baisse. La raison en
est que ces hommes armés contrôlaient ces zones.
La lecture du compte administratif de la recette du fonctionnement de l’année 2011, faite par Padou Roger Blaise, comptable de la mairie, précise que sur le budget estimé pour l’année 2011, la mairie a fait un déficit. Le budget prévisionnel adopté
pour 2012 est de 34,6 millions de FCFA, par rapport à celui de l’année précédente, qui était de 31,2 de FCFA.
Après le conflit de septembre 2011 entre l’ancien groupe rebelle, la Convention patriotique pour la justice et la paix
(soutenu par l’ethnie ronga), et les éléments de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (soutenu par les Goula), les chantiers d’extraction de diamant sont presque tombés sous le
contrôle des hommes armés.