Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Sibut: Le préfet de Bambari victime d’une attaque
Sibut, 24 novembre (RJDH) –Le préfet de la Ouaka (centre), Marthe Lydie Yangba, a été blessé par balle, dans la nuit de vendredi à samedi 24 octobre, par une bande armée non identifiée, à 20 kilomètres de la ville de Sibut (centre). La victime était à bord de son véhicule de fonctions, avec son chauffeur qui lui aussi a reçu une balle, mais son aide de camp est quant à lui porté disparu.
D’après une source proche de la préfecture de Bambari, jointe par le RJDH ce samedi, Marthe Lydie Yangba, était venue à Bangui pour une mission qui l’a conduite en Chine. C’est une fois rentrée de Chine, alors qu’elle regagnait son poste qu’elle a été attaquée.
« Nous avons appris qu’elle a reçu une balle au bas-ventre et au niveau du bras gauche. Ces bandits ont tiré à bout portant sur le véhicule afin de contraindre le conducteur à s’arrêter. Une équipe de la préfecture est dépêchée ce matin à Sibut, où la victime est hospitalisée, pour s’enquérir de la situation », a-t-elle expliqué.
La même source affirme que le garde du corps du préfet qui se trouvait dans le même véhicule au cours de l’attaque est en ce moment porté disparu. Jusqu’à présent, l’identité des personnes qui ont perpétré cette attaque n’est pas connue.
Le 15 septembre dernier, les villes de Sibut et de Damara, ont été le théâtre d’une attaque d’un groupe de dissidents de l’ancienne rébellion de la Convention des patriotes pour la paix et la justice.
NDLR : Mme le préfet de la Ouaka serait actuellement admise à l’hôpital de l’Amitié de Bangui où on craint qu’elle ne soit amputée d’un bras si elle n’est pas rapidement évacuée vers un hôpital plus équipé en Europe. Selon des informations parvenues à la rédaction de Centrafrique-Presse d’une source bien informée ayant requis l’anonymat, Mme Marthe Yangba aurait eu à faire à des hommes armés très déterminés qui auraient clairement affirmé leur intention de tout faire pour empêcher les festivités du 1er décembre prochain prévues à Bouar. Toujours selon nos informations, ces rebelles seraient en réalité certains Tchadiens déserteurs de la garde présidentielle de Bozizé qui avaient pris le large avant même le retrait des éléments tchadiens de sa protection retirés par le président tchadien.
Bangui : La France salue le soutien de la RCA dans la lutte contre la peine de mort
Bangui, 24 novembre (RJDH)–La représentation de la République française en Centrafrique a adressé ses félicitations aux autorités centrafricaines pour leur soutien à la résolution appelant à un moratoire sur la peine de mort, en vue de son abolition universelle, soumise par la France et adoptée par la 3ème commission de l’Assemblée générale des Nations-unies, le 19 novembre 2012.
Le document indique que « la France salue cette adoption et se réjouit du soutien grandissant qu’enregistre le combat contre la peine de mort au sein de la communauté des nations. Elle remercie tout particulièrement la République centrafricaine, le Niger, le Soudan du Sud et la Tunisie qui ont rejoint la majorité des États appelant à la mise en place d’un moratoire ».
D’après le communiqué, cette adoption encourage la France à poursuivre ses efforts en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort avec ses partenaires, en particulier à travers la campagne mondiale lancée officiellement par M. Laurent Fabius le 9 octobre 2012 à Paris, quelques jours après l’événement organisé conjointement avec le Bénin en marge de l’Assemblée générale des Nations-unies à New York.
Il s’agit d’un texte présenté par la France et 90 États. Il a recueilli le soutien de la majorité des États membres.
En République centrafricaine, sans avoir été abolie, la peine de mort n’est pas appliquée depuis plus de trois décennies. Les défenseurs des droits de l’homme, militent toujours pour son abolition.
Bangui : L’insalubrité dans la ville fait des victimes
Bangui, 24 novembre (RJDH)–Entre les 21 et 24 novembre, un enfant de quatorze ans et une femme d’une quarantaine d’années, ont été mordus par des serpents. La première morsure a eu lieu sur l’avenue des Martyrs, et la seconde au quartier combattant (8ème arrondissement). Ces deux incidents malheureux se sont produits dans zones dominées par de mauvaises herbes.
Dans la nuit du 23 au 24 novembre, une femme a été mordue par un serpent puis piquée par un scorpion dans des hautes herbes qui envahissent les ruelles dans le quartier Bédé-Combattant, alors qu’elle rentrait d’une visite. Le mercredi dernier, un jeune garçon de quatorze ans a été également mordu par un serpent, alors qu’il revenait de l’école.
Au quartier Combattant comme dans la plupart des quartiers de la ville de Bangui, des maisons abandonnées ou en construction, des rues et des concessions inhabitées, sont envahies par de hautes herbes qui abritent des reptiles de tous genres et qui constituent un facteur d’insécurité pour la population.
Ces lieux constituent une menace pour la population surtout la nuit. En plus, des personnes mal intentionnées se cachent dans ces endroits pour agresser les passants à des heures tardives. « Je revenais du travail aux environs de 22 heures, lorsque je voulais traverser la concession de l’ex-président Patassé au quartier Fouh (4ème arrondissement), deux hommes munis de couteaux m’ont agressé, ils ont emporté mon sac à main », a témoigné Ida Ndoyo, serveuse au restaurant Relais de chasse.
A cause de cet incident, les membres du comité de développement ainsi que les habitants de Ngongono2 ont entamé ce matin le nettoyage de leur quartier, a annoncé le chef de ce quartier Jean-Désiré Koulayom. En dehors de ces morsures, il déplore aussi l’incidence que cet environnement insalubre peut avoir sur la santé de la population.
« Le paludisme ne peut pas être éradiqué dans notre secteur, parce que nos quartiers sont salles, dominés par de mauvaises herbes qui nuisent à la santé. Il manque une aération dans la ville», a-t-il regretté.
Bambari : Le vaccin contre la méningite, la tuberculose et la grippe à la portée de la population
Bambari, 24 novembre (RJDH)–Une campagne de vaccination contre la méningite, la tuberculose et la grippe en faveur des enfants de zéro à cinq ans et des femmes enceintes, a démarré ce samedi 24 novembre dans les villages et les quartiers situés entre 10 et 30 kilomètres de la ville de Bambari (centre).
Ernest Kaltan, chef de la préfecture sanitaire de la Ouaka, a fait savoir que l’objectif de cette campagne est de barrer la route à ces maladies qui sévissent dans la région pendant la saison sèche.
La campagne vise aussi selon lui, à montrer à la population le danger que représentent ces maladies, si elle ne reçoit pas le vaccin, en particulier les femmes enceintes et les enfants qui sont les personnes les plus vulnérables.
Par ailleurs Ernest Kaltan a précisé que les agents vaccinateurs vont sillonner 1186 quartiers et villages de préfecture de la Ouaka.