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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 17:42
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : « La ligne rouge de la Minusca à Bambari, n’est pas le mur de Berlin », menace le général Joseph Zoundéko du FPRC

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 10 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 10 Février 2017(RJDH) — Dans une interview accordée mercredi 08 Février au RJDH, l’un des responsables militaires du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique, Joseph Zoundéko a souligné que la ligne rouge tracée par la Minusca à Bambari ne constitue pas un obstacle. Ce dernier accuse par ailleurs le président de l’Assemblée Nationale d’être le principal soutien de l’UPC.

 

RJDH : Général Zoundéko bonjour !

 

GZ : Bonjour madame la journaliste !

 

RJDH : Depuis trois mois des combats opposent la coalition FPRC-RPRC-MPC à ceux de l’UPC. Qu’est ce qui justifie cette guerre fratricide des Séléka ?

 

GZ : Oui il y a de cela trois mois que les éléments de l’UPC envoyés par Ali Darassa ont attaqué notre camp à Bria situé de PK 45 de Bambari. Nous pensons que c’est une provocation de leur part c’est pourquoi nous avons répliqué. C’est un programme bien préparé par Ali Darassa. Ce n’est pas une affaire de FPRC et de l’UPC mais c’est une affaire du gouvernement.

 

Comme nous constituons une force de résistance face à leur attaque, ils pensaient nous affaiblir avant de passer à leur opération. Dans leur plan, ils ont prévu attaquer en premier lieu la ville de Sam-Ouadja et son aérodrome pour faciliter la prise de Ouada Djalé et celle de Birao. Dans leur stratégie, la prise de la ville de Birao est stratégique, car ils se serviront de l’aérodrome de la ville Birao pour se ravitailler en armes afin de marcher sur Bangui en connivence avec le président de l’Assemblée Nationale Abdou Karim Mekassoua et des rebelles Tchadiens. Dès que Bangui sera entre leurs mains, ils repartiront au Tchad pour renverser le régime en place. Nous, en tant que fils du pays, voyons la souffrance de la population de la Ouaka et de la Haute-Kotto, il est de notre devoir de protéger la vie des Centrafricains et nous ne permettrons pas aux éléments de l’UPC de marcher sur Bangui, c’est par notre biais qu’Ali Darassa est venu faire la rébellion en RCA.

 

RJDH : Vous semblez accuser l’actuel président de l’Assemblée Nationale de soutenir les éléments de l’UPC ?

 

GZ : On ne l’accuse pas puisque nous avons des preuves. Lors de l’attaque de Bakala, nous avons réussi à mettre la main sur un des généraux de Ali Darassa qui nous a fourni ces précisions sur leurs actions et leur soutien qui est Meckassoua.

 

RJDH : Mon général qui contrôle aujourd’hui la ville de Bakala.

 

GZ : Notre groupe n’a pas seulement le contrôle de la Ville de Bakala mais aussi celle de Ndassima actuellement où je me trouve pour répondre à vos questions.

 

RJDH : Aux dernières nouvelles, l’UPC prend le dessus. Comment expliquez-vous cela ?

 

GZ : C’est purement du mensonge puisque cela fait déjà quelques jours que nous sommes à Bria et que certains de nos éléments se trouvent à Ndassima.

 

RJDH : Quel est votre objectif final ?

 

GZ : Mon objectif final, c’est de marcher sur la ville de Bambari pour déloger Ali Darassa et ses éléments de Centrafrique. Les dégâts causés par les éléments de Ali Darassa sont énormes. En 2014, plus de 63.000 déplacés internes sont enregistrés dans la Ouaka, 400 villages incendiés, plus de 20.000 personnes assassinées. En 2016, le village Ngolo-Manga situé à 15 km d’IPPY est incendié. Là, des hommes, des femmes et des enfants ont été brulés vifs dans les maisons.

 

RJDH : Votre objectif final c’est de marcher sur Bambari alors que la Minusca a tracé une ligne rouge. Comptez-vous franchir cette ligne rouge ?

 

GZ : La ligne rouge de la Minusca à Bambari, n’est pas le mur de Berlin. Même si s’en était un, oui nous allons la franchir, cette ligne rouge. En réalité, c’est la Minusca qui soutient Ali Darassa en lui donnant des munitions, mais nous sommes des Centrafricains et nous allons libérer la ville de Bambari.

 

RJDH : Est-ce que vous êtes en contact actuellement avec l’ancien président Michel Dotodja ?

 

GZ : Non. Ce n’est pas l’affaire de Djotodja ni une question politique mais notre souci principal c’est de libérer le peuple centrafricain et de plus c’est la provocation de Ali Darassa qui nous choque en ce moment. Les Centrafricains pensent aujourd’hui que les combats qui nous opposent est une affaire de partition mais moi en tant que leader, je ne pense pas que la RCA soit divisible.

 

RJDH : Est-ce que votre groupe est en contact avec le gouvernement ?

 

GZ : Oui notre groupe est en contact permanent avec le gouvernement puisque moi présentement je me trouve dans la brousse et c’est le général Damane qui s’en charge.

 

RJDH : Mon général, je vous remercie !

 

GZ : C’est moi qui vous remercie Mme la journaliste.

 

Propos recueillis par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.

 

 

Centrafrique : Taux élevé de déscolarisation et de chômage en milieu jeune

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 10 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 10 février 2017 (RJDH)… le projet Partenariat Interreligieux d’Edification de la Paix en République Centrafricaine (CIPP), a présentée l’étude faite sur l’emploi et l’insertion des jeunes vulnérables ce vendredi 10 février à la Faculté de Théologie de Bangui. Cette enquête a révélé un taux élevé de déscolarisation et de vulnérabilité de la jeunesse.

 

Selon les résultats de cette enquête, « un nombre très élevé des jeunes estimé à 67% sont déscolarisés, 56% des jeunes sont vulnérables à Bangui à cela s’ajoute l’indisponibilité du marché de l’emploi» a rapporté Samuel Bodo, consultant au projet CIPP.

 

D’après Valérie Blandine Tanga, directrice pays du projet, cette étude avait pour objectif, « l’identification des problèmes d’emploi des jeunes banguissois, la cartographie des acteurs publics et privés liés à l’insertion des jeunes ainsi que l’identification des filières porteuses d’emploi. Elle a été lancée en fin de l’année 2016 par le projet CIPP qui a pour but de poser les bases d’une cohésion sociale durable en RCA ».

 

Marjot Durin, chargée d’appui opérationnel au projet CIPP a expliqué que ce travail réalisé permettra de « voir dans quelle mesure nous pouvons mettre en lien les acteurs de formation professionnelle et d’emploi ».

 

La récente crise militaro-politique a détruit le tissu économique centrafricain. L’occupation des infrastructures scolaires et l’enrôlement des enfants par les groupes armés ont rendu vulnérables la jeunesse centrafricaine.

 

 

Centrafrique : L’OMCA présente les résultats du monitoring des médias

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 10 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 10 Février 2017 (RJDH) – Le service du monitoring de l’Observatoire des Médias Centrafricains (OMCA) a présenté les résultats du monitoring des médias, ce vendredi 10 février à Bangui. En conclusion, l’OMCA a constaté plusieurs dérapages dans l’écriture journalistique de certains organes de presse.

 

En janvier 2017, l’OMCA a organisé une descente auprès de 10 organes de presse écrites et 5 d’audio-visuels. Les résultats de ce monitorage selon l’OMCA s’avèrent déplorables, parce que certains organes n’appliquent pas totalement les règles d’éthique et de déontologie journalistique.

 

Le consultant en monitoring des médias, le magistrat Gervais Francis Voyémacoa, a rappelé pendant la présentation des résultats devant une trentaine de représentants des organes de presse, que « plusieurs organes consacrent des espaces dans les colonnes des journaux à des thèmes axés sur la politique, des annonces, sans pour autant songer à la population qui attend avoir des informations ».

 

Selon lui, il existe en Centrafrique, un code d’éthique et de la déontologie qui n’est pas respecté par certains organes de presse, « malheureusement certains journalistes ne respectent pas les dispositions de ce texte. Il existe aussi l’ordonnance de la liberté de la communication et le code pénal qui limite l’exercice du journalisme », a-t-il ajouté.

 

L’observatoire des Médias en Centrafrique (OMCA), a présenté le jeudi 19 janvier dans un atelier, le rapport du monitoring réalisé de janvier à décembre 2016. Il est ressorti que certains organes de presse ont été sanctionnés pour non application des textes du code d’éthique et de la déontologie du journalisme en Centrafrique.

 

 

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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 14:02
LE SYNDROME MATALAKI par David KOULAYOM-MASSEYO .

 

 

    C’est une question posée par un religieux, le père Aurélio Gazzera, suite à l’attaque de la ville de Bocaranga qui a inspiré cet article . la question est : « comment est-il possible que soixante personnes terrorisent la ville de quinze mille habitants ( sans compter les déplacés ) ? »

 

      1 . Un rapport implacable

 

   Les messages du père et des sœurs de la mission de Bocaranga sont un concentré de vérité, de douleurs, d’ouverture d’esprit, de piété . Ils sont accablants pour la Minusca . Il faut les transférer dare-dare au Secrétaire Général de l’ONU car ils remplacent TOUS les rapports fallacieux, tendancieux et spécieux reçus jusque là par cette institution de la part de ses représentants en RCA . Alors que la Minusca et son scribe en chef Monteiro nous  endorment à longueur de journée avec des communiqués insipides, redondants et finalement lassants (la Minusca déplore, la Minusca regrette, la Minusca dénonce, la Minusca met en garde…), que son représentant à Bocaranga s’excuse de ne pas connaître qui est qui, qui est rebelle, qui est civil…les religieux osent parler de « peuple martyrisé » par des malfrats . Mieux, ils nomment les fauteurs de troubles à Bocaranga : « les Bororos » dit une religieuse, témoin oculaire, celle à qui l’un des assaillants a intimé l’ordre de rentrer . De la fenêtre, elle a assisté aux quatre heures de calvaire des habitants de  Bocaranga . « Les soldats de la Minusca n’ont pas bougé le petit doigt pour venir au secours de la population » conclue-t-elle amèrement . Pour ces courageux religieux, le représentant de la Minisca à Bocaranga profère des « paroles vides ». C’est tout dire …La méconnaissance des réalités sociologiques et anthropologiques centrafricaines, ajoutée à la couardise légendaire de la Minusca ont causé la désolation à Bocaranga . Pourquoi envoyer un contingent inapte à Bocaranga, une petite ville que l’on peut traverser en voiture en moins de quinze minutes ? Où se sont terrées ces troupes pour ne pas entendre les détonations pendant quatre heures ? Que dit le Représentant Spécial devant l’inaction et/ou la connivence de ses hommes ? Va-t-il continuer à les maintenir hypocritement et inutilement à Bocaranga ? Les députés de Bocaranga ( Ziguélé et Dologuélé ) savent ce qui leur reste à faire pour sauver leurs électeurs ! L’heure n’est plus aux négociations, aux conciliabules et à la diplomatie des petits pas . Qu’ils répondent à la question du prélat !

 

      2 . Quelles solutions ?

 

    L’interpellation des deux députés les plus en vue de Bocaranga ne doit pas exonérer les autres députés à travers tout le pays et par extension tous les Centrafricains . L’arbre ne doit pas cacher la forêt . Qu’une bande de soixante malfaiteurs sèment tranquillement la terreur pendant quatre heures, tuant, blessant, pillant, incendiant…avant de repartir tout aussi tranquillement avec son butin interroge chaque Centrafricaine, chaque Centrafricain sur notre centrafricanité . Quel peuple sommes-nous pour laisser des bandits apatrides, des mercenaires rentrer régulièrement dans nos foyers pour égorger nos femmes, nos enfants, nos voisins, parfois avec notre complicité ?

 

    La chanson éponyme Matalaki du grand auteur compositeur s’est imposée à moi comme une première esquisse possible de réponse .  Soit Matalaki, père de six enfants qui passe sa vie en revue et qui constate qu’il est allé de déboires en désillusions . Il pense au suicide . Oui mais qui va s’occuper de ses six enfants ? Alors il renonce au suicide et s’en remet à Dieu . L’espoir doit être le dernier à mourir . Voila ce que nous sommes . Ou croyons être et le poète nous a bien percés à jour .

 

    Puisque nous ne savons pas où nous allons, arrêtons-nous un instant et retournons-nous pour considérer le chemin parcouru . Faisons un bilan d’étape . Sollicitons l’histoire récente de notre pays . Elle nous apprendra que nos ancêtres Bangassou, Mopoï, Krikri, Yandzéké, Zaorollim, Tétimbou et Karinou pour le plus connu d’entre eux ont également affronté d’autres dangers dont l’impérialisme français . Karinou et ses alliés de l’ouest centrafricain ( Pana, Talé, Gongué, Gbaya, Lakka, Mboum…) ont tenu en échec pendant plus de trois ans l’armée française et ses supplétifs . Les grottes de Bouar, Bocaranga et Bozoum s’en souviennent encore : elles faisaient partie intégrante des différentes stratégies élaborées par les résistants paysans .  Comme le dit l’historien centrafricain Yarisse Zoctizoum, la guerre de Kongo-Wara a permis « un bond qualitatif » à l’histoire de la RCA . Elle a transcendé les frontières coloniales pour embraser une partie du Congo, du Cameroun, et du Tchad . La base militaire de Bouar est créée dans le dessein d’anticiper un autre éventuel soulèvement de ces populations turbulentes de l’Ouest centrafricain .

 

    Il faut aussi que les Centrafricains musulmans mêlent leurs voix à celle des autres pour démasquer, dénoncer et finalement combattre tous ces gangsters qui hypothèquent l’avenir de tous les fils et filles de la RCA . Que les fonctionnaires à la retraite, les jeunes diplômés, les anciens soldats de Bocaranga et d’ailleurs rejoignent leurs villages pour aider à la résistance . Les ligues d’antan contre le colonialisme, les sociétés Labi naguère très vivaces ne demandent qu’à se réveiller pour sauver un peuple en danger de mort . Cette tâche incombe à chaque individu centrafricain, où qu’il se trouve .

 

     Pour finir, chapeau bas aux religieux de Bocaranga qui se montrent plus courageux que toutes les troupes de la Minusca réunies mais royalement payées pour faire du tourisme dans cette belle région centrafricaine au doux climat . Leurs propos sont plus véridiques et leurs larmes plus sincères . L’hypocrisie onusienne en RCA doit cesser puisqu’elle est incapable de remplir la seule mission qui justifie sa présence sur le sol national : protéger les populations civiles . L’alternative est toujours simple : désarmer ou partir …

 

     En vérité, c’est aux Centrafricains de libérer leur pays, même sans les FACA .

 

                                                                Le 7 Février 2017

 

                                                                David KOULAYOM-MASSEYO .   

   

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 17:11
Centrafrique: 20 tués en six jours d'affrontements entre groupes armés dans le centre (témoins)
Centrafrique: 20 tués en six jours d'affrontements entre groupes armés dans le centre (témoins)
Centrafrique: 20 tués en six jours d'affrontements entre groupes armés dans le centre (témoins)

 

Centrafrique: 20 tués en six jours d'affrontements entre groupes armés dans le centre (témoins)

Bangui AFP / 09 février 2017 15h25 - Au moins 20 combattants ont été tués dans des affrontements qui ont éclaté samedi dans une localité minière du centre de la Centrafrique entre deux factions rivales de l'ex-rébellion séléka, ont indiqué à l'AFP jeudi des témoins fuyant les combats.


Selon ces témoins, "ces combats violents ont éclaté samedi et se poursuivaient encore (jeudi) dans la localité aurifère de Ndassima à une quarantaine de kilomètres de Bambari", ville du centre du pays.


"Les affrontements qui opposent les éléments de l'Unité du peuple centrafricain (UPC) de Ali Ndarass et du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam, ont déjà fait au moins 20 morts parmi les groupes armés", a déclaré Pierre Endjingbago, habitant de Ndassima qui s'est réfugié à Bambari, joint depuis la capitale Bangui.


Selon Albert-René Katcha, un autre habitant ayant fui la localité, "Ndassima s'est vidée de ses habitants face à la violence des affrontements. Je suis ici sans mes enfants ni mon épouse. La plupart des habitants ont fui en brousse".


Mercredi, la force de l'ONU en Centrafrique (Minusca) avait fait état de violences à Ndassima, sans fournir de bilan.


"Les affrontements à Ndassima ont fait plusieurs victimes", avait simplement indiqué le lieutenant-colonel Clément Cimana lors d'une conférence de presse de la Minusca, qui a dépêché des renforts dans la zone.


La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.


L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.


L'UPC et le FRPC sont deux des factions issues de l'éclatement de la coalition séléka. Selon les circonstances et leurs intérêts locaux (contrôle de mines, racket routier, vol de bétail,...), ces factions peuvent s'allier, se combattre, voire nouer des alliances provisoires avec des groupes anti-balaka.


La semaine dernière, la Minusca avait adressé une mise en garde aux groupes armés implantés dans la région de Bambari contre toute reprise des violences dont la population serait la première victime.


En septembre-octobre 2016, des affrontements entre groupes armés y avaient fait plus d'une centaine de morts et des milliers de déplacés. Ces affrontements concernaient des Peuls armés - groupes d'auto-défense créés par ces éleveurs nomades contre les voleurs de bétail - et des factions rivales de l'ex-Séléka.


"Les conflits qui, auparavant, semblaient opposer les communautés chrétiennes et musulmanes ont évolué vers des oppositions armées entre des groupes se disant nationalistes et d'autres considérés comme étrangers, avec parfois une connotation ethnique qui pourrait devenir dangereuse", a relevé mercredi l'experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Centrafrique, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, dans un communiqué.


Selon elle, "les groupes armés règnent en maître sur plus de 60% du territoire, bénéficiant d'une totale impunité. Ils se substituent à l'appareil judiciaire, et terrifient la population".




(©)

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 15:08
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le président du TGI de Bossangoa déplore l’absence de maison carcérale

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 9 FÉVRIER 2017

 

BOSSANGOA, 09 Février 2017 (RJDH) – Thierry- Hilaire Ouédémona, président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bossangoa a regretté dans un entretien avec le RJDH la semaine dernière, que la chaine pénale se confronte à un problème, celui du manque de maison carcérale pour corriger les coupables des délits. Ceux-ci sont incarcérés à la chambre de sûreté de la gendarmerie par manque de maison pénitentiaire.

 

Pendant la crise, les infrastructures de la justice dans la Sous-préfecture de Bossangoa ont été saccagées. Les deux maisons carcérales (femmes et hommes) ont été détruites. Les biens mobiliers, les matériels de bureau, ont été emportés. Avec l’appui des partenaires, entre autres, la Minusca a réhabilité les infrastructures de la TGI et l’a doté en mobiliers de bureau qui a permis de reprendre les activités.

 

Selon Thierry- Hilaire Ouédémona, président du TGI de Bossangoa, des efforts restent à faire. « Quand on parle de la chaine pénale, on fait allusion à la police et à la gendarmerie qui sont les maillons de cette chaine. L’effectif des agents de la police judiciaire pose problème, ils ne peuvent pas étendre leurs investigations au-delà de Bossangoa, parce que certaines régions restent sous contrôle des groupes armés », a-t-il déploré, en rappelant que la crise a affecté le système judiciaire, la maison carcérale reste endommagée.

 

A défaut d’une maison pénitentiaire, la chambre de sûreté de la gendarmerie est utilisée comme maison carcérale. Les cas les plus graves sont transférés à Bangui. « Il faut savoir que lorsqu’une personne rendue coupable des faits est jugée et condamnée, c’est un facteur de sécurité, afin d’éviter les représailles, des violences de l’autre partie », a-t-il ajouté.

 

Le président du TGI de Bossangoa souhaite la réhabilitation des infrastructures détruites « pour que nous retrouvons la paix. Une population massacrée, violée doit faire recourt à la justice », a-t-il insisté.

 

La situation de Bossangoa est similaire à plusieurs autres villes de provinces.

 

 

Centrafrique : Les en-dessus du séjour de Touadera à Bossangoa

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 9 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 09 Février 2017(RJDH) — La visite du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera à Bossangoa, fief de l’ancien Président François Bozizé a été interprétée différemment par la population de la ville, par certains leaders politiques et autres classes sociales. Pour la majorité, c’est une manière pour le Président actuel de faire un clin d’œil à François Bozizé.

 

L’ancien Premier Ministre de F.Bozizé de 2005 à 2011, devenu Président de la RCA en 2016 a choisi le Chef-lieu de la Préfecture de l’Ouham pour relancer les activités de la cotonculture. Pour beaucoup d’observateurs centrafricains, même si Bossangoa abrite l’unique société d’égrenage de coton dont dispose la RCA après les événements de 2013, le choix de cette ville dont est originaire François Bozizé, relève d’un signe de gratitude de l’actuel locataire du Palais de la Renaissance à l’égard de Bozizé.

 

Pendant son séjour à Bossangoa, dans les rues de la ville, la majorité des habitants ont déclaré que ce déplacement « est une manière pour le Président Faustin Archange Touadera de faire un clin d’œil à F.Bozizé. C’est aussi pour lui dire qu’il ne s’est pas détourné de la ville de Bossangoa qu’il aime tant ». Aussi, étayer cela « les agents municipaux sont habillés en Lacoste de la couleur orange qui est de KNK», ont souligné des personnes interrogées.

 

Même argument de certains hommes politiques avec qui nous avons échangé sur les enjeux de cette visite de Bossangoa. « Touadera ne pourra jamais se passer de Bozizé », a déclaré un acteur politique qui a requis l’anonymat. Celui-ci a soutenu que « c’est François Bozizé qui avait tendu la perche à Touadéra pour qu’il soit ce qu’il est aujourd’hui. Donc Touadera a une dette morale envers son faiseur de roi et il a l’obligation de lui rendre la monnaie».

 

Les allégations de certains centrafricains sur la visite de Touadera à Bossangoa restent à vérifier. Mais il est à noter que lors du dépôt de candidature à l’élection présidentielle de 2015, F.A Touadera avait déclaré qu’il retirerait sa candidature si l’ancien Président F.Bozizé est aussi candidat. « Ne dit-on pas que tu dois gratter le dos de celui qui a fait autant pour toi ? », a rétorqué un membre du KNK.

 

Le président Touadera dans son discours à Bossangoa a justifié le but de son séjour dans la préfecture de l’Ouham à cause de fort taux de suffrage obtenu lors des élections dans cette région, « Ce n’est pas seulement pour lancer la campagne cotonnière que je suis là aujourd’hui, mais c’est aussi pour vous remercier d’avoir voté massivement pour moi pour me porter aujourd’hui à la magistrature suprême », a justifié le chef de l’Etat.

 

Bossangoa est la sixième ville visitée par Touadera depuis son investiture le 30 mars 2016.

 

 

Centrafrique : Les prestations de MSF suspendues aux centres de Santé du KM5

 

PAR BIENVENUE MATONGO LE 9 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 09 Février 2017(RJDH)… Suite aux derniers événements au Km5, les activités aux Centres de Santé de Mamadou Mbaïki sont suspendues pour 7 jours, tandis que celle de Gbaya Dombia sont arrêtées jusqu’à nouvel ordre, a décidé Médecins Sans Frontières. Les incursions d’hommes armés dans cette formation sanitaire et les menaces proliférées sur le personnel de santé sont à l’origine de cette suspension.

 

MSF suspend ses activités médicales dans l’ensemble du quartier du Km5 à partir du mercredi 8 février pour protester contre l’intrusion des hommes en arme dans ces services. Cette suspension concerne l’appui aux soins pédiatriques au centre de santé de Mamadou Mbaiki, où les activités MSF reprendront le 15 février, et les services de la maternité de Gbaya Ndombia, qui seront suspendus jusqu’à nouvel ordre

 

Résumé des faits selon MSF

 

Le vendredi 3 février, à 22h, trois blessés arrivent successivement à la maternité de Gbaya Ndombia suite à l’explosion d’une grenade. Un attroupement se forme rapidement devant la maternité. Les hommes menacent les gardiens et entrent de force dans la structure avec des armes afin de récupérer l’un des blessés et d’attaquer un autre patient. Ce dernier parvient à s’enfermer et reste sain et sauf.

 

Les hommes en armes empêchent ensuite la circulation des ambulances devant la maternité pendant plus d’une heure. Aucun dégât humain ou matériel n’est à déplorer.

 

Ensuite, l’après-midi du mardi 7 février vers 16h, une deuxième intrusion armée est survenue dans la maternité alors que l’équipe médicale gérait un afflux de 21 blessés, dont 3 morts. Au cours de cette dernière intrusion, les envahisseurs ont terrorisé les staffs MSF et ont tenté de tuer l’un des blessés alors à leur charge.

 

« Nous ne pouvons pas accepter que des hommes armés entrent de force dans une maternité et terrorisent le personnel, et dans l’intention d’agresser un patient qui est sous notre responsabilité sur le plan médicale, de tels agissements compromettent le fonctionnement de cette structure de santé », a déploré Sandra Lamarque, Coordonnatrice des activités de santé maternelle pour MSF Bangui dans le communiqué de presse.

 

Les centres de santé appuyés par MSF viennent de célébrer une année de leur existence. Ils ont donné les possibilités à 566 naissances et 7200 consultations.

 

 

Centrafricaine : La gouvernance démocratique préoccupe les ONG de Droits de l’Homme

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 9 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 09 février 2017(RJDH) —Le consortium des organisations nationales de la société civile après évaluation du processus électoral de 2015 et 2016, projettent de promouvoir la gouvernance démocratique et citoyenne en République Centrafricaine. Une rencontre y relative a été organisée ce jour à Bangui en vue d’améliorer les prochaines échéances électorales.

 

Dans une thématique intitulée «Election », ces ONG ont demandé aux institutions chargées d’organiser les élections de tenir compte des suggestions faites par les observateurs nationaux et internationaux après les scrutins présidentiels et législatifs de 2015 et 2016 en RCA.

 

Ainsi, pour promouvoir la bonne gouvernance, Angeline Kaïgama Kel, Coordonnatrice à l’ONG Women Act for Living Together (WALT) a indiqué que des activités seront menées « auprès de la population centrafricaine et des recommandations seront formulées à l’endroit des autorités afin d’améliorer les prochaines élections ».

 

Les dernières élections centrafricaines ont été saluées par les observateurs électoraux qui ont relevé des défaillances dans l’organisation du scrutin dans certains bureaux de vote à Bangui et à l’intérieur du pays.

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 15:00
Lu pour vous : Interview Guy Labertit, France : Existe-t-il un conseiller spécial Afrique à l’Élysée?

 

 

 

http://www.lesafriques.com/  08-02-2017

 

Au cours de cette campagne présidentielle française, nous vous proposons de découvrir les coulisses de la future politique africaine qui sera menée par le successeur de François Hollande en mai prochain. Guy Labertit, ancien conseiller spécial Afrique au sein du PS, géré à l’époque par l’actuel chef de l’État, nous dresse un bilan et un regard avisé de la politique française sur le continent.

 

Les Afriques : Le chef de l’État français avait dit : «En Afrique, il n’y a que des coups à prendre». 20 ans plus tard, il est devenu le président de la République et s’apprête désormais à quitter le pouvoir. François Hollande s’est-il réellement «converti» à l’Afrique?

 

Guy Labertit : Oui, de par sa fonction, dans la mesure où l’Afrique est la base du champ d’action diplomatique français. Aucun président français ne peut s’exonérer de s’intéresser à l’Afrique. Il s’agit là de l’avenir de la France même si j’ai parfois le sentiment qu’un certain désintérêt, vis-à-vis du continent africain, commence à se faire sentir dans le milieu politique français.


Depuis votre départ de votre fonction de conseiller en 2006, quel regard portez-vous sur le rôle des conseillers spéciaux sur le continent africain?

 

C’est simple. Il n’y en a plus. Il s’agit d’une forme de régression, car les problématiques liées au continent africain, au sein du PS, sont englobées dans un pôle plus large géré par Maurice Braud (International et mondialisation, ndlr). Cela est quelque part regrettable d’autant que le conseiller Afrique à l’Élysée, Thomas Melonio, a une vision du continent qui lui est propre, résultant principalement de son passé à l’Agence française de développement.


Que voulez-vous dire par là?

 

Il semble connaître le continent africain uniquement sous le prisme des ONG. Cela reste une vision parcellaire du continent, alors que, lorsque j’étais en fonction, j’avais multiplié les prises de contact, je connais certains leaders politiques du pouvoir et d’opposition depuis mes années estudiantines. J’ai été proche de leaders d’opposition au Tchad, de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire...

 

La suite à lire dans le prochain numéro du magazine...


PROPOS RECUEILLIS PAR RUDY CASBI

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 22:19
Un ambassadeur français rappelé suite aux irrégularités dans l'attribution de visas à Bangui (VOA)

 

 

 

http://www.voaafrique.com/  08 février 2017

 

Des "irrégularités" ont été constatées dans l'attribution des visas à l'ambassade de France en Centrafrique et l'ancien ambassadeur à Bangui, aujourd'hui en poste à Prague, a été rappelé, a-t-on indiqué mercredi de source diplomatique.

 

A son arrivée à Bangui en août 2016, le nouvel ambassadeur de France Christian Bader "a relevé des irrégularités dans l'attribution des visas et demandé une enquête au ministère des Affaires étrangères", a indiqué cette source au coeur du ministère.

 

"La mission envoyée sur place a constaté des +instructions inappropriées+ dans la distribution des visas", a-t-on ajouté de même source, sans plus de précisions, en réaction à un article paru sur le site Mondafrique.com.

 

L'ancien ambassadeur de France à Bangui, Charles Malinas, nommé à Prague en septembre 2016, a été "rappelé pour s'expliquer", a-t-on également précisé, en évoquant une "mesure conservatoire".

 

Les enquêteurs ne soupçonnent toutefois pas le diplomate, qui a rejoint Prague après un "très bon travail" en Centrafrique, d'enrichissement personnel, a souligné cette source.

 

Arrivé en décembre 2013 à Bangui, Charles Malinas a accompagné l'opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) destinée à enrayer les violences intercommunautaires dans ce pays après le renversement du président François Bozizé.

 

Sangaris puis la Mission des Nations unies (Minusca, 12.500 hommes) ont permis la fin des tueries massives et l'élection dans le calme en 2016 de Faustin-Archange Touadéra, mais la violence subsiste et une grande partie du territoire échappe au contrôle de l'Etat.

 

 

 

RCA-France : Charles Malinas empêtré dans un scandale de trafic de visas

 

http://www.lesafriques.com/  08-02-2017

 

L’ambassadeur plénipotentiaire de la France auprès de la RCA, durant deux ans et demi, le tout-puissant Charles Malinas, l’homme de l’opération Sangaris et qui a un moment donné l’impression de décider du devenir des Centrafricains, est soupçonné de trafic de visas dans une enquête interne minutieusement menée au sein du Quai d’Orsay.

 

Selon plusieurs sources concordantes auxquelles nous avons eu accès au sein du Quai d’Orsay, il est clairement indiqué dans un rapport confidentiel produit cet automne par l’Inspection générale des Affaires étrangères françaises sur le fonctionnement de l’ambassade de France à Bangui, où la France conserve encore une influence géopolitique et géostratégique, que des défaillances et des manquements graves ont été relevés dans la procédure de délivrance des visas d’entrée sur le territoire français et l’espace Schengen.


Les auteurs du rapport ont relevé des dysfonctionnements graves dans la gestion et la délivrance des visas à Bangui. Saisie sur le dossier, une source qui a requis l’anonymat au sein du Quai d’Orsay nous indique que «des mesures devront être prises». Car le dossier ne peut plus être classé sans suite compte tenu de la gravité des faits constatés par les inspecteurs du Quai d’Orsay. Il est clairement établi que l’ambassadeur Charles Malinas, en fonction jusqu’en octobre dernier en Centrafrique, est vivement mis en cause dans ce rapport. Ce dernier a d’ailleurs été rappelé à la fin de l’année dernière de son nouveau poste d’ambassadeur en République tchèque. Selon nos sources, Malinas n’a plus remis les pieds à Prague depuis son rappel en fin décembre dernier. L’ambassade est désormais administrée par un chargé d’affaires, nous indique-t-on du côté de Prague.


Tout démontre pourtant que le dossier est ultra-sensible. La semaine dernière, le directeur Afrique du Quai d’Orsay, Rémi Maréchaux, ancien premier conseiller à l’ambassade de France à Bangui, a récemment effectué le déplacement à Bangui pour vérifier les conclusions du service d’enquête. Les résultats ne font aucun doute : les «dysfonctionnements» constatés sont très graves, «hors normes», nous confie un diplomate, et éclairent de façon peu glorieuse l’action de la France en Centrafrique.


Des visas trafiqués

 

Il y a quelques mois, des employés locaux de la chancellerie française à Bangui alertaient déjà la hiérarchie sur les pratiques douteuses de délivrance des visas et des injonctions de l’ambassadeur Charles Malinas auprès des services consulaires de l’ambassade de France à Bangui. Les services de police chargés à Paris de la lutte antiterroriste avaient constaté en effet que des musulmans radicalisés avaient débarqué de Centrafrique vers la France. Les visas, apparemment, leur avaient été accordés généreusement, sans les vérifications d’usage. Or, selon un diplomate français, fin connaisseur de la Centrafrique, «ce sont en fait des centaines et des centaines de visas qui ont été en fait distribués à des Centrafricains musulmans par les services de l’ambassade de France».



Au ministère français de la Défense dont les services maintiennent une surveillance sur le pays, ces alertes ont été prises très au sérieux. Il devenait difficile pour le Quai d’Orsay de fermer les yeux. Très rapidement, l’enquête qu’il a diligentée révèle que cette politique laxiste était couverte par l’ambassadeur Charles Malinas lui-même. Dans quel but? À ce stade, les soupçons d’enrichissement personnel ne sont pas écartés par les enquêteurs des Affaires étrangères.


 

Charles Malinas, l’ambassadeur ami des autocrates de la région

 

Charles Malinas incarnait cette nouvelle catégorie d’ambassadeurs en Afrique plus préoccupés de leurs bonnes relations privilégiées avec le pouvoir local que de servir les intérêts de leur pays. On les voit devenir peu à peu les porteurs de messages à Paris des régimes africains peu accommodés aux valeurs démocratiques.


L’ancien ambassadeur à Bangui avait développé une relation privilégiée avec l’ancienne présidente, Catherine Samba Panza, à tel point que certains Centrafricains le désignaient comme le «gouverneur de Bangui». Désigné à ce poste par Laurent Fabius pour mener, de janvier 2014 à mars 2016, la transition démocratique tout en assurant ses arrières par quelques placements en Côte d’Ivoire, Charles Malinas n’a ménagé aucun effort pour faire admettre à Paris que Martin Ziguélé était l’homme qu’il fallait soutenir. Hélas, le peuple centrafricain en a décidé autrement au grand dam de ce dernier qui a tout fait pour faire battre Anicet Dologuélé qui n’appréciait pas ses injonctions.



Charles Malinas était si bien avec le pouvoir centrafricain qu’il fut promu, le 29 avril 2014, chevalier des arts et lettres, contrairement aux usages en vigueur qui prévoient que les diplomates ne peuvent accepter de décoration que lors de leur départ. L’ex-ambassadeur en poste à Bangui est aujourd’hui empêtré dans un scandale qui risque de l’éloigner des cercles de la haute sphère diplomatique et politique.


RODRIGUE FÉNELON MASSALA

 

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 20:40
Centrafrique: les discrètes médiations de l'Angola et de Sant'Egidio
Centrafrique: les discrètes médiations de l'Angola et de Sant'Egidio
Centrafrique: les discrètes médiations de l'Angola et de Sant'Egidio

 

Centrafrique: les discrètes médiations de l'Angola et de Sant'Egidio

 

Par RFI Publié le 08-02-2017 Modifié le 08-02-2017 à 20:02

 

Depuis plusieurs mois, la Centrafrique a renoué avec la guerre. Dans les provinces orientales de la Haute-Kotto et de la Ouaka, une alliance entre deux factions issues de l'ex-Seleka, le FPRC de Noureddine Adam et le MPC d'Al Katim affrontent violemment l'UPC d'Ali Darass pour le déloger de la ville de Bambari, où il a établi son QG, il y a 4 ans. Dans le nord-ouest, un groupe baptisé « 3R » multiplie les exactions et les affrontements avec les milices anti-balaka. Alors que les violences ont repris et que plusieurs groupes refusent de participer au programme DDR, plusieurs initiatives diplomatiques discrètes ont été enclenchées.

 

La semaine dernière, des représentants de l'UPC, de la branche politique du MPC, et d'une mouvance des anti-balaka ont fait le voyage de Rome à l'invitation de la discrète communauté Sant'Egidio, pour exprimer leur vision de la situation et leurs revendications. « C'était une mission exploratoire, une prise de contact. On était conviés pour examiner les conditions d'un dialogue », commente un participant.

 

Auparavant, l'Angola a elle aussi entamé une médiation pour tenter de ramener les groupes armés réfractaires au programme DDR à de meilleurs sentiments. Début décembre, Noureddine Adam, le chef du FPRC, et d'autres cadres du mouvement ont été conviés à Luanda. Fin décembre, les anti-balaka de Maxime Mokome ont à leur tour été reçus dans la capitale angolaise.

 

« Cette médiation angolaise sort du lot, estime un haut responsable centrafricain. L'Angola est une puissance régionale, mais n'est pas un pays voisin, et n'est pas impliquée dans la crise centrafricaine. Elle peut donc avoir la neutralité nécessaire », ajoute-t-il.

 

Pourtant, cette médiation semble connaître des difficultés. De bonne source, la diplomatie angolaise aurait convié de nouveau les groupes armés le 6 février dernier, mais ces invitations seraient restées lettre morte. Par ailleurs, la France, laissée en marge, n'apprécierait guère cette initiative. Quant aux les Nations unies, elles auraient exprimé leur désapprobation de voir un chef de guerre sous sanctions comme Noureddine Adam, interdit de voyager, reçu quasi officiellement à Luanda.

 

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 20:30

 

 

Bangui 8 février 2017 - Une opération militaire dans le quartier PK5 de Bangui a causé trois morts et 26 blessés. On compte, parmi les victimes, des hommes armés et des civils. Les blessés ont été transférés vers une structure sanitaire, gérée par une organisation humanitaire internationale, pour des soins. À la suite de l'incident, des éléments armés ont fait incursion dans ce centre de santé dans l’intention de tuer certains blessés.



C’est le deuxième incident qui s’est produit, en moins de quatre jours, dans cette structure sanitaire. Le Coordonnateur humanitaire par intérim en République centrafricaine (RCA), également le représentant de l'Organisation Mondiale de la Santé, le Dr Michel Yao, condamne fermement la violation du droit international humanitaire et l'incursion d’éléments armés dans une structure sanitaire.



"Il est inacceptable que des éléments armés entrent dans un hôpital dans le but de tuer des patients. J’appelle toutes les parties concernées à respecter les structures de santé et leur caractère civil. Ceci dans le souci de permettre un accès libre et sans entrave aux patients et au personnel médical », a déclaré Dr Yao.



Lors de cet incident, plusieurs maisons, une école et une église ont été détruites. « J’appelle les parties concernées notamment les autorités nationales à veiller sur la protection des civils et la cohabitation pacifique des communautés », a ajouté Dr Yao.



En RCA, la protection des civils demeure une préoccupation majeure et 400 000 personnes restent déplacées en raison du conflit. 2,2 millions de personnes ont actuellement besoin d'aide humanitaire. Ces incidents surviennent alors que le financement humanitaire est insuffisant. Le Plan de réponse humanitaire 2017 est chiffré à 400 million de dollars américains pour sauver des vies et atténuer les souffrances.



Virginie Bero


Public Information Associate |United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)


République Centrafricaine (RCA) | Central African Republic (CAR)
Email: berov@un.org| Mob: +236 70 17 76 25| Skype : bvirginie22
car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int

LE COORDONNATEUR HUMANITAIRE a,i APPELLE AU RESPECT DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 17:23

 

 

 

BANGUI / GENEVE (8 février 2017) – L’Experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, exhorte tous les acteurs à saisir l’opportunité historique qui s’offre pour la justice, le développement et la réconciliation.

 

Au terme de sa huitième visite en République centrafricaine, Mme Keita-Bocoum s’est inquiétée de la dégradation de la situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme dans certaines préfectures et du peu d’avancées concrètes sur le terrain, en particulier la protection des civils, la lutte contre l’impunité et le désarmement, la démobilisation, la réinsertion et le rapatriement.

 

L’Experte indépendante a constaté que le conflit centrafricain avait mué en une multiplication de conflits locaux et de groupes armés avec des alliances surprenantes.

 

« Les conflits qui, auparavant, semblaient opposer les communautés chrétiennes et musulmanes ont évolué vers des oppositions armées entre des groupes se disant nationalistes et d’autres considérés comme étrangers, avec parfois une connotation ethnique qui pourrait devenir dangereuse », a-t-elle déclaré.

 

Malgré l’élaboration d’un cadre législatif et institutionnel, les centrafricains sont toujours en attente d’actions concrètes et significatives en matière de désarmement, de réforme du secteur de sécurité, de restauration de l’autorité de l’Etat, de lutte contre l’impunité et de réconciliation nationale.

 

« Force est de constater que peu de progrès ont été enregistrés en matière de restauration effective de l’autorité de l’Etat en dehors de Bangui, notamment en ce qui concerne les forces de sécurité et le personnel judiciaire et administratif en général », a-t-elle noté. « Les groupes armés règnent en maitre sur plus de 60% du territoire, bénéficiant d’une totale impunité . Ils se substituent à l’appareil judiciaire, terrifient la population et sont souvent accusés de se livrer à des abus sur des personnes soupçonnées de sorcellerie »

 

Mme Keita-Bocoum s’est dite encouragée par les messages reçus relayant la détermination des autorités politiques de lutter contre l’impunité, une détermination partagée par la population centrafricaine et en accord avec les recommandations du Forum de Bangui et la Constitution. Ces messages confortent les efforts et investissements des partenaires, pays voisins et amis de la République centrafricaine pour mettre en place des institutions et mécanismes de justice formelle et de justice transitionnelle ; cette dernière accordant une place significative aux autorités traditionnelles et aux femmes.

 

L’Experte indépendante a noté les développements dans la mise en place de la Cour Pénale Spéciale, notamment le processus de recrutement du Procureur, des magistrats et des officiers de police judiciaire. Elle a aussi salué la finalisation du projet « Mapping » de la MINUSCA, qui répertorie les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre 2003 et 2015, et qui devrait aider à la définition d’une stratégie de poursuites et à l’identification des axes prioritaires d’enquête.

 

En matière de justice ordinaire, l’Experte a salué la tenue de la seconde session des audiences criminelles devant la Cour d’assises et exhorté les partenaires de la République centrafricaine à appuyer les juridictions nationales, en particulier la sécurisation des tribunaux, des juges, des témoins et des victimes, comme pour la Cour Pénale Spéciale.

 

« La Conférence des bailleurs de fonds à Bruxelles, en novembre 2016, a généré de très fortes attentes de la population pour une mise en œuvre effective et rapide du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix», a déclaré l’Experte.

 

« Les bailleurs de fonds et le Gouvernement doivent travailler de concert pour s’assurer que le pays saisisse l’opportunité historique qui se présente de se relever de plusieurs décennies de crises et de sous-développement », a souligné Mme Keita-Bocoum.

 

Au cours de sa visite , l’Experte a rencontré des représentants du gouvernement, des groupes armés, du corps diplomatique, de la société civile, des partis politiques, des organisations non gouvernementales et des Nations Unies, ainsi que des représentants de victimes et de personnes déplacées, à Bangui, Birao et Bambari.

 

Mme Keita Bocoum rendra compte de ses conclusions au Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 21 mars 2017 et présentera son rapport final en septembre 2017.

 

FIN

 

Le mandat de l’Experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine a été créé par le Conseil des droits de l’homme le 27 septembre 2013. Mme Marie-Thérèse Keita Bocoum, ancienne professeure à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université d’Abidjan en Côte d’Ivoire, a occupé différents postes tant dans son pays qu’au sein de l’ONU. Elle a été Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Burundi, Représentante de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme auprès de l’UNOWA, mais également Directrice de la division droits de l’homme et Représentante de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme au Darfour.

 

Les Experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des « procédures spéciales » du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

République centrafricaine : l’Experte de l’ONU exhorte tous les acteurs à saisir l’opportunité historique qui s’offre au pays
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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 17:07
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Une opération de police tourne au drame au KM5

 

PAR NOURA OUALOT LE 8 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 08 février 2017(RJDH) — Les forces de sécurité nationale et internationale ont mené une opération hier au Km5. La personne recherchée a été tuée lors de cette manœuvre. Dans sa conférence hebdomadaire, l’institution onusienne a fait le bilan de cette opération.

 

Pour assurer la quiétude au Km5, la gendarmerie centrafricaine et la Minusca, appuyées par les autodéfenses du Km5 ont organisé une opération de police pour appréhender, alias « Big-man » accusé de banditisme.

 

Au cours de cette opération, « Big-Man et ses hommes ont ouvert le feu sur les populations », a rapporté le Porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro. En riposte à leurs tirs, les forces de sécurité « ont neutralisé le brigand et aussi l’un de ses hommes lieutenant qui sont tous décédés sur le coup. Trois gendarmes centrafricains ont également été blessés», a rapporté la Minusca. Elle a regretté que « la population ait été victime des tirs indiscriminés de ces criminels ».

 

Le défunt Big-Man et sa bande faisaient régner la terreur au Km5. Ils étaient responsables de la hausse de la criminalité dans le 3ème arrondissement. Dans sa communication, la Minusca a appelé la population à garder le calme et à éviter tout acte susceptible d’exacerber des tensions inter communautaires et qu’« elle continuera d’appuyer les forces pour protéger les populations et maintenir l’ordre », a promis la Minusca.

 

Selon les informations du RJDH, en représailles, les proches de Big-man ont poignardé à mort le pasteur Jean Paul Sankagui, ancien Haut Conseiller à la Communication, qui se rendait pour libérer ses fidèles dans une église apostolique du secteur.

 

Les proches de « Big-Man » ont aussi mis le feu à l’église Catholique Saint Mathias, située juste à côté de la concession familiale de ce dernier.

 

Des tensions montent au créneau ces derniers temps dans plusieurs villes du pays notamment à Bocaranga, Bambari, Bria, Dashima et Ippy.

 

/Noura Oualot et Félicien Nzapayéké.

 

 

Centrafrique: Reprise des activités au km 5 après le meurtre de « Big-man »

 

PAR MANUELLA GOTTO LE 8 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 08 février 2017 (RJDH) —- L’ambiance est revenue au Km5 après le meurtre d’un jeune homme dans une opération conjointe de police menée par la Gendarmerie, la Minusca et les autodéfenses dans la localité.

 

Accusé de malfrat, alias Big-Man auteur de nombreux braquages au KM5 est décédé hier dans une opération de police devant la Mosquée Centrale de Bangui menée conjointement par les forces de sécurité nationales et internationales appuyées par les autodéfenses du secteur. Cela a perturbé les activités au Km5, en particulier la périphérie de la Mosquée Centrale.

 

Ce matin, le RJDH était sur les lieux du drame et a constaté la reprise de l’activité sur une partie du marché où les commerçants et les transporteurs exercent librement leurs activités et nombreux étaient les clients devant les étalages. Monsieur Bolere Bouchia, conducteur de taximoto a témoigné que « cet événement ne vise seulement que le secteur où la tuerie s’est déroulée, mais ici au marché chacun fait ses activités».

 

Cet événement a été aussi largement commenté par les centrafricains.

 

Fadi Raham, commerçant au Km5 a déploré la méthode utilisée dans « cette opération qui a tourné au drame ». Pour lui, « la paix est encore fragile ».

 

Interrogés, les leaders religieux et les autorités locales du Km5 se sont réservés de tout commentaire par crainte de représailles des partisans de Big-Man.

 

Après la mort de 50/50 et d’Abdoul Danda, le Km 5 avait repris son ambiance d’avant la crise. Les forces de police et de gendarmerie effectuent des patrouilles dans la localité pour rassurer la quiétude de la population.

 

 

Centrafrique : Une dizaine de cas de viols sur mineur enregistrés dans le sud-ouest

 

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PAR JUDICAEL YONGO LE 8 FÉVRIER 2017

 

BANGUI, 08 févriers 2017 (RJDH) — A la fin ou au début de chaque année, l’heure est au bilan et aux perspectives d’avenir. Au cours d’une interview accordée au RJDH, le défenseur des Droits de l’Homme et de l’Environnement, Jean Bruno Ngougnogbia chef du « projet Verdir-RCA » a rapporté qu’une dizaine de cas de viol sur mineur a été recensée dans les préfectures de la Sangha-Mbaéré, de la Mambere-Kadeï et de la Lobaye en 2016. Face à cette situation déplorée par l’ONG, le programme «Verdir-RCA » promet un plaidoyer contre ces pratiques en 2017 pour interpeller les autorités nationales et la communauté internationale.

 

RJDH : Jean Bruno Ngougnogbia bonjour !

 

JBN : Bonjour monsieur le Journaliste !

 

RJDH : Vous êtes le chef du projet « Verdir », Respect pour les Droits de l’Homme, quel bilan faites-vous de l’année 2016 sur les questions des Droits de l’Homme et de l’environnement dans les préfectures du sud-ouest de la République Centrafricaine?

 

JBN : Mieux vaut tard que jamais, je présente mes vœux de réussite pour l’année 2017. Dans le cadre de notre attribution, nous avons constaté des cas de violations dans le cadre de la mise en œuvre du projet, particulièrement dans les préfectures du sud-ouest du pays : la Sangha-Mbaéré, la Mambéré-Kadeï, la Lobaye et plus précisément auprès des communautés, des exploitants miniers et forestiers.

Pour cette année 2016, nous avons reçu des cas de viols qui ont été commis par la communauté Bantous sur le peuple pygmée. Et nous avons alerté les autorités locales sur ces affaires. Aussi, il faut citer la violation des Droits des communautés en ce qui concerne la consultation. Parce que certaines communautés ont désapprouvé l’occupation des zones par des exploitants miniers et forestiers qui limitent le champ d’activité des peuples vulnérables. Ces cas sont nombreux, mais nous essayons au fur et à mesure de les gérer afin de lutter contre la pratique dans les zones d’interventions de nos programmes.

 

RJDH : Avez-vous les statistiques des cas de violations et de viols sur mineur enregistrés en 2016?

 

JBN : Dans nos zones d’intervention, nous avons recensé plus d’une dizaine de cas de violations que nous qualifions de très fragrante et qui méritent que l’opinion nationale lui accorde une attention particulière.

En exemple, un citoyen lambda qui viole une fille parfois âgée de neuf ans, cela est vraiment déplorable. L’autre cas est celui de déguerpissement des communautés autochtones dans certaines zones par des exploitants miniers ou forestiers. A Mokotobilo, une entreprise a promis de dédommager des occupants d’un site d’exploitation. Au finish, cette société n’a pas honoré son engagement. Ces cas sont similaires je peux le dire pour les communautés de Binawoyo et d’autres localités couvertes par notre organisation.

 

RJDH : Alors Mr, quelle assistance apportez-vous aux victimes de viols et des violations des droits humains?

 

JBN : Premièrement, si nous avons des cas de viol, nous apportons une assistance psychosociale et sanitaire à la victime. Et pour les auteurs, nous déposons une plainte afin qu’il soit poursuivi par la justice. Présentement, trois dossiers sont devant les autorités pour des cas de viol sur mineur que nous avons enregistrés dernièrement et l’affaire suit son cours.

 

RJDH : Bilan 2016 fait, alors quels sont vos projets ou perspectives pour 2017 dans le cadre de la défense des droits humains et de l’environnement?

 

JBN : Comme nous l’avons souligné au début de notre entretien, nous avons beaucoup d’activités en 2016. Pour cette année, nous mettrons un accent particulier sur la communication pour faire la lumière sur les faits recensés dans les zones d’intervention. Le but est de rendre public les exactions commises par certaines communautés au bénéfice des peuples vulnérables, de recenser tout ce qui se passe autour de nos ressources minières et forestières afin que leurs auteurs soient punis et les détenteurs de permis respectent également au moins les droits coutumiers des peuples autochtones.

 

RJDH : Justement, à propos des exploitants miniers et forestiers, quels types de relations existent entre vous ces sociétés forestières en Centrafrique?

 

JBN : Dans certains endroits où nous travaillons, certains exploitants établis, portent des regards très critiques et cherchent à nous mettre en conflit avec les autorités locales. Alors que notre mission est de mettre à la disposition de la population, des messages et de faire un plaidoyer en matière de gestion rationnelle de nos ressources. Car dans certaines zones où nous avons fréquentées, il y a des superpositions entre les permis miniers et forestiers, et donc nous avons inscrit dans le programme de l’année 2017, de nous rapprocher auprès des exploitants pour respecter au moins des clauses de manières à ce que l’environnement de la République Centrafricaine puisse rester sain au bénéfice de la génération future.

 

RJDH : Monsieur Jean Bruno Ngougnogbia, merci.

 

JBN : Je vous en prie Monsieur le Journaliste.

 

Propos recueillis par Judicaël Yongo.

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