APA Bangui
31-10-2009 (Centrafrique)
L’ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé a regagné Bangui vendredi, après un exil de six ans
à Lomé, au Togo, a constaté APA.
Le retour de Patassé s’est fait dans la discrétion. L’ancien président est arrivé à bord d’un vol spécial en provenance de la Libye qui s’est posé à 19h20 sur la piste de
l’aéroport de Bangui M’poko qu’arrosait une pluie fine.
L’aéroport était quadrillé par
un imposant dispositif de sécurité qui tenait à bonne distance les partisans de M. Patassé qui arboraient des tee-shirts à son effigie, ainsi
que des badauds et des journalistes.
Une fois descendu de l’avion,
l’ancien président a pris place à bord d’une voiture blanche. Suivi par un cortège des véhicules de la Force de maintien de la paix de la CEEAC (MICOPAX) et de la gendarmerie centrafricaine, la
voiture a pris la direction d’un établissement religieux situé au pied de la colline du Bas-oubangui, à 11 km de Bangui.
C’est dans
cet établissement que va d’abord résider M. Patassé qui fut renversé le 15 mars 2003, par un coup d’Etat fomenté par le général François Bozizé, son ancien chef d’état-major, devenu depuis lors le président de la République centrafricaine.
Centrafrique:
l'ex-président Patassé de retour à Bangui
BANGUI (AFP)
- vendredi 30 octobre 2009 - 22h19 – L’ex-président centrafricain
Ange-Félix Patassé, exilé au Togo depuis 2003 et qui projette de participer à la présidentielle de 2010
dans son pays, est rentré vendredi à Bangui, a appris l'AFP auprès d'un de ses proches.
Vers 17H30 locales
(16H30 GMT), "il est arrivé à bord du premier avion qui a atterri. Il a ensuite été conduit dans le salon
d'honneur de l'aéroport", a affirmé à l'AFP Sosthène Nguetel, un proche de l'ancien président présent dans le salon.
La presse a été
repoussée à environ un km de la zone aéroportuaire par un important dispositif sécuritaire composé de gendarmes et de militaires, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. M. Patassé, qui arrivait en provenance de Libye, n'a pas fait de discours ni de déclarations à la presse.
L'ancien
président, qui avait annoncé fin août son intention de revenir dans son pays disputer la présidentielle, a présidé la Centrafrique de 1999 à mars 2003, quand il a été renversé par François Bozizé, toujours au pouvoir.
Selon son
entourage, il devrait "rencontrer rapidement, dans les prochains jours, le président François Bozizé"
avant de s'exprimer ensuite "longuement devant la presse et ses partisans", selon des déclarations de
son entourage en France à l'AFP.
M. Patassé a quitté l'aéroport vers 19H00 locales, encadré par une importante escorte vers un lieu tenu secret. Deux logements ont été préparés par ses proches
dans le 4e et le 8e arrondissement de Bangui, mais il est possible que les autorités jugent qu'il doive dormir ailleurs, selon son entourage en France.
Lors de son
premier retour au pays pour le Dialogue politique inclusif (DPI, forum rassemblant gouvernement, opposition et rébellions) en décembre, M. Patassé
avait été conduit en hélicoptère à Boali (100 km au nord de Bangui). A l'époque, une importante foule était présente pour l'accueillir.
Cette fois-ci,
seule une centaine de partisans et badauds étaient présents à son arrivée initialement prévue jeudi et reportée à vendredi en raison d'un problème d'avion. "L'important dispositif sécuritaire et le passage incessant de véhicules a sans doute dissuadé de nombreux partisans de
venir", a estimé un observateur.
Mercredi, M.
Patassé avait annoncé dans un communiqué qu'il rentrait, "après
sept années d'exil au Togo". Il remerciait les "chefs d’Etat (...) qui l'ont fortement encouragé à
regagner le sol national pour prendre part aux futures élections devant marquer un tournant décisif pour l'instauration de la véritable démocratie en République Centrafricaine".
M. Patassé affirmait au "gouvernement centrafricain son entière disponibilité
à contribuer pour la paix dans un climat fraternel et serein, favorable au processus d’élection crédible, juste et fiable de 2010". Il demandait aussi "à tous ses militants et sympathisants" de respecter "scrupuleusement l'ordre et la discipline" à son arrivée à
Bangui.
Ange-Félix
Patassé est de retour à Bangui
par RFI le 31/10/2009
L'ancien président centrafricain est arrivé vendredi dans la soirée à Bangui. Ange-Félix
Patassé a présidé la Centrafrique de 1993 à mars 2003, date à laquelle il a été renversé par François Bozizé, l'actuel président au pouvoir. Exilé au Togo depuis 2003, il avait annoncé fin août
son intention de rentrer pour disputer la présidentielle fixée au premier semestre 2010.
Une arrivée discrète, sans bain de foule ni déclaration à
la presse. Pour cause de dispositif sécuritaire imposant. C'est en catimini qu'Ange-Félix Patassé fait son grand retour au pays. Un retour annoncé
avec pour objectif non dissimulé de se lancer dans la course à la présidentielle.
Le mandat de son successeur au pouvoir, François Bozizé arrive à expiration en mai prochain. Et même si les élections ne sont pas formellement annoncées, elles doivent avoir lieu au plus tard d'ici
la fin du premier semestre 2010.
D'ici-là, Ange-Félix Patassé aura du pain sur la planche. Avant même de penser à affronter François Bozizé, un autre
combat l'attend. Le parti qu'il a fondé, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), a aujourd'hui un nouveau chef, Martin Ziguélé, son ancien et dernier Premier ministre.
C'est Martin
Ziguélé qui a mis en ballotage et affronté au deuxième tour des dernières élections présidentielles, François Bozizé. Or Ange-Félix Patassé revendique toujours la présidence et l'investiture du MLPC.
Sera-t-il reconquérir ses militants alors que Martin Ziguélé et lui ont le même fief, le nord-ouest du pays dont ils tirent l'un comme l'autre l'essentiel de leurs suffrages ?
Centrafrique: Accueil mitigé pour
Patassé
Le Journal du Dimanche
31/10/2009 - 16:30
A son retour du Togo vendredi
soir, à Bangui, l'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 lors d'un coup d'État militaire, a juré de participer aux élections de 2010. Des dizaines de milliers de
partisans ont bravé l'important dispositif de sécurité en promettant de le remettre en selle dans ce pays enclavé d'Afrique centrale, l'un des plus déshérités et oubliés du continent. D'autres
Centrafricains se sont souvenus des atteintes aux droits de l'homme perpétrées par ses forces et leurs alliés durant les combats qui ont débouché sur sa chute. "On peut nous empêcher de
l'accueillir à son retour au pays, mais personne ne nous empêchera de le réélire à la présidence en 2010", scandait la foule en colère sous des trombes d'eau