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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 00:09

 

 

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BANGUI (AFP) - samedi 18 septembre 2010 - 23h55 - Des rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) occupaient samedi la ville de Yalinga située dans l'est de la Centrafrique a appris l'AFP de sources concordantes.

 

"Des éléments de la CPJP ont pris la position de Yalinga il y a quelques jours", a déclaré à l'AFP Joachim Kokaté, membre de la coordination de la CPJP, joint par téléphone, sans être en mesure de fournir plus de détails.

 

"Des hommes armés sont entrés dans la ville sans rencontrer de résistance et s'y sont installés, affirmant que Yalinga est désormais leur quartier général", a indiqué une source à la gendarmerie de Bria, chef lieu de la préfecture de la Haute-Kotto où se trouve Yalinga, indiquant toutefois qu'ils étaient entrés "vendredi après-midi".

 

"Selon des témoins, il n'y a pas eu d'accrochages et il n'y pas eu de victimes", a poursuivi cette source.

 

"Les assaillants n'ont pas tiré de coups de feu, toutefois devant cette occupation de la ville, les habitants se sont mis à fuir en brousse, et l'ont pratiquement désertée", a-t-elle déclarée.

"Des habitants de Yalinga que j'ai pu joindre m'ont affirmé que la ville est occupée par des hommes armés qui seraient bien de la CPJP", a par ailleurs déclaré la députée de Yalinga, Justine-Véronique Abatchou, selon qui "aucune victime" n'était à déplorer parmi la population.

 

"Pour le moment, la ville s'est vidée de ses habitants. Les autorités ont aussi quitté la ville et les quelques éléments des forces de défense et de sécurité qui s'y trouvaient ont choisi de se mettre en retrait", a-t-elle poursuivi.

 

Mme Abatchou a appelé les autorités "à tout mettre en oeuvre pour que la population puisse rentrer chez elle et vivre en toute quiétude".

 

En ce qui concerne "la CPJP, nos forces ont réduit au maximum ses capacités de nuisance par des attaques ciblées à Ndélé (nord), ce qui a amené cette rébellion a mener des actions de guérilla ces derniers temps à Nzako (sud-est) ou à Birao (nord)", a affirmé une source proche du haut commandement militaire ayant requis l'anonymat, selon qui une présence militaire a été "renforcée" dans plusieurs localités pour "minimiser les attaques de ce genre".

 

Yalinga est une sous-préfecture de la Haute-Kotto et compte près d'une dizaine de milliers d'habitants.

 

La CPJP n'a pas signé les accords de paix en Centrafrique. Son principal dirigeant est l'ex-ministre Charles Massi donné pour mort par sa famille après avoir été torturé en janvier dernier dans une prison centrafricaine.

 

 

 

MARCHE POPULAIRE POUR LA JUSTICE ET LA PAIX

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

Nous, les membres de la Marche Populaire pour la Justice et la Paix, portons à la connaissance de tous que le régime illégal, illégitime et aux abois du Général François BOZIZE, utilise, depuis l'échec des négociations en vue d’un cessez le feu avec la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), les éléments de rebellions à sa solde pour attaquer nos positions en RCA et commettre des exactions sur le territoire national afin de nous les faire endosser.

 

Ainsi une vingtaine d’éléments de la rébellion de l’« Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement » (UFDR) de ZAKARIA  DAMANE, a, dans ces manœuvres, le mercredi 14 septembre 2010, attaqué, à proximité de Ndélé, un véhicule 4X4 avec 3 humanitaires à son bord. Ces éléments ont ainsi pu récupérer un téléphone satellitaire et une forte somme d'argent.

 

Le vendredi 16 septembre, à 4h du matin, ces mêmes éléments de l’UFDR ont attaqué une de nos positions dans la zone que nous contrôlons aux alentours de NDELE. La CPJP, forcée de riposter immédiatement à abattu 6 de ces éléments et fait un prisonnier (malheureusement décédé quelques temps plus tard) portant ainsi le bilan des combats à 7 morts du côté UFDR et à 2 blessés dans nos rangs.

 

Aujourd’hui, nous alertons la communauté nationale et la communauté internationale que face à cette ignominie du général BOZIZE qui recherche une raison pour retarder encore les élections, la CPJP décline toutes ses responsabilités concernant ce qui pourrait advenir.

 

Nous demandons aux Forces Armées centrafricaines (FACA) de prendre leurs responsabilités en rejetant la Barbarie et la Désinformation du gouvernement de François BOZIZE !

 

C’est pour vous que nous combattons !

 

C’est ensemble que nous vaincrons !

 

Pour la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP)

 

 

CAPITAINE JOACHIM KOKATE

 

 

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 01:29

 

 

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La tournée du MPLC à Nola, obstruée par la gendarmerie locale

Radio Ndéké Luka Vendredi, 17 Septembre 2010 13:51

 « La loi organique sur le fonctionnement des partis politiques en Centrafrique a été violée par les autorités, et nous n’avons pas besoin d’autorisation du ministère de l’Intérieur pour sillonner le pays ».

C’est en ces termes que Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a réagi sur Radio Ndeke Luka ce vendredi 17 septembre 2010, après que les gendarmes d’une brigade située sur l’axe Bangui Nola (ouest de Centrafrique) lui aient retardé le passage lors d’une tournée.

Selon Martin Ziguélé, ces gendarmes lui ont confisqué ses pièces avant de les lui restituer sur ordre de leur chef hiérarchique. Il a ajouté que jamais dans les régimes précédents, de tels actes ont été enregistrés.

Le président du MPLC a confirmé son arrivée à Nola, tout en regrettant cet incident, réglé selon lui sur intervention du Premier ministre.

Il y a quelques mois déjà, le passeport de Ziguélé avait été confisqué dès sa descente de l’avion à Bangui.

 

NDLR : Quel est ce pays où les citoyens ne peuvent se déplacer d'un endroit à l'autre que sur intervention du Premier Ministre ? Que craint le régime de Bozizé ? Martin Ziguélé n'est pas un chef rebelle comme Bozizé l'a été.

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 12:00

 

 

RCA Afrique

 

 

Nous avons reçu et publions ci-dessous un excellent texte d'appel signé d'un groupe de patriotes et démocrates centrafricains qui veulent un réel changement à l'issue des prochaines élections en Centrafrique dont la condition sine qua non est le départ de ce qu'il faut bien nommer : la calamité François Bozizé que les auteurs de l'appel désignent clairement comme un mal absolu. A méditer...

 

Rédaction C.A.P

 

 

 

 

APPEL A TOUS LES CANDIDATS QUI SE RECLAMENT DE L’OPPOSITION POUR UNE CANDIDATURE UNIQUE A LA PRESIDENTIELLE DE 2011

 

***************

Dans un pays comme la République centrafricaine où l’importance du rôle du Président de la République n’est plus à démontrer, en ce sens que c’est uniquement du sommet que tout changement majeur quelconque peut s’impulser, la prochaine élection présidentielle revêt un caractère capital et décisif. De la qualité de la personne qui sera élue dépendra l’évolution de ce pays pour la prochaine décennie.

De ce point de vue et à n’en point douter, l’hypothèse d’une réélection de François Bozizé sera synonyme d’une descente définitive aux enfers pour ce pays et sa population qui n’en finissent pas de végéter, d’endurer les affres de la misère, de l’insécurité, de la corruption, de la violence gratuite et de dépérir. C’est pourquoi tout, mais absolument tout doit être fait, et donc rien ne doit être épargné, pour barrer la route à François Bozizé, afin qu’il ne puisse pas se succéder encore à lui-même.

Aujourd’hui, partout dans le pays profond et à Bangui, l’impopularité de François Bozizé, qui résulte directement de sa gestion calamiteuse de l’Etat, est au firmament. Tous les Centrafricains, au fond de leur âme, savent que leur avenir et celui de leur pays, dans ces cinq prochaines années qui constituent le point de départ du second cinquantenaire, lui-même bouclant le premier siècle de notre indépendance, ne passent nullement par la présence d’un Président de la République sans vision et sans relief, et de surcroit dictateur sanguinaire, à la tête de notre pays.

Si par le plus grand des malheurs, cet homme devait rempiler à la magistrature suprême, toutes les chances de notre pays, déjà classé par la revue "Doingbusiness" de la Banque Mondiale ces deux dernières années au 183ème rang sur 183 pays pour le climat des affaires, dans sa marche vers le développement, seraient irrémédiablement compromises sinon à tout le moins, s'en trouveraient durablement anéanties. Notre pays ne doit plus se permettre cela car ce serait synonyme d’un recul de plusieurs années encore.

Il est aujourd'hui plus qu'urgent de mettre un terme au spectacle affligeant d'un Président de la République-homme d'affaires, qui jette, comme dans un zoo, par la fenêtre de sa voiture ou de son hélicoptère à des foules de Centrafricains qu’il maintient dans l'indigence, par l’absence de toute politique cohérente de développement, provoquant des accidents de circulation dont les victimes se retrouvent sans soins. Ces billets de banque sont illégalement prélevés au Trésor Public dont il s'est attribué la propriété et la gestion quotidiennes, en lieu et place de son Directeur Général, du Ministre des Finances et du Premier Ministre, au mépris des règles élémentaires de gestion des finances publiques et dans le silence assourdissant des institutions financières internationales que nous avions connues plus critiques en d'autres temps, en pareilles circonstances, ici même et sous d'autres cieux.

Il est aujourd'hui plus que temps de mettre un terme à l'humiliation et à la fragilisation de l'appareil judiciaire par le premier magistrat, car la justice est le rempart de toute démocratie digne de ce nom. Dans une démarche volontaire et consciente d’affaiblissement des contre-pouvoirs, François Bozizé a d’abord mis au pas et dans sa poche le second pouvoir- le pouvoir législatif- puisque nous avons eu droit à la législature la plus nulle de l'histoire de notre jeune démocratie.

Ensuite, il a engagé une véritable guerre contre le pouvoir judiciaire, le troisième dans l’ordre constitutionnel. En effet, animé d'une véritable haine contre la justice et le corps judiciaire, François Bozizé qui a lui-même traité les magistrats de "bandits et de brigands" lors d'un discours public, refuse obstinément de revoir à la hausse leurs salaires frappés d’abattements depuis plusieurs années, et de signer le décret d'intégration des quarante-trois auditeurs de justice issus de l'ENAM, parce qu'ils ne sont pas de la bonne ethnie.

Par ailleurs, le pouvoir révèle au grand jour sa très forte répulsion de toutes normes juridiques et sociétales. Nous citerons pour exemples l'application de la Loi de Talion (œil pour œil, dent pour dent) dans les affaires du Pasteur Thomas Touangaï de l’Eglise de Kina et du sergent-chef Sanzé, extrait des geôles de la gendarmerie puis exécuté après avoir été émasculé; l'occupation manu militari du siège de la Cour Constitutionnelle pendant près de huit mois par la Garde Présidentielle suite à une décision de cette Cour dans l'affaire Total qui a déplu au pouvoir, et un haut magistrat a même perdu la vie suite à cette mise en chômage forcée; l’immixtion personnelle du Président de la République dans l'affaire Rayan suivie d'arrestations et de déportations ordonnées par lui-même; les injures publiques proférées contre les magistrats par le Ministre Maléyombo du haut de la tribune de l'Assemblée nationale; la légèreté dans la nomination de sa nièce Mme Annette Aoudou Pacco au Conseil Supérieur de la Magistrature, etc. Tous ces actes sont loin de garantir la sécurité judiciaire aux nationaux et aux étrangers, en particulier aux investisseurs que notre gouvernement prétend vouloir attirer.

Il est aujourd'hui plus qu'urgent de mettre un terme à la clochardisation des Forces de Défense et de Sécurité, dont les éléments sont aujourd'hui relégués par la volonté du chef suprême de l'armée au rang de racketteurs au profit du commandement (PGA, etc.), tandis que la loi des "deux poids, deux mesures" est systématiquement pratiquée pour les promotions et autres stages.

Il faut plus que tout, sauver ce qu'il reste du système éducatif gangrené par la corruption et le trafic d'influence, à l'origine d'une dévalorisation préoccupante des diplômes, à l'exemple du baccalauréat dont l'obtention n'est plus conditionnée au travail acharné des candidats, mais à leur appartenance à la «clientèle» du pouvoir ou à la quantité d'espèces sonnantes et trébuchantes versées par les parents.

En Centrafrique ou ailleurs, des coups d'Etat ou des rébellions ont vu le jour pour moins que cela. Il est donc compréhensible que des démocrates, opposés par principe à ces deux modes de changement de régime, soient nombreux à vouloir en découdre dans les urnes avec le fauteur de ces calamités, qui n'a jamais fait mystère de son aversion pour la démocratie et pour les intellectuels.

Mais, comme le recommandent l'hymne national et la devise de la République Centrafricaine, il conviendrait d'aller uni à ce travail, dans l'ordre et la dignité.

Depuis que le pays est entré dans une période de transition électorale et en particulier avec la fin constitutionnelle du mandat de Bozizé le 11 juin dernier, certains fils du pays ont déjà annoncé plus ou moins officiellement leur intention de briguer la magistrature suprême ou ont déjà été investis par leur parti politique pour la course au fauteuil présidentiel. Il n’y a rien de plus normal à cela. C’est le jeu démocratique qui le veut ainsi. Cela dit, la multiplicité des candidatures, notamment celles estampillées comme étant de l’opposition à Bozizé, si tant est qu’elles le soient réellement, ne doit pas cependant faire le jeu de ce dernier et faciliter sa réélection.

En considération des résultats obtenus par chacun des nombreux candidats de l’opposition aux élections présidentielles dans les exemples gabonais, togolais et guinéen – entre autres – on est fondé à rappeler que la multiplicité de leurs candidatures relève plus de la satisfaction des exigences d’un ego fort que d’une ambition réaliste à défendre l’intérêt collectif. Cette attitude ne contribuera qu’à favoriser l’échec de l’opposition. Il est donc capital que les principaux leaders de l’opposition, regroupés à l’heure actuelle au sein d’une coalition, le Collectif des Forces pour le Changement (CFC), prennent clairement conscience de l’impérieuse nécessité de s’accorder avec réalisme sur un candidat unique, derrière lequel ils doivent affronter le candidat président sortant, François Bozizé qui représente le mal absolu pour notre pays.

C’est la seule possibilité réelle de le battre plus aisément dans les urnes, car on l’aura ainsi désigné au peuple et à l'opinion internationale comme étant l’obstacle majeur au changement véritablement qualitatif et au développement de notre pays. C’est aussi la seule voie pour ne pas disperser et éparpiller inutilement les suffrages des Centrafricains sur plusieurs candidats qui, tout en se réclamant de l’opposition à Bozizé, faciliteront plutôt objectivement sa réélection, en privant le candidat unique de l’opposition des précieuses voix qui le feraient gagner à coup sûr.

L’histoire politique de l’Afrique en général, celle de la RCA en particulier, enseigne que nombreux sont certains de nos compatriotes qui, à l’occasion d’élections présidentielles, sont persuadés de devoir faire don de leur personne à leurs concitoyens en se portant candidat à cette élection. Malheureusement, une fois que les urnes ont parlé, ils ne recueillent que de dérisoires scores qui ne leur permettent même pas d’être remboursés de leur caution. Ce fut, par exemple, le cas de François Bozizé qui n’a obtenu qu’un lamentable 1% des suffrages aux présidentielles de 1993. C’est sans doute cette représentativité nationale insignifiante qui l’a convaincu que la seule voie pour lui d’accéder un jour au pouvoir est la rébellion armée et le coup d’Etat car celle des élections démocratiques n’est nullement à sa portée.

Bozizé a aussi compris et tiré une importante leçon des élections en Afrique en général et en Centrafrique en particulier. C’est celle selon laquelle la victoire va indiscutablement à celui des candidats qui aura injecté plus d’argent que les autres dans la campagne électorale car l’argent achète les alliances politiques, l’âme des électeurs, y compris dans les rangs de l’opposition où certains de ses leaders se prêtent à ce jeu.

Force est hélas de constater que pour certains candidats qui ont déjà fait acte de candidature à la présidentielle ou en ont fait publiquement l’annonce, il s’agit surtout et seulement d’un positionnement sur l’échiquier politique national sans véritable conviction d’être effectivement élu dans le fauteuil présidentiel, afin de pouvoir négocier, on ne sait jamais, éventuellement un ralliement ou un appel à ceux qui ont voté pour eux au premier tour, de reporter leurs suffrages sur tel ou tel autre candidat parvenu au second tour.

Il est évident que les calculs individualistes présentent le risque et un réel danger de servir d’appât à Bozizé qui cherche, lui, à l’emporter dès le premier tour de scrutin pour ne pas courir le redoutable risque d’avoir en face de lui, au second tour, une sainte alliance des forces coalisées du candidat de l’opposition qui serait retenu à l’issue du premier tour pour l’affronter.

Les récentes et tristes expériences des présidentielles gabonaise et togolaise enseignent aux oppositions africaines qu’elles ne gagneront jamais l’élection présidentielle organisée par les potentats africains au pouvoir depuis des lustres et qui tiennent à y mourir, grands spécialistes de modification constitutionnelle et experts toutes catégories en matière de fraudes électorales, si elles ne s’entendent pas dès le départ pour confier leur destin à un candidat unique. Cela n’est évidemment ni simple, ni aisé car exige des partis politiques qui composent ces oppositions que leurs leaders transcendent leur ego et privilégient les intérêts du pays et la nécessité d’agir pour faire triompher une cause commune ainsi que le changement véritable que leur peuple attend avec impatience.

Bien entendu un tel dépassement de soi nécessite des discussions en vue de la conclusion d’accords politiques et l’adoption d’une plateforme de collaboration pendant et après les élections. Cependant, il y a lieu qu’ils se gardent de conclure le genre d’accord scélérat et politiquement suicidaire pour les présidents Jean-Paul Ngoupandé du Parti pour l’Unité Nationale (PUN) et Charles Massi du Forum Démocratique pour la Modernité (FODEM) entre les deux tours de scrutins de la présidentielle de 2005 avec Bozizé. Cet accord n’a toutefois pas empêché par la suite ce dernier de faire subir les pires déconvenues, surtout à Charles Massi jusqu’à même le faire disparaître dans les conditions que l’on sait.

En ce qui concerne l’ancien Président Ange Félix Patassé, dans l’intérêt supérieur de la Nation - du fait de certaines conséquences dramatiques encore vivaces dans la mémoire collective des Centrafricains - consécutives à sa gestion passée du pays et eu égard à l’impérieuse nécessité de la réconciliation nationale, sa conscience doit vivement l’interpeller sur l’opportunité du retrait de sa candidature à cette élection présidentielle au profit du candidat unique de l’opposition. Celui-ci doit en revanche, prendre certains engagements avec lui.

Fort de tout cela, les leaders de l’opposition centrafricaine à l’heure actuelle doivent bien évaluer sans complaisance l’enjeu véritable de la prochaine présidentielle, celui qui est de faire partir absolument le calamiteux François Bozizé en lui infligeant une lourde défaite dans les urnes, au besoin dès le premier tour de scrutin. Et cela est parfaitement possible, à condition qu’ils désignent, dès à présent, un candidat unique qui puisse porter leurs couleurs contre Bozizé, son clan de prédateurs et ses tueurs. Plus que jamais, il est temps pour que les leaders de l’opposition, après la désignation de leur candidat unique, embouchent leur trompette pour sonner le rassemblement de tous leurs militants, sympathisants et compatriotes en vue d’une mobilisation générale afin de faire triompher leur représentant et leur cause.

Tous ceux qui n’auront pas perçu cet enjeu et qui choisiront de privilégier leur ego ainsi que celui de leur parti par simple soif excessive de pouvoir personnel et de volonté de domination partisane, prendront la lourde responsabilité d’enterrer définitivement la chance de voir la République Centrafricaine renouer avec la paix et retrouver le chemin de la démocratie véritable et du développement en faisant réélire le Président François Bozizé.

Fait à Bangui le 13 septembre 2010

 

Groupe de Démocrates pour un Réel Changement

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 01:23

 

 

080710rebelles-lra

 

(MISNA) 13/9/2010   12.36 - Les gouvernements de République Démocratique du Congo, du Centrafrique, du Sud-Soudan, de l'Ouganda et la communauté internationale doivent intervenir pour assurer la paix dans la région : tel est l'appel lancé à Yambio (Soudan), où s'est conclue vendredi une conférence internationale sur les agissements des rebelles ougandais de la Lra.

"Il incombe à nos gouvernements de nous protéger, nous subissons des violences tous les jours", dit à la MISNA l'évêque de Tombura-Yambio, Mgr Eduardo Hiiboro Kussala, dont le diocèse a abrité trois jours durant la rencontre entre représentants catholiques et dirigeants gouvernementaux. Intervenant aux travaux de la conférence, les délégués de l'Église centrafricaine ont confirmé une nouvelle incursion de la Lra à Ouandda Djallé, dans le district de Birao, à proximité de la région soudanaise du Darfour, soldée par la mort tant de rebelles que de civils, bien que, précisent les sources de la MISNA, aucun bilan précis ne soit encore disponible.

Dans le communiqué final de la rencontre, les participants aux travaux appellent la communauté internationale à faire pression sur les gouvernements de la région pour assurer la sécurité des populations civiles. La conférence de Yambio a également mis l'accent sur la nécessité de prendre en charge les milliers de victimes et déplacés par les violences. Selon les chiffres de l'Onu, de début 2009 à juillet 2010 les incursions de la Lra ont causé dans la région 1500 victimes et des dizaines de milliers de déplacés.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 01:15

 

 

Bozize KNK

 

Depuis Paris où il affirmait se trouver, le truculent ministre intérimaire de la Communication, Fidèle Gouandjika, a annoncé, vendredi 10 septembre sur les ondes de Radio Centrafrique, qu'il venait d'expédier à Bangui une cargaison d'insecticide acquise sur instructions du président François Bozizé et destinée à être distribuée gratuitement aux cotonculteurs centrafricains en récompense de leurs efforts qui ont permis la réalisation d'une production de 11 000 tonnes pour la campagne cotonnière 2009-2010.

Ce même jour, le conseiller en communication à la présidence de la République, Henri Pascal Bolanga, annonçait, lors d'une rencontre avec la presse à Bangui, l'organisation, avec l'appui de quelques généreux sponsors (Telecel notamment), l’organisation de jeux concours (jeu radiophonique et composition musicale) sur le thème « bon anniversaire monsieur le président ». En attendant le tirage au sort le 12 octobre prochain sous le très haut patronage du chef de l'Etat, censé fêter son 64ème anniversaire 2 jours après, les participants à ce jackpot radiophonique aux motivations électoralistes inavouées devraient se voir récompenser par la remise de petits « cadeaux » destinés à « renforcer la relation entre la population et le chef de l'Etat ».

Le lendemain, 11 septembre 2010, Dame Monique Bozizé, volait à son tour au secours des victimes des pluies diluviennes de Bossangoa, par l'intermédiaire de sa fondation dénommée Femmes Enfants Solidarité.

En marge des cérémonies commémoratives du 50ème anniversaire de l'indépendance, le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre des Mines et de l'Energie, par ailleurs neveu officiel du chef de l'Etat, avait déjà donné des signes de cette générosité contagieuse qui s'est emparée du « Village Bozizé ». Contraint à un singulier duel électoral pour  les prochaines législatives à Berbérati contre l'ancien président Ange Félix Patassé, Ndoutingaï s'est rappelé au bon souvenir des artisans miniers qu'il avait littéralement « braqués » quelques mois plus tôt en confisquant leurs diamants, leur argent, leurs outils de travail et leurs biens par une remise de matériel agricole à ceux parmi eux qui se sont  reconvertis dans l'agriculture.

Il faut dire qu'il a de qui tenir puisqu'avant lui, son président d'oncle a posé, coup sur coup, la première pierre d'une cimenterie dans la commune de Bimbo (sud-ouest de Bangui) ainsi que celle de deux lycées scientifiques à Benzambé (chez lui, dans l'Ouham) et à Boyrabé, dans le 4ème arrondissement de Bangui où il est candidat à l’élection législative.

Même si ces largesses présidentielles interviennent à la veille d'élections qui le mettent aux prises à de redoutables adversaires, tels que l'avocat Nicolas Tiangaye aux législatives dans le 4ème arrondissement de Bangui, l'ancien président Ange Félix Patassé et surtout son ancien Premier ministre Martin Ziguélé pour la présidentielle, quiconque les assimilerait à des promesses électorales serait de mauvaise foi et manquerait de suite dans les idées.

 Ce n'est pas la première fois que François Bozizé pose en effet des premières pierres. Les Centrafricains se souviennent sans doute encore qu'en 2004 il avait posé à Bangui celle du futur siège de la Confédération africaine de la soie, suivie de celle d’une centrale hydroélectrique à Toutoubou, dans la Mambéré Kadéï et de celle d’un complexe touristique sur l'île de Mbongossoua, près de Bangui en 2008.

Mais problème : 6 ans après, le siège de la Confédération africaine de la soie et la centrale de Toutoubou n'ont toujours pas vu le jour, tandis qu'aux dernières nouvelles, les habitants expropriés de Mbongossoua auraient regagné leur terre, convaincus d’avoir affaire à une bande d’escrocs dont les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Il faut donc craindre qu’au village du pasteur Bozizé, les poses de premières pierres se suivent et se ressemblent...sur l'air de « laissez venir à moi les petits électeurs centrafricains. Le royaume de mon père… ».

Si elles venaient à se tenir, comme prévu, le 23 janvier prochain, les élections législatives et présidentielles devraient offrir aux « petits électeurs centrafricains » l’occasion de poser au bon pasteur, homme d’affaires et trésorier payeur général François Bozizé ainsi qu’à ses ouailles un certain nombre de questions naïves : d’où vient et où est passé l’argent destiné à la construction des infrastructures promises ? D’où vient l’argent distribué à tour de bras ? Les largesses présidentielles de ces derniers temps figurent-elles dans la loi de finances 2010 adoptée par les députés ?

En décidant de se jeter tous à la conquête du suffrage de leurs compatriotes qu’ils veulent payer cash avant les élections, Bozizé, ses rejetons et ses acolytes, dont le général d’opérette Ouandé est un exemple, donnent ainsi la preuve que la démocratie reste une valeur qui transcende les gâchettes de leurs armes et contre laquelle il est difficile de déroger. Seulement, les moyens d’y parvenir ne sont pas laissés à l’appréciation de chacun. Elle nécessite une conviction et une morale sans lesquelles on fait tout sauf  la démocratie. De la rébellion aux élections, il y a un pas que Bozizé et les siens veulent franchir au mépris des valeurs et des principes, reconnaissant de ce fait les limites de leurs armes que de tout temps, ils croient être la solution à tous les problèmes au point de les retourner contre leurs compatriotes aux mains nues pour les tuer et se créer d’autres problèmes.

La démocratie est un produit rare et à très forte valeur ajoutée que seuls les démocrates savent apprécier car faisant partie de leur être. En voulant le devenir coûte que coûte, Bozizé et les siens débouchent sur des situations loufoques et grotesques qui comblent de honte notre pays. Il est temps qu’ils s’arrêtent si tant est qu’ils éprouvent ce sentiment.

 

Rédaction C.A.P

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:56

 

 

Bangui-la-coquette.jpg

 

 

Suite à la publication de l’article sur la cimenterie centrafricaine, un compatriote, lecteur de Centrafrique-Presse réagit. Nous reprenons sa réaction pour l’information de nos lecteurs et le remercions pour sa collaboration.

Rédaction C.A.P

 

Je remercie Centrafrique-Presse pour sa publication sur « les réalités de la cimenterie en Centrafrique », un article profond, bien documenté qui peut susciter de vifs débats et de profondes réflexions sur l’avenir de notre riche et beau pays ainsi que sur sa paisible et innocente population. Je dis félicitations et encouragements  à Centrafrique-Presse !
La période cruciale dans laquelle entre le pays, avec notamment les élections groupées de janvier 2011, doit inciter les compatriotes qui sont abandonnés, méprisés à s’informer afin de faire le bon choix et laisser tomber les prédateurs, les vautours et les démagogues.
J’aimerais ici faire part de mes préoccupations, sans cesse grandissantes, quand je pense que notre pays est sous le  contrôle d’un seul maître incompétent et de son clan de prédateurs.

1.      Qu’il s’agisse de l’uranium, du pétrole, du diamant, du bois, etc., seul Bozizé et son cercle restreint (neveu, rejetons et clan) attribuent les contrats d’exploitation, sans consulter le peuple. On a déjà vu des marchés de dupes où Bozizé a vendu les concessions d’uranium de Bakouma à des individus, l’un Sud-Africain et l’autre Congolais, qui n’ont ni une assisse financière, ni la capacité technique, pour l’exploitation d’un tel gisement. Le premier a fini par céder sa concession aux Canadiens, encaissant au passage une somme exorbitante, sur le dos des Centrafricains. Serait-il encore le cas avec ces investisseurs Indiens qui auraient, sans doute, acquis les concessions de calcaire à vil prix ? Qu’est-ce qui dit qu’ils ne pourraient pas les revendre plus tard, à leur guise, pour réaliser de consistants bénéfices? Bozizé n’a aucunement conscience qu’en dilapidant ainsi nos précieuses ressources
naturelles, il sacrifie du coup toutes les générations présentes et futures de Centrafricains.  Ceci m’est insupportable.

2.      La proximité du site de production avec le marché du Km5 représente un risque sanitaire certain et c’est inadmissible. Nous ne disposons d’aucune information sur la qualité des souffleuses de la cimenterie. En retombant au sol, les poussières vont se répandre directement dans l’eau et sur les aliments vendus sur le marché Km5 et les marchés environnants. Je pense aux légumes, à la viande, au poisson, au pain, aux cacahouètes, aux beignets, au méchoui et autres aliments qui ne sont même pas emballés ou protégés et qui sont, à longueur de journée, étalés à ciel ouvert. La contamination de la population va être générale.  Or déjà, on étouffe au quartier Km5 en saison sèche, du fait du brûlage des ordures ménagères, du bois de chauffe et la poussière des routes non bitumées. S’il faut y ajouter la pollution de la cimenterie, à savoir les poussières, l’air deviendra irrespirable et le Km5 sera carrément l’enfer. Ces populations seront forcément contaminées car elles seront exposées aux maladies respiratoires, et qui sait, au cancer. Or le Km5 est une zone de vallée qui regroupe la plus forte concentration de population urbaine de Bangui. Il y aura donc un sérieux problème de santé publique, à l’horizon, pour lequel le pays n’a pas les moyens d’y faire face.

3.      Bozizé vient, aussi, de créer une situation de concurrence déloyale en permettant à ses amis « investisseurs » indiens d’amener 100 autobus à Bangui pour les mettre en exploitation.  Cette situation peut se transformer très vite en monopole car aucun centrafricain n’a les moyens de concurrencer ces nouveaux arrivants. Les minibus et les taxis, à Bangui, vont bientôt se retrouver sans clients et nos petits transporteurs déclareront simplement faillite. Les conséquences directes seront la perte de revenus et l’augmentation du chômage alors que c’est l’une des rares activités commerciales tenues encore par les centrafricains. Avec les tchadiens dans les matériaux de construction et la quincaillerie, les nigérians dans des pièces détachées, les chinois dans l’habillement et le bazar, les libanais dans l’alimentation et maintenant les indiens dans le transport en commun, les centrafricains ont très peu de chance de se faire une place dans leur propre marché. Ceci est d’autant plus vrai que par exemple après l’incendie du super marché d’un libanais, c’est le président Bozizé lui-même qui s’est employé à persécuter ses compatriotes au profit du libanais. Du jamais vu ! Nos commerçants seront réduits à la mendicité, grâce à la complicité de leur propre président, et ils n’auront que leurs yeux pour pleurer. Bozizé ne peut pas ignorer qu’il est en train de détruire, en un clin d’œil, le tissu industriel embryonnaire que notre peuple, au fil du temps et avec tant de sueur, construit petit à petit. Il n’ignore pas non plus, que c’est la bourgeoisie locale qui va aider le pays à se développer et non le commerçant étranger qui rapatrie ses bénéfices chez lui. Quelle vision a-t-il de notre pays ?  Aime-t-il vraiment son pays et son peuple ?

4.      Je commence à m’interroger sérieusement sur la capacité de Bozizé à négocier dans les échanges bilatéraux. Nous savons tous que, maintenant, l’Inde est un grand acteur économique sur l’échiquier mondial. Ce pays peut nous aider à nous développer si nous savons exactement ce que nous voulons de lui. Nous avons beaucoup de ressources à échanger et ils ont les capitaux et la technologie. Il est donc possible d’échanger nos ressources contre la construction de routes, des hôpitaux, des écoles et d’autres projets. Ces grands travaux, non seulement, vont nous aider à nous développer mais,  vont aussi créer des emplois et distribuer des revenus, qui vont améliorer le niveau de vie des centrafricains. Bozizé a fait tout un cirque autour de la création d’une cimenterie alors qu’en réalité il ne passe que des commandes d’épicerie.  Que valent 100 autobus à côté de nos ressources naturelles ?  Connaît-il au moins le mot négociation ou c’est parce qu’il n’a pas de vision pour son pays qu’il agit ainsi ? On dit que Bozizé ne connait que la force physique, les insultes et qu’il n’a rien dans le crâne. Je dois, malheureusement aujourd’hui, me rendre à l’évidence que les centrafricains ont parfaitement raison. En mettant ses propres intérêts devant ceux de la nation, comme la charrue avant les bœufs, Bozizé vient, là encore, de faire preuve d’un manque inouïe de patriotisme.

Je suis d’accord avec vous qu’il doit partir !!!!

 
Albert Z.P.

Bangui







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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:51

 

 

Boziz--et-Ndoutinga-.jpg

 

 

Décidément, rien ne va plus entre François Bozizé et son sulfureux parent ministre d’État aux mines et à l’énergie, Sylvain Ndoutingaï. Selon nos informations, Bozizé supporte de moins en moins les frasques, bouffonneries et autres incartades de Sylvain Ndoutingaï. Ce qui est rare pour être souligné, tant la complicité entre les deux hommes n’était pas une simple hypothèse d’école.

À preuve, en 2004, ces deux larrons ont été arrêtés ensemble à Düsseldorf, en Allemagne, en possession de bouteilles remplies de diamants. Ils n’ont été relâchés que grâce à l’intervention du défunt Bongo Ondimba, l’ancien président gabonais, auprès du Quai d’Orsay qui a convaincu à son tour les Allemands de l’identité des prisonniers et du bruit que cela pouvait faire.  

Pourquoi le torchon brûle-t-il désormais entre ces deux compagnons ? 

C’est l’histoire d’un arroseur, arrosé. Il y’a quelques semaines, Sylvain Ndoutingaï aurait procédé à l’expropriation d’un ressortissant français. Il s’agirait d’Antoine Galley qui a été finalement expulsé mardi par Jules Bernard Ouandé alias patatras, pour le fallacieux motif d’ « espionnage, faux et usage de faux, propagande nuisible à la RCA auprès des institutions financières internationales ». Rien que ça !   Si l’on en croit notre source, Sylvain Ndoutingaï aurait injustement confisqué à ce Français, d’importante somme d’argent, un nombre conséquent de diamants et autres pierres précieuses ainsi qu’une voiture haut de gamme.

Ce dernier, ajoute la source, se serait rapproché des autorités consulaires de la France à Bangui qui lui ont demandé d’oublier l’argent et les diamants, tout en lui promettant d’obtenir du ministre de Bozizé, la restitution de son véhicule. Ce sera peine perdue.  Ndoutingaï aurait refusé de rendre le véhicule qu’il a entre temps attribué à son directeur de cabinet, Obed Namsio, qui reprochait à notre confrère Alexis Remangaï du Confident, la publication, la veille, d'une lettre adressée au ministre des Mines par le Collectif des présidents des coopératives minières centrafricaines, l'accusant d'avoir détourné trois chèques de 20 millions de francs (le 3 septembre dernier, Alexis Remangaï avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police politique de Bozizé).

Suite au refus de Sylvain Ndoutingaï de restituer le véhicule du Français, en représailles, le consulat de France à Bangui aurait pris la décision de ne plus délivrer de visas d’entrée ni à Ndoutingaï ni à aucun membre de son cabinet, contraignant ces derniers, comme cela a été le cas,  du fameux Obed Namsion qui s’est récemment rendu en Israël pour escroquer d’autres hommes d’affaires et qui est resté coincé comme un indésirable voyageur illégal, dans la zone internationale de l’aéroport  Roissy Charles De Gaulle.   

Ce qui n’est pas, mais pas du tout du goût du Seigneur Ndoutingaï qui a cru devoir porter l’affaire devant le conseil des ministres pour exiger un traitement réciproque, en profitant par ailleurs pour se plaindre de la nomination du chef de cabinet de son ministre délégué sans qu’il ne soit au courant. Mal lui en a pris !

D’après notre source, à peine que Ndoutingaï ait fini son réquisitoire contre la France, François Bozizé aurait piqué une colère mémorable.

Verbatim : « Tais-toi, monsieur. Tu es un voleur qui nous apporte que des problèmes. Tout ce que tu touches se gâte. Regarde un peu dans quel état tu as mis l’Énerca, Sodéca, les collecteurs de diamants et autres. Et de toute façon, pour qui te prends-tu. Ah j’allais oublier, on m’a souvent rapporté que tu racontes partout que tu es le vice-président de la République. Ton comportement me le confirme aujourd’hui…etc. ».  Accès de lucidité ou simple engueulade entre potes ?

Toujours est-il que selon certains ministres qui assistaient à ce conseil de ministres, l’énergique mise au point de Bozizé a eu le mérite à la fois de plomber l’atmosphère et de remettre Ndoutingaï à sa place.

La disgrâce ?

Il ne fait plus aucun doute que Sylvain Ndoutingaï n’a plus les oreilles, comme il aimait à s’en vanter,  de François Bozizé. L’heure de la disgrâce a d’autant plus sonné pour ce sulfureux personnage qu’il était en compétition avec le fils Bozizé Francis dans la course pour la succession.

Ndoutingaï et Francis Bozizé se regardent toujours en chien de faïence  et s’affrontent régulièrement par clans familiaux interposés. Aussi, ils sont très nombreux, les rejetons de Bozizé qui le considèrent comme un parvenu qui profite indument du pouvoir de leur père et qui ne manquent rarement l’occasion de le lui rappeler.

D’ailleurs, certaines rumeurs de Bangui plus ou moins fondées, prêtent souvent à Ndoutingaï, des velléités de coup d’État. Il est souvent dit que ce dernier n’attendait qu’un vrai prétexte pour passer à l’acte : en voici un prétexte en or pour la réalisation de son projet.

De toute façon, révolution de palais ou pas, disgrâce ou pas, depuis que Bozizé l’a tancé, Ndoutingaï passe pour être l’opposant de son camp.

Source : www.lindependant-cf.com 

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:23

 

 

pousseur-de-viande-Bangui.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 16 Septembre 2010 13:48

La municipalité de Bangui réagit ce 16 septembre 2010 à la plainte de la population suite aux conditions d’abattage des bœufs à l’abattoir de Ngola (Principale abattoir de la Capitale).

Ces abattages échappent aux règles d’hygiène définies dans le code d’hygiène en Centrafrique. Les bêtes sont abattues et dépouillées à même le sol ; ce qui peut être une source de contamination pour la population de la ville.

La situation avait été décriée en début de semaine sur Radio Ndeke Luka par Mahamat SALLET, Directeur Général de la Société d’Etat des Gestions des Abattoirs (SEGA).

Le chef de Service d’Hygiène et Assainissement à la Mairie de Bangui, Jean Pierre SAMITO, pointe du doigt l’Association Nationale des Bouchers Centrafricains (ANBC) qui rend la tâche difficile aux techniciens de la SEGA et personnel de la Mairie.

Il précise que les bouchers ne voient que leur propre intérêt sacrifiant ainsi la santé de la population.

La loi n° 03/04 du 20 janvier 2003 portant Code d’hygiène en Centrafrique fait interdiction de la vente de viande de manière anarchique sur l’ensemble du territoire national.

 

NDLR : Ce problème de conditions d'hygiène insalubres aussi bien à ce qu'on appelle improprement abattoirs de Ngola qui est un véritable défi aux normes vétérinaires et de santé publique ainsi que le mode de transport de la viande de boeuf pour ravitailler les différentes boucheries situées dans les marchés de la ville de Bangui, ne date pas d'aujurd'hui. Tant que la chaîne des responsables ne sera pas clairement démantelée et tous ceux qui en tirent de juteux profits financiers dénoncés et frappés, ce manège persistera. 

Les abattoirs de la SEGA à Kolongo ont été désertés au profit de ce qui fait office d'abattoir à Ngola à la faveur des mutineries de 1996 et 1997 et cette situation hélas qui ne devait être que temporaire dure depuis. Depuis l'arrivée de Bozizé et ses "libérateurs" au pouvoir, les choses ont empiré. Mme Monique Bozizé est à la tête d'un important parc de pousseurs qui assurent le transport de la viande de boeuf  pour livrer les différentes boucheries dans les marchés de Bangui dans d'effrayantes conditions d'hygiène.

Tous ceux qui on essayé de mettre fin à ce scandale se sont cassé les dents et ont jeté l'éponge. Un commissaire de police a même failli se faire tuer pour avoir osé empêcher ce mode de transport de viande. Les protecteurs des pousseurs se trouvent paradoxalement à la présidence de la République. La mairie de Bangui ne peut absolument rien tant que les profiteurs de ce manège sont aussi intouchables comme ils s'en vantent.   

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:12

 

 

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PARIS AFP / 16 septembre 2010 18h14 - Le rapt au Niger d'un employé d'Areva, son épouse et cinq salariés de son sous-traitant Satom a poussé les deux sociétés à renforcer leur sécurité dans ce pays stratégique pour le groupe nucléaire français, où la branche maghrébine d'Al-Qaïda a déjà enlevé plusieurs Occidentaux.

Les sept captifs - cinq Français, un Togolais et un Malgache, selon les autorités française et nigérienne - ont été kidnappées dans la nuit de mercredi à jeudi à leurs domiciles respectifs d'Arlit, au nord du Niger, ont précisé Areva et Vinci, maison-mère de Satom.

"Les cinq salariés de Satom (ndlr, filiale de Vinci) étaient chez eux dans la zone sécurisée d'Arlit", selon un porte-parole de Vinci. Une porte-parole du groupe nucléaire public a affirmé de son côté que le salarié d'Areva et son épouse avaient eux aussi été enlevés "dans leur habitation à Arlit".

Ces informations ont contredit une version donnée auparavant par une source sécuritaire nigérienne, selon laquelle les sept captifs étaient "sortis sans escorte et ont été surpris par un groupe de ravisseurs enturbannés".

La ville d'Arlit est déjà hautement sécurisée de longue date, a rappelé jeudi une porte-parole d'Areva, évoquant des "gardiennages", des "patrouilles" et le "contrôle des entrées et sorties de la ville".

Selon elle, quelque 300 à 350 gendarmes et militaires quadrillent la ville, créée à la fin des années 1960 lors de la découverte des gisements d'uranium aujourd'hui exploités par Areva.

Ces mesures n'avaient pas empêché en 2008 l'enlèvement à proximité d'Arlit de quatre cadres français d'Areva par des rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Les ravisseurs avaient libéré leurs otages sains et saufs quatre jours plus tard.

Fin juillet dernier, l'exécution par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de l'otage français Michel Germaneau avait poussé Areva à édicter de nouvelles consignes plus strictes pour ses salariés, appelés notamment à "limiter les déplacements en dehors des zones sécurisées".

Ni le groupe nucléaire, ni Vinci n'ont souhaité détailler les "mesures de sécurité supplémentaires pour les salariés des deux groupes présents au Niger", prises jeudi "immédiatement" après les enlèvements de la nuit.

Une porte-parole d'Areva a toutefois indiqué qu'un rapatriement vers la capitale Niamey avait été proposé aux familles des salariés du groupe et de ses consultants extérieurs.

Pour le groupe nucléaire, le Niger est un pays stratégique. Présent depuis 40 ans, il y emploie quelque 2.500 personnes, dont une cinquantaine d'expatriés, et extrait de ses deux gisements voisins d'Arlit et d'Akokan la moitié de son uranium.

Le groupe espère également mettre en service fin 2013, toujours dans le nord du pays, le future mine géante d'uranium d'Imouraren.

Areva avait enterré la hache de guerre en mai 2009 avec les autorités de Niamey, qui l'avaient un temps accusé de soutenir la rébellion touareg.

Satom, une filiale de Vinci, était de son côté présente à Arlit en tant que sous-traitant d'Areva et travaillait essentiellement à des "travaux de terrassement", selon un porte-parole du groupe de BTP, qui n'a pas souhaité préciser les effectifs de la société au Niger.

D'après le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Sah, les sept étrangers ont été capturés vers 02H00 locales (01H00 GMT) par "un groupe armé" qui comprendrait de sept à une trentaine de personnes, selon les sources.

Même si l'ombre du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très présent dans la région, semble planer derrière cet enlèvement, le président de la République Nicolas Sarkozy a assuré en fin de journée jeudi que les auteurs de l'enlèvement n'étaient pas identifiés.

AREVA  VINCI

(©)

Niger: les preneurs d'otages pas identifiés, conseil de défense à Paris

BRUXELLES - Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué jeudi que les auteurs de l'enlèvement de sept étrangers, dont cinq Français, au Niger n'avaient pas été identifiés et annoncé la réunion jeudi soir à Paris d'un conseil restreint de défense sur ce dossier.

"Ces enlèvements ont eu lieu dans la nuit et se sont déroulés à deux endroits différents dans la ville d'Arlit. A la minute où je vous parle, les auteurs de ces enlèvements ne sont pas identifiés, nous n'avons pas de certitude", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse en clôture du Conseil européen réuni à Bruxelles.

Le chef de l'Etat français a également annoncé qu'il réunirait dès son retour à Paris jeudi soir un "conseil restreint de défense" pour "envisager les mesures à prendre".

"J'ai demandé aux autorités nigériennes de tout faire pour tenter de retrouver ces otages et de les libérer. Une enquête locale est en cours. J'ai demandé aux autorités françaises, militaires et diplomatiques (...) d'aider le Niger de toutes leurs forces pour la résolution de cet enlèvement", a ajouté Nicolas Sarkozy devant la presse.

"Je veux bien sûr dire aux familles des otages que la France fera tout pour les libérer comme elle le fait à chaque fois", a-t-il poursuivi avant de rappeler les Français présents dans cette zone à "redoubler de vigilance".

"Je veux redire (...) à nos compatriotes qui sont dans cette zone du Sahel que la situation est extrêmement dangereuse et qu'ils ne peuvent y rester et y demeurer que dans des conditions parfaitement spécifiques", a-t-il insisté.

(©AFP / 16 septembre 2010 18h21)

Le Niger, pays stratégique pour Areva

16.09.10 | 13h05  •  Mis à jour le 16.09.10 | 13h56

L'enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l'entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l'Algérie et du Mali.

Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l'uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d'une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.

Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d'approvisionnement et qu'Areva n'est plus son fournisseur quasi exclusif, l'uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l'Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d'exportation de ce minerai.

DES ACTIONS SOCIALES

Pour l'heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d'Arlit et d'Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s'épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d'exploitation du gisement d'Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d'Afrique.

Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n'a été possible qu'après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l'uranium sur ces populations déshéritées.

Areva a annoncé son intention d'investir 1,2 milliard d'euros dans le site d'Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d'uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d'euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu'on fait pour eux", précisait-elle alors.

CONTAMINATION RADIOACTIVE

Les mouvements écologistes sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l'environnement d'une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.

Areva détient environ un quart du marché mondial de l'uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d'approvisionnement. Il n'exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l'exploitation en Namibie. Par ailleurs, Areva prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d'engager des recherches en Jordanie.

Le pôle minier n'a généré que 10 % du chiffre d'affaires d'Areva en 2009, mais il est essentiel dans son modèle économique, qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu'au retraitement-recyclage des combustibles usés, en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d'électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49 % de l'entreprise canadienne UraMin, qu'il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d'exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:04

 

 

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Radio Ndéké Luka Jeudi, 16 Septembre 2010 13:44

Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain(MLPC) décrie la décision du Ministre de l’intérieur Jules Bernard Ouandé, interdisant la mission de suivi des organes du parti, à se rendre dans la Nana Mambéré, à l’Ouest de la Centrafrique.

Dans une note adressée au ministre de l’administration du territoire signée par Jacquesson Mazette, 2e Vice-Président du MLPC, publié le 16 septembre 2010 par le quotidien Agora, le MLPC fait mention  dans la constitution de la RCA, de la libre circulation des personnes et des biens.

Selon le communiqué, les partis politiques se créent, s’organisent et exercent librement leurs activités sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

Le communiqué atteste également que « il est inadmissible et contraire à la loi de surseoir aux activités du MLPC qui dispose pourtant d’une existence juridique et légale ».

Ainsi poursuit le communiqué, « le bureau politique du MLPC se voit dans l’obligation d’informer le 1er ministre et la communauté internationale de cette grave entrave à la liberté d’aller et venir, et d’effectuer sa tournée qui est de longue date.

Rappelons que le ministre de l’administration du territoire a publié le 13 septembre 2010, une lettre interdisant une tournée du MLPC dans le pays, pour des raisons de procédure.

 

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