Le président du MLPC et candidat à l'élection présidentielle
Martin Ziguélé revient dans cette importante interview qu'il a bien voulu accorder à notre confrère de l'AGORA que nous reproduisons ici avec son accord, sur d'importants sujets d'actualité
touchant à la vie politique de la RCA et aussi à sa situation personnelle, notamment au sujet des tracasseries arbitraires et politico-policières qu'il a subies récemment à l'aéroport
Bangui Mpoko où il a été empêché de voyager et son passeport lui a même été confisqué par le pouvoir aux abois de Bozizé, pour ne lui être restitué en catimini que 48 heures seulement
après non à son domicile mais chez sa mère.
Martin Ziguélé parle sans détours dans cette interview de la
double cassure qui s'est produite le 10 mai dernier entre d'une part les Centrafricains et les députés de leur Assemblée nationale et d'autre part, entre le président Bozizé et le pays dans son
ensemble avec l'adoption de la loi anticonstitutionnelle prorogeant sans limite dans le temps ce qui revient à lui donner un véritable chèque à blanc. Au passage le président du MLPC dit des
choses extrêmement importantes sur la vision moderne qu'il a de la gouvernance et sur les institutions d'un pays, donne sa conception sur ce que devrait être la Constitution de notre
pays et prend l'engagement que s'il accédait à la magistrature suprême, cette loi anticonstitutionnelle serait le premier texte qui devrait revenir devant les députés pour être discuté et
abrogé.
Martin Ziguélé, après qu'il eût exprimé ses idées modernes et
sa conception du nécessaire changement à apporter dans la gouvernance du pays, s'est attiré le déchaînement et la hargne de Bozizé et ses griots qui tentent vainement de le
diaboliser,le traitant de sorcier et autres noms d'oiseau. C'est en réalité parce que les idées de Ziguélé tranchent nettement avec celles de Bozizé qui sont mises en oeuvre depuis sept ans
qu'il est au pouvoir et dont les résultats sont désastreuses pour notre pays. Le drame est que malgré son bilan négatif , Bozizé entend mourir au pouvoir à la tête de la RCA. La RCA a plutôt
besoin en effet d'un fils jeune, ayant des idées porteuses de changement qulaitatif, une vision moderne et des ambitions nobles pour son pays, comme Martin Ziguélé.
Rédaction C.A.P
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L’Agora (A) : Monsieur le Président Bonjour !
Martin Ziguélé (MZ) : Bonjour !
A : Le samedi dernier, vous avez été empêché de voyager, votre passeport ayant été confisqué au niveau de l’aéroport de Bangui Mpoko. Qu’est ce qui se cache derrière un
tel incident ?
M.Z.: C’est un
incident qui est symptomatique de la perception que le pouvoir centrafricain a réellement de la démocratie et de la Constitution de notre pays. Dans un pays, nous voyons où le pouvoir décide de
s’en prendre individuellement à des citoyens sous prétexte que ce sont des leaders d’opinion, sous prétexte que c’est des personnes nuisibles parce que, tout simplement, ils sont dans
l’opposition. Nous entrons droit, il faut appeler un chat par son nom, nous entrons droit dans des pratiques dictatoriales. Nous proclamons tous très rapidement que nous sommes respectueux de la
Constitution. Mais il faut que chacun s’asseye pour faire ne bonne lecture de cette Constitution.
Lorsque vous violez les
dispositions de la Constitution telles que celles qui sont relatives aux libertés individuelles, aux libertés d’aller et de venir, aux libertés d’association vous êtes entrain de défaire la
démocratie dans notre pays. C’est comme quelqu’un qui a tricoté un maillot qui commence à tirer les fils de ce maillot, à la fin il n’y a plus de maillot. Je pense que ce jeu est
extrêmement dangereux. Et il faut qu’il cesse, parce qu’on ne peut pas aller aux élections, au nom de la Constitution, et en même temps empêcher les citoyens Centrafricains d’aller et de
venir en violation des dispositions de cette Constitution. C’est une question de cohérence dans la démarche.
A : M. le Président, autour du Président François Bozizé,
on trouve une gamme de personnalités, des gens qui ont dirigé ce pays il y a longtemps, qui se sont retrouvés pratiquement sous tous les régimes et qui aujourd’hui gravitent autour du Président
Bozizé, quelle lecture faites-vous de l’évolution de la qualité des hommes politiques centrafricains, surtout sur le plan de la morale politique ?
M.Z.: Oui, cher Monsieur, je ne fais pas la même analyse que vous. Je pense que Bozizé,
lorsqu’il a pris le pouvoir le 15 Mars 2003, a voulu crédibiliser son régime ou plutôt faire accepter son régime en coptant un certain nombre de personnalités qui ont une grande vision morale,
qui ont un passé totalement dévoué au service de ce pays, il a voulu les prendre autour de lui. Mais tout le monde a cru que c’était pour les écouter pour qu’ils l’aident à bien gérer ce pays ou
du moins à mieux le gérer par rapport aux pratiques du passé. Mais en réalité ce n’était pas ça l’objectif de sa démarche. Il avait aligné ces personnalités autour de lui justement pour tromper
la vigilance des Centrafricains et présenter un tableau convenable. En réalité, la vraie question qu’on se pose est de savoir s'il écoute ces conseillers ? Je n’en suis pas sûr. Car, il
reproduit les mêmes schémas politiques de ceux qu’il a combattus hier. Je suis presque convaincu, à la lumière du spectacle que j’ai vu le 29 Avril 2010 au Palais de la Renaissance, qu’il
n’écoute pas ses conseillers et non seulement il ne les écoute pas mais il est plutôt agacé par ceux-ci et même il les désavoue. J’en suis convaincu jusqu’à preuve du
contraire.
L’Agora (A) : Mais M. le Président, en Centrafrique les Conseillers, lorsqu’ils ne sont pas écoutés, ne démissionnent jamais. Qu’en dites
–vous ?
Martin Ziguélé
(M.Z.): Oui, je crois que ça c’est un autre problème. Vous savez, en politique, comme on dit, la critique est aisée mais l’art est difficile.
Vous avez des personnalités qui
pensent travailler pour leur pays et je pense qu’effectivement qu’ils sont convaincus qu’il leur faut apporter leur contribution de part leur expérience, n’est-ce pas ? Ils souhaitent donner
cette expérience à leur pays et je pense que l’occasion leur sera donnée. Bien sûr, il y a la solution facile de la démission. Mais, je ne pense pas qu’il faut leur jeter la pierre. Je pense
plutôt que les Centrafricains doivent être exigeants envers le Président de la République ; parce que le Président de la République, c’est l’Institution centrale du pays. Et il est
responsable de la jurée devant la Constitution de tout mettre en œuvre pour que le pays marche normalement. C’est une obligation et de moyens et de résultats obtenus comme le disent les
juristes.
Et il ne faut
pas être complaisant envers le Président de la République en rejetant la responsabilité de ce qui ne marche pas chez ses Conseillers qui ne sont que des Conseillers et il faut que quelqu’un
accepte d’écouter les conseils d’un Conseiller pour que celui-ci soit efficace. Si la personne à conseiller refuse par avance d’écouter ce qui ne lui plait pas ou ce qui ne convient pas à ses
propres intérêts personnels, catégoriels ou partisans ; mais qu’est-ce-que vous voulez que le conseiller fasse.
C’est comme si vous demandez à une hirondelle à elle toute seule de faire le
peloton.
A : M. le Président, nous venons d’assister au vote d’une loi qui proroge les mandats électifs actuels. A votre avis, est-ce-que le pouvoir en place est
réellement animé d’une volonté d’aller aux élections ?
M.Z. : Je
dois d’abord vous dire que je n’ai pas du tout été surpris par le vote de cette loi. Je n’ai pas été du tout surpris dès le jour où après cette rencontre du 29 avril au Palais de la Renaissance,
deux jours après, j’ai lu dans la presse qu’en fait, la Cour Constitutionnelle était saisie depuis le 23 avril pour se prononcer sur la recevabilité d’un projet de loi prorogeant le mandat du
Président de la République. J’ai compris que la machine était déjà en marche avant même qu’on nous réunisse pour cette concertation.
Et ça me fait
penser à une deuxième chose. C’est que le Président de la République savait déjà plusieurs jours à l’avance que les élections ne pouvaient pas se tenir le 16 mai en cours. Je pense que s’il avait
un courage politique, il aurait pu faire l’économie de cette réunion et annoncer tout simplement que les élections ne pouvaient pas avoir lieu et qu’il demandait aux uns et aux autres de
réfléchir sur la manière de maintenir l’institution de la Présidence de la République en place pour nous permettre d’aller aux élections dans la transparence. Cela pourrait nous faire l’économie
de tous ces déclenchements d’état d’âme que nous avons vécus là-bas et qui, je le répète encore, ne sont pas dignes d’une République où la sérénité doit être de rigueur.
Ceci dit, je
voudrais que vous voyiez un peu le voyage de ce projet de loi à travers les institutions.
Lorsque le
Président de la République avait saisi la Cour Constitutionnelle le 23 avril, il n’a proposé la prorogation que de son mandat à lui seul en tant que Président de la République. Le courrier arrive
à la Cour Constitutionnelle et comme on est jamais bien servi que par soi-même, la Cour Constitutionnelle ajoute la prorogation de son propre mandat et pensant à son parent l’Assemblée Nationale
en ajoutant aussi la prorogation du mandat de l’Assemblée Nationale. Le projet de loi continue sa navigation et arrive donc au bureau de l’Assemblée Nationale qui, comme par hasard, s’est
réveillée au cours de cette réunion là et s’est souvenue qu’elle existe dans le pays et qu’elle peut intervenir dans la vie de la Nation. Mais cette fois-ci, l’Assemblée Nationale ne
renvoie pas l’ascenseur à la Cour Constitutionnelle et traite son projet de mandat à lui ainsi que celui du Président de la République, et oublie la Cour Constitutionnelle. On n’a plus besoin de
la Cour Constitutionnelle puisqu’elle a déjà donné un avis favorable à un projet de loi et qu’elle ne pourra pas se déjuger.
Comme le Collectif des Forces du Changement avait dit solennellement devant cette assemblée ce jour
là « quelle ne demanderait pas le départ du Président de la République », les Centrafricains doivent s’exprimer clairement, dans la transparence. Il s’agit de faire un accord
politique pour s’enquérir de la légitimité du Président de la République au sommet de l’Etat quitte à ce que par la suite un habillage juridique fasse l’objet d’un compromis. Le Président de
la République a délibérément refusé la voie du consensus et je ne sais pas si les Centrafricains perçoivent le message que le Président Bozizé distille aux centrafricains. C’est que dans sa
tête, il considère qu’il y a une catégorie de Centrafricains qui sont ses ennemis à qui, il ne parlera jamais, c’est ceux qu’il considère comme des ennemis sur un champ de bataille c’est comme ça
que moi je perçois la chose et comme il est le Président de la République, il faut qu’il arrive à comprendre qu’il est le Président de tous les Centrafricains. Qu’il les aime ou qu’il
ne les aime pas, c’est son problème personnel. Il doit aller au-delà de ses sentiments personnels et considérer tous ses compatriotes comme des compatriotes à qui il doit parler, avec qui
il doit discuter c’est tout ! Il doit prendre des décisions en tant que Président de la République, mais il ne doit pas refuser la discussion avec une catégorie de centrafricains
parce qu’après le Président de la République c’est Dieu dans un pays. Donc il est le Président de tous les Centrafricains, il doit écouter tous les centrafricains quelque soit son sentiment
personnel pour ces centrafricains. Il reprochait hier à Patassé de refuser d’écouter les Centrafricains, j’espère qu’il n’a pas pris le pouvoir pour faire la même chose donc il faut qu’il se
regarde également un peu dans le rétroviseur et qu’il relise ce qu’il avait dit lui même hier. Donc pour ça, j’invite le Président de la République à plus de sérénité et à
considérer de manière inclusive sa démarche envers ses compatriotes.
A : M. Le Président, je voudrais rebondir sur le passage de cette loi de la Cour Constitutionnelle. Lorsque nous avons suivi les débats sur les ondes
nationales, le Porte-parole du RDC, Emile Gros Nakombo affirmait que le document qui a été soumis à l’examen des ne comporte que la seule signature du Président de la Cour
Constitutionnelle, pas celles des autres Conseillers. A votre avis, ne pensez- vous pas que si jamais cette même Cour a été saisie par l’opposition pour annuler
cette loi, pensez-vous qu’elle soit en mesure de se prononcer valablement ?
M.Z : Vous savez qu’il y a un précédent à l’intérieur de la Cour
Constitutionnelle. Souvenez-vous que sur l’affaire Total, lorsque le Président de la Cour Constitutionnelle avait sa manière de voir les choses et les autres membres leur lecture aussi. Ils
ont été privés d’activité des mois durant, il a fallu les interventions vigoureuses de l’extérieur pour que la Cour soit rétablie dans ses droits. C’est pour cela que je me méfie des
jugements généraux; c’est pour cela que je vous ai dit tout à l’heure que, ce ne sont pas les Conseillers du Chef de l’Etat qu’il faut accuser, mais le Chef de l’Etat lui-même parce
qu’il a refusé d’écouter les Conseillers, parce qu’il les a nommés pour orner la galerie. De la même manière, il ne faut pas penser que la Cour Constitutionnelle est constituée de
personnes qui n’aiment pas leur pays ou qu’ils ne défendent pas l’intérêt général. Si ces personnes sont mises dans des certaines conditions pour se prononcer de manière
indépendante, elles sauront défendre les intérêts nationaux... Nul n’a le monopole du patriotisme. Les membres de cette Cour, ce sont des Centrafricains qui vivent dans ce pays,
dont ils connaissent les réalités. Ils se prononcent en connaissance de cause. Il faut encore qu’on leur permette de s’exprimer. J’allais dire qu’il y a des démarches qui ne permettent pas
à ces hauts magistrats de s’exprimer. Il y a des documents qui peuvent parvenir à la Cour Constitutionnelle, sans que cela ne reflète forcément l’opinion majoritaire des conseillers. Je ne suis
pas juriste et je ne suis pas membre de la Cour Constitutionnelle, mais je crois que c’est à la majorité des voix que les conseillers prennent des décisions. Et s’il n’y a pas, comme
a affirmé le Député Nakombo, la signature de l’ensemble des conseillers, je pense qu’il appartient à la Cour de vérifier, et nous y arriverons.
A : M. Le Président, permettez-moi d’insister sur un petit point, la démarche utilisée par le pouvoir public pour obtenir la modification de la
Constitution. Est- ce tout cela ne remet pas les élections aux calendes grecques ? N’allons-nous pas ressembler à la Côte d’Ivoire
finalement ?
M.Z : Mais de toute façon, vous connaissez la position du MLPC qui a été
exprimée par l’honorable Christophe NDOUBA avec brio et je ne pourrais pas être aussi brillant que lui dans l’exposé de la position du groupe parlementaire MLPC, et vous aurez remarqué que le
groupe parlementaire RDC, le groupe parlementaire LONDO, le groupe parlementaire ADP, tous ont repris dans l’esprit des mêmes positions. Pour nous, cette loi est anticonstitutionnelle pour
la simple raison que nul n’a le droit de réviser de cette manière la Constitution, et c’est déjà l’engagement que je prends si le peuple centrafricain choisit l’alternance, c’est sera la
première loi qui sera soumise à l’Assemblée pour être abrogée, parce qu’elle est anti constitutionnelle et il ne faut pas ouvrir la voie au malheur. Quand vous êtes Président de la
République, quand il y a un problème dans le pays, vous ne changez pas le lendemain la Constitution, vous trouvez d’abord une solution politique, et s’il n’y a pas une solution politique,
vous explorez une autre solution. Vous ne commencez par prendre des mesures au niveau constitutionnel pour changer la Constitution. Ces précédents sont extrêmement dangereux. Tout ce qui se fait
sous la pression, tout ce qui se fait dans la précipitation est toujours un sujet à caution. Je suis clair là-dessus. Donc notre position c’est que nous considérons cette loi
comme anticonstitutionnelle et nous réclamons toujours et plus que jamais d’ailleurs un accord politique pour asseoir la légitimité et confirmer la légitimité du Président de la République, donc
il faut régler par un accord politique et nous sommes disposés à le régler entièrement. Nous le pensons et beaucoup de voix l’ont affirmé avant moi. Le problème de la Constitution de la
République Centrafricaine peut être débattu le moment venu, pas en période électorale. C’est pour cela-et vous devez le constater - la population centrafricaine est troublée, elle se
demande si cette loi là n’est pas un chèque à blanc accordé au Président de la République ? Je vous dirai tout de suite que le risque existe et le risque est grand, parce
qu’aujourd’hui au fait pour un simple prétexte, les élections peuvent être repoussées de jour en jour et d’années en années, mais il se peut qu’il y ait un ou deux mandats blancs puisque la
loi n’a pas visé la limite dans le temps à cette prorogation, que personne n’a fixé le temps dans lequel cette loi va être appliquée. C’est bien un chèque en blanc et c’est
notre lecture au sein du Collectif ou au sein de l’Opposition et je suis heureux de constater que la population a également fait la même lecture. Ce qui souligne bien le divorce qu’il y a entre
l’opinion centrafricaine et la représentation parlementaire et j’espère qu’elle en tirera les conséquences.
A : L’opposition et le pouvoir public peuvent-ils encore, tenant compte du climat actuel, sereinement et consensuellement préparer les élections à venir ?
Je veux parler des activités du DDR et de la CEI.
M.Z : Vous voulez que je vous dise que je suis inquiet, je suis
réellement inquiet. Lorsque je vois l’état d’esprit du pouvoir par rapport aux solutions de sortie de crise, face à cette situation, mais comme il ne faut pas désespérer il faut continuer de
croire. Nous avons saisi un Médiateur de la République qui est l’homme de Dieu et qui contrairement aux injures indirectes proférées contre lui par un parlementaire hier à la tribune de
l’Assemblée Nationale… Je crois qu’il n’appartient à aucun parti politique qui cherche le bien pour ce pays et qu’il dirige aussi spirituellement. Vous voyez les attaques en direct contre le
Médiateur de la République, qui ont pour objectif de décrédibiliser la démarche de l’opposition qui a saisi Mgr POMODIMO pour arriver à ce débat. Bon Dieu, je ne comprends pas
quelqu’un qui est au pouvoir qui a aussi peur de discuter avec ses propres compatriotes. J’ai aussi la faiblesse d’esprit, j’ai un peu étudié la psychologie du comportement lorsque j’étais
étudiant. Lorsque j’étais beaucoup plus jeune qu’aujourd’hui et je ne pense pas qu’il y a un problème avec l’autre quand on est au sommet de l’Etat et on ne peut pas expliquer ce refus
systématique de s’ouvrir au débat, il faut qu’on discute pour remettre les pendules à l’heure notamment au sein de la CEI, pour savoir ce qu’il faut faire, informer les Centrafricains qui
détiennent la souveraineté.
A : Quelle est votre appréciation de la nature de notre Assemblée Nationale ?
M.Z : J’ai toujours la même démarche aussi bien lorsque vous avez
demandé mes appréciations par rapport aux conseillers du Président de la République que pour les membres de la Cour Constitutionnelle(…) vous avez parlé de la réaction de la population lorsque
cette loi a été amendée, comment ils ont vécu dans leur chair, le renoncement, les trahisons qu’ils sachent distinguer l’homme qui au pouvoir. Comme disait Nelson Mandela (…) lorsque les
Centrafricains se souviennent que nous serons appelés à faire un choix, et que c’est ce choix que auront à vivre pendant les 5 années qui viendront après. Il faut qu’ils se souviennent
toujours parce que notre avenir comme Dieu l’a dit : « Nous devons nous aider et qu’il nous aidera ».
Propos recueillis par Albert
MBAYA Wandakpando, Directeur Publication de l’AGORA