Bangui, 15 sept (C.A.P) Le président du MLPC Martin Ziguélé a pu quitter Bangui dans l’après-midi du mercredi 15 septembre pour Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré où il était attendu par les responsables fédéraux et sous-fédéraux de son parti.
Les choses se sont dénouées après de fortes pressions exercées par le premier ministre Faustin Touadéra sur son bouffon de général d’opérette Jules Bernard Ouandé à la fois ministre de l’intérieur par intérim et ministre de la sécurité, de l’immigration et de l’ordre public, contraint d’effectuer un rétropédalage.
Celui-ci avait répondu par écrit en demandant sans une quelconque justification au président du MLPC qui l’avait par simple courtoisie tenu informé de son programme de tournée dans la Nana-Mambéré, de « surseoir à son déplacement en attendant de nouvelles instructions ».
Après le tollé que cette interdiction arbitraire et fantaisiste faite à cet important leader de l’opposition a soulevé dans l’opinion et dans la presse, le général d’opérette qui est apparu comme étant le seul à connaître les vraies raisons pour lesquelles il ne voulait pas que Martin Ziguélé puisse effectuer sa tournée, a été obligé de faire machine arrière.
En chemin, le président du MLPC a dû néanmoins patienter encore une heure d’horloge au barrage de Bossembélé (150 km de Bangui) tenu par des soldats de la garde présidentielle de Bozizé sous le commandement du tristement célèbre capitaine Vianney Semndiro avant de poursuivre sa route. Il a fallu que les soldats prennent à nouveau des instructions de leurs supérieurs hiérarchiques car ils ont déclaré avoir reçu depuis une semaine l’ordre de ne point laisser passer Martin Ziguélé.
Toutes ces entraves faites par le pouvoir de Bozizé à Martin Ziguélé traduisent clairement la peur et la frilosité de ce régime pour qui le président du MLPC et son parti représentent un danger réel pour les élections prochaines. Leur hantise de laisser Martin Ziguélé sillonner librement le territoire national s’explique par le niveau très élevé d’impopularité de Bozizé qui constitue un véritable tapis rouge sous les pieds de Martin Ziguélé vers le fauteuil présidentiel.