Dix détenus de Ngaragba comparaissent à l’ouverture de la session criminelle
http://rjdh.org Par Line Péguy Gondje le 29 juin 2015
La session criminelle est ouverte ce lundi 29 juin au palais de la justice. Après tirage au sort des membres du jury, dix accusés sont passés devant cette cour pour répondre des crimes commis.
La session se déroule au Tribunal de Grande Instance de Bangui et à la Cour de Cassation. Quatre détenus du groupe Anti-Balaka ont été jugés dans les locaux de la Cour de Cassation. Le Procureur a requis 10 ans de prison ferme contre trois de ces accusés anti-Balaka.
A la session au Tribunal de Grande Instance de Bangui, l’audience avait commencé par le dossier Jean Jacques Larmassoum, un lieutenant des Forces Armées Centrafricaines, accusé par le Parquet d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Le deuxième dossier est celui des détenus Emmanuel Koumba et Jospin Tordet. Ils sont accusés d’association de malfaiteurs avec braquage de voiture et vol aggravé. Les deux présumés font partie du groupe Anti-Balaka.
Les accusés Gaétan Poko alias Souleyman, Mahamat Salé et Abdoulaye Mahamat, faisant partie de la Séléka, ont comme charge, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et de minutions de guerre et meurtre. Le réquisitoire du Procureur n’est pas encore tombé.
Soixante et cinq (65) détenus de la prison centrale de Ngarabga vont être jugés au cours de cette session criminelle.
Le traitement traditionnel, source de décès des enfants à Damara
http://rjdh.org Par Fidèle Ngombou le 30 juin 2015
Un enfant âgé de 18 mois est décédé le 25 juin au cours de son évacuation à l’hôpital Damara. Ce dernier, selon un agent de santé, soufrait de malnutrition sévère et du paludisme. Les parents ont souhaité le soigner d’abord avec des médicaments traditionnels avant de le transférer alors que son état était critique, a déploré Marie Véronique Mandakonji, sage-femme à l’hôpital de Damara.
La même source part de ce fait pour faire un constat général, « quand l’enfant tombe malade, les parents utilisent d’abord des écorces, des racines pour le traiter. Ils l’emmènent à l’hôpital lorsque les choses deviennent graves. Il arrive le plus souvent qu’il succombe de cela».
Un autre aspect relevé par Marie Véronique Mandakonji est le manque d’information et de sensibilisation. Selon la sage-femme, les mères d’enfants ne font pas vacciner leurs enfants aux dates prévues.
« Quand on vaccine un enfant aujourd’hui, arrivée à la maison, cet enfant peut faire de la fièvre mais la maman prend les effets secondaires comme étant une autre maladie. Et elle ne se présente plus au prochain rendez-vous », explique-t-elle.
La crise militaro-politique de 2013 a fait que les habitants de Damara ont trouvé refuge dans la brousse. Les enfants de moins de dix ans vivent dans une situation de précarité. « Ils sont exposés aux piqures de moustiques ; ils sont sous alimentés et ne consomment que de l’eau insalubre. Ils ont été à la merci du paludisme, de la malnutrition, des infections respiratoires et de l’anémie sévère », raconte un père de famille sous l’anonymat.
Se pose aujourd’hui avec acuité la question de prise en charge de ces enfants.
La FAO lance le projet Initiative Jeunesse pour l’agriculture
http://rjdh.org Par Prince Ngaïbino le 30 juin 2015
L’espace polyvalent de l’Alliance Française de Bangui a accueilli une série d’activités organisées par la représentation du Fond des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en République centrafricaine. Entre exposition, travaux d’atelier et débats, l’engagement de la jeunesse dans l’agriculture était au cœur de l’événement.
Conviées par la FAO pour tenir des stands exposant les produits de leurs activités génératrices de revenus, huit associations de jeunesse, issues des huit (8) arrondissements de Bangui sont présentes. La Jeunesse Pionnière Nationale et les membres du Conseil National de la Jeunesse étaient aussi au rendez-vous. Des différents produits agricoles et d’élevage été étalés.
Partant des poissons du groupement piscicole du 4ème arrondissement aux tanneries de la Jeunesse Pionnière Nationale, en passant par les légumes et les poussins du groupement des jeunes du Centre d’Ecoute et d’Information du 3ème arrondissement, plusieurs objets ont été exposés.
« La jeunesse centrafricaine est prête à se détourner du chemin des armes, du banditisme et des pillages pour se reconvertir à l’agriculture. L’initiative de la FAO pour la jeunesse vient confirmer cet engagement », a dit Patrick Bokolongba, président du Forum des Leaders Jeunes pour la Citoyenneté.
Cette activité qui a pris fin tard dans la soirée, a vu la participation de l’artiste Bibi Tanga, qui a donné un concert./
Catherine Samba-Panza lance l'enrôlement électoral
http://www.radiondekeluka.org lundi 29 juin 2015 13:06
Le Chef d'Etat de la transition, Catherine Samba-Panza, a officiellement lancé ce lundi 29 juin 2015, à l'école Jean Lacollomb dans le 7e arrondissement de Bangui, les opérations de recensement des électeurs. La clôture des opérations est prévue le 17 juillet prochain.
L'enrôlement des électeurs centrafricains âgés de 18 ans révolus, doit selon le chronogramme annoncé par l'Autorité Nationale des Elections (ANE), leur permettre de participer au référendum constitutionnel fixé au 4 octobre prochain et aux scrutins présidentiel et législatifs. Elle répond à différentes étapes. Entre autres, la présentation de la pièce d'identification, la vérification, l'enregistrement, le contrôle, la photographie et la remise du récépissé au citoyen.
Acte citoyen
Le Chef d'Etat de la transition, Cathérine Samba-Panza qui s'est faite enregistrer à l'école Jean Lacollomb donne l'exemple. Elle appelle ses concitoyens à se soumettre à cet exercice. « En tant que résidente du 7e arrondissement et citoyenne centrafricaine, il me faut venir accomplir mon devoir en m'enregistrant sur la liste électorale. Et puis, en tant que Chef de l'Etat de la transition, je ne voulais pas le faire de manière anonyme, il fallait que je donne l'exemple pour inciter tous les citoyens centrafricains en âge de voter de faire comme moi. Cela permet de lancer le processus officiel », a-t-elle déclaré.
Une habitante du 7e arrondissement qui a réussi à se faire enregistrer explique que « le droit de vote est un privilège, malheureusement dans le monde, beaucoup n'ont pas cette chance. C'est un acte citoyen important qu'il faut poser après tout ce qu'on a vécu. Même en temps normal, c'est important mais particulièrement pour cette transition, il faudrait que le peuple puisse s'exprimer pour l'avenir de la Centrafrique ».
Elections et paix
Pour Bienvenu Paradis Gbadora, un leader jeune du 4e arrondissement de Bangui, les citoyens doivent accueillir les agents recenseurs et les laisser travailler dans la sérénité. « Si jamais les agents recenseurs arrivent dans vos secteurs ou quartiers, je vous conseille de bien vouloir les laisser travailler dans la quiétude car cela va dans l'intérêt du pays ».
Ce dernier a par ailleurs ajouté que « Ce qui s'est passé au Km5 d'emblée ne doit pas se produire dans les autres arrondissements si jamais cela doit se faire », avant d'appeler ses concitoyens à œuvrer pour la paix, « Je lance un appel aux populations de Bangui notamment les jeunes de comprendre qu'il n'y a que la paix pour nous sortir de tout ce que nous sommes en train de vivre. Le conflit en République Centrafricaine ne profite pas aux Centrafricains ».
Si les uns estiment qu'il nous faut aller aux élections pour pouvoir sortir le pays de la crise, d'autres pensent que le processus électoral dans le pays est précipité. « La charrue a été mise avant les bœufs puisqu'on devrait s'entendre sur la périodicité des élections », a déclaré le 23 juin dernier, Auguste Boukanga, président du parti politique ''Union pour la renaissance et le développement'' (URD) en réaction à la publication le 19 juin par l'ANE du chronogramme électoral.
Le 26 juin 2015 dans le 3e arrondissement de Bangui, le lancement officiel des opérations du recensement électoral a été boycotté par un groupe de personnes non identifiées.