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28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 11:07

 

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DISCOURS DE SON  EXCELLENCE

 

MONSIEUR  ALEXANDRE  FERDINAND  N’G U E N D E T

 

PRÉSIDENT  DU  CONSEIL  NATIONAL  DE  TRANSITION

 

A L’OUVERTURE DE  SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACREE A L’EXAMEN DES AMENDEMENTS AU CODE ELECTORAL

 

 

(Hémicycle du Conseil National de Transition, le 24 Juin 2015)

 

 

 

  • Madame la Ministre d’Etat, Représentant  du Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Transition,
  •  
  • Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
  •  
  •  Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
  •  
  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques, Consulaires et les Représentants des Organismes Internationaux,
  •  
  • Mesdames et Messieurs les Conseillers Nationaux,
  •  
  • Distinguées personnalités,
  •  
  • Mesdames et Messieurs,

 

Vous me permettrez de saisir cette occasion pour vous souhaiter la bienvenue dans cet hémicycle du Conseil National de Transition et vous renouveler mes remerciements pour l’intérêt que vous ne cessez d’accorder aux activités du parlement de transition.  

 

La session qui s’ouvre cet après midi à une importance significative puisqu’elle a un lien avec la bonne préparation des élections, en particulier l’aménagement de la  loi n° 13.003 du 13 novembre 2013 portant Code Electoral de la République Centrafricaine pour créer le cadre juridique nécessaire à l’organisation d’élections crédibles, transparentes et fiables.

 

 

  • Mesdames et Messieurs,
  •  
  • Distinguées personnalités,

 

Une élection est un choix réalisé au moyen d’un suffrage auquel toutes les personnes disposant du droit de vote, le corps électoral, sont appelées à participer.

 

L’objectif de l’élection est la désignation d’une ou de plusieurs personnes pour exercer un mandat électoral durant lequel elles représentent leurs électeurs.

 

Par son vote, le corps électoral leur transfère la légitimité nécessaire pour exercer le pouvoir attribué à la fonction objet de l’élection.

 

Comme vous pouvez vous en rendre compte, Mesdames et Messieurs, il s’agit d’un moment extrêmement important dans la vie de toute nation.  

 

En République Centrafricaine, l’aboutissement de la transition politique par  l’organisation des élections présidentielle et législatives crédibles est un défi qu’il faut absolument relever.

 

Après le report des élections couplées initialement prévues pour le mois d’août 2015, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a rendu public le 19 juin dernier un calendrier électoral se présentant comme suit :

 

  • Vote du référendum constitutionnel le 04 octobre 2015 ;
  •  
  • Scrutin du premier tour des élections présidentielle et législatives le 18 octobre 2015 et le second tour le 22 novembre 2015.

 

Depuis cette annonce, le peuple Centrafricain en général et la classe politique en particulier, se pose la question de savoir s’il est techniquement possible d’organiser les élections dans moins de 4 mois.

 

Il faut l’avouer, Mesdames et Messieurs, cette échéance crée une angoisse pour notre peuple qui ne souhaite pas qu’on aille de report en report des élections.

 

Nous devons faire très attention car mentir au peuple est un risque.

 

Le Conseil National de Transition qui n’a pas été associé à la fixation de cette nouvelle date prend acte de ce chronogramme.

 

Le non respect de cet agenda engagera l’entière responsabilité du Gouvernement qui, selon les dispositions de la Charte Constitutionnelle de Transition, a la responsabilité d’organiser les élections.

 

 Le Conseil National de Transition va jouer sa partition en apportant  les amendements à la loi n° 13.003 du 13 novembre 2013 portant Code Electoral de la République Centrafricaine pour créer le cadre juridique nécessaire à l’organisation d’élections crédibles, transparentes et fiables.

 

 

  • Mesdames et Messieurs les Conseillers Nationaux,

 

Je vous exhorte à consacrer toute votre énergie au cours de cette session extraordinaire à l’examen des règles dérogatoires au Code Electoral que l’Autorité Nationale des Elections nous a soumis. Je sais compter sur votre disponibilité habituelle pour parvenir à cette fin.

 

 L’autre question que je tiens à évoquer a trait à l’hésitation de certains partenaires à mettre à la disposition de l’Autorité Nationale des Elections les moyens financiers qu’ils ont annoncés.

 

Des informations qui me sont parvenues, il semble qu’il y a deux(2) raisons à cela :

 

1 .Le Gouvernement qui a la responsabilité d’organiser les élections ne met pas toute son énergie dans la mise à disposition des moyens financiers requis.

 

Sa participation reste en deçà de ses responsabilités.

 

Au moment où l’on évoque le sujet du complément à apporter au budget des élections, on nous apprend, en même temps, qu’un contrat d’écoutes téléphoniques des particuliers a été signé le 04  avril 2015 entre le Ministre de la Sécurité Publique et la Compagnie COFREXPORT pour une durée de 36 mois et un montant de 20 millions d’euros soit 13 milliards de francs CFA.

 

Ces moyens auraient pu servir au financement d’une partie du budget des élections, au  retour des déplacés et le DDRR qui est un préalable à la bonne tenue des élections.

 

En tout état de cause, le Conseil National de Transition interpellera tout le gouvernement, le moment venu, pour débattre de ce sujet  qui concerne l’une des libertés publiques essentielles qui est le respect de la vie privée des citoyens.

 

2. Le deuxième problème est relatif au coût des élections, le coût exorbitant des élections envisagées.

 

Déjà, nous ne sommes pas en mesure de financer de façon souveraine nos élections, et nous sommes très fiers de faire un budget très exorbitant et de pouvoir dire à l’Exécutif qu’il nous faut nécessairement tourner les yeux vers nos partenaires pour pouvoir financer les opérations électorales.

 

Alors que le coût des élections à problème de 2011 tournait autour de  7 milliards de FCFA, le budget des élections de 2015 est estimé au triple de ce montant en espérant qu’il allait être soutenu par les partenaires du pays.

 

Cela n’est pas sérieux de notre part et je pense que nous devons revoir ce budget pour le rendre plus souple et tenable car il faut pouvoir mettre notre pays sur les rails de la normalité constitutionnelle en comptant surtout sur nos propres forces. 

 

  • Mesdames et Messieurs,
  •  
  • Distinguées personnalités,

 

Tels sont là les sujets que j’ai cru bon devoir évoquer à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la présente session extraordinaire.

 

Il s’agit d’un problème d’intérêt général qui interpelle toutes les institutions de la République.

 

 Je ne voudrais pas qu’après un nouveau report lié à des considérations techniques, qu’on accuse toutes les autorités de la transition de saboter les élections pour avoir une fois de plus le temps de rester au pouvoir.

 

C’est pourquoi, j’ai jugé utile au nom du Conseil National de Transition de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin en soulevant à haute et intelligible voix toutes ces préoccupations.

 

Maintenant que la date des élections est fixée par l’organe de gestion des élections, notre vœu est de voir se réaliser toutes les opérations électorales dans le délai imparti.

 

Aussi, le Conseil National de Transition encourage t-il le Gouvernement et l’Autorité Nationale des Elections à tout mettre en œuvre pour réunir les conditions d’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes permettant à la République Centrafricaine d’arriver au point d’achèvement de cette transition politique qui a déjà fait son temps et qui ne doit plus durer.

Il exhorte les partenaires du pays à poursuivre l’effort qu’ils ont entrepris pour permettre la tenue des élections souhaitées par le peuple centrafricain.

 

C’est sur ces exhortations que je déclare ouverte la présente session extraordinaire du Conseil national de Transition.

 

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple.

 

Je vous remercie pour votre aimable attention.

 

Session extraordinaire du CNT : Discours d'ouverture du Président
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