Sept morts dans un attentat et des représailles en Centrafrique
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Une attaque à la grenade contre un café à Bangui, capitale de la Centrafrique, a fait quatre morts et une vingtaine de blessés samedi soir. Trois personnes ont été tuées lors des représailles qui ont suivi.
"Deux individus sur une moto ont lancé samedi soir une grenade dans le café", a déclaré le porte-parole de la mission de paix de l'ONU. Selon le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet, quatre personnes ont été tuées et une vingtaine blessées. Une enquête officielle a été ouverte.
Il s'agit des premières violences significatives en Centrafrique depuis début 2017. L'attaque du café "Au carrefour de la paix" s'est produite dans un quartier musulman qui a longtemps été l'épicentre des violences communautaires qui ont secoué Bangui ces dernières années.
Représailles
Dimanche matin, la situation était très tendue aux alentours du quartier. Les corps de trois jeunes hommes ont été amenés à la morgue de la mosquée locale.
Deux des victimes ont été égorgées et la troisième battue à mort dans la nuit, en représailles de l'attaque. Des coups de feu ont en outre été entendus depuis le matin jusqu'en milieu d'après-midi.
afp/jop
Centrafrique: trois morts et vingt blessés dans des violences à Bangui
Bangui - AFP / 12 novembre 2017 14h07 - Un café de Bangui a été attaqué samedi soir à la grenade, faisant plus d'une vingtaine de blessés, un incident suivi par des représailles qui ont fait trois morts, premières violences significatives dans la capitale centrafricaine depuis début 2017.
L'attaque par des hommes non identifiés contre ce café où jouait un célèbre chanteur local, s'est produite dans un quartier qui a longtemps été l'épicentre des violences communautaires qui ont secoué Bangui ces dernières années.
Le café visé, "Au carrefour de la paix", se situe à la limite des 3ème et 5ème arrondissement, dans le quartier musulman -et poumon commercial de la ville- du "PK5".
"Deux individus sur une moto ont lancé samedi soir une grenade dans le café" où se produisait le chanteur centrafricain Ozaguin, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la mission de paix en RCA (Minusca), Hervé Verhoosel, joint par téléphone depuis Libreville.
Des membres du groupe du chanteur ont été blessés et emmenés à l'hôpital communautaire de Bangui, selon la même source. A ce même hôpital, un médecin a fait état de 21 blessés reçus aux urgences.
Selon une responsable locale de Médecins sans frontières (MSF), sept autres blessés ont été évacués sur un autre centre de santé, dans le quartier Sica.
Dimanche matin, la situation était très tendue aux alentours du PK5, où les corps de trois jeunes hommes ont été ramenés à la morgue de la mosquée locale, a constaté un correspondant de l'AFP.
Deux des victimes ont été égorgées, et une autre battue à mort. "Ce sont deux taxis-moto et un jeune qui se promenait dans le quartier", a expliqué sur place un notable du quartier qui a requis l'anonymat. Tous les trois auraient été tués dans la nuit en représailles après l'attaque.
"Ce sont des innocents", a condamné le même notable, appelant la population locale au calme mais disant "partager la colère" des proches des victimes. Des tirs sporadiques pouvaient être entendus dans le quartier, où patrouillaient des habitants en armes, membres de groupes "d'auto-défense".
Un engin blindé des casques bleus de la Minusca était présent à l'entrée du PK5, sur l'avenue Koudoukou, où la circulation était très réduite.
-'Perdre l'espoir'-
Le quartier majoritairement musulman du PK5, à Bangui, a été longtemps l'un des épicentres de la grave crise politico-militaire qui secoue la Centrafrique depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par l'ex-rébellion à dominante musulmane de la Séléka, et une contre-offensive des milices antibalaka pro-chrétiennes.
Les interventions armées de la France (2013-2016) et de l'ONU (environ 12.500 hommes) ont depuis lors réduit considérablement les violences, en particulier à Bangui cette année. Mais celles-ci ont repris en intensité en province depuis le départ de la force française Sangaris.
Des groupes armés et des milices s'affrontent désormais pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.
Dans une courte vidéo publiée sur facebook, l'artiste Ozaguin, chanteur très en vue dans son pays où il est surnommé le roi de la rumba centrafricaine, a confirmé que six de ces musiciens avaient été blessés dans l'attaque à la grenade.
Il s'est dit étonné de ne pas avoir été lui-même blessé par des éclats de grenade et a remercié Dieu et ses fans pour leur soutien.
"Ozaguin était venu se produire ici pour faire en sorte que tous les Centrafricains, musulmans et chrétiens, se retrouvent ici dans la cohésion sociale", a expliqué à l'AFP le propriétaire du café visé, Issiakou Guymba.
"Un groupe de gens non-identifiés est venu sur une moto-taxi, ils ont jeté une ou des grenades au milieu de la foule", a-t-il raconté. "Cela nous fait perdre l'espoir, quand des gens viennent semer comme ça la panique dans la population".
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Centrafrique: une attaque à la grenade fait au moins 20 blessés dans un café de Bangui
Près de 20 personnes ont été blessées par une attaque à la grenade la nuit du 11 novembre lors d’un concert au café « Au Carrefour de la paix » de Bangui. Les auteurs ne sont pas encore identifiés.
La frayeur, la panique dans tous les esprits ce samedi soir au café « Au Carrefour de la paix ». Quatre grenades venaient d‘être déclenchées. Bilan : une vingtaine de blessés, d’après des témoins. Un chiffre confirmé par le personnel médical de l’hôpital de Bangui qui dit avoir reçu 21 blessés aux urgences.
Du côté des familles des victimes, la hantise du pire semble déjà gagner les esprits. «On m’a prévenu hier soir, mon frère est en attente, il a reçu des bouts de grenade dans les jambes. Peut-être qu’on va l’amputer», s’est inquiété Romaric, venu au chevet de son frère.
Des assaillants non encore identifiés
Les auteurs de l’attaque : «Deux individus sur une moto qui ont lancé samedi soir une grenade dans le café où se produisait le chanteur centrafricain Ozaguin», a déclaré au téléphone depuis Libreville, le porte-parole de la mission de paix en RCA (Minusca), Hervé Verhoosel.
Difficile pour l’instant de déterminer l’identité des deux assaillants, puisqu’ils ont vite quitté les lieux après leur acte. Toutefois, cette attaque s’est produite à la limite du 3ème arrondissement et du 5ème arrondissement ou PK5 de Bangui. Une zone à prédominance musulmane, épicentre des violences communautaires ces dernières années dans la capitale centrafricaine.
Mais, l’attaque n’a pas touché le «Roi» centrafricain de la Rumba, Jean Paul Mbélé alias Ozaguin, même si six de ses musiciens ont été touchés. La star n’a pas ainsi tardé à remercier sur sa page facebook, Dieu et ses fans pour leur soutien.
Depuis une opération des forces armées centrafricaines contre un groupe armé du PK 5 en février dernier, Bangui n’avait plus été le théâtre de violences.
L’attaque de la nuit du 11 novembre dernier pose de nouveau le problème d’une véritable paix durable en République centrafricaine en proie aux violences depuis la destitution en 2013 du président François Bozizé par la milice Séléka d’obédience musulmane conduite par Michel Djotodia.