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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 01:54

 

 

 

cellule

 

 

21 octobre 2011  Juliette Abandokwe

 

En présence d'une salle de Tribunal bondée, l'officier Ismaël Koagou a retrouvé sa liberté aujourd'hui après-midi, 21 octobre 2011, après avoir passé un an exactement en détention pour un délit imaginaire. Après quelques jours de congé, il reprendra le poste qui l'attend depuis une année, à l'Ambassade américaine à Bangui. C'est une victoire contre la violence étatique incarnée par une absence totale de toute forme de justice. 

Mais la lutte continue. La liste des détenus arbitraires dans les prisons centrafricaines est très longue. Pas de chef d'accusation, ou des accusations imaginaires, pas d'auditions, pas de procès, parfois même pas d'avocat. Des détenus qui servent parfois d'appât à des "wanted" qui ont osé désensabler des histoires assassines que Bozizé s'évertue à maintenir dans les oubliettes: Maître Symphorien Balemby - en échange de la liberté de son épouse et des dix autres innocents incarcérés depuis juin 2010. Nous avons affaire à un pouvoir de véritables maffieux, qui agissent en pensant qu'ils ne seront jamais punis. Car il s'agit bien de crimes contre l'humanité que ces détenus sont en train de subir, des crimes du pouvoir contre des citoyens réduits à l'impuissance la plus totale, pour lesquels il pense ne jamais avoir besoin de rendre des comptes.

Le rapport publié ce jour par Amnesty International, "RCA: Après des décennies de violences, il est temps d'agir", dénonce notamment, et avec force, le degré incommensurable de cette impunité qui règne notamment au sein de la classe dirigeante en République Centrafricaine. 

Bozizé et sa troupe devront bien un jour ou l'autre être amené sur le banc des accusés. Pour ceux qui croient encore que le TPI est une institution juste et promotrice de réconciliation, il devra comparaître à La Haye. En attendant que la République Centrafricaine et l'Afrique réussisse un jour à développer les capacités de ses institutions, et à les rendre suffisamment fortes pour qu'elles puissent participer, par le biais notamment d'un système de justice équitable, aux efforts d'émancipation des pays qu'elles représentent.

Pour le moment on ne peut que constater que pour des mêmes délits, à la même période, dans la même zone géographique, certains sont arrêtés mais pas d'autres. Pourquoi Bemba, et pas Patassé et Bozizé! La faiblesse ou même l'inexistence de certains organes vitaux indispensables pour la vie d'un Etat véritablement souverain donne l'occasion aux organismes opportunistes d'assoir leur pouvoir et leur contrôle de ces Etats, et les privent en même temps de toute possibilité d'émancipation. 

Il est donc temps que notamment, la RCA, ainsi que beaucoup d'autres, travaillent sur une nouvelle conception de la justice, où les violations de la loi seront réprimées à leur juste mesure, au lieu d'être dédouanées systématiquement par la corruption et le népotisme. 

En attendant, le général-président François Bozizé, devra tôt ou tard rendre compte de ses actes. Même à titre posthume, comme il a l'air de vouloir partir sans payer sa facture. 

 

http://juliette.abandokwe.over-blog.com/article-centrafrique-fin-d-une-detention-mais-pas-de-l-arbitraire-86933183.html

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 23:58

 

 

 

 

 

 

Lettre-felicitation-MLPC-a-Hollande-1.JPGLettre-felicitation-MLPC-a-Hollande.JPG

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 23:44

 

 

Berengo.jpg

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 20 Octobre 2011 14:56

 « Mon ami serait hors de Bangui, ses 3 téléphones ne passent plus, je ne sais à quel saint me vouer, après son enlèvement jeudi dernier par un groupe de militaires à Béréngo (sud de Bangui) ». Il s’agit d’un témoignage pathétique ce jeudi  20 octobre 2011, d’une femme sur les ondes de Radio Ndeke Luka.

Attristée, angoissée, voire bouleversée cette jeune dame, la vingtaine a pris d’assaut la Conférence de Rédaction de la radio tenue dans la matinée de ce  jeudi.

Son récit ressemble plutôt un celui d’un Roman policier ou d’un film Western. Dans les faits a-t-elle raconté, « son ami, homme d’affaires Suisse, a débarqué il y a belle lurette à Bangui pour se lancer dans le secteur du gardiennage et de sécurité. Après avoir payé toutes les pièces afférentes à la création et l’exploitation d’une agence privée de gardiennage, il s’est rendu jeudi 13 octobre 2011 à Béréngo, afin de démarrer la formation de ses nouvelles recrues. Or, des militaires avaient déjà investi les lieux à son insu. A peine avait-il commencé la formation que ces derniers ont fait irruption dans la salle et lui ont demandé de les suivre pour un entretien. Ils l’ont conduit au Camp de Roux à Bangui, derrière le Palais de la Renaissance.  Depuis mardi dernier (18 octobre) je n’ai plus de ses nouvelles ».

Une explication avancée par la jeune dame en détresse est que « son ami serait soupçonné de former des mercenaires pour perpétrer un coup d’Etat en Centrafrique ».

Une affaire à suivre.

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 23:40

 

 

KADHAFI


TRIPOLI AFP / 20 octobre 2011 22h55 - Le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi a été tué d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs jeudi à Syrte, sa ville d'origine, a déclaré le chef de l'exécutif du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril.

Quand il a été retrouvé, il était en bonne santé et portait une arme, a dit M. Jibril lors d'une conférence de presse à Tripoli, ajoutant qu'il avait ensuite été conduit vers un pick-up.

Quand le véhicule a démarré, il a été pris dans un échange de tirs entre des combattants pro-Kadhafi et des révolutionnaires, et il a été tué d'une balle dans la tête, a-t-il ajouté.

Il était vivant jusqu'à son arrivé à l'hôpital de Misrata, a précisé le chef de l'exécutif libyen.

Plus tôt, Mohamed Leith, commandant des forces CNT dans la zone sud de Misrata (est), a déclaré que Kadhafi se trouvait dans une Jeep sur laquelle les rebelles ont ouvert le feu. Il en est sorti et a tenté de fuir. Il s'est réfugié dans un égout. Les rebelles ont ouvert le feu de nouveau et il en est sorti portant une kalachnikov d'une main et un pistolet de l'autre.

Il a regardé à gauche et à droite, demandant +qu'est-ce qui se passe+. Les rebelles ont ouvert le feu de nouveau, le blessant à l'épaule et à la jambe et il a succombé ensuite, a-t-il ajouté.


(©)


 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 16:28

urgent 

 

 

 

 

boz

 

 

Selon la bande défilante sur le site web en date du mercredi 19.10.2011 de notre confrère www.tchadactuel.com, généralement assez bien informé, "le retour précipité du président tchadien à N’djaména" alors qu’il prenait part à Bamako au Mali aux travaux du forum sur l’eau et l’assainissement organisés par la Fondation Jacques Chirac "serait lié à l'état de santé plus qu'alarmant de son Sous-Préfet de l'Oubangui Chari, François Bozizé".

On le voit et eu égard à l’opacité qui entoure la vie et les activités du président centrafricain, c’est du Tchad qu’on est informé sur lui et sur son sort  qui fait l'objet ces derniers jours et semaines des rumeurs les plus inquiétantes. Que se passe-t-il vraiment à Bangui ? 

Si le président Bozizé est malade ou en bonne santé, son médecin personnel doit publier un bulletein de santé pour mettre fin à toutes ces rumeurs insupportables. 

Rédaction C.A.P  

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 01:21

 

 

 

              COMMUNIQUE DE PRESSE

(Condoléances à l’occasion du décès du Général MAZI, Chef d’Etat Major des Forces Armées Centrafricaines)

                __________________________

C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès du Général de Division André MAZI, Chef d’Etat Major des Forces Armées Centrafricaines dont la valeur, le courage miliaire et le sens du devoir pour la patrie sont reconnus très clairement.

Le  Général de Division  André MAZI fait partie des rares officiers  supérieurs non seulement de grand mérite, mais possédant un esprit républicain nécessaire à la réforme de notre armée au moment où celle-ci traverse une période difficile.

Son décès est un inquiétant coup dur pour notre pays par la disparition successive de ses valeureux fils tant dans la vie civile que militaire, appelés non seulement à le reconstruire, mais à transmettre aux jeunes cadres leurs connaissances et expériences pour son épanouissement durable.

Je présente aux forces armées centrafricaines et à la famille de l’illustre disparu, mes plus vives condoléances.

 

Fait à PARIS le 19 Octobre 2011

 

Olivier GABIRAULT

Personnalité Politique Indépendante

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 23:44

 

 

 

 

fric en CFA

 

Airfrance_.jpg

 

Bangui, 20 oct (C.A.P) - Fin septembre dernier, pour cause du refus initial d’octroi de visa par les autorités américaines au ministre d’Etat des finances et du Budget Sylvain NDOUTINGAÏ, dont on apprend en passant qu'il vient de passer par décret colonel plein,  celui-ci et son imposante délégation constituée entre autres de deux dames ministres qui s’était solidarisée avec lui, n’avaient pu poursuivre leur mission jusqu’à Washington où ils devraient prendre part aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale et ont dû rebrousser chemin.

Selon des informations crédibles de sources concordantes dans les cabinets des ministres concernés et auprès de l’agence Air France de Bangui ayant requis l’anonymat, dès leur retour au bercail, les ministres membres de ladite délégation restée coincée à Paris, se sont dépêchés d’exiger d’Air France le remboursement à leur profit de leur titre de transport aller-retour inutilisé sur le tronçon Paris-Washington.

Il leur a été répondu que ces titres de transport ont été achetés non par les ministres concernés mais par le trésor centrafricain et qu’Air France remboursera le tout au trésor. Lorsque le ministre d’Etat NDOUTINGAÏ a cru devoir  intervenir avec insistance auprès d’Air France, on lui a fait comprendre que s’il voulait que ces billets soient remboursés à quelqu’un d’autre qu’au trésor centrafricain, il n’avait qu’à le demander par écrit. Ayant senti le piège, le ministre d’Etat, aux dernières nouvelles, n’avait toujours pas adressé à Air France sa requête écrite.  

Parti initialement de Bangui après avoir délesté le trésor de la bagatelle de 80 millions de F CFA de caisse d’avance, on ignore pour le moment si le célèbre chef de délégation de cette mission a déjà reversé au trésor le reliquat de cette enveloppe. Cette affaire de remboursement des titres de transport non utilisés vient encore mettre le doigt sur cette affaire de 80 millions de F CFA de caisse d’avance qui elle vient aussi mettre l’accent sur les mécanismes de prédation et d’évaporation financière au trésor national par les dignitaires du régime BOZIZE.  

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 22:35

 

 

logo-Amnesty-International.jpg

 

 

AMNESTY INTERNATIONAL

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

20 octobre 2011

 

 

En République centrafricaine, les groupes armés locaux et étrangers continuent de tuer, d’enlever, de torturer et de violer des civils, d'incendier leurs maisons et de se livrer à des pillages, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public jeudi 20 octobre.

 

Ce document, intitulé République centrafricaine. Après des décennies de violence, il est temps d’agir, montre que la population de la République centrafricaine est terrorisée depuis des décennies par les groupes armés qui agissent dans une impunité quasi-totale.

 

En dépit des accords de paix et d’un récent processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), le conflit armé continue de ravager le pays, causant des morts parmi la population civile et provoquant des déplacements massifs de population à l’intérieur du pays.

 

« La République centrafricaine couvre un territoire immense, dont la majeure partie est en fait un espace de non-droit en termes de droits humains. Pas moins de 14 groupes armés sont actuellement en opération dans le pays. Pourtant, le gouvernement a systématiquement fait preuve de son incapacité ou de son manque de volonté pour prendre des mesures afin de protéger ses citoyens, a indiqué Godfrey Byaruhanga, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

 

« De graves violations des droits humains, dont de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité, sont perpétrés à une fréquence extrêmement préoccupante, mais le vide juridique qui règne en République centrafricaine ne permet pas d’entrevoir la fin de ces agissements. »

 

Le gouvernement centrafricain exerce un contrôle précaire sur le pays, par l’intermédiaire de forces de sécurité qui manquent de moyens, de discipline et de formation, et commettent elles-mêmes des atteintes aux libertés fondamentales. Le système judiciaire défaillant n’a engagé aucune poursuite pour les crimes relevant du droit international, bien qu’ils soient inscrits dans le nouveau Code pénal centrafricain, entré en vigueur en janvier 2010.

 

Les mesures telles que les amnisties, qui figurent bien souvent dans les accords de paix entre le gouvernement et les groupes armés, ainsi que l’absence de poursuites engagées à l’encontre des membres des forces de sécurité et des dirigeants des groupes armés, continuent d’encourager d’autres personnes à bafouer les droits humains.

 

La saisine de la Cour pénale internationale (CPI) à propos de la situation en République centrafricaine, en décembre 2004, n’a abouti qu’à une seule arrestation. Jean-Pierre Bemba, dirigeant d’un groupe armé congolais, est actuellement jugé à La Haye pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, notamment meurtre, viol et pillage.

 

« L’ouverture d’enquêtes et de poursuites concernant les atteintes aux droits humains pouvant s’apparenter à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité est une responsabilité conjointe de la communauté internationale et de la République centrafricaine. Jusqu’à présent, toutes les tentatives en ce sens ont lamentablement échoué », a déploré Godfrey Byaruhanga.

 

En dépit des multiples initiatives visant à résoudre la crise, la situation des civils n'a pas connu d'amélioration. Fin 2008, par exemple, le gouvernement des États-Unis a financé et soutenu l’armée ougandaise – les Forces de défense populaires de l'Ouganda (UPDF) – dans le but de leur permettre d’éliminer militairement la menace que représentait l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), l’un des groupes armés qui opère aujourd’hui en République centrafricaine.

 

L’offensive des UPDF contre les camps de la LRA s’est soldée par la mort d’un certain nombre de combattants et par la dispersion d’une partie des survivants, sans toutefois mettre un terme aux exactions de ce groupe. Les atrocités imputables à la LRA se sont en fait propagées à d’autres régions de la République centrafricaine.

 

Le 3 avril 2010, Thierry Bakanote, commerçant de 23 ans, a été attaqué dans le sud-est du pays par des membres de la LRA, qui ont ouvert le feu sur un pick-up transportant des passagers. Cette attaque a fait sept morts et huit blessés parmi les passagers. Les combattants de la LRA ont pillé les affaires qui se trouvaient dans le pick-up avant d’y mettre le feu.

 

Félicité Mboligassie et des dizaines d’autres civils ont été enlevés en mars 2008 dans le sud-est de la République centrafricaine et emmenés par les combattants de la LRA jusqu’en République démocratique du Congo (RDC). Félicité et d’autres femmes et jeunes filles ont été contraintes à l’esclavage sexuel par les officiers de la LRA, tandis que les hommes et les garçons étaient forcés de se battre pour la LRA. Félicité Mboligassie et d’autres personnes retenues ont pu s'enfuir lorsque les camps de la LRA ont été attaqués par les UPDF. Elle est finalement rentrée en République centrafricaine. Toutefois, comme les autres victimes d’enlèvements, elle vit dans la crainte de nouvelles attaques.

 

« L’ouverture d’enquêtes sur les atteintes aux droits humains commises en République centrafricaine et la comparution en justice des responsables présumés appelle la même réponse coordonnée et nécessite de la part des États les mêmes moyens matériels, financiers et humains que pour les autres crimes graves, a estimé Godfrey Byaruhanga.

 

« Les Centrafricains ont assez souffert. Les partenaires internationaux du pays doivent maintenant s’engager à mettre en œuvre de nouvelles mesures applicables afin de remédier à cette situation catastrophique. »

 

À la mi-octobre 2011, le gouvernement des États-Unis a annoncé qu’il allait envoyer des soldats pour aider les forces ougandaises à faire face à la LRA, tandis que le gouvernement français a réaffirmé son soutien aux forces gouvernementales de la République centrafricaine. Amnesty International estime qu’une coordination entre ces pays, ainsi qu’une approche plus globale face aux éléments armés opérant en République centrafricaine et dans cette région d’Afrique est indispensable pour résoudre le problème des graves violations des droits humains actuellement commises en République centrafricaine. Les gouvernements étrangers doivent veiller à ce que le soutien militaire ne donne pas lieu à de nouvelles atteintes aux droits humaines en République centrafricaine. Il faut que les responsables de la LRA qui ont été inculpés par la Cour pénale internationale (CPI) soient remis à la Cour s’ils sont arrêtés ou capturés.

 

Amnesty International invite l’Union africaine, par le biais de son Conseil de paix et de sécurité, à guider la coordination des mesures destinées à mettre sur pied une coalition de gouvernements et d’organisations intergouvernementales, dans le but de protéger et de promouvoir les droits humains en République centrafricaine.

 

 

 

NDLR : Amnesty International met le pied dans le plat Centrafrique où plus que jamais, l'impunité et la protection accordées par le président Bozizé en personne aux criminels et assassins ainsi qu'aux auteurs de détournement de deniers publics bien identifiés, est la règle. Ce n'est pas par hasard s'il vient encore  de nommer par décret du 12 octobre dernier, respectivement les tristement célèbres lieutenant Olivier KOUDEMON alias GBANGOUMA comme officier adjoint du commandant de la 1ère région militaire de Bossangoa et le sous-lieutenant et assassin Eugène NGAIKOISSET BARET alias "le boucher de Paoua" chef de service de logistique au centre de commandement des opérations au ministère de la défense.  

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:43

 

 

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Amnesty International 19 octobre 2011

Les exportations d'armes vers des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord illustrent l'insuffisance des contrôles. Les États-Unis, la Russie et plusieurs pays européens ont fourni de très nombreuses armes à des gouvernements répressifs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avant les soulèvements de cette année, tout en sachant qu'il existait un risque considérable que ces armes soient utilisées pour commettre de graves violations des droits humains, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mercredi 19 octobre.

Les États-Unis, la Russie et plusieurs pays européens ont fourni de très nombreuses armes à des gouvernements répressifs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avant les soulèvements de cette année, tout en sachant qu'il existait un risque considérable que ces armes soient utilisées pour commettre de graves violations des droits humains, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mercredi 19 octobre.

Ce document, intitulé Arms Transfers To The Middle East And North Africa: Lessons For An Effective Arms Trade Treaty, se penche sur les transferts d'armes effectués vers Bahreïn, l'Égypte, la Libye, la Syrie et le Yémen depuis 2005.

« Nos recherches ont mis en évidence l'échec total des mesures de contrôle existantes concernant les exportations d'armes, ainsi que la nécessité d'un traité sur le commerce des armes prenant pleinement en compte le besoin de respecter les droits humains », a déclaré Helen Hughes, principale spécialiste du commerce des armes ayant contribué au rapport d'Amnesty International.

« Les gouvernements professant actuellement leur solidarité avec la population de ces pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sont les mêmes que ceux qui jusqu'à récemment fournissaient les armes, les munitions et autres équipements militaires et de police utilisés pour tuer, blesser et soumettre à des arrestations arbitraires des milliers de manifestants pacifiques dans des États tels que la Tunisie et l'Égypte, et qui sont actuellement encore employés par les forces de sécurité en Syrie et au Yémen. »

Les principaux fournisseurs d'armes des cinq pays cités dans le rapport étaient l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, les États-Unis, la France, l'Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Russie.

Au moins 11 États ont fourni au Yémen une assistance militaire ou autorisé l'exportation d'armes, de munitions et d'équipements associés vers ce pays, où quelque 200 manifestants ont perdu la vie en 2011. Ceux-ci incluent l'Allemagne, la Bulgarie, les États-Unis, l'Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l'Ukraine.

Malgré la répression brutale qui continue à viser les manifestants, la communauté internationale n'a pas pris de mesures fortes pour mettre un terme aux transferts d'armes vers le Yémen.

Obtenir des données sur les exportations d'armes vers la Syrie n'est pas chose aisée car rares sont les gouvernements qui rendent officiellement des comptes sur leurs transactions de cette nature avec le gouvernement syrien. On sait cependant que le principal fournisseur d'armes de la Syrie est la Russie ; quelque 10 % des exportations d'armes de cette dernière seraient à destination de la Syrie.

La Russie ne publie pas de rapport annuel sur ses exportations d'armes, ce qui signifie que les transferts de ce type dans la région ne peuvent être quantifiés.

L'Inde a autorisé la livraison de véhicules blindés à la Syrie, tandis que la France lui a vendu des munitions entre 2005 et 2009.

Amnesty International a identifié 10 États - dont l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, le Royaume-Uni et la Russie - dont le gouvernement a autorisé la vente d'armements, de munitions et d'équipements associés au régime du colonel Mouammar Kadhafi, en Libye, depuis 2005.

Pendant le conflit, les forces du colonel Kadhafi ont commis des crimes de guerre et des violations susceptibles de constituer des crimes contre l'humanité.

Des bombes à sous-munitions et des projectiles de mortier MAT-120 de fabrication espagnole, pour lesquels une licence d'exportation a été octroyée en 2007, ont été retrouvés à Misratah par Amnesty International lorsque les forces du colonel Kadhafi pilonnaient cette ville, il y a quelques mois. Ces équipements sont désormais prohibés par la Convention des Nations Unies sur les armes à sous-munitions, que l'Espagne a signée moins d'un an après avoir fourni des sous-munitions à la Libye.

Une grande partie des armes lourdes recensées en Libye par les chercheurs d'Amnesty International semblent avoir été manufacturées pendant l'ère soviétique et fabriquées en Russie ou en Union soviétique, en particulier les roquettes Grad, conçues pour frapper sans discrimination et largement utilisées par les deux camps durant le conflit. Parmi les munitions retrouvées figuraient par ailleurs des modèles bulgares, chinois et italiens, comme des fusibles de roquette, des mines antichar de type 72 et des obus d'artillerie de calibre 155 mm respectivement.

Au moins 20 États ont vendu et fourni des armes légères, des munitions, du gaz lacrymogène, des agents antiémeutes et d'autres équipements à l'Égypte, les États-Unis en tête avec des livraisons d'un montant de 1,3 milliards de dollars annuels (soit un peu plus de 940 millions d'euros). Ses autres fournisseurs incluent l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, l'Italie et la Suisse.

Les forces de sécurité égyptiennes et bahreïnites ont utilisé un grand nombre de fusils, avec des conséquences dévastatrices et meurtrières.

 

Amnesty International reconnaît que la communauté internationale a pris quelques mesures cette année afin de limiter les transferts internationaux d'armes vers Bahreïn, l'Égypte, la Libye, la Syrie et le Yémen. L'organisation a cependant rappelé que les protocoles en vigueur visant à réguler les exportations d'armes n'ont pas permis d'empêcher les transferts au cours des années précédentes.

« Les embargos sur les armes arrivent généralement trop tard, une fois que les crises des droits humains sont là », a ajouté Helen Hughes.

« Ce qu'il faut, c'est une évaluation au cas par cas de chaque transfert d'armes envisagé, de sorte que s'il existe un risque important que les armes en question soient utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves des droits humains, le gouvernement concerné soit tenu de mettre le holà. »

« Cette " règle d'or " procédant d'une démarche préventive figure déjà dans le projet de traité sur le commerce des armes, au sujet duquel des négociations ont repris aux Nations unies en février. Si les principaux exportateurs d'armes n'adoptent pas cette règle d'or et continuent à faire preuve d'imprudence en maintenant le statu quo, alimentant ainsi les crises des droits humains comme celles dont nous avons été témoins au Moyen-Orient et en Afrique du Nord cette année, des vies seront inutilement brisées et la sécurité mondiale sera compromise. »

 

Notes aux rédacteurs

Des porte-parole d'Amnesty International sont disponibles pour parler de ce rapport depuis New York et Londres. Pour organiser des interviews, veuillez prendre contact avec le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 0 20 7413 5566, ou par courriel : press@amnesty.org.

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:38

 

 

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Radio Ndéké Luka Mercredi, 19 Octobre 2011 13:26

Attention, patients des hôpitaux publics de Bangui ! Il est presque interdit de souffrir d’une maladie qui nécessite un examen radiographique. Ces hôpitaux manquent cruellement de films pour la réalisation de ces opérations cliniques. Le constat est fait ce mercredi n19 octobre 2011, par Radio Ndeke Luka.

De l’hôpital Communautaire en passant par l’Amitié et le Centre Hospitalier Universitaire de Bangui, ce sont des plaintes venues de la part des patients atteints par exemple de la tuberculose voire victimes de fractures fermées.

Médecins généralistes ou spécialistes assistent sont impuissants face aux malades.

Face à cette situation, Docteur Silla Bassirou, Directeur de l’Unité de Cession des Médicaments en Centrafrique rassure (UCM). « Nos fournisseurs viennent de nous saisir de l’arrivée depuis le mois de septembre dernier à Douala au Cameroun, de 2 containers de ces matériels médicaux. Il ne reste plus qu’à les acheminer sur Bangui. Pour répondre à la préoccupation des malades, l’UCM a déjà passé une autre commande par la voie aérienne, en urgence, qui arrivera vendredi 23 octobre.

Toutefois, l’autre difficulté que connait l’UCM est aussi l’acheminement dans les préfectures sanitaires, des médicaments composés entre autres d’antis rétroviraux, réactifs ou antis parasitaires fournis par le Fonds Mondial. La direction se heurte notamment à un problème de carburant faute de financement.

Par le passé, explique docteur Silla Bassirou, « c’était le bénéficiaire principal, le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) qui s’en chargeait. Seulement, une note venue de Genève il y a quelques jours, indique que c’est désormais l’UCM qui devrait acheminer ces médicaments dans les centres concernés ».

Il va sans dire qu’en raison de ce retard, les Centres de Dépistages Volontaires (CDV) répartis sur l’ensemble du territoire centrafricain, sont toujours en rupture de ces produits et matériels médicaux.

 

NDLR : Les conséquences de la mauvaise gouvernance du pays par la clique actuellement au pouvoir à Bangui sont synonyme d’une véritable descente aux enfers pour le peuple centrafricain. Entre la famine qui sévit à présent presque partout dans le pays, les délestages chroniques du courant, les pénuries d’eau potable et l’écroulement des ponts les uns après les autres dans la capitale, les citoyens ne savent plus où donner de la tête. Maintenant s’y ajoutent des pénuries de matériel médical, ce qui pourrait se traduire pas une certaine augmentation du nombre de morts.

 

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