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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 00:32
 Présidentielle en Centrafrique: le second tour, prévu dimanche, est reporté (officiel)

 

 

27/01/16 (AFP)

 

Le second tour de la présidentielle en Centrafrique, prévu dimanche, sera reporté à une date prochainement annoncée, en raison de problèmes organisationnels, a déclaré mercredi à l'AFP le rapporteur-général de l'Autorité nationale des élections (ANE).

 

"On ne peut pas faire l'élection dimanche, c'est impossible, nous annoncerons vite une nouvelle date", a affirmé Julius Ngouade Baba, joint par téléphone.

 

Les anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra vont s'affronter pour la présidence, après être arrivés en tête du premier tour, le 30 décembre 2015.

Une réunion, qui a eu lieu mardi à la Primature à Bangui, avec le gouvernement, l'ANE et des représentants de la communauté internationale, a retenu la date du 14 février, selon l'un des participants, mais cette date doit être confirmée officiellement.

 

"Nous avons réalisé un travail technique, actuellement soumis aux diverses institutions. Lorsque tout le monde sera d'accord, nous annoncerons vite la nouvelle date", a expliqué mercredi le chef de l'ANE.

 

Les législatives, qui avaient eu lieu le 30 décembre en même temps que la présidentielle, ont été annulées lundi par la Cour constitutionnelle en raison "de nombreuses irrégularités".

 

Trente candidats se présentaient à la présidentielle et plus de mille aux législatives.

 

Ce processus électoral, reporté à plusieurs reprises et destiné à permettre à ce pays pauvre de sortir de trois ans de conflit armé et d'affrontements intercommunautaires, s'est déroulé dans un calme notable et une forte participation des électeurs.

 

Mais il a été pénalisé par de nombreux problèmes logistiques et d'acheminement de matériel, notamment des bulletins des nombreux candidats aux législatives, souvent livrés en retard, voire le lendemain du scrutin.

 

La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée début 2014 par la France dans son ancienne colonie.

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Centrafrique-Presse.com
28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 00:20
RCA: l’Onu renforce les sanctions et met en garde contre le trafic de diamants

 

 

http://www.voaafrique.com/  mercredi, janvier 27, 2016. 22:57 TU 

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé mercredi pour un an le régime de sanctions, dont un embargo sur les armes, imposé à la Centrafrique, en renforçant certaines dispositions.

 

Aux termes d'une résolution proposée par la France et adoptée à l'unanimité, l'embargo ainsi que le gel des avoirs et l'interdiction de voyager imposés aux individus sanctionnés restent en vigueur jusqu'au 31 janvier 2017.

 

Depuis 2014, la Conseil a frappé de sanctions ciblées des responsables des deux milices rivales, l'ex-coalition rebelle Séléka et les anti-balaka, ainsi que l'ancien président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion.

 

Le mandat du groupe d'experts chargés de contrôler l'application des sanctions est aussi prolongé jusqu'au 28 février 2017.

 

La résolution note que certains des individus sanctionnés -une allusion notamment à M. Bozizé- ont continué de voyager dans la région malgré l'interdiction qui leur est faite.

 

Le Conseil souligne à ce propos que "les personnes qui facilitent délibérément le voyage" d'une personne sanctionnée peuvent aussi tomber sous le coup des sanctions de l'ONU.

 

La résolution rappelle aussi que la RCA a été autorisée à reprendre ses exportations de diamants bruts sous le strict contrôle du Processus de Kimberley. Le Conseil "demande aux centres diamantaires et aux Etats de la région de redoubler de vigilance" pour éviter la contrebande.

 

Pour l'ambassadeur français François Delattre, "cette résolution est importante car elle renforce le régime de sanctions en RCA sur la question du trafic de ressources naturelles, en particulier des diamants, et renforce également les dispositions sur l'interdiction de voyager".

 

Ce texte, estime-t-il, "envoie un signal clair sur notre détermination à agir contre ceux qui cherchent à faire dérailler le processus de sortie de crise" en Centrafrique.

 

Avec AFP

 

 

L'ONU prolonge les sanctions imposées à la Centrafrique

 

27/01/16 (AFP)

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé mercredi pour un an le régime de sanctions, dont un embargo sur les armes, imposé à la République centrafricaine en renforçant certaines dispositions.

 

Aux termes d'une résolution proposée par la France et adoptée à l'unanimité, l'embargo ainsi que le gel des avoirs et l'interdiction de voyager imposés aux individus sanctionnés restent en vigueur jusqu'au 31 janvier 2017.

 

Depuis 2014, la Conseil a frappé de sanctions ciblées des responsables des deux milices rivales, l'ex-coalition rebelle Séléka et les anti-balaka, ainsi que l'ancien président François Bozizé dont le renversement en mars 2013 par la rébellion avait provoqué la grave crise que connait le pays.

 

Le mandat du groupe d'experts chargés de contrôler l'application des sanctions est aussi prolongé jusqu'au 28 février 2017.

 

La résolution note que certains des individus sanctionnés -- une allusion notamment à M. Bozizé -- ont continué de voyager dans la région malgré l'interdiction qui leur est faite.

 

Le Conseil souligne à ce propos que "les personnes qui facilitent délibérément le voyage" d'une personne sanctionnée peuvent aussi tomber sous le coup des sanctions de l'ONU.

 

La résolution rappelle aussi que la RCA a été autorisée à reprendre ses exportations de diamants bruts sous le strict contrôle du Processus de Kimberley. Le Conseil "demande aux centres diamantaires et aux Etats de la région de redoubler de vigilance" pour éviter la contrebande.

 

Pour l'ambassadeur français François Delattre, "cette résolution est importante car elle renforce le régime de sanctions en RCA sur la question du trafic de ressources naturelles, en particulier des diamants, et renforce également les dispositions sur l'interdiction de voyager".

 

Ce texte, estime-t-il, "envoie un signal clair sur notre détermination à agir contre ceux qui cherchent à faire dérailler le processus de sortie de crise" en Cantrafrique.

 

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Centrafrique-Presse.com
28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 00:11

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

 

Bangui, 27 janvier 2016 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a réitéré mercredi, à Bangui, son engagement à protéger les populations civiles des attaques des différents groupes armés, au moment où des informations font état d’incidents provoqués par des présumés éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) dans l’est du pays (Haute Kotto et Mbomou). Au cours du point de presse hebdomadaire de la mission, le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro, ainsi que celui de la Force, colonel Adolphe Manirakiza, ont annoncé une série de mesures prises par la MINUSCA notamment l’envoi d’une mission d’évaluation et le renforcement de moyens dans la zone concernée.

 

Selon les deux porte-paroles, les informations recueillies permettront de préciser clairement si les incidents sont le fait de présumés éléments de la LRA et/ou d’autres groupes armés. « Quoiqu’il en soit, la MINUSCA, dans sa mission de protection des civils, s’est réunie cette semaine avec les partenaires impliqués dans la lutte contre la LRA (la force régionale de l’Union africaine et le groupe spécial américain) pour discuter de la coordination et de l’échange d’informations. La MINUSCA a aussi renforcé les moyens notamment avec des hommes et des patrouilles aériennes », précisent-ils.

 

Le porte-parole de la MINUSCA a aussi indiqué qu’au cours de la semaine écoulée, la MINUSCA a pu surveiller, vérifier et documenter, sur tout le territoire national, 24 cas de violations et d’abus des droits de l’homme avec au moins 54 victimes y compris trois femmes, trois mineurs et deux personnes âgées. Citant des sources concordantes, il a indiqué que les auteurs présumés sont des éléments des groupes armés appartenant aux anti-Balaka, aux ex-Seleka (FPRC), des peulhs affiliés au groupe 3R et quelques agents de l’Etat (policiers et gendarmes).

 

Par ailleurs, selon Monteiro, la mission a eu des rencontres de suivi et d’échange avec le ministère de la justice sur les questions relatives à la justice transitionnelle et à la mise en place effective d’une commission nationale des droits de l’homme conformément aux standards internationaux des droits humains. La mission a également poursuivi son appui au ministère de la justice dans la planification des missions de travail dans les préfectures, permettant ainsi de vérifier l’effectivité du redéploiement du personnel judiciaire et de réaliser le contrôle et l’inspection des juridictions. Les représentants du ministère et de la MINUSCA se sont rendus à Bouar, la semaine dernière, afin d’évaluer l’état des travaux à la prison de Bouar et ont établi que l’établissement est désormais fonctionnel.

 

A propos du pré-DDR, Monteiro a indiqué qu’un séminaire communautaire organisé récemment à Bambari, pour discuter de la question de la présence des armes et munitions dans les camps de déplacés, recommande l’instauration d’une chaîne de communication entre les gestionnaires des sites et la MINUSCA et un contrôle plus strict des personnes étrangères de l’accès aux camps.

 

Le porte-parole de la mission a ajouté qu’en vue de la réouverture du cimetière musulman de Boeing et la finalisation du pacte de non-agression entre les communautés, une première session de sensibilisation concernant le projet avec les chefs de quartier de Bimbo III et du 3ème arrondissement a eu lieu le 22 janvier. Les participants ont promis de travailler pour la réouverture du cimetière et ont exprimé leur satisfaction concernant les informations fournies sur le pacte. Le projet “jeunes à risques” a également organisé plusieurs campagnes de sensibilisation dans ces deux localités de la ville de Bangui, destinées à renforcer l’esprit de cohabitation pacifique. A cet effet, une stratégie intégrée MINUSCA-PNUD-Ambassade de France a été mise sur pied, avec notamment des activités à haute intensité de main d’œuvre.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Force, Adolphe Manirakiza, est aussi revenu sur la poursuite des patrouilles et opérations menées par la MINUSCA dans tous les secteurs, notamment à l’ouest de la Centrafrique où un accent particulier a été mis sur Paoua et ses alentours, avec le renforcement en personnel et en équipement pour combattre les actes de banditisme et de harcèlement de la population observés ces derniers jours. Dans le secteur centre, les patrouilles de la semaine écoulée ont été concentrées sur Batangafo, Bouca, Sibut, Grimari, Bambari et Ndele, en raison des tensions entre les différents groupes armés qui risquaient de porter atteinte à la sécurité de la population.

 

De son côté, le porte-parole de la police Salifou Konseiga, a annoncé que la composante police poursuit ses missions d’escorte et de protection des hautes personnalités, les patrouilles, les gardes statiques, les opérations de lutte contre la délinquance et la co-location dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie. Dans le cadre de la sécurisation du processus électoral, le dispositif sécuritaire est maintenu autour du Centre de traitement des données de l’ANE. Par ailleurs, la Police de la MINUSCA effectue fréquemment des visites à la Brigade des mineurs, afin de s’enquérir de la situation concernant cette frange vulnérable de la population, et faire le suivi de la procédure, en collaboration avec les officiers en charge desdits dossiers.

 

______________________________________________________________________________

Bureau de la Communication et de l'information publique 

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR | https://www.facebook.com/minusca.unmissions

 

LA MINUSCA REITERE SON ENGAGEMENT A PROTEGER LES CIVILS DES ATTAQUES DES GROUPES ARMES
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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 11:07
A la Une: le grand bazar électoral en Centrafrique (RFI)
A la Une: le grand bazar électoral en Centrafrique (RFI)

 

REVUE DE PRESSE AFRIQUE

 

Par Frédéric Couteau : mercredi 27 janvier 2016

 

« Je suis abattu, je suis KO », s’exclame le site d’information La Nouvelle Centrafrique (LNC). LNC qui affiche sa colère après le cafouillage électoral de ces derniers jours.

 
« Evidence pour tout le monde, sauf pour les aveugles, le premier tour des élections présidentielles fut non seulement une farce de grandeur, mais une fraude massive à tous les niveaux. La même chose pour les drôleries des législatives. […] Et en dépit de toutes les magouilles, soupire LNC, le Conseil constitutionnel de transition (CCT), valide le premier tour, ce qui mettra en lutte deux ex Premier ministre, à savoir Anicet Dologuélé et Faustin Touadera. Et la surprise du chef, c’est l’annulation des législatives, pour fraudes massives ! Du coup, s’exclame le site centrafricain, soit on rigole, ou soit on rigole ! Car, si les législatives sont annulées, les présidentielles doivent l’être aussi, estime LNC. Il y a eu des magouilles et truquages à grande échelle dans les deux élections. »

 
L’Observateur Paalga au Burkina n’y va pas non plus par quatre chemins… « Des élections à l’image de la situation du pays : un véritable bordel, lance le quotidien burkinabé. Le mot peut choquer, mais c’est hélas la triste image que renvoient ces élections. Certes, avec un Etat, où à l’image de la cour du roi Pétaud tout le monde est chef et personne ne gouverne, une administration exsangue, sinistrée par des années de crise, une classe politique aux querelles picrocholines et la menace permanente des milices, la République centrafricaine revient de loin, de très loin. Dans un tel capharnaüm, il ne fallait pas s’attendre à des élections aussi libres, transparentes et crédibles que l’exigent les canons de la démocratie. »

 
Magouilles et tripatouillages…

 
Le site Guinée Conakry Infos constate aussi les dégâts… « Ainsi, la magouille politique et le tripatouillage électoral auront eu raison des législatives centrafricaines. […] Le 31 janvier prochain donc, suite aux résultats proclamés par la Cour constitutionnelle et l’annulation déclarée des législatives, la RCA a de nouveau un double rendez-vous : le second tour de la présidentielle et le scrutin législatif à reprendre. Les conséquences financières de cette annulation ne sont pas encore totalement évaluées par l’Autorité nationale des élections, mais les remous politiques de contestation se font déjà vivement entendre. » Et Guinée Conakry Infos de conclure : « pourvu que tout s’arrête aux combats d’idées, et que plus jamais, les Centrafricains ne choisissent les combats d’épées ! »

 
Comment en est-on arrivé là ? Eléments de réponse avec Ledjely.com : « avec une histoire rythmée par des coups d’Etat à répétitions et des conflits nés de l’instrumentalisation des égos démesurés, de la cupidité, de l’absence de vision et de l’obsession pour le pouvoir des acteurs politiques centrafricains, la RCA est toujours incapable d’assumer sa souveraineté en organisant une élection relativement acceptable. La faute, estime Ledjely, à une élite qui s’est davantage préoccupée de son propre enrichissement au détriment de la construction sur l’étendue de tout le pays d’infrastructures routières permettant de relier les différentes localités et de désenclaver certaines zones rurales. La faute aussi à une classe politique qui, dans son ensemble, est prête à toutes les combines pour arriver à l’objectif entrevu. Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse l’être, beaucoup de candidats qui ont crié à la fraude étaient eux-mêmes impliqués dans les manœuvres tendant, entre autres, à bourrer les urnes et à acheter les consciences. »

 
Repartir de zéro…

 
Alors, conclut Ledjely, « qu’il soit Dologuélé ou Touadera, le futur président ne doit pas se leurrer. La tâche qui l’attend est gargantuesque. Il ne s’agira pas, comme c’est le cas dans certains pays, de poursuivre un travail resté inachevé. Il sera plutôt question de repartir de zéro. Car les cinquante premières années relèvent d’une sorte de préhistoire qu’il est préférable de jeter dans les oubliettes, en vue de poser les fondations pour le nouveau départ, en phase avec un nouveau Centrafricain qu’il faudra également réinventer. »

 
Enfin, pour Le Pays au Burkina, « la Communauté internationale doit peser de tout son poids, pour un meilleur encadrement de la suite du processus afin que ces élections se passent au mieux et ne marquent pas le début d’une autre crise et d’une autre ère d’instabilité. Il faut sauver l’essentiel en parachevant l’élection présidentielle dans de meilleures conditions. Pour cela, les acteurs politiques centrafricains aussi devraient accepter de sacrifier un peu de leurs ambitions personnelles pour parvenir à une solution négociée. Mais, en aucun cas, prévient Le Pays, il ne faudrait se détourner des urnes pour reprendre les armes. »

 

 

 

ELECTIONS EN RCA : Quels enseignements ?

 

http://www.ledjely.com/  Par ledjely.com le 27 janvier 2016

 

Que retenir des élections générales centrafricaines du 30 décembre 2015 ? Ont-elles été transparentes et exemptes de tous reproches ? Certainement pas. Autrement, la Cour constitutionnelle n’aurait pas pris la décision lourde de conséquences d’annuler le premier tour des législatives. Cependant, à en croire la haute juridiction, tout n’aura pas été noir. Ainsi, les résultats provisoires de l’Autorité nationale des élections (ANE) sont confirmés en faveur d’Anicet Georges Dologuelé et Faustin Archange Touadera, qualifiés pour le second tour de la présidentielle. Difficile donc d’établir une tendance générale. Une certitude cependant ? La sentence de la Cour constitutionnelle est révélatrice des défis qui sont ceux de la Centrafrique et du futur du président.

 

Pour cerner les leçons à tirer de ces consultations électorales, il convient de mettre de côté la présidentielle dont on imagine qu’elle n’a pas été avalisée par la Cour constitutionnelle parce qu’elle a été totalement transparente et crédible. D’autres considérations prenant notamment en compte les enjeux autrement plus importants de l’élection présidentielle, ont certainement pesé dans la balance. Mais les irrégularités mises en évidence par certains candidats et confirmées par la Cour constitutionnelle au sujet des élections législatives suffisent à se faire une idée des problèmes auxquels la Centrafrique reste encore confrontée, près d’une soixantaine d’années après les indépendances. Avec une histoire rythmée par des coups d’Etat à répétitions et des conflits nés de l’instrumentalisation des égos démesurés, de la cupidité, de l’absence de vision et de l’obsession pour le pouvoir des acteurs politiques centrafricains, le pays est toujours incapable d’assumer sa souveraineté en organisant une élection relativement acceptable.

 

La faute à une élite qui s’est davantage préoccupée de son propre enrichissement au détriment de la construction sur l’étendue de tout le pays d’infrastructures routières permettant de relier les différentes localités et de désenclaver certaines zones rurales. La faute aussi à une classe politique qui, dans son ensemble, est prête à toutes les combines pour arriver à l’objectif entrevu. Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse l’être, beaucoup de candidats qui ont crié à la fraude étaient eux-mêmes impliqués dans les manœuvres tendant, entre autres, à bourrer les urnes et à acheter les consciences. Une dernière responsabilité incombe à tous ceux dont les agissements ont empêché la Centrafrique de disposer d’une administration structurée, efficace, compétente et au service exclusif de l’intérêt supérieur du pays. Si plus de 50 ans après les indépendances, les fonctionnaires de ce pays ne sont toujours pas capables de remplir un procès-verbal, cela atteste de l’anarchie, du laisser-aller et du désordre caractéristiques d’un certain non-Etat. Le déficit abyssal en termes d’éducation et de formation est également en cause.

 

Qu’il soit Dologuélé ou Touadéra, le futur président n’a pas se leurre donc. La tâche qui l’attend est gargantuesque. Il ne s’agira pas, comme c’est le cas dans certains pays, de poursuivre un travail resté inachevé. Il sera plutôt question de repartir de zéro. Car les cinquante premières années relèvent d’une sorte de préhistoire qu’il est préférable de jeter dans les oubliettes, en vue de poser les fondations pour le nouveau départ, en phase avec un nouveau Centrafricain qu’il faudra également réinventer.

 

Boubacar Sanso Barry

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 00:13
Lu pour vous : CENTRAFRIQUE : Interminables élections

 

 

 

par www.guineeconakry.info 26.01.2016 23:05 

 

Ainsi, la magouille politique et le tripatouillage électoral auront eu raison des législatives centrafricaines qui, conséquemment viennent d’être annulées par Zacharie Ndouba, président de la Cour constitutionnelle. Cet acte va incontestablement amener le pays à vivre une situation bancale, où au sortir de la Transition, les Centrafricains vivront une démocratie dans sa première phase sans les représentants du peuple : les députés.

 

En effet, des plaintes tous azimuts ont plu sur la Cour constitutionnelle par centaines, au lendemain des élections du 30 décembre qui a vu les citoyens de la République Centrafricaine se rendre aux urnes, après de terribles affrontements ethniques entre rebelles Séléka et anti-Balakas, des milices ethno-politiques qui ont littéralement sapé les bases de l’unité nationale. 

 

Impliquées dans des trafics de tous genres, aggravant les conflits confessionnels, ces forces rétrogrades ont donné du fil à retordre aux autorités de la transition que dirige la présidente Samba Panza et aux casques bleus de la Minusca. Cependant, presque à la surprise générale, le double scrutin s’est déroulé dans le calme, sans incidents majeurs. Par contre de nombreuses irrégularités sont venues jeter le discrédit sur le processus électoral, avec les dénonciations véhémentes des leaders politiques, notamment l’ancien président Kolingba avec ses 12% et l’ancien premier ministre Martin Ziguélé et ses 11,4 %, fermant le peloton des présidentiables. 


Le 31 janvier prochain donc, suite aux résultats proclamés par la Cour constitutionnelle et l’annulation déclarée des législatives, la RCA a de nouveau un double rendez-vous : le second tour de la présidentielle et le scrutin législatif à reprendre. 


Les conséquences financières de cette annulation ne sont pas encore totalement évaluées par l’Autorité Nationale des Elections, mais les remous politiques de contestation se font déjà vivement entendre. 


Pourvu que tout s’arrête aux combats d’idées, et que plus jamais, les Centrafricains ne choisissent les combats d’épées ! 


Maria de BABIA pour GCI

 

2016-GuineeConakry.Info

 

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 23:55

 

 

COUP DE SANG

 

Par Jean-Louis Le Touzet Libération — 26 janvier 2016 à 19:21

 

Le 30 décembre s’étaient tenus dans le même temps en Centrafrique deux scrutins : le premier tour de la présidentielle et les législatives. Si les résultats du premier scrutin n’ont pas été invalidés, ceux des législatives ont été annulés dimanche à Bangui par la Cour constitutionnelle de transition. La Cour évoque «les nombreuses irrégularités observées dans le déroulement du scrutin». La présidentielle, dont le second tour est fixé au 7 février, n’a pas été «touchée» par «les irrégularités» et verra ainsi s’affronter Anicet-Georges Dologuélé, arrivé en tête du premier tour avec 23,7 % des voix, et Faustin-Archange Touadéra, crédité de 19 % des suffrages. Martin Ziguélé, candidat battu à la présidentielle mais en lice pour un poste de député, avance un argument irréfutable : il ne voit pas comment on pourrait dissocier les deux scrutins puisqu’ils avaient lieu… le même jour et dans les mêmes bureaux de vote. Aujourd’hui seul le côté farce de ces élections l’a emporté.

 

Pourtant la communauté internationale, et surtout la France, pressait pour la mise en œuvre de ces élections dès l’automne 2015 pour «tourner la page» de la transition de Catherine Samba-Panza. Le pays avait connu un terrible basculement dans la violence, attribuée principalement aux milices Séléka et anti-balaka après le renversement en 2013 de François Bozizé par la rébellion Séléka conduite par Michel Djotodia. Se pose encore une fois la question de vouloir à tout prix des élections dans un pays où l’Etat est porté disparu depuis vingt ans.

 

Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS et spécialiste de l’Afrique, avait dès novembre pointé les difficultés d’une telle élection en évoquant le pari insensé «de vouloir faire voter une nouvelle Constitution et de procéder à une présidentielle dans un pays en guerre civile». 

 

Un autre spécialiste pointait «l’inconséquence» de la diplomatie française à vouloir coûte que coûte «une élection présidentielle dans un pays livré aux prédateurs». Et de conclure, amer : «Le côté aberrant de ces élections saute aujourd’hui aux yeux.» Malgré les bonnes volontés affichées et l’appui d’experts européens, ces élections comportaient dès leur mise en place un risque majeur de fraudes massives et de gigantesques ratés. Mais le renouveau de l’Etat centrafricain devait en passer par un exécutif propre comme un sou neuf et sorti des urnes. Encore aurait-il fallu que les bulletins parviennent aux électeurs. L’entourage proche d’un chef d’Etat africain confiait ces dernières semaines son «inquiétude» sur ce qu’il résume d’une formule : «Aveuglement, bêtise et retour du Y’a bon Banania.»

 

Jean-Louis Le Touzet

Lu pour vous : En Centrafrique, Paris ressuscite le Y’a bon Banania
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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 23:35
Martin Ziguélé incrédule devant le rejet de son recours en annulation

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique)- 2016-01-26 19:45:14 Martin Ziguélé, candidat recalé à l’élection présidentielle centrafricaine, a fait part mardi de son incompréhension devant le rejet par la Cour constitutionnelle de son recours en annulation de ce scrutin quand dans le même temps la même instance procédait à l’annulation des élections législatives.


Pourtant, souligne dans la presse le leader du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), arrivé 4e au premier tour de la présidentielle, celle-ci s'est déroulée dans les mêmes conditions que les législatives.


Emboitant le pas à Martin Ziguélé, Jean Kozo, candidat aux législatives dans une circonscription du centre du pays a estimé que ‘'la Cour n'a pas dit le droit mais a prononcé une sentence politique''.


Au chapitre de ces réactions, le conseil de Désiré Nzanga Bilal Kolingba, candidat positionné troisième à l'élection présidentielle, a pris acte du rejet de son recours en annulation et se disant légaliste, a dit qu'il respectait la décision de la haute juridiction pour la réconciliation nationale et la paix.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=844397#sthash.136b653T.dpuf

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 22:52
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

L’annulation des législatives saluée par de nombreux candidats

 

http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 26 JANVIER 2016

 

Au lendemain de l’annulation des résultats des législatives, plusieurs candidats contactés par le RJDH, se sont dits satisfaits par la décision.

 

Jean Bertrand Wilibona, candidat malheureux dans le premier arrondissement de Bangui, se réjouit de cette décision, « c’est une bonne décision, c’est une décision non seulement de la justice mais c’est même la sagesse qui a prévalu. Il nous faut un scrutin transparent et crédible », a-t-il indiqué. Cette position est partagée par le candidat de la circonscription de Obo 1, Hugues Edgard Zangagoumet, « Je ne peux que me réjouir de la décision de la CCT qui n’a fait que dire le droit. Je pense également que c’est le pays qui est honoré à travers cette sage décision » a-t-il précisé.

 

Beatrice Epaye, vainqueur au premier tour des législatives dès le premier tour, pense que la cour est souveraine et sa décision ne doit souffrir d’aucune contestation, « la décision de la CCT est irrévocable, il n’y a rien à faire. C’est la loi, je me plie, mais je sais que j’ai gagné les élections au premier tour » a-t-elle lancé.

 

Antione Théophile Nguerengou, candidat en ballotage dans la circonscription de Bambari II reconnait cette décision. Toutefois, il appelle la cour à la vigilance « c’est une décision qui émane de la cour suprême. Il faut la respecter, seulement j’attire l’attention de la CCT sur le second tour pour que les dérapages ne puissent être répétés ».

 

Davy Victorien Yama, candidat du parti PUN dans la circonscription de Kouango 1 salue cette décision mais regrette le fait qu’elle ne soit pas appliquée pour la présidentielle.

 

Au moment où nous mettons sous presse, l’Autorité Nationale des Elections a proposé le 14 février 2016 pour la tenue de prochains scrutins.

 

 

Retour progressif des habitants de Markounda, réfugiés au Tchad

 

http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 26 JANVIER 2016

 

Les habitants de Markounda, localité située au nord de Centrafrique, ayant trouvé refuge au Tchad, commencent à retourner chez eux. Cette information a été confirmée, le lundi dernier, par l’abbé Guy-Alain Andjélidou, curé de la paroisse Saint-Joseph de Markounda.

 

Selon le père curé, la majorité des habitants de Markounda, réfugiés au Tchad est en train de revenir dans la ville. Selon l’abbé, Guy-Alain Andjélidou, ce retour se fait en vague et de manière progressive.

 

Mais, il a expliqué que certains sont restés de l’autre coté à cause des champs qu’ils ont cultivés pendant leur séjour. « En fuyant les hostilités des groupes armés pour le Tchad, les réfugiés ont cultivé. Ils sont en train d’attendre la récolté après quoi, ils retourneront », a témoigné le curé qui a indiqué que la ville de Markounda a retrouvé son ambiance.

 

L’abbé Guy-Alain Andjélidou a déploré toutefois, l’insuffisance de forces pour protéger la population. « Les activités de la gendarmerie, de la police et des Forces Armées Centrafricaines (FACA) n’ont pas repris. L’effectif des éléments de la Minusca est insuffisant. Les ex-Séléka gardent encore des armés, ce qui montre que la sécurité n’est pas totalement rétablie », a expliqué l’abbé.

 

Ce religieux a fait savoir que la population a demandé que les ex-Séléka déposent les armes avant de revenir dans la ville « cette fraction de l’ex-Séléka qui se trouve à Maïtikourou a le désir de regagner la ville de Markounda. Mais la population exige leur désarmement »

 

Selon le curé, la justice est tenue par les chefs de quartiers. « Les présumés auteurs des infractions sont libérés après quelques jours, parce que la gendarmerie n’est pas opérationnelle pour mener des enquêtes afin de traduire les présumés en justice », a fait savoir Guy-Alain Andjélidou.

 

La ville de Markounda s’est vidée de sa population depuis 2013.

 

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 11:07

 

 

 

http://lepays.bf/ MARDI 26 JANVIER 2016 

 

Réuni en conclave pour désigner son candidat à la prochaine présidentielle, le Comité national d’investiture du Parti congolais du travail (PCT), le parti au pouvoir, a désigné, sans surprise, Denis Sassou Nguesso comme son poulain dans cette compétition électorale. Et l’on ne voit pas comment ce choix pourrait être remis en cause par le Comité central qui doit le valider selon les textes du parti. Autant dire sans aucun risque de se tromper que Denis Sassou Nguesso sera bel et bien sur la ligne de départ de la présidentielle du 20 mars prochain.

 

On peut s’étonner qu’il n’y ait pas eu d’autre candidature que celle de Denis Sassou Nguesso

 

Au demeurant, à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du parti avait campé le décor en ces termes : « La circonstance est exceptionnelle et la responsabilité énorme. A nous de prouver, dans cet exercice captivant de démocratie interne, que nous sommes à la hauteur de l’exception. Alors, avec lucidité et sérieux, dans la responsabilité et en toute camaraderie, travaillons en privilégiant notre parti, le Congo et la démocratie ». Faut-il en rire ou en pleurer ? On peut en effet s’étonner qu’il n’y ait pas eu d’autre candidature que celle de Denis Sassou Nguesso. Certes il y a d’autres personnes qui nourrissent l’ambition d’exercer  la tâche ô combien exaltante de présider aux destinées du peuple congolais. Mais qui osera contrarier la boulimie pouvoiriste du grand timonier ? En Afrique, l’on est bien coutumier du fait. Comme au Burkina Faso, par exemple, avec le président déchu Blaise Compaoré. En effet, tant que l’enfant terrible de Ziniaré était au pouvoir, ses partisans ne manquaient pas d’éloges ni de qualificatifs pour prouver qu’il était l’homme providentiel et incontournable en dehors de qui il n’y avait pas de salut pour le peuple burkinabè. C’est exactement la même chose en RDC, en Ouganda, au Cameroun et nous en oublions. Tristes tropiques. Visiblement, le PCT est aussi dans le même type de schéma. Avec, toutefois, la conviction que le grand sachem ne saurait subir le même sort que l’ex-homme fort du Burkina. C’est bien malheureux !

 

Si triste qu’on ne saurait en rire. Bien au contraire, l’on ne peut que pleurer à l’idée de voir comment des intellectuels prétendument démocrates, contribuent à asseoir des dictatures voire des monarchies à la tête des Etats africains, au moment où souffle sur le continent, un vent de renouveau démocratique sur fond d’aspirations légitimes des peuples à plus de liberté. Tout cela, pour préserver des avantages bassement matériels et égoïstes, aux antipodes des intérêts du peuple. Après avoir réussi à sauter tous les verrous constitutionnels (limite d’âge et limite du nombre des mandats) qui l’empêchaient de prétendre encore au fauteuil présidentiel, c’est sans surprise qu’on verra Sassou Nguesso dans les starting-blocks pour la course à sa propre succession. En tout cas, le contraire aurait été étonnant. Vu tout le mal et la gymnastique intellectuelle à laquelle il s’est adonné pour se remettre dans la course, il fallait vraiment être naïf pour croire que Sassou Nguesso pouvait s’abstenir de prendre part à cette compétition dont on ne voit du reste pas comment il pourrait la perdre. En tout cas, face à une opposition désorganisée et désunie, le président congolais a toutes les cartes bien en main pour rempiler.

 

Tout porte à croire que Sassou veut mourir au pouvoir

 

D’autant plus que l’opposition a été prise de court par le chamboulement du calendrier électoral qui a vu l’échéance de la présidentielle ramenée au 20 mars, alors qu’elle était initialement prévue pour juillet 2016. Sans aucun doute,  le président congolais a envie de refermer  rapidement une parenthèse qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, face à des tours de passe-passe dont lui-même est conscient du caractère sordide. Et quand on voit tout le cirque qui vise à présenter la chose comme une requête du peuple lui-même (qui l’aurait supplié de se représenter, à la façon du Timonier togolais Gnassingbé Eyadéma), l’on plonge de plain-pied en République du Gondwana. Le Congo-Brazza, forme la plus achevée des républiques bananières et ce en ce XXIe siècle ! C’est une comédie au scénario nauséeux qui fait honte à l’Afrique. En tout état de cause, c’est une véritable crasse sur l’image d’une Afrique en pleine mutation. Encore une fois, le monde entier regarde l’Afrique avec des yeux ronds, face à la vaste comédie qu’offrent certains de ses dirigeants qui ont choisi de se mettre du mauvais côté de l’histoire. Le drame, c’est que c’est le destin de bien des peuples qui se trouve ainsi pris en otage. Et pour le Congo, après trente ans de règne sans partage de Sassou, l’on a vraiment envie de dire « Sassoufi» ! Mais tout porte à croire que Sassou veut mourir au pouvoir et est en train de se donner les moyens d’y parvenir. Qui pourrait l’arrêter ? Personne ni rien, sauf Dame nature.

 

« Le Pays »

lu pour vous : ENIEME INVESTITURE DE SASSOU A LA PRESIDENTIELLE CONGOLAISE : Encore une honte pour l’Afrique !
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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 10:46

 

 

En confirmant les résultats de la présidentielle du 30 décembre 2015, la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT) a mis un terme à une longue et interminable attente de la population qui s’est présentée massivement aux urnes pour exprimer ses choix et mettre fin à trois ans de souffrance. Ces élections tout le monde le sait, même si elles se sont déroulées dans le calme selon les observateurs « ont été entachées de plusieurs irrégularités » jamais connues dans l’histoire de la RCA.

 

L’autorité nationale des Elections (ANE) a prouvé, dès le début du processus électoral son incapacité à gérer ces élections au regard des tergiversations des hauts responsables et leurs démissions en cascade, la désorganisation savamment orchestrée par une équipe mal formée, recrutée sur des critères peu objectifs ayant abouti aux résultats qui, sans nul doute, enlèveront toute crédibilité du scrutin et la légitimité des nouvelles autorités « élues ».

 

Malgré l’apport de la communauté internationale en termes de fonds engloutis pour sortir ce pauvre pays de l’ornière, il existe des femmes et d’hommes acquis à la cause de Satan qui ont su monter de toutes pièces des manœuvres et des stratégies pour retarder cette sortie qui devrait libérer le peuple de sa souffrance. Ils ont montré aux yeux du monde les vraies facettes de la malhonnêteté, de l’hypocrisie et du mépris des règles élémentaires de la vie en société qui caractérisent l’homme centrafricain (ce n’est pas tout le monde dirait-on). Ce sont autant des maux qui ont depuis toujours tiré la RCA vers le bas qui se renouvellent et s’endurcissent. Où allons-nous ?

 

En observant les comportements des candidats qui se sont engagés pour ce scrutin dont certains savaient qu’ils allaient échouer lamentablement, on se pose la question de savoir ce que ces derniers cherchent précisément. Pour l’homme de la rue, c’est qu’à l’issue de ces élections ceux-ci iront en quête de postes ministériels ou de positions enviables au sein de l’administration centrale. Ceci peut être vrai lorsque cinq jours après le scrutin (le 04 janvier) une vingtaine de candidats s’était levée comme un seul homme pour dénoncer « une mascarade électorale» condamnant les fraudes massives et des irrégularités et demande l’annulation pur et simple des élections. Quelques jours après, plus exactement trois jours, soumis à quelles pressions, ces mêmes candidats se rétractent et acceptent la poursuite des décomptages des voix. Quarante-huit (48) heures plus tard après la proclamation provisoire des résultats par l’ANE, ils opèrent un virement à 90° une fois de plus pour adouber et soutenir un candidat au second tour du scrutin. Que cherchent-ils finalement ? On est véritablement en face d’hommes et de femmes qui ne savent plus ce qu’ils sont et font ni où est-ce qu’ils vont, sous la pression des vagues comme une bande de poissons devant un requin. De vrais paradoxes !

 

La Cour Constitutionnelle de Transition dont la décision est sans appel a donné son verdict ce lundi 25 janvier 2016 plus de trois semaines après les élections. Dans son réquisitoire et après la délibération elle a reconnu les cas de fraudes et d’irrégularités au même titre que l’ANE mais rejette en bloc les requêtes déposées par certains candidats en confirmant simplement les mêmes résultats provisoires. Le grand paradoxe c’est qu’elle valide les résultats de la présidentielle mais annule les législatives alors qu’elles étaient couplées. Les mêmes irrégularités et fraudes constatées ont pourtant touché aussi de plein fouet la présidentielle. Cela donne l’image d’un médecin qui après avoir diagnostiqué la fièvre hémorragique à virus Ébola chez un patient ayant vécu des jours sur le même lit avec un ami, déclare d’office ce dernier sain.  Pourquoi n’a-t-on pas annulé les deux scrutins ? Quelle carte la CCT joue-t-elle ? Quelles leçons d’impartialité, d’objectivité et de transparence donne-t-elle au monde et plus particulièrement au centrafricain ? Quelle valeur veut-elle transmettre à une jeunesse sans repère moral, en prise à un manque de probité intellectuelle qui attendait de ces scrutins la fin de l’instabilité et d’errements de ses dirigeants ? Que pense la communauté internationale de ces tergiversations et cette maladie qui gangrène ce pays sous perfusion ?

 

Nous reviendrons plus tard sur l’implication et la responsabilité de cette communauté internationale dans ce drame que connaît le pays car la faute ne revient pas seulement aux pauvres centrafricains qui, victimes de manipulations diverses, infantilisés à volonté n’attendent que de l’extérieur l’arrivée de son sauveur.

 

William Béni NDIOH

 Le Centrafrique est-il condamné à être toujours tiré vers le bas ?  par William Béni NDIOH
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