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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 12:12

 

 

 

Par RFI  09-02-2016 Modifié le 09-02-2016 à 04:40

 

En Centrafrique, la campagne pour le second tour de la présidentielle bat son plein et les alliances de dernière minute se nouent. Chacun des deux candidats a mis dans son escarcelle des soutiens conséquents.

 

Si les petits candidats n'avaient pas trainé pour se ranger derrière l'un ou l'autre des deux ténors de la présidentielle, les plus gros, eux, ont pris leur temps avant d'annoncer leur décision.

 

C'est Martin Ziguélé du MLPC, l'un des mouvements politiques les plus installés dans les provinces, qui a fait part de sa volonté de se rallier au candidat Faustin Touadéra. « Il n'y a pas de poste de ministre, ni de Premier ministre en jeu derrière cette alliance », affirme Martin Ziguélé. « Par contre, nous visons une majorité parlementaire, grâce à nos nombreux candidats aux législatives. »

 

Même son de cloche du côté de Désiré Kolingba, du parti RDC, lui aussi très présent dans l'arrière-pays. Il s'est rangé derrière Anicet Dologuélé, arrivé en tête du premier tour des élections. Pas de négociations de postes clefs dans le futur gouvernement, mais la ferme intention de tirer son épingle du jeu sur le plan parlementaire.

 

Parmi les proches de Touadéra, on affirme qu'aucun poste n'a été distribué à l'avance.


Dans l'entourage de Dologuélé, on glisse que certains candidats déçus sont venus quémander des ministères en échange de soutien politique. La réponse aurait été à chaque fois la même : « je veux avoir les mains libres pour diriger le pays ».

 

Présidentielle en RCA: les candidats éliminés choisissent leur camp
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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 12:08

 

 

Par Trésor Kibangula

 

Le général Jean-Marie Michel Mokoko a annoncé dimanche sa candidature au scrutin présidentiel du 20 mars au Congo-Brazzaville. Cet ancien chef d'état-major de l'armée congolaise a-t-il les moyens de l'emporter face au président sortant Denis Sassou Nguesso ?

 

Tout est allé vite, très vite même. Après avoir claqué la porte du cabinet présidentiel le 3 février, le général de division congolais Jean-Marie Michel Mokoko a annoncé quatre jours plus tard son intention de se présenter à la présidentielle prévue le 20 mars au Congo-Brazzaville.

 

Les raisons du divorce Mokoko – Sassou

 

Si le divorce entre l’officier congolais et le chef de l’État, Denis Sassou Nguesso, est désormais acté par cette candidature, ses causes sont, pour la plupart, à chercher dans le passé. À l’instar de la prise de position en juillet 2015 du général Jean-Marie Michel Mokoko contre le projet de constitution permettant au président sortant de briguer un nouveau mandat.

 

La sortie médiatique de celui qui était à l’époque conseiller spécial en charge des questions de paix et de sécurité auprès du président Sassou Nguesso, avait fait grincer des dents à Brazzaville.

 

D’autant que c’est grâce au chef de l’État congolais que l’officier avait été placé fin novembre 2013 à la tête de l’ex-Misca, la mission internationale de soutien à la Centrafrique, et est aujourd’hui le représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) dans ce pays.

 

Rappelé dans la capitale congolaise pour s’en expliquer auprès de Charles Richard Mondjo, ministre congolais de la Défense, le général M0koko a vécu cet épisode comme une « humiliation [qui] ne pouvait être acceptée », a-t-il écrit début février à Denis Sassou Nguesso.

 

Les atouts du candidat Mokoko

 

·         Un officier au-dessus des considérations Nord-Sud

 

Originaire de Mossaka, dans la région de la cuvette, dans le nord du pays, le général Jean-Marie Michel Mokoko, bientôt 69 ans, est perçu par ses compatriotes comme un officier qui a su transcender les clivages ethniques Nord-Sud, bien ancrés pourtant dans la vie socio-politique du Congo-Brazzaville.

 

« Par son sens du nationalisme, le général Mokoko, alors chef d’état-major de l’armée, nous a évité début des années 1990 une guerre civile dans le pays », témoigne un opposant congolais qui se réjouit déjà du retour annoncé pour le 9 février de l’officier candidat.

 

·         Un officier pro CNS

 

Le général Mokoko, issu de la promotion « Général de Gaulle » de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, a en effet joué un rôle de premier plan en 1991 pour l’organisation de la Conférence nationale souveraineté (CNS) du Congo-Brazzaville.

 

C’est ce forum qui a conduit le pays vers une transition politique et, l’année suivante, une présidentielle pluraliste remportée par Pascal Lissouba face à Bernard Kolélas, Denis Sassou Nguesso, alors président sortant, n’étant pas qualifié pour le second tour avec ses 16,87 % des voix.

 

·         Un officier populaire

 

Depuis, le général Mokoko est respecté dans le pays. On dit de lui qu’il est « intègre et ne s’est pas compromis ». Certains leaders de l’opposition congolaise comptent même sur lui pour jouer les trouble-fête dans le Nord, réputé favorable à Denis Sassou Nguesso.

 

« C’est l’homme qui va nous aider à engranger des voix dans le nord du pays », soutient Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), la principale coalition anti-Sassou.

 

Malgré ses atouts, l’officier général, qui n’a pas de parti, aura bien du mal à rivaliser avec Denis Sassou Nguesso dont la formation politique, le Parti congolais du travail (PCT), en ordre de bataille depuis 2012, constitue une véritable machine électorale capable de quadriller l’ensemble du pays pendant la campagne.

 

Trésor Kibangula

Lu pour vous : Présidentielle au Congo-Brazzaville : les chances du général Mokoko face à Denis Sassou Nguesso
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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 11:41

 

 

08/02/16 (AFP)

 

Le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), une faction de l'ex-rébellion de la Séléka, a capturé le week-end dernier et remis aux forces américaines un chef de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), le commandant "Sam", a affirmé lundi à l'AFP l'un de ses chefs.

 

"Nos éléments ont capturé le commandant +Sam+ le week-end dernier dans la localité de Mbangana, dans le nord-est", a déclaré lors d'un entretien téléphonique le commandant Mahamat Déa du FPRC, s’exprimant en sango, la langue nationale centrafricaine.

 

"Ils nous ont appelés et demandé la conduite à tenir. Nous avons souhaité que les autorités centrafricaines, les Nations unies, soient présentes pour le livrer. Mais un problème de communication a fait que nos hommes l'ont hâtivement remis aux forces américaines", dont un détachement est basé à Obo, localité de l'extrême-est de la Centrafrique, a-t-il poursuivi.

 

Cette arrestation, qui n'est pour l'instant pas confirmée de source officielle, intervient après une série d'attaques d'hommes de la LRA ces dernières semaines dans les régions de Zémio, Bakouma et Bangassou dans l'est et le nord-est de la Centrafrique. Ces incidents se sont soldés par la mort d'au moins une personne et par plusieurs dizaines d'enlèvements.

 

L'ex-Séléka avait déjà revendiqué en janvier 2015 l'arrestation de Dominic Ongwen, ancien chef de guerre ougandais de la LRA, qui a comparu le 21 janvier dernier devant la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre de 70 chefs d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

 

Surnommé la "Fourmi Blanche", Dominic Ongwen était un des commandants de la LRA, menée par Joseph Kony. Selon l'ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants d'abord dans le nord de l'Ouganda, puis au gré de son exil dans les pays voisins.

 

Créée en 1987 avec l'objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni, elle s'est forgée une effroyable réputation au fil de ses exactions en Ouganda, dans le Soudan du Sud, dans le nord-est de la République démocratique du Congo puis en Centrafrique.

 

L'état de déliquescence des autorités centrafricaines dans les régions de l'est, soumises aux bandes armées bien avant la chute du président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la Séléka, a facilité la pénétration de la LRA.

 

Ces zones échappent en grande partie au contrôle des 10.000 Casques bleus présents dans les principales villes du pays.

 

 

Un commandant de l’Armée de Résistance du Seigneur LRA arrêté en Centrafrique

 

09/02/16 (APA)

 

Un commandant de l’Armée de Résistance du Seigneur, ‘’LRA », appelé Sam, a été arrêté par des éléments des ex sélékas de la région de Sam Ouandjia, dans la préfecture de la Haute Kotto, au Nord Est de la Centrafrique, a appris APA, lundi, de source militaire

 

Selon le colonel Mahamat Deya des ex sélékas qui a été interviewé sur une radio privée de Bangui depuis la ville de Sam Ouandjia, ses éléments ont appréhendé le commandant Sam, après l’incursion des éléments de la LRA dans les villages environnants de la ville, samedi dernier.

 

Il a ensuite été remis à un contingent de l’armée américaine basé à l’Est de la République Centrafricaine plus particulièrement à Obo une ville située à plus de 1500 km de Bangui.

 

Si cette arrestation se confirme, le commandant Sam serait le deuxième homme fort de la LRA après Dominique Ogwen traduit actuellement devant la Cour Pénale Internationale (CPI), à être neutralisé en Centrafrique.

Centrafrique: l'ex-rébellion revendique la capture d'un chef de la LRA
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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 11:20
Nouvelles nationales sur RJDH
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Plus de 1.700 enfants infectés par le VIH enregistrés au Complexe Pédiatrique de Bangui

 

http://rjdh.org/  PAR CAROLE BYCEKOAN LE 8 FÉVRIER 2016

 

Plus de 1.700 enfants infectés par le VIH sont enregistrés au Complexe Pédiatrique de Bangui. C’est ce qu’a confié Simplice Cyriaque Kango, médecin au complexe Pédiatrique de Bangui dans un entretien accordé avec le RJDH.

 

Cyriaque Simplice Kango, médecin au complexe Pédiatrique de Bangui a confirmé que son service a enregistré un nombre élevé d’enfants infectés. « Nous avons aujourd’hui plus de 1.700 enfants de zéro à 16 ans qui sont infectés par le VIH/ SIDA. Seulement 800 sont  sous traitement Anti- rétroviral  dans ce  centre », a-t-il indiqué

 

Cette situation inquiète le médecin de cette structure sanitaire, qui souhaite que l’accent soit mis sur la prévention. « La prévention de la Transmission Parent-enfant, du VIH notamment par le dépistage de la femme enceinte pendant la grossesse, lors de l’accouchement ou encore avant la grossesse devrait être renforcée partout. C’est le seul moyen d’éviter cette situation», a-t-il rappelé.

 

Ce dernier a  invité les parents à mieux protéger leurs enfants. « Toutes les femmes enceinte dépistées  positives quelque soit le taux de CD4 reçoivent un traitement ARV qui peut protéger efficacement  l’enfant contre le VIH/ SIDA. Je ne sais pourquoi certaines femmes ou leurs maris refusent de se faire dépister», regrette –t-il avant de les inviter à se faire dépister.

 

Selon le médecin, il est difficile en ce moment  d’avoir le nombre d’enfants infectés par le VIH/ SIDA sur toute l’étendue du territoire centrafricain à cause de la crise qui a perturbé le pays.

 

En Centrafrique le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 4.9%. La transmission du VIH de la Mère à l’Enfant est de 12% selon les dernières enquêtes Mixte de 2010.

 

 

L’ambiance nocturne reprend de plus en plus à Bangui

 

http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 8 FÉVRIER 2016

 

La ville de Bangui retrouve de plus en plus son ambiance de la nuit. Les activités nocturnes ont commencé à reprendre, ces derniers jours grâce aux patrouilles des Faca, à en croire les habitants de Bangui interrogés sur la question.

 

Il est 20 heures au croisement Miskine-Benz-Vi, dans le 5e arrondissement de Bangui. Des musiques continuent de retentir un peu partout dans le secteur. Des taxis et Bus ainsi que les Mototaxi circulent à toute vitesse, et certains chauffeurs appellent les passants et demandent leur destination. Certains jeunes vendent du pain et discutent entre eux. Hérodias Nguerepandé, un de ces jeunes vendeurs de pains se dit rassuré maintenant la nuit, ce qui l’amène à rester au croissement très tard dans la nuit.

 

« Nous sommes là depuis 5 heures du matin. Je finis ici à 23 heures sans inquiétude. Personne nous dérange comme auparavant. Pour le moment, on sent que la sécurité commence à revenir mais ce n’est pas encore total. Nous voulons à ce que Bangui retrouve son ambiance comme dans le passé et que la paix revienne, pour que nous soyons libre dans nos petits commerces », a-t-il expliqué.

 

En face de ces jeunes, se trouvent des vendeuses de poissons braisés. Celles-ci aussi sont rassurées par  les patrouilles des Faca. « Depuis ces derniers temps, nous avons constaté qu’il y a le calme. Je quitte ici le plus souvent à 22 heures voire à 23 heures sans aucune inquiétude. Je dors à côté de l’école Malimaka. Une fois fini ici, je rentre sans crainte parce que les Faca patrouillent dans les secteurs et j’admire leur courage », a témoigné Estelle Gremalé.

 

Le bar dancing Elesongo, situé à quelques mètres du croisement, est rempli de monde. De l’extérieur, la musique nous accueille. A l’entrée, deux hommes assis sur des tabourets vendent les tickets  et fouillent les sacs de tous ceux qui rentrent dans ce bar.

 

A l’intérieur, c’est un autre monde. Il est 21 heures passée, Mauricette, fatiguée après son passage sur la piste, veut rentrer mais elle a accepté de se livrer. « Après avoir travaillé depuis le début de la semaine, aujourd’hui on se distrait quand même afin de combattre le stress, la fatigue et autre. A Elesongo, il y a la vie et ici ça bouge. Là, je suis en train de rentrer à la maison puisque demain c’est lundi et je dois travailler », dit-elle.

 

Au croisement Marabéna, dans le 4ème arrondissement, l’ambiance est pratiquement la même. Les gens ne se pressent pas pour rentrer malgré qu’il est plus de 21 heures. Dans un salon de coiffure nommé  ‘’Daff Coiffure’’, les activités se poursuivent. Deux femmes sont en train de se coiffer.

 

« Le plus souvent, c’est à partir de 18 heures que les femmes viennent. Ce qui fait que je ferme même au delà de 22 heures. Contrairement aux deux dernières années, le secteur est calme actuellement. On ne constate plus de cas de braquage, de vol à mains armées et autres. Nous savons que le rond-point Marabena était considéré comme la base des Anti-Balaka mais tout est rentré dans l’ordre ici, c’est pourquoi on continue de travailler à cette heure-ci », a expliqué Marina Obemogna, l’une des coiffeuses.

 

La ville de Bangui a perdu son ambiance de la nuit depuis le coup d’Etat de la séléka en mars 2013. Elle est en train de la reprendre grâce à la remise sur pied des Faca qui multiplient les patrouilles dans la ville.

 

 

Les cotonculteurs de Centrafrique réunis pour faire le point de la situation des arriérés de coton

 

http://rjdh.org/ PAR SAINT-CYR GBEGBE LE 8 FÉVRIER 2016

 

L’Union Nationale des Producteurs de Coton Centrafricain (UNPCC) a tenu  une Assemblée Générale extraordinaire à Bossangoa, le samedi  6 février 2016. Ces derniers ont, à l’occasion fait le point sur les arriérés de coton, impayées jusque là.

 

Lors de ces assises, Francis Mongaye, président des producteurs de coton centrafricain a rappelé les arriérés cumulées « aujourd’hui, les producteurs du coton centrafricain ont accumulé les arriérés dans le paiement de coton transformé en fibre et déjà vendu sur le plan international. Ces arriérés remontent à 2010 », a-t-il précisé.

 

Ce dernier a formulé trois recommandations à l’endroit du gouvernement et des partenaires « la réhabilitation de l’usine de coton de Guifa, située dans la préfecture de l’Ouham, le paiement total des arriérés de coton graine et l’annulation des redevances  sont des recommandations fortes de cette assise», a-t-il expliqué.

 

Clothilde Namboye, préfet de l’Ouham a salué le courage des producteurs de coton centrafricain qui pour elle, restent très important  pour la RCA « plus de deux millions de Centrafricains  tirent directement ou indirectement les profits de cette culture. Vous êtes ainsi de grands producteurs de produits vivriers de Centrafrique », a indiqué la préfète.

 

Cette Assemblée Générale devrait se terminer par le payement d’une partie des arriérés. Mais les producteurs n’ont pas accepté la somme de 193 millions de FCFA  réservée pour le paiement d’une partie de ces arriérés.

 

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 14:12

 

 

Depuis l’éclatement de la Séléka fin 2014, des groupes armés résiduels sont nés, se sont structurés et souhaitent à présent s’investir dans le chantier de reconstruction de notre pays. L’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) en est une émanation. Focus sur un mouvement en pleine mutation qui mise résolument sur l’avenir…

 

Implanté à Bambari, fief des Peuls de Centrafrique, l’UPC n’était au départ qu’un rassemblement militaire structuré autour du Général Ali Darrass et qui avait pour objectif de défendre les intérêts peuls de la région. Dès que la MINUSCA s’est déployée, ce dernier a vite compris qu’il était nécessaire de se repositionner et que l’avenir de son mouvement serait assuré par un véritable engagement politique.

 

Darrass s’engage alors dans une véritable mutation de l’UPC. Le mouvement ayant été structuré autour du peuple Peul, usant de valeurs parfois répréhensibles, il fallait assurer la reconversion d’un groupe armé en une union politique capable d’être une force de proposition et de contribution au développement du pays. Pour atteindre son objectif, le général a su profiter du Forum de Bangui. En effet, en envoyant des hommes lucides sur la situation et sur les enjeux qui attendaient la Centrafrique, il a su saisir l’opportunité de pouvoir convertir son groupe en une émanation politique. Ainsi, grâce à Hassan Bouba Ali, Ahmat Nedjad et Souleymane Daouda, les précieux conseillers du général, une ambition mais surtout un projet de société ont très rapidement émergé. Ces derniers ont d’ailleurs été écoutés lors de ce forum par les autorités de transition et la communauté internationale, marquant ainsi en quelque sorte l’entrée en scène de l’UPC dans la politique centrafricaine. Depuis, dans la perspective du processus électoral, le mouvement est en mesure de proposer aux futures autorités un projet qui s’intègre parfaitement aux tendances politiques actuelles.

 

Mais, faire de la politique, c’est aussi envoyer des gestes forts. Ainsi, après l’attaque d’une délégation du mouvement à Bangui fin octobre 2015, dans laquelle Nedjad a perdu la vie, tout le monde redoutait que Darrass n’ordonne des représailles relançant alors une spirale de violence dont le pays n’a pas besoin. En refusant cette option, le général a su prendre ses responsabilités en choisissant de ne pas faire parler les armes. Quelques semaines plus tard, même si les auteurs de cette attaque n’ont jamais été identifiés, Darrass et Patrice Edouard NGaissona, ennemis d’hier, ont signé un pacte de non agression entre les Anti-balakas et l’UPC afin de ne pas faire usage de leurs armes lors du processus électoral. Cet acte inédit est un geste fort qui guide les deux mouvements dans la dynamique de sortie de crise et montre l’exemple à d’autres partis.

 

Pour l’heure, tout en poursuivant sur la voie d’un dialogue constructif, l’UPC suit avec intérêt les élections. Même si le chemin est encore long, le général Darrass est en train de réussir le repositionnement politique de son mouvement et pourrait s’engager rapidement auprès du futur président notamment sur les questions de sécurité de sa région mais aussi sur la démilitarisation de l’UPC.

 

Abdoulaye NGAMENDE

 

 

NDLR : Ali Darrass fut le chef d'état-major de Baba Laddé

L’UPC : histoire d’une politisation en cours… par Abdoulaye NGAMENDE
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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 13:44

 

       

APA-Bangui(Centrafrique) -2016-02-08 12:38:32 - Le parti Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) et son candidat à l’élection présidentielle Désiré Bilal Nzanga Kolingba, arrivé 3ème au premier tour de la présidentielle, ont conclu un accord politique pour ce second tour avec Anicet Georges Dologuélé, arrivé en tête au premier tour du scrutin.


Signé dimanche, cet accord appelle les partisans du RDC à voter au second tour pour Anicet Georges Dologuélé qui, selon eux, incarne l'unité nationale.

Faustin Archange Touadéra, le challenger de Dologuélé, a pour sa part obtenu un soutien de poids de la part du parti Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et son leader Martin Ziguélé arrivé 4ème à la présidentielle du 30 décembre dernier.

Touadéra a également décroché le soutien d'une branche des ex sélékas dirigée par le numéro trois Mohamed Moussa Daffhane qui a fait une déclaration dans ce sens.

Karim Meckassoua et Sylvain Patassé, des candidats malheureux au 1-er tour du scrutin présidentiel, ont demandé à leurs partisans de voter pour Anicet Georges Dologuélé.

Ces déclarations de soutien en faveur de l'un ou l'autre candidat arrivent au 2ème jour de la campagne présidentielle qui s'achèvera le 12 février par un face à face radiotélévisé entre Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra avant le vote du 14 février.

Les bulletins de vote et les fiches de décompte de voix imprimés à Dubaï sont à Bangui depuis samedi.
 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=845310#sthash.b8bjW6up.dpuf

Présidentielle centrafricaine : soutiens de poids pour les protagonistes du 2e tour
Présidentielle centrafricaine : soutiens de poids pour les protagonistes du 2e tour
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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 13:19

 

 

Propos recueillis par Joan Tilouine  LE MONDE Le 07.02.2016 à 20h48 • Mis à jour le 08.02.2016 à 08h14

 

Depuis Bangui, le général Jean-Marie Michel Mokoko annonce au Monde Afrique sa candidature à l’élection présidentielle du 20 mars au Congo. Représentant spécial de la présidente de l’Union africaine (UA), chef de mission pour la Centrafrique et l’Afrique centrale, il a démissionné le 3 février du cabinet présidentiel, où il était, depuis 2005, conseiller chargé des questions de paix et de sécurité.

 

Cet ancien chef d’Etat major des forces armées congolaises (de 1987 à 1993) jouit toujours d’une certaine popularité dans son pays. Lors de la Conférence nationale, en 1991, il avait notamment persuadé Denis Sassou-Nguesso de se retirer du pouvoir et a contribué à l’avènement du multipartisme.

 

Toujours en fonction à l’UA pour qui il a mené ces dernières années des missions de médiation au Mali, en Côte d’Ivoire, ou en Centrafrique, Jean-Marie Michel Mokoko prévoit de rentrer à Brazzaville le 9 février. A l’élection présidentielle du 20 mars, il affrontera le chef d’Etat sortant, Denis Sassou-Nguesso, au pouvoir depuis plus de trente ans, et plusieurs figures de l’opposition.

 

Pourquoi annoncez-vous maintenant votre candidature à l’élection présidentielle ?

 

Au regard de la situation qui prévaut au Congo, le moment est venu pour moi de me présenter pour porter la voix du peuple. Car l’heure est grave et la situation politique du pays n’a cessé de se détériorer. Il est temps d’écouter les Congolais qui veulent reprendre leur destin en main. Le président Denis Sassou-Nguesso doit l’entendre et se retirer comme un homme de paix. C’est un tournant dans ma vie. J’ai pris le temps de réfléchir. Je suis prêt.

 

N’est ce pas trop tard ?

 

Je ne crois pas. Tout le monde se préparait à une élection présidentielle prévue en juillet. Elle a été avancée au 20 mars. Dont acte. J’entends le chef d’Etat et l’opposition parler de paix. J’en prends note. Mais rien de concret n’a abouti. Or, le temps presse car la période électorale peut donner lieu à une crise grave si rien n’est fait. Je reste sceptique quant à un processus électoral transparent promis par le pouvoir en place. En m’engageant dans cette campagne, je vais poser le débat très clairement sur les conditions du scrutin.

 

« Un soulèvement populaire et pacifique n’est pas à exclure. Moi, je me rangerai du côté du peuple »

 

Mais pour moi c’est très clair : si la commission électorale indépendante ne devient pas vraiment indépendante et si la transparence du scrutin n’est pas garantie, alors il faudra réagir. Ce sont les Congolais qui décideront de la suite. Un soulèvement populaire et pacifique n’est pas à exclure. Moi, je me rangerai du côté du peuple.

 

Vous aviez timidement pris position contre le changement de constitution voté par référendum en octobre 2015 dans des conditions décriées par la communauté internationale. Pourquoi n’avez-vous pas répondu aux appels de certains manifestants et membres de l’opposition qui sollicitaient votre retour à ce moment-là ?

 

Pour le compte de l’UA, je suis l’évolution de la situation régionale de très près. A mon sens, au Congo, depuis deux ans, il y a un débat porteur des germes d’une crise qui peut toujours survenir. L’opposition et le pouvoir de Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente ans à la tête de l’Etat, ne sont parvenus à établir les conditions d’un dialogue.

 

« Au Congo, depuis deux ans, il y a un débat porteur des germes d’une crise qui peut toujours survenir »

 

En octobre, des manifestants se sont tournés vers moi dans l’espoir que j’intervienne. Certains sont morts sous les balles de la police. J’ai senti un frémissement autour de mon nom, mais j’ai souhaité mûrir ma décision.

 

Il est aujourd’hui clair que cette modification constitutionnelle n’avait pour but que de faire sauter les verrous de l’âge et de la limitation de mandats prévus dans la précédente loi fondamentale pour permettre à Denis Sassou-Nguesso de se représenter. C’est sans doute une erreur de sa part. Dernièrement, j’ai été contacté par de nombreux émissaires et porteurs de messages venus me voir à Bangui, m’appelant à m’impliquer clairement. Une opinion du peuple se dégage, et je me suis toujours senti être un homme de devoir.

 

Plusieurs figures de l’opposition ont déjà annoncé leur candidature à la présidentielle, qu’en pensez-vous ?

 

Avec plusieurs candidatures de l’opposition, personne ne gagnera au premier tour. Je pense avoir une assise nationale et pouvoir être au second tour. A ce moment-là, nous discuterons des alliances en fonction de nos projets et visions. Et si je ne suis pas au second tour, je soutiendrai alors le candidat dont je me sentirai le plus proche. Il faut être clair : ce sera difficile pour l’opposition d’affronter un président sortant qui jouit d’une force de frappe financière sans égale. Et il ne faut pas non plus nier que le vote au Congo est influencé par des variables ethniques et régionales.

 

Comme Denis Sassou-Nguesso, vous êtes originaire du nord du pays. Comment comptez-vous réduire la fracture politico-ethnique qui divise le nord et le sud du Congo ?

 

Je crois que dans le passé, j’ai démontré que je n’étais pas l’homme d’une région, d’une ethnie, d’un clan. En tant que militaire, j’ai toujours œuvré au nom de l’intérêt national, pour l’unité. Aujourd’hui, comme candidat indépendant, je ne me sens ni du nord ni du sud du pays, mais plus que jamais congolais. Et je veux croire que les Congolais sont prêts à gommer cette fracture Nord-Sud si on leur propose un projet de développement national. Je veux un Congo où chacun dispose des mêmes chances, et où l’on privilégie les compétences qu’importe l’origine ethnique.

 

Avez-vous été récemment en contact avec les leaders de l’opposition ou avec le pouvoir ?

 

J’ai envoyé une lettre de démission du cabinet présidentiel le 3 février. Elle est claire. Et je n’attends pas de réponse de la part du président. Avec les personnalités politiques de l’opposition, je n’ai pas encore entamé de prise de contact officielle. Jusqu’à ce jour, j’ai travaillé dans l’ombre. Je rentre le 9 février à Brazzaville et je m’entretiendrai ensuite avec les responsables politiques de l’opposition.

 

Avec quels moyens allez-vous faire campagne, et sur quels thèmes ?

 

J’ai travaillé à mettre en place des comités de soutien dans tout le pays. Je sais bien que le président sortant mènera une campagne à l’américaine avec beaucoup de ressources dont on peut deviner la provenance. Je compte faire de mon mieux avec peu de moyens. Je n’irai sans doute pas courtiser des chefs d’Etat et des partenaires étrangers. Je parlerai directement aux populations, dans les villes et villages, je ferai du porte-à-porte et je défendrai un discours d’intégrité et de valeurs. Pour moi, la première urgence est de changer les mentalités, moraliser l’appareil d’Etat, éliminer la corruption et regagner la confiance de la communauté internationale.


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/02/07/jean-marie-michel-mokoko-je-suis-candidat-a-la-presidentielle-pour-porter-la-voix-des-congolais_4861020_3212.html#zmGsyRiaRC7JDcgg.99

Lu pour vous : Général Mokoko : « Sassou doit se retirer comme un homme de paix »
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Centrafrique-Presse.com
8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 13:04
République centrafricaine. Il faut renforcer le maintien de la paix afin de prévenir un regain de violence

 

 

 

http://www.amnesty.fr/  [08/02/2016]

 

Un risque de violences meurtrières et d’instabilité continuera à peser sur les civils en République centrafricaine à moins que les graves lacunes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ne soient comblées de toute urgence, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public lundi 8 février.

 

Alors qu’un nouveau président doit être élu dans moins d’une semaine, le rapport de l’organisation, intitulé « Un mandat pour protéger. Les ressources pour réussir ? Renforcer le maintien de la paix en République centrafricaine », analyse comment de profondes insuffisances sur le plan humain et matériel se sont soldées par l’incapacité pour les casques bleus de prévenir et d’endiguer une explosion de violence qui a fait 75 morts, dont de nombreux civils, à Bangui en septembre 2015.

 

L’organisation demande une évaluation de grande ampleur de l’échec manifeste de la MINUSCA concernant la protection des civils en septembre 2015, et notamment de son aptitude à remplir son mandat, ce qui recouvre des facteurs tels que la formation, l’équipement, la coordination et le nombre de membres opérationnels en uniforme et en civil.

 

« La présence de la MINUSCA en République centrafricaine a sauvé beaucoup de vies et prévenu de nombreuses effusions de sang, mais les violences extrêmes ayant éclaté en septembre 2015 ont mis en évidence les faiblesses de la Mission. Elle n’est cependant toujours pas dotée des ressources dont elle a besoin pour protéger les civils de manière adéquate », a déclaré Steve Cockburn, directeur régional adjoint à Amnesty International pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest.

 

« Faire en sorte que la force de maintien de la paix dispose des moyens requis afin de prévenir et contenir des violences de grande ampleur, mais aussi de soutenir le gouvernement pour que celui-ci veille à ce que justice soit rendue, doit être une priorité absolue si l'on souhaite mettre un terme au cycle de violence et d’injustice qui mine la République centrafricaine depuis si longtemps. » 

 

Le 31 janvier 2016, le ministre français de la Défense a annoncé le retrait, d’ici la fin de l’année, de la majorité des 900 soldats déployés par la France se trouvant actuellement en République centrafricaine, ce qui rend l’évaluation de la MINUSCA d’autant plus urgente.

 

La flambée de violence de septembre 

 

En dépit de la présence de 2 660 policiers et soldats des Nations unies à Bangui, les forces de la MINUSCA n’ont pas été en mesure d’enrayer comme il se devait les violences ayant éclaté sur place le 26 septembre. Au moins 75 personnes, des civils pour la plupart, ont été tuées en l’espace de trois jours. Des logements ont été détruits, 42 000 autres personnes ont été déplacées et au moins 12 femmes ont été violées dans un arrondissement au cours de la seule première journée. Une jeune fille de 18 ans a expliqué à Amnesty International ce qui lui est arrivé le 26 septembre : « Je suis allée au marché pour faire des courses [...] j’ai entendu des coups de feu. Je me suis mise à courir vers la maison, mais alors que je passais près du bureau local de la Croix-Rouge, j’ai été arrêtée par six hommes [...] en uniformes militaires [...] Ils ont posé des cartons par terre. Un jeune homme et un vieil homme m’ont violée. »

 

Amnesty International a découvert que la MINUSCA s’est par ailleurs montrée incapable de répondre aux appels de professionnels médicaux lui demandant d’escorter les blessés jusqu’aux hôpitaux le 27 septembre.

 

Un professionnel de santé a déclaré à l’organisation : « Nous avons reçu 25 blessés dont 13 blessés graves, mais nous n’avons pas pu les emmener à l’hôpital avec notre véhicule, car l’accès était bloqué pour des raisons de sécurité. Mon équipe a appelé la MINUSCA pour obtenir de l’aide, mais la MINUSCA a dit qu’elle ne pouvait pas venir [...] Le lendemain, six des blessés graves étaient morts. »

 

Selon des témoignages recueillis par Amnesty International, la MINUSCA n’est pas intervenue dans certaines des principales zones de conflit avant la deuxième journée des violences, et c’est seulement le troisième jour qu’elle a pris des mesures pour éliminer des barrages routiers érigés par des groupes armés.

 

Quand le manque de ressources empêche de réagir 

 

Si la faiblesse de l’État centrafricain a régulièrement été citée parmi les principaux facteurs entravant les efforts de protection des civils, plusieurs experts interrogés ont également évoqué divers motifs de préoccupation en rapport avec la capacité de la MINUSCA à faire face aux violences. Ils ont pointé du doigt de grands manques en matière de formation et d’équipement, ainsi que l’insuffisance supposée des effectifs mis à la disposition des casques bleus.

 

Un membre haut placé des forces de la MINUSCA a déclaré à Amnesty International : « Lorsque des coups de feu sont tirés, nous pouvons uniquement envoyer des hommes dans des véhicules blindés. Mais beaucoup de ces véhicules sont actuellement hors service. »

 

Des experts ont également évoqué des problèmes considérables en terme de coordination entre les différentes composantes de la force de maintien de la paix. Ceux-ci ont eu pour conséquence la non-utilisation, lors des premiers jours des violences, de plus de 450 soldats des Nations unies stationnés à Bangui.

 

Des membres du public interrogés ont indiqué que la population est de plus en plus suspicieuse et hostile à l’égard de la MINUSCA. Un homme de 45 ans résidant à Bangui a déclaré à Amnesty International : « On attendait beaucoup d’eux. Ils nous avaient dit de patienter. Qu’ils seraient bientôt 12 000. Mais aujourd’hui, alors qu’ils sont 12 000, on ne les voit pas sur le terrain [...] Lorsqu’on les attend pour une intervention, ils n’arrivent jamais. Ou alors, quand ils arrivent, c’est trop tard. »

 

Des entretiens avec les dirigeants de groupes armés ont montré que ceux-ci utilisent l’absence de protection offerte par la MINUSCA dans de nombreuses zones afin d’affirmer que la persistance de leur propre présence a pour but de « protéger » les populations.

 

Un renforcement possible 

 

Des mesures prises par la MINUSCA à la suite des événements de septembre 2015, notamment l’arrivée d’effectifs supplémentaires à Bangui ainsi qu’une réorganisation au sein des structures de commandement, leur ont permis de réagir plus efficacement face à plusieurs épisodes violents en octobre 2015. Entre octobre 2015 et janvier 2016, la MINUSCA a empêché que des violences majeures ne surviennent, notamment lors de la visite du pape, du référendum sur l’adoption d’une nouvelle Constitution et du premier tour de l’élection présidentielle.

 

Il n’y a cependant guère de garantie que la MINUSCA soit capable de réagir de manière adaptée à une nouvelle flambée de violence de grande ampleur. Il est prévu que le Conseil de sécurité des Nations unies se penche sur la question du renouvellement du mandat de la MINUSCA en avril.

 

« La République centrafricaine s’est avérée être l’un des endroits du monde où le maintien de la paix présente le plus de difficultés, et il est vital que la MINUSCA ait les moyens de remplir son mandat, qui consiste à protéger les civils, garantir que justice soit rendue et soutenir le nouveau gouvernement », a déclaré Steve Cockburn.

 

« La communauté internationale a consenti un investissement important afin d’essayer de mettre fin à des décennies d’instabilité en République centrafricaine, et le temps est venu pour le Conseil de sécurité des Nations unies de renouveler ses engagements et de travailler en collaboration avec le gouvernement qui sera prochainement élu, afin d'amener une bonne fois pour toutes plus de stabilité dans le pays. »

 

Complément d'information  

 

La MINUSCA a été déployée en République centrafricaine en septembre 2014, prenant le relais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

 

Entre le 14 octobre et le 23 novembre 2015, Amnesty International a mené des entretiens avec 85 personnes à Bangui et Carnot. Parmi les personnes interrogées figuraient des membres haut placés de la MINUSCA, aussi bien des militaires que des civils, des représentants du gouvernement, des diplomates, des membres d’ONG nationales et internationales et des membres de groupes armés, mais aussi des témoins et des victimes de crimes relevant du droit international, de violations des droits humains et d’atteintes à ces droits.

 

Ces derniers mois, un certain nombre d’allégations d’abus sexuels ont été formulées contre des membres des forces internationales en République centrafricaine, notamment des casques bleus. La réaction des Nations unies face à ces informations a été critiquée par un groupe d’experts en décembre 2015, et elles ont depuis lors promis d’adopter diverses mesures dans le but d’enquêter sur ces signalements. En août 2015, le chef de la MINUSCA a démissionné après la révélation par Amnesty International du viol d’une fillette de 12 ans et des homicides apparemment aveugles d’un adolescent de 16 ans et de son père par des soldats de la MINUSCA.

 

 

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 13:02
RCA : l’ONU reconnait ses faiblesses

 

 

http://www.bbc.com/  8/2/2016

 

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a reconnu que sa mission de maintien de la paix en République centrafricaine a besoin de s’améliorer, après qu’un rapport d'Amnesty International a souligné que ses troupes ne sont pas à la hauteur.

 

Le représentant de l’ONU dans le pays, Parfait Onanga-Anyanga, a déclaré que les casques bleus avaient été pris par surprise par la flambée de violence en septembre dernier dans la capitale, Bangui.

 

L’incident avait fait plus de 75 morts.

 

Parfait Onanga-Anyanga a toutefois indiqué que la mission avait réagi rapidement, en mettant en place une nouvelle stratégie de protection des populations.

 

Il a ajouté qu'il était confiant que les forces de maintien de la paix seront désormais en mesure de mettre fin à l’avenir à toute violence.

 

M. Onanga-Anyanga a rappelé que les casques bleus avaient supervisé avec succès la visite du pape en novembre en Centrafrique et le premier tour des élections en décembre.

 

La République centrafricaine a sombré dans une violence sectaire lorsque les rebelles de la Séléka ont pris le pouvoir en 2013, entrainant des représailles des milices anti-Balaka.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 13:00

 

 

Par Lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 08/02/2016 à 12:33

 

Le parquet de Paris a étendu vendredi l'enquête sur des allégations de viols de mineurs centrafricains par des soldats français de la mission Sangaris à de nouvelles accusations récemment révélées par l'ONU, ont indiqué ce lundi des sources judiciaires.


Ces accusations de viols, qui auraient été commis en 2014, ont été portées par une soeur et un frère de sept et neuf ans contre des militaires de Sangaris, au camp de déplacés de M'Poko près de l'aéroport de Bangui, a précisé une source proche du dossier. L'enquête portait jusqu'à présent sur des accusations distinctes portées par des enfants et susceptibles de concerner 14 militaires.


Les dénonciations du frère et de la soeur font partie d'un ensemble de faits allégués récemment rendus publics par les Nations unies. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait alors saisi la justice qui a étendu son enquête à des faits susceptibles de constituer des "viols sur mineurs de [moins de] 15 ans par personnes abusant de l'autorité conférée par leurs fonctions et complicité de ces viols". 

Viols présumés en Centrafrique: l'enquête française étendue à d'autres accusations
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