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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 06:44
Centrafrique : 43 députés élus au premier tour des législatives, selon l'ANE

 

 

22.02.2016 13:31(AFP)

 

Le reste des sièges seront attribués lors du second tour des législatives, dont la date n'a pas encore été annoncée.

 

Quarante-trois candidats aux législatives centrafricaines ont été élus dès le premier tour au Parlement qui compte 140 sièges, selon les résultats provisoires publiés par l'Autorité nationale des élections (ANE), dont l'AFP a obtenu communication lundi.

 

Ce nouveau premier tour des législatives a eu lieu le 14 février, en même temps que le second tour de la présidentielle qui a vu la victoire de Faustin Archange Touadéra. Le premier tour du 30 décembre avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison de nombreuses irrégularités.

 

Selon l'ANE, le taux de participation est de 52%.

 

Le reste des sièges seront attribués lors du second tour des législatives, dont la date n'a pas encore été annoncée.

 

Parmi les candidats déclarés élus figurent Martin Ziguélé, le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), arrivé cinquième à la présidentielle, dans la région de Bocaranga (nord), et Jean-Michel Mandaba, président du Parti de la gouvernance démocratique (PGD), dans la région de Bamingui (nord).

 

D'autres personnalités telles que Bertin Béa, secrétaire général du Kwa Na Kwa (KNK, parti du président déchu François Bozizé), Béatrice Emilie Epaye (ancienne ministre et député, présidente de la commission préparatoire du forum de Bangui), ont aussi été élues.

 

Par ailleurs, un ex-élément des Forces armées centrafricaines (FACA), également ex-chef des milices anti-balaka, Alfred Yékatom Rombhot, a été élu dans la région de M'baïki (sud). Candidat indépendant, il fait partie des personnes visées par des sanctions de l'ONU pour leur implication dans les violences intercommunautaires qui ont déchiré le pays ces trois dernières années.

 

Les candidats déclarés élus appartiennent en majorité à des formations politiques comme l'Union pour le renouveau centrafricain (URCA) de Anicet-Georges Dologuélé, le Renouveau démocratique centrafricain (RDC) de Désiré Kolingba Nzanga Bilal, le MLPC de M. Ziguélé, et le PGD de Jean-Michel Mandaba, tous quatre candidats malheureux à la présidentielle. Le Rassemblement pour la République (RPR) de Alexandre-Ferdinand Nguendet, président du Conseil national de transition (CNT) et le KNK de François Bozizé sont également représentés aux côtés de nombreux candidats indépendants.

 

Sur plus de 1.500 candidats en lice pour ces législatives, au moins 111 s'étaient désistés, évoquant des difficultés financières. La plupart ont ensuite apporté leur soutien à d'autres candidats mieux placés dans leurs circonscriptions respectives.

 

Les recours relatifs au premier tour peuvent être déposés à compter de lundi, pendant cinq jours, auprès de la Cour constitutionnelle, qui doit proclamer les résultats définitifs dans un délai de 15 jours.

 

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 06:33
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

La ville de Bouar accueille la foire agricole après Bozoum

 

http://rjdh.org/ PAR FIRMIN YAÏMANE LE 22 FÉVRIER 2016

 

La foire agricole a été effective dans la ville de Bouar ce samedi 20 février 2016. Cette 6e édition a été célébrée dans une ambiance festive dont plusieurs habitants de la Nana-Mambéré, de l’Ombéla M’Poko et une partie de l’Ouham-Péndé ont pris part.

 

L’exposition a été une initiative de la Caritas en partenariat avec la FAO et qui a permis aux 150 groupements de faire valoir leurs produits agricoles.

 

Selon les informations, la cérémonie a été placée sous la présidence du ministre d’Etat chargé du développement rural, Madame Marie Noel Koyara et aussi des quatre autres membres du Gouvernement entre autres, le ministre du commerce, celui de la promotion du genre, du Tourisme,  de la santé et l’ambassadeur de la République de France.

 

Lazard Nambéna, le Maire de la ville de Bouar a profité de cette circonstance pour plaider du mode des travaux champêtres que font les agriculteurs d’une manière archaïque dans la Nana-Mambéré. Ce dernier souhaite que les agriculteurs travaillent à ce jour d’une manière modérée comme cela se fait dans d’autres pays du tiers monde.

 

Le Représentant de la France en Centrafrique,  Charles Malinas se dit satisfait d’avoir participé à cette foire agricole et se réjouit du retour de la cohésion sociale dans la ville.

 

La ville de Bozoum est la toute dernière à accueillir la foire agricole avant de faire le cap sur la ville de Bouar.

 

 

Un groupe des combattants de l’ex-Séléka rejoint leurs frères d’armes à N’djim

 

http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 22 FÉVRIER 2016

 

Un groupe des combattants assimilés aux ex-Séleka a rejoint l’équipe arrivée depuis quelques jours au village N’djim, situé à 36 km de Bocaranga. Ces éléments ne sont toujours pas désarmés.

 

19 au départ, les éléments armés considérés comme des ex-Séléka sont désormais au nombre de 29. Un deuxième groupe de dix éléments est rejoint le premier. « Depuis vendredi dernier, dix éléments ont rejoint l’équipe. Le nombre est passé à 29. Il parait que c’est finalement leur chef qui est arrivé avec d’autres éléments» a confié un habitant joint au téléphone par le RJDH.

 

Selon  nos informations, la population du village vit dans la peur à cause de la présence de ces hommes armés « l’arrivée de ces nouveaux éléments ne fait qu’augmenter la peur au sein de la population. A l’heure où je vous parle, le village est vide. Ce ne sont que quelques jeunes courageux et les autorités locales résistent encore» a expliqué la même source.

 

De sources bien informées, une équipe de la Minusca a rencontré ces hommes armés qui auraient exigé de l’argent avant toute opération de désarmement. Cette information n’a pas encore été confirmée par la Minusca que nous avons tenté en vain d’avoir.

 

C’est depuis le lundi 15 février 2016, que ces éléments assimilés aux ex -Séleka sont entrés dans le village où ils se sont cantonnés.

 

 

Des ex combattants de Kaga-Bandoro sensibilisés sur la paix et la cohésion sociale

 

http://rjdh.org/ PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 22 FÉVRIER 2016

 

La section DDR de la Minusca a sensibilisé les ex combattants de la ville de Kaga-Bandoro sur la paix et la cohésion sociale, le samedi 20 février 2016 au stade municipale de ladite ville.

 

Selon Gaston Yendemo, préfet de la Nana Gribizi, les communautés sont appelées à restituer toutes les armes « je vous exhorte à ne pas cacher vos armes et engins explosifs sur des poubelles mais plutôt de les restituer à la section DDR de la Minusca. »

 

Désormais le temps est à la cohésion sociale, d’après le coordonnateur des Anti-Balaka, Max Narbé « c’est depuis plusieurs mois que nous Anti-Balaka et ex Seleka travaillons ensemble dans le projet DDR. Le moment est venu que chacun de nous reprend son activité normale. » A-t-il ajouté.

 

Le processus du DDR doit être accéléré par la communauté internationale et le gouvernement, selon Moctard Younousse Tidiane, coordonnateur des ex Seleka « nous demandons au gouvernement et à la communauté internationale d’aller le plutôt possible au processus du DDR car nous sommes déjà prêt pour s’engager dans ce processus. »

 

C’est depuis plus de six mois que les Anti-Balaka et ex Seleka travaillaient dans le processus pré DDR dans la ville de Kaga-Bandoro.

 

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 06:32

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

CP/SPK#007/2016

 

 

LE REPRESENTANT SPECIAL PREND NOTE DES RESULTATS PROVISOIRES DE LA PRESIDENTIELLE ET RAPPELLE LES ENGAGEMENTS PRIS DANS LE CADRE DU CODE DE BONNE CONDUITE

 

 

Bangui, le 20 février 2016 - Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, prend note des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 14 février dernier, annoncés ce samedi par l’Autorité nationale des élections (ANE).

 

Selon les chiffres provisoires de l’ANE, Faustin Archange Touadéra arrive en tête du scrutin présidentiel devant Anicet Georges Dologuélé, respectivement avec 62,71% et 37,29%.

 

Le Représentant spécial se félicite de la publication par l’ANE des résultats provisoires de la présidentielle, bureau de vote par bureau de vote, ainsi que des améliorations introduites dans les opérations électorales en vue du bon déroulement des scrutins groupés du 14 février.

 

Bien que les résultats soient encore provisoires, le Représentant spécial félicite le candidat présidentiel Faustin Archange Touadéra, arrivé premier lors de ce scrutin. De même, le Représentant spécial félicite le candidatprésidentiel Anicet Georges Dologuélé pour son discours de concessionqui illustre sa stature d’homme d’État, ce qui va contribuer de manière significative à maintenir un climat de paix et de la stabilité en République centrafricaine.

 

Le Représentant spécial salue le sens élevé de patriotisme et de maturité politique, dont les candidats à la présidentielle ont fait montre pendant toutes les étapes du processus électoral.

 

Le Représentant spécial exhorte les camps des candidats à la présidentielle à sensibiliser leurs membres et sympathisants à rester modestes dans la victoire et à éviter toute forme de violence, dans l’esprit des engagements pris dans le cadre du Code de Bonne Conduite des partis Politiques et candidats signé les 9 et 12 décembre 2015.

 

Le Représentant spécial appelle tous les Centrafricains à préserver l’esprit de paix qui a prévalu tout au long du processus électoral et à attendre, dans la sérénité, la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle de transition.

 

Le Représentant spécial réitère l’engagement des Nations Unies aux côtés des autorités et de la population centrafricaines, en vue de mener à terme le processus électoral, qui doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel et une sortie de crise apaisée en République centrafricaine.

 

 

 

Contact :

 

Vladimir Monteiro, Porte-parole

 

Tel : (+236) 75853779

 

Courriel : monteiro6@un.org

LE REPRESENTANT SPECIAL PREND NOTE DES RESULTATS PROVISOIRES DE LA PRESIDENTIELLE ET RAPPELLE LES ENGAGEMENTS PRIS DANS LE CADRE DU CODE DE BONNE CONDUITE
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 06:08

 

 

 

Processus électoral: la RCA n'ose pas encore crier victoire

 

Par RFI  22-02-2016 Modifié le 22-02-2016 à 04:22

 

On connaît désormais le nom du nouveau président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Mais il manque encore les députés pour avoir un gouvernement complet et prêt à mettre fin à la transition actuelle.

 

Deux jours après l'annonce de la victoire de Faustin-Archange Touadéra, c'est un peu l'expectative à Bangui. Très rapidement après la publication des résultats, l'ONU a salué le vainqueur, tout comme François Hollande et bon nombre de dirigeants de la communauté internationale.

 

La discrétion du nouveau président semble avoir contaminé l'ensemble de la classe politique. Pas de grande exclamation, pas de contestation, violente ou non. Dans l'entourage du nouveau président, on se réjouit, mais avec mesure. « C'est une grande victoire, certes, mais maintenant il va falloir se mettre au travail », affirme Jean Baptiste Koba, candidat au premier tour et qui s'est finalement rallié à Faustin-Archange Touadéra.

 

Soulagement et attente

 

Un soupir de soulagement pour l'ONU. « C'est tant mieux », confie une source sécuritaire qui surveillait avec attention cet événement crucial. Depuis des jours, les patrouilles de la force française Sangaris et des casques bleus s'étaient intensifiées avec l'appui d'hélicoptères notamment.

 

Les Centrafricains attendent maintenant les résultats des législatives. Car un président, c'est bien, mais un Parlement c'est encore mieux, plaisante-t-on dans l'entourage de Touadéra. Avant que la Centrafrique n'obtienne ses 140 députés, il va falloir attendre encore un peu. Les résultats du premier tour sont encore en cours de dépouillement. Il faudra ensuite organiser le second round.

 

 

RCA: Dologuélé reconnaît sa défaite, mais dénonce des fraudes

 

Par RFI  20-02-2016 Modifié le 21-02-2016 à 04:54

 

Le second tour de l’élection présidentielle centrafricaine voit triompher le candidat-surprise, Faustin-Archange Touadéra. Son rival, Anicet George Dologuélé dénonce des fraudes massives et organisées, orchestrées selon lui par les autorités de la transition.

 

Bureaux fictifs, urnes bourrées, bulletins pré-remplis, la liste des allégations portées par le camp Dologuélé est longue. Il prend à témoin la communauté internationale, mais a choisi samedi de ne pas contester les résultats.

 

« Pour la paix, a-t-il déclaré, je reconnais la victoire de Faustin Touadéra et appelle mes partisans à faire de même ». Pas question de relancer les divisions et de replonger le pays dans la violence dont il peine à sortir.

 

Anicet George Dologuélé a même décidé de ne pas porter de recours auprès de la Cour constitutionnelle. La proclamation des résultats définitifs, qu’elle doit entériner, pourrait donc arriver plus tôt que prévu.

 

Faustin-Archange Touadéra va avoir la lourde tâche de renouer avec le peuple et engager une réelle réconciliation entre les communautés, avant même de s'atteler à la reconstruction du pays. Le nouveau président de la République centrafricaine n'a pas souhaité réagir à chaud samedi soir. Il devrait s'exprimer ce dimanche.

 

Les Centrafricains célèbre cette élection

 

A Bangui, les habitants sont partagés entre joie et déception. Mais cela ne les a pas empeché de faire la fête samedi soir. Tous attendent, un avenir meilleur.

 

Ce soir nous n'allons pas dormir, nous allons faire le tour de notre 7e arrondissement en chantant et en criant !

 

Les Centrafricains veulent y croire

 

21-02-2016 - Par Matéo Guidoux

 

 

Le soleil brillera de nouveau sur la Centrafrique

 

http://www.lanouvelletribune.info/  Par Eyangoh Ekolle  22 Fév 2016 à 03:31

 

Le cyclone de malheurs qui a soufflé en République centrafricaine depuis 2013, des vents  d’affrontements : entre les populations et entre les milices, est en train de perdre de sa puissance.

 

Le pays a opté, à travers la proclamation samedi 20 février 2016 des résultats du second tour des présidentielles, de tourner le dos au climat de violence et d’insécurité qui a prévalu ces dernières années. Grâce au comportement et au rôle joué par les différentes composantes de la société. C’est comme si le peuple centrafricain avait suivi les recommandations que nous avons faites dans les chroniques consacrées par nous sur l’avenir du pays. Les acteurs impliqués dans le processus électoral, ont accompli comme si nous les guidions dans leurs devoirs. Les électeurs, les candidats et les institutions chargées de l’organisation des élections et de la proclamation des résultats, ont joué avec précision leur partition. C’est ce qui a donné lieu à l’aboutissement heureux marqué par la désignation d’un Président démocratiquement élu. Mention honorable donc aux électeurs qui en  accomplissant leurs devoirs lors des deux tours de la présidentielle, ont permis de départager les candidats en lice.

 

Leur  implication traduisait d’une part, le désir du retour du pays à un ordre institutionnel rationnel. Mais aussi à témoigner de leur détermination à mettre fin à la forme traditionnelle de dévolution du pouvoir dans le pays, qui était celle des coups d’Etat. Mention honorable aussi aux candidats qui ont accepté de prendre part à cette échéance électorale. Leur participation à ces deux phases des élections  exprimait leur engagement à confier le pouvoir à l’un des candidats qui le conquiert régulièrement. C’est-à-dire à celui qui y accède selon les dispositions règlementaires. Certains de ces candidats au premier tour, ont eu de la peine à accepter le verdict des urnes qui les déclarait défaits. Heureusement, qu’ils ont fini par entendre raison. Et c’est avec satisfaction qu’on les a vus apporter chacun librement le soutien à l’un des deux candidats retenus au second tour. Faustin-Archange Touadéra en a été le grand  bénéficiaire. Ce sont 22 candidats recalés au premier tour, qui  ont battu campagne à ses côtés.

 

C’est ce qui lui a permis de remporter avec une avance considérable (62,71%), le second tour des présidentielles face à son adversaire Anicet Doléguélé. Celui-ci malgré sa défaite, mérite néanmoins les félicitations particulières du jury  par rapport à son attitude de bon perdant. En reconnaissant sa défaite après la proclamation des résultats par l’ANE, le candidat Dologuélé a non seulement respecté le code de bonne conduite, mais aussi prouvé son désir de contribuer au retour du pays à la paix, qui n’est pas seulement une proclamation, mais surtout un comportement. Mention honorable avec félicitation du jury à l’Autorité nationale des élections (ANE) qui a capitalisé les critiques formulées par les candidats et la Cour constitutionnelle  au lendemain du premier tour. En revoyant qualitativement l’organisation des élections du second tour, on saluera aussi le respect du temps imparti pour la proclamation des résultats, soit six jours au total.  Le régime de transition mérite aussi la mention honorable du jury pour son implication heureuse dans l’organisation du scrutin.

 

Sa neutralité a certainement contribué à garantir l’objectivité des différentes institutions impliquées dans l’ensemble du processus électoral. Les résultats combinés de l’action de chaque groupe d’acteurs nous autorisent à souhaiter que le nouveau Président élu, conduise réellement le pays dans la voie de la paix, de la relance économique et du rétablissement de la sécurité. L’espoir de ce changement peut trouver son  fondement dans les déclarations qu’il a faites hier dimanche à Bangui. En révélant de vouloir travailler avec son adversaire Anicet Dologuélé sur le chantier de la pacification du pays et du redécollage économique, Touadéra envoie là des signaux fort saisissants qui renseignent opportunément sur sa philosophie et sur l’orientation de son pouvoir. L’idée de partager le pouvoir avec des adversaires défaits est à encourager surtout dans un pays où les démons de la division ont presque réussi à  monter les citoyens les uns contre les autres. Mais tout cela ne sera d’ici-là, plus qu’un malheureux souvenir. Les évènements de ce week-end nous permettent d’affirmer sans risque de nous tromper que le soleil brillera de nouveau  sur la Centrafrique.

RCA: Dologuélé reconnaît sa défaite, mais dénonce des fraudes
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 05:35

 

 

 

http://lepays.bf/  LUNDI 22 FÉVRIER 2016 

 

L’accouchement n’aura pas été facile. Mais l’essentiel c’est que l’enfant est né, peut-on dire au sujet du processus politique et électoral au terme duquel Faustin-Archange Touadéra a été élu président de la RCA avec 62,71% des suffrages contre 37,29 pour son rival, Anicet Georges Dologuélé. En attendant que ces résultats reçoivent l’onction de la Cour constitutionnelle de Transition, les  Centrafricains peuvent déjà pousser un grand ouf de soulagement. Et avec eux, la communauté internationale en général et la France en particulier. Car celle-ci, plus que tout autre pays, pour des raisons évidentes liées à l’histoire, aurait ressenti l’échec de ce scrutin de tous les espoirs, comme son propre échec. C’est pourquoi l’Hexagone n’avait pas hésité un seul instant à déployer dans ce pays le dispositif Sangaris et à mettre en branle son savoir-faire  diplomatique pour tirer coûte que coûte la RCA des profondeurs de l’abîme où elle avait dangereusement plongé depuis 2013, date à laquelle les éléments de la rébellion Séléka de Michel Djotodia s’étaient emparés du pouvoir par la force. L’on se rappelle, en effet, que cette date avait ouvert l’ère des tueries massives intercommunautaires et plongé tout le pays dans le chaos.

 

La RCA vient de marquer un bon point

 

Il fallait donc  impérativement en sortir avec la bonne manière. C’est ce qui semble avoir été fait par l’élection de l’universitaire et intellectuel Faustin-Archange Touadéra. L’on peut faire le constat que c’est la première fois que les Centrafricains ont une personnalité de ce profil à la tête de leur pays. Avant lui, à l’exception de Catherine Samba-Panza et de Barthélémy Boganda, tous les présidents qui se sont succédé dans le pays ont tous brillé par leur absence de consistance intellectuelle. Ils étaient soit des soudards, soit d’obscurs trafiquants de diamant. Le plus emblématique d’entre eux, est celui qui n’hésitait pas à serrer les fesses devant le général De Gaule, considéré par ailleurs comme son parent, c’est-à-dire Jean Bedel Bokassa. De ce point de vue, la RCA vient de marquer un bon point avec l’élection d’un professeur de haut niveau de Mathématiques. Cette victoire d’une personnalité de ce profil peut être perçue comme une victoire posthume de cet autre intellectuel qui s’est battu toute sa vie durant, sans succès, pour gouverner la Centrafrique, c’est-à-dire Abel Goumba. Du fond de sa tombe, il pourrait s’en réjouir. L’on peut donc, au regard du profil du nouveau président, supposer qu’il a les ressources intellectuelles voire morales pour remettre la RCA en état de marche vers des lendemains meilleurs. Ses compatriotes, en l’élisant avec 62,71% des suffrages exprimés, lui ont largement donné un quitus pour le faire. Il lui revient donc d’apporter la preuve qu’en plus d’être un intellectuel de haut vol, il est un homme politique qui a de la vision pour son pays. Et l’un des grands actes qu’il doit poser dans ce sens est de prendre sous ses grandes ailes protectrices d’Archange, tous les Centrafricains et toutes les Centrafricaines dans leurs diversités politique, culturelle, ethnique et religieuse.

 

Touadéra représente l’ultime espoir

 

C’est en réunissant tous les Centrafricains autour de sa personne sans exclusive qu’il pourrait se donner toutes les chances de réussir  là où tous les autres présidents ont échoué avant lui. Il doit donc se servir des erreurs de l’histoire pour mieux poser les jalons du présent et de l’avenir de ce pays  dont les dirigeants ont jusque-là rivalisé de la pire manière pour arrimer  la RCA à la médiocrité et à la bêtise humaine. Les équations qui attendent donc le professeur de mathématiques sont nombreuses et complexes. Et tout le mal qu’on lui souhaite est qu’il parvienne à les résoudre dans l’intérêt supérieur du peuple centrafricain. Mais pour ce faire, ses compétences en Algèbre et en géométrie seulement sont loin de suffire. Car sous d’autres cieux, en Afrique, l’on a vu des intellectuels de sa trempe qui, une fois au pouvoir, se sont illustrés comme de piètres gestionnaires d’hommes et de grands prédateurs des richesses de leur pays et des libertés individuelles et collectives. Personne donc ne doit souhaiter que Touadéra enfile ce genre de costume. A commencer par le peuple centrafricain pour qui il représente l’ultime espoir. La balle est donc désormais dans le camp de l’Archange qui a entre ses mains le destin de la RCA. Et il a des atouts pour écrire en lettres d’or ce destin. Il y a d’abord le fait que son rival, Anicet Georges Dologuélé, a accepté de jouer la carte de l’apaisement et de l’élégance politique en déclarant ceci peu après la proclamation des résultats : « pour la paix, je fais le choix de respecter les résultats provisoires publiés par l’Autorité nationale des élections (ANE). J’invite mes militants, sympathisants et alliés à garder le calme ». Dologuélé tenait ces propos en même temps qu’il dénonçait un « système de fraudes massives orchestrées à plusieurs niveaux avec l’implication ostentatoire des pouvoirs publics ». Ce comportement est assez rarissime en Afrique pour être souligné et salué à sa juste valeur. Et son mérite est d’autant plus grand qu’au 1er tour, il était arrivé très loin devant Touadéra. Le deuxième atout de Touadéra pour réussir sa mission, tient au fait qu’il a réussi à se débarrasser des carcans du KNK, le parti de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé, pour se présenter en candidat indépendant. Il a donc les coudées franches pour impulser dans son style une gouvernance vertueuse pour la Centrafrique.

 

Sa tâche pourrait être davantage facilitée s’il réussissait à s’appuyer sur une majorité parlementaire suffisamment confortable pour l’aider à mettre en œuvre son programme de société. Ce qui, pour l’instant, est loin d’être gagné. En tout état de cause, face à un pays qui, sous tous rapports, est en lambeaux, Touadéra a beaucoup de grain à moudre. Il aura besoin de toutes ses ressources d’archanges pour résoudre cette vaste quadrature du cercle que représente la RCA. De ce point de vue, la communauté internationale est forcément interpellée, elle qui aura beaucoup contribué à éviter que la Centrafrique ne touche irréversiblement le fond.

 

« Le Pays »

Lu pour vous : ELECTION DE TOUADERA EN RCA : Le destin de la Centrafrique entre les mains d’un Archange
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 05:32

 

 

 

http://www.liberation.fr/  Libération - 21 février 2016 à 19:01

 

Ce mathématicien, ex-Premier ministre de Bozizé, renversé en 2013, a battu dans les urnes le favori, Anicet Dologuélé. Il prend la tête d’un pays ravagé et exsangue.

 

Assis dans le petit salon de sa résidence, Faustin-Archange Touadéra affiche un sourire en coin. Celui du candidat que personne n’attendait. Et qui remporte une large victoire lors d’une élection présidentielle, avec près de 63 % des voix, selon les résultats provisoires annoncés samedi par l’Autorité nationale des élections (ANE). Dans la capitale centrafricaine, Bangui, après avoir été rivés à leurs postes de radio pendant plusieurs heures, les militants fanfaronnent et klaxonnent. Le futur président centrafricain, visiblement de bonne humeur, reste réservé. «C’est sur les actes qu’il faudra juger», aime-t-il répéter.

 

Humble.Visage rond, moustache peu fournie, vêtu d’une chemise à motifs colorés, Faustin-Archange Touadéra parle peu. «Mais il sait écouter», dit un diplomate sur place. Une qualité importante dans le climat actuel. Considéré comme un outsider de ce scrutin, l’homme de 58 ans n’est pas un inconnu dans son pays. Il a été pendant cinq ans Premier ministre (2008-2013) de l’ancien président François Bozizé, renversé en 2013 par un coup d’Etat. Ce mathématicien de formation, ancien recteur de l’université de Bangui, est généralement perçu comme un homme humble et intègre. Il a continué d’enseigner même lorsqu’il était à la tête du gouvernement. «Si c’est possible, je continuerai même en étant président, dit-il. Il y a un tel besoin de professeurs…»

 

Touadéra a mené une campagne discrète, disposant d’un budget beaucoup plus restreint que son rival, Anicet Dologuélé, arrivé en tête au premier tour avec 23 % des voix. «Il s’est appuyé sur ses réseaux et notamment les instituteurs du pays, explique le diplomate. Il est aussi apprécié des fonctionnaires car leurs salaires ont été payés lorsqu’il était Premier ministre.» Celui qui se présente comme «le candidat du peuple» a reçu le soutien de la plupart des candidats malheureux du premier tour de l’élection présidentielle, notamment celui de Martin Ziguélé, initialement perçu comme l’un des favoris, mais qui n’avait conquis que la quatrième position. Il a aussi remporté une large majorité des suffrages dans les fiefs du KNK, le parti de François Bozizé, bien que ses dirigeants aient appelé à voter pour Dologuélé en décembre.

 

«C’est un homme qui a le sens du devoir. C’est ce qu’il faut en Centrafrique», s’enthousiasme Barnabé Paboro, un technicien agricole à la retraite, qui a milité pour le vainqueur de l’élection. Certains sont un peu plus méfiants. «C’est quelqu’un de l’ancien régime, dit Abdoul Mouda, un commerçant du PK5, la dernière enclave musulmane de la ville. Il faudra qu’il prouve qu’il croyait en son discours sur la réconciliation, que ce n’était pas juste des mots pour sa campagne.»

 

La Centrafrique est un pays ravagé par trois ans de crise et de violences intercommunautaires. Les attentes sont immenses. Touadéra le sait. «Aujourd’hui, les gens ne se rendent pas aux champs parce qu’ils ont peur. Donc ils n’ont rien à manger. La priorité, c’est de rétablir la paix et de réconcilier les Centrafricains. C’est le préalable à tout, dit-il. Nous allons devoir très rapidement entamer des discussions avec les groupes armés pour qu’ils déposent les armes. Mais c’est un processus qui prendra du temps.»

 

«Reconstruire». Fils d’une famille de dix enfants, né à Bangui, dans le quartier populaire de Boy-Rabe, Touadéra rappelle que la crise centrafricaine ne l’a pas épargné : «Tout a été pillé ici, nous sommes encore en train de reconstruire.» En 2014, il doit se réfugier sur la base des Nations unies, où il passera six mois. Il prend ensuite un avion pour la France et s’installe à Lille, où sa femme et ses trois enfants résident toujours. «J’espère que la situation permettra bientôt qu’ils reviennent», dit-il.

 

Malgré les craintes initiales, le scrutin en République centrafricaine s’est déroulé sans violence. Les résultats doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle, dans un délai de quinze jours. Mais le candidat perdant, Dologuélé, bien qu’il dénonce des fraudes, a déclaré le soir de l’annonce des résultats qu’il n’introduirait pas de recours. «Pour la paix.» Personne ne pourra l’accuser d’attiser des esprits qui semblent enfin s’apaiser. Compte tenu du large écart entre les candidats, une réclamation aurait de toute façon eu peu de chances d’aboutir. L’investiture de Touadéra devrait avoir lieu le 11 mars. Il hérite d’un pays en ruines, parmi les plus pauvres au monde, où 5 millions de Centrafricains, qu’ils aient voté Touadéra ou non, placent désormais leurs espoirs en lui. 

 

Par Patricia Huon

Lu pour vous : Faustin-Archange Touadéra, président surprise d’une Centrafrique en ruines
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 05:30

 

 

http://www.franceinfo.fr/  par Anthony Fouchard dimanche 21 février 2016 13:37

 

La Centrafrique un nouveau président. Il s'appelle Faustin-Archange Touadera et était le dernier Premier ministre de l'ex-président François Bozizé renversé en 2013. C'est lui qui a remporté le second tour de l'élection présidentielle organisé dimanche dernier avec 62.7 % des suffrages.

 

Faustin Archange Touadera, c'était le candidat surprise. Taciturne, discret, peut-être un peu trop, l'homme a su tout au long de sa carrière s'appuyer sur des réussites tangibles. Professeur de mathématique, puis député, c'est François Bozizé, l'ancien président déchu, qui ira le débaucher de son poste de recteur à l'université pour le nommer Premier ministre, de 2008 à 2011. C'est sous son mandat qu'il va "bancariser" les salaires des fonctionnaires. Une action, qui est restée gravée dans la mémoire des Centrafricains qui voit en lui un financier compétent. Et pourtant, l'argent, c'est ce qui lui a fait cruellement défaut lors de sa campagne. Candidat indépendant, il a dû faire avec les moyens du bord. Peu importe, Touadéra a su rallier les déçus du premier tour de l’élection à sa cause et a finalement emporté la magistrature suprême.

 

Réconcilier les communautés avant de reconstruire le pays

 

A 59 ans, Touadéra, issu de la société civile, va avoir la lourde tâche de renouer avec le peuple, et engager une réelle réconciliation entre les communautés, avant même de s'atteler à la reconstruction du pays, totalement détruit après trois ans de violences. 

 

Son adversaire Anicet Dologuélé a dénoncé un scrutin truqué, des fraudes massives et organisées, mais n'a pas souhaité contester les résultats. Pour ne pas replonger "le pays dans le tourment" a-t-il dit.

 

@fhollande félicite chaleureusement F.-A. Touadera pour sa victoire lors de l'élection présidentielle en République Centrafricainehttp://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/election-presidentielle-en-centrafrique/ …

8:37 PM - 20 Feb 2016

 

par Anthony Fouchard  dimanche 21 février 2016 13:37

Lu pour vous : Centrafrique : Faustin-Archange Touadera, le candidat surprise élu président
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 05:26
COMMUNIQUE DE PRESSE DU RDC

 

 


L'Agence Nationale des Élections (ANE) vient de proclamer les résultats provisoires du second tour des élections présidentielles du 14/02/2016. Ces résultats, en attendant leur validation par la Cour Constitutionnelle de Transition, placent en tête le professeur Faustin Archange TOUADERA élu, de ce fait, Président de la République.


Au nom du président du Rassemblement Démocratique Centrafricain Désiré Nzanga KOLINGBA, des militants et sympathisants du RDC, ainsi que tous les Amis de KOLINGBA, je tiens à adresser toutes nos félicitations au candidat indépendant le Professeur Faustin Archange TOUADERA pour son élection à la Magistrature suprême de la République centrafricaine.


Nous espérons que la volonté du peuple ainsi exprimée lui permettra de sortir de l'abîme ce beau pays de Centrafrique complètement anéanti par des années de crise militaro-politique. 


Rappelons que la tâche est immense, et que le pays est devenu un énorme champ de ruine où tout est à reconstruire de fond en comble. 


Devant les nombreux défis qui se profilent, la population qui a tellement souffert des conséquences de cette crise sera impatiente et plus exigeante que jamais. 


De ce fait, nous souhaitons, au futur Président, bonne chance et surtout pleine réussite dans sa nouvelle mission pour le BIEN du peuple centrafricain.


Nous tenons, par ailleurs, à exprimer à tous les militants, sympathisants et Amis de KOLINGBA notre profonde gratitude pour leur mobilisation en faveur de notre candidat Désiré Nzanga KOLINGBA, ainsi que les actions diverses et variées qui lui ont permis de porter haut les valeurs du RDC dans ces élections. L'aventure démocratique merveilleuse que nous venons de vivre ensemble nous permettra, sans doute, de préparer sereinement l'avenir en nous appuyant sur l'expérience vécue. 


Ensemble pour la promotion de la démocratie et l'œuvre de reconstruction en Centrafrique.


Vive la République !!!


Fait à Paris, le 20/02/2016


Médard POLISSE-BEBE 

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 05:23

 

 

http://www.financialafrik.com/  par RÉDACTION 21 février, 2016

 

Il est l’homme qu’on n’attendait pas au bout du chaos de la guerre civile qui a relégué la Centrafrique à l’avant dernier pays au monde (juste avant le Burundi) en terme de PIB.

 

Mais c’est bien, lui, Faustin-Archange Touadéra*, 58 ans, qui, au terme du second tour de la présidentielle centrafricaine du 14 février  et fort du soutien de 21 des 28 candidats recalés au premier tour, a recueilli 62,71% des suffrages contre 37,29% pour son rival, Anicet-Georges Dologuélé, ancien premier ministre, qui faisait figure de favori.

 

Ces résultats proclamés samedi par la présidente de l’Autorité nationale électorale (ANE), sous le regard vigilant des 10 000 casques bleus de l’ONU et de 900 soldats français de la force Sangaris doivent désormais être validés par la Cour constitutionnelle de transition.

 

S’il était inconnu au bataillon au début de la course, Faustin-Arachange Touadéra n’est pas un novice, ayant été premier ministre de l’ancien président, François Bozizé, entre 2008 et 2013. Sa démission, deux mois avant le coup d’Etat de mars 2013 qui a plongé ce pays de 5 millions d’habitants dans le chaos, fait du nouveau président de l’ex Oubangui-Chari un homme consciencieux aux yeux d’un peuple martyrisé à la recherche du super-héros.

 

L’ancien recteur de l’université de Bangui parviendra-t-il à extirper la Centrafrique d’un incessant retour à la case départ depuis l’empereur Bokassa? A son compte, le «suicide politique» de l’ancien président, François Bozizé, qui avait appelé à voter pour son rival, Anicet-Georges Dologuélé.. Le président Bozizé qui avait pris la fuite lors du coup d’Etat de 2013 avant de s’improviser l’homme providentiel depuis l’extérieur mesure son désamour populaire à travers ses consignes de votes qui ont eu l’effet contraire sur celui sensé en bénéficier.

 

Lors du premier tour, le nouveau président avait recueilli 19%. Soutenu par une coalition de candidats disqualifiés au terme de ce premier round comme Martin Ziguelé, arrivé quatrième, le Président élu a besoin d’alliances fortes pour réunifier un pays fracturé entre les milices confessionnelles et, il faut le dire, le grand banditisme sous couvert de revendications politiques à main armée.

 

Avec plus de 60% de ses habitantes sous le seuil de la pauvreté, la Centrafrique n’accordera pas d’état de grâce à son nouveau leader. Le Président devra faire ses preuves rapidement en engageant de grandes mesures pour faire repartir l’exploitation minière (140 000 carats de diamants échappent au contrôle depuis 2013, selon l’ONU) et stopper la saignée du trafic Illicite.

 

Entre reconstituer les forces armées centrafricaines (FACA), désarmer les milices Séléka et Anti-Balaka, gérer le retrait annoncé des forces françaises en 2016, ramener des milliers de réfugiés à la maison et redresser une économie qui a accusé le triste record de 36% de recul de PIB en 2014, le président Faustin Archange Touadéra n’aura pas droit à l’erreur.

 

Albert Savana


*Professeur en mathématiques pures, diplômé de l’université de Lille 1 et de Yaoundé où il a obtenu un doctorat d’État, Faustin-Archange Touadéra a été longtemps enseignant à l’École normale supérieure (ENS) de Bangui, avant de devenir recteur de l’université de Bangui en 2005.

 

 

Lu pour vous : Centrafrique: Faustin-Archange Touadéra au bout de la nuit
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 04:29

 

 

 

Par RFI  21-02-2016 Modifié le 21-02-2016 à 04:24

 

L’ancien Premier ministre, Faustin-Archange Touadéra, a été élu président de Centrafrique, samedi. A 59 ans, il aura la lourde charge de redresser un pays qui a sombré dans le chaos après le renversement de François Bozizé par la rébellion Seleka en mars 2013.

 

Faustin-Archange Touadéra, c'était le candidat-surprise. Taciturne, discret, peut-être un peu trop, l'homme a su tout au long de sa carrière s'appuyer sur des réussites tangibles. Professeur de mathématique, recteur de l'université de Bangui, puis député, c'est l’ex-président François Bozizé lui-même qui ira le débaucher de son poste à l'université pour le nommer Premier ministre, de 2008 à 2011.

 

C'est sous son mandat qu'il va bancariser les salaires des fonctionnaires. Une action qui est restée gravée dans la mémoire des Centrafricains qui voient en lui un financier compétent.

 

Et pourtant, l'argent, c'est ce qui lui a fait cruellement défaut lors de sa campagne. Il s'est présenté en indépendant après avoir annoncé un peu trop précipitamment sa volonté de briguer la magistrature suprême, alors que la candidature de François Bozizé n'était pas encore invalidée. Une précipitation qui a valu son éviction du parti de l'ancien chef de l'Etat, le KNK.

 

Peu importe, Faustin-Archange Touadéra a rallié les déçus du premier tour et a finalement remporté l'élection. Beaucoup de ses détracteurs soulignent que ses nombreuses alliances pourraient lui porter préjudice dans ses premiers mois de mandats.

 

A 59 ans, issu de la société civile, il va avoir la lourde tâche de renouer avec le peuple et d’engager une réelle réconciliation entre les communautés, avant même de s'atteler à la reconstruction du pays.

Qui est Faustin-Archange Touadéra, le nouveau président en RCA?
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