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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 21:31

 

 


Bangui - AFP / 09 novembre 2015 21h08 -  Le référendum constitutionnel aura lieu le 13 décembre en Centrafrique, suivi par le 1er tour des élections présidentielle et législatives le 27 décembre, a annoncé lundi soir l'Autorité nationale des élections (ANE) à la radio d'Etat.

Le référendum porte sur un projet de nouvelle Constitution, prévoyant notamment une limitation à deux mandats présidentiels, qui avait été adopté par le Conseil national de transition centrafricain (CNT, parlement provisoire), le 30 août.

Le nouveau chronogramme des élections arrêté par l'ANE est le suivant: le référendum constitutionnel aura lieu le 13 décembre 2015. Le 1er tour de la présidentielle et des législatives est fixé au 27 décembre 2015 et le 2e tour aura lieu le 31 janvier 2016, a déclaré Julius Ngouadé-Baba, le rapporteur général de l'ANE, organe chargé d'organiser les élections.

Un deuxième tour est prévu le 31 janvier 2016, selon la même source. Ce calendrier électoral doit ensuite être entériné par un décret présidentiel.

L'ANE a en outre invité les électeurs à se rendre dans les centres d'enregistrement où ils s'étaient inscrits en vue de vérifier leurs noms pour d'éventuelles corrections sur les listes affichées dans les centres de vote de Bangui.

L'Autorité appelle au sens patriotique des populations pour protéger ces listes des actes de sabotage.

Après deux ans d'une transition chaotique, la communauté internationale - France en tête - faisait pression depuis des mois pour que les autorités de transition organisent d'ici la fin de l'année un référendum constitutionnel, et le 1er tour d'élections présidentielle et législatives. Objectif: mettre un terme formellement à la transition, et remettre enfin le pays sur les rails.

On est en situation d'organiser le premier tour avant la fin de l'année et le deuxième au début de l'année prochaine, a ainsi insisté lundi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en marge du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, affirmant que le recensement (des électeurs) est achevé. Ce n'est plus un argument de report.

Ces échéances ont été plusieurs fois repoussées ces derniers mois, du fait de l'insécurité persistante dans le pays. Elles se tiendront dans un contexte de tensions quotidiennes dans la capitale, après une vague soudaine de violences qui a éclaté fin septembre à Bangui.

Ces violences avaient éclaté le 26 septembre après l'assassinat d'un conducteur musulman de moto-taxi et s'étaient propagées dans plusieurs quartiers de la capitale avant que les forces internationales (Casques bleus et soldats français de Sangaris) ne parviennent à rétablir le calme.

Depuis, les affrontements entre miliciens anti-Balaka majoritairement chrétiens et groupes d'auto-défense musulmans ont provoqué plus de 70 morts et plus de 300 blessés. 

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.

Au moins une personne a encore été tuée par balle lundi à Bangui, et plusieurs maisons incendiées, au cours d'affrontements entre des musulmans et des miliciens anti-balaka, selon une source policière.


(©) 

 

 

Centrafrique : Les élections législatives et présidentielle fixées au 27 décembre 2015

 

http://rjdh.org/  PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 9 NOVEMBRE 2015

 

Les élections législatives et présidentielles sont fixées au 27 décembre 2015. C’est à l’issu d’un chronogramme tant attendu publié ce lundi 9 novembre, quelques heures après le lancement des affichages de la liste des électeurs à Bangui.

 

Le chronogramme publié par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) prévoit le référendum au 13 décembre 2015. La convocation du corps électoral est prévue pour ce 12 novembre, juste un mois, selon l’article 163 du code électoral.

 

Pour les élections présidentielle et législatives, l’ouverture des candidatures est fixée au 14 novembre et la clôture aura lieu le 27 novembre 2015. La campagne démarre du 12 au 25 décembre 2015 et la publication des résultats définitifs de ce premier tour est fixée au 21 janvier 2016.

 

Le second tour des élections est prévu pour le 31 janvier 2016 et la publication des résultats définitifs le 24 février 2016.

 

Ce chronogramme, comme annoncé par les autorités connait un glissement d’au moins deux mois alors que la transition est censée prendre fin le 31 décembre 2015.

 

C’est le résultat d’une large consultation des forces vives de la nation dont nombreux ont salué le travail fait par l’ANE et ont exprimé la nécessité d’aller aux élections.

 

Ce lundi 09 novembre dans la matinée, la liste des électeurs est progressivement publiée par l’ANE. Au moins 2.000.000 d’électeurs attendent les élections en Centrafrique, malgré un climat d’insécurité qui règne dans la capitale et certaines villes de provinces comme Bambari.

Centrafrique: élections législatives et présidentielle fixées au 27 décembre
Centrafrique: élections législatives et présidentielle fixées au 27 décembre
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 21:27

 

 

CENTRAFRIQUE

 

Par Jean-Louis Le Touzet, Envoyé spécial à Bangui Libération — 9 novembre 2015 à 19:16

 

Alors que la capitale est en proie à un déchaînement de violence et que l’Etat est en lambeaux, le pouvoir de transition fait face aux pressions françaises pour que les élections générales de décembre se tiennent à tout prix.

 

La vérité apparaît parfois comme une affreuse plaisanterie: 900 hommes de la force Sangaris, le dispositif militaire français en place depuis 2013, et 12000 Casques bleus de la Minusca (la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) n’arrivent toujours pas à sécuriser les quatre arrondissements (IIIe, IVe, Ve et VIIIe) de Bangui en proie à une fièvre de violence qui a débuté fin septembre. Tout serait parti d’une moto volée dans le IIIarrondissement le 25 septembre. Le jeune voleur, musulman, aurait été tué par des supposés anti-balaka, les milices chrétiennes. Une épidémie de violence s’est alors emparée de tous les quartiers de Bangui. La seule journée du 26 septembre a fait 77 victimes. «Depuis, chaque matin, on compte les morts à l’aide d’un boulier chinois», dit cet officier français. Ainsi, le mercredi 4 novembre, les équipes de Médecins sans frontières ont admis en urgence à l’Hôpital général 21 blessés, dont quatre femmes, selon un défenseur des droits de l’homme joint à Bangui.

 

«Des forces occultes»

 

C’est dans ce «chaos sécuritaire», comme le qualifie une ONG française, dans une ville fragmentée par les haines communautaires et soumise à la criminalisation qui gangrène désormais tous les quartiers, que s’est déroulée, du 30 octobre au 1er novembre, la visite de la secrétaire d’Etat française chargée du Développement et de la Francophonie, Annick Girardin. Déjà alertée par la décomposition de la société centrafricaine, cette dernière a été confrontée à un pays - tout du moins ce qu’il en reste - laissé face à lui-même. Sa visite venait appuyer le soutien français qui se monte (hors dépenses militaires) à 70 millions d’euros depuis 2014, auquel Paris ajoute une aide supplémentaire de 1,5 million d’euros «afin de renforcer l’administration centrafricaine». Mais l’objectif majeur de ce déplacement était de conforter «la feuille de route» de sortie de crise, qui passe par l’organisation d’un référendum constitutionnel et d’élections présidentielle et législatives le 13 décembre. Selon la secrétaire d’Etat française, «il faut tout faire pour parvenir aux élections avant la fin de l’année pour reconstruire le pays».

 

La déclaration fait écho aux propos de la chef de l’Etat de transition, Catherine Samba-Panza, pour qui il faut «ramener le pays dans l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année». La présidente dénonçant «ceux qui instrumentalisent ces violences et ne veulent pas de ces élections». Mais qui vise-t-elle précisément? «Le camp des "nairobistes", avec des ex-Séléka [des milices à dominante musulmane, au pouvoir à Bangui entre mars et décembre 2013, ndlr] et les anti-balaka.» En début d’année à Nairobi, le chef de l’une des quatre factions des Séléka, Noureddine Adam, a en effet noué des alliances avec certaines milices anti-balaka, proches de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé, renversé en 2013 par ces mêmes Séléka. Réfugié en Afrique du Sud, un mandat d’arrêt international ayant été délivré contre lui par les autorités de transition, l’ex-président Bozizé ne peut se représenter. Mais ses partisans s’agitent et n’ont pas abandonné l’idée qu’il puisse être de nouveau candidat. «Il faudrait alors que les autorités lèvent ce mandat…» ajoute une source qui ne croit pas à un retour de Bozizé. Dans une allocution à la nation le 2 novembre, la présidente Samba-Panza, qui ne se représente pas, a dessiné un panorama épouvantable de la situation: «Il nous appartient de nous mobilier ensemble pour empêcher un nouveau cycle d’atrocités instrumentalisé par des forces occultes. L’heure est grave.»

 

Devant la presse nationale et française, la Présidente avait un peu mis les formes, en évoquant son «interrogation» face «au travail»de la Minusca. Deux jours plus tard, elle ne s’encombrait plus d’autant de formalités et allait droit au fait: «Je demande à la Minusca de mettre à disposition de nos forces de Défense les armes de l’armée nationale [aujourd’hui mises] sous séquestre afin de renforcer les capacités d’action de nos troupes engagées dans les combats.» En clair, des armes rouillent dans un hangar alors que des troupes formées par le GIGN n’en sont toujours pas dotées. «Ce sont les seules troupes qui connaissent très bien le terrain et qui peuvent rentrer dans les quartiers et neutraliser les éléments qui sabotent le processus» de paix, confie une source militaire sur place. «Sangaris patrouille en ville, mais c’est une autre chose d’aller chercher avec une fourchette à escargots les éléments les plus nocifs. On risque de la casse, avec une opinion française qui ne comprendrait pas que des soldats français tombent dans un conflit qu’on croyait résolu.»

 

«Carotte»

 

Alors que les tirs d’automatiques résonnent en ville à l’heure de l’Angélus, la secrétaire d’Etat française se veut ferme: «La communauté internationale aura du mal à soutenir des projets en République centrafricaine sous un régime de transition à bout de souffle. Ces élections doivent se dérouler.» Entendre: si elles ne se déroulent pas avant la fin de l’année, l’argent ne sera pas débloqué. «Cette carotte est une connerie, remarque un observateur international, car c’est le conseil d’administration du Fonds monétaire international qui décidera de débloquer les sommes ou pas, et non Paris.»

 

Au centre des traitements des données électorales de Bangui, fortement gardé, l’Autorité nationale des élections (ANE) travaille d’arrache-pied à la constitution d’une liste électorale «provisoire». C’est du moins l’idée que l’on peut s’en faire alors que les officiels se réjouissent mutuellement du travail déjà accompli. «Tout est prêt, nous avançons dans le mouvement. Il y a bien entendu les aléas techniques et les contraintes de terrain auxquels nous devons faire face», souligne timidement Marie-Madeine N’kouet, la nouvelle présidente de l’institution. En effet, le vice-président et le président de l’ANE ont tous deux démissionné à deux mois d’intervalle. Officiellement, le premier «pour raison de santé»; le second, qui n’a pas justifié son départ, «aurait jeté l’éponge devant la pression internationale», n’ayant jamais caché qu’il était impossible «de mettre sur pied une élection dans un temps si court».

 

Censément, chaque électeur inscrit est photographié. Mais pour un technicien, «50% des photos sont inexploitables». Une objection que la présidente N’kouet balaye, car il y aurait déjà «près de 2 millions d’inscrits» sur une population estimée à un peu plus de 4,5 millions. Les 300 000 réfugiés centrafricains? «Ils seront naturellement pris en compte dans les pays limitrophes, notamment au Cameroun», assure la patronne de l’ANE.

 

«Coûte que coûte»

 

Pour Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale pour le compte de l’International Crisis Group, cette analyse «est complètement irréaliste. Bangui n’est pas sécurisé et la principale route du pays ne l’est pas plus. En fait, rien n’est sécurisé. Par ailleurs, la préparation technique est loin d’être achevée. Il n’y a aucun consensus politique sur qui est légitimement éligible et qui ne l’est pas. Quant au référendum constitutionnel de décembre, personne n’a encore vu le texte de la Constitution début novembre… Cela revient à faire voter des citoyens sur un texte qu’ils ne connaissent même pas».

 

Yolande travaille pour l’ONG Acord (l’Agence de coopération et de recherche pour le développement). Elle milite pour maintenir un dialogue interconfessionnel et est totalement abattue par la situation: «Mais pourquoi avoir gardé tant d’hommes pour un résultat tellement médiocre et bien pire qu’avant! Nous allons vers des élections par défaut et coûte que coûte.» Quand on évoque le désarmement qui a échoué, c’est la même horloge qu’on entend et qui sonne aujourd’hui avec le même carillon du côté des autorités françaises: «On a pu aller aux élections au Mali et en Côte-d’Ivoire sans la réalisation du préalable désarmement. Pourquoi ça ne marcherait pas en Centrafrique?» C’est effectivement imparable. Mais, oserait-on ajouter qu’il y avait dans ces deux pays encore «une empreinte» de l’Etat… or la Centrafrique n’est plus «qu’un territoire», comme le qualifie dans son remarquable rapport de septembre l’International Crisis Group. «Un territoire» livré aux gangs car «tous les [prisonniers de] droits communs sont dans la rue», assure Evrad-Armel Bondadé, le jeune secrétaire général de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme (OCDH). «Un territoire» où il ne serait pas de commerce plus rentable, notamment à Bangui, que vendre au détail des grenades défensives «made in China» pour moins d’un euro. «Moins cher qu’un kilo de bananes», se désole un habitant alors que la visite du pape François est toujours prévue le 29 novembre.

 

Le Vatican, ces derniers jours, évoquait d’ailleurs sa grande «préoccupation» et un report de la visite du pape ne serait pas exclu. Comment en effet assurer la venue de François alors que Bangui procède chaque matin au décompte macabre de la nuit? «Il faut vraiment que Sangaris se bouge le cul», déclarait une source expatriée. Et c’est d’autant plus étonnant que les cibles ont été «clairement identifiées». Le nom de Noureddine Adam, par exemple, est sur toutes les lèvres. Le chef de guerre de la Séléka «va et vient comme il veut dans le pays», constate amèrement une source diplomatique. La position de Paris «à ce sujet est contradictoire, explique en effet Thierry Vircoulon, car c’est vouloir des élections et, en même temps, ne pas vouloir se débarrasser des acteurs qui bloquent le processus électoral. Cette contradiction doit absolument être levée et cela passe par deux solutions: les neutraliser ou alors pactiser avec eux».

 

Pour une source sécuritaire jointe sur place en fin de semaine, «un contre-la-montre a été enclenché». Paris, qui veut à tout prix ces élections, pourrait, dans les jours prochains, se décider «à frapper», entendait-on ces dernières heures à Bangui. Le 4 novembre se déroulait l’AG de l’association des étudiants de Centrafrique. Une grenade «chinoise» a été jetée sur les étudiants : «Par chance, elle n’a pas explosé, raconte Evrard-Armel Bondadé, de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme. On peut imaginer la même chose dans un meeting électoral ou sur le passage du cortège du pape.»

 

Jean-Louis Le Touzet Envoyé spécial à Bangui

Lu pour vous : A Bangui, la grenade défensive se vend moins de 1 euro
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 19:32

 

 

 

09/11/15 (AFP)

 

Au moins une personne a été tuée par balle lundi à Bangui, et plusieurs maisons incendiées, au cours d'affrontements entre des musulmans et des miliciens anti-balaka, a appris l'AFP lundi de source policière.

 

"Une personne a été tuée par balle et plusieurs maisons, kiosques et échoppes incendiés lundi dans les quartiers du PK4 et de Béa-Rex par des musulmans mécontents d'avoir été empêchés d'organiser une marche en direction du quartier-général de la Minusca (force onusienne de maintien de la paix)", a affirmé la source, ajoutant: "des habitants couraient dans toutes les directions vers les quartiers sud pour échapper aux tirs".

 

Les violences, qui ont baissé d'un cran en début d'après-midi, ont éclaté à la suite d'une marche des musulmans sortis du quartier PK5, leur bastion dans Bangui. "Mais ils ont été repoussés par des tirs sporadiques d'individus armés assimilés aux anti-balaka au niveau du quartier Béa-Rex", selon la source policière.

 

Des tirs ont retenti pendant plus d'une heure dans les quartiers situés entre le siège de la Minusca et le PK5, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Comme lors des précédentes violences de fin septembre et octobre, la peur s'est emparée des autres quartiers de la capitale centrafricaine, tous les habitants téléphonant pour demander des nouvelles de leurs proches se trouvant dans les zones de violences.

 

"Ils ont incendié la station de lavage des taxis et de nombreuses maisons de Béa-Rex. Aucun élément des forces nationales ou internationales n'est intervenu", a affirmé un conducteur de taxi, désignant des colonnes de fumée s'élevant au dessus des quartiers du PK4 et de Béa-Rex.

 

Depuis fin septembre, les affrontements entre jeunes musulmans et miliciens anti-balakas (chrétiens et animistes) ont provoqué plus de 70 morts et plus de 300 blessés.

 

Ces violences avaient éclaté le 26 septembre après l'assassinat d'un conducteur de moto-taxi musulman et s'étaient propagées dans plusieurs quartiers de la capitale avant que les forces internationales (Casques bleus et soldats français de Sangaris) ne parviennent à rétablir le calme.

 

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.

 

Le niveau des violences a certes baissé depuis mais l'absence de véritables moyens politiques et financiers pour rétablir l'ordre public et améliorer le quotidien des habitants d'un des pays les plus miséreux au monde suscite toujours des affrontements intercommunautaires, une forte criminalité et des pillages.

Centrafrique: une personne tuée par balle dans des affrontements à Bangui
Centrafrique: une personne tuée par balle dans des affrontements à Bangui
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 19:26

 

 

 

09/11/15 (AFP)

 

La République centrafricaine (RCA) Centrafrique est en mesure de tenir les élections prévues fin 2015 et début 2016 malgré les tensions actuelles, a estimé lundi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

 

"On est en situation d'organiser le premier tour avant la fin de l'année et le deuxième au début de l'année prochaine", a-t-il dit en marge du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

 

"On est en situation de le faire puisque le recensement (des électeurs) est achevé. Ce n'est plus un argument de report", a-t-il dit en notant toutefois qu'il revenait aux "chefs d'Etat membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale) de décider définitivement du calendrier".

 

"Le fait que cette échéance approche aboutit à des tensions importantes (...) sur lesquelles et la Minusca (force de l'ONU) et la force française Sangaris sont très vigilantes. Il y a des acteurs centrafricains qui n'en veulent pas", a-t-il poursuivi.

 

Face à cette situation, M. Le Drian a concédé une "inquiétude mais aussi une détermination à pousser le processus jusqu'à son terme".

 

"Qu'est-ce qui vaut mieux ? Pas d'élections du tout ou provoquer des élections sur la base d'un recensement qui a été effectué et qui permet d'avoir une légitimité ? Je suis pour la deuxième solution", a-t-il dit.

 

Après deux ans d'une transition chaotique, la RCA est censée organiser d'ici la fin de l'année un référendum constitutionnel, et le 1er tour d'élections présidentielle et législatives. Objectif: mettre un terme formellement à la transition, et remettre enfin le pays sur les rails.

 

Ces échéances ont été plusieurs fois repoussées ces derniers mois, du fait de l'insécurité persistante dans le pays. Elles apparaissent une nouvelle fois menacées, après une vague soudaine de violences qui a éclaté fin septembre à Bangui entre miliciens anti-Balaka majoritairement chrétiens et groupes d'auto-défense musulmans.

La Centrafrique en mesure de tenir des élections à la fin de l'année (Le Drian)
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 19:15

 

 

 

L’on ne comprend plus désormais la tournure des évènements douloureux qui continuent de saper les efforts de paix déployés par certaines bonnes volontés.

 

Ce qui paraît paradoxal est l’indifférence dont font montre les autorités de la transition qui ne se contentent que des déclarations tous azimuts sans effets. Sinon comment comprendre que ceux qui alimentent l’insécurité, bien identifiés comme tels, continuent de jouir aisément de leur liberté au vu et au su des dirigeants actuels de la transition ?

 

Le cas des musulmans extrémistes de l’enclave de KM5 en est l’illustration parfaite de cette défaillance des dirigeants centrafricains vis-à-vis de ces criminels qui continuent de narguer l’autorité de l’Etat au point que certaines personnalités, pas les moindres ont échappé de justesse aux griffes  de ces dépeceurs sans foi ni loi.

 

Depuis ces derniers temps, il y a un foyer de tensions alimenté à dessein par ces hommes armés, identifiés comme étant des proches de Nourredine Adam. Selon certaines sources concordantes, un certain Abakar, un inconditionnel disciple de l’ancien ministre Abdoulaye Hisseine, habitant le quartier Ramandji sur l’avenue menant au domicile du DG de BADICA, Abdoul Karim Danzoumi, entretient l’insécurité avec ses hommes lourdement armés.

 

Ce secteur, devenu une véritable caverne de ces bandits tous d’ethnie rounga tels qu’Aroune Gaye, Tidjani etc. enregistre chaque jour des meurtres.

 

Selon ces mêmes sources, ces extrémistes disposeraient d’une poudrière contenant les armes de tout calibre dans la maison de l’ancien député Aboubakar, juste avant le commissariat du 5è arrondissement.

 

Leur témérité a provoqué une vague de flux des déplacés sur certains sites de la capitale centrafricaine, laissant à la merci de ces donner-la-mort les légumes de leurs jardins. Ces semeurs de troubles qui disposent même d’un troupeau des bœufs, auraient laissé comprendre que ce bétail appartenait au ministre délégué à l’élevage, Mahamat Taïb Yacoub pour semer la confusion dans la tête du public alors qu’il n’en est pas le cas.

 

Tout au contraire selon les témoignages recueillis, ce membre du gouvernement considéré comme traitre ses coreligionnaires extrémistes, a même quitté ce secteur où il à sa maison à cause de leur velléité  guerrière.

 

Accusé à tort par certains ennemis de la paix alors que le ministre Taïb a pu créer un nouveau marché à bétail au PK4 afin de favoriser la tâche aux bouchers  qui craignent pour leur vie en se rendant au KM5 où l’insécurité bat son plein.

 

Au demeurant, le gouvernement de transition ferait mieux de neutraliser ces bandits connus de tous et qui manigancent des choses pour détourner son attention en cherchant ainsi un bouc-émissaire comme M. Taïb qui, d’après de bonnes informations, s’est farouchement opposé à ses coreligionnaires pour avoir choisi d’entretenir l’insécurité depuis le début de cette crise.

 

Un brave citoyen

LE MINISTRE MAHAMAT  TAÏB YACOUB ACCUSE A TORT ALORS QUE LE « GENERAL SELEKA » ABAKAR, BRAS DROIT D’ABDOULAYE HISSEIN CONTINUE DE SEMER LA DESOLATION A RAMANDJI
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 17:16
Prochaines élections en Centrafrique : les choses se précisent
Prochaines élections en Centrafrique : les choses se précisent

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org/ lundi 9 novembre 2015 12:32

 

L'Autorité Nationale des Elections (ANE) publie à compter de ce lundi la liste des électeurs des huit arrondissements de la capitale centrafricaine. Le coup d'envoi est donné à l’école Assana dans le 1er arrondissement. 


Les premières listes affichées comportent des informations fournies par les électeurs à l'enrôlement. L'identité de l'électeur s'y retrouve en plus du numéro d'enregistrement. Le processus devra s’étendre dans toute la ville de Bangui, Bimbo et Bégoua ainsi que dans les villes de province. 


« C'est une dynamique, l'opération est déjà lancée. A partir d'aujourd'hui, nous allons faire un effort pour afficher dans tous les bureaux de vote à Bangui et dans l'arrière pays», a expliqué Richard Guérégbagba, président de la commission des opérations électorales de l'ANE, qui exhorte les électeurs à consulter les listes. « Nous invitons la population à venir consulter la liste pour vérifier si leurs noms figurent ou pas, ou encore si leurs noms a été mal orthographié afin de traiter les contentieux et les remettre sur la liste ».


Le maire du 1er arrondissement, Jules Abézoua, appelle ses administrés en âge de voter à se rendre à l'école Assana pour une vérification. « D'où vous vous êtes inscrits dans le 1er arrondissement, à l'hôtel de ville, aux 36 villas, au BARC, etc...venez à l'école Assana pour voir les listes, (…) vérifier si les noms figurent ou s'il n'y a pas d'erreurs »


Jules Abézoua, se dit désormais rassurer de la tenue des élections, « Il y avait des doutes, les gens croyaient que les élections n'auront pas lieu, mais cette fois-ci ils ont fait sortir les listes électorales ».


La liste électorale est publiée, cependant, une question demeure, à quand le nouveau calendrier électoral ? Le président de la commission des opérations électorales à l'ANE indique que le nouveau chronogramme, en cours d'examen, sera rendu public très prochainement.


Des efforts mis à mal à l'approche des élections


La tension est montée ce lundi dans le secteur de PK4, Béa-rex dans le 3e arrondissement de Bangui. Selon plusieurs sources, une marche des ressortissants du PK5 se dirigeant vers la Mission onusienne à Bangui accompagnés des soldats Burundais de la Minusca a tourné au vinaigre. Des tirs d'armes et des explosions de grenade sont entendus dans ces secteurs.  


Des commerces sont pillés, certains brûlés et des maisons d’habitations incendiées. Les activités sont paralysées sur l’avenue Barthélémy Boganda menant vers le PK5. Les cours sont  également perturbés dans les établissements scolaires se trouvant dans le secteur. 


« Brusquement les musulmans sont sortis au niveau du pont Jackson et commencé  à tirer en présence des soldats français présents sur le pont. Nous ne savons pas ce qu'ils veulent. Ils sont entrés dans le quartier et ont commencé à brûler des maisons », témoigne Christ Zanga, un habitant du quartier Sara, qui a assisté à la scène. 


Ali Ousmane, responsable de la Coordination des Organisations musulmanes de Centrafrique (COMUC), dément l'information de la marche, mais parle plutôt « d'un meeting destiné à sensibiliser sur les rumeurs concernant le droit d’aller et de venir des sujets musulmans ». Il regrette ces débordements, car des solutions pacifiques sont envisagées.


Joël Yangongo, un jeune du secteur interpelle le gouvernement pour une meilleure sécurisation de cette zone. « La tension est vive. La Sangaris et la Minusca ont tiré pour dissuader les gens. Mais les musulmans n'ont pas bougé. L'interposition, c'est ce que nous demandons. Tous les jours, il y a un évènement, nous en parlons mais ça ne change pas, nous sommes fatigués ».

 

 

Centrafrique : L’Autorité Nationale des Elections lance la publication des listes électorales

 

http://rjdh.org/ PAR RJDH LE 9 NOVEMBRE 2015

 

L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a officiellement lancé ce jour  la publication des listes électorales provisoire. La cérémonie s’est déroulée à l’école Assana dans le 1er arrondissement de Bangui en présence de Parfait Onanga Anianga, Chef de la Minusca et Charles Malinas, Ambassadeur de France en Centrafrique qui a représenté le G8.

 

Pour le Représentant du secrétaire Général des Nations Unies, Parfait Onanga Anianga, c’est un moment historique dans le processus électoral. « Je voulais dire notre satisfaction. C’est un moment historique, un petit pas qui ouvre la voie à une avancée considérable, un début d’un processus qui va commencer aux dates qui seront annoncées par l’ANE. En espérant que tous ceci aboutisse à la sortie de crises pour ce pays », a-t-il dit.

 

Le vice-président de l’ANE, Bernard Kpongaba a lancé l’appel à la population à l’âge de voter d’aller massivement consulter ces listes pour permettre à l’ANE d’apporter des corrections « nous voulons que ce lancement soit l’élément déclencheur du processus. Nous invitons tous nos compatriotes à venir regarder ces listes, de vérifier la conformité de leurs identités s’il y a des correctives à faire, qu’on les fasse à temps », a indiqué Richard Guerre Gbagba, président de la commission des opérations électorales de l’ANE.

 

La publication des listes va durer deux semaines. Elle doit se faire sur toute l’étendue du territoire et là où des Centrafricains ont été recensés.

 

 

Un meeting de la COMUC paralyse les activités au Km5

 

http://rjdh.org/ PAR PRINCE NGAÏBINO LE 9 NOVEMBRE 2015

 

Face à la montée des violences et à la ressente crise qui a occasionné le retranchement d’une partie de la population dans le 3ème arrondissement, la  Coordination de la Communauté des Musulmans de Centrafrique (COMIC) a organisé ce jour, un meeting qui a connu un incident paralysant ainsi les activités dans le Km5 et une partie sud-ouest de Bangui.

 

La question du réarmement des Forces Armées Centrafricaines, la libre circulation de la communauté musulmane ont été entre autres, les principaux thèmes abordés lors de cet échange.

 

Selon un intervenant joint par notre correspondant sur place, « Le réarmement des Faca, pour la défense territorial est une bonne chose, mais si elles sont réarmées uniquement pour le Km5, cela pourrait créer de nouvelles tensions ».

 

Pour l’imam Camara, l’objectif de ce meeting vient comme un appel à la communauté internationale et au gouvernement afin de veiller à la libre circulation de la communauté musulmane sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

 

« Nous ne voulons pas agir comme des passionnés de pouvoir. Notre appel va également à l’endroit des Conseillers Nationaux qui sont les représentants du peuple, qu’ils aient un minimum de compassion pour la communauté musulmane ». A-t-il ajouté.

 

Selon une source habitant le km5, les coups de feu entendus ce matin étaient pour disperser les quelques manifestants ayant pris la direction de la Minusca, lesquels ont été stoppés devant le siège de la Manufacture Militaire Centrafricaine.

 

Rappelons qu’aucun incident majeur n’est signalé et le RJDH a tenté en vain d’entrer en contact avec la Minusca pour les bilans de ce matin.

 

Cette manifestation intervient alors que de nombreux déplacés se trouvant dans les camps de fortunes, déplorent les conditions de vie.

 

Les déplacés du site de Don Bosco, réclament une assistance pour quitter le site

 

http://rjdh.org/ PAR CAROLE BYCEKOAN LE 9 NOVEMBRE 2015

 

de la coordination humanitaire,  ces derniers réclament  une assistance  financière pour faciliter leur retour dans les quartiers.

 

C’est par de concert de casserole que les déplacés ont manifesté leur mécontentement. Tite Alphonse Mboli, l’un des déplaces  de Don Bosco a d’abord passé en revue leur conditions de vie.« C’était depuis  le 9 novembre 2014 que nous avions reçu la  distribution de vivres de la part de  l’ONG Coopi sur l’appui de notre partenaire privilège PAM, Dès lors, nous n’avions reçu aucune assistance en vivre, ni  médicaments».

 

Il a par ailleurs souligné que, «  plusieurs déplacés sont exposés  aux divers  maladies, car  aucune structure médicale n’est visible sur le site. Plus de 12 cas de décès ont été enregistrés dont 4 enfants, 4 femmes et 4 personnes du 3e  âge. Nous sollicitons l’aide des humanitaires, afin de  nous sortir du site » a-t-il précisé.

 

« Les déplacés  se sont confrontés à d’énormes difficultés, en tant que responsable nous  avons mené des démarches au près des structures humanitaires  malheureusement notre demande n’as pas eu gain de cause », a dit Denis Ndeneyo, responsable adjoint du site.

 

Plus de 1559  chefs des ménages  et 509 enfants de 0 à 17 ans sont présentement sur le site de  Don Bosco.

 

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 17:14

 

 

 

Afrikarabia.com  07 nov 2015 par Christophe RIGAUD

 

Rétablir un semblant de sécurité pour la présidentielle de décembre constitue « la priorité des priorités » selon l’ancien Premier ministre André Nzapayéké. Malgré les violences, la présidente de la Transition et la France souhaitent que le scrutin se tienne dans les délais.

 

A un mois de la tenue de l’élection présidentielle fixée au 13 décembre, la Centrafrique continue de s’enfoncer dans le chaos. Les affrontements sont désormais quotidiens dans la capitale, Bangui, depuis la récente flambée de violence intercommunautaire, de fin septembre. Un bilan provisoire fait état de presque 80 morts. Une situation délicate alors que le pape François doit effectuer une visite en République centrafricaine fin novembre et que des élections générales, assorties d’un référendum, doivent se tenir mi-décembre. Un contexte peu propice à des élections apaisée, que dénoncent certains observateurs internationaux, à l’instar de l’International Crisis Group (ICG), qui souhaite le report du scrutin à la mi-2016 – voir notre article.

 

« La présidente est déterminée »

 

La présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, qui souhaite voir les élections se tenir dans les délais, à taper du poing sur la table et « exhorté les forces internationales à une action vigoureuse afin que Bangui soit sanctuarisée à l’approche d’évènements importants et le pays sécurisé ». Une demande fortement approuvée par la France, qui désire se désengager rapidement du bourbier centrafricain, dans lequel 900 hommes de la force Sangaris sont engagés. Les élections peuvent-elles se tenir dans ces conditions ? Pour l’ambassadeur et ancien Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, les élections se tiendront coûte que coûte : « Le gouvernement et la présidente de transition feront tout pour que ces élections aient lieu. La présidente est déterminée. Mais il y aura toujours quelque chose ou quelqu’un pour saboter ces élections et tirer profit de cette guerre ».

 

« Les élections doivent rassurer les investisseurs »

 

Si le scrutin doit avoir lieu comme prévu, la priorité est donc « d’isoler les groupes armés » avec l’aide des casques bleus et de la force Sangaris. « Les forces armées centrafricaines sont en pleine reconstruction et nous avons absolument besoin des forces internationales ». Si les élections peuvent paraître précipitées pour certains, selon André Nzapayéké, elles doivent avoir lieu rapidement pour pouvoir tourner la page de la transition et régler le conflit centrafricain. « Le conflit est avant tout politique et nous avons besoin de ces élections pour mettre en place le plus vite possible une stratégie afin de régler les problèmes politiques et les questions de fond comme l’exclusion, la mal-gouvernance… Les élections doivent aussi rassurer tout le monde et notamment les investisseurs qui sont les seuls capables de ramener de l’emploi et du travail pour nos jeunes en Centrafrique » analyse l’ex-Premier ministre.

 

« La sécurité… c’est une urgence »

 

Mais le temps presse à Bangui pour tenir les délais d’organisation des scrutins. Et si les violences perdurent, le calendrier pourrait glisser. « La priorité des priorités c’est donc la sécurité » martèle l’ancien Premier ministre. « Il faut pouvoir installer les bureaux de vote, faire campagne… c’est une urgence ». Le défi logistique à relever est « colossal en si peu de temps » nous confie une source centrafricaine, qui pense que le second tour de la présidentielle, prévu le 22 janvier 2016, pourrait servir de « solution de repli » si le premier tour ne pouvait pas se tenir mi-décembre. Une hypothèse inenvisageable pour l’instant à la présidence centrafricaine… et à Paris.

 

Christophe RIGAUD – Afrikarabia

 

Centrafrique : « la sécurité est une urgence avant les élections » : André Nzapayéké
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 12:40

 

 

 


Abuja - AFP / 09 novembre 2015 11h49 -  La compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) pourrait bien être sur le point de faire une découverte importante de pétrole dans le bassin du lac Tchad (nord-est), une région qui tient lieu de fief au groupe islamiste Boko Haram.

D'après les dernières études sismiques en 3D, nous pourrions être sur le point de découvrir du pétrole au Lac Tchad, après plusieurs années de recherches, a déclaré le directeur général de NNPC Ibe Kachikwu.


Je suis confiant dans le fait de pouvoir faire une annonce majeure d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté, cité dans un communiqué de la NNPC diffusé dimanche soir. 

Les explorations menées en 2012 dans l'Etat de Borno qui borde le lac Tchad, interrompues à cause de l'insurrection de Boko Haram, laissaient espérer des réserves atteignant jusqu'à trois milliards de barils de pétrole.

Selon une source interne à NNPC, l'exploration a désormais repris dans la zone.

En 2006, la compagnie pétrolière nationale chinoise (CNPC) a acheté aux enchères deux blocs d'exploration dans le bassin du lac Tchad.

L'exploitation de pétrole dans le nord-est du Nigeria pourrait offrir des opportunités de développement économique et social dans cette région défavorisée, où la pauvreté et le chômage ont contribué à faire le lit de la radicalisation islamiste.

Le conflit avec Boko Haram - qui a fait plus de 17.000 morts et 2,5 millions de déplacés en cinq ans - a pour l'instant empêché toute initiative de développement dans cette région.

Le Nigeria est le premier producteur de pétrole brut d'Afrique et sixième exportateur mondial avec 2,6 millions de barils par jour en moyenne.


(©)

Nigeria : une possible découverte importante de pétrole dans le bassin du lac Tchad
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 12:37

 

 

 

09/11/15 (AFP)

 

Exactions et meurtres quasi-quotidiens malgré la présence de forces internationales, polémiques sur la sécurité: les Centrafricains, désespérés de voir la paix revenir dans leur pays s'en remettent au pape François, attendu fin novembre à Bangui, pour assurer leur salut.

 

"Si nous prenons le nombre de pays qu'il y a dans le monde (...) nous ne représentons rien avec le spectacle de désolation que nous offrons. Mais c'est dans ce grand bordel que le pape veut séjourner. Je me dis que c'est Dieu qui veut nous conduire au salut", confesse à l'AFP sous couvert d'anonymat une personnalité des institutions de transition, de plus en plus critiquées pour leur incapacité à rétablir la sécurité deux ans après les massacres intercommunautaires ayant précipité la Centrafrique dans le chaos.

 

Pour sa défense, le gouvernement de transition pointe régulièrement le fait qu'il n'y a plus d'armée en Centrafrique et que les forces de police et de gendarmerie restent embryonnaires. Et que parallèlement les groupes armés - se revendiquant des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka ou de l'ex-Séléka à dominante musulmane - pullulent à Bangui et en province.

 

Aussi la présidente Catherine Samba Panza veut - notamment pour assurer la sécurité du souverain pontife - le réarmement rapide des soldats des Forces armées centrafricaines (FACA).

 

- 'Saborder la visite du pape' -

 

La grande majorité de ces soldats a été recrutée par l'ex-président François Bozizé, renversé en 2013 par la rébellion Séléka de Michel Djotodia, lui-même chassé du pouvoir à la suite de l'intervention militaire française Sangaris en décembre 2013.

 

Mais pour la communauté internationale, un tel réarmement est catégoriquement exclu. En 2014, la cérémonie symbolique de reformation des FACA s'était soldée par un désastre à Bangui avec le lynchage atroce et public d'un présumé Séléka par des soldats.

 

"Les FACA doivent d'abord se transformer en une force républicaine, ethniquement équilibrée, respectueuse des droits de l’Homme, avant d’être réhabilitées", insiste la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

 

Aussi, la sécurisation d'un pays plus vaste que la France, reste en très grande partie à la charge des 10.000 Casques bleus et du millier de soldats français de Sangaris.

 

Notamment à Bangui, où pillards et miliciens sévissent et où le gouvernement a mis en cause la réaction tardive des Casques bleus lors de la dernière vague de violences meurtrières, fin septembre.

 

Dans un récent discours, Mme Samba Panza a fustigé ces "pratiques barbares et inadmissibles, ayant pour but avoué d'accentuer la fragilisation de la transition et pour funestes objectifs de saborder la visite du pape François", attendu à Bangui les 29 et 30 novembre.

 

- 'Il y a des armes partout' -

 

En dépit de cela, la présidente souhaite que ces compatriotes accueillent le pape dans la paix.

La visite du pape et les élections prévues en principe d'ici la fin de l'année "doivent être vécus par les Centrafricains comme des évènements unificateurs, œucuméniques et refondateurs à vivre dans l'apaisement", notamment pour la réconciliation entre communautés chrétienne et musulmane, plaide-t-elle.

 

Car la population, très croyante, attend beaucoup de la venue de François.

 

"C'est l'envoyé de Dieu qui arrive. Nous sommes désespérés face à ce que nous vivons, et inquiets quant à l'avenir du pays", témoigne Maurice Ngoula, fonctionnaire à la retraite: "et nous ne savons pas comment ça va se passer dans cette poudrière. Il y a des armes partout à Bangui. C'est dangereux pour la sécurité du pape".

 

"Je ne sais pas si les forces internationales qui n'ont pas réussi à sécuriser Bangui parviendront à garantir la sécurité le moment venu" pour le souverain pontife, relève de son côté un ancien officier de l'armée centrafricaine sous couvert d'anonymat.

 

"Le pape va nous amener le salut. J'y crois et je prie sans cesse pour que tout se passe bien pour lui", dit Marie Yangbo, une commerçante du centre de Bangui, illustrant la ferveur et la peur qui règnent à trois semaines de l'arrivée de François.

 

Désespérés d'attendre la paix, les Centrafricains s'en remettent au pape
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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 00:06
Le pape François en Centrafrique, rien n’est moins improbable !

 

 

 

http://fr.aleteia.org/ ISABELLE COUSTURIÉ  7 NOVEMBRE 2015

 

Si pour certains les tensions à Bangui sonnent comme une menace à la visite du Pape à Bangui à la fin du mois, pour d’autres elles font figure d'invitation.

 

Le pape François ouvrira en Afrique la première Porte Sainte du jubilé extraordinaire de la Miséricorde dont l’ouverture officielle est prévue le 8 décembre prochain à Saint-Pierre. L’événement aura lieu à la cathédrale de Bangui, le 29 novembre, lors de sa visite en Centrafrique, troisième et dernière étape de son prochain voyage apostolique à l’étranger, qui le conduira d’abord au Kenya puis en Ouganda.

 

Par ce geste, le Pape, a-t-il lui-même annoncé le 1er novembre aux milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus, tient à montrer à la République centrafricaine, brisée par presque deux années de crises politiques et violences, que « toute l’Église est proche d’elle et prie pour elle », et appeler tous les Centrafricains à « être de plus en plus des témoins de miséricorde et de réconciliation ».

 

En toile de fond, une nouvelle éruption de violence

 

Depuis le 26 septembre dernier, Bangui connaît une nouvelle éruption de violence que même l’intervention de la mission des Nations unies dans le pays n’a pas réussi à enrayer. La présidente par intérim, Catherine Samba-Panza, déplorait la mort de 90 personnes depuis fin septembre, malgré la signature d’un accord de paix en mai dernier, et la fuite de centaines de personnes attaquées dans leurs quartiers par des habitants de PK5, un secteur musulman de la ville.

 

Des élections présidentielle et législatives devaient avoir lieu le 18 octobre dernier, mais ont été reportées au 13 décembre suite à ces violences. Résultat d’un conflit intercommunautaire qui aurait fait plus de 400 000 déplacés et 440 000 réfugiés depuis 2013, lorsque le pays est tombé dans le chaos après la prise du pouvoir par les rebelles musulmans de la Séléka. Cette période avait été suivie de représailles des milices majoritairement chrétiennes anti-Balaka et l’armée française avait du intervenir dans le cadre de l’opération Sangaris pour mettre fin aux massacres.

 

« Le pape n’a pas peur », assure le cardinal Parolin

 

A l’angélus, le pape s’est dit « fort préoccupé » pour les « douloureux épisodes de ces derniers jours », et appelé les parties impliquées à prendre des mesures pour en finir avec la violence, tout en faisant part de son soutien moral aux missionnaires comboniens de la paroisse de Notre-Dame-de-Fatima à Bangui – où la porte sainte devrait être ouverte par le pape – qui aident les nombreux déplacés (Aleteia).

 

Dans un communiqué à l’agence Fides, les Œuvres pontificales missionnaires présentes dans le pays confirment « les crimes et les saccages, les destructions de lieux de cultes et d’églises, et actes de barbarie » commis depuis le 25 septembre. Elles ont appelé récemment « fidèles, chrétiens et musulmans, partenaires nationaux et internationaux et hommes et femmes de bonne volonté » à « mettre fin à leurs hostilités et querelles » et à « se préparer, dans la paix et la sérénité, à accueillir l’Envoyé de Dieu ».

 

Les violences qui se succèdent en Centrafrique ne remettent pas en cause le voyage du Pape à Bangui le 29 et le 30 novembre, assure le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État au Saint-Siège. Il affirme que le Pape n’a pas peur. « Le pape va partout », souligne-t-il dans des propos rapportés par la presse africaine, le 29 octobre dernier, « il est prêt à affronter tous les risques… ». Le cardinal Parolin attribue le courage du Saint-Père à « sa foi et son amour pour les gens ».

 

Cette étape en Centrafrique est très importante pour le Saint-Père car il veut « adresser une parole de réconfort, pas seulement aux chrétiens, mais à tout le monde, pour le bien de la paix encore à construire », a conclu le secrétaire d’État. Très importante également pour le clergé africain : « J’attends de la visite du pape François en Afrique un nouveau souffle pour l’Église », a notamment déclaré le cardinal Monsengwo, archevêque de Kinshasa (RDC) et conseiller du Pape, dans un entretien à Jeune Afrique, en marge du récent synode des évêques sur la famille. Le Saint-Père ne connaissait pas beaucoup l’Afrique, reconnaît-il, il trouve donc « formidable » qu’il y aille, et « formidable » son désir « d’aller auprès des gens qui souffrent même si cela est très compliqué… ».

 

Les étapes clés du voyage

 

Les détails de la toute première visite pastorale du Pape en Afrique ont été dévoilés à la mi-octobre : du 25 au 27 novembre il sera au Kenya ; du 27 au 29 en Ouganda et du 29 au 30 en Centrafrique – si la situation, effectivement, le lui permet, a-t-il laissé entendre à l’angélus de dimanche dernier – trois pays marqués par une forte présence catholique mais en proie à des tensions civiles meurtrières à répétition. Le Souverain Pontife rencontrera tour à tour les trois chefs d’État concernés (Uhuru Kenyatta, Yoweri Museveni et Catherine Samba-Panza) et célébrera dans chaque pays une messe.

 

À Nairobi, il s’adressera au clergé et aux religieux en général puis aux séminaristes, avant de visiter le siège de l’ONU dans la capitale. En Ouganda, il se rendra aux sanctuaires anglican et catholique des Martyrs de Namugongo pour y commémorer la canonisation par le pape Paul VI en 1964 des premiers saints africains – 22 jeunes gens tués entre 1885 et 1886. Très attendu également, le discours que le Saint-Père doit prononcer le 30 novembre devant la communauté musulmane dans la mosquée centrale de Bangui qui, selon les médias africains, « devrait être symboliquement très fort ».

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